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« Pierre Breuil » : différence entre les versions

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'''Pierre Breuil''' est un [[haut fonctionnaire]] [[France|français]] né le {{date|10|octobre|1941}} à [[Limoges]] ([[Haute-Vienne]]).
'''Pierre Breuil''' est un [[Haute fonction publique française|haut fonctionnaire]] [[France|français]] né le {{date|10|octobre|1941}} à [[Limoges]].


== Parcours et faits marquants ==
== Parcours et faits marquants ==
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=== Parcours ===
=== Parcours ===


[[Licence (grade universitaire)|Licencié]] en droit, il passe par l'[[institut d'études politiques de Paris]], école encore appelée Sciences Po, avant d'intégrer l'[[École nationale d'administration (France)|École nationale d'administration]] ([[Liste d’énarques par promotion#Promotion Turgot (1968)|promotion Turgot]]).
[[Diplôme national de licence|Licencié]] en droit, il passe par l'[[institut d'études politiques de Paris]], école encore appelée Sciences Po, avant d'intégrer l'[[École nationale d'administration (France)|École nationale d'administration]] ([[Liste d'énarques#Turgot (1966-1968)|promotion Turgot]]).


Suite à ce cursus, il intègre l'administration comme [[administrateur civil]] au ministère de l'Intérieur.
À la suite de ce cursus, il intègre l'administration comme [[Administrateur civil en France|administrateur civil]] au ministère de l'Intérieur.
Puis il rentre dans le corps préfectoral comme sous-préfet : en juillet 1968, il est directeur du cabinet du préfet de [[Lot-et-Garonne]], en mars 1970 directeur du cabinet du préfet de [[la Réunion]], en décembre 1971 sous-préfet de [[Briançon]], en octobre 1974 [[secrétaire général de préfecture|secrétaire général]] de la [[Haute-Marne]], en septembre 1976 secrétaire général du [[Tarn (département)|Tarn]] et en janvier 1979 sous-préfet de [[Provins]] .
Puis il rentre dans le corps préfectoral comme sous-préfet : en {{date-|juillet 1968}}, il est directeur du cabinet du préfet de [[Lot-et-Garonne]], en {{date-|mars 1970}} directeur du cabinet du préfet de [[La Réunion]], en décembre 1971 sous-préfet de [[Briançon]], en {{date-|octobre 1974}} [[secrétaire général de préfecture|secrétaire général]] de la [[Haute-Marne]], en {{date-|septembre 1976}} secrétaire général du [[Tarn (département)|Tarn]] et en {{date-|janvier 1979}} sous-préfet de [[Provins]].


Il est ensuite conseiller technique au cabinet du [[garde des Sceaux]], [[Alain Peyrefitte]], de 1980 à 1981, à la fin du septennat du président [[Valéry Giscard d'Estaing]]. Lorsque la gauche s'empare du pouvoir, suite à l'élection de [[François Mitterrand]] en 1981, il passe à la [[Mairie de Paris|Ville de Paris]], dont le maire est alors [[Jacques Chirac]]. Il y est sous-directeur de la vie scolaire, de 1982 à 1984. Puis il passe aux affaires générales et contentieux, de 1985 à 1986. En 1986, Jacques Chirac devient le [[premier ministre français|premier ministre]] de François Mitterrand. C'est la première cohabitation. Pierre Breuil est nommé conseiller technique au cabinet du ministre des DOM-TOM, [[Bernard Pons]]<ref>{{article|langue=fr |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Paris Pierre Breuil |périodique= Les Échos|lien périodique=Les Échos |volume= |numéro=16438 |jour=23 |mois=juillet |année= 1993 |pages=27 |issn= |url texte=http://www.lesechos.fr/23/07/1993/LesEchos/16438-80-ECH_paris-pierre-breuil.htm | id=LesEchos23071993 }}</ref>, négociant notamment la première convention de plan de développement entre l’[[État français]] et les îles de [[Mayotte]] peu après la visite de Jacques Chirac sur ce territoire en 1986<ref>{{ouvrage |langue= |prénom1=Henry |nom1=Jean-Baptiste |lien auteur1=Henry Jean-Baptiste |titre= D'une île à l'autre : une traversée au service de la République |sous-titre= |lien titre= |numéro d'édition= |éditeur=Éditions l'Harmattan |lien éditeur=Éditions l'Harmattan |lieu= |année=2011 |volume= |tome= |pages totales=138 |passage=62 |isbn= |consulté le= }}</ref>.
Il est ensuite conseiller technique au cabinet du [[garde des Sceaux, ministre de la Justice (France)|garde des Sceaux]], [[Alain Peyrefitte]], de 1980 à 1981, à la fin du septennat du président [[Valéry Giscard d'Estaing]]. Lorsque la gauche s'empare du pouvoir, à la suite de l'élection de [[François Mitterrand]] en 1981, il passe à la [[Mairie de Paris|Ville de Paris]], dont le maire est alors [[Jacques Chirac]]. Il y est sous-directeur de la vie scolaire, de 1982 à 1984. Puis il passe aux affaires générales et contentieux, de 1985 à 1986. En 1986, Jacques Chirac devient le [[premier ministre français|premier ministre]] de François Mitterrand. C'est la première cohabitation. Pierre Breuil est nommé conseiller technique au cabinet du ministre des DOM-TOM, [[Bernard Pons]]<ref>{{article|langue=fr |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Paris Pierre Breuil |périodique= Les Échos|lien périodique=Les Échos |volume= |numéro=16438 |jour=23 |mois=juillet |année= 1993 |pages=27 |issn= |url texte=https://www.lesechos.fr/23/07/1993/LesEchos/16438-80-ECH_paris-pierre-breuil.htm | id=LesEchos23071993 }}</ref>, négociant notamment la première convention de plan de développement entre l’[[État en France|État français]] et les îles de [[Mayotte]] peu après la visite de Jacques Chirac sur ce territoire en 1986<ref>{{Ouvrage |prénom1=Henry |nom1=Jean-Baptiste |lien auteur1=Henry Jean-Baptiste |titre=D'une île à l'autre : une traversée au service de la République |éditeur=[[Éditions l'Harmattan]] |année=2011 |pages totales=138 |passage=62 |isbn=}}</ref>.


Il alterne ensuite des postes de préfets et des postes en cabinet ministériel.
Il alterne ensuite des postes de préfets et des postes en cabinet ministériel.
En aout 1987, il est nommé préfet de la [[Haute-Loire]]. En mars 1990, il devient Délégué à l'espace aérien, au sein des services du Premier ministre. En août 1993, il est secrétaire général de la préfecture de [[Paris]]. En juin 1995, il rejoint les cabinets ministériels en tant que directeur du cabinet du ministre de l'aménagement du territoire, de l'équipement et des transports (Bernard Pons à nouveau)<ref>« Aménagement du territoire », 1er juin 1995, [[L'Usine nouvelle|Usine nouvelle]].</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=fr |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Cabinet de Bernard Pons : Pierre Breuil |périodique= Les Échos|lien périodique=Les Échos |volume= |numéro=16904 |jour=23 |mois=mai |année= 1995 |pages=52 |issn= |url texte=http://www.lesechos.fr/23/05/1995/LesEchos/16904-98-ECH_cabinet-de-bernard-pons-pierre-breuil.htm | id=LesEchos23051995 }}</ref>. Son poste est légèrement revu suite à un remaniement en novembre de la même année : il est directeur du cabinet de Bernard Pons, toujours, devenu ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme.
En aout 1987, il est nommé préfet de la [[Haute-Loire]]. En {{date-|mars 1990}}, il devient Délégué à l'espace aérien, au sein des services du Premier ministre. En {{date-|août 1993}}, il est secrétaire général de la préfecture de [[Paris]]. En {{date-|juin 1995}}, il rejoint les cabinets ministériels en tant que directeur du cabinet du ministre de l'aménagement du territoire, de l'équipement et des transports (Bernard Pons à nouveau)<ref>« Aménagement du territoire », {{1er}} juin 1995, [[L'Usine nouvelle|Usine nouvelle]].</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=fr |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Cabinet de Bernard Pons : Pierre Breuil |périodique= Les Échos|lien périodique=Les Échos |volume= |numéro=16904 |jour=23 |mois=mai |année= 1995 |pages=52 |issn= |url texte=https://www.lesechos.fr/23/05/1995/LesEchos/16904-98-ECH_cabinet-de-bernard-pons-pierre-breuil.htm | id=LesEchos23051995 }}</ref>. Son poste est légèrement revu à la suite d'un remaniement en novembre de la même année : il est directeur du cabinet de Bernard Pons, toujours, devenu ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme.


Après avoir été préfet hors cadre en juin 1997, il repart en province en août 1998 comme préfet de la [[Haute-Savoie]]<ref>Marie Lemonier, «Le hors-piste mis hors la loi dans toute la Haute-Savoie. Le maire de Chamonix a obtenu des dérogations du préfet», 15 février 1999,[[Libération (journal)|Libération]].</ref>. Puis il est nommé en septembre 2002 préfet des [[Alpes-Maritimes]]<ref>«Les préfets valsent au jeu des chaises musicales», 19 juillet 2006, [[Le Nouvel Observateur]].</ref>.
Après avoir été préfet hors cadre en {{date-|juin 1997}}, il repart en province en {{date-|août 1998}} comme préfet de la [[Haute-Savoie]]<ref>Marie Lemonier, «Le hors-piste mis hors la loi dans toute la Haute-Savoie. Le maire de Chamonix a obtenu des dérogations du préfet», 15 février 1999,[[Libération (journal)|Libération]].</ref>. Puis il est nommé en {{date-|septembre 2002}} préfet des [[Alpes-Maritimes]]<ref>«Les préfets valsent au jeu des chaises musicales», 19 juillet 2006, [[Le Nouvel Observateur]].</ref>.


En août 2006, il devient inspecteur général de l'administration<ref>{{Lien web |id= |langue= |auteur=Journal officiel de la République française n°199 du 29 août 2006 page |lien auteur=Journal officiel de la République française |coauteurs= |url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000270767&dateTexte=&categorieLien=id |titre=Décret du 28 août 2006 portant nomination d'un inspecteur général en service extraordinaire (inspection générale de l'administration) - M. Breuil (Pierre) |série= |jour= |mois=août |année=2006 }}</ref>.
En {{date-|août 2006}}, il devient inspecteur général de l'administration<ref>{{Lien web |id= |langue= |auteur=Journal officiel de la République française n°199 du 29 août 2006 page |lien auteur=Journal officiel de la République française |coauteurs= |url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000270767&dateTexte=&categorieLien=id |titre=Décret du 28 août 2006 portant nomination d'un inspecteur général en service extraordinaire (inspection générale de l'administration) - M. Breuil (Pierre) |série= |jour= |mois=août |année=2006 }}</ref>.


=== Face à la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc ===
=== Face à la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc ===


Le 24 mars 1999, il est confronté comme [[liste des préfets de la Haute-Savoie|préfet de Haute-Savoie]] (depuis quelques mois à peine), à l'[[incendie du tunnel du Mont-Blanc]] qui provoque 39 morts. Suite à cette catastrophe, il doit se défendre,en tant que responsable de la sécurité publique sur le département alpin, et défendre les pouvoirs publics<ref>{{article |langue=fr |prénom1= |nom1= |titre= La polémique sur les origines de l'incendie du tunnel du Mont-Blanc s'amplifie. |périodique= Le Monde|lien périodique=Le Monde |volume= |numéro= |jour=3|mois=avril| année=1999 |pages= |issn= |url texte= |consulté le= }}</ref>. Lors de la visite, trois jours après la catastrophe, de [[Jean-Pierre Chevènement]] sur les lieux du drame, le ministre est interpellé sur un rapport des pompiers datant de mi-janvier qui mettait en avant des dispositifs de sécurité insuffisants dans ce tunnel ancien. Lors d'un point avec la presse et les télévisions, le [[Liste des ministres français de l'Intérieur|ministre]] confirme l'existence de ce rapport, au sein du ministère. Le préfet, à ses cotés, intervient dès lors pour préciser qu'il s'agissait d'une analyse critique et de recommandations d'améliorations, sur une situation qui existait depuis des années<ref>{{Lien web |id= |langue=fr |auteur=Télévision Antenne 2 |lien auteur=Antenne 2 |coauteurs= |url=http://www.ina.fr/video/CAB99014025/chamonix-polemique-mont-blanc-video.html |titre=Chamonix : polémiques Mont-Blanc |série= JT 20h (extrait) |jour=29 |mois=mars|année=2002 |site=INA |éditeur= }}</ref>. Les jours suivants, il précise n'avoir jamais reçu de rapports alarmants sur une dégradation de la sécurité du tunnel. Le rapport des pompiers était une demande de subvention du service départemental d'incendie et de secours de Haute-Savoie et ne comportait que «quatre lignes en introduction » sur la sécurité du tunnel<ref>{{article|langue= |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Tunnel du Mont-Blanc: le préfet se défend |périodique= Libération |lien périodique=Libération (journal) |volume= |numéro= |jour=9 |mois=avril |année=1999 |pages= |issn= |url texte=http://www.liberation.fr/societe/0101279985-tunnel-du-mont-blanc-le-prefet-se-defend }}</ref>. Et d'éventuels rapports reçus par ses prédécesseurs, il n'a trouvé après recherche qu'une simple fiche, émise par des hommes de la préfecture et un pompier, mettant en avant le manque de coordination entre les secours français et italiens<ref>{{article |langue=fr |prénom1=Michel |nom1=Holtz |lien auteur1= |titre= Cherche rapports désespérement. |périodique= Libération |lien périodique=Libération (journal) |volume= |numéro= |jour=19 |mois= avril|année= 1999 |pages= |issn= |url texte=http://www.liberation.fr/societe/0101280780-cherche-rapports-desesperement }}</ref>. Les experts mandatés pour analyser la catastrophe mettent en cause une des sociétés en charge de l'entretien du tunnel, mais relèvent aussi que les services publics n'avaient pas fait procéder depuis une dizaine d'années à des exercices d'entraînement aux incendies, en notifiant toutefois que Pierre Breuil venait d'en faire la demande au ministère, neuf jours avant l'incendie<ref>{{article |langue=fr |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Mont-Blanc : les exercices de sécurité en question|périodique= le Nouvel Observateur |lien périodique=Le Nouvel Observateur |volume= |numéro= |jour=25 |mois=mars |année= 2005 |pages= |issn= |url texte=http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20050322.OBS1842/les-exercices-de-securite-debattus.html }}</ref>{{,}}<ref>{{article|langue= |prénom1=Michel |nom1=Holtz |lien auteur1= |titre= Trois semaines après le drame du tunnel du Mont-Blanc. Le rapport qui accuse et absout |périodique= Libération |lien périodique=Libération (journal) |volume= |numéro= |jour=14 |mois=avril |année=1999 |pages= |issn= |url texte=http://www.liberation.fr/societe/0101280478-trois-semaines-apres-le-drame-du-tunnel-du-mont-blanc-le-rapport-qui-accuse-et-absout }}</ref>.
Le {{date-|24 mars 1999}}, il est confronté comme [[liste des préfets de la Haute-Savoie|préfet de Haute-Savoie]] (depuis quelques mois à peine), à l'[[incendie du tunnel du Mont-Blanc]] qui provoque 39 morts. À la suite de cette catastrophe, il doit se défendre, en tant que responsable de la sécurité publique sur le département alpin, et défendre les pouvoirs publics<ref>{{article |langue=fr |prénom1= |nom1= |titre= La polémique sur les origines de l'incendie du tunnel du Mont-Blanc s'amplifie. |périodique= Le Monde|lien périodique=Le Monde |volume= |numéro= |jour=3|mois=avril| année=1999 |pages= |issn= |url texte= |consulté le= }}</ref>. Lors de la visite, trois jours après la catastrophe, de [[Jean-Pierre Chevènement]] sur les lieux du drame, le ministre est interpellé sur un rapport des pompiers datant de mi-janvier qui mettait en avant des dispositifs de sécurité insuffisants dans ce tunnel ancien. Lors d'un point avec la presse et les télévisions, le [[Liste des ministres français de l'Intérieur|ministre]] confirme l'existence de ce rapport, au sein du ministère. Le préfet, à ses côtés, intervient dès lors pour préciser qu'il s'agissait d'une analyse critique et de recommandations d'améliorations, sur une situation qui existait depuis des années<ref>{{Lien web |id= |langue=fr |auteur=Télévision Antenne 2 |lien auteur=Antenne 2 |coauteurs= |url=http://www.ina.fr/video/CAB99014025/chamonix-polemique-mont-blanc-video.html |titre=Chamonix : polémiques Mont-Blanc |série= JT 20h (extrait) |jour=29 |mois=mars|année=2002 |site=INA |éditeur= }}</ref>. Les jours suivants, il précise n'avoir jamais reçu de rapports alarmants sur une dégradation de la sécurité du tunnel. Le rapport des pompiers était une demande de subvention du service départemental d'incendie et de secours de Haute-Savoie et ne comportait que «quatre lignes en introduction » sur la sécurité du tunnel<ref>{{article|langue= |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Tunnel du Mont-Blanc: le préfet se défend |périodique= Libération |lien périodique=Libération (journal) |volume= |numéro= |jour=9 |mois=avril |année=1999 |pages= |issn= |url texte=http://www.liberation.fr/societe/0101279985-tunnel-du-mont-blanc-le-prefet-se-defend }}</ref>. Et d'éventuels rapports reçus par ses prédécesseurs, il n'a trouvé après recherche qu'une simple fiche, émise par des hommes de la préfecture et un pompier, mettant en avant le manque de coordination entre les secours français et italiens<ref>{{article |langue=fr |prénom1=Michel |nom1=Holtz |lien auteur1= |titre= Cherche rapports désespérément. |périodique= Libération |lien périodique=Libération (journal) |volume= |numéro= |jour=19 |mois= avril|année= 1999 |pages= |issn= |url texte=http://www.liberation.fr/societe/0101280780-cherche-rapports-desesperement }}</ref>. Les experts mandatés pour analyser la catastrophe mettent en cause une des sociétés chargées de l'entretien du tunnel, mais relèvent aussi que les services publics n'avaient pas fait procéder depuis une dizaine d'années à des exercices d'entraînement aux incendies, en notifiant toutefois que Pierre Breuil venait d'en faire la demande au ministère, neuf jours avant l'incendie<ref>{{article |langue=fr |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Mont-Blanc : les exercices de sécurité en question|périodique= le Nouvel Observateur |lien périodique=Le Nouvel Observateur |volume= |numéro= |jour=25 |mois=mars |année= 2005 |pages= |issn= |url texte=http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20050322.OBS1842/les-exercices-de-securite-debattus.html }}</ref>{{,}}<ref>{{article|langue= |prénom1=Michel |nom1=Holtz |lien auteur1= |titre= Trois semaines après le drame du tunnel du Mont-Blanc. Le rapport qui accuse et absout |périodique= Libération |lien périodique=Libération (journal) |volume= |numéro= |jour=14 |mois=avril |année=1999 |pages= |issn= |url texte=http://www.liberation.fr/societe/0101280478-trois-semaines-apres-le-drame-du-tunnel-du-mont-blanc-le-rapport-qui-accuse-et-absout }}</ref>.


Le [[Tunnel du Mont-Blanc|tunnel]] reste bloqué durant trois ans. Des aménagements significatifs sont effectués sur sa sécurité, ainsi que sur d'autres tunnels ayant une conception également ancienne. La réouverture du tunnel , et l'autorisation du passage de camion, engendrent des débats passionnés. Pierre Breuil s'efforce de maintenir des échanges sereins. Il rappelle notamment aux médias que seuls trois maires du département, ceux de la [[vallée de Chamonix]], sont hostiles à ré-autoriser le passage de poids-lourds :{{Citation|C'est leur droit, et j'ai des relations constructives avec eux}}, déclare t-il<ref>{{article|langue= |prénom1=Michel |nom1=Holtz |lien auteur1= |titre= Le tunnel ouvert aux polémiques |périodique= Le Point |lien périodique=Le Point|volume= |numéro= |jour=31 |mois=janvier |année=2002 |pages= |issn= |url texte=http://www.lexpress.fr/actualite/economie/le-tunnel-ouvert-aux-polemiques_492225.html?xtmc=pierre_breuil&xtcr=18 }}</ref>. Ce sujet provoque de longues tergiversations avant réouverture. Les dispositifs sont renforcés, et le transport de matières dangereuses ou polluantes interdit.
Le [[Tunnel du Mont-Blanc|tunnel]] reste bloqué durant trois ans. Des aménagements significatifs sont effectués sur sa sécurité, ainsi que sur d'autres tunnels ayant une conception également ancienne. La réouverture du tunnel, et l'autorisation du passage de camion, engendrent des débats passionnés. Pierre Breuil s'efforce de maintenir des échanges sereins. Il rappelle notamment aux médias que seuls trois maires du département, ceux de la [[vallée de Chamonix]], sont hostiles à ré-autoriser le passage de poids-lourds :{{Citation|C'est leur droit, et j'ai des relations constructives avec eux}}, déclare-t-il<ref>{{article|langue= |prénom1=Vincent |nom1=Nouzille |lien auteur1= |titre= Le tunnel ouvert aux polémiques |périodique= Le Point |lien périodique=Le Point|volume= |numéro= |jour=31 |mois=janvier |année=2002 |pages= |issn= |url texte=http://www.lexpress.fr/actualite/economie/le-tunnel-ouvert-aux-polemiques_492225.html?xtmc=pierre_breuil&xtcr=18 }}</ref>. Ce sujet provoque de longues tergiversations avant réouverture. Les dispositifs sont renforcés, et le transport de matières dangereuses ou polluantes interdit.


=== Violences policières à Cannes ===
=== Un préfet qui s'excuse suite à des violences policières ===
Le 15 mai 2004, durant une manifestation d'[[intermittents du spectacle]] à [[Cannes]], pendant le [[Festival de Cannes|festival]], la situation dégénère entre les manifestants et les [[forces de l'ordre]]. Une douzaine de personnes sont blessées, des journalistes sont interpelés, et un caméraman de [[France 3]] (FR3) est molesté par des policiers en civil<ref>{{article |langue=fr |prénom1=Michel |nom1=Henry |lien auteur1= |titre= La violence policière plein cadre.|périodique= Libération|lien périodique=Libération (journal) |volume= |numéro= |jour=17 |mois= mai|année= 2004 |pages= |issn= |url texte=http://next.liberation.fr/cinema/0101489123-la-violence-policiere-plein-cadre }}</ref>. [[liste des préfets des Alpes-Maritimes|Préfet des Alpes-Maritimes]] en fonction et responsable à ce titre du maintien de l'ordre, Pierre Breuil présente ses excuses le lendemain sur la chaîne FR3, lors du [[19/20]]<ref>{{Lien web |id= |langue=fr |auteur=Télévision France 3 |lien auteur=France 3 |coauteurs= |url=http://www.ina.fr/video/2567091001003/cannes-violences-policieres-contre-les-intermittents-video.html |titre=Cannes : violences policières contre les intermittents |série= 19/20 (extrait) |jour=16 |mois=mai |année=2004 |site=INA |éditeur= }}</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=fr |prénom1=|nom1= |lien auteur1= |titre= Cannes : les violences policières suscitent un tollé |périodique= Le Nouvel Observateur |lien périodique=Le Nouvel Observateur|volume= |numéro= |jour=16 |mois=mai |année=2004 |pages= |issn= |url texte=http://tempsreel.nouvelobs.com/social/20040516.OBS9327/cannes-les-violencespolicieres-suscitent-un-tolle.html }}</ref>. Une enquête est également menée par l'[[Inspection générale de la police nationale]]<ref>{{article |langue=fr |prénom1=Clarisse |nom1=Fabre | prénom2=Piotr |nom2= Smolar |titre= Ouverture d'une enquête policière à la suite des heurts du week-end. |périodique= Le Monde|lien périodique=Le Monde |volume= |numéro= |jour= 18|mois=mai |année= 2004 |pages= |issn= |url texte= }}</ref> mais celle-ci égare les images enregistrées par le système de [[vidéosurveillance]] de la ville de [[Cannes]]... Plusieurs plaintes sont déposées, des policiers sont traduits devant le [[tribunal de grande instance]] de [[Grasse]], mais des [[relaxes]] sont prononcées<ref>{{article |langue=fr |prénom1=Michel |nom1=Henry |lien auteur1= |titre= La justice oublie tout |périodique= Libération|lien périodique=Libération (journal) |volume= |numéro= |jour=17 |mois= mai|année= 2007 |pages= |issn= |url texte=http://next.liberation.fr/cinema/0101102445-la-justice-oublie-tout |consulté le= }}</ref>.
Le {{date-|15 mai 2004}}, durant une manifestation d'[[intermittents du spectacle]] à [[Cannes]], pendant le [[Festival de Cannes|festival]], la situation dégénère entre les manifestants et les [[forces de l'ordre]]. Une douzaine de personnes sont blessées, des journalistes sont interpelés, et un cadreur de [[France 3]] (FR3) est molesté par des policiers en civil<ref>{{article |langue=fr |prénom1=Michel |nom1=Henry |lien auteur1= |titre= La violence policière plein cadre.|périodique= Libération|lien périodique=Libération (journal) |volume= |numéro= |jour=17 |mois= mai|année= 2004 |pages= |issn= |url texte=http://next.liberation.fr/cinema/0101489123-la-violence-policiere-plein-cadre }}</ref>. [[liste des préfets des Alpes-Maritimes|Préfet des Alpes-Maritimes]] en fonction et responsable à ce titre du maintien de l'ordre, Pierre Breuil présente ses excuses le lendemain sur la chaîne FR3, lors du [[19/20]]<ref>{{Lien web |id= |langue=fr |auteur=Télévision France 3 |lien auteur=France 3 |coauteurs= |url=http://www.ina.fr/video/2567091001003/cannes-violences-policieres-contre-les-intermittents-video.html |titre=Cannes : violences policières contre les intermittents |série= 19/20 (extrait) |jour=16 |mois=mai |année=2004 |site=INA |éditeur= }}</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=fr |prénom1=|nom1= |lien auteur1= |titre= Cannes : les violences policières suscitent un tollé |périodique= Le Nouvel Observateur |lien périodique=Le Nouvel Observateur|volume= |numéro= |jour=16 |mois=mai |année=2004 |pages= |issn= |url texte=http://tempsreel.nouvelobs.com/social/20040516.OBS9327/cannes-les-violencespolicieres-suscitent-un-tolle.html }}</ref>. Une enquête est également menée par l'[[Inspection générale de la police nationale]]<ref>{{article |langue=fr |prénom1=Clarisse |nom1=Fabre | prénom2=Piotr |nom2= Smolar |titre= Ouverture d'une enquête policière à la suite des heurts du week-end. |périodique= Le Monde|lien périodique=Le Monde |volume= |numéro= |jour= 18|mois=mai |année= 2004 |pages= |issn= |url texte= }}</ref> mais celle-ci égare les images enregistrées par le système de [[vidéosurveillance]] de la ville de [[Cannes]] Plusieurs plaintes sont déposées, des policiers sont traduits devant le [[tribunal de grande instance (France)|tribunal de grande instance]] de [[Grasse]], mais des [[relaxes]] sont prononcées<ref>{{article |langue=fr |prénom1=Michel |nom1=Henry |lien auteur1= |titre= La justice oublie tout |périodique= Libération|lien périodique=Libération (journal) |volume= |numéro= |jour=17 |mois= mai|année= 2007 |pages= |issn= |url texte=http://next.liberation.fr/cinema/0101102445-la-justice-oublie-tout |consulté le= }}</ref>.


=== Refus d’une dénomination d’une place de Nice au nom d’un ancien maire ===
=== Refus d’une dénomination d’une place de Nice au nom d’un ancien maire ===
En mars 2004, Pierre Breuil demande au [[tribunal administratif (France)|tribunal administratif]] de [[Nice]] d’annuler une décision municipale sur le choix d'une dénomination proposée pour une place de la ville, au nom d'un ancien maire, [[Jacques Médecin]]. Le [[liste des préfets des Alpes-Maritimes|préfet des Alpes-Maritimes]] estime que cette proposition du nom de Jacques Médecin est entaché d'{{Citation|erreur manifeste d'appréciation}} en raison des condamnations pénales prononcées contre l'ancien [[édile]] (qui garde pour autant une réelle popularité dans la cité). Le maire en fonction, [[Jacques Peyrat]], conteste cette décision, la notion d'erreur manifeste d'appréciation n'ayant pour lui aucune existence juridique. Le [[tribunal administratif (France)|tribunal administratif]] donne raison dans un premier temps au préfet en 2006. Mais un jugement en [[Appel dans la justice française|appel]], en 2007, de la [[cour administrative]] de [[Marseille]] annule la décision de Pierre Breuil<ref>{{article|langue=fr |prénom1=|nom1= |lien auteur1= |titre= Place « Jacques Médecin » à Nice |périodique= Le Figaro |lien périodique=Le Figaro|volume= |numéro= |jour=21 |mois=novembre |année=2007 |pages= |issn= |url texte=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2007/11/12/01011-20071112FILWWW00129-place-jacques-medecin-a-nice.php }}</ref>.
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De façon plus générale, dans cette fonction de [[liste des préfets des Alpes-Maritimes|préfet des Alpes-Maritimes]], Pierre Breuil s’est employé à réaffirmer le rôle de l’État, faisant par exemple détruire un bâtiment illégal de la Batterie de la Maure à [[Vallauris]]<ref>{{Lien web |id= |langue= |auteur= |lien auteur= |coauteurs= |url=http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/471/TPL_CODE/TPL_HYPERBREVE_FICHE/PAG_TITLE/C%F4te+d'Azur+:+d%E9molition+annonc%E9e+d'un+vaste+complexe+immobilier+ill%E9gal/803-actualite.htm |titre=Côte d'Azur : démolition annoncée d'un vaste complexe immobilier illégal |série= |jour=28 |mois=octobre |année=2005 |site= |éditeur= }}</ref>.
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== Distinctions ==
== Distinctions ==


* Chevalier de la [[Légion d’honneur]]
* {{Déco Chevalier de la Légion d'honneur}} en 1993<ref>https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000544384</ref>
* Chevalier de l’[[ordre national du Mérite]]
* {{Déco Chevalier de l'ordre national du Mérite}}


== Sources ==
== Publication ==
* Bernard Brassens (inspecteur général des finances), Dominique Ducos-Fonfrede (chargée de mission au Conseil général des pont-et-chaussées), Pierre Breuil (inspecteur général de l’administration), Johannes Leibetseder (inspecteur de l’administration), ''Rapport sur le classement des hébergements touristiques'', Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie, {{date-|juillet 2007}}, {{présentation en ligne|lien=http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000545-le-classement-des-hebergements-touristiques-mission-d-audit-de-modernisation}}, 100 pages ;
* Collectif, ''Préfet des Alpes-Maritimes: Henri Doniol, Philippe Marland, Dominique Vian, Marcel Julien Henri Ribière, '''Pierre Breuil''', Francis Lamy'', èd. General Books LLC, 2010, ISBN 9781159900861.
* {{article|langue=fr |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Paris Pierre Breuil |périodique= Les Échos|lien périodique=Les Échos |volume= |numéro=16438 |jour=23 |mois=juillet |année= 1993 |pages=27 |issn= |url texte=http://www.lesechos.fr/23/07/1993/LesEchos/16438-80-ECH_paris-pierre-breuil.htm | id=LesEchos23071993 }}.
* {{article|langue=fr |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Cabinet de Bernard Pons : Pierre Breuil |périodique= Les Échos|lien périodique=Les Échos |volume= |numéro=16904 |jour=23 |mois=mai |année= 1995 |pages=52 |issn= |url texte=http://www.lesechos.fr/23/05/1995/LesEchos/16904-98-ECH_cabinet-de-bernard-pons-pierre-breuil.htm | id=LesEchos23051995 }}.
* [http://www.interieur.gouv.fr/rubriques/c/c4_les_prefectures/c46_votre_prefecture/006/ Site de la Préfecture du Lot]
== Références ==
<references/>
{{Portail|politique française|Limoges}}
{{CLEDETRI:Breuil, Pierre}}


== Notes et références ==
[[Catégorie:Naissance en 1941]]
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Notice « '''Breuil''', '''Pierre''' » (préfet honoraire, né en 1941), page 396 in ''[[Who’s Who in France]]'' : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l’étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, {{44e|édition}} pour 2013 éditée en 2012, 2371 p., 31 cm {{ISBN|978-2-85784-053-4}}.
* {{article|langue=fr |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Paris Pierre Breuil |périodique= Les Échos|lien périodique=Les Échos |volume= |numéro=16438 |jour=23 |mois=juillet |année= 1993 |pages=27 |issn= |url texte=https://www.lesechos.fr/23/07/1993/LesEchos/16438-80-ECH_paris-pierre-breuil.htm | id=LesEchos23071993 }}.
* {{article|langue=fr |prénom1= |nom1= |lien auteur1= |titre= Cabinet de Bernard Pons : Pierre Breuil |périodique= Les Échos|lien périodique=Les Échos |volume= |numéro=16904 |jour=23 |mois=mai |année= 1995 |pages=52 |issn= |url texte=https://www.lesechos.fr/23/05/1995/LesEchos/16904-98-ECH_cabinet-de-bernard-pons-pierre-breuil.htm | id=LesEchos23051995 }}.

=== Articles connexes ===
* [[Liste des préfets de la Haute-Loire]]
* [[Liste des préfets de la Haute-Savoie]]
* [[Liste des préfets des Alpes-Maritimes]]

=== Liens externes ===
{{liens}}

{{Début dynastie}}
{{Insérer dynastie|couleur1=#ffffff|couleur2=lightblue|couleur3=#ffffff
| avant = Jean-René Garnier
| nom = préfet des [[Alpes-Maritimes]]
| période = de septembre 2002 à juillet 2006
| après = Dominique Vian
}}
{{Fin dynastie}}

{{Portail|politique française|Cinquième République|Limoges}}

{{CLEDETRI:Breuil, Pierre}}
[[Catégorie:Naissance à Limoges]]
[[Catégorie:Naissance à Limoges]]
[[Catégorie:Personnalité de la Haute-Vienne]]
[[Catégorie:Haut fonctionnaire français]]
[[Catégorie:Élève de l'Institut d'études politiques de Paris]]
[[Catégorie:Préfet de la Cinquième République]]
[[Catégorie:Élève de l'École nationale d'administration (France)]]
[[Catégorie:Préfet de la Haute-Loire]]
[[Catégorie:préfet de la Haute-Loire]]
[[Catégorie:Préfet de la Haute-Savoie]]
[[Catégorie:Préfet de la Haute-Savoie]]
[[Catégorie:Préfet des Alpes-Maritimes]]
[[Catégorie:Préfet des Alpes-Maritimes]]
[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1993]]
[[Catégorie:Chevalier de l'ordre national du Mérite]]
[[Catégorie:Chevalier de l'ordre national du Mérite]]
[[Catégorie:Élève de l'Institut d'études politiques de Paris]]
[[Catégorie:Élève de l'École nationale d'administration (France)]]
[[Catégorie:Personnalité liée à la Haute-Vienne]]
[[Catégorie:Naissance en octobre 1941]]

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Pierre Breuil
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Fonctions
Préfet des Alpes-Maritimes
-
Préfet de la Haute-Savoie
-
Préfet de la Haute-Loire
-
inconnu
José Inizan (d)
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinctions

Pierre Breuil est un haut fonctionnaire français né le à Limoges.

Parcours et faits marquants

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Licencié en droit, il passe par l'institut d'études politiques de Paris, école encore appelée Sciences Po, avant d'intégrer l'École nationale d'administration (promotion Turgot).

À la suite de ce cursus, il intègre l'administration comme administrateur civil au ministère de l'Intérieur. Puis il rentre dans le corps préfectoral comme sous-préfet : en , il est directeur du cabinet du préfet de Lot-et-Garonne, en directeur du cabinet du préfet de La Réunion, en décembre 1971 sous-préfet de Briançon, en secrétaire général de la Haute-Marne, en secrétaire général du Tarn et en sous-préfet de Provins.

Il est ensuite conseiller technique au cabinet du garde des Sceaux, Alain Peyrefitte, de 1980 à 1981, à la fin du septennat du président Valéry Giscard d'Estaing. Lorsque la gauche s'empare du pouvoir, à la suite de l'élection de François Mitterrand en 1981, il passe à la Ville de Paris, dont le maire est alors Jacques Chirac. Il y est sous-directeur de la vie scolaire, de 1982 à 1984. Puis il passe aux affaires générales et contentieux, de 1985 à 1986. En 1986, Jacques Chirac devient le premier ministre de François Mitterrand. C'est la première cohabitation. Pierre Breuil est nommé conseiller technique au cabinet du ministre des DOM-TOM, Bernard Pons[1], négociant notamment la première convention de plan de développement entre l’État français et les îles de Mayotte peu après la visite de Jacques Chirac sur ce territoire en 1986[2].

Il alterne ensuite des postes de préfets et des postes en cabinet ministériel. En aout 1987, il est nommé préfet de la Haute-Loire. En , il devient Délégué à l'espace aérien, au sein des services du Premier ministre. En , il est secrétaire général de la préfecture de Paris. En , il rejoint les cabinets ministériels en tant que directeur du cabinet du ministre de l'aménagement du territoire, de l'équipement et des transports (Bernard Pons à nouveau)[3],[4]. Son poste est légèrement revu à la suite d'un remaniement en novembre de la même année : il est directeur du cabinet de Bernard Pons, toujours, devenu ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme.

Après avoir été préfet hors cadre en , il repart en province en comme préfet de la Haute-Savoie[5]. Puis il est nommé en préfet des Alpes-Maritimes[6].

En , il devient inspecteur général de l'administration[7].

Face à la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc

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Le , il est confronté comme préfet de Haute-Savoie (depuis quelques mois à peine), à l'incendie du tunnel du Mont-Blanc qui provoque 39 morts. À la suite de cette catastrophe, il doit se défendre, en tant que responsable de la sécurité publique sur le département alpin, et défendre les pouvoirs publics[8]. Lors de la visite, trois jours après la catastrophe, de Jean-Pierre Chevènement sur les lieux du drame, le ministre est interpellé sur un rapport des pompiers datant de mi-janvier qui mettait en avant des dispositifs de sécurité insuffisants dans ce tunnel ancien. Lors d'un point avec la presse et les télévisions, le ministre confirme l'existence de ce rapport, au sein du ministère. Le préfet, à ses côtés, intervient dès lors pour préciser qu'il s'agissait d'une analyse critique et de recommandations d'améliorations, sur une situation qui existait depuis des années[9]. Les jours suivants, il précise n'avoir jamais reçu de rapports alarmants sur une dégradation de la sécurité du tunnel. Le rapport des pompiers était une demande de subvention du service départemental d'incendie et de secours de Haute-Savoie et ne comportait que «quatre lignes en introduction » sur la sécurité du tunnel[10]. Et d'éventuels rapports reçus par ses prédécesseurs, il n'a trouvé après recherche qu'une simple fiche, émise par des hommes de la préfecture et un pompier, mettant en avant le manque de coordination entre les secours français et italiens[11]. Les experts mandatés pour analyser la catastrophe mettent en cause une des sociétés chargées de l'entretien du tunnel, mais relèvent aussi que les services publics n'avaient pas fait procéder depuis une dizaine d'années à des exercices d'entraînement aux incendies, en notifiant toutefois que Pierre Breuil venait d'en faire la demande au ministère, neuf jours avant l'incendie[12],[13].

Le tunnel reste bloqué durant trois ans. Des aménagements significatifs sont effectués sur sa sécurité, ainsi que sur d'autres tunnels ayant une conception également ancienne. La réouverture du tunnel, et l'autorisation du passage de camion, engendrent des débats passionnés. Pierre Breuil s'efforce de maintenir des échanges sereins. Il rappelle notamment aux médias que seuls trois maires du département, ceux de la vallée de Chamonix, sont hostiles à ré-autoriser le passage de poids-lourds :« C'est leur droit, et j'ai des relations constructives avec eux », déclare-t-il[14]. Ce sujet provoque de longues tergiversations avant réouverture. Les dispositifs sont renforcés, et le transport de matières dangereuses ou polluantes interdit.

Violences policières à Cannes

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Le , durant une manifestation d'intermittents du spectacle à Cannes, pendant le festival, la situation dégénère entre les manifestants et les forces de l'ordre. Une douzaine de personnes sont blessées, des journalistes sont interpelés, et un cadreur de France 3 (FR3) est molesté par des policiers en civil[15]. Préfet des Alpes-Maritimes en fonction et responsable à ce titre du maintien de l'ordre, Pierre Breuil présente ses excuses le lendemain sur la chaîne FR3, lors du 19/20[16],[17]. Une enquête est également menée par l'Inspection générale de la police nationale[18] mais celle-ci égare les images enregistrées par le système de vidéosurveillance de la ville de Cannes… Plusieurs plaintes sont déposées, des policiers sont traduits devant le tribunal de grande instance de Grasse, mais des relaxes sont prononcées[19].

Refus d’une dénomination d’une place de Nice au nom d’un ancien maire

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En , Pierre Breuil demande au tribunal administratif de Nice d’annuler une décision municipale sur le choix d'une dénomination proposée pour une place de la ville, au nom d'un ancien maire, Jacques Médecin. Le préfet des Alpes-Maritimes estime que cette proposition du nom de Jacques Médecin est entaché d'« erreur manifeste d'appréciation » en raison des condamnations pénales prononcées contre l'ancien édile (qui garde pour autant une réelle popularité dans la cité). Le maire en fonction, Jacques Peyrat, conteste cette décision, la notion d'erreur manifeste d'appréciation n'ayant pour lui aucune existence juridique. Le tribunal administratif donne raison dans un premier temps au préfet en 2006. Mais un jugement en appel, en 2007, de la cour administrative d'appel de Marseille annule la décision de Pierre Breuil[20].

De façon plus générale, dans cette fonction de préfet des Alpes-Maritimes, Pierre Breuil s’est employé à réaffirmer le rôle de l’État, faisant par exemple détruire un bâtiment illégal de la Batterie de la Maure à Vallauris[21].

Distinctions

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Publication

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  • Bernard Brassens (inspecteur général des finances), Dominique Ducos-Fonfrede (chargée de mission au Conseil général des pont-et-chaussées), Pierre Breuil (inspecteur général de l’administration), Johannes Leibetseder (inspecteur de l’administration), Rapport sur le classement des hébergements touristiques, Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie, , [présentation en ligne], 100 pages ;

Notes et références

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  1. « Paris Pierre Breuil », Les Échos, no 16438,‎ , p. 27 (lire en ligne)
  2. Henry Jean-Baptiste, D'une île à l'autre : une traversée au service de la République, Éditions l'Harmattan, , 138 p., p. 62
  3. « Aménagement du territoire », 1er juin 1995, Usine nouvelle.
  4. « Cabinet de Bernard Pons : Pierre Breuil », Les Échos, no 16904,‎ , p. 52 (lire en ligne)
  5. Marie Lemonier, «Le hors-piste mis hors la loi dans toute la Haute-Savoie. Le maire de Chamonix a obtenu des dérogations du préfet», 15 février 1999,Libération.
  6. «Les préfets valsent au jeu des chaises musicales», 19 juillet 2006, Le Nouvel Observateur.
  7. Journal officiel de la République française n°199 du 29 août 2006 page, « Décret du 28 août 2006 portant nomination d'un inspecteur général en service extraordinaire (inspection générale de l'administration) - M. Breuil (Pierre) »,
  8. « La polémique sur les origines de l'incendie du tunnel du Mont-Blanc s'amplifie. », Le Monde,‎
  9. Télévision Antenne 2, « Chamonix : polémiques Mont-Blanc », JT 20h (extrait), sur INA,
  10. « Tunnel du Mont-Blanc: le préfet se défend », Libération,‎ (lire en ligne)
  11. Michel Holtz, « Cherche rapports désespérément. », Libération,‎ (lire en ligne)
  12. « Mont-Blanc : les exercices de sécurité en question », le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)
  13. Michel Holtz, « Trois semaines après le drame du tunnel du Mont-Blanc. Le rapport qui accuse et absout », Libération,‎ (lire en ligne)
  14. Vincent Nouzille, « Le tunnel ouvert aux polémiques », Le Point,‎ (lire en ligne)
  15. Michel Henry, « La violence policière plein cadre. », Libération,‎ (lire en ligne)
  16. Télévision France 3, « Cannes : violences policières contre les intermittents », 19/20 (extrait), sur INA,
  17. « Cannes : les violences policières suscitent un tollé », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)
  18. Clarisse Fabre et Piotr Smolar, « Ouverture d'une enquête policière à la suite des heurts du week-end. », Le Monde,‎
  19. Michel Henry, « La justice oublie tout », Libération,‎ (lire en ligne)
  20. « Place « Jacques Médecin » à Nice », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  21. « Côte d'Azur : démolition annoncée d'un vaste complexe immobilier illégal »,
  22. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000544384

Bibliographie

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  • Notice « Breuil, Pierre » (préfet honoraire, né en 1941), page 396 in Who’s Who in France : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l’étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, 44e édition pour 2013 éditée en 2012, 2371 p., 31 cm (ISBN 978-2-85784-053-4).
  • « Paris Pierre Breuil », Les Échos, no 16438,‎ , p. 27 (lire en ligne).
  • « Cabinet de Bernard Pons : Pierre Breuil », Les Échos, no 16904,‎ , p. 52 (lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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