Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Aqueduc de l'Yzeron

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Aqueduc de l’Yzeron
Image illustrative de l’article Aqueduc de l'Yzeron
Les deux piles du Tourillon à Craponne partie restante du support du réservoir intermédiaire du siphon double de l'aqueduc de l'Yzeron
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Lieu Rhône
Type Aqueduc
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1982) [1]
Coordonnées 45° 44′ 59″ nord, 4° 44′ 07″ est
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
(Voir situation sur carte : métropole de Lyon)
Aqueduc de l’Yzeron
Aqueduc de l’Yzeron
Géolocalisation sur la carte : Rhône
(Voir situation sur carte : Rhône)
Aqueduc de l’Yzeron
Aqueduc de l’Yzeron
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Aqueduc de l’Yzeron
Aqueduc de l’Yzeron
Histoire
Époque 9 av. J-C.

L’aqueduc de l'Yzeron (parfois nommé aqueduc de Craponne) est l’un des quatre aqueducs antiques de Lyon desservant la ville antique de Lugdunum. Il doit son nom au fait qu'il puise l'eau sur le bassin hydrologique de la rivière Yzeron, affluent du Rhône. Contrairement aux autres aqueducs de la ville antique, il est constitué de plusieurs branches de captation.

Une datation controversée

[modifier | modifier le code]

Selon Camille Germain de Montauzan, l'aqueduc de l'Yzeron fut le second dans l'ordre de construction, durant le règne d'Auguste, peut-être vers l'an 9 avant Jésus-Christ[2]

Reconstitution du réservoir de l'aqueduc de Craponne par Germain de Montauzan.

Description

[modifier | modifier le code]

L'aqueduc d'Yzeron, le deuxième construit dans l'ordre chronologique, est aussi le deuxième plus court. Il est différent des trois autres en ce qu'il est le seul qui soit ramifié. Il prend sa source principale à Yzeron, mais d'autres existent, notamment à Pollionnay et Vaugneray. Les différentes canalisations confluent à Grézieu-la-Varenne et Craponne, d'où le nom d'« aqueduc de Craponne » donné à cet ouvrage par Camille Germain de Montauzan[3].

C'est un aqueduc qui comportait un siphon double, c'est-à-dire deux siphons successifs avec un réservoir intermédiaire terminant le premier et commençant le deuxième, dont les piles sur le lieu-dit du Tourillon à Craponne en sont les témoins. Ces piles supportaient le réservoir intermédiaire[4].

Contrairement aux aqueducs du Gier et des Monts-d'Or, l'ouvrage d'Yzeron prenait sa source à une altitude particulièrement élevée : 710 mètres à 715 mètres (mais 600 mètres pour la branche de Vaugneray). Toutefois, cela ne constituait pas forcément un atout, une pente trop forte pouvant entraîner une vitesse excessive de l'eau, et en conséquence une usure rapide de la structure du canal. Aussi cet aqueduc fut-il le lieu d'expérimentation du procédé des chutes brise-pente. Long de 26 à 40 kilomètres suivant les branches, il arrivait à une altitude estimée à 268 mètres, dans l'actuel quartier du Point-du-Jour[5]. Selon Camille Germain de Montauzan, son débit se situait entre 12 000 m3 jour−1 (129 L s−1) et 15 000 m3 jour−1 (176 L s−1)[6]. Les études actuelles se montrent moins assurées et Jean Burdy ne donne pas de volume.

L’aqueduc traverse les communes actuelles d’Yzeron, Vaugneray, Pollionnay, Grézieu-la-Varenne, Craponne, Francheville, Tassin-la-Demi-Lune, le 5e arrondissement de Lyon[7].

Monument historique

[modifier | modifier le code]

Une partie des ruines de l’aqueduc est classée monument historique, notamment :

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Aqueduc gallo-romain de l'Yzeron », notice no PA00117753, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Camille Germain de Montauzan 1908, « Chapitre II — §II. — Auguste, Agrippa et Drusus à Lyon. Les deux premiers aqueducs. », p. 21 & 22.
  3. Camille Germain de Montauzan 1908, « Chapitre II — § III. — Tracé de l’aqueduc de Craponne », p. 64.
  4. Fiche sur le site de la mairie de Craponne.
  5. Jean Burdy 2008, « L'aqueduc de l'Yzeron », p. 36.
  6. Camille Germain de Montauzan 1908, « Chapitre V - § II. - Mesure du débit et de la distribution », p. 345.
  7. Carte générale de l'aqueduc de l'Yzeron., consulté le 22 mai 2023

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Ouvrage collectif, Les aqueducs romains de Lyon, L’Araire, Lyon, 1988
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Jean Burdy, Les aqueducs romains de Lyon, Lyon, L'Araire, , 136 p. (ISBN 978-2-7297-0683-8)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Camille Germain de Montauzan, Les aqueducs romains de Lyon : Étude comparée d'archéologie romaine. Thèse de doctorat, Paris, Ernest Leroux Éditeur, , 496 p. (ASIN B001C94UG8, lire en ligne)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Preinventaire des monuments et richesses artistiques - II Lyon : L'aqueduc romain de l’Yzeron, Département du Rhône, , 167 p.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]