« Saint-Igeaux » : différence entre les versions
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{{Infobox Commune de France |
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| nom = Saint-Igeaux |
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| image = Mairie de St Igeaux.jpg |
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| légende = La mairie. |
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| superficie = 12.91 |
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| type = Commune rurale à habitat très dispersé |
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| unité urbaine = Hors unité urbaine |
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| aire d'attraction = Hors attraction des villes |
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| population = {{Population de France/dernière_pop}} |
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=== Relief et hydrographie === |
=== Relief et hydrographie === |
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| image1=Saint-igeaux_opentopomap.png |
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=== Climat === |
=== Climat === |
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{{Article général|Climat de la Bretagne|Climat des Côtes-d'Armor}} |
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des [[climat de la France|climats de la France]] qui compte alors huit grands types de climats en [[France métropolitaine|métropole]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1= Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre= Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique= Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |volume= |numéro=501|date= 18 juin 2010|pages= |doi= https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=25 juillet 2021}}</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par [[Météo-France]], qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/comprendre-climat/france/le-climat-en-france-metropolitaine |titre= Le climat en France métropolitaine |site = http://www.meteofrance.fr/ |date=4 février 2020|consulté le= 25 juillet 2021}}</ref>. |
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En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T5|climat océanique franc]], selon une étude du [[CNRS]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=20 décembre 2023}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T1|climat océanique]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R5| Finistère nord]], caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver ({{tmp|6| °C}}), fraîches en été et des vents forts<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=20 décembre 2023}}</ref>. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies<ref>{{Lien web|url= https://bretagne-environnement.fr/node/137783|titre=Les zones climatiques en Bretagne.|date=2009 |site =bretagne-environnement.fr|consulté le=20 décembre 2023}}</ref>. |
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Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les [[précipitations]], dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000{{note|texte=Les normales servent à représenter le [[Climat de la France|climat]]. Elles sont calculées sur {{Unité|30 ans}} et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde{{note|texte= [https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/la-une/2021-de-nouvelles-normales-pour-qualifier-le-climat-en 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France], Météo-France, 14 janvier 2021.}}. |groupe=Note}}. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après. |
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{| align="center" bgcolor="#F8F8F8" | style="border: 1px solid #999 |
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|<center>'''Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>'''</center> |
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* Moyenne annuelle de température : {{tmp|11| °C }} |
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* Nombre de jours avec une température inférieure à {{tmp|-5| °C}} : 1,3 j |
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* Nombre de jours avec une température supérieure à {{tmp|30| °C}} : 1,1 j |
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* Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : {{tmp|12| °C }} |
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* Cumuls annuels de précipitation{{note|texte= Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres{{note|texte= [http://www.meteofrance.fr/publications/glossaire/153276-precipitation Glossaire – Précipitation], Météo-France}}. |groupe=Note}} : {{Unité|995 mm}} |
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* Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,2 j |
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* Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j |
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Avec le [[changement climatique]], ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la [[Direction générale de l'Énergie et du Climat]]<ref>{{Lien web |url=https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/ONERC_Climat_France_XXI_Volume_4_VF.pdf|titre= Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer|site= https://www.ecologie.gouv.fr/ |consulté le=12 juin 2021}}.</ref> complétée par des études régionales<ref>{{Lien web |url=http://www.chambres-agriculture-bretagne.fr/ca1/PJ.nsf/TECHPJPARCLEF/33440/$File/Oracle-Bretagne-Livret-agriculture-et-changement-climatique2019.pdf?OpenElement |titre=Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne |site =www.chambres-agriculture-bretagne.fr|date=2019|consulté le= 25 juillet 2021}}</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la [[station météorologique]] de [[Météo-France]] la plus proche, « Caurel-Edf », sur la commune de [[Caurel (Côtes-d'Armor)|Caurel]], mise en service en 1999<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_22033001.pdf|titre= Station Météo-France Caurel-Edf - métadonnées|site= donneespubliques.meteofrance.fr |consulté le=25 juillet 2021}}</ref> et qui se trouve à {{unité|8|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Saint-Igeaux,Côtes-d'Armor/Caurel,Côtes-d'Armor |titre=Orthodromie entre Saint-Igeaux et Caurel |site=fr.distance.to |consulté le=25 juillet 2021}}.</ref>{{,}}<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de {{ tmp |12|°C}} et la hauteur de précipitations de {{Unité|1112.2|mm}} pour la période 1981-2010<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_22033001.pdf|titre= Station Météo-France Caurel-Edf - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records |site= donneespubliques.meteofrance.fr |consulté le=25 juillet 2021}}.</ref>. |
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Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Saint-Brieuc », sur la commune de [[Trémuson]], mise en service en 1985 et à {{unité|34|km}}<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Saint-Igeaux,Côtes-d'Armor/Trémuson,Côtes-d'Armor |titre=Orthodromie entre Saint-Igeaux et Trémuson |site=fr.distance.to |consulté le=25 juillet 2021}}.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de {{ tmp |11|°C}} pour la période 1971-2000<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1971-2000/saint-brieuc-armor/valeurs/07120.html |titre= Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 |site =https://www.infoclimat.fr/ |consulté le= 25 juillet 2021}}</ref> à {{ tmp |11.2|°C}} pour 1981-2010<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/saint-brieuc-armor/valeurs/07120.html |titre= Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 |site =https://www.infoclimat.fr/ |consulté le= 25 juillet 2021}}</ref>, puis à {{ tmp |11.4|°C}} pour 1991-2020<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/saint-brieuc-armor/valeurs/07120.html |titre= Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 |site =https://www.infoclimat.fr/ |consulté le= 25 juillet 2021}}</ref>. |
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Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|11| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|12| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|995 mm}}, avec {{Unité|15.2|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|7.9|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de [[Kerpert]] à {{Unité|12|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Saint-Igeaux,Côtes-d'Armor/kerpert,Côtes-d'Armor |titre=Orthodromie entre Saint-Igeaux et Kerpert |site=fr.distance.to |consulté le=20 décembre 2023}}.</ref>, est de {{tmp|10.8| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|1088.9|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_22092001.pdf|titre= Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=20 décembre 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_22092001.pdf|titre= Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=20 décembre 2023}}</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d’[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=20 décembre 2023}}</ref>. |
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=== Transports === |
=== Transports === |
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Saint-Igeaux est à l'écart des grands axes de transport : la RD 44, entre Laniscat et [[Plussulien]], traverse la partie sud-est de son finage, mais sans passer par le bourg, desservi seulemt par une bretelle routière, la RD 44a, à partir de cet axe. Les autres routes de la commune sont uniquement d'intérêt local. |
Saint-Igeaux est à l'écart des grands axes de transport : la RD 44, entre Laniscat et [[Plussulien]], traverse la partie sud-est de son finage, mais sans passer par le bourg, desservi seulemt par une bretelle routière, la RD 44a, à partir de cet axe. Les autres routes de la commune sont uniquement d'intérêt local. |
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=== Paysages et habitat === |
=== Paysages et habitat === |
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⚫ | Saint-Igeaux présente un paysage agraire traditionnel de [[bocage]] avec un [[habitat dispersé]] en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Les principaux hameaux sont Kergrohen, Rullien, Fontaineleur, Languellec, Penanguer, Nonéno, Goaslouarn, Hellez, Kersalliou, etc<ref name="Étymologie et histoire de Saint-Igeaux">{{Lien web |titre= Étymologie et histoire de Saint-Igeaux |url= http://www.infobretagne.com/saint-igeaux.htm |date= |site=Infobretagne.com |consulté le=16 février 2023}}.</ref>. |
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⚫ | Saint-Igeaux présente un paysage agraire traditionnel de [[bocage]] avec un [[habitat dispersé]] en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Les principaux hameaux sont Kergrohen, Rullien, Fontaineleur, Languellec, Penanguer, Nonéno, Goaslouarn, Hellez, Kersalliou, etc<ref>{{Lien web |
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Le bourg, de modeste importance, est légèrement excentré au centre-est du territoire communal. La commune a totalement conservé son caractère rural. |
Le bourg, de modeste importance, est légèrement excentré au centre-est du territoire communal. La commune a totalement conservé son caractère rural. |
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== Urbanisme == |
== Urbanisme == |
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=== Typologie === |
=== Typologie === |
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Au {{date|1er janvier 2024}}, Saint-Igeaux est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à {{nobr|7 niveaux}} définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l’[[Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>. |
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Saint-Igeaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le {{date-|14 novembre 2020}} en comité interministériel des ruralités.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/typologie-urbain-rural |titre=Typologie urbain / rural |site=www.observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 25 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1902|titre=Commune rurale-définition |site=le site de l’[[Insee]] |consulté le= 25 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/methodes/methode-comprendre-la-grille-de-densite|titre= Comprendre la grille de densité|site=www.observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 25 mars 2021}}.</ref>. |
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Elle est située hors unité urbaine<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|22334|saint-igeaux}}</ref> et hors attraction des villes<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/information/4803954|titre=Base des aires d'attraction des villes 2020.|date=21 octobre 2020|site=insee.fr |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>. |
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=== Occupation des sols === |
=== Occupation des sols === |
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : |
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : |
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[[terres arables]] (85 %), prairies (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le |
[[terres arables]] (85 %), prairies (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 3 mai 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-3.10416666667&y=48.2727777778&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=15 juillet 2023}}.</ref>. |
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L'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII|e}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref>{{Lien web |url=https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x= -3.10416666667&y= 48.2727777778&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN50.1950&mode=vSlider|titre=Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.|auteur =[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] |site = remonterletemps.ign.fr |consulté le= 3 mai 2021}}. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>. |
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== Toponymie == |
== Toponymie == |
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Le nom de la localité est attesté sous les formes ''Treffve Sainct Tujeau'' en 1535, ''Saint-Ygeau'' au {{s-|XVIII}}<ref>{{Lien web|url=http://www.infobretagne.com/saint-igeaux.htm|titre=Étymologie et Histoire de Saint-Igeaux|auteur=infobretagne.com}}</ref>. [[Bernard Tanguy (historien)|Bernard Tanguy]] a écrit : « Son nom rappelle le souvenir d'un obscur saint breton qui serait également l'éponyme de la paroisse bretonne primitive de Pligeau (cf. Saint-Gilles-Pligeau). Alors que dans ce [[toponyme]] il apparaît sous la forme simple ''Itiau'', c'est, semble-t'il, la forme [[hypocoristique]] ''To-Itiau'', constituée avec le préfixe to 'ton", qui explique Saint-Ygeaux. Bien que cet hypochoristique soit représenté dans d'anciennes [[litanie]]s bretonnes du {{s-|X|e}} par l'[[hagionyme]] féminin Ticiawa (pour Titiawa), il n'est pas douteux qu'il s'agisse ici d'un hagionyme masculin »<ref>{{Ouvrage |
Le nom de la localité est attesté sous les formes ''Treffve Sainct Tujeau'' en 1535, ''Saint-Ygeau'' au {{s-|XVIII}}<ref>{{Lien web|url=http://www.infobretagne.com/saint-igeaux.htm|titre=Étymologie et Histoire de Saint-Igeaux|auteur=infobretagne.com}}.</ref>. [[Bernard Tanguy (historien)|Bernard Tanguy]] a écrit : « Son nom rappelle le souvenir d'un obscur saint breton qui serait également l'éponyme de la paroisse bretonne primitive de Pligeau ({{cf.}} Saint-Gilles-Pligeau). Alors que dans ce [[toponyme]], il apparaît sous la forme simple ''Itiau'', c'est, semble-t'il, la forme [[hypocoristique]] ''To-Itiau'', constituée avec le préfixe to 'ton", qui explique Saint-Ygeaux. Bien que cet hypochoristique soit représenté dans d'anciennes [[litanie]]s bretonnes du {{s-|X|e}} par l'[[hagionyme]] féminin Ticiawa (pour Titiawa), il n'est pas douteux qu'il s'agisse ici d'un hagionyme masculin »<ref>{{Ouvrage |auteur1= [[Bernard Tanguy (historien)|Bernard Tanguy]] |titre= Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes d'Armor|lieu= Douarnenez |éditeur= [[Chasse-Marée]]-[[ArMen]] |année= 1992 }}.</ref>. En [[breton]], la commune se nomme ''Sant-Ijo''. |
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Saint-Igeaux vient de ''Itiaw''<ref>{{Article |
Saint-Igeaux vient de ''Itiaw''<ref>{{Article |auteur1= [[Joseph Loth]] |titre= Les noms des saints bretons |périodique= Revue celtique |date= 1909 |pages= 301 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6473212x/f315.image.r=Igeaux?rk=1587990;4 |consulté le=16 mars 2023 }}.</ref>, peut-être le nom d'un [[ermite]] ayant vécu au [[Haut Moyen Âge]]. Son nom rappelle le souvenir d'un obscur saint breton qui serait également l'[[éponyme]] de la paroisse bretonne primitive de Pligeau ([[Saint-Gilles-Pligeaux]])<ref>{{Ouvrage |auteur1= [[Bernard Tanguy (historien)|Bernard Tanguy]] |titre= Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes d'Armor |lieu= Douarnenez |éditeur= [[Chasse-Marée]]-[[ArMen]] |année= 1992 }} et {{Article |auteur1= Société d'émulation des Côtes-d'Armor |titre= Saints bretons honorés dans les Côtes-du-Nord |périodique= Bulletins et mémoires / Société d'émulation des Côtes-du-Nord |date= 1940 |pages= 131 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6562107x/f159.image.r=Igeaux?rk=193134;0 |consulté le=15 mars 2023 }}.</ref>. Le nom de [[Ignace d'Antioche|saint Ignace]] a été attribué bien plus tard à l'église alors tréviale par volonté de l'Église catholique de substituer des saints officiellement reconnus par elle à des [[saints bretons]] plus ou moins inconnus<ref>Andrew Paul Sandford et Yves Pascal Castel, ''Patrimoine sacré en Bretagne'', éditions Coop Breizh, 2012 {{ISBN|978-2-84346-576-5}}.</ref>. La [[fontaine de dévotion]] située près de l'église reste dédiée à saint Igeaux. |
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== Histoire == |
== Histoire == |
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=== Préhistoire === |
=== Préhistoire === |
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⚫ | Un dépôt de 84 fragments d'épées en [[bronze]], correspondant à sept épées complètes et à d'autres partiellement reconstituées, disposées autour d'un chaudron en tôle de bronze, ont été trouvées entre 2002 et 2005 à Kerboar<ref>{{lien web |titre=Âge du Bronze_Chaudron et épées de Kerboar, Photo : B. Armbuster<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://kreizyarcheo.bzh/file/%C3%A2ge-du-bronzechaudron-et-%C3%A9p%C3%A9es-de-kerboar-photo-b-armbuster |site=kreizyarcheo.bzh |consulté le=13-04-2023}}.</ref>. Des [[hache#Le Néolithique|haches à talons]] et un marteau en bronze ont été trouvés dans un dépôt voisin, et un fragment de torsadé en or dans un autre. Ces dépôts, selon une datation au [[radiocarbone]], datent de l'[[âge du bronze]] entre {{date-|1400}} et {{date-|1000}} ans avant notre ère. Les fouilles ont été effectuées par Yves Ménez, Muriel Fily et Maréva Gabillot<ref>{{Lien web |titre= Archéologie en centre Bretagne. Dépôt de Kerboar|url=http://kreizyarcheo.bzh/sites-archeologiques/sites-caracteristiques/d%C3%A9p%C3%B4t-de-kerboar |date= |site=Kreizy Archeo |consulté le=26 avril 2021}}.</ref>. |
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⚫ | Un [[tumulus]] datant de l'[[âge du cuivre]] a été découvert en 2013 au Hellès : il contenait des vestiges de poteries contenant des débris métalliques cassés volontairement<ref>{{Article |titre=Saint-Igeaux. Archéologie. Nouvelles découvertes de l'âge de cuivre |périodique= [[Le Télégramme]] |date= 26 mars 2013 |pages= |lire en ligne= https://www.letelegramme.fr/local/cotes-d-armor/rostrenen-loudeac/gouarec/stygeaux/archeologie-nouvelles-decouvertes-de-l-age-de-cuivre-26-03-2013-2047578.php.|consulté le=16 février 2023 }}.</ref>. |
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⚫ | Un dépôt de 84 fragments d'épées en [[bronze]], correspondant à sept épées complètes et à d'autres partiellement reconstituées, disposées autour d'un chaudron en tôle de bronze, ont été trouvées entre 2002 et 2005 à Kerboar<ref>http://kreizyarcheo.bzh/file/%C3%A2ge-du-bronzechaudron-et-%C3%A9p%C3%A9es-de-kerboar-photo-b-armbuster</ref>. Des [[hache#Le Néolithique|haches à talons]] et un marteau en bronze ont été trouvés dans un dépôt voisin, et un fragment de torsadé en or dans un autre. Ces dépôts, selon une datation au [[radiocarbone]], datent de l'[[âge du bronze]] entre {{date-|1400}} et {{date-|1000}} ans avant notre ère. Les fouilles ont été effectuées par Yves Ménez, Muriel Fily et Maréva Gabillot<ref>{{Lien web |
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⚫ | Un [[tumulus]] datant de l'[[âge du cuivre]] a été découvert en 2013 au Hellès : il contenait des vestiges de poteries contenant des débris métalliques cassés volontairement<ref>{{Article |
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=== Antiquité === |
=== Antiquité === |
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⚫ | Le site de Nonéno a livré depuis 1998 des [[denier (monnaie)|deniers]] et [[quinaire (monnaie)|quinaires]] de l'époque de la [[République romaine]] et des deniers [[julio-claudiens]] ; en tout 18 deniers et 2 quinaires<ref>{{Article |auteur1= Bibliothèque nationale de France |titre= Le dépôt de Saint-Igeaux (Côtes-d'Armor) |périodique= Trésors monétaires |volume= Tome XX 2001-2002 |date= 2003 |pages= 161 à 163 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5369585q/f171.image.r=Igeaux?rk=686698;4 |consulté le=15 mars 2023 }}.</ref>. |
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⚫ | Le site de Nonéno a livré depuis 1998 des [[denier (monnaie)|deniers]] et [[quinaire (monnaie)|quinaires]] de l'époque de la [[République romaine]] et des deniers [[julio-claudiens]] ; en tout 18 deniers et 2 quinaires<ref>{{Article |
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=== Moyen Âge === |
=== Moyen Âge === |
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⚫ | Selon un [[aveu (ancien droit)|aveu]] de 1471 la [[châtellenie]] de [[Corlay]] , un des trois membres de la [[vicomté de Rohan]] comprenait 12 paroisses ou [[trève]]s : « Corlé ''[Corlay] '' (résidence seigneuriale), [[Saint-Martin-des-Prés]], [[Merléac]], [[Le Quillio|le Quilio]], [[Saint-Mayeux|Saint-Mayeuc]], [[Saint-Gilles-Vieux-Marché]], [[Caurel (Côtes-d'Armor)|Caurel]], [[Laniscat]], [[Saint-Gelven|Saint-Guelven]], [[Laniscat|Rosquelfen]], Saint-Igeau, [[Plussulien]] »<ref>{{Article |auteur1= Théodore Derome|titre= De l'usement de Rohan ou du domaine congéable |périodique= Revue critique de législation et de jurisprudence |date= 1862 |pages= 257-258 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65756533/f268.image.r=Plouguern%C3%A9vel?rk=4485000;4 |consulté le=10 février 2023 }}.</ref>. |
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⚫ | Selon un [[aveu (ancien droit)|aveu]] de 1471 la [[châtellenie]] de [[Corlay]] , un des trois membres de la [[vicomté de Rohan]] comprenait 12 paroisses ou [[trève]]s : « Corlé ''[Corlay] '' (résidence seigneuriale), [[Saint-Martin-des-Prés]], [[Merléac]], [[Le Quillio|le Quilio]], [[Saint-Mayeux|Saint-Mayeuc]], [[Saint-Gilles-Vieux-Marché]], [[Caurel (Côtes-d'Armor)|Caurel]], [[Laniscat]], [[Saint-Gelven|Saint-Guelven]], [[Laniscat|Rosquelfen]], Saint-Igeau, [[Plussulien]] »<ref>{{Article |
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=== Temps modernes === |
=== Temps modernes === |
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[[File:Laniscat Cassini.jpg| |
[[File:Laniscat Cassini.jpg|vignette|Carte de Cassini de [[Laniscat]], Saint-Igeaux et [[Saint-Gelven]].]] |
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Saint- |
Saint-Ygeaux (alors écrit Saint-Ygeau, par exemple par [[Jean-Baptiste Ogée]]) était une [[trève]] de [[Laniscat]]. |
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=== La Révolution française === |
=== La Révolution française === |
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=== Le {{s-|XIX|e}} === |
=== Le {{s-|XIX|e}} === |
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⚫ | Sous le nom écrit « Saint-Ygeaux », Saint-Igeaux est érigé en [[succursale (religion)|succursale]] par l'[[ordonnance royale]] du {{date-|11 janvier 1829}}<ref name="Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier">{{Article |auteur1= Société d'émulation des Côtes-d'Armor |titre= Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier |périodique= Bulletins et mémoires / Société d'émulation des Côtes-du-Nord |date= 1 janvier 1940 |pages= 1 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6562107x/f29.image.r=Igeaux?rk=193134;0 |consulté le=16 mars 2023 }}.</ref>, puis en commune séparée de Laniscat par la loi du {{date-|10 janvier 1850}}. Le nom de la commune devient officiellement Saint-Igeaux par un décret en date du {{date-|31 octobre 1877}}<ref name="Étymologie et histoire de Saint-Igeaux" />{{Source insuffisante}}. Mais la population locale continue à utiliser la graphie "Saint-Ygeau" et le [[gentilé]] est « Ygeaulois ». |
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⚫ | En 1845, « les sections de [[Saint-Gelven]] et Saint-Igeaux, en [[Laniscat]], demandent à en être séparées et érigées en communes (...) Ces sections, qui ont chacune une population d'environ 900 habitants (...) allèguent les mêmes motifs pour cette séparation. Ce sont les difficultés de communication avec le chef-lieu, l'abandon dans lequel on laisse leurs ponts, leurs chemins et l'emploi exclusif de la prestation<ref group=Note>La prestation était une obligation de travail d'entretien qui pesait alors sur les habitants des communes.</ref> sur ceux qui sont utiles au bourg de Laniscat ou à ses environs (...). Laniscat, qui a actuellement {{nobr|3 200}} habitants, et qui par ces demandes serait menacée d'être réduite à {{nobr|1 300}}, résiste de toutes ses forces et repousse le reproche de partialité (...) »<ref>{{Article |auteur1= Côtes-d'Armor. Conseil général |titre= Circonscriptions communales. Saint-Gelven et Saint-Igeaux en Laniscat |périodique= Rapports et délibérations / Conseil général des Côtes-d'Armor |date= 1845 |pages= 24 à 26 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5696580j/f26.image.r=Igeaux?rk=150215;2 |consulté le=13 mars 2023 }}.</ref>. Le [[conseil général des Côtes-du-Nord]] émit un avis défavorable, mais Saint-Gelven et Saint-Igeaux obtinrent satisfaction en 1850, devenant alors des communes indépendantes<ref>{{Ouvrage |auteur1= Désiré Dalloz |titre= Jurisprudence générale du royaume en matière civile, commerciale et criminelle : ou Journal des audiences de la Cour de cassation et des Cours royales|sous-titre= 10-19 janvier 1850. Loi relative à des changements de circonscriptions territoriales |lieu= Paris |éditeur= |année= 1850 |passage= page 7 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5403266b/f7.image.r=Gelven?rk=2618038;4 }}.</ref>. |
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⚫ | Sous le nom écrit |
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⚫ | En 1845 « les sections de [[Saint-Gelven]] et Saint-Igeaux, en [[Laniscat]], demandent à en être séparées et érigées en communes (...) Ces sections, qui ont chacune une population d'environ 900 habitants (...) allèguent les mêmes motifs pour cette séparation. Ce sont les difficultés de communication avec le chef-lieu, l'abandon dans lequel on laisse leurs ponts, leurs chemins et l'emploi exclusif de la prestation<ref group=Note>La prestation était une obligation de travail d'entretien qui pesait alors sur les habitants des communes.</ref> sur ceux qui sont utiles au bourg de Laniscat ou à ses environs (...). Laniscat, qui a actuellement {{nobr|3 200}} habitants, et qui par ces demandes serait menacée d'être réduite à {{nobr|1 300}}, résiste de toutes ses forces et repousse le reproche de partialité (...) ». Le [[conseil général des Côtes-du-Nord]] émit un avis défavorable, mais Saint-Gelven et Saint-Igeaux obtinrent satisfaction en 1850, devenant alors des communes indépendantes<ref>{{ |
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Joachim Gaultier du Mottay décrit ainsi Saint-Igeaux en 1862 : |
[[Joachim Gaultier du Mottay]] décrit ainsi Saint-Igeaux en 1862 : |
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{{Citation bloc|Saint-Ygeaux, 700 habitants (...). Sans école. Ancienne trève de Laniscat. On parle le [[breton]]. Territoire peu accidenté, bien boisé au sud, mais nu et découvert au nord. Terres argilo-schisteuses assez bonnes et pouvant devenir meilleures. Les prés sont de qualité passable et forment le neuvième de la superficie. Par exception au reste du canton, les landes n'en occupent pas le treizième. Cette commune élève avec succès beaucoup de bétail. Elle fut distraite en 1830 de Laniscat (...) Géologie : [[schiste]] argileux ; [[Quartz (minéral)|quartz]] |
{{Citation bloc|Saint-Ygeaux, 700 habitants (...). Sans école. Ancienne trève de Laniscat. On parle le [[breton]]. Territoire peu accidenté, bien boisé au sud, mais nu et découvert au nord. Terres argilo-schisteuses assez bonnes et pouvant devenir meilleures. Les prés sont de qualité passable et forment le neuvième de la superficie. Par exception au reste du canton, les landes n'en occupent pas le treizième. Cette commune élève avec succès beaucoup de bétail. Elle fut distraite en 1830 de Laniscat (...) Géologie : [[schiste]] argileux ; [[Quartz (minéral)|quartz]]<ref>{{Ouvrage |auteur1= Joachim Gaultier du Mottay |titre= Géographie départementale des Côtes-du-Nord |lieu= Saint-Brieuc |éditeur= Guyon frères |année= 1862 |passage= 764 et 765 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58236259/f737.item.r=Duault }}.</ref>.}} |
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Joachim Gaultier du Mottay précise aussi qu'une croix en granite, due au sculpteur Hernot, vient d'être érigée dans le cimetière. |
Joachim Gaultier du Mottay précise aussi qu'une croix en granite, due au sculpteur Hernot, vient d'être érigée dans le cimetière. |
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En 1890 Jean-Marie Rigaud écrit : |
En 1890 Jean-Marie Rigaud écrit : |
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{{Citation bloc|(...) Les terres, à base schisto-argileuses, sont assez bonnes. Une culture bien entendue les rend productives. Les landes ont à peu près complètement disparu. Les cultivateurs se livrent avec succès à l'élevage du bétail. (...) Saint-Igeaux possède depuis peu une école pour chaque sexe. Le bourg n'est traversé que par des [[chemin vicinal| |
{{Citation bloc|(...) Les terres, à base schisto-argileuses, sont assez bonnes. Une culture bien entendue les rend productives. Les landes ont à peu près complètement disparu. Les cultivateurs se livrent avec succès à l'élevage du bétail. (...) Saint-Igeaux possède depuis peu une école pour chaque sexe. Le bourg n'est traversé que par des [[chemin vicinal|chemins vicinaux]] ordinaires<ref>{{Ouvrage |auteur1= Jean-Marie Rigaud |titre= Géographie historique des Côtes-du-Nord |lieu= Saint-Brieuc |éditeur= |année= 1890 |passage= 458 et 459 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111659p/f461.item.r=Igeaux }}.</ref>.}} |
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=== Le {{s-|XX}} === |
=== Le {{s-|XX}} === |
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==== La Belle Époque ==== |
==== La Belle Époque ==== |
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⚫ | Une [[mission paroissiale|mission]] se tint à Saint-Igeaux en janvier 1901<ref>{{Article |titre= Saint-Igeaux. Le bon grain|périodique= Journal ''[[L'Ouest-Éclair]]''|date= 23 janvier 1901 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639138s/f3.image.r=Igeaux?rk=64378;0 |consulté le=16 mars 2023 }}.</ref>. |
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⚫ | Une [[mission paroissiale|mission]] se tint à Saint-Igeaux en janvier 1901<ref>{{Article |
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==== La Première Guerre mondiale ==== |
==== La Première Guerre mondiale ==== |
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⚫ | Le [[monument aux morts]] de Saint-Igeaux porte les noms de 41 soldats [[mort pour la France|morts pour la Patrie]] pendant la [[Première Guerre mondiale]] ; parmi eux, deux (Théodore Le Floch en 1915 et Louis Mahé en 1918) sont morts en [[Belgique]] ; les autres sont décédés sur le sol français, par exemple Guillaume Huidoux<ref group=Note>Guillaume Huidoux, mort des suites de ses blessures le {{date-|21 janvier 1916}} à [[Sainte-Menehould]] ([[Marne (département)|Marne]]).</ref>, décoré (tout comme Théodore Le Floch, cité précédemment) à la fois de la [[Médaille militaire]] et de la [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre]]<ref name="Base de données des Morts pour la France">{{Lien web |titre=MémorialGenWeb Relevé |url=http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=978 |site=memorialgenweb.org |consulté le=2021-03-04}}.</ref>. |
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⚫ | Le [[monument aux morts]] de Saint-Igeaux porte les noms de 41 soldats [[mort pour la France|morts pour la Patrie]] pendant la [[Première Guerre mondiale]] ; parmi eux deux (Théodore Le Floch en 1915 et Louis Mahé en 1918) sont morts en [[Belgique]] ; les autres sont décédés sur le sol français, par exemple Guillaume Huidoux<ref group=Note>Guillaume Huidoux, mort des suites de ses blessures le {{date-|21 janvier 1916}} à [[Sainte-Menehould]] ([[Marne (département)|Marne]]).</ref>, décoré (tout comme Théodore Le Floch, cité précédemment) à la fois de la [[Médaille militaire]] et de la [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre]]<ref>{{Lien web |titre=MémorialGenWeb Relevé |url=http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=978 |site= |
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==== L'Entre-deux-guerres ==== |
==== L'Entre-deux-guerres ==== |
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File:Saint-Igeaux Eglise 1920.jpg|Saint-Igeaux |
File:Saint-Igeaux Eglise 1920.jpg|Saint-Igeaux : l'église paroissiale Saint-Ignace vers 1920 (carte postale). |
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Un crime qui fut commis le {{date-|10 juillet 1931}} à Saint-Igeaux, celui d'une septuagénaire, dont fut accusé et pour lequel fut condamné un immigré tchécoslovaque, défraya la chronique et fut évoqué à plusieurs reprises dans de nombreux journaux de la presse nationale, par exemple dans le journal ''[[L'Œuvre (journal)|L'Œuvre]]''<ref>{{Article |
Un crime qui fut commis le {{date-|10 juillet 1931}} à Saint-Igeaux, celui d'une septuagénaire, dont fut accusé et pour lequel fut condamné un immigré tchécoslovaque, défraya la chronique et fut évoqué à plusieurs reprises dans de nombreux journaux de la presse nationale, par exemple dans le journal ''[[L'Œuvre (journal)|L'Œuvre]]''<ref>{{Article|titre= On arrête à Paris un Tchécoslovaque assassin présumé de la septuagénaire de Saint-Igeaux |périodique= [[L'Œuvre (journal)|L'Œuvre]] |date= 12 juillet 1931 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46184968/f1.image.r=Igeaux?rk=21459;2 |consulté le=16 mars 2023 }}.</ref>. |
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Le hameau de Goasnat est décrit en 1932 par un journaliste, à l'occasion de ce crime commis l'année précédente à cet endroit : |
Le hameau de Goasnat est décrit en 1932 par un journaliste, à l'occasion de ce crime commis l'année précédente à cet endroit : |
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{{Citation bloc|Le voyageur qui se rend de [[Mûr-de-Bretagne]] à [[Saint-Nicolas-du-Pélem]] et qui (...) emprunte la vieille route de [[Plussulien]], rencontre, à peu de distance de ce dernier bourg, une agglomération qui fut, jadis, de quelque importance, et deux ou trois modestes maisons habitées par de paisibles cultivateurs. Le reste n'est plus que ruines, masures écroulées ou incendiées, parmi lesquelles on retrouve les vestiges d'un vieux moulin, tout cela envahi par le [[Lierre grimpant|lierre]] et les plantes grimpantes, et donnant à ce hameau, |
{{Citation bloc|Le voyageur qui se rend de [[Mûr-de-Bretagne]] à [[Saint-Nicolas-du-Pélem]] et qui (...) emprunte la vieille route de [[Plussulien]], rencontre, à peu de distance de ce dernier bourg, une agglomération qui fut, jadis, de quelque importance, et deux ou trois modestes maisons habitées par de paisibles cultivateurs. Le reste n'est plus que ruines, masures écroulées ou incendiées, parmi lesquelles on retrouve les vestiges d'un vieux moulin, tout cela envahi par le [[Lierre grimpant|lierre]] et les plantes grimpantes, et donnant à ce hameau, encaissé dans un fond, un aspect sinistre qui saisissait au premier abord. C'est Goasnat-en-Saint-Igeaux. Et, à quelques pas de ce décor lugubre, le paysage change subitement, et l'on se trouve dans les beaux pâturages qu'arrosent le [[Sulon (rivière)|Sulon]] et la rivière de Corlay, prairies où paissent en liberté les magnifiques chevaux que produit cette riche et renommée contrée d'élevage<ref>{{Article |auteur1= Georges Laporte |titre= Le crime de Saint-Ygeaux |périodique= [[L'Ouest-Éclair]]|date= 24 janvier 1932 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658802v/f4.image.r=Plussulien?rk=2381986;0 |consulté le=15 février 2023 }}.</ref>.}} |
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==== La Seconde Guerre mondiale ==== |
==== La Seconde Guerre mondiale ==== |
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Le [[monument aux morts]] de Saint-Igeaux porte les noms de 4 personnes [[mort pour la France|mortes pour la France]] pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] : Vincent Le Gall, Léon Menguy et Bertrand Philippe, tous les trois soldats, ont été tués lors de la [[Bataille de France]] au printemps 1940 et Joseph Sérandour, marin, est mort de maladie contractée en service en septembre 1940<ref |
Le [[monument aux morts]] de Saint-Igeaux porte les noms de 4 personnes [[mort pour la France|mortes pour la France]] pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] : Vincent Le Gall, Léon Menguy et Bertrand Philippe, tous les trois soldats, ont été tués lors de la [[Bataille de France]] au printemps 1940 et Joseph Sérandour, marin, est mort de maladie contractée en service en septembre 1940<ref name="Base de données des Morts pour la France" />. |
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Mathurin Le Roux, soldat des [[Forces françaises en Allemagne|Troupes françaises d'occupation en Allemagne]], fut tué accidentellement le {{date-|6 septembre 1945}} à [[Löffingen]] (Allemagne)<ref |
Mathurin Le Roux, soldat des [[Forces françaises en Allemagne|Troupes françaises d'occupation en Allemagne]], fut tué accidentellement le {{date-|6 septembre 1945}} à [[Löffingen]] (Allemagne)<ref name="Base de données des Morts pour la France" />. |
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Une [[rafle]] fut organisée à Saint-Igeaux par les Allemands le {{date-|18 mai 1944}}, visant un lieu de rendez-vous pour les résistants, le café-tabac de Raymonde et Anselme Le Gall ; ceux-ci étaient absents, mais leur maison fut incendiée et sept jeunes gens arrêtés et emprisonnés quelque temps à Saint-Brieuc<ref>{{Article |
Une [[rafle]] fut organisée à Saint-Igeaux par les Allemands le {{date-|18 mai 1944}}, visant un lieu de rendez-vous pour les résistants, le café-tabac de Raymonde et Anselme Le Gall ; ceux-ci étaient absents, mais leur maison fut incendiée et sept jeunes gens arrêtés et emprisonnés quelque temps à Saint-Brieuc<ref>{{Article |titre= La rafle du 18 mai 1944 a laissé des marques indélébiles|périodique= [[Ouest-France]] |date= 11 décembre 2014|lire en ligne= https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-igeaux-22570/la-rafle-du-18-mai-1944-laisse-des-marques-indelebiles-3048724 |consulté le=16 mars 2023 }}.</ref>. Parmi les résistants originaires de Saint-Igeaux : [[Joseph Monjaret]]<ref>{{lien web |auteur=Vigie |titre=Monjaret joseph, marie - mémorial des parachutistes ffl et sas |url=https://memorial.afpsas.fr/article158.html |site=Mémorial des parachutistes ffl et sas |date=13-04-2023 |consulté le=13-04-2023}}.</ref>, son frère [[Constant Monjaret]] (qui fut par la suite [[député (France)|député]]) et Hélène Mahé<ref>{{Article |titre= Nécrologie. Hélène Mahé, résistante |périodique= [[Le Télégramme]] |date= 11 février 2016 |lire en ligne= https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/saint-igeaux/necrologie-helene-mahe-resistante-11-02-2016-10954255.php|consulté le=17 mars 2023 }}.</ref> |
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Le journal ''La Champagne'' décrit dans son édition du {{date-|8 février 1947}} l'action des résistants [[Francs-tireurs et partisans]] à partir de la ferme de Ouatnès en [[Saint-Nicolas-du-Pélem]], route de Saint-Igeaux (''lieu non trouvé'') le {{date-|26 juillet 1944}}<ref>{{Article |
Le journal ''La Champagne'' décrit dans son édition du {{date-|8 février 1947}} l'action des résistants [[Francs-tireurs et partisans]] à partir de la ferme de Ouatnès en [[Saint-Nicolas-du-Pélem]], route de Saint-Igeaux (''lieu non trouvé'') le {{date-|26 juillet 1944}}<ref>{{Article |auteur1= Parti communiste français |titre= Un drôle de parachutiste. Histoire de la résistance bretonne |périodique= Journal ''La Champagne''|date= 8 février 1947 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4559963s/f4.item.r=Igeaux |consulté le=15 mars 2023 }}.</ref>. |
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[[Fichier:Monument aux Morts Saint-Igeaux.jpg|vignette]] |
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== Politique et administration == |
== Politique et administration == |
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{{Élu |Début= 1851 |Fin= 1855 |Identité= Pierre Denis<ref group=Note>Pierre Denis, né le {{date-|5 novembre 1798}} à Laniscat, décédé le {{date-|5 octobre 1861}} à Saint-Igeaux.</ref> |Parti= |Qualité= Cultivateur propriétaire. Premier maire de Saint-Igeaux. }} |
{{Élu |Début= 1851 |Fin= 1855 |Identité= Pierre Denis<ref group=Note>Pierre Denis, né le {{date-|5 novembre 1798}} à Laniscat, décédé le {{date-|5 octobre 1861}} à Saint-Igeaux.</ref> |Parti= |Qualité= Cultivateur propriétaire. Premier maire de Saint-Igeaux. }} |
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{{Élu |Début= 1855 |Fin= 1865 |Identité= Louis Galerne<ref group=Note>Probablement Louis Galerne né le {{date-|28 mai 1823}} à [[Plélauff]], décédé le {{date-|24 avril 1891}} à [[Saint-Gilles-Pligeaux]] (marié à Laniscat en 1847).</ref> |Parti= |Qualité= Cultivateur. }} |
{{Élu |Début= 1855 |Fin= 1865 |Identité= Louis Galerne<ref group=Note>Probablement Louis Galerne né le {{date-|28 mai 1823}} à [[Plélauff]], décédé le {{date-|24 avril 1891}} à [[Saint-Gilles-Pligeaux]] (marié à Laniscat en 1847).</ref> |Parti= |Qualité= Cultivateur. }} |
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{{Élu |Début= 1865 |Fin= 1874 |Identité= Joseph Le Floch |Parti= |Qualité= }} |
{{Élu |Début= 1865 |Fin= 1874 |Identité= Joseph Le Floch<ref group=Note>Joseph Le Floch, né le {{date-|9 février 1811}} à Saint-Igeaux en Laniscat, décédé le {{date-|29 janvier 1875}} à Saint-Igeaux.</ref> |Parti= |Qualité= Cultivateur. }} |
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{{Élu |Début= 1874 |Fin= 1877 |Identité=Louis Galerne |Parti= |Qualité= Déjà maire entre 1855 et 1865. }} |
{{Élu |Début= 1874 |Fin= 1877 |Identité=Louis Galerne |Parti= |Qualité= Déjà maire entre 1855 et 1865. }} |
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{{Élu |Début= 1877 |Fin= 1879 |Identité= Théodore Rault |Parti= |Qualité= }} |
{{Élu |Début= 1877 |Fin= 1879 |Identité= Théodore Rault<ref group=Note>Théodore Rault, né en 1838 à Laniscat, décédé le {{date-|7 décembre 1880}} à Saint-Igeaux.</ref> |Parti= |Qualité= }} |
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{{Élu |Début= 1880 |Fin= 1882 |Identité= Pierre Denis |Parti= |Qualité= }} |
{{Élu |Début= 1880 |Fin= 1882 |Identité= Pierre Denis<ref group=Note>Sans doute Pierre Julien Denis, né le {{date-|20 juillet 1834}} à Laniscat.</ref> |Parti= |Qualité= Laboureur. Fils de Pierre Denis, premier maire de Saint-Igeaux. }} |
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{{Élu |Début= 1882 |Fin= 1888 |Identité= Vincent Jégou |Parti= |Qualité= }} |
{{Élu |Début= 1882 |Fin= 1888 |Identité= Vincent Jégou<ref group=Note>Vincent Jégou, né le {{date-|6 avril 1845}} à Laniscat, décédé le {{date-|24 septembre 1901}} à Laniscat. </ref> |Parti= |Qualité= Receveur buraliste et laboureur. }} |
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== Démographie == |
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Saint-Igeaux est, après [[Loc-Envel]], la commune de Bretagne dont la population a diminué le plus en pourcentage (- 82 %) entre 1851 et 1999, passant de 800 à 151 habitants entre ces deux dates |
Saint-Igeaux est, après [[Loc-Envel]], la commune de Bretagne dont la population a diminué le plus en pourcentage (- 82 %) entre 1851 et 1999, passant de 800 à 151 habitants entre ces deux dates<ref>Jean Ollivo, ''Bretagne. 150 ans d'évolution démographique'', [[Presses universitaires de France]], 2005 {{ISBN|2-7535-0086-X}}.</ref>. |
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== Lieux et monuments == |
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[[Fichier:Eglise de Saint-Igeaux.jpg|vignette|Église de Saint-Igeaux.]] |
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* Église paroissiale Saint-Ignace : dédiée à [[Ignace d'Antioche|saint Ignace]], elle date du début du {{s-|XVI|e}} et est en forme de [[croix latine]] ; elle possède plusieurs statues anciennes, dont une de saint Ignace, et d'autres de [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]], [[Yves Hélory de Kermartin|saint Yves]], ainsi qu'une [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]] couronnée par les Anges. Le clocher, construit par Nicolas Hurel, date de 1667, mais sa partie haute a été reconstruite au {{s-|XIX|e}}. Le [[pignon (architecture)|pignon]] du [[transept]] porte les armes des seigneurs de Correc<ref |
* Église paroissiale Saint-Ignace : dédiée à [[Ignace d'Antioche|saint Ignace]], elle date du début du {{s-|XVI|e}} et est en forme de [[croix latine]] ; elle possède plusieurs statues anciennes, dont une de saint Ignace, et d'autres de [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]], [[Yves Hélory de Kermartin|saint Yves]], ainsi qu'une [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]] couronnée par les Anges. Le clocher, construit par Nicolas Hurel, date de 1667, mais sa partie haute a été reconstruite au {{s-|XIX|e}}. Le [[pignon (architecture)|pignon]] du [[transept]] porte les armes des seigneurs de Correc<ref name="Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier" />. Une [[fontaine de dévotion]], dite de Saint-Igeaux, se trouve à proximité. |
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* L'ancienne chapelle Notre-Dame-des-Vertus, de Fichan, a été détruite après la Seconde Guerre mondiale. Elle a été décrite en 1940<ref |
* L'ancienne chapelle Notre-Dame-des-Vertus, de Fichan, a été détruite après la Seconde Guerre mondiale. Elle a été décrite en 1940<ref name="Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier" />. Il subsiste de cette chapelle une [[croix (christianisme)|croix]] datant de 1889. |
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* Les manoirs de Restellan ({{s-|XVII|e}}) et Kersaliou ({{s-|XVIII|e}}). |
* Les manoirs de Restellan ({{s-|XVII|e}}) et Kersaliou ({{s-|XVIII|e}}). |
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* Des maisons anciennes dans le bourg et les hameaux de Noméno, Prat-ar-Verch et Kerigochen. |
* Des maisons anciennes dans le bourg et les hameaux de Noméno, Prat-ar-Verch et Kerigochen. |
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== Personnalités liées à la commune == |
== Personnalités liées à la commune == |
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[[Fichier:Attestation louis pichouron.jpg|vignette|Attestation des actes de résistance de Noémie Le Meur.]] |
[[Fichier:Attestation louis pichouron.jpg|vignette|Attestation des actes de résistance de Noémie Le Meur.]] |
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* [[Noémie Le Meur née Guyomard]], poétesse et résistante, née à Kergrohen près du bourg de Saint-Ygeaux le {{date-|26 février 1912}}, décédée en {{date-|mars 2002}} à Dinan. Elle est élevée par son oncle Henri Mahé, et ses cousines Marie, Jeanne, et Hélène |
* [[Noémie Le Meur née Guyomard]], poétesse et résistante, née à Kergrohen près du bourg de Saint-Ygeaux le {{date-|26 février 1912}}, décédée en {{date-|mars 2002}} à Dinan. Elle est élevée par son oncle Henri Mahé, et ses cousines Marie, Jeanne, et Hélène<ref>[https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-igeaux-22570/helene-mahe-une-vie-de-passion-et-de-devouement-4033104]</ref>. Avec son mari Louis Le Meur, elle enseigne à l'école de Paule, Calanhel, puis Callac, Bulat-Pestivien, et le Hinglé en fin de carrière. Durant l'Occupation, elle organise la résistance dans les secteurs de Callac, Rostrenen, Bourbriac, et Saint-Nicolas-du Pelem de {{date-|décembre 1943}} à aout 1944. De {{date-|février 1944}} à {{date-|juillet 1944}}, elle répartit les armes en provenance des parachutages de Duault et Maël-Pestivien, dont son mari Louis Le Meur<ref>[http://www.memoresist.org/resistant/louis-le-meur/]</ref>, commandant FTP puis FFI Roland, était le dépositaire. |
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== Notes et références == |
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* [http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087%26CommuneId=85765 Saint-Igeaux sur le site de l'Institut géographique national] |
* [http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087%26CommuneId=85765 Saint-Igeaux sur le site de l'Institut géographique national] |
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Dernière version du 5 juillet 2024 à 09:28
Saint-Igeaux | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Guingamp | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Kreiz-Breizh | ||||
Maire Mandat |
Claude Bernard 2020-2026 |
||||
Code postal | 22570 | ||||
Code commune | 22334 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
124 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 9,6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 16′ 22″ nord, 3° 06′ 15″ ouest | ||||
Altitude | 231 m Min. 137 m Max. 221 m |
||||
Superficie | 12,91 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Rostrenen | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Saint-Igeaux [sɛ̃tiʒo] ou Saint-Ygeaux est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]-
Carte de Saint-Igeaux et des communes avoisinantes.
Relief et hydrographie
[modifier | modifier le code]Le finage de Saint-Igeaux est formé principalement d'un plateau bosselé situé le plus souvent entre 220 et 180 mètres d'altitude, culminant à 121 mètres un peu au sud du bourg, lequel est vers 200 mètres d'altitude.
Seules les vallées, situées principalement en périphérie du finage, sont à une altitude moindre : le Sulon, affluent de rive gauche du Blavet, sert à l'ouest de limite avec Saint-Nicolas-du-Pélem et Sainte-Tréphine : il est à seulement 137 mètres d'altitude lorsqu'il quitte la commune, à la limite de Laniscat ; son affluent, la Rivière de Corlay, est à 157 mètres à son entrée dans la commune, à sa limite nord, et à 140 mètres lors de sa confluence avec le Sulon ; elle sert de limite avec Canihuel et Saint-Nicolas-du-Pélem.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 995 mm, avec 15,2 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Kerpert à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 088,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Transports
[modifier | modifier le code]Saint-Igeaux est à l'écart des grands axes de transport : la RD 44, entre Laniscat et Plussulien, traverse la partie sud-est de son finage, mais sans passer par le bourg, desservi seulemt par une bretelle routière, la RD 44a, à partir de cet axe. Les autres routes de la commune sont uniquement d'intérêt local.
Paysages et habitat
[modifier | modifier le code]Saint-Igeaux présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Les principaux hameaux sont Kergrohen, Rullien, Fontaineleur, Languellec, Penanguer, Nonéno, Goaslouarn, Hellez, Kersalliou, etc[8].
Le bourg, de modeste importance, est légèrement excentré au centre-est du territoire communal. La commune a totalement conservé son caractère rural.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Igeaux est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85 %), prairies (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Treffve Sainct Tujeau en 1535, Saint-Ygeau au XVIIIe siècle[14]. Bernard Tanguy a écrit : « Son nom rappelle le souvenir d'un obscur saint breton qui serait également l'éponyme de la paroisse bretonne primitive de Pligeau (cf. Saint-Gilles-Pligeau). Alors que dans ce toponyme, il apparaît sous la forme simple Itiau, c'est, semble-t'il, la forme hypocoristique To-Itiau, constituée avec le préfixe to 'ton", qui explique Saint-Ygeaux. Bien que cet hypochoristique soit représenté dans d'anciennes litanies bretonnes du Xe siècle par l'hagionyme féminin Ticiawa (pour Titiawa), il n'est pas douteux qu'il s'agisse ici d'un hagionyme masculin »[15]. En breton, la commune se nomme Sant-Ijo.
Saint-Igeaux vient de Itiaw[16], peut-être le nom d'un ermite ayant vécu au Haut Moyen Âge. Son nom rappelle le souvenir d'un obscur saint breton qui serait également l'éponyme de la paroisse bretonne primitive de Pligeau (Saint-Gilles-Pligeaux)[17]. Le nom de saint Ignace a été attribué bien plus tard à l'église alors tréviale par volonté de l'Église catholique de substituer des saints officiellement reconnus par elle à des saints bretons plus ou moins inconnus[18]. La fontaine de dévotion située près de l'église reste dédiée à saint Igeaux.
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire
[modifier | modifier le code]Un dépôt de 84 fragments d'épées en bronze, correspondant à sept épées complètes et à d'autres partiellement reconstituées, disposées autour d'un chaudron en tôle de bronze, ont été trouvées entre 2002 et 2005 à Kerboar[19]. Des haches à talons et un marteau en bronze ont été trouvés dans un dépôt voisin, et un fragment de torsadé en or dans un autre. Ces dépôts, selon une datation au radiocarbone, datent de l'âge du bronze entre et ans avant notre ère. Les fouilles ont été effectuées par Yves Ménez, Muriel Fily et Maréva Gabillot[20].
Un tumulus datant de l'âge du cuivre a été découvert en 2013 au Hellès : il contenait des vestiges de poteries contenant des débris métalliques cassés volontairement[21].
Antiquité
[modifier | modifier le code]Le site de Nonéno a livré depuis 1998 des deniers et quinaires de l'époque de la République romaine et des deniers julio-claudiens ; en tout 18 deniers et 2 quinaires[22].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Saint-Ygeaux provient d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Plussulien.
Selon un aveu de 1471 la châtellenie de Corlay , un des trois membres de la vicomté de Rohan comprenait 12 paroisses ou trèves : « Corlé [Corlay] (résidence seigneuriale), Saint-Martin-des-Prés, Merléac, le Quilio, Saint-Mayeuc, Saint-Gilles-Vieux-Marché, Caurel, Laniscat, Saint-Guelven, Rosquelfen, Saint-Igeau, Plussulien »[23].
Temps modernes
[modifier | modifier le code]Saint-Ygeaux (alors écrit Saint-Ygeau, par exemple par Jean-Baptiste Ogée) était une trève de Laniscat.
La Révolution française
[modifier | modifier le code]En 1790, Saint-Ygeaux est inclus dans la commune de Laniscat.
Pendant la Révolution, Saint-Ygeaux devient Mont-Ygeaux avant de retrouver de nouveau son nom.
Le XIXe siècle
[modifier | modifier le code]Sous le nom écrit « Saint-Ygeaux », Saint-Igeaux est érigé en succursale par l'ordonnance royale du [24], puis en commune séparée de Laniscat par la loi du . Le nom de la commune devient officiellement Saint-Igeaux par un décret en date du [8][source insuffisante]. Mais la population locale continue à utiliser la graphie "Saint-Ygeau" et le gentilé est « Ygeaulois ».
En 1845, « les sections de Saint-Gelven et Saint-Igeaux, en Laniscat, demandent à en être séparées et érigées en communes (...) Ces sections, qui ont chacune une population d'environ 900 habitants (...) allèguent les mêmes motifs pour cette séparation. Ce sont les difficultés de communication avec le chef-lieu, l'abandon dans lequel on laisse leurs ponts, leurs chemins et l'emploi exclusif de la prestation[Note 1] sur ceux qui sont utiles au bourg de Laniscat ou à ses environs (...). Laniscat, qui a actuellement 3 200 habitants, et qui par ces demandes serait menacée d'être réduite à 1 300, résiste de toutes ses forces et repousse le reproche de partialité (...) »[25]. Le conseil général des Côtes-du-Nord émit un avis défavorable, mais Saint-Gelven et Saint-Igeaux obtinrent satisfaction en 1850, devenant alors des communes indépendantes[26].
Joachim Gaultier du Mottay décrit ainsi Saint-Igeaux en 1862 :
« Saint-Ygeaux, 700 habitants (...). Sans école. Ancienne trève de Laniscat. On parle le breton. Territoire peu accidenté, bien boisé au sud, mais nu et découvert au nord. Terres argilo-schisteuses assez bonnes et pouvant devenir meilleures. Les prés sont de qualité passable et forment le neuvième de la superficie. Par exception au reste du canton, les landes n'en occupent pas le treizième. Cette commune élève avec succès beaucoup de bétail. Elle fut distraite en 1830 de Laniscat (...) Géologie : schiste argileux ; quartz[27]. »
Joachim Gaultier du Mottay précise aussi qu'une croix en granite, due au sculpteur Hernot, vient d'être érigée dans le cimetière.
En 1890 Jean-Marie Rigaud écrit :
« (...) Les terres, à base schisto-argileuses, sont assez bonnes. Une culture bien entendue les rend productives. Les landes ont à peu près complètement disparu. Les cultivateurs se livrent avec succès à l'élevage du bétail. (...) Saint-Igeaux possède depuis peu une école pour chaque sexe. Le bourg n'est traversé que par des chemins vicinaux ordinaires[28]. »
Le XXe siècle
[modifier | modifier le code]La Belle Époque
[modifier | modifier le code]Une mission se tint à Saint-Igeaux en janvier 1901[29].
La Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de Saint-Igeaux porte les noms de 41 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, deux (Théodore Le Floch en 1915 et Louis Mahé en 1918) sont morts en Belgique ; les autres sont décédés sur le sol français, par exemple Guillaume Huidoux[Note 2], décoré (tout comme Théodore Le Floch, cité précédemment) à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[30].
L'Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]-
Saint-Igeaux : l'église paroissiale Saint-Ignace vers 1920 (carte postale).
Un crime qui fut commis le à Saint-Igeaux, celui d'une septuagénaire, dont fut accusé et pour lequel fut condamné un immigré tchécoslovaque, défraya la chronique et fut évoqué à plusieurs reprises dans de nombreux journaux de la presse nationale, par exemple dans le journal L'Œuvre[31].
Le hameau de Goasnat est décrit en 1932 par un journaliste, à l'occasion de ce crime commis l'année précédente à cet endroit :
« Le voyageur qui se rend de Mûr-de-Bretagne à Saint-Nicolas-du-Pélem et qui (...) emprunte la vieille route de Plussulien, rencontre, à peu de distance de ce dernier bourg, une agglomération qui fut, jadis, de quelque importance, et deux ou trois modestes maisons habitées par de paisibles cultivateurs. Le reste n'est plus que ruines, masures écroulées ou incendiées, parmi lesquelles on retrouve les vestiges d'un vieux moulin, tout cela envahi par le lierre et les plantes grimpantes, et donnant à ce hameau, encaissé dans un fond, un aspect sinistre qui saisissait au premier abord. C'est Goasnat-en-Saint-Igeaux. Et, à quelques pas de ce décor lugubre, le paysage change subitement, et l'on se trouve dans les beaux pâturages qu'arrosent le Sulon et la rivière de Corlay, prairies où paissent en liberté les magnifiques chevaux que produit cette riche et renommée contrée d'élevage[32]. »
La Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de Saint-Igeaux porte les noms de 4 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : Vincent Le Gall, Léon Menguy et Bertrand Philippe, tous les trois soldats, ont été tués lors de la Bataille de France au printemps 1940 et Joseph Sérandour, marin, est mort de maladie contractée en service en septembre 1940[30].
Mathurin Le Roux, soldat des Troupes françaises d'occupation en Allemagne, fut tué accidentellement le à Löffingen (Allemagne)[30].
Une rafle fut organisée à Saint-Igeaux par les Allemands le , visant un lieu de rendez-vous pour les résistants, le café-tabac de Raymonde et Anselme Le Gall ; ceux-ci étaient absents, mais leur maison fut incendiée et sept jeunes gens arrêtés et emprisonnés quelque temps à Saint-Brieuc[33]. Parmi les résistants originaires de Saint-Igeaux : Joseph Monjaret[34], son frère Constant Monjaret (qui fut par la suite député) et Hélène Mahé[35]
Le journal La Champagne décrit dans son édition du l'action des résistants Francs-tireurs et partisans à partir de la ferme de Ouatnès en Saint-Nicolas-du-Pélem, route de Saint-Igeaux (lieu non trouvé) le [36].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1851. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2021, la commune comptait 124 habitants[Note 13], en évolution de −10,14 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Saint-Igeaux est, après Loc-Envel, la commune de Bretagne dont la population a diminué le plus en pourcentage (- 82 %) entre 1851 et 1999, passant de 800 à 151 habitants entre ces deux dates[41].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église paroissiale Saint-Ignace : dédiée à saint Ignace, elle date du début du XVIe siècle et est en forme de croix latine ; elle possède plusieurs statues anciennes, dont une de saint Ignace, et d'autres de saint Pierre, saint Yves, ainsi qu'une Vierge couronnée par les Anges. Le clocher, construit par Nicolas Hurel, date de 1667, mais sa partie haute a été reconstruite au XIXe siècle. Le pignon du transept porte les armes des seigneurs de Correc[24]. Une fontaine de dévotion, dite de Saint-Igeaux, se trouve à proximité.
- L'ancienne chapelle Notre-Dame-des-Vertus, de Fichan, a été détruite après la Seconde Guerre mondiale. Elle a été décrite en 1940[24]. Il subsiste de cette chapelle une croix datant de 1889.
- Les manoirs de Restellan (XVIIe siècle) et Kersaliou (XVIIIe siècle).
- Des maisons anciennes dans le bourg et les hameaux de Noméno, Prat-ar-Verch et Kerigochen.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Noémie Le Meur née Guyomard, poétesse et résistante, née à Kergrohen près du bourg de Saint-Ygeaux le , décédée en à Dinan. Elle est élevée par son oncle Henri Mahé, et ses cousines Marie, Jeanne, et Hélène[42]. Avec son mari Louis Le Meur, elle enseigne à l'école de Paule, Calanhel, puis Callac, Bulat-Pestivien, et le Hinglé en fin de carrière. Durant l'Occupation, elle organise la résistance dans les secteurs de Callac, Rostrenen, Bourbriac, et Saint-Nicolas-du Pelem de à aout 1944. De à , elle répartit les armes en provenance des parachutages de Duault et Maël-Pestivien, dont son mari Louis Le Meur[43], commandant FTP puis FFI Roland, était le dépositaire.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La prestation était une obligation de travail d'entretien qui pesait alors sur les habitants des communes.
- Guillaume Huidoux, mort des suites de ses blessures le à Sainte-Menehould (Marne).
- Pierre Denis, né le à Laniscat, décédé le à Saint-Igeaux.
- Probablement Louis Galerne né le à Plélauff, décédé le à Saint-Gilles-Pligeaux (marié à Laniscat en 1847).
- Joseph Le Floch, né le à Saint-Igeaux en Laniscat, décédé le à Saint-Igeaux.
- Théodore Rault, né en 1838 à Laniscat, décédé le à Saint-Igeaux.
- Sans doute Pierre Julien Denis, né le à Laniscat.
- Vincent Jégou, né le à Laniscat, décédé le à Laniscat.
- Denis Ruchon, né le à Plounévez-Quintin.
- François Marie Denis, né le à Laniscat, décédé le à Saint-Igeaux.
- Alain Berhelot, né le à Saint-Igeaux.
- Jean-Louis Lhermite, né le à Laniscat.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
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Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Igeaux sur le site de l'Institut géographique national