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Wallisien

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Wallisien
Faka’uvea
Pays Drapeau de Wallis-et-Futuna Wallis-et-Futuna
Drapeaux de la Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Calédonie
Région Wallis, Ouvéa
Nombre de locuteurs 29 800 (en 2000)
Classification par famille
Codes de langue
ISO 639-3 [http://www-01.sil.org/iso639-3/documentation.asp?id=wls wls wls]

Le wallisien ou ouvéa (nom vernaculaire faka’uvea) est une langue issue de la branche polynésienne du groupe des langues austronésiennes. Il est parlé essentiellement à Wallis-et-Futuna et en Nouvelle-Calédonie (îles Loyauté notamment). Le wallisien est proche du tonguien (notamment en raison d'importantes invasions des Tonga) et du samoan. Les similitudes qu'on peut voir avec le malgache (voir le tableau ci-dessus) ne proviennent pas d'une parenté directe, car les langues océaniennes et le malgache appartiennent à des rameaux différents des langues austronésiennes.

Il était utilisé comme lingua franca par les kanak de Nouvelle-Calédonie dont les chefs recherchaient les femmes d'Ouvéa réputées pour leur beauté au XIXe siècle (cf. notamment étude de Ch. Fabre, chirurgien auxilaire de la corvette Le Rhin, publiée dans la Revue coloniale en juin 1847). Désormais appelée faga-uvea (langue d'Ouvéa) et encore parlée par 1 100 locuteurs des îles Loyauté, cette variété occidentale se distingue nettement du wallisien dit oriental par l'adoption massive de noms kanak (iaai et drehu) et une phonologie profondément modifiée.

En linguistique, la place du wallisien a toujours été controversée, en raison des invasions tongiennes à Wallis, l'influence de ces derniers a été forte : il est néanmoins généralement classé dans le sous-groupe dit polynésien proprement dit (Nuclear Polynesian), aux côtés de la majorité des langues polynésiennes et pas dans celui du tongien.

Cette langue comporte 12 consonnes et 5 voyelles, qui peuvent être soit longues soit brèves. Elle s'est enrichie, dès les premiers contacts européens, avec des emprunts à l'anglais, au latin d'église puis au français. Elle compte 9 750 locuteurs à Wallis (en 2008) et environ 12 000 en Nouvelle-Calédonie (recensement de 1996).

En raison de l'introduction de l'enseignement du wallisien dans les collèges et le lycée de Wallis (une heure hebdomadaire facultative), l'orthographe phonologique, due au Père Bataillon (Langue d'Uvea (Wallis), 1932) a été récemment rétablie, en indiquant la longueur vocalique (notée par un macron ou tiret suscrit) et le coup de glotte (noté par une apostrophe). En 1984, ce dictionnaire a été réédité par Karl Rensch qui a également publié une petite méthode d'apprentissage du wallisien (Palalau Faka’uvea. La langue de Wallis (Uvea) en 24 conversations enregistrées sur cassette, Canberra, Australian National University, p. 57, 1981). Claire Moyse-Faurie élabore une Grammaire fondamentale du wallisien (non publiée en 2010).

Deux heures de catéchisme hebdomadaire sont dispensées chaque semaine, dans chaque classe. Il existe un hebdomadaire Te Fenua fo’ou, commun à Wallis et à Futuna, presque entièrement en français, à l’exception parfois d’une double page en wallisien, consacrée généralement à un thème religieux.

Correspondance des phonèmes
Phonème Proto-polynésien Tongien Samoan Wallisien Malgache Français
/ŋ/ *taŋata tangata tagata tagata ranada homme
/s/ *sina hina sina hina sina(matsaho) gris de cheveux
/ti/ *tiale siale tiale tiale fialy Gardenia
/k/ *waka vaka vaʻa vaka baka canoé
/f/ *fafine fafine fafine fafine vaviny femme
/ʔ/ *matuqa motuʻa matua matua matoa parent
/r/ *rua ua lua lua roa deux
/l/ *tolu tolu tolu tolu telo trois


Liens externes

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