Modification de Camp de Boulogne (Napoléon Ier)
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Dans les derniers jours de {{date-|septembre 1803}}, une partie de l'escadre de [[Dunkerque]] partit pour gagner Boulogne sous le commandement de [[Yves Le Coat de Saint-Haouen|Le Coat de Saint-Haouen]], alors [[chef d'escadre]] et [[Chef d'État-Major des armées (France)|chef d'état major]] du Camp de Boulogne<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre Louis Pascal|nom1=de Jullian|prénom2=Phillipe|nom2=Lesbroussart|prénom3=Gerrit van|nom3=Lennep|titre=Galerie historique des contemporains, ou Nouvelle biographie, dans laquelle se trouvent réunis les hommes morts ou vivans de toutes les nations, qui se sont fait remarquer à la fin du 18me siècle et au commencement du 19me, par leurs écrits, leurs actions, leurs talens, leurs vertus ou leurs crimes|éditeur=Le Roux|date=1830-01-01|passage=403|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|IThTAAAAcAAJ}}|consulté le=2016-01-10}}{{Citation bloc|L'ordre du jour de la flottille du 7 vendémiaire an XII fait une mention très honorable de la manœuvre hardie par laquelle il sut réunir les deux divisions de Dunkerque et de Calais à l'armée navale combinée dans le port de Boulogne.}}</ref>. Arrivé au point de Calais, voyant l'escadre anglaise se dérober, il craignit qu'elle ne revint supérieure en nombre et relâcha dans le port de Calais sans doubler le [[cap Gris-Nez]]. L'[[Étienne Eustache Bruix|amiral Bruix]], apprenant la nouvelle, fit dépêcher de Dunkerque une division pour secourir celle du port de Calais, que les Anglais étaient revenus bombarder avec {{nobr|20 bâtiments}} le {{date-|27 septembre}}. N'ayant causé que peu de dégâts, et essuyant le feu des batteries terrestres françaises, la croisière anglaise se retira. |
Dans les derniers jours de {{date-|septembre 1803}}, une partie de l'escadre de [[Dunkerque]] partit pour gagner Boulogne sous le commandement de [[Yves Le Coat de Saint-Haouen|Le Coat de Saint-Haouen]], alors [[chef d'escadre]] et [[Chef d'État-Major des armées (France)|chef d'état major]] du Camp de Boulogne<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre Louis Pascal|nom1=de Jullian|prénom2=Phillipe|nom2=Lesbroussart|prénom3=Gerrit van|nom3=Lennep|titre=Galerie historique des contemporains, ou Nouvelle biographie, dans laquelle se trouvent réunis les hommes morts ou vivans de toutes les nations, qui se sont fait remarquer à la fin du 18me siècle et au commencement du 19me, par leurs écrits, leurs actions, leurs talens, leurs vertus ou leurs crimes|éditeur=Le Roux|date=1830-01-01|passage=403|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|IThTAAAAcAAJ}}|consulté le=2016-01-10}}{{Citation bloc|L'ordre du jour de la flottille du 7 vendémiaire an XII fait une mention très honorable de la manœuvre hardie par laquelle il sut réunir les deux divisions de Dunkerque et de Calais à l'armée navale combinée dans le port de Boulogne.}}</ref>. Arrivé au point de Calais, voyant l'escadre anglaise se dérober, il craignit qu'elle ne revint supérieure en nombre et relâcha dans le port de Calais sans doubler le [[cap Gris-Nez]]. L'[[Étienne Eustache Bruix|amiral Bruix]], apprenant la nouvelle, fit dépêcher de Dunkerque une division pour secourir celle du port de Calais, que les Anglais étaient revenus bombarder avec {{nobr|20 bâtiments}} le {{date-|27 septembre}}. N'ayant causé que peu de dégâts, et essuyant le feu des batteries terrestres françaises, la croisière anglaise se retira. |
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Le lendemain au matin, l'escadre de [[Yves Le Coat de Saint-Haouen|Saint-Haouen]], composée de 28 bateaux-canonniers<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre-Jean-Baptiste|nom1=Bertrand|titre=Précis de l'histoire… de Boulogne sur mer jusqu'en 1814|éditeur=Le Roy|année=1828|mois=janvier|jour=1|passage=340|lire en ligne={{Google Livres|LKdVY2d3DD8C}}|consulté le=2016-01-12}}{{Début citation}}Tandis qu'on s'occupait de l'établissement de camps, et que les routes étaient couvertes de troupes qui venaient les occuper, les constructions navales s'achevaient de toutes parts, et les divisions de la flottille se rendaient dans le port de Boulogne, soit en trompant la vigilance des Anglais qui avaient dans le [[pas de Calais]] des forces considérables, soit en leur livrant de glorieux combats. Le premier eut lieu le 5 vendémiaire ({{date-|27 septembre 1803}}). Une division de 28 bateaux canonniers sortie de Calais à {{heure|8}} du matin, à la vue d'une frégate Anglaise de 44 canons, d'une corvette, trois bricks et deux cutter, commença bientôt le feu le plus vif et força l'ennemi à s'éloigner. L'amiral cita honorablement à cette occasion le capitaine de vaisseau St-Haouen qui commandait cette division.{{Fin citation}}</ref>, appuyée par celle de Dunkerque et celle de Boulogne, dépêchées en renfort, et par les batteries françaises sur les plages, fonça vers le cap Gris-Nez, avant d'être rattrapée par les Anglais qui ouvrirent un feu nourri sur les navires français. [[Yves Le Coat de Saint-Haouen|Saint-Haouen]], faisant notamment usage de la rame, réussit néanmoins à passer et mouilla dans le port de Boulogne l'après-midi même à {{heure|15}}<ref name="JournalRouen">{{Lien web|titre=Journal de Rouen beta - article : Boulogne, le 6 vendemiaire an|url=http://plair.univ-rouen.fr/plair/jdr/article/417840|site=plair.univ-rouen.fr|consulté le= 2016-01-13|extrait=|page=2}}{{Début citation}}Boulogne, le 6 vendemiaire an 12.<br />Soult, général de la garde, commandant en chef le camp de Saint-Omer, au premier consul.<br />Citoyen premier consul,<br/>hier à {{heure|11}} du matin une division de onze bâtiments anglais est venu mouiller à l'est du Fort-Rouge de Calais, à la portée du canon du fort , et a commencé à jeter des bombes. Le Fort Rouge et les batteries des dunes et du Fort-Risban lui ont vivement répondu. Plusieurs de ces bâtiments out éprouvé des avaries telles qu'ils out été obligés de quitter la ligne. Toutes les bombes des ennemis sont tombées dans les fossés, sur la plage ci dons le port, mais sans causer de danger. Une est tombée clans la cour de la maison Dessin une autre est tombée sur la prison de la ville, et a blessé grièvement un prisonnier anglais , le seul individu qui l'ait été de notre côté. Cependant le capitaine de vaisseau Saint-Haouen commandant la division de la flottille qui se trouvait en relâche à Calais , est sortie du port aussitôt que la marrée le lui a permis, pour se mettre en rade , et selon les circonstances, continuer sa route vers Boulogne ou aider à la défense de la ville. L'ennemi avait déjà cessé son bombardement. Le capitaine a continué sa route pour doubler les caps Blanc et Gris-Nez. À L'apparition de la flottille, les bâtiments ennemis ont manœuvré pour s'élever au vent. La flottille arrivée la hauteur de Sangate, le combat s'est engagé ; mais les ennemis n'ont pas pu arrêter un instant la marche de la flottille , qui a mouillé vers trois heures après midi, en rade de Boulogne. La flottille n'a perdu dans ce combat que deux hommes ; deux out été blessés. Tout me porte a penser que les pertes de l'ennemi out été beaucoup plus considérables. Le 6 vendémiaire , une autre division de la flottille a été attaqué au cap Gris-Nez, par l'ennemi qui était fort de plus de 20 bâtiments à trois mats. Le vent a manqué ; la flottille a navigué sur ses avirons. L'amiral Bruix, qui avait dirigé In marche de cette division , donna ordre au contre-amiral Magon de partir de Boulogne pour venir à sa rencontre. La jonction s'est faite à hauteur du fort de Croÿ. Le combat s'est engagé, à la suite duquel l'ennemi a été obligé de prendre le large, non sans avoir beaucoup souffert du feu rasant de nos bateaux, et la division de la flottille est arrivée triomphante à Boulogne. Les troupes qui étaient à bord de la flottille ont fait à la fois l'office de marins de canonniers et de soldats, ils ont été tantôt à la rame et tantôt au canon avec leur gaité et leur décision ordinaires. Ces deux petites expéditions font le plus grand honneur aux officiers de marine. Avec de frêles bateaux, ils ont affronté des bâtiments de haut bord , pouvant disposer d'un plus grand nombre de canons que ne pouvait le faire la division de la flottille avec laquelle ils étaient engagés. Je dois aussi reconnaître les bons services de l'artillerie de nos batteries de côte.<br/>Salut et respect. Signé Soult{{Fin citation}}.</ref>. |
Le lendemain au matin, l'escadre de [[Yves Le Coat de Saint-Haouen|Saint-Haouen]], composée de 28 bateaux-canonniers<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre-Jean-Baptiste|nom1=Bertrand|titre=Précis de l'histoire… de Boulogne sur mer jusqu'en 1814|éditeur=Le Roy|année=1828|mois=janvier|jour=1|passage=340|lire en ligne={{Google Livres|LKdVY2d3DD8C}}|consulté le=2016-01-12}}{{Début citation}}Tandis qu'on s'occupait de l'établissement de camps, et que les routes étaient couvertes de troupes qui venaient les occuper, les constructions navales s'achevaient de toutes parts, et les divisions de la flottille se rendaient dans le port de Boulogne, soit en trompant la vigilance des Anglais qui avaient dans le [[pas de Calais]] des forces considérables, soit en leur livrant de glorieux combats. Le premier eut lieu le 5 vendémiaire ({{date-|27 septembre 1803}}). Une division de 28 bateaux canonniers sortie de Calais à {{heure|8}} du matin, à la vue d'une frégate Anglaise de 44 canons, d'une corvette, trois bricks et deux cutter, commença bientôt le feu le plus vif et força l'ennemi à s'éloigner. L'amiral cita honorablement à cette occasion le capitaine de vaisseau St-Haouen qui commandait cette division.{{Fin citation}}</ref>, appuyée par celle de Dunkerque et celle de Boulogne, dépêchées en renfort, et par les batteries françaises sur les plages, fonça vers le cap Gris-Nez, avant d'être rattrapée par les Anglais qui ouvrirent un feu nourri sur les navires français. [[Yves Le Coat de Saint-Haouen|Saint-Haouen]], faisant notamment usage de la rame, réussit néanmoins à passer et mouilla dans le port de Boulogne l'après-midi même à {{heure|15}}<ref name="JournalRouen">{{Lien web|titre=Journal de Rouen beta - article : Boulogne, le 6 vendemiaire an|url=http://plair.univ-rouen.fr/plair/jdr/article/417840|site=plair.univ-rouen.fr|consulté le= 2016-01-13|extrait=|page=2}}{{Début citation}}Boulogne, le 6 vendemiaire an 12.<br />Soult, général de la garde, commandant en chef le camp de Saint-Omer, au premier consul.<br />Citoyen premier consul,<br/>hier à {{heure|11}} du matin une division de onze bâtiments anglais est venu mouiller à l'est du Fort-Rouge de Calais, à la portée du canon du fort , et a commencé à jeter des bombes. Le Fort Rouge et les batteries des dunes et du Fort-Risban lui ont vivement répondu. Plusieurs de ces bâtiments out éprouvé des avaries telles qu'ils out été obligés de quitter la ligne. Toutes les bombes des ennemis sont tombées dans les fossés, sur la plage ci dons le port, mais sans causer de danger. Une est tombée clans la cour de la maison Dessin une autre est tombée sur la prison de la ville, et a blessé grièvement un prisonnier anglais , le seul individu qui l'ait été de notre côté. Cependant le capitaine de vaisseau Saint-Haouen commandant la division de la flottille qui se trouvait en relâche à Calais , est sortie du port aussitôt que la marrée le lui a permis, pour se mettre en rade , et selon les circonstances, continuer sa route vers Boulogne ou aider à la défense de la ville. L'ennemi avait déjà cessé son bombardement. Le capitaine a continué sa route pour doubler les caps Blanc et Gris-Nez. À L'apparition de la flottille, les bâtiments ennemis ont manœuvré pour s'élever au vent. La flottille arrivée la hauteur de Sangate, le combat s'est engagé ; mais les ennemis n'ont pas pu arrêter un instant la marche de la flottille , qui a mouillé vers trois heures après midi, en rade de Boulogne. La flottille n'a perdu dans ce combat que deux hommes ; deux out été blessés. Tout me porte a penser que les pertes de l'ennemi out été beaucoup plus considérables. Le 6 vendémiaire , une autre division de la flottille a été attaqué au cap Gris-Nez, par l'ennemi qui était fort de plus de 20 bâtiments à trois mats. Le vent a manqué ; la flottille a navigué sur ses avirons. L'amiral Bruix, qui avait dirigé In marche de cette division , donna ordre au contre-amiral Magon de partir de Boulogne pour venir à sa rencontre. La jonction s'est faite à hauteur du fort de Croÿ. Le combat s'est engagé, à la suite duquel l'ennemi a été obligé de prendre le large, non sans avoir beaucoup souffert du feu rasant de nos bateaux, et la division de la flottille est arrivée triomphante à Boulogne. Les troupes qui étaient à bord de la flottille ont fait à la fois l'office de marins de canonniers et de soldats, ils ont été tantôt à la rame et tantôt au canon avec leur gaité et leur décision ordinaires. Ces deux petites expéditions font le plus grand honneur aux officiers de marine. Avec de frêles bateaux, ils ont affronté des bâtiments de haut bord , pouvant disposer d'un plus grand nombre de canons que ne pouvait le faire la division de la flottille avec laquelle ils étaient engagés. Je dois aussi reconnaître les bons services de l'artillerie de nos batteries de côte.<br/>Salut et respect. Signé Soult{{Fin citation}}.</ref>. |
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Cette victoire navale française a permis d'achever le rassemblement des flottilles vers celle de Boulogne de septembre à décembre, regroupant ainsi plus de mille bâtiments<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Histoire du consulat et de l'empire : faisant suite à l'Histoire de la révolution française par|éditeur=Furne, Jovet|année=1874|mois=janvier|jour=1|passage=478-484|lire en ligne={{Google Livres|hMZxJtZog1gC}}|consulté le=2016-01-10}}{{Citation bloc|À peine cette expérience avait-elle été faite, qu'on mit la plus grande ardeur à la renouveler: de nombreux convois partirent successivement de tous les ports de la Manche jusqu'au rendez-vous de Boulogne. […] Dans les mois d'octobre, novembre et décembre, plus de mille bâtiments […] partis de tous les ports entrèrent dans Boulogne.}}</ref>. |
Cette victoire navale française a permis d'achever le rassemblement des flottilles vers celle de Boulogne de septembre à décembre, regroupant ainsi plus de mille bâtiments<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Histoire du consulat et de l'empire : faisant suite à l'Histoire de la révolution française par|éditeur=Furne, Jovet|année=1874|mois=janvier|jour=1|passage=478-484|lire en ligne={{Google Livres|hMZxJtZog1gC}}|consulté le=2016-01-10}}{{Citation bloc|À peine cette expérience avait-elle été faite, qu'on mit la plus grande ardeur à la renouveler: de nombreux convois partirent successivement de tous les ports de la Manche jusqu'au rendez-vous de Boulogne. […] Dans les mois d'octobre, novembre et décembre, plus de mille bâtiments […] partis de tous les ports entrèrent dans Boulogne.}}</ref>. |
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[[File:Télégramme du Général Soult à l’Empereur Napoléon Bonaparte l’informant que l’escadre anglaise est toujours devant Boulogne. 1 - Archives Nationales - AE II 2302.jpg|thumb|Télégramme du général Soult à Napoléon l’informant que l’escadre anglaise est toujours devant Boulogne, 12 juin 1804. [[Archives nationales (France)|Archives nationales]].]] |
[[File:Télégramme du Général Soult à l’Empereur Napoléon Bonaparte l’informant que l’escadre anglaise est toujours devant Boulogne. 1 - Archives Nationales - AE II 2302.jpg|thumb|Télégramme du général Soult à Napoléon l’informant que l’escadre anglaise est toujours devant Boulogne, 12 juin 1804. [[Archives nationales (France)|Archives nationales]].]] |
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Après avoir effectué une revue des troupes la veille (son jour anniversaire, qui deviendra la [[Saint-Napoléon]]), l'Empereur distribue, le {{date|16|août|1804}}, pour la première fois à Boulogne les croix de la [[Légion d'honneur]] aux soldats de la [[Grande Armée]]. Le [[maréchal Soult]] annonça à l'empereur « le vœu des soldats » de mettre en place aux frais de la légion une [[Colonne de la Grande Armée|colonne en marbre]] avec une statue de Napoléon. La première pierre fut posée le {{date|9|novembre|1804}}. |
Après avoir effectué une revue des troupes la veille (son jour anniversaire, qui deviendra la [[Saint-Napoléon]]), l'Empereur distribue, le {{date|16|août|1804}}, pour la première fois à Boulogne les croix de la [[Légion d'honneur]] aux soldats de la [[Grande Armée]]. Le [[maréchal Soult]] annonça à l'empereur « le vœu des soldats » de mettre en place aux frais de la légion une [[Colonne de la Grande Armée|colonne en marbre]] avec une statue de Napoléon. La première pierre fut posée le {{date|9|novembre|1804}}. |
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== 1805 == |
== 1805 == |
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[[File:Historia del Consulado y del Imperio, 1879 1015098 (4189295803).jpg|thumb|La [[Grande armée]] quitte le camp de Boulogne en [[août 1805]] pour s'engager dans la [[Campagne d'Allemagne (1805)|campagne d'Allemagne]]. Gravure de l'''Histoire du Consulat et de l'Empire'' d'[[Adolphe Thiers]], 1879.]] |
[[File:Historia del Consulado y del Imperio, 1879 1015098 (4189295803).jpg|thumb|La [[Grande armée]] quitte le [[Camp de Boulogne (Napoléon Ier)|camp de Boulogne]] en [[août 1805]] pour s'engager dans la [[Campagne d'Allemagne (1805)|campagne d'Allemagne]]. Gravure de l'''Histoire du Consulat et de l'Empire'' d'[[Adolphe Thiers]], 1879.]] |
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Le camp de Boulogne réunit environ {{formatnum:60000}} soldats en 1805, il se divisait en deux grands camps : |
Le camp de Boulogne réunit environ {{formatnum:60000}} soldats en 1805, il se divisait en deux grands camps : |
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*l'un se trouvait sur la rive gauche de la [[Liane (fleuve)|Liane]], près d'[[Outreau]], |
*l'un se trouvait sur la rive gauche de la [[Liane (fleuve)|Liane]], près d'[[Outreau]], |
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Au sommet de la falaise se trouvaient les baraques de commandement, dont celle de Napoléon, mais le quartier général était situé au [[château de Pont-de-Briques]]<ref>Le camp de Boulogne est à l'origine de la construction de la poudrière. On peut surtout noter les travaux réalisés en 1841 dans le cadre du renforcement de la protection des lieux : construction d'un mur d'enceinte en pierre, pavage de la cour et une guérite et d'un paratonnerre. La poudrière appartenait à l'artillerie et fut prêtée en 1835 à l'administration des Contributions indirectes. Cette dernière y entreposa de la poudre et des armes de chasse. Lors de la [[Seconde Guerre mondiale]], la poudrière fut très certainement exploitée par les Allemands qui renforcèrent le site, comme en témoignent les [[Casemate|blockhaus]] aux alentours. À la fin du conflit, la poudrière fut délaissée jusqu'à devenir une véritable ruine jusqu'au jour où la ville décida de la restaurer. L'inauguration eut lieu en 1990.</ref>. |
Au sommet de la falaise se trouvaient les baraques de commandement, dont celle de Napoléon, mais le quartier général était situé au [[château de Pont-de-Briques]]<ref>Le camp de Boulogne est à l'origine de la construction de la poudrière. On peut surtout noter les travaux réalisés en 1841 dans le cadre du renforcement de la protection des lieux : construction d'un mur d'enceinte en pierre, pavage de la cour et une guérite et d'un paratonnerre. La poudrière appartenait à l'artillerie et fut prêtée en 1835 à l'administration des Contributions indirectes. Cette dernière y entreposa de la poudre et des armes de chasse. Lors de la [[Seconde Guerre mondiale]], la poudrière fut très certainement exploitée par les Allemands qui renforcèrent le site, comme en témoignent les [[Casemate|blockhaus]] aux alentours. À la fin du conflit, la poudrière fut délaissée jusqu'à devenir une véritable ruine jusqu'au jour où la ville décida de la restaurer. L'inauguration eut lieu en 1990.</ref>. |
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Pour la partie maritime de l'invasion, un [[Projet français d'invasion du Royaume-Uni (1803-1805)|plan de débarquement]] avait été mûri par [[Louis-René-Madeleine de Latouche-Tréville|Latouche-Tréville]] puis [[Yves Le Coat de Saint-Haouen|Saint-Haouen]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Napoléon {{Ier}}|titre=Correspondance de Napoléon avec le Ministre de la Marine, depuis 1804 jusqu'en avril 1815 : Extrait d'un portefeuille de Sainte-Hélène|éditeur=Au Bureau de l'Agence Polonaise|année=1838|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=44pBAQAAMAAJ|consulté le=2016-01-14}}</ref>. Le camp de Boulogne fut levé au mois d'août 1805 et l'armée dirigée vers l'Allemagne du Sud afin de battre les troupes de la |
Pour la partie maritime de l'invasion, un [[Projet français d'invasion du Royaume-Uni (1803-1805)|plan de débarquement]] avait été mûri par [[Louis-René-Madeleine de Latouche-Tréville|Latouche-Tréville]] puis [[Yves Le Coat de Saint-Haouen|Saint-Haouen]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Napoléon {{Ier}}|titre=Correspondance de Napoléon avec le Ministre de la Marine, depuis 1804 jusqu'en avril 1815 : Extrait d'un portefeuille de Sainte-Hélène|éditeur=Au Bureau de l'Agence Polonaise|année=1838|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=44pBAQAAMAAJ|consulté le=2016-01-14}}</ref>. Le camp de Boulogne fut levé au mois d'août 1805 et l'armée dirigée vers l'Allemagne du Sud afin de battre les troupes de la Troisième coalition<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Fernand Beaucour|titre=Lettres, décisions et actes de Napoléon à Pont de Briques|lieu=Levallois|éditeur=autoédition|année=1988|pages totales=569|passage=vol.II|isbn=}}</ref>. |
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== 1806 - 1812 == |
== 1806 - 1812 == |
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Dans l’esprit de Napoléon, le camp de Boulogne devait toutefois être une institution permanente, destinée à immobiliser des forces navales britanniques dans la Manche par la menace qu’exercerait une armée rassemblée à Boulogne attendant l’arrivée d’une escadre française pour escorter la flottille de débarquement. Les Anglais devaient ainsi tenir en réserve une escadre pour être préparée pour cette éventualité. L’essentiel des fortifications du port de Boulogne fut ainsi entrepris et achevé après 1805 et avant la fin de l’Empire afin de prévenir un débarquement anglais visant à détruire la flottille<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Nicola Todorov|titre=La Grande Armée à la conquête de l’Angleterre. Le plan secret de Napoléon|lieu=Paris|éditeur=éditions Vendémiaire|année=2016|pages totales=295|passage=p. 27|isbn=978-2-36358-247-8}}</ref>. |
Dans l’esprit de Napoléon, le camp de Boulogne devait toutefois être une institution permanente, destinée à immobiliser des forces navales britanniques dans la Manche par la menace qu’exercerait une armée rassemblée à Boulogne attendant l’arrivée d’une escadre française pour escorter la flottille de débarquement. Les Anglais devaient ainsi tenir en réserve une escadre pour être préparée pour cette éventualité. L’essentiel des fortifications du port de Boulogne fut ainsi entrepris et achevé après 1805 et avant la fin de l’Empire afin de prévenir un débarquement anglais visant à détruire la flottille<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Nicola Todorov|titre=La Grande Armée à la conquête de l’Angleterre. Le plan secret de Napoléon|lieu=Paris|éditeur=éditions Vendémiaire|année=2016|pages totales=295|passage=p. 27|isbn=978-2-36358-247-8}}</ref>. |
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La flottille fut ainsi remise en activité sur un pied réduit à plusieurs reprises et des troupes concentrées à Boulogne. Selon le plan d’organisation soumis à Napoléon par |
La flottille fut ainsi remise en activité sur un pied réduit à plusieurs reprises et des troupes concentrées à Boulogne. Selon le plan d’organisation soumis à Napoléon par Decrès en avril 1806, le camp doit accueillir {{unité|73100|soldats}}<ref>Todorov, {{opcit}}, {{p.|27}}.</ref>. |
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Ces plans ne sont réalisés que partiellement en raison de la |
Ces plans ne sont réalisés que partiellement en raison de la guerre contre la quatrième coalition. En avril 1811, Napoléon ordonne de nouveau la formation d’un camp à Boulogne, dont les troupes sont commandées par le maréchal Ney. En septembre 1811, le camp rassemble {{unité|21000|hommes}} alors que la flottille pourrait embarquer {{unité|37000|hommes}} en janvier 1812<ref>Todorov, {{opcit}}, {{p.|136}}.</ref>. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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== Voir aussi == |
== Voir aussi == |
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=== Article connexe === |
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=== Bibliographie === |
=== Bibliographie === |
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Guy|nom1=Le Moing|titre=Les 600 plus grandes batailles navales de l'histoire|lieu=Rennes|éditeur=Marines éditions|année=2011|pages totales=619|isbn=978-2-35743-077-8}} |
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Guy|nom1=Le Moing|titre=Les 600 plus grandes batailles navales de l'histoire|lieu=Rennes|éditeur=Marines éditions|année=2011|pages totales=619|isbn=978-2-35743-077-8}} |
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1=Villiers|titre=La France sur mer|sous-titre=De Louis XIII à Napoléon Ier|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|collection=Pluriel|année=2015|pages totales=286|isbn=978-2-8185-0437-6}} |
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1=Villiers|titre=La France sur mer|sous-titre=De Louis XIII à Napoléon Ier|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|collection=Pluriel|année=2015|pages totales=286|isbn=978-2-8185-0437-6}} |
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* Nicola Todorov, ''La Grande Armée à la conquête de l'Angleterre. Le plan secret de Napoléon'', Paris, éditions Vendémiaire, Bibliothèque du XIXe siècle, 2016, 295 p. {{ISBN|978-2-36358-247-8}} |
* Nicola Todorov, ''La Grande Armée à la conquête de l'Angleterre. Le plan secret de Napoléon'', Paris, éditions Vendémiaire, Bibliothèque du XIXe siècle, 2016, 295 p. ({{ISBN|978-2-36358-247-8}}) |
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*[[Fernand Nicolaÿ]], ''Napoléon {{Ier}} au camp de Boulogne'', Paris, Perrin et cie, 1907. {{OCLC|1901969}} |
*[[Fernand Nicolaÿ]], ''Napoléon {{Ier}} au camp de Boulogne'', Paris, Perrin et cie, 1907. {{OCLC|1901969}} |
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*Albert Chatelle, ''Napoléon et la Légion d'honneur au camp de Boulogne, 1801-1805'', Paris, Lajeunesse, 1956. {{OCLC|5047474}} |
*Albert Chatelle, ''Napoléon et la Légion d'honneur au camp de Boulogne, 1801-1805'', Paris, Lajeunesse, 1956. {{OCLC|5047474}} |
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=== Articles connexes === |
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|Commons=Category:Camp de Boulogne}} |
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* [[Histoire de Boulogne-sur-Mer]] |
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=== Liens externes === |
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# [http://www.wikitimbres.fr/public/stamps/pdf/POSTE-1954-30.pdf Notice synthétique sur la première distribution de la Légion d'honneur au Camp de Boulogne le 16 août 1804] |
# [http://www.wikitimbres.fr/public/stamps/pdf/POSTE-1954-30.pdf Notice synthétique sur la première distribution de la Légion d'honneur au Camp de Boulogne le 16 août 1804] |
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[[Catégorie:Ancien camp militaire en France]] |
[[Catégorie:Ancien camp militaire en France]] |
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[[Catégorie: |
[[Catégorie:Boulogne-sur-Mer|Camp Boulogne]] |
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[[Catégorie:Histoire du Pas-de-Calais |
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[[Catégorie:Campagne d'Allemagne (1805)]] |
[[Catégorie:Campagne d'Allemagne (1805)]] |