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Données clés
	-509 -508 -507 -506 -505; -504 -503 -502 -501 -500; Décennies :; -530 -520 -510 -500 -490 -480 -470; Siècles :; -VIIIe -VIIe -VIe -Ve -IVe; Millénaires :; -IIIe -IIe -Ier Ier IIe
	Romain; Chinois; Grégorien; Julien; Hébraïque; Hindou; Hégirien; Persan; Républicain;

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Les années 500 av. J.-C. couvrent les années de 509 av. J.-C. à 500 av. J.-C.

Événements

510−477 av. J.-C. : règne d’Itoku, quatrième empereur légendaire du Japon^[1].
510 av. J.-C. : Athènes sollicite l’alliance perse, mais les envoyés qui avaient accepté de donner « la terre et l’eau » au satrape Artapherne sont désavoués à leur retour^[2].

509/508 av. J.-C. : à Rome, la royauté est renversée et la république établie (Libera respublica)^[3]^,^[4].
- Descente des montagnards sabelliques vers les régions littorales^[5] : les Samnites déferlent vers l’Apulie, les Lucaniens vers le golfe de Tarente, les Iapyges vers le Bruttium et les Sabins vers le Latium. La révolte romaine de 509 av. J.-C. doit s’interpréter dans la perspective de cette invasion sabine, jointe à une révolte des Latins contre les Étrusques où Rome semble n’avoir joué qu’un rôle secondaire.
- Proclamation de la république par Junius Brutus, Publicola et Collatin : Tarquin le Superbe assiège Ardée, la capitale des Rutules, à 30 km de Rome. À Rome, Lucrèce, la femme de Lucius Tarquinius Collatinus, déshonorée par Sextus, fils de Tarquin le Superbe se suicide. Brutus porte à Rome le corps de Lucrèce et appelle à la vengeance le Sénat et le peuple. Un sénatus-consulte frappe Tarquin de déchéance et prononce contre lui et les siens une sentence d’exil. Brutus soulève l’armée et Tarquin doit s’enfuir en Étrurie^[5]. Le patriarcat (gens), débarrassé du souverain étrusque, s’empare progressivement du pouvoir^[4]. Jusqu’en 450 av. J.-C., le populus se différencie progressivement entre une minorité de gentes privilégiés et le reste de la population qu’elle opprime. Pour permettre aux plébéiens aisés de participer aux affaires aux côtés du patriarcat, une assemblée, fondée sur le principe de la fortune, les comices centuriates, est créée. Elle reçoit des attributions électorales (élection des consuls au Champ de Mars), législatives (elle vote les lois, ratifiées par le Sénat, et décide souverainement de la paix et de la guerre) et judiciaire (loi Valeria sur la provocation : les comices reçoivent l’appel des condamnés à mort et prononcent en dernier ressort).
- Selon Polybe, Rome reconnaît par traité la domination maritime de Carthage^[5].
- 13 septembre 509 av. J.-C. : inauguration du temple de Jupiter Capitolin à Rome^[5]. Il est décoré d'un quadrige en terre cuite fabriqués par des artistes de Véies commandé par Tarquin le Superbe^[6].

Réformes de Clisthène à Athènes : isonomie, restauration des lois de Solon (démocratie). Institution de dix tribus au lieu de quatre. La Boulê devient un conseil démocratique de cinq cents membres, composé de 50 conseillers par tribu, tirés au sort parmi les candidats des dèmes (mandats d’un an et deux mandats maximum par citoyen). L’autorité suprême est dans les mains de l’Ecclésia. L’ostracisme (bannissement de 10 ans) permet de lutter contre la tyrannie. Le Conseil de l’Aréopage garde son caractère aristocratique, puisqu’il est constitué des anciens archontes désignés par élection jusqu’en 487 av. J.-C. et que ses membres sont nommés à vie.

La création de nouvelles tribus permet l’intégration de nouveaux citoyens, métèques ou affranchis. La réforme réussit à plus long terme à unifier l’Attique (2500 km²). En effet, chaque tribu est composée de trois trittyes issues des trois parties de l’Attique : la ville (astu), la côte (paralie) et l’intérieur (mésogée). Une centaine de dèmes, qui désignaient déjà les communautés villageoises, sont institutionnalisés. Ils constituent la cellule de base de la cité, avec une assemblée et des magistrats (le démotique permet de désigner le citoyen, à la place du patronyme).

À l’issue du processus de réforme, la ville d’Athènes compte 30 000 citoyens sur une population totale d’environ 100 000 habitants^[7]. Le statut du métèque apparaît pendant la première partie du V^e siècle av. J.-C. et Athènes deviens la première cité où l’étranger n’est plus un paria sans droits juridiques^[8].

508-507 av. J.-C. :
- Clisthène, fils de Mégaclès de la famille des Alcméonides, et petit-fils de Clisthène, tyran de Sicyone, est élu archonte. Peu après le roi de Sparte, Cléomène I^er, s’empare d’Athènes avec l'aide d’Isagoras et du parti oligarchique et vraisemblablement avec l’appui des anciens partisans des Pisistratides. Isagoras fait exiler Clisthène et 700 familles qui lui étaient liées et tente d’imposer l’oligarchie restreinte des 300. Un peu plus tard (fin de l'année 508 ou début 507 av. J.-C.) un soulèvement populaire chasse les Spartiates, met à mort Isagoras et ses partisans, et ramène Clisthène au pouvoir. Il entreprend alors les réformes qui entraînent la création de la démocratie à Athènes^[9].
- à Rome, les deux fils de Brutus, adolescents, entrent dans le complot ourdi par les Tarquins pour renverser le gouvernement républicain. Leur père les fait arrêter, condamner à mort et assiste à leur supplice^[4].

507-506 av. J.-C. : Publius Valerius Publicola et Titus Lucretius Tricipitinus, consuls à Rome. Tarquin le Superbe, chassé de Rome, fait appel à Lars Porsenna, roi étrusque de Camars (Clusium, aujourd’hui Chiusi) qui marche sur Rome. Selon Tite-Live, il aurait été arrêté sur le pont Sublicius par le soldat Horatius Coclès pendant que les Romains détruisaient le pont derrière lui. Tacite indique que Porsenna assiège Rome et la prend. Mucius Scaevola tente de tuer Porsenna^[4]. Lors de sa prise par Porsenna, le Germal, sur le Palatin, est ravagé par un violent incendie attesté par l’archéologie. Rome capitule et livre des otages (dont Clélie), en échange de la paix. L’enceinte de Servius Tullius est démantelée et l’usage du fer est rigoureusement interdit, sauf pour les travaux agricoles. Porsenna, rappelé par un événement extérieur, doit quitter la ville^[10].
506 av. J.-C. :
- Sparte tente de nouer une coalition contre Athènes avec les Béotiens et les Chalcidiens. Ces coalisés sont battus par Athènes qui installe plusieurs milliers de colons en Eubée, sans doute près de 4 000^[11]. « Divorce d’Éleusis » entre les rois de Sparte Cléomène I^er et Démarate à l’occasion de l’expédition contre Athènes^[12].
- en Chine, le royaume de Wu, qui occupe le sud de la province actuelle du Jiangsu, parvient à s’emparer de la capitale du pays de Chu^[13].
506/505 av. J.-C. : Spurius Larcius Flavius et Titus Herminius Aquilinus, consuls à Rome^[4].
505 av. J.-C. : premier congrès de la ligue du Péloponnèse. Le roi de Sparte, Cléomène I^er, se réconcilie avec l’ancien tyran d’Athènes, Hippias, qu’il avait pourtant contribué à renverser (510 av. J.-C.). Cette politique se heurte à l’hostilité des alliés de Sparte, Corinthe notamment, qui refusent de cautionner ce retournement d’alliance, ainsi qu’à Démarate, le deuxième roi de Sparte et collègue de Cléomène^[14].
505-498 av. J.-C. : règne de Cléandros, tyran de Géla^[15].
505/504 av. J.-C. : Publius Valerius Publicola et Titus Lucretius Tricipitinus, consuls à Rome ; la dernière requête de Porsenna à Rome pour le rétablissement de Tarquin le Superbe est refusée et il accepte un traité restituant aux Romains le territoire de Véies donné au roi déchu trois ans plus tôt. Tarquin se réfugie auprès de son beau-fils Mamilius à Tusculum^[4].
504 av. J.-C. : Porsenna est vaincu par la ligue latine, aidée par Aristodème de Cumes, à la bataille d’Aricie, près de Rome (selon la chronique de Cumes^[5]). Il conclut une paix et se retire. La route de Capoue n’est plus tenue aussi fermement par les Étrusques.
504/503 av. J.-C. : Publius Postumius Tubertus et Marcus Valerius Volusus, consuls à Rome ; succès de la guerre contre les Sabins ; installation à Rome du chef sabin Attius Clausus avec ses cinq mille clients. Des terres leur sont accordées, et Attius (Appius Claudius Sabinus Regillensis) est inscrit parmi les patriciens^[4]. L’installation d’Attius Clausus pourrait être une conquête de Rome par les Sabins, plus tard déguisée par les historiens romains. Dans tous les cas, Rome connaît un arrêt sensible dans son développement de cité. L’économie urbaine se contracte (déclin du commerce et de l’artisanat) face à une société rurale composée principalement d’éleveurs. Rome perd sa position privilégiée dans le Latium au profit de Tusculum et peut-être voit son territoire réduit.
503 av. J.-C. : Publius Postumius Tubertus et Menenius Agrippa, consuls à Rome. La révolte des colonies latines de Pométia et de Cora, encouragée par les Aurunces, est écrasée par les Romains^[4]. Agrippa triomphe des Sabins.
502/501 av. J.-C.: à Rome, consulat de Opiter Verginius Tricostus et Spurius Cassius Vecellinus (ou Viscellinus). Pométia, ville latine, est prise d’assaut et ses habitant sont réduits en esclavage^[4]. La paix est négociée avec une ambassade des Sabins. La ville de Cameria est détruite par les Romains et sa population vendue^[16].
19 novembre 502 av. J.-C. : éclipse lunaire observée à Babylone^[17]^,^[18].
501 av. J.-C. : Confucius devient gouverneur de Zongdhu^[19].
501/500 av. J.-C. :
- à Rome, consulat de Postumius Cominius Auruncus et Titus Larcius Flavus ; désignation pour la première fois d’un dictateur. Titus Larcius, consul en 501, est le premier magistrat investi de la dictature pour lutter contre la Ligue latine réunie par Mamilius au nom de Tarquin^[4].
- Naxos est attaquée par les Perses. Aristagoras, gendre du tyran de Milet Histiée, responsable de la déroute par sa querelle avec le chef perse Mégabate, déclenchera la révolte de Milet pour échapper aux conséquences de son échec (499 av. J.-C.)^[11].
- à Athènes, instauration du serment du Conseil des Cinq-Cents et élection de dix stratèges (un par tribu)^[20]. Ils sont rééligibles.
Vers 500 av. J.-C. : Carthage secourt Gadès menacée par les autochtones^[21].
500/499 av. J.-C. : à Rome, consulat de Servius Sulpicius Camarinus (Camerinus) Cornutus, Manius Tullius Longus^[4]. Le territoire de la ville s’étend alors sur 565 km².

Notes et références

↑ (en) James Murdoch, A History of Japan, vol. 3, Psychology Press, 1996, 848 p. (ISBN 978-0-415-15417-8, présentation en ligne)
↑ Thierry Petit, Satrapes et satrapies dans l'empire achéménide de Cyrus le Grand à Xerxès Ier, Librairie Droz, 1990, 316 p. (ISBN 978-2-251-66254-1, présentation en ligne)
↑ Michel Humm, La République romaine et son empire : De 509 av. à 31 av. J.-C., Armand Colin, 2018, 320 p. (ISBN 978-2-200-62224-4, présentation en ligne)
↑ ^{a b c d e f g h i j et k} (en) John Drinkwater et Timothy Venning, Chronology of the Roman Empire, Londres, Continuum International Publishing Group, 2011, 850 p. (ISBN 978-1-4411-5478-1, BNF 43848321, présentation en ligne)
↑ ^{a b c d et e} Jean-Pierre Martin, Alain Chauvot et Mireille Cébeillac-Gervasoni, Histoire romaine, Armand Colin, 2014, 480 p. (ISBN 978-2-200-29103-7, présentation en ligne), p. 290
↑ Albert Grenier, Le Génie romain dans la religion, la pensée et l'art, Albin Michel, 2014, 512 p. (ISBN 978-2-226-29698-6, présentation en ligne)
↑ Jacques Dufresne, La démocratie athénienne : miroir de la nôtre, La Bibliothèque de L'Agora, 1994, 102 p. (ISBN 978-2-9800789-2-7, présentation en ligne)
↑ Saber Mansouri, Athènes vue par ses métèques : Ve-IVe av. J.-C., Tallandier, 192 p. (ISBN 979-10-210-0100-8, présentation en ligne)
↑ Paul Cloché, « La Boulé d'Athènes en 508/509 av. J. C. », Revue des Études Grecques, vol. 37, n^o 169,‎ 1924, p. 1-26 (présentation en ligne)
↑ Tite-Live, présenté par Didier Hallépée, Histoire de Rome, vol. 1, Les écrivains de Fondcombe, 2011, 682 p. (ISBN 978-1-5084-3647-8, présentation en ligne)
↑ ^{a et b} Georgius Gemistus Pletho, Histoire grecque, Genève, É. Carée, 1841 (présentation en ligne)
↑ Edmond Lévy, La Grèce au Ve siècle. De Clisthène à Socrate, Points, 323 p. (ISBN 978-2-7578-4495-3, présentation en ligne)
↑ Pierre Drapeaud, Chine : Chronologie simplifiée. Des origines à 1949, Paris, L'Harmattan, 2017 (ISBN 978-2-343-11450-7, BNF 45388086, présentation en ligne)
↑ Edmond Lévy, Sparte. Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine : Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine, Le Seuil, 371 p. (ISBN 978-2-02-123661-3, présentation en ligne)
↑ (en) Fred Eugene Ray, Land Battles in 5th Century B.C. Greece : A History and Analysis of 173 Engagements, McFarland, 2009, 315 p. (ISBN 978-0-7864-3534-0, présentation en ligne)
↑ Marguerite Garrido-Hory, Routes et marchés d'esclaves : 26e colloque du GIREA, Besançon, 27-29 septembre 2001, Presses Univ. Franche-Comté, 2002, 370 p. (ISBN 978-2-84627-081-6, présentation en ligne)
↑ François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, 1820 (présentation en ligne)
↑ Carte de l'éclipse lunaire du 19 au 20 novembre 502 av. J.-C.
↑ Pierre Chavot, Les religions, Hachette, 2013, 250 p. (ISBN 978-2-01-230156-6, présentation en ligne)
↑ Claude Mossé, Histoire d'une démocratie : Athènes : Des origines à la conquête macédonienne, Points, 160 p. (ISBN 978-2-7578-4562-2, présentation en ligne)
↑ Gilbert Charles Picard, Colette Charles Picard, Vie et mort de Carthage, Hachette, 1970 (présentation en ligne)

Portail du monde antique

[1] (en) James Murdoch, A History of Japan, vol. 3, Psychology Press, 1996, 848 p. (ISBN 978-0-415-15417-8, présentation en ligne)

[2] Thierry Petit, Satrapes et satrapies dans l'empire achéménide de Cyrus le Grand à Xerxès Ier, Librairie Droz, 1990, 316 p. (ISBN 978-2-251-66254-1, présentation en ligne)

[Humm-3] Michel Humm, La République romaine et son empire : De 509 av. à 31 av. J.-C., Armand Colin, 2018, 320 p. (ISBN 978-2-200-62224-4, présentation en ligne)

[Drinkwater-4] {a b c d e f g h i j et k} (en) John Drinkwater et Timothy Venning, Chronology of the Roman Empire, Londres, Continuum International Publishing Group, 2011, 850 p. (ISBN 978-1-4411-5478-1, BNF 43848321, présentation en ligne)

[Martin-5] {a b c d et e} Jean-Pierre Martin, Alain Chauvot et Mireille Cébeillac-Gervasoni, Histoire romaine, Armand Colin, 2014, 480 p. (ISBN 978-2-200-29103-7, présentation en ligne), p. 290

[6] Albert Grenier, Le Génie romain dans la religion, la pensée et l'art, Albin Michel, 2014, 512 p. (ISBN 978-2-226-29698-6, présentation en ligne)

[7] Jacques Dufresne, La démocratie athénienne : miroir de la nôtre, La Bibliothèque de L'Agora, 1994, 102 p. (ISBN 978-2-9800789-2-7, présentation en ligne)

[8] Saber Mansouri, Athènes vue par ses métèques : Ve-IVe av. J.-C., Tallandier, 192 p. (ISBN 979-10-210-0100-8, présentation en ligne)

[9] Paul Cloché, « La Boulé d'Athènes en 508/509 av. J. C. », Revue des Études Grecques, vol. 37, n^o 169,‎ 1924, p. 1-26 (présentation en ligne)

[10] Tite-Live, présenté par Didier Hallépée, Histoire de Rome, vol. 1, Les écrivains de Fondcombe, 2011, 682 p. (ISBN 978-1-5084-3647-8, présentation en ligne)

[Pletho-11] {a et b} Georgius Gemistus Pletho, Histoire grecque, Genève, É. Carée, 1841 (présentation en ligne)

[12] Edmond Lévy, La Grèce au Ve siècle. De Clisthène à Socrate, Points, 323 p. (ISBN 978-2-7578-4495-3, présentation en ligne)

[Drapeaud-13] Pierre Drapeaud, Chine : Chronologie simplifiée. Des origines à 1949, Paris, L'Harmattan, 2017 (ISBN 978-2-343-11450-7, BNF 45388086, présentation en ligne)

[14] Edmond Lévy, Sparte. Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine : Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine, Le Seuil, 371 p. (ISBN 978-2-02-123661-3, présentation en ligne)

[15] (en) Fred Eugene Ray, Land Battles in 5th Century B.C. Greece : A History and Analysis of 173 Engagements, McFarland, 2009, 315 p. (ISBN 978-0-7864-3534-0, présentation en ligne)

[16] Marguerite Garrido-Hory, Routes et marchés d'esclaves : 26e colloque du GIREA, Besançon, 27-29 septembre 2001, Presses Univ. Franche-Comté, 2002, 370 p. (ISBN 978-2-84627-081-6, présentation en ligne)

[17] François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, 1820 (présentation en ligne)

[18] Carte de l'éclipse lunaire du 19 au 20 novembre 502 av. J.-C.

[chavot-19] Pierre Chavot, Les religions, Hachette, 2013, 250 p. (ISBN 978-2-01-230156-6, présentation en ligne)

[20] Claude Mossé, Histoire d'une démocratie : Athènes : Des origines à la conquête macédonienne, Points, 160 p. (ISBN 978-2-7578-4562-2, présentation en ligne)

[21] Gilbert Charles Picard, Colette Charles Picard, Vie et mort de Carthage, Hachette, 1970 (présentation en ligne)

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-[[Années 520 av. J.-C.]]  [[Années 510 av. J.-C.]]  '''Années 500 av. J.-C.'''  [[Années 490 av. J.-C.]]  [[Années 480 av. J.-C.]]
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 == Événements ==
-* '''510−476 av. J.-C.''' : Règne d'[[Itoku]], quatrième empereur légendaire du [[Japon]].
+* '''510−477 av. J.-C.''' : règne d’[[Itoku]], quatrième empereur légendaire du [[Japon]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=James Murdoch |titre=A History of Japan |volume=3 |éditeur=Psychology Press |année=1996 |pages totales=848 |isbn=978-0-415-15417-8 |présentation en ligne={{Google Livres|32HnwxdP4pMC|page=789}}}}</ref>.
+* '''510 av. J.-C.''' : [[Athènes]] sollicite l’alliance perse, mais les envoyés qui avaient accepté de donner « la terre et l’eau » au satrape [[Artapherne]] sont désavoués à leur retour<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Thierry Petit |titre=Satrapes et satrapies dans l'empire achéménide de Cyrus le Grand à Xerxès Ier |éditeur=Librairie Droz |année=1990 |pages totales=316 |isbn=978-2-251-66254-1 |présentation en ligne={{Google Livres|VVH_LGmvsYsC|page=168}}}}</ref>.
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-* '''509 av. J.-C.''' : À [[Rome antique|Rome]], la [[Monarchie romaine|royauté]] est renversée et la république établie (''[[République romaine|Libera respublica]]'').
+* '''509/508 av. J.-C.''' : à [[Rome antique|Rome]], la [[Monarchie romaine|royauté]] est renversée et la république établie (''[[République romaine|Libera respublica]]'')<ref name="Humm">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Michel Humm |titre=La République romaine et son empire |sous-titre=De 509 av. à 31 av. J.-C. |éditeur=Armand Colin |année=2018 |pages totales=320 |isbn=978-2-200-62224-4 |présentation en ligne={{Google Livres|ml9RDwAAQBAJ|page=PT16}}}}</ref>{{,}}<ref name="Drinkwater"/>.
-** Descente des montagnards [[Langues sabelliques|sabelliques]] vers les régions littorales : les [[Samnites]] déferlent vers l’[[Italie (époque romaine)|Apulie]], les [[Lucaniens]] vers le golfe de [[Tarente]], les [[Iapyges]] vers le [[Bruttium]] et les [[Sabins]] vers le [[Latium]]. La révolte romaine de 509 av. J.-C. doit s’interpréter dans la perspective de cette invasion sabine, jointe à une révolte des [[Latins]] contre les [[Étrusques]] où Rome semble n’avoir joué qu’un rôle secondaire.
+** Descente des montagnards [[Langues sabelliques|sabelliques]] vers les régions littorales<ref name="Martin">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Pierre|nom1=Martin|prénom2=Alain|nom2=Chauvot|prénom3=Mireille|nom3=Cébeillac-Gervasoni|titre=Histoire romaine|éditeur=Armand Colin|année=2014|pages totales=480|isbn=978-2-200-29103-7|présentation en ligne={{Google Livres|FzmWAgAAQBAJ|page=PT38}}|passage=290}}</ref> : les [[Samnites]] déferlent vers l’[[Italie (époque romaine)|Apulie]], les [[Lucaniens]] vers le [[golfe de Tarente]], les [[Iapyges]] vers le [[Bruttium]] et les [[Sabins]] vers le [[Latium]]. La révolte romaine de 509 av. J.-C. doit s’interpréter dans la perspective de cette [[Guerres romano-sabelliennes (Ve s.)|invasion sabine]], jointe à une révolte des [[Latins]] contre les [[Étrusques]] où Rome semble n’avoir joué qu’un rôle secondaire.
-** Proclamation de la république par [[Lucius Junius Brutus|Junius Brutus]], [[Publius Valerius Publicola (consul en -509)|Publicola]] et [[Lucius Tarquinius Collatinus|Collatin]] : [[Tarquin le Superbe]] assiège [[Ardea (Italie)|Ardée]], la capitale des Rutules, à {{unité|30|km}} de Rome. À Rome, [[Lucrèce (dame romaine)|Lucrèce]], la femme de [[Lucius Tarquinius Collatinus]], déshonorée par [[Sextus Tarquin|Sextus]], fils de Tarquin le Superbe se suicide. Brutus porte à Rome le corps de Lucrèce et appelle à la vengeance le [[sénat de la Monarchie romaine|Sénat]] et le peuple. Un sénatus-consulte frappe Tarquin de déchéance et prononce contre lui et les siens une sentence d’exil. Brutus soulève l’armée et Tarquin doit s’enfuir en [[Étrurie]].
+** Proclamation de la république par [[Lucius Junius Brutus|Junius Brutus]], [[Publius Valerius Publicola (consul en -509)|Publicola]] et [[Lucius Tarquinius Collatinus|Collatin]] : [[Tarquin le Superbe]] assiège [[Ardea (Italie)|Ardée]], la capitale des [[Rutules]], à {{unité|30|km}} de Rome. À Rome, [[Lucrèce (dame romaine)|Lucrèce]], la femme de [[Lucius Tarquinius Collatinus]], déshonorée par [[Sextus Tarquin|Sextus]], fils de Tarquin le Superbe se suicide. Brutus porte à Rome le corps de Lucrèce et appelle à la vengeance le [[sénat de la Monarchie romaine|Sénat]] et le peuple. Un [[Lex Iunia|sénatus-consulte]] frappe Tarquin de déchéance et prononce contre lui et les siens une sentence d’exil. Brutus soulève l’armée et Tarquin doit s’enfuir en [[Étrurie]]<ref name="Martin"/>. Le patriarcat (''[[Gens (Rome antique)|gens]]''), débarrassé du souverain étrusque, s’empare progressivement du pouvoir<ref name="Drinkwater"/>. Jusqu’en [[450 av. J.-C.]], le ''populus'' se différencie progressivement entre une minorité de gentes privilégiés et le reste de la population qu’elle opprime. Pour permettre aux plébéiens aisés de participer aux affaires aux côtés du patriarcat, une assemblée, fondée sur le principe de la fortune, les [[comices centuriates]], est créée. Elle reçoit des attributions électorales (élection des [[Consul (Rome antique)|consuls]] au [[Champ de Mars (Rome)|Champ de Mars]]), législatives (elle vote les lois, ratifiées par le Sénat, et décide souverainement de la paix et de la guerre) et judiciaire ([[Leges Valeriae Publicolae|loi Valeria]] sur la provocation : les [[comices]] reçoivent l’appel des condamnés à mort et prononcent en dernier ressort).
-** Le patriarcat (''[[Gens (Rome antique)|gens]]''), débarrassé du souverain étrusque, s’empare progressivement du pouvoir. Jusqu’en [[450 av. J.-C.]], le populus se différencie progressivement entre une minorité de gentes privilégiés et le reste de la population qu’elle opprime.
+** Selon [[Polybe]], Rome reconnaît par traité la domination maritime de [[Carthage]]<ref name="Martin"/>.
-** Pour permettre aux plébéiens aisés de participer aux affaires aux côtés du patriarcat, une assemblée, fondée sur le principe de la fortune, les [[comices centuriates]], est créée. Elle reçoit des attributions électorales (élection des [[Consul (Rome antique)|consuls]] au [[Champ de Mars (Rome)|Champ de Mars]]), législatives (elle vote les lois, ratifiées par le Sénat, et décide souverainement de la paix et de la guerre) et judiciaire (loi Valeria sur la provocation : les comices reçoivent l’appel des condamnés à mort et prononcent en dernier ressort).
+** '''{{date|13 septembre 509 av. J.-C.}}''' : inauguration du [[temple de Jupiter Capitolin]] à [[Rome]]<ref name="Martin"/>. Il est décoré d'un quadrige en terre cuite fabriqués par des artistes de [[Véies]] commandé par [[Tarquin le Superbe]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Albert Grenier |titre=Le Génie romain dans la religion, la pensée et l'art |éditeur=Albin Michel |année=2014 |pages totales=512 |isbn=978-2-226-29698-6 |présentation en ligne={{Google Livres|k9M7AwAAQBAJ|page=PT26}}}}</ref>.
-** Selon [[Polybe]], Rome reconnaît par traité la domination maritime de [[Carthage]].
+{{encadré texte |width=30% |texte=[[Réformes clisthéniennes|Réformes de Clisthène]] à [[Athènes]] : [[isonomie]], restauration des lois de [[Solon]] ([[démocratie]]). Institution de dix tribus au lieu de quatre. La [[Boulê]] devient un conseil démocratique de cinq cents membres, composé de 50 conseillers par tribu, tirés au sort parmi les candidats des dèmes (mandats d’un an et deux mandats maximum par citoyen). L’autorité suprême est dans les mains de l’[[Ecclésia]]. L’[[ostracisme (Grèce antique)|ostracisme]] (bannissement de 10 ans) permet de lutter contre la tyrannie. Le Conseil de l’[[Aréopage]] garde son caractère aristocratique, puisqu’il est constitué des anciens [[archonte]]s désignés par élection jusqu’en [[487 av. J.-C.]] et que ses membres sont nommés à vie.
-* {{date|13|septembre|509|av. J.-C.}} : Inauguration du [[Temple de Jupiter Capitolin]] à [[Rome]].
+La création de nouvelles tribus permet l’intégration de nouveaux citoyens, métèques ou affranchis. La réforme réussit à plus long terme à unifier l’[[Attique]] (2500 km²). En effet, chaque tribu est composée de trois [[trittye]]s issues des trois parties de l’Attique : la ville ([[astu]]), la côte ([[paralie]]) et l’intérieur ([[mésogée]]).
-[[Image:AGMA Stèle de la démocratie.jpg|vignette|upright=0.8|Stèle dite de la démocratie, portant une loi contre la [[tyran]]nie, et un relief représentant le Démos couronné par la Démocratie, [[Musée de l'Agora antique d'Athènes]]]]
+Une centaine de [[Dème (Athènes antique)|dèmes]], qui désignaient déjà les communautés villageoises, sont institutionnalisés. Ils constituent la cellule de base de la cité, avec une assemblée et des magistrats (le démotique permet de désigner le citoyen, à la place du patronyme).
-* '''508 av. J.-C.''' :
+À l’issue du processus de réforme, la ville d’[[Athènes antique|Athènes]] compte {{formatnum:30000}} citoyens sur une population totale d’environ {{formatnum:100000}} habitants<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jacques Dufresne |titre=La démocratie athénienne |sous-titre=miroir de la nôtre |éditeur=La Bibliothèque de L'Agora |année=1994 |pages totales=102 |isbn=978-2-9800789-2-7 |présentation en ligne={{Google Livres|j2akAgAAQBAJ|page=20}}}}</ref>. Le statut du [[métèque]] apparaît pendant la première partie du {{-s|V}} et Athènes deviens la première cité où l’étranger n’est plus un paria sans droits juridiques<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Saber Mansouri |titre=Athènes vue par ses métèques |sous-titre=Ve-IVe av. J.-C. |éditeur=Tallandier |année= |pages totales=192 |isbn=979-10-210-0100-8 |présentation en ligne={{Google Livres|RJ1SCwAAQBAJ|page=PT8}}}}</ref>.}}
-** [[Clisthène (Athènes)|Clisthène]], fils de [[Mégaclès (père de Clisthène)|Mégaclès]] de la famille des [[Alcméonides]], et petit-fils de [[Clisthène (Sicyone)|Clisthène]], [[tyran]] de [[Sicyone]], est élu [[archonte]] d'[[Athènes]]. Peu après le roi de [[Sparte]], [[Cléomène Ier|Cléomène {{Ier}}]], s'empare d'[[Athènes]] avec l'aide d'[[Isagoras]] et du parti oligarchique et vraisemblablement avec l’appui des anciens partisans des [[Pisistratides]]. Isagoras fait exiler Clisthène et 700 familles qui lui étaient liées et tente d’imposer l’[[oligarchie]] restreinte des 300. Un peu plus tard (fin de l'année 508 ou début 507 av. J.-C.) un soulèvement populaire chasse les [[Sparte|Spartiates]] et ramène Clisthène au pouvoir. Il entreprend alors les réformes qui entraînent la création de la '''[[Démocratie athénienne|démocratie à Athènes]]'''.
+* '''508-507 av. J.-C.''' :
-** [[Athènes]] sollicite l’alliance perse, mais les envoyés qui avaient accepté de donner « la terre et l’eau » au satrape [[Artapherne]] sont désavoués à leur retour.
+** [[Clisthène (Athènes)|Clisthène]], fils de [[Mégaclès (père de Clisthène)|Mégaclès]] de la famille des [[Alcméonides]], et petit-fils de [[Clisthène (Sicyone)|Clisthène]], [[tyran]] de [[Sicyone]], est élu [[archonte]]. Peu après le roi de [[Sparte]], [[Cléomène Ier|Cléomène {{Ier}}]], s’empare d’[[Athènes]] avec l'aide d’[[Isagoras]] et du parti oligarchique et vraisemblablement avec l’appui des anciens partisans des [[Pisistratides]]. Isagoras fait exiler Clisthène et 700 familles qui lui étaient liées et tente d’imposer l’[[oligarchie]] restreinte des 300. Un peu plus tard (fin de l'année 508 ou début 507 av. J.-C.) un soulèvement populaire chasse les [[Sparte|Spartiates]], met à mort Isagoras et ses partisans, et ramène Clisthène au pouvoir. Il entreprend alors les réformes qui entraînent la création de la '''[[Démocratie athénienne|démocratie à Athènes]]'''<ref>{{Article|auteur=Paul Cloché|titre= La Boulé d'Athènes en 508/509 av. J. C.|volume=37|numéro=169 |périodique= Revue des Études Grecques |lieu= |année=1924 |passage=1-26|présentation en ligne=https://www.persee.fr/doc/reg_0035-2039_1924_num_37_169_5125}}</ref>.
-** L'île de [[Samothrace]], célèbre dans l'[[Antiquité]] pour son culte à mystères des [[Cabires]], culte sans doute d'origine [[Phéniciens|phénicienne]] ou [[Pélasges|préhellénique]], est conquise par les [[Perses]].
+** à Rome, les deux fils de [[Lucius Junius Brutus|Brutus]], adolescents, entrent dans le complot ourdi par les [[Tarquins]] pour renverser le gouvernement républicain. Leur père les fait arrêter, condamner à mort et assiste à leur supplice<ref name="Drinkwater"/>.
-* '''508-507 av. J.-C.''' : [[Isonomie|Réformes de Clisthène]] à [[Athènes]] : restauration des lois de [[Solon]] ([[démocratie]]). Institution de dix tribus au lieu de quatre. La [[Boulê]] devient un conseil démocratique de cinq cent membres, composé de 50 conseillers par tribus, tirés au sort parmi les candidats des dèmes (mandats d'un an et deux mandats maximum par citoyen). L’autorité suprême est dans les mains de l’[[Ecclésia]]. L’[[ostracisme (Grèce antique)|ostracisme]] (bannissement de 10 ans) permet de lutter contre la tyrannie. Le Conseil de l’[[Aréopage]] garde son caractère aristocratique, puisqu’il est constitué des anciens [[archonte]]s désignés par élection jusqu’en [[-487]] et que ses membres sont nommés à vie.
+[[Fichier:Pons Sublicius - Project Gutenberg eText 19694.jpg|gauche|vignette|Le pont Sublicius, par [[Luigi Canina]].]]
-** La création de nouvelles tribus permet l’intégration de nouveaux citoyens, métèques ou affranchis. La réforme réussit à plus long terme à unifier l’[[Attique]] (2500 km²). En effet, chaque tribu est composée de trois trittyes issues des trois parties de l’Attique : la ville (astu), la côte (paralie) et l’intérieur (mésogée).
+* '''507-506 av. J.-C.''' : [[Publius Valerius Publicola (consul en -509)|Publius Valerius Publicola]] et [[Titus Lucretius Tricipitinus]], [[Consul (Rome antique)|consuls]] à [[Rome antique|Rome]]. [[Tarquin le Superbe]], chassé de [[Rome]], fait appel à Lars [[Porsenna]], roi étrusque de Camars ([[Clusium]], aujourd’hui [[Chiusi]]) qui marche sur Rome. Selon [[Tite-Live]], il aurait été arrêté sur le [[pont Sublicius]] par le soldat [[Horatius Coclès]] pendant que les Romains détruisaient le pont derrière lui. [[Tacite]] indique que [[Porsenna]] assiège Rome et la prend. [[Caius Mucius Scaevola|Mucius Scaevola]] tente de tuer Porsenna<ref name="Drinkwater"/>. Lors de sa prise par Porsenna, le Germal, sur le [[Mont Palatin|Palatin]], est ravagé par un violent incendie attesté par l’archéologie. Rome capitule et livre des otages (dont [[Clélie]]), en échange de la paix. L’[[Muraille Servienne|enceinte de Servius Tullius]] est démantelée et l’usage du fer est rigoureusement interdit, sauf pour les travaux agricoles. Porsenna, rappelé par un événement extérieur, doit quitter la ville<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Tite-Live, présenté par Didier Hallépée |titre=Histoire de Rome |volume=1 |éditeur=Les écrivains de Fondcombe |année=2011 |pages totales=682 |isbn=978-1-5084-3647-8 |présentation en ligne={{Google Livres|nZelBwAAQBAJ|page=86}}}}</ref>.
-** Une centaine de dèmes, qui désignaient déjà les communautés villageoises, sont institutionnalisés. Ils constituent la cellule de base de la cité, avec une assemblée et des magistrats (le démotique permet de désigner le citoyen, à la place du patronyme).
+* '''506 av. J.-C'''. :
-[[Image:Pons Sublicius - Project Gutenberg eText 19694.jpg|gauche|vignette|Le Pont Sublicius, par [[Luigi Canina]]]]
+** [[Sparte]] tente de nouer une coalition contre [[Athènes antique|Athènes]] avec les [[Béotie]]ns et les [[Chalcis|Chalcidiens]]. Ces coalisés sont battus par Athènes qui installe plusieurs milliers de colons en [[Eubée]], sans doute près de {{formatnum:4000}}<ref name="Pletho">{{Ouvrage |auteur=Georgius Gemistus Pletho|titre=Histoire grecque|éditeur= É. Carée|lieu= Genève|année=1841|présentation en ligne={{Google Livres|cyYTAAAAQAAJ|page=115}}}}</ref>. « Divorce d’Éleusis » entre les [[rois de Sparte]] [[Cléomène Ier|Cléomène {{Ier}}]] et [[Démarate de Sparte|Démarate]] à l’occasion de l’expédition contre Athènes<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Edmond Lévy |titre=La Grèce au Ve siècle. De Clisthène à Socrate |éditeur=Points |année= |pages totales=323 |isbn=978-2-7578-4495-3 |présentation en ligne={{Google Livres|wqsbBAAAQBAJ|page=PT128}}}}</ref>.
-* '''507 av. J.-C.''' :
+** en [[Chine]], le royaume de [[Royaume de Wu|Wu]], qui occupe le sud de la province actuelle du [[Jiangsu]], parvient à s’emparer de la capitale du pays de [[Chu (État)|Chu]]<ref name="Drapeaud">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Pierre Drapeaud |titre=Chine : Chronologie simplifiée. Des origines à 1949 |lieu=Paris |éditeur=L'Harmattan |année=2017 |pages totales= |isbn=978-2-343-11450-7 |bnf=45388086 |présentation en ligne={{Google Livres|TeU8DwAAQBAJ|page=17}}}}</ref>.
-** [[Tarquin le Superbe]], chassé de [[Rome]], fait appel à Lars [[Porsenna]], roi étrusque de Camars ([[Clusium]], aujourd’hui [[Chiusi]]) qui marche sur Rome. Selon [[Tite-Live]], il aurait été arrêté sur le [[pont Sublicius]] par le soldat [[Horatius Coclès]] pendant que les Romains détruisaient le pont derrière lui. [[Tacite]] indique que [[Porsenna]] assiège Rome et la prend.
+* '''506/505 av. J.-C'''. : [[Spurius Larcius Flavius]] et [[Titus Herminius Aquilinus]], [[Consul (Rome antique)|consuls]] à [[Rome antique|Rome]]<ref name="Drinkwater"/>.
-** Les deux fils de [[Lucius Junius Brutus|Brutus]], adolescents, entrent dans le complot ourdi par les [[Tarquins]] pour renverser le gouvernement républicain. Leur père les fait arrêter, condamner à mort et assiste à leur supplice.
+* '''505 av. J.-C.''' : premier congrès de la [[ligue du Péloponnèse]]. Le roi de [[Sparte]], [[Cléomène Ier|Cléomène {{Ier}}]], se réconcilie avec l’ancien [[tyran]] d’[[Athènes]], [[Hippias (tyran)|Hippias]], qu’il avait pourtant contribué à renverser ([[510 av. J.-C.]]). Cette politique se heurte à l’hostilité des alliés de Sparte, [[Corinthe]] notamment, qui refusent de cautionner ce retournement d’alliance, ainsi qu’à [[Démarate de Sparte|Démarate]], le deuxième roi de Sparte et collègue de Cléomène<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Edmond Lévy |titre=Sparte. Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine |sous-titre=Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine |éditeur=Le Seuil |année= |pages totales=371 |isbn=978-2-02-123661-3 |présentation en ligne={{Google Livres|-vmGBwAAQBAJ|page=PT194}}}}</ref>.
-* '''506 av. J.-C'''. :
+* '''505-498 av. J.-C.''' : règne de Cléandros, tyran de [[Géla]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Fred Eugene Ray |titre=Land Battles in 5th Century B.C. Greece |sous-titre=A History and Analysis of 173 Engagements |éditeur=McFarland |année=2009 |pages totales=315 |isbn=978-0-7864-3534-0 |présentation en ligne={{Google Livres|NECnIjWtIMEC|page=52}}}}</ref>.
-** [[Sparte]] tente de nouer une coalition contre [[Athènes antique|Athènes]] avec les [[Béotie]]ns et les [[Chalcis|Chalcidiens]]. Ces coalisés sont battus par Athènes qui installe plusieurs milliers de colons en [[Eubée]], sans doute près de {{formatnum:4000}}. « Divorce d'Éleusis » entre les [[rois de Sparte]] [[Cléomène Ier|Cléomène {{Ier}}]] et [[Démarate de Sparte|Démarate]] à l'occasion de l'expédition contre Athènes.
+* '''505/504 av. J.-C'''. : [[Publius Valerius Publicola (consul en -509)|Publius Valerius Publicola]] et [[Titus Lucretius Tricipitinus]], [[Consul (Rome antique)|consuls]] à [[Rome antique|Rome]] ; la dernière requête de [[Porsenna]] à Rome pour le rétablissement de [[Tarquin le Superbe]] est refusée et il accepte un traité restituant aux Romains le territoire de [[Véies]] donné au roi déchu trois ans plus tôt. Tarquin se réfugie auprès de son beau-fils [[Octavius Mamilius|Mamilius]] à [[Tusculum]]<ref name="Drinkwater"/>.
-** Prise de [[Rome]] par le roi étrusque [[Porsenna]]. [[Caius Mucius Scaevola|Mucius Scaevola]] tente de tuer [[Porsenna]]. Lors de sa prise par Porsenna, le Germal, sur le [[Mont Palatin|Palatin]], est ravagé par un violent incendie attesté par l’archéologie. Rome capitule. L’enceinte de [[Servius Tullius]] est démantelée et l’usage du fer est rigoureusement interdit, sauf pour les travaux agricoles. Porsenna, rappelé par un événement extérieur, doit quitter la ville.
-** [[Porsenna]] est vaincu par [[Aristodème de Cumes]] à [[Ariccia|Aricie]], près de [[Rome antique|Rome]]. Il conclut une paix et se retire. La route de [[Capoue]] n’est plus tenue aussi fermement par les [[Étrusques]].
+* '''504 av. J.-C.''' : [[Porsenna]] est vaincu par la [[ligue latine]], aidée par [[Aristodemos Malakos|Aristodème de Cumes]], à la [[Bataille d'Aricie|bataille d’Aricie]], près de Rome (selon la chronique de Cumes<ref name="Martin"/>). Il conclut une paix et se retire. La route de [[Capoue]] n’est plus tenue aussi fermement par les [[Étrusques]].
+* '''504/503 av. J.-C.''' : [[Publius Postumius Tubertus]] et [[Marcus Valerius Volusus]], [[Consul (Rome antique)|consuls]] à [[Rome antique|Rome]] ; succès de la guerre contre les [[Sabins]] ; installation à Rome du chef sabin [[Claudii|Attius Clausus]] avec ses cinq mille clients. Des terres leur sont accordées, et Attius ([[Appius Claudius Sabinus Regillensis]]) est inscrit parmi les patriciens<ref name="Drinkwater">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=John Drinkwater |auteur2=Timothy Venning |titre=Chronology of the Roman Empire |lieu=Londres |éditeur=Continuum International Publishing Group |année=2011 |pages totales=850 |isbn=978-1-4411-5478-1 |bnf=43848321 |présentation en ligne={{Google Livres|TnoxvIOoVzsC|page=40}}}}</ref>. L’installation d’Attius Clausus pourrait être une conquête de Rome par les [[Sabins]], plus tard déguisée par les historiens romains. Dans tous les cas, Rome connaît un arrêt sensible dans son développement de cité. L’économie urbaine se contracte (déclin du commerce et de l’artisanat) face à une société rurale composée principalement d’éleveurs. Rome perd sa position privilégiée dans le [[Latium]] au profit de [[Tusculum]] et peut-être voit son territoire réduit.
-** En [[Chine]], le royaume de [[Royaume de Wu|Wu]], qui occupe le sud de la province actuelle du [[Jiangsu]], parvient à s’emparer de la capitale du pays de [[Chu (État)|Chu]].
+* '''503 av. J.-C.''' : [[Publius Postumius Tubertus]] et [[Agrippa Menenius Lanatus (consul en -503)|Menenius Agrippa]], [[Consul (Rome antique)|consuls]] à [[Rome antique|Rome]]. La révolte des colonies latines de [[Suessa Pometia|Pométia]] et de [[Cori (Italie)|Cora]], encouragée par les [[Aurunces]], est écrasée par les Romains<ref name="Drinkwater"/>. Agrippa triomphe des Sabins.
-* '''505 av. J.-C.''' :
+* '''502/501 av. J.-C.''': à [[Rome antique|Rome]], [[Consul (Rome antique)|consulat]] de [[Opiter Verginius Tricostus]] et [[Spurius Cassius Vecellinus]] (ou Viscellinus). [[Suessa Pometia|Pométia]], ville latine, est prise d’assaut et ses habitant sont réduits en esclavage<ref name="Drinkwater"/>. La paix est négociée avec une ambassade des Sabins. La ville de [[Cameria]] est détruite par les [[République romaine|Romains]] et sa population vendue<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Marguerite Garrido-Hory |titre=Routes et marchés d'esclaves |sous-titre=26e colloque du GIREA, Besançon, 27-29 septembre 2001 |éditeur=Presses Univ. Franche-Comté |année=2002 |pages totales=370 |isbn=978-2-84627-081-6 |présentation en ligne={{Google Livres|MwH50GU0TRkC|page=56}}}}</ref>.
-** Premier congrès de la [[ligue du Péloponnèse]]
+* '''{{date|19 novembre 502 av. J.-C.}}''' : [[éclipse lunaire]] observée à Babylone<ref>{{Ouvrage |langue= |auteur1=François Clément |auteur2=Viton de Saint-Allais |titre=L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne... |éditeur=Moreau |année=1820 |pages totales= |isbn= |présentation en ligne={{Google Livres|jaJPmFkQAiYC|page=83}}}}</ref>{{,}}<ref>[https://eclipse.gsfc.nasa.gov/5MCLEmap/-0599--0500/LE-0501-11-20P.gif Carte de l'éclipse lunaire du 19 au 20 novembre 502 av. J.-C.]</ref>.
-** Le roi de [[Sparte]], [[Cléomène Ier|Cléomène {{Ier}}]], se réconcilie avec l'ancien [[tyran]] d'[[Athènes]], [[Hippias (tyran)|Hippias]], qu'il avait pourtant contribué à renverser ([[510]]). Cette politique se heurte à l'hostilité des alliés de [[Sparte]], qui refusent de cautionner ce retournement d'alliance, ainsi qu'à [[Démarate de Sparte|Démarate]], le deuxième roi de [[Sparte]] et collègue de Cléomène.
+* '''501 av. J.-C.''' : [[Confucius]] devient gouverneur de Zongdhu<ref name=chavot>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Chavot|titre=Les religions|éditeur=Hachette|année=2013|pages totales=250|isbn=978-2-01-230156-6|présentation en ligne={{Google Livres|TDAxcHO4aHAC|page=PT213}}}}</ref>.
-* '''505-498 av. J.-C.''' : Règne de Cléandros, tyran de [[Géla]].
+* '''501/500 av. J.-C.''' :
-* '''504 av. J.-C.''' : Installation à Rome du chef sabin [[Claudii|Attius Clausus]] avec ses cinq mille clients. Des terres leur sont accordées, et Attius ([[Appius Claudius Sabinus Regillensis]]) est inscrit parmi les patriciens. L’installation d’Attius Clausus pourrait être une conquête de Rome par les [[Sabins]], plus tard déguisée par les historiens romains. Dans tous les cas, Rome connaît un arrêt sensible dans son développement de cité. L’économie urbaine se contracte (déclin du commerce et de l’artisanat) face à une société rurale composée principalement d’éleveurs. Rome perd sa position privilégiée dans le [[Latium]] au profit de [[Tusculum]] et peut-être voit son territoire réduit.
+** à [[Rome antique|Rome]], [[Consul (Rome antique)|consul]]at de [[Postumius Cominius Auruncus]] et [[Titus Larcius Flavus]] ; désignation pour la première fois d’un [[Dictateur (Rome antique)|dictateur]]. [[Titus Larcius Flavus|Titus Larcius]], consul en 501, est le premier magistrat investi de la dictature pour lutter contre la [[Ligue latine]] réunie par [[Octavius Mamilius|Mamilius]] au nom de [[Tarquin le Superbe|Tarquin]]<ref name="Drinkwater"/>.
+** [[Naxos]] est attaquée par les [[Perses]]. [[Aristagoras]], gendre du tyran de [[Milet]] [[Histiée]], responsable de la déroute par sa querelle avec le chef perse Mégabate, déclenchera la [[Révolte de l'Ionie|révolte de Milet]] pour échapper aux conséquences de son échec ([[499 av. J.-C.]])<ref name="Pletho"/>.
+** à [[Athènes]], instauration du serment du [[Boulè|Conseil des Cinq-Cents]] et élection de dix [[stratège]]s (un par tribu)<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Claude Mossé |titre=Histoire d'une démocratie : Athènes |sous-titre=Des origines à la conquête macédonienne |éditeur=Points |année= |pages totales=160 |isbn=978-2-7578-4562-2 |présentation en ligne={{Google Livres|uwdiCgAAQBAJ|page=PT26}}}}</ref>. Ils sont rééligibles.
+* '''Vers 500 av. J.-C.''' : [[Carthage]] secourt [[Gadès]] menacée par les autochtones<ref>{{Ouvrage |auteur=Gilbert Charles Picard, Colette Charles Picard|titre=Vie et mort de Carthage|éditeur= Hachette|lieu= |année=1970|présentation en ligne={{Google Livres|hp4JAQAAIAAJ|page=298|surligne=500}}}}</ref>.
+* '''500/499 av. J.-C.''' : à [[Rome antique|Rome]], [[Consul (Rome antique)|consul]]at de [[Servius Sulpicius Camerinus Cornutus (consul en -500)|Servius Sulpicius Camarinus]] (Camerinus) Cornutus, [[Manius Tullius Longus]]<ref name="Drinkwater"/>. Le territoire de la ville s’étend alors sur 565&nbsp;km².
-* '''503 av. J.-C.''' : [[Agrippa Menenius Lanatus (consul en -503)|Menenius Agrippa]], [[Consul (Rome antique)|consul]] à [[Rome antique|Rome]]. Il triomphe des Sabins.
-* '''502 av. J.-C.''':
-** À [[Rome antique|Rome]], [[Consul (Rome antique)|consulat]] de Opiter Verginius Tricostus et [[Spurius Cassius|Spurius Cassius Vecellinus]] (ou Viscellinus)
-** Destruction de la ville de [[Cameria]] par les [[République romaine|Romains]].
-** Révolte de [[Naxos]] contre les Perses.
-* {{date|19|novembre|502|av. J.-C.}} : [[Éclipse lunaire]] observée à Babylone<ref>{{Ouvrage |auteur=François Clément, Viton de Saint-Allais|titre=L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne...|éditeur= Moreau|lieu= |année=1820|présentation en ligne={{Google Livres|jaJPmFkQAiYC|page=83|surligne=}}}}</ref>.
-* '''501 av. J.-C.''' :
-** Prise de [[Gadès]] par [[Carthage]].
-** [[Naxos]] est attaquée par les [[Perses]].
-** À [[Athènes]], instauration du serment du [[Boulè |Conseil des Cinq-Cents]] et élections de dix [[stratège]]s (un par tribu). Ils sont rééligibles.
-** À Rome, désignation pour la première fois d'un [[Dictateur (Rome antique)|dictateur]]. [[Titus Larcius Flavus|Titus Larcius]], consul en 501, est le premier magistrat investi de la dictature vers [[-498|498 av. J.-C.]].
-** [[Confucius]] devient gouverneur de [[Shandong|Chung-tu]].
-* '''500 av. J.-C.''' :
-** Échec des [[Perses]] devant [[Naxos]]. [[Aristagoras]], gendre du tyran de [[Milet]] [[Histiée]], responsable de la déroute par sa querelle avec le chef perse au Mégabate, déclenchera la révolte de Milet pour échapper aux conséquences de son échec ([[499 av. J.-C.]]).
-** À [[Rome antique|Rome]], [[Consul (Rome antique)|consul]]at de Servius Sulpicius Camarinus (Camerinus) Cornutus, [[Manius Tullius Longus]]. Le territoire de la ville s’étend alors sur 565 km².
-== Art et culture ==
-[[Fichier:Apadana Persepolis Iran.JPG|vignette|Détail d´un relief de la délégation Lydienne (Apadana, escalier Est) à Persépolis]]
-* '''Vers 500 av. J.-C.''' :
-** ''Périégèse'' ou « Description de la Terre » d’[[Hécatée de Milet]].
-** Bas-relief des tributaires au palais de [[Persépolis]], montrant les divers peuples de l'[[Empire achéménide]] soumis au '''Grand roi'''.
-** La riche [[tombe de Vix]] en [[Côte-d'Or]] en [[France]], contient un char démonté et des objets importés de [[Grèce]] et d'[[Étrurie]], dont le célèbre cratère en bronze, nommé ''[[cratère de Vix]]''.
 == Notes et références ==
 {{Références}}