Callista chione
Règne | Animalia |
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Embranchement | Mollusca |
Classe | Bivalvia |
Sous-classe | Heterodonta |
Ordre | Veneroida |
Super-famille | Veneroidea |
Famille | Veneridae |
Genre | Callista |
Le vernis (Callista chione, autrefois appelée Cytherea chione) est une espèce de gros bivalve de la famille des Veneridae. Il doit son nom vernaculaire à l'aspect lisse et luisant de son périostracum.
Le vernis vit dans des sables propres de l'étage infralittoral, jusqu'à une profondeur de 200 m environ[1]. Il est exceptionnel de le trouver sur l'estran. Son aire de distribution comprend la Méditerranée et les côtes atlantiques, du sud des Îles Britanniques au Maroc.
Les plus gros spécimens peuvent mesurer jusqu'à 11 cm, mais les tailles les plus courantes sont comprises entre 6 et 8 cm. La coquille est épaisse, de forme ovale. À l'extérieur, sa teinte est d'un beau brun rougeâtre, verni. Elle est généralement d'un blanc pur à l'intérieur.
Comme pour l'immense majorité des bivalves, l'alimentation du vernis est de type microphage suspensivore. La consommation porterait surtout sur les algues microscopiques plutôt que sur les bactéries du plancton[2].
Les sexes sont séparés, comme chez la plupart des bivalves et la ponte a lieu au printemps. L'espèce ne commence pas à se reproduire avant sa seconde année de vie et peut atteindre l'âge de 17 ans au moins[3]
Quoique de consistance très ferme, l'espèce est comestible. Elle est donc régulièrement pêchée et commercialisée, notamment en Méditerranée. La pêche y est pratiquée au moyen de dragues. La taille minimale autorisée pour la pêche du vernis (désigné ici sous le nom de palourde rouge) par la législation communautaire européenne est de 6 cm[4] ; elle est de 7 cm pour le gisement des Glénan (Finistère)[5]. Ce coquillage est commercialisé à l'état frais sur les marchés méditerranéens ou préparé en conserves.
Des coquilles de vernis portant des traces d'utilisation comme outils ont été trouvées dans des sites moustériens d'Italie du Sud[6] comme la grotte des Moscerini, et dans des dépotoirs à coquilles du Mésolithique sur la façade atlantique de la France[7].
Références
[modifier | modifier le code]- Shafee, M.S. 1999. Pêche des bivalves sur la côte méditerranéenne marocaine : catalogue d'espèces exploitées et d'engins utilisés. FAO-COPEMED Alicante, Espagne.
- Charles F., Amouroux J.-M. & Grémare A., 1999. Comparative study of the utilization of bacteria and microalgae by the suspension-feeding bivalve: Callista chione. Journal of the Marine Biological Association of the UK, 79 : 577-584.
- Metaxatos A., 2004. Population dynamics of the venerid bivalve Callista chione (L.) in a coastal area of the eastern Mediterranean. Journal of sea research (ISSN 1385-1101): vol. 52, pp. 293-305.
- 300R1298. Règlement (CE) nº 1298/2000 du Conseil du 8 juin 2000 modifiant pour la cinquième fois le règlement (CE) nº 850/98 visant à la conservation des ressources de pêche par le biais de mesures techniques de protection des juvéniles d'organismes marins. Journal officiel n° L 148 du 22/06/2000 p. 0001 - 0002[1].
- Manger-la-mer : Vernis, Callista chione.[2].
- Cristiani, E. et Spinapolice, E. (2009) - « Approccio tecno-sperimentale all’industria su Callista chione. Nuovi risultati da Grotta dei Giganti (Lecce) », in: Atti 5° Convegno Nazionale di Archeozoologia (Rovereto, 2006), pp. 85-88.
- Dupont C. (2006). Façade atlantique de la France et la Manche. Archéomalacologie.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Callista chione (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Callista chione (Linnaeus, 1758)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Callista chione
- (en) Référence NCBI : Callista chione (taxons inclus)