Bonnet (Meuse)
Bonnet | |
Le cimetière et l'Hôtel de ville depuis l'église. | |
Héraldique |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Meuse |
Maire Mandat |
Philippe Andre 2020-2026 |
Code postal | 55130 |
Code commune | 55059 |
Démographie | |
Population municipale |
186 hab. (2021 ) |
Densité | 6,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 31′ 23″ nord, 5° 26′ 18″ est |
Altitude | Min. 292 m Max. 408 m |
Superficie | 29,06 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Ligny-en-Barrois |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Bonnet est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Bonnet est sur la route de Nancy à Orléans, à mi-chemin entre Vaucouleurs sur la Meuse et Joinville sur la Marne.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Ormancon, le ruisseau de Richecourt, le Vaux de Maix, le ruisseau des Noues et la Fontaine Saint-Florentin[1],[Carte 1].
L'Ormancon, d'une longueur de 16 km, prend sa source dans la commune de Mandres-en-Barrois et se jette dans divers bras de l'Ornain à Tréveray, après avoir traversé quatre communes[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 023 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cirfontaines_sapc », sur la commune de Cirfontaines-en-Ornois à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 904,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,6 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Bonnet est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,8 %), forêts (39,4 %), prairies (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), zones urbanisées (1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Boneidum (982) ; Boney (1327) ; Bonnayum (1402) ; Bonayum (1457) ; Buneium (1707) ; Bunetum (1711) ; Bonadus, Bonnay (1756)[15].
Probablement de Belenos (dieu gaulois).
Histoire
[modifier | modifier le code]Histoire chrétienne
[modifier | modifier le code]Sa célébrité lui vient de son antique église qui abrite le tombeau de saint Florentin.
Saint Florentin fit partie de la pléiade d'ascètes qui au VIIe siècle émigra des îles Britanniques sur le continent pour y chercher la perfection chrétienne.
Fils d'un roi d'Écosse, saint Florentin se voit un jour proposer par son père d'être associé au trône. Mû par une aspiration d'En-Haut, il s'enfuit durant la nuit. Trente chevaliers sont envoyés à sa poursuite mais saint Florentin foule aux pieds la couronne qu'ils présentent et les convertit à son propre idéal.
Franchissant alors la mer, dit la légende, sur une immense croix de bois apportée par un ange, les fugitifs abordent la France. « Il nous faut départir (séparer) et Dieu servir », leur dit leur chef. Et les quittant il arrive par monts et par vaux aux confins de l'Austrasie et de la Bourgogne, à Bonnet. Cachant son titre et son nom, il se loue, par humilité, aux gens du lieu comme porcher.
Durant trente deux ans, saint Florentin mènera une vie abjecte, en butte aux méchancetés de ceux qui lui reprocheront de négliger son troupeau pour la prière, mais vengé par les miracles qui disent son application au devoir d'état et vénéré par les humbles qu'il réconforte et guérit.
Vint un jour ou Satan résolu de l'éprouver. Florentin avait un cœur et se souvenait des siens, de son pays, dont volontairement il restait sans nouvelles. Le démon, sous les traits d'une fille de roi se présente à lui, lui dit qui il est, lui parle de son Écosse lointaine et lui propose, en même temps que l'anneau du mariage, d'y retourner enfin.
Trois jours durant, le pâtre lutta contre les séductions de la jeune fille et contre ses propres souvenirs. À la fin pour chasser l'obsession, il leva la massue qui lui servait à diriger les bêtes et frappa la prétendue princesse. aussitôt celle-ci quitta ses traits d'emprunt et Florentin reconnut le diable. Épuisé, il s'endormit sur place. À son réveil une source coulait à l'endroit où il avait fiché sa massue. C'est encore aujourd'hui la fontaine vénérée de Saint-Florentin où nombre de malades furent jadis guéris.
Averti par un ange que le terme de sa vie approchait, saint Florentin fit venir le curé, lui révéla sa royale origine et demanda qu'après sa mort son corps, déposé sur un char attelé de deux taureaux rouges, soit enterré au lieu ou s'arrêteront ces animaux.
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Entouré bientôt de la vénération populaire, le tombeau de saint Florentin donna naissance à l'église. En 960, saint Gérard, évêque de Toul, développa le culte de saint Florentin et aux XIIe et XIVe siècles, il fallut agrandir l'église en raison de l'affluence des pèlerins venant de toute l'Europe. Les aliénés, les nerveux y imploraient leur guérison. Sous Louis XIV, un soldat, victime de la guerre, y recouvra l'usage de ses membres. Au XVIe siècle, la ville de Bar-le-Duc payait volontiers le pèlerinage à Bonnet aux aliénés qui dépendaient d'elle. De tout temps, saint Florentin fut invoqué contre les diverses formes de crainte en raison de la peur que lui causa Satan.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Politique environnementale
[modifier | modifier le code]Projet de site de stockage des déchets nucléaires
[modifier | modifier le code]À la suite de l'adoption en 2006 par le parlement d'une loi sur les déchets nucléaires promulguant l'enfouissement comme solution de référence, l'ANDRA propose au gouvernement d'effectuer des études complémentaires sur une zone de 28 km2, dont la commune de Bonnet fait partie, en vue de créer éventuellement par la suite un centre d'enfouissement dans une zone de 200 km2 autour de Bure.
Le , le conseil municipal prend une délibération contre l'enfouissement des déchets radioactifs HAVL et MAVL dans le sous-sol de la commune par principe de précaution, puis émet le un avis défavorable à la poursuite des travaux menés dans le laboratoire de recherche souterrain exploité par l'ANDRA à Bure lors de la demande de renouvellement de l'autorisation d'exploiter déposée pour la période 2012-2030. Il propose que ce laboratoire devienne une « très grande infrastructure » ouverte à d'autres thématiques de recherche scientifique.
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2017, cependant, les électeurs, comme ceux des communes voisines, choisissent en majorité des candidats n'ayant pas mis à leur programme l'arrêt du projet Cigéo et la fermeture du laboratoire[17].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2021, la commune comptait 186 habitants[Note 3], en évolution de −11,43 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Église Saint Florentin
[modifier | modifier le code]L'église de Bonnet est classée monument historique depuis 1909[22].
Les principaux épisodes de la vie de saint Florentin sont évoqués dans une suite de 19 peintures murales (classées M.H. 1907). Une inscription sur le dernier panneau rajouté lors de la restauration de 1876, reprend un cartouche ancien, donnant la date de 1500 et le nom du révérend père Mathieu, sans qu'on puisse savoir s'il s'agit de la date d'exécution et du nom du peintre.
Le tombeau de saint Florentin (le gisant, classé M.H. 1907) se trouve à la croisée du transept et date de la fin du XVIe siècle. Lors des pèlerinages, on faisait passer les malades entre les cinq piliers qui supportent le gisant du Saint.
Autres curiosités
[modifier | modifier le code]- Une typique allée des tilleuls qui mène à la fontaine de Saint-Florentin et à l'aire de détente (extrémité du village, direction Joinville).
- La mairie-école (1852), édifice le plus architecturé du canton.
- L'égayoir, bassin semi-circulaire à pente douce dans lequel on baignait les chevaux (extrémité du village, direction Gondrecourt-le-Château).
- Le verger conservatoire (mémoire des vergers locaux), les fontaines, lavoirs, châteaux, maisons de caractère et l'ancien presbytère à découvrir en se baladant dans le village. Vue panoramique des parcs éoliens installés sur la commune en se rendant près de la « croix du moulin à vent ».
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Bonnet sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Bonnet » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Bonnet », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « l'Ormancon »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bonnet et Cirfontaines-en-Ornois », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cirfontaines_sapc », sur la commune de Cirfontaines-en-Ornois - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cirfontaines_sapc », sur la commune de Cirfontaines-en-Ornois - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Bonnet ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 29.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Sur 147 suffrages exprimés, 22 se sont portés sur J.-L. Mélenchon, B. Hamon et Ph. Poutou
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00106500, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.