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Javier Milei

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Javier Milei
Illustration.
Javier Milei en 2022.
Fonctions
Député de la Nation argentine
En fonction depuis le
(2 ans, 10 mois et 14 jours)
Élection 14 novembre 2021
Circonscription Buenos Aires
Biographie
Nom de naissance Javier Gerardo Milei
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Buenos Aires (Argentine)
Nationalité Argentine
Parti politique Parti libertarien (depuis 2019)
Diplômé de Université de Belgrano
Profession Économiste
Religion Catholicisme

Javier Milei, né le à Buenos Aires, est un économiste et homme politique argentin d'extrême droite et libertarien. Membre du Parti libertarien, il est député de la Nation argentine depuis 2021.

Son opposition à l'avortement, ses propos révisionnistes sur la dictature militaire argentine, ses propos polémiques, son admiration pour Jair Bolsonaro et Donald Trump, et ses liens avec le parti espagnol Vox, lui valent d'être classé à l'extrême droite. Économiquement, il est considéré comme ultra libéral voire libertarien du fait de sa volonté de déréguler l'économie voire supprimer l'État.

Biographie

Début de vie

Javier Milei est né dans le quartier de Palermo, à Buenos Aires, le 22 octobre 1970[1]. Son père est un homme d'affaires dans le transport de passagers[2], et sa mère, une femme au foyer. De plus, il a une sœur cadette nommée Karina, avec qui il prétend avoir une relation très étroite. Javier a terminé ses études secondaires à l'école Cardenal Copello, dans le quartier Villa Devoto. Plus tard, il a déménagé avec sa famille dans la ville de Sáenz Peña, province de Buenos Aires. Dans une interview, Milei raconte que pendant son enfance « c'était un garçon très réservé, il était très assidu à l'école et au sport, et qu'à l'âge de dix ans il faisait déjà des compétitions intenses », alors que sa sœur était extravertie, et qu'ils étaient bien différents d'aujourd'hui[3].

Milei dit qu'il a également chanté dans le groupe Everest, dans lequel il jouait principalement de la musique des Rolling Stones[4].

Carrière professionnelle

Javier Gerardo Milei suit des études d'économie à l'université de Belgrano.

Il est économiste en chef de Máxima AFJP, d'Estudio Broda et de la banque HSBC d'Argentine. Il est membre du groupe de politique économique de la Chambre de commerce internationale et du Forum de Davos[5]. Il a été conseiller économique d'Antonio Domingo Bussi lorsque celui-ci, mis en cause pour crimes contre l'humanité commis sous la dictature, fut élu député en 1999[6].

Javier Milei connait une forte médiatisation en Argentine surtout à partir de 2014, étant fréquemment invité dans des émissions de télévision et de radio pour livrer ses analyses économiques sous le prisme de l'école autrichienne, qui rejette l'intervention de l'État. En 2019, le magazine Noticias le classe parmi les personnes les plus influentes d'Argentine[7].

Il se distingue par sa façon souvent agressive de débattre et son usage récurrent de mots grossiers, conduisant à plusieurs polémiques. Le 25 août 2021, il a insulté le chef du gouvernement de la ville de Buenos Aires, le libéral Horacio Rodríguez Larreta, le traitant de « putain de gauchiste », de « merde chauve » et affirmant qu'il pourrait l'« écraser »[8]. Il s'est justifié en déclarant qu'Horacio Rodríguez Larreta utilisait « des fonds publics pour persécuter les opposants »[9].

Parcours politique

Javier Milei en 2019.

Fondateur du parti « La liberté avance » en 2021[réf. nécessaire], il crée la surprise lors des élections primaires de septembre 2021, prenant la troisième place dans la province de Buenos Aires avec 13,7 % des voix. Faisant campagne sous le slogan « Je ne suis pas venu ici pour guider des agneaux mais pour réveiller les lions ! », il dénonce la « caste politique » constituée selon lui de « politiques inutiles, parasites, qui n’ont jamais travaillé »[10]. Son discours séduit à la fois auprès de l’électorat radical de la droite, des classes populaire épuisées par la crise économique et qui voient en lui une alternative aux partis traditionnels, et des jeunes « frustrés par la gestion de la pandémie et ses restrictions », avec un confinement de six mois dans Buenos Aires et sa région en 2020[10].

Devenu député, Javier Milei met en jeu son salaire (350 000 pesos, soit 2 900 euros) chaque mois lors d'une tombola géante, à laquelle participent plus d'un million d'Argentins. Le résultat est dévoilé en direct par de nombreuses chaînes de télévision du pays[11],[12]. Ses détracteurs lui reprochent sa faible activité au Parlement[13].

Il déclare sa candidature à l’élection présidentielle de 2023. Il présente son « plan tronçonneuse » visant à massivement diminuer les dépenses publiques. Il comprend la suppression de plusieurs ministères (Éducation, Santé, Travaux publics et Développement social, Femmes), la libéralisation du port d'armes pour les civils et du commerce d'organes[14],[15]. Sa colistière Victoria Villarruel, candidate à la vice-présidence, est négationniste notoire des crimes de la dictature[16].

Son parti politique est principalement populaire à Buenos Aires et peine à s'implanter en province. Hors de la capitale, il est contraint de « s’allier avec des acteurs résiduels du paysage politique, sur le modèle d’un système de franchise », explique le politologue Lucas Romero. Il s'allie notamment au sénateur Ricardo Bussi, fils d'Antonio Domingo Bussi, ainsi qu'à l'avocat Martin Menem, neveu de l’ancien président Carlos Menem[16].

Il arrive en tête des primaires de l'élection présidentielle de 2023[17].

Positionnement idéologique

Positionné à l'extrême droite[18],[19],[20],[21] et ultra-conservateur[22],[23], Javier Milei se réclame de l’anarcho-capitalisme, du libéral-libertaire et du minarchisme[24],[25]. Il milite pour l'interdiction totale de l'avortement[26],[27],[28], la libéralisation du port d’armes, la suppression de la banque centrale, l'adoption du dollar américain comme monnaie, l'abrogation des mesures de contrôle des capitaux, la suppression des aides sociales, la fin de l'éducation gratuite, et s'oppose à l’introduction de nouveaux impôts. Il conteste l'existence du changement climatique, qui ne serait qu'une « invention socialiste »[10],[29]. Il porte un regard révisionniste sur les crimes de la dictature militaire (1976-1983), affirmant que le nombre de 30 000 morts ou disparus retenu par les organisations des droits humains est exagéré[13].

Sur le mariage, Milei dit qu'il s'oppose au « mariage en tant qu'institution », bien qu'il ait dit qu'il soutient l'égalité du mariage et considère que l'homosexualité est « le choix de chacun »[30]. Concernant les droits des transgenres, Milei soutient la liberté d'identité de genre mais s'oppose au financement public des soins affirmant le genre. Il soutient la légalisation de la drogue et a déclaré qu'il n'avait aucun problème avec le mariage homosexuel[31].

En termes de politique argentine, il remet en question les gouvernements et les politiques appliquées par les radicaux, les justicialistes et les militaires dans le passé tels que Hipólito Yrigoyen, Raúl Alfonsín, Juan Domingo Perón, Cristina Fernández de Kirchner, Mauricio Macri et Alberto Fernández[32],[33],[34], tandis qu'il loue certaines mesures du premier gouvernement de Carlos Menem, président de l'Argentine de 1989 à 1999 et qu'il considère comme le « meilleur président de l'histoire », et son ministre de l'Économie Domingo Cavallo[35],[36].

En politique étrangère, il a déclaré que les États-Unis et Israël seraient ses principaux alliés s'il était élu président. Il a également exprimé son intention de déplacer l'ambassade d'Argentine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem[37],[38]. Au début de l'invasion russe de l'Ukraine début 2022, Milei est entré au palais du Congrès national argentin avec un drapeau ukrainien, montrant sa position face au conflit[39].

Il s'inspire de Jair Bolsonaro et de Donald Trump et affiche sa proximité avec le parti politique espagnol d'extrême droite Vox[40],[41].

La majorité des médias aussi bien argentins qu'internationaux le décrivent comme d'extrême droite[42], d'autres médias nationaux argentins et des consultants politiques de ce pays le décrivent comme un « droite libertarienne »[43],[44],[45].

Controverses

Polémique sur le trafic d'enfants

En juin 2022, un journaliste lui demande s'il est d'accord avec la vente d'enfants. La réponse de Milei était :

« Non, ça dépend... Ça dépend en quels termes vous pensez. Quand je dis que je suis paléolibertaire, cela veut dire que dans un monde anarcho-capitaliste vous faites une place aux us et coutumes. Un cadre légal apparaîtra comme conséquence des décisions des gens et peut-être, dans un de ces contextes, c'est absolument répréhensible et ce n'est pas fait ; Cela a à voir avec ce que la société a décidé et pense de certaines choses... Si j'avais un enfant, je ne le vendrais pas, mais encore une fois, ce n'est pas ce dont parle la société argentine, peut-être dans 200 ans, qu'en pensez-vous ? moi, mais il y a là un problème de cohérence parce que si on parle du monde anarcho-capitaliste il ne serait pas président, parce que dans l'anarcho-capitalisme il n'y a pas de président[46]. »

Ces propos ont fait grand bruit, et une perte de popularité considérable au niveau des sondages. Milei sortirait plus tard pour se rectifier et clarifier les choses quelque temps plus tard. Il expliquera plus tard sur Twitter que les questions qu'on lui pose ne sont que « des discussions philosophiques qu'ils lui font parce qu'ils ne veulent pas qu'il parle du problème sous-jacent de l'Argentine » : « Je suis venu ici pour proposer un modèle économique différent qui permette redevenir une puissance. Ici, la seule discussion qui compte est de savoir s'ils veulent continuer à vivre dans ce marais ou s'ils veulent construire un pays différent ». Interviewé par Luis Novaresio dans La Nación, il a admis qu'il peut faire des erreurs et qu'il apprend aussi de ses erreurs, mais que ses principaux problèmes se concentrent sur « la résolution de l'inflation, des dépenses publiques, du chômage, de la pauvreté et du sans-abrisme » :

« Je condamne la vente d'enfants et respecte les institutions. Ils m'ont apporté une hypothèse philosophique et en tant que paléolibertaire j'ai dit qu'il y a là une discussion, mais ça n'a rien à voir avec ce que je pense. C'est faux, j'ai dit que c'était faux. Maintenant, que plus tard des politiciens menteurs viennent dire que j'ai dit cela et continuent de le soutenir, eh bien, cela vous montre la qualité humaine et intellectuelle de ces politiciens. Évidemment, je ne suis pas d'accord avec la vente d'enfants[47]. »

Polémique sur les faveurs sexuelles

Selon la militante Mila Zurbriggen, des femmes seraient en position hiérarchique supérieure au sein de la coalition La liberté avance (dont est membre le Parti libertarien) après avoir satisfaites les faveurs sexuelles de membres haut-placés de la coalition. Elle y dénonce également la présence d'« actrices pornos et d'escorts »[48]. Elle affirme que la manière dont la direction est gérée « est un manque de respect pour la jeunesse militante » et porte plainte contre Javier Milei[49].

Opposition à l'élargissement du « Programme cardiopathies congénitales »

Milei et la coalition La Liberté Avance ont voté contre une loi visant à étendre le « Programme cardiopathies congénitales », qui est l'une des causes les plus fréquentes de mortalité chez les nouveau-nés[50].

Interrogé sur cette décision sur la chaîne Todo Noticias, Milei a affirmé :

« Cela implique plus de présence de l'État s'immisçant dans la vie des individus et implique plus de dépenses. Cela ne marche pas comme ça. Nous votons selon l'idéologie libérale. Si vous avez déjà des hôpitaux, pourquoi ne le font-ils pas ? Ils ont mis une loi pour qu'ils fassent ce qu'ils devraient faire dans des conditions normales, sommes-nous tous fous ? Vous n'avez pas d'hôpitaux publics ? Pourquoi ne le résolvent-ils pas ? Vous voulez le réglementer parce que vous faites mal votre travail, vous me facturez ? Vous créez tous les problèmes de dépenses publiques parce qu'en réalité, ce que vous avez à faire, vous le faites mal. Que pour nous ce n'est pas une nouvelle que tout ce que fait l'État, il le fait mal. Il y a des choses qui se renforcent inutilement et se traduisent par plus de présence de l'État et des actions qui ne correspondent pas. Ils ont déjà des hôpitaux et ils doivent vous soigner, sinon c'est un autre problème[51]. »

Financement de sa campagne électorale

Son parti La liberté avance est soupçonné d'avoir demandé à ses candidats d'acheter leur place sur ses listes électorales pour plusieurs dizaines de milliers de dollars dans la perspective des élections législatives de 2023. Des hommes d'affaires, des avocats et des hommes politiques jusqu'alors proches de Javier Milei ont témoigné en ce sens. Selon eux, au moins 10 000 dollars étaient exigés pour une candidature, et jusqu'à 100 000 dollars pour les places les plus convoitées[52].

Vie privée

Milei a été surnommé el Peluca (« La perruque ») en raison de sa coiffure excentrique[53]. Il a répété à plusieurs reprises qu'il ne se peignait pas les cheveux et, pour cette raison, sa coiffure a fait l'objet d'une attention particulière dans la presse[54]. En ce qui concerne sa vie amoureuse, il a suggéré dans une interview à La Nación qu'il était un champion de l'amour libre et, dans une émission de télévision locale, il a déclaré qu'il avait participé à plusieurs trios et qu'il était un instructeur de néotantra, selon ses mots étant « capable de rester trois mois sans éjaculer »[55],[56].

Il est de confession catholique. Toutefois, il lit aussi quotidiennement la Torah et a visité la tombe de Menachem Mendel Schneerson, un rabbin juif orthodoxe russo-américain. Milei a déclaré qu'il envisageait de se convertir au judaïsme, mais que le Shabbat juif rendrait difficile la fonction de président[57],[58].

Il était en conflit avec ses parents, qu'il ne voit jamais, expliquant qu'ils étaient tous deux morts à ses yeux[59]. Pendant sa campagne politique, il s'est réconcilié tant avec son père qu'avec sa mère[60]. Il n'est pas marié et n'a pas d'enfant. Il a été en couple avec la chanteuse Daniela Mori entre 2018 et 2019[61].

Notes et références

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  2. Juan Manuel Compte, « Milei, entre la solidez técnica y la aspereza de un exarquero de Chacarita », sur cronista.com, (consulté le ).
  3. Ignacio Salerno, « Javier Milei: "El Estado está en la lona y los políticos no quieren dejar de robar" », sur mdz (consulté le ).
  4. « Efecto Milei: Frikismo nacional », sur NOTICIAS, (consulté le ).
  5. (en) « Javier Gerardo Milei », sur World Economic Forum
  6. « Javier Milei reconoció que trabajó para el genocida Antonio Bussi », sur Pagina12,
  7. « Noticias | ¿Quiénes son los 100 más influyentes en la sociedad argentina? », sur noticias.perfil.com,
  8. (es) « Javier Milei insultó a Horacio Rodríguez Larreta y lo amenazó: 'Zurdo de mierda, te puedo aplastar' », sur Clarín,
  9. (es) « “Está operando en mi contra”: Javier Milei explicó por qué insultó a Horacio Rodríguez Larreta », La Nación,‎ (lire en ligne)
  10. a b et c « Javier Milei, l’ultralibéral qui joue les trublions de la politique argentine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  11. « Portrait. Avec Javier Milei, l’irruption d’un politique extrémiste en Argentine », sur Courrier international, (consulté le )
  12. « “Robin des Bois”. Le député populiste argentin Javier Milei fait gagner son salaire lors d’une tombola », sur Courrier international, (consulté le )
  13. a et b « En Argentine, un candidat ultralibéral bouscule la campagne présidentielle », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  14. (es) Federico Rivas Molina, « Javier Milei, el candidato libertario que capitaliza el descontento en Argentina », sur El País Argentina,
  15. « Javier Milei, l'anarcho-capitaliste perturbateur de la présidentielle argentine », sur France 24, (consulté le )
  16. a et b « En Argentine, le difficile enracinement local de l’ultralibéral Javier Milei », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Javier Milei, l’extrémiste de marché qui séduit l’Argentine, Médiapart, 14 août 2023, Romaric Godin
  18. « En Argentine, l’ultralibéral Javier Milei sort en tête des primaires », sur Libération, Libération (consulté le ).
  19. « Présidentielle en Argentine : Javier Milei, l'ultralibéral d'extrême droite, vainqueur surprise des primaires », sur France Culture, franceculture, (consulté le ).
  20. « Argentine : Javier Milei, outsider d'extrême droite, vainqueur surprise des primaires », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).
  21. « L'incertitude grandit en Argentine avec la victoire de l'extrême droite aux primaires », sur Zonebourse, Zonebourse, (consulté le ).
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  23. Nicolás Misculin, Eliana Raszewski et Candelaria Grimberg, « Argentine far-right outsider Javier Milei posts shock win in primary election », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  25. Walter Schmidt, « Javier Milei: “Creo en los individuos, en el orden espontáneo y el autogobierno” », sur Presentarse, (consulté le ).
  26. « Controvertido y excéntrico economista argentino sube en encuestas para las presidenciales », sur vozdeamerica, (consulté le ).
  27. ALMUDENA CALATRAVA, « Controvertido y excéntrico economista argentino sube en encuestas para las presidenciales », (consulté le ).
  28. El País América, « Portrait. Javier Milei, le politique “anarcho-capitaliste” qui bouscule l’Argentine », sur Courrier international, (consulté le ).
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  39. (es) « Insólita sesión: Milei llegó embanderado de Ucrania y otro diputado en monopatín » [archive du ], sur Cronica, (consulté le )
  40. (es) « Javier Milei participó en un acto de la ultra derecha española VOX: “Los animo a que continúen dando esta batalla” », sur infobae,
  41. (es) « Javier Milei defiende a la derecha: “Mi alineamiento con Bolsonaro y Trump es casi natural” », sur La Derecha Diario,
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    « El fenómeno Milei: un político de ultraderecha al alza en Argentina », El Mundo, mayo 2023
    « Milei y el auge global de la extrema derecha », Tiempo Argentino, noviembre 2021
    « Carlos Quenan: “Entre la extrema derecha de Le Pen y Milei hay similitudes” », Perfil, abril 2022
    « La ultraderecha arma nuevas alianzas para crecer en América Latina », elDiario, noviembre 2021
    « Polémica en Argentina: el diputado ultraconservador Milei sortea su sueldo », France24, enero 2022
  43. Diego Raus, « Javier Milei y el ascenso de la derecha libertaria en Argentina », sur Perfil, (consulté le ).
  44. Walter Schmidt, « El fenómeno Milei: ¿líder de la nueva derecha argentina o personaje mediático? », sur Opiniòn, (consulté le ).
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  48. (es) « Mila, la denunciante de Milei, redobla la apuesta: "En La Libertad Avanza hay actrices porno y escorts" », sur Perfil,
  49. (es) « Crece el escándalo por las denuncias de favores sexuales: la versión de Milei », sur télam,
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  55. El amor, según el economista Javier Milei, La Nación, Consulté le 14 Août 2023 Modèle:In lang
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Liens externes