Théâtre de Cluny
Lieu | Paris |
---|---|
Inauguration | 1864 |
Fermeture | 1989 |
Anciens noms |
Athénée-Musical Théâtre Saint-Germain Les Folies Saint-Germain |
Le théâtre de Cluny ou théâtre Cluny est une ancienne salle de spectacle parisienne située au 71, boulevard Saint-Germain (5e arr.), inaugurée en 1864 et fermée en 1989.
Historique
Dans le cadre de l’aménagement du quartier Saint-Germain autour des Thermes de Cluny restaurés, une salle de concert de 1500 places est édifiée, au 36 de la rue Saint-Jacques, sur les plans de l’architecte Félix Pigeory, par une entreprise fondée sous la direction du comte de Raousset-Boulbon. Elle est inaugurée sous le nom d’Athénée-Musical en janvier 1864 par un concert auquel prend part des artistes de premier ordre, tels que le ténor Alessandro Bettini et Zélie Trebelli-Bettini mais ferme quelques mois plus tard. La salle est modifiée l’année suivante par Gérault, l'entrepreneur qui avait été chargé de la construction, qui la transforme en théâtre et lui donne le nom de Théâtre Saint-Germain. Il fait son inauguration avec deux opéras-comiques : La Bouquetière de Trianon, de Frédéric Barbier et Le lion de Saint-Marc de Charles Nuitter et Beaumont, musique d’Isidore Legouix, le 24 novembre 1864[1],[2].
En 1865, Henri Larochelle, directeur du Théâtre Montparnasse et du Théâtre de Grenelle, achète le Théâtre Saint-Germain[3].
En 1866, Une compagnie d'opéra italien vient de se former, dans le but de créer dans Paris un second Théâtre italien populaire. Les artistes, Mme Barbieri , Mme Tedesco, MM. Julian , Florenza, vont essayer leurs forces au Théâtre Saint-Germain[4].
Henri Larochelle achète l’immeuble voisin et construit un nouveau théâtre : Les Folies Saint-Germain. En 1867, Larochelle le nomme Théâtre de Cluny.
En 1886, Léon Marx[5] en devient le directeur et monte : La Cage aux Lions, La Marraine de Charley, Les Petites Brebis, Le Surnuméraire, Le Voyage de Corbillon (30-01-1896), Paris quand même, Le Premier Mari de France, Les Femmes qui font des scènes (17-06-1896), L'Impôt sur la Revue (17-06-1896), Le Truc d'Arthur (02-09-1896), Le Papa de Francine. La création de Pigeon ouvre la saison 1897-1898, puis viennent Monsieur le Major, Les Demoiselles des Saint-Cyriens(22-01-1898), une reprise de Durand et Durand, Magistrat, Ma Belle-Mère, Les Trente Millions de Gladiator, Un Prix Montyon et Sacré Théodore ! C'est La Coqueluche qui commence la saison 1898-1899, puis viennent Charmant Séjour, La Poule Blanche, Le Parfum, A qui le Caleçon?, Le Monsieur de chez Maxim, Le Champion du Monde et une reprise de La Marraine de Charley, la Flamboyante, le Petit Puceron rouge, Plaisir d'amour (10 octobre 1899)[2].
En 1907, MM Poncet frères sont directeurs.
Il est devenu ensuite de 1933 à 1989, le cinéma Cluny-Palace.
Programmation
- 1879 : Claudie de George Sand, 17 septembre
- 1888 : Les mariés de Mongiron, comédie-bouffe, texte d'Ernest Grenet-Dancourt ; avec Henri Dorgat (Balandard), Charles Allart (Durozier), Pierre Numas (Gigolet), 18 février.
- 1888 : Le Docteur Jojo, comédie-bouffe d'Albert Carré, avec Numas (Joséphin Bichard), Allart (Cocherel), 16 mars
- 1888 : Un piège, comédie de Maurice Varret ; avec Chevalier (M. de Préfontaine), E. Carina (Madame de Siant-Yrieux), Jeanne Andrée (Amélie), 21 mars
- 1893 : Boubouroche de Georges Courteline, septembre
- 1896 : Le voyage de Corbillon vaudeville-opérette, texte d'Antony Mars ; musique de Victor Roger ; avec Gustave Hamilton (Corbillon), Charles Allart (Plantin), Paulette Filliaux (Irma de la Garenne), 30 janvier
- 1896 : Les femmes qui font des scènes, pièce en 3 actes mêlée de chants, texte de Charles Monselet, Alphonse Lemonnier ; musique de Charles Hubans ; avec Mademoiselle Mérindol (Marie), Adèle Cuinet (Madame Margueron), Charles Allart (Sennerville), 17 juin
- 1896 : L'impôt sur la revue, revue de Jules Oudot, Henry de Gorsse ; avec Frédéric Muffat (le contrôleur), Paulette Filliaux (la Présidente), 17 juin.
- 1896 : Le truc d'Arthur comédie d'Alfred Duru, Henri Chivot ; avec Adrien Lureau (Comte Oursikoff), Henri Dorgat (Madoulard), Hamilton (Benoît), 2 septembre.
- 1898 : Les demoiselles des Saint-Cyriens, opérette, texte de Paul Gavault, Victor de Cottens ; musique de Louis Varney ; avec Adrien Lureau (Pélopidas), Henri Dorgat (Maître Calicot), Frédéric Muffat (Cornembuis), 22 janvier
- 1901 : Le fils naturel, comédie-bouffe, texte d'Ernest Grenet-Dancourt, Maurice Vaucaire ; avec Henri Dorgat (Désiré Montarbourg), Achille Gaillard (Sosthène Chamousset)
- 1917 : Chantecoq d'Arthur Bernède et Aristide Bruant, 10 octobre
- 1923 : Judex d'Arthur Bernède d'après Judex de Louis Feuillade et Arthur Bernède, 14 août
- 1929 : Ma veuve s'amuse de José de Bérys et Benjamin Rabier
Références
- « Semaine théatrale », Le Ménestrel, , p. 411 (lire en ligne, consulté le ).
- « Théâtre de Cluny : historique », Le Photo-programme, (lire en ligne, consulté le ).
- « Nouvelles diverses », Le Ménestrel, , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
- « Semaine théatrale », Le Ménestrel, , p. 131 (lire en ligne, consulté le ).
- Léon Marx (1818-1910) sur data.bnf.fr
Sources
- Le Ménestrel, Paris, 1833-1940 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
- Philippe Chauveau, Les Théâtres parisiens disparus (1402-1986), éd. de l'Amandier, Paris, 1999 (ISBN 978-2-907649-30-8)
Voir aussi
Bibliographie
- Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Île-de-France, « Le théâtre de Cluny, acte I et II » dans Paris et Île-de-France, vol. 52, Librairie C. Klincksieck, 2001, p. 251-281
Liens externes
- Le Théâtre à Paris, Du Second Empire à la fin du XIXème siècle sur www.regietheatrale.com
- Théâtre Cluny sur data.bnf.fr
- Le Cluny : journal spécial du théâtre de Cluny de 1884 à 1902 lire en ligne sur Gallica