Modification de Mario Monti

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{{Voir homonymes|Monti}}
{{Infobox Personnalité politique
 | charte = Chef de gouvernement
 | image = Mario Monti - Festival Economia 2013 (cropped 2).JPG
 | légende = Mario Monti en 2013.
 | fonction1 = [[Sénateur à vie de la République italienne|Sénateur à vie italien]]
 | depuis le fonction1 = {{date|9|novembre|2011}} ({{durée|9|11|2011}})
 | législature 1 = [[XVIe législature de la République italienne|{{XVIe}}]], [[XVIIe législature de la République italienne|{{XVIIe}}]] et [[XVIIIe législature de la République italienne|{{XVIIIe}}]]
 | groupe parlementaire 1 = [[Groupe mixte (Italie)|Mixte]] (2011-2013) [[Choix civique pour l'Italie|SC]] (2013-2015) [[Groupe mixte (Italie)|Mixte]] (depuis 2015)
 | fonction2 = Président du [[Choix citoyen pour l'Italie]]
 | à partir du fonction2 = {{date|16|mai|}}
 | jusqu'au fonction2 = {{date|17|octobre|2013}} ({{durée|16|5|2013|17|10|2013}})
 | prédécesseur 2 = [[Andrea Riccardi]]
 | successeur 2 = [[Alberto Bombassei]]
 | fonction3 = [[Ministère des Affaires étrangères (Italie)|Ministre des Affaires étrangères]] (intérim)
 | à partir du fonction3 = {{date|26|mars|}}
 | jusqu'au fonction3 = {{date|28|avril|2013}} ({{durée|26|3|2013|28|4|2013}})
 | président du conseil 3 = ''Lui-même''
 | gouvernement 3 = [[Gouvernement Monti|Monti]]
 | prédécesseur 3 = [[Giulio Terzi di Sant'Agata]]
 | successeur 3 = [[Emma Bonino]]
 | fonction4 = [[Président du Conseil des ministres d'Italie]]
 | à partir du fonction4 = {{date|16|novembre|2011}}
 | jusqu'au fonction4 = {{date|28|avril|2013}} ({{durée|16|11|2011|28|4|2013}})
 | président 4 = [[Giorgio Napolitano]]
 | gouvernement 4 = [[Gouvernement Monti|Monti]]
 | législature 4 = [[XVIe législature de la République italienne|{{XVIe}}]]
 | coalition 4 = [[Le Peuple de la liberté|PdL]]-[[Parti démocrate (Italie)|PD]]-[[Union de centre|UdC]]{{Note|groupe=alpha|texte=Ces trois partis apportent un [[soutien sans participation]] au [[gouvernement Monti]].}}
 | prédécesseur 4 = [[Silvio Berlusconi]]
 | successeur 4 = [[Enrico Letta]]
 | fonction5 = [[Ministère de l'Économie et des Finances (Italie)|Ministre de l'Économie et des Finances]]
 | à partir du fonction5 = {{date|16|novembre|2011}}
 | jusqu'au fonction5 = {{date|11|juillet|2012}} ({{durée|16|11|2011|11|7|2012}})
 | président du conseil 5 = ''Lui-même''
 | gouvernement 5 = [[Gouvernement Monti|Monti]]
 | prédécesseur 5 = [[Giulio Tremonti]]
 | successeur 5 = [[Vittorio Grilli]]
 | fonction6 = [[Commissaire européen à la Concurrence]]
 | à partir du fonction6 = {{date|16|septembre|1999}}
 | jusqu'au fonction6 = {{date|31|octobre|2004}} ({{durée|16|9|1999|31|10|2004}})
 | président 6 = [[Romano Prodi]]
 | prédécesseur 6 = [[Karel Van Miert]]
 | successeur 6 = [[Neelie Kroes]]
 | fonction7 = [[Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services|Commissaire européen au Marché intérieur, aux Services, aux Douanes et à la Fiscalité]]
 | à partir du fonction7 = {{date|23|janvier|1995}}
 | jusqu'au fonction7 = {{date|16|septembre|1999}} ({{durée|23|1|1995|16|9|1999}})
 | président 7 = [[Jacques Santer]] [[Manuel Marín]] (intérim)
 | prédécesseur 7 = Raniero Vanni d'Archirafi (Marché intérieur et Services) [[Christiane Scrivener]] (Douanes et Fiscalité)
 | successeur 7 = [[Frits Bolkestein]]
 | nom de naissance = 
 | date de naissance = {{date de naissance|19|mars|1943|âge=oui}}
 | lieu de naissance = [[Varèse]], [[Lombardie]] ([[Italie]])
 | date de décès = 
 | lieu de décès = 
 | nationalité = [[Italie]]nne
 | parti = [[Indépendant (politique)|Indépendant]] (jusqu'en 2013 ; depuis 2015) [[Choix civique pour l'Italie|SC]] (2013-2015)
 | université = [[Université Bocconi]] [[Université Yale]]
 | profession = [[Économiste]] [[Professeur (titre)|Professeur d'université]]
 | religion = [[Église catholique|Catholicisme]]
 | signature = Accession Treaty 2011 Mario Monti signature.svg
 | emblème = Flag of Europe.svg
 | emblème2 = Ovale Presidenza Consiglio.svg
 | liste = [[Liste des présidents du Conseil des ministres d'Italie|Présidents du Conseil des ministres d'Italie]] [[Liste des ministres italiens de l'Économie et des Finances|Ministres de l'Économie et des Finances d'Italie]] [[Commissaire européen à la Concurrence#Liste des commissaires|Commissaires européens à la Concurrence]] [[Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services#Liste des commissaires au Marché intérieur et aux Services|Commissaires européens au Marché intérieur]]
}}

'''Mario Monti''', né le {{date-|19|mars|1943}} à [[Varèse]], est un [[économiste]], [[universitaire]] et [[homme d'État]] [[italie]]n, [[Président du Conseil des ministres (Italie)|président du Conseil des ministres]] de [[2011]] à [[2013]].

Nommé [[Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services|commissaire européen au Marché intérieur]] en [[1995]], puis [[commissaire européen à la Concurrence]] cinq ans plus tard, il retourne au monde universitaire à la fin de son mandat, en [[2004]], puis devient, en [[2005]], consultant pour [[Goldman Sachs]]. En {{date-|septembre 2010}}, il participe à la création du [[Groupe Spinelli]], un groupe interparlementaire au sein du [[Parlement européen]] visant à relancer l'idée d'une [[Union européenne]] [[Fédéralisme européen|fédérale]].

En {{date-||novembre|2011}}, alors que Mario Monti vient d'être nommé [[Sénateur à vie de la République italienne|sénateur à vie]], le président de la République italienne, [[Giorgio Napolitano]], le nomme au poste de [[Président du Conseil des ministres (Italie)|président du Conseil des ministres]]. Mario Monti succède ainsi à [[Silvio Berlusconi]] et forme un [[Gouvernement Monti|gouvernement de « techniciens »]] devant faire face à la crise économique nationale et européenne. Malgré l'opposition de la [[Ligue du Nord (Italie)|Ligue du Nord]], il obtient le plus vaste soutien jamais acquis lors d'un vote de confiance au [[Parlement italien]].

À la suite de l'approbation du budget par le Parlement, en {{date-||décembre|2012}}, il démissionne de la tête du gouvernement, ce qui provoque la dissolution du Parlement et la tenue d'[[Élections générales italiennes de 2013|élections générales]], lors desquelles sa coalition, [[Avec Monti pour l'Italie]], obtient 10,5 % des voix. [[Enrico Letta]] lui succède à la présidence du Conseil des ministres.

== Biographie ==
=== Carrière universitaire ===
Mario Monti est diplômé de l'[[université Bocconi]] de [[Milan]] en [[économie (discipline)|économie]] et [[management]], ainsi que de l'[[université Yale]] ([[États-Unis]]). Après ses études, il épousa, en [[1970]], Elsa Antonioli, une volontaire de la [[Croix-Rouge italienne]] ; de ce mariage naissent deux enfants, Federica et Giovanni.

Monti enseigna l'économie à l'[[université de Turin]] entre [[1970]] et [[1985]], avant de travailler à l'[[université Bocconi]] de [[Milan]], dont il fut le président de [[1989]] à [[1994]]. Ses recherches ont mené à la définition du ''modèle Klein-Monti'' pour la description du comportement des banques en régime de [[monopole]].

Le professeur Monti parle couramment [[anglais]]<ref>Mario Monti commente, en anglais, la rencontre bilatérale qu'il a eu en février 2012 avec le Président Obama à la [[Maison-Blanche]] : [https://www.youtube.com/watch?v=o2hLhfdO-KM voir la vidéo mise en ligne par la Maison Blanche]</ref> et [[français]]<ref>Voir par exemple [https://www.youtube.com/watch?v=XvAAztD45go cette interview] de Mario Monti sur [[France 24]], entièrement en français</ref>.

=== Commissaire européen ===
En [[1994]], Mario Monti est nommé à la [[Commission européenne]], tout comme la [[Radicaux italiens|radicale]] [[Emma Bonino]], par le [[Gouvernement Berlusconi I|premier gouvernement]] de [[Silvio Berlusconi]]. Le [[Président de la Commission européenne|président de la Commission]], [[Jacques Santer]], lui confie, en [[1995]], le [[Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services|portefeuille du Marché intérieur, des Services, des Douanes et de la Fiscalité]].

Il est reconduit quatre ans plus tard, par le gouvernement de [[centre gauche]] de [[Massimo D'Alema]], et intègre la [[Commission Prodi|Commission]] dirigée par [[Romano Prodi]], en tant que [[commissaire européen à la Concurrence]]. À ce poste, il a notamment initié [[Affaires et controverses de Microsoft#Proc.C3.A8s_europ.C3.A9en_sur_la_concurrence|une procédure]] contre [[Microsoft]] et étudié la proposition de fusion entre ''[[General Electric]]'' et ''[[Honeywell]]'' en [[2001]], qui fut bloquée ''in fine'' par la [[Commission européenne]].

En raison de son prénom et de son action à la Commission européenne, il est surnommé « Super Mario »<ref>« [https://www.courrierinternational.com/article/2011/11/14/super-mario-l-homme-qui-roule-pour-la-bce Super Mario, l'homme qui roule pour la BCE] », ''[[Courrier international]]'', le {{date|14|novembre|2011}}</ref> comme d'ailleurs [[Mario Draghi]]. Ce surnom est à nouveau employé par les médias quand il est pressenti pour former le gouvernement italien en {{date-|novembre 2011}}.

Mario Monti est le président du groupe européen de la [[Commission Trilatérale]] en 2010 et 2011<ref>{{en}} [http://www.trilateral.org/go.cfm?do=Page.View&pid=32 « Trilateral Commission - Leadership» ], ''[[Commission Trilatérale]]''</ref>.

=== Retour au monde universitaire ===
Le second [[gouvernement Berlusconi II|gouvernement Berlusconi]] ne le confirma pas à son poste en [[2004]] et proposa [[Rocco Buttiglione]] à sa place. La nomination de ce dernier ayant été rejetée par le [[Parlement européen]], le commissaire européen italien fut finalement [[Franco Frattini]].

Avant sa nomination comme président du Conseil, Mario Monti était président de l'[[université Bocconi]] de Milan, membre du præsidium de ''Friends of Europe'' un ''[[think tank]]'' influent basé à [[Bruxelles]] et un responsable de [[Bruegel (think tank)|Bruegel]], un ''[[think tank]]'' européen fondé en 2005, qu'il a présidé dès sa fondation jusqu'en 2008 et dont il est encore président honoraire<ref>{{en}} [http://www.bruegel.org/about/person/view/246-mario-monti/ Mario Monti], sur le site de Bruegel.</ref>.

Dès [[2005]], il est « ''International Advisor'' » pour [[Goldman Sachs]].

De {{date-|janvier 2009}} à {{date-|juin 2010}}, il est membre du groupe de réflexion sur l'avenir de l'Europe, présidé par l'ancien président du gouvernement espagnol, [[Felipe González]]. Dans ce cadre, il prend position en faveur des propositions de gouvernement économique européen ainsi que d'un [[fonds monétaire européen]], il milite pour un ''[[new deal]]'' européen intégrant mieux le social.

De 2010 à {{date-|novembre 2011}}, il a été président de la section Europe à la [[Commission Trilatérale]], dont il était déjà membre depuis 1983<ref>{{en}} [http://www.trilateral.org/go.cfm?do=Page.View&pid=34 Biographie complète de Mario Monti, sur le site de la Commission trilatérale].</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |auteur=Commission européenne |titre=Membres désignés de la nouvelle Commission |url=https://ec.europa.eu/dorie/fileDownload.do;jsessionid=LgDJPTfW4hQhnC5DFTzdJP1G1BsdGcXP17G6TvnFtz8RrRCLysN2!-572674064?docId=178625&cardId=178625 |date=octobre 2014 |consulté le=8 août 2021}}</ref>. Il est également membre du comité de direction du [[groupe Bilderberg]] à partir de 1984 et y demeure au moins jusque 2010<ref>{{en}} [http://www.bilderbergmeetings.org/governance.html Les membres du ''Steering Committee'' de Bilderberg].</ref>{{,}}<ref name=":0" />.

En 2010, il rédige le [[Livre blanc]] (''Rapport Monti'') intitulé « ''Revitaliser le [[marché unique]] »'', commissionné par la [[Commission Barroso II]]<ref>{{en}} [http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/president/news/press-releases/pdf/20100510_1_en.pdf Une nouvelle stratégie pour le marché unique].</ref>. Il a déclaré son soutien, en {{date-|septembre 2010}}, à l'initiative fédéraliste du [[Groupe Spinelli]] au [[Parlement européen]]<ref>{{en}} [http://www.spinelligroup.eu/who-we-are/ « Site du Groupe Spinelli - Liste des membres »].</ref>, en compagnie de l'ancien président de la Commission européenne [[Jacques Delors]], des députés européens [[Daniel Cohn-Bendit]], [[Andrew Duff]], [[Elmar Brok]] et [[Sylvie Goulard]] et enfin de l'ancien Premier ministre belge [[Guy Verhofstadt]].

Il a par ailleurs participé à plusieurs reprises aux États Généraux de l'Europe, le rendez-vous de la société civile européenne organisé par l'ONG ''think tank'' EuropaNova et le [[Mouvement européen]].

=== En réserve des institutions ===
Même après son passage en tant que commissaire européen, Mario Monti a préservé à la [[Commission européenne]] une forte aura<ref name="suisse">[http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/75bbd3e2-1467-11e1-9073-b9cd9063f5ba/Mario_Monti_providentiel_cardinal Mario Monti, providentiel cardinal], ''[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]]''.</ref>. Mario Monti est aussi apprécié des [[Confédération suisse|autorités suisses]], qui louent son pragmatisme après qu'il a réussi à négocier un difficile accord concernant l'[[évasion fiscale]] entre la [[Suisse]] et l'[[Union européenne]]<ref name=suisse/>.

Remarqué pour sa discrétion<ref name = reseau>[http://fr.euronews.com/2011/11/13/mario-monti-portrait-d-un-homme-de-reseaux/ Mario Monti, portrait d'un homme de réseaux], ''Euronews''.</ref>, son indépendance, et sa compétence<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111113.OBS4395/portrait-mario-monti-le-cardinal.html Portrait : Mario Monti, "le cardinal"], ''Le Nouvel Observateur''.</ref>, Mario Monti est aussi considéré comme un homme appartenant à de nombreux et puissants réseaux<ref name=suisse/>{{,}}<ref name = reseau/>.

À la fin du mois de {{date||juillet|2011}}, dans une tribune du quotidien ''[[La Stampa]]'', à la suite d'une rencontre avec l'ancien [[Président du Conseil des ministres (Italie)|président du Conseil]] de [[centre gauche]] [[Romano Prodi]], l'ancien commissaire européen se dit prêt à remplacer [[Silvio Berlusconi]] à la présidence du Conseil des ministres, dans le cas d'une éventuelle démission ou d'une perte de soutien de ses alliés de la [[Ligue du Nord (Italie)|Ligue du Nord]]<ref>{{it}} « [http://www3.lastampa.it/politica/sezioni/articolo/lstp/412792/ « L'investitura di Monti per il dopo de Berlusconi »] », ''[[La Stampa]]'', {{date-|24|juillet|2011}}.</ref>.

Assurant le [[2 septembre]] que la chute de Berlusconi est plus proche que jamais, Monti renouvelle sa proposition, même si le ''Cavaliere'' reste en poste.

=== Sénateur à vie ===
Le {{date|9|novembre|2011}}, il est nommé [[Sénateur à vie de la République italienne|sénateur à vie]], pour ses mérites dans les domaines scientifique et social, par le président de la République, [[Giorgio Napolitano]], qui fait usage, pour la première fois de son mandat, de cette [[Constitution italienne|prérogative constitutionnelle]], pour combler le poste qu'il avait lui-même laissé vacant de par son élection à la présidence, deux jours après l'annonce de la démission prochaine du président du Conseil, [[Silvio Berlusconi]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/09/97001-20111109FILWWW00778-italie-monti-nomme-senateur-a-vie.php « Italie: Monti nommé sénateur à vie »], [[Agence France-Presse]], citée par ''[[Le Figaro]]'', {{date|9|novembre|2011}}</ref>.

=== Président du Conseil ===
==== Premiers jours ====
[[Fichier:Monti Cabinet with Giorgio Napolitano.jpg|gauche|vignette|Les membres du [[gouvernement Monti]] au [[Palais du Quirinal|Quirinal]] après leur prestation de serment, le 15 novembre 2011.]]

Le [[13 novembre]], au lendemain de la démission de [[Silvio Berlusconi]], Mario Monti est chargé par [[Giorgio Napolitano]], le chef de l'État italien, de former le nouveau gouvernement<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/13/97001-20111113FILWWW00148-italie-mario-monti-charge-de-former-le-prochain-gouvernement.php « Italie : Mario Monti chargé de former le prochain gouvernement »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|13|novembre|2011}}</ref>.

Ce même jour, il accepte « avec réserve » de former ce nouveau cabinet, qui doit prêter serment devant le président de la République puis recevoir l'investiture des deux Chambres du Parlement. Ainsi, Monti déclare, lors d'une conférence de presse tenue au [[Palais du Quirinal|palais présidentiel du Quirinal]] : « Je ferai vite mais avec soin, les noms des ministres qui circulent sont fantaisistes, avec un effort commun nous pouvons vaincre le défi du rachat. […] Il faut de la croissance et de l'équité. […] Les consultations que j'effectuerai seront conduites avec le sens de l'urgence mais avec soin. […] Je reviendrai devant le président de la République quand je serai capable d'enlever la réserve. […] Je me charge de ce devoir avec un profond respect à l'égard du Parlement et à l'égard des forces politiques. J'œuvrerai pour en valoriser l'effort commun afin de sortir vite d'une situation qui présente des aspects d'urgence mais que l'Italie peut dépasser dans un effort commun […] Nous le devons à nos enfants, nous devons leur donner un futur concret de dignité et d'espoir<ref>Conférence de presse tenue au [[palais du Quirinal]], le {{date|13|novembre|2011}}, relayée par l'agence Ansa et ''[[La Repubblica]]''.</ref>. »

Il présente son [[gouvernement Monti|gouvernement]], entièrement constitué de techniciens, qui ne comprend aucun parlementaire ; le nouveau cabinet prête enfin serment, le [[16 novembre]]. Dans ce nouveau gouvernement, dans lequel le président du Conseil s'est attribué le portefeuille de l'Économie et des Finances, [[Corrado Passera]], jusqu'alors président de la première banque italienne, [[Intesa Sanpaolo]], est nommé ministre du Développement économique, ministre des Infrastructures et des Transports par intérim, un poste qualifié de « ministère de la Croissance ». Le ministère des Affaires étrangères revient à l'[[ambassadeur]] [[Giulio Terzi di Sant'Agata]], le ministère de l'Intérieur à la préfète [[Annamaria Cancellieri]], le ministère de la Défense à l'amiral [[Giampaolo Di Paola]], chef du comité militaire de l'[[OTAN]], et le ministère de la Justice à l'[[Avocat (métier)|avocate]] [[Droit pénal|pénaliste]] [[Paola Severino]], vice-présidente du [[Conseil supérieur de la magistrature (Italie)|Conseil supérieur de la magistrature]] (CSM)<ref>[https://www.lemonde.fr/europe/article/2011/11/16/italie-le-professeur-monti-compose-un-gouvernement-de-professeurs_1604718_3214.html « Italie : le professeur Monti compose un gouvernement de professeurs »], Philippe Ridet, ''[[Le Monde]]'', {{date|16|novembre|2011}}</ref>. Le lendemain, après avoir prononcé son discours de politique générale, le nouveau président du Conseil obtient la confiance du [[Sénat de la République (Italie)|Sénat de la République]] par 281 voix contre 25, uniquement de la [[Ligue du Nord (Italie)|Ligue du Nord]], et aucune abstention<ref>{{it}} [http://www.corriere.it/politica/11_novembre_17/monti-dichiarazioni-programmatiche-senato_2f81542e-1110-11e1-b811-fb0a2ca90bde.shtml Monti: fiducia in Senato con 281 sì – "Non siamo i poteri forti. Divisi falliremo ?"], ''[[Corriere della Sera]]'', {{date|17|novembre|2011}}</ref>, et le 18, de la [[Chambre des députés (Italie)|Chambre des députés]], à la majorité absolue par 556 voix contre 61, la plus forte de l'histoire de la République italienne<ref>{{it}} [http://www.corriere.it/politica/11_novembre_18/monti-voto-fiducia-camera_4919adc2-11b6-11e1-8aad-a8a00236e6db.shtml « ''Governo Monti: fiducia anche alla Camera, 556 voti a favore e 61 contro'' »], ''[[Corriere della Sera]]'', 18 septembre 2011.</ref>. Les 61 voix contraires sont celles de 59 députés de la [[Ligue du Nord (Italie)|Ligue du Nord]] et de [[Domenico Scilipoti]] et d'[[Alessandra Mussolini]] ([[Peuple de la liberté|PdL]]). Il a donc la confiance de dix-huit partis représentés au [[Parlement de la République italienne|Parlement italien]] et la seule opposition de la [[Ligue du Nord (Italie)|Ligue du Nord]].

==== Les mesures entreprises ====
Notée pour sa sobriété<ref>[http://www.leparisien.fr/international/italie-mario-monti-demissionne-et-fait-durer-le-suspens-sur-son-avenir-21-12-2012-2426175.php Italie : Mario Monti démissionne mais garde le silence sur son avenir], ''[[Le Parisien]]'', {{date-|21 décembre 2012}}.</ref>, l'action de Mario Monti à la tête du gouvernement italien a aussi été remarquée pour son équité : le professeur Monti, apolitique, s'est attaqué aux {{citation|tabous de la gauche, en imposant un report à {{nobr|66 ans}} de l’âge du départ à la retraite, comme à ceux de la droite, en lançant une véritable traque aux fraudeurs du fisc ou en s’attaquant aux privilèges de certaines professions libérales protégées ainsi qu’aux exemptions fiscales de l’Église}}<ref name="libé" />. Mario Monti a aussi annoncé qu'il renonçait à sa rémunération en tant que Président du Conseil durant son mandat<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/world-europe-16024316|titre=Italy crisis: Mario Monti announces austerity plan |éditeur=BBC|date=4 December 2011|consulté le=10 February 2012}}.</ref>.

Une centaine de jours suivant son arrivée au [[palais Chigi]], le président du Conseil bénéficie d'une forte popularité, et ce malgré une politique de rigueur. Le {{date|2|mars|2012}}, l'ISTAT, l'Institut italien des Statistiques, annonce que si la dette nationale a fortement progressé, le déficit public s'est, quant à lui, réduit<ref>[https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201928203767-italie-la-dette-au-plus-haut-depuis-1996-297489.php « Italie : la dette au plus haut depuis 1996 »], ''[[Les Échos]]'', {{date|2|mars|2012}}.</ref>.

En {{date||janvier|2012}}, il reçoit le soutien de la chancelière fédérale allemande, [[Angela Merkel]], qui avait durement critiqué les performances économiques et financières de son prédécesseur, Silvio Berlusconi. Dans le même temps, il encourage la politique européenne et les positions assumées par le couple franco-allemand, formé par la chancelière Merkel et le président de la République française, [[Nicolas Sarkozy]].

Mario Monti a lancé une réforme des retraites, en augmentant la durée de cotisation des Italiens<ref name="trib">Robert Lavéran, [http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120224trib000684758/les-cent-jours-de-grace-de-mario-monti.html « Les Cent jours de grâce de Mario Monti »], ''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'', {{date|24|février|2012}}.</ref>, s'attachant en particulier à éliminer les [[régimes spéciaux]]<ref>[http://www.bfmbusiness.com/tags/italie/le-bilan-des-100-jours-de-mario-monti-135613 « Le bilan des 100 jours de Mario Monti »], ''[[BFM Business]]'', {{date|18|avril|2012}}.</ref>. L’âge légal de départ à la retraite passe à 67 ans pour les hommes et la durée de cotisations à 42 ans<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le gouvernement italien ouvert à une baisse durable de l’âge légal de la retraite |url=https://www.lopinion.fr/international/le-gouvernement-italien-ouvert-a-une-baisse-durable-de-lage-legal-de-la-retraite |site=l'Opinion |date=2020-01-22 }}</ref>.

Mario Monti s'est aussi lancé dans un vaste chantier pour réformer le marché du travail, une des pierres angulaires de son programme ; il propose d'aller vers le modèle [[Danemark|danois]] dit de « [[flexisécurité]] » afin de relancer la croissance et l'emploi<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/03/20/97002-20120320FILWWW00582-reforme-du-travail-bientot-finaliseeitalie.php « Réforme du travail bientôt finalisée (Italie) »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|20|mars|2012}}.</ref>. En outre, afin d'accroître les recettes de l'État, il décide de mettre aux enchères les fréquences de télévision que le [[Gouvernement Berlusconi IV|précédent exécutif]] voulait attribuer gratuitement<ref>[[Agence France-Presse|AFP]] [http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/04/10/97002-20120410FILWWW00363-italie-des-frequences-tv-aux-encheres.php « Italie : des fréquences TV aux enchères »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|10|avril|2012}}.</ref>.

Le nouveau chef du gouvernement a dû faire face à une grande grève menée par les trois plus grands syndicats du pays, la CGIL, la CISL et l’UIL, qui manifestent contre l'austérité imposée par le gouvernement Monti<ref>[http://fr.euronews.net/2011/12/19/italie-les-fonctionnaires-font-greve-et-veulent-plus-d-equite/ « Italie : les fonctionnaires font grève et réclament plus d'équité »], ''[[Euronews]]'', {{date|19|décembre|2011}}.</ref>.

Mario Monti a décidé d'imposer l'[[Église catholique]], qui, comme cela se fait toujours, en [[Grèce]] par exemple, ne payait pas d'[[Impôt foncier|impôts fonciers]] avant son arrivée<ref>{{en}} [http://www.europesworld.org/NewEnglish/Home_old/CommunityPosts/tabid/809/PostID/2955/language/en-US/Default.aspx « Monti government: is this the Italian Spring? »], ''Europe's world'', {{date|8|mars|2012}}.</ref>. Il met aussi en place une politique stricte de lutte contre l'[[évasion fiscale]], en déclarant que l'Italie se trouvait comme dans un état de guerre<ref>{{it}} [http://www.repubblica.it/politica/2012/08/17/news/monti_italia_in_stato_di_guerra_per_l_evasione_fiscale-41082850/ Monti: "Evasione, è stato di guerra"], ''[[La Repubblica]]'', {{date-|17 août 2012}}.</ref> et que la lutte contre l’évasion fiscale était une guerre pour la civilité<ref>{{it}} [http://www.milanofinanza.it/news/dettaglio_news.asp?id=201209071216071926&ampchkAgenzie=PMFNW&ampsez=news&amptesto=&amptitolo=Fisco:%20Monti,%20guerra%20di%20civilta&apos%20contro%20evasione%20fiscale Fisco: Monti, guerra di civiltà contro evasione fiscale], Milanofinanza, {{date-|7 septembre 2012}}.</ref>.

Signataire du [[Pacte budgétaire européen]] souhaité par Berlin, il fait adopter l’inscription de l’[[Règle d'or budgétaire|interdiction des déficits]] dans la Constitution italienne<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Gaël De Santis |titre=Italie. Mario Draghi à la botte de l’extrême droite |url=https://www.humanite.fr/italie-mario-draghi-la-botte-de-lextreme-droite-699832 |site=L'Humanité |date=2021-02-08 }}</ref>.

Il annonce en juillet que son gouvernement va redessiner la carte administrative afin d'effectuer des économies<ref>Richard Heuzé, [http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/22/01003-20120722ARTFIG00196-en-italie-les-provinces-se-rebellent-contre-mario-monti.php « En Italie, les provinces se rebellent contre Mario Monti »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|22|juillet|2012}}.</ref>.

En {{date||septembre|2012}}, lors de l'[[Assemblée générale des Nations unies]], le président Monti envisage, pour la première fois, devant un parterre de journalistes, la possibilité pour lui de conserver le titre de président du Conseil si les [[Élections générales italiennes de 2013|élections générales de 2013]] ne parvenaient pas à désigner une majorité politique claire<ref>[http://fr.euronews.com/2012/09/27/italie-mario-monti-restera-t-il-au-pouvoir-apres-les-legislatives « Italie : Mario Monti restera-t-il au pouvoir après les législatives ? »], [[Euronews]], {{date|27|septembre|2012}}.</ref>. Alors que beaucoup, journalistes comme parlementaires, se demandèrent si Mario Monti était tenté de se faire élire député à la [[Chambre des députés (Italie)|Chambre]], le président [[Giorgio Napolitano|Napolitano]] mit fin aux spéculations, en affirmant que Monti, étant déjà sénateur à vie, ne pouvait être candidat à la députation<ref>[https://www.lemonde.fr/europe/article/2012/11/23/mario-monti-ne-pourra-pas-etre-candidat-aux-legislatives-selon-le-president-italien_1795419_3214.html « Mario Monti ne pourra pas être candidat aux législatives selon le président italien »], ''[[Le Monde]]'', {{date|23|novembre|2012}}.</ref>.

Malgré les mesures de rigueur prises sous son autorité pour rétablir la confiance dans l'Italie, Mario Monti est en {{date-|décembre 2012}}, soit près d'un an après son arrivée à la tête du gouvernement italien, toujours relativement très populaire : alors que seuls 4 % des Italiens déclarent avoir confiance dans les partis politiques en général, Mario Monti compte, lui, 43 % d'opinions favorables<ref name="libé">[http://www.liberation.fr/monde/2012/12/09/monti-il-professore-respecte_866346 Monti, «il Professore» respecté], [[Libération (journal)|Libération]].</ref>.

Le [[8 décembre]] suivant, ayant perdu le soutien du [[Le Peuple de la Liberté|PDL]], le parti de [[Silvio Berlusconi]], à la [[Chambre des députés (Italie)|Chambre]], Mario Monti se rend au [[palais du Quirinal]] et annonce au [[Giorgio Napolitano|président Napolitano]] son intention de démissionner, une fois approuvé, par le Parlement, le budget de l'État<ref>[http://www.lepoint.fr/monde/crise-en-italie-berlusconi-entre-en-lice-monti-veut-demissionner-09-12-2012-1547517_24.php « Crise en Italie: Berlusconi entre en lice, Monti veut démissionner »], ''[[Le Point]]'', {{date|9|décembre|2012}}.</ref>. La veille de cette déclaration, en marge d'un colloque sur la gouvernance économique à [[Cannes]], il se déclarait « confiant » dans ses successeurs, certains qu'ils auraient « la sagesse » de ne pas remettre en cause ses réformes structurelles, reconnaissant toutefois qu'il reste « énormément à faire » pour la [[croissance économique]]<ref>« [http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/12/09/97002-20121209FILWWW00061-monti-confiant-sur-ses-successeurs.php Monti confiant sur ses successeurs] », [[Le Figaro]], le {{date|9|décembre|2012}}.</ref>. Il présente sa démission au président de la République dans la soirée du [[21 décembre]]. Le chef de l'État le chargea cependant des [[affaires courantes]], jusqu'aux élections législatives du {{date-|24 février 2013}}.

Il parvient, avant sa démission, à faire approuver, par le Parlement, le budget 2013 présenté par le gouvernement, avec une majorité de {{nobr|309 pour}}, contre {{nobr|55 oppositions}}<ref>{{en}} [https://edition.cnn.com/2012/12/21/world/europe/italy-monti-resignation/index.html Monti resigns as Italian prime minister], ''CNN''.</ref>.

==== Le bilan d'une année de gouvernement ====
[[File:Mario Monti.jpg|thumb|Deux jours après sa démission, se déclarant satisfait de son action à la présidence du Conseil, le pays étant « sorti de la crise financière » et ce, « sans aides européennes, et sans aide du FMI », Monti indique : « Je suis prêt à assumer un jour, si les circonstances le veulent, les responsabilités qui me seraient confiées par le Parlement »<ref>« [http://www.liberation.fr/monde/2012/12/23/mario-monti-annonce-un-programme-pour-changer-l-italie_869618 Mario Monti a un «programme pour changer l’Italie»] », ''Libération''</ref>. Il impose comme condition l'acceptation d'un programme de réformes intitulé ''[[Agenda Monti]]''<ref name=futur>[http://article.wn.com/view/2011/11/27/Monti_to_Propose_New_Italian_Austerity_Measures/ Les tergiversations de Monti agacent la presse italienne], ''TF1 News''</ref>.]]

''[[Le Point]]'' résume l'action de Mario Monti en ces termes : {{citation|Il a dû, entre autres, imposer une cure d'austérité drastique à ses concitoyens, affronter la colère des syndicats lors de sa réforme du marché du travail, tout en gérant une majorité hétéroclite au Parlement et de délicates négociations au niveau européen. Malgré ces embûches, cet Européen convaincu est parvenu à retisser fil à fil la crédibilité internationale de la péninsule, fortement mise à mal sous le règne de Berlusconi}}<ref>[http://www.lepoint.fr/monde/italie-monti-le-technocrate-qui-a-rassure-l-europe-21-12-2012-1605168_24.php Italie : Monti, le technocrate qui a rassuré l'Europe], ''Le Point''</ref>. Il est crédité d'un bilan honorable ; ainsi, en [[France]], le journal économique ''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'' estime qu'il a plus fait en une centaine de jours, au niveau de l'économie du pays, que Berlusconi durant tout son dernier mandat<ref name="trib" />. Ce même journal estime que les marchés lui témoignent une {{citation|confiance aveugle}}<ref>[http://www.latribune.fr/actualites/economie/20121220trib000738549/mario-monti-candidat-a-monti-ii.html Mario Monti candidat à Monti II], La Tribune</ref>.

Il compte, entre autres, avec les soutiens de la chancelière allemande [[Angela Merkel]], et du président américain [[Barack Obama]]<ref>[https://www.lemonde.fr/europe/article/2012/12/25/mario-monti-ou-l-art-d-etre-candidat-sans-l-etre_1810175_3214.html Mario Monti, ou l'art d'être candidat sans l'être], ''Le Monde''</ref>. Le président français [[Parti socialiste (France)|socialiste]] [[François Hollande]] estime lui aussi que sous son administration, l'Italie de Mario Monti s'est redressée<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/12/21/20002-20121221ARTFIG00632-mario-monti-l-homme-qui-a-reforme-l-italie.php Mario Monti, l'homme qui a réformé l'Italie], ''Le Figaro'', 21/12/2012</ref>.

Le considérant comme l'homme qui a {{citation|sauvé l'Italie de la banqueroute}}, le magazine américain ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' le classe parmi les personnes les plus influentes de 2012<ref>{{en}} [https://www.forbes.com/profile/mario-monti/ Mario Monti] ''Forbes''</ref>.

L'action de Mario Monti - ainsi que celle du Président de la [[Banque centrale européenne|BCE]], [[Mario Draghi]], en défense de l'euro<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/07/27/20002-20120727ARTFIG00474-la-zone-euro-discute-d-un-plan-concerte-de-grande-ampleur.php Grandes manœuvres autour du sauvetage de la zone euro], ''Le Figaro'', 27/07/2012; [http://economia.panorama.it/euro/mario-draghi-rassicura-l-europa-e-lo-spread-crolla Mario Draghi rassicura l'Europa e lo spread crolla], ''Panorama'', 26/07/2012; [http://www.corriere.it/economia/12_settembre_06/spread-andamento-financial-times-pessimista_8c40f19c-f800-11e1-a29d-c7eff3c66a96.shtml Il piano anti-spread di Draghi: «Acquisto di bond illimitato», ma la Bundesbank si oppone], ''Corriere della Sera'', 6/09/2012;[http://www.ilsole24ore.com/art/notizie/2012-09-06/tutto-pianodraghi-punti-acquisto-215910.shtml?uuid=AbRY7SZG&fromSearch Tutto il piano-Draghi in 14 punti: dall'acquisto dei bond al ruolo dell'Fmi], ''Il Sole 24 Ore'', 7/09/2012; [http://www.ilsole24ore.com/art/finanza-e-mercati/2012-09-10/perche-bazooka-draghi-abbatte-110148.shtml?uuid=AbeFkGbG Perché il bazooka di Draghi abbatte i BoT e rilancia i conti di deposito], ''Il Sole 24 Ore'', 10/09/2012</ref> - a permis de stabiliser la situation de l'Italie, l'écart des taux d'intérêt (« ''spread'' ») entre les bonds d'État d'Italie et d'Allemagne s'étant considérablement réduit (de 500 à environ 300 points)<ref>{{en}} [http://www.europesworld.org/NewEnglish/Home_old/CommunityPosts/tabid/809/PostID/2955/language/en-US/Default.aspx « Monti government: is this the Italian Spring? »], ''Europe's world'', {{date|8|mars|2012}}; [http://www.ilsole24ore.com/art/finanza-e-mercati/2012-12-03/monti-obiettivo-spread-153808.shtml?uuid=Ab2xQj8G Monti: obiettivo è spread a 287], Il Sole 24 Ore, 2/12/2012</ref>.

Mario Monti est aussi crédité pour avoir redonné confiance en l'Italie, tant au niveau des marchés financiers que de la communauté internationale<ref>{{fr}} [http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Mario-Monti-a-gagne-la-confiance-des-responsables-europeens-_EP_-2012-12-25-891813 Mario Monti a gagné la confiance des responsables européens], ''[[La Croix]]'', 25/12/2012</ref>. Il convient toutefois de noter que si elles ont permis de restaurer la confiance dans le pays, ses mesures d'austérité ont été mal ressenties par les Italiens<ref>[http://www.letemps.ch/Page/Uuid/2da9fb32-8349-11e1-8fee-0125137f3c88/Italie_le_revers_de_la_m%C3%A9daille_Monti Italie, le revers de la médaille Monti], ''Le Temps'', 11/04/2012</ref>.

Pendant l'année du gouvernement Monti le PIB italien s'est réduit de 2,4 %<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/08/07/20002-20120807ARTFIG00298-l-italie-s-enfonce-dans-la-recession.php L'Italie s'enfonce dans la récession], ''Le Figaro'', 7/08/2012; [https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202365231061-italie-l-istat-table-sur-deux-annees-de-recul-du-pib-507252.php Italie : l'Istat table sur deux années de recul du PIB], ''Les Échos'', 05/11/2012 [https://reuters.com/article/businessNews/idFRPAE88903120120910 Recul plus fort qu'estimé du PIB italien au {{2e|trimestre}}], ''Reuteurs France'', 10/09/2012; [{{it}} [http://www.repubblica.it/economia/2012/11/15/news/pil_europa_crisi-46690754/ Italia in profonda recessione, Pil giù del 2,4%], ''La Repubblica'', 15/11/2012</ref>. La politique de rigueur menée par M.Monti a pu être considérée comme ayant eu un effet récessif<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121010.AFP1638/l-italie-augmente-sa-tva-mais-accorde-un-peu-d-oxygene-aux-pauvres.html L'Italie augmente sa TVA mais accorde un peu d'oxygène aux pauvres] ''Le Nouvel Observateur'', 10/10/2012; [http://affaritaliani.libero.it/politica/l-agenda-monti-bocciata.html L'Agenda Monti bocciata], ''Affaritaliani.it'', 24/12/2012; [http://spettacoli.tiscali.it/articoli/libri/12/11/il-griogiocrate-mario-monti-intervista-augusto-grandi.html Grandi: "Legittimo chiedersi se Monti stia lavorando per la Goldman Sachs o per l'Italia"], ''Tiscali.it'', 28/11/2012</ref>. Au mois de {{date||décembre|2012}}, grâce à la nouvelle et impopulaire taxe foncière (IMU), le Trésor public a dégagé un excédent de 14 milliards d'euros, soit huit de plus qu'un an plus tôt, Monti revoyant à la hausse son estimation du déficit en [[2012]], passant de 1,7 % à 2,6 % du PIB, à cause des effets de la récession<ref>« [http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20130102.REU4145/mario-monti-a-reduit-le-deficit-du-secteur-public-italien.html Mario Monti a réduit le déficit du secteur public italien] », [[Le Nouvel Observateur]], le {{date|2|janvier|2013}}</ref>.

Malgré les mesures rigoureuses prises par le gouvernement Monti, qui envisageaient ''in primis'' la réduction et le contrôle de la dette publique, et malgré les efforts des Italiens, la dette publique du pays reste en augmentation : fin 2012 elle correspond à 126 % du PIB, en atteignant le seuil de {{formatnum:2000}} milliards d'euros<ref>[https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202349620928-le-tresor-italien-revise-son-plan-de-cession-d-actifs-immobiliers-504292.php Le Trésor italien révise son plan de cession d'actifs immobiliers], ''Les Echos'', 25/10/2012; {{it}} [http://www.adnkronos.com/IGN/News/Economia/Debito-pubblico-record-e-al-126-Peggio-dellItalia-fa-solo-la-Grecia_313824058947.html Debito pubblico record: è al 126% Peggio dell'Italia fa solo la Grecia], ''Adnkronos'', 24/10/2012; [http://finanza.lastampa.it/notizie/1476,482844/FMI_peggiora_le_stime_sul_debito_PIL_dell_Italia.aspx FMI peggiora le stime], ''La Stampa'', 9/10/2012</ref>.

Cette augmentation de la dette publique de sept points (elle correspond fin 2011 à 119 % du PIB<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/09/14/97002-20110914FILWWW00484-la-dette-italienne-atteint-1911-mds.php La dette italienne atteint 1911 Mds €], Le Figaro, 14/09/2011</ref>) vient de la contraction du PIB italien en 2012. Le ''déficit'' annuel de l'Italie est resté stable<ref>[http://bourse.lesechos.fr/forex/infos-et-analyses/l-italie-revoit-a-la-hausse-ses-previsions-de-deficits-809787.php L'Italie revoit à la hausse ses prévisions de déficits], ''Les Echos'', 20/09/2012; {{it}} [http://www.ilsole24ore.com/art/finanza-e-mercati/2012-11-08/debito-pubblico-deficit-203516.shtml?uuid=Ab45wH1G Debito pubblico, deficit e Pil], ''Il Sole 24 Ore'', 8/11/2012</ref> ; la pression fiscale, a elle augmenté de 50,5 % à 55,2 %<ref>[http://www.lepetitjournal.com/milan/breves-milan/116109-fisc-litalie-championne-du-monde-de-la-pression-fiscale.html L'Italie championne du monde de la pression fiscale], ''Le petit journal'', 20/07/2012; {{it}} [http://www.corriere.it/economia/12_luglio_19/confcommercio-nota-evasione-sommerso_26b41b1e-d178-11e1-aa2d-fec7547fb733.shtml Pressione fiscale: in Italia è la più alta del mondo], ''Corriere della Sera'', 19/07/2012</ref>. Le gouvernement Monti a obtenu des très bons résultats dans la lutte contre l’évasion fiscale<ref>[https://www.lesechos.fr/14/09/2012/LesEchos/21270-043-ECH_monti-fait-de-la-lutte-contre-l-evasion-fiscale-une-priorite-absolue.htm Monti fait de la lutte contre l'évasion fiscale une priorité absolue], ''Les Echos'', 14/09/2012; {{it}} [http://www.linkiesta.it/recupero-evasione-fiscale-monti-tremonti#ixzz2GAfi9ZhC Recupero dell’evasione? Monti batte Tremonti di 8 milioni al giorno], ''Linkiesta.it'', 28/08/2012</ref>.
Entre fin 2011 et fin 2012, le chômage en Italie a augmenté de 8,6 % à 11,1 % et l'Italie a atteint le record historique de 2,8 millions de chômeurs<ref>[https://reuters.com/article/businessNews/idFRPAE8AT02T20121130 Nouveau record du taux de chômage à 11,1 % en Italie en octobre], ''Reuters France'', 20/11/2012; [http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/11/30/97002-20121130FILWWW00357-taux-de-chomage-record-a-111-en-italie.php Taux de chômage record en Italie à 11,1 %], ''Le Figaro'', 30/11/2012; {{it}} [http://www.ilsole24ore.com/art/notizie/2012-07-31/disoccupazione-record-giugno-tocca-102035.shtml?uuid=AbTqM7GG Disoccupazione record in giugno: tocca il 10,8%, per i giovani è al 34,3%], ''Il Sole 24 Ore'', 31/07/2012; [http://www.corriere.it/economia/12_novembre_30/disoccupazione-ottobre-dati-istat-record_3303ec64-3acd-11e2-b4fa-74f27e512bd0.shtml Istat, disoccupazione all'11,1% Camusso: «Nel 2013 sarà peggio del 2012»], ''Corriere della Sera'', 30/11/2012</ref>. Les dépenses de consommation des Italiens se sont réduites de 3,6 %<ref>[http://fr.euronews.com/2012/09/26/la-consommation-des-menages-en-berne-en-italie/ La consommation des ménages en berne en Italie], ''Euronews'', 26/09/2012; [http://www.lastampa.it/2012/09/27/economia/finanza/finanza-personale/la-spesa-degli-italiani-ferma-a-anni-fa-5slfZ2XSniXvH5EZABRLgL/pagina.html La spesa degli italiani ferma a 30 anni fa], ''La Stampa'', 27/09/2012</ref>.

=== La « montée en politique » ===
{{Article connexe|Élections générales italiennes de 2013}}

Il compte déjà avec le soutien de [[Luca Cordero di Montezemolo]], président-directeur général de [[Ferrari (entreprise)|Ferrari]], [[Pierferdinando Casini]], leader de l'[[Union de Centre (Italie)|Union de Centre]] (UDC), [[Gianfranco Fini]], président de la [[Chambre des députés (Italie)|Chambre des députés]] et de [[Futur et liberté pour l'Italie]] (FLI), et [[Franco Frattini]], ancien [[Ministre des Affaires étrangères (Italie)|ministre des Affaires étrangères]] de Silvio Berlusconi<ref name=futur/>. En présentant son programme, il utilise l'expression de {{citation|montée en politique}}, pour trancher avec l'habituelle {{citation|descente dans l'arène [politique]}}, une expression qui a séduit l'''[[Osservatore Romano]]'', le journal du [[Vatican]], qui a décidé de lui apporter son soutien<ref>{{fr}} [https://www.lemonde.fr/europe/article/2012/12/27/le-journal-du-vatican-apporte-son-soutien-a-mario-monti_1811029_3214.html Le journal du Vatican apporte son soutien à Mario Monti]</ref>. Le [[23 décembre]], il lance cependant un compte sur le réseau social [[Twitter]], qui franchit la barre des {{formatnum:16000}} abonnés en seulement quatre jours<ref>« [http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20121226trib000739380/mario-monti-sort-l-arme-twitter-.html Mario Monti sort l'arme Twitter] », [[La Tribune (France)|La Tribune]], le {{date|26|décembre|2012}}</ref>.

==== La coalition Avec Monti pour l'Italie ====
[[Fichier:Scelta civica - Con Monti per l'Italia.png|gauche|thumb|150px|Symbole électoral des listes civiques à la Chambre des députés.]]
Il annonce, le [[28 décembre]], la création d'une coalition, « [[Avec Monti pour l'Italie]] » (''Con Monti per l'Italia''), qui réunit l'UdC, FLI, des anciens du PDL, du PD et [[Italia Futura]], le [[think tank]] de Montezemolo. Lui-même étant [[Sénateur à vie de la République italienne|sénateur à vie]], il ne peut se présenter lors du scrutin, mais est le candidat de la coalition au poste de [[Président du Conseil des ministres italien|président du Conseil]].

À l'occasion de l'émission ''Uno Mattina'', sur la [[Rai (télévision)|RAI]], il appelle à une meilleure maîtrise des dépenses publiques, associée à une baisse progressive de la fiscalité et une meilleure lutte contre la fraude et l'évasion fiscales. Il assure ne pas avoir l'intention d'instituer un [[impôt sur la fortune]], précisant que cette idée n'est cependant pas taboue<ref>« [https://reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E9C32D120130103 Mario Monti espère que l'Italie continuera à inspirer confiance] », [[Reuters]], le {{date|3|janvier|2013}}</ref>. Sa déclaration, selon laquelle [[Pier Luigi Bersani]], chef de file de la coalition de [[centre gauche]] [[Italie. Bien commun]], devrait « couper avec les extrémistes et faire taire l'aile conservatrice de son parti » a suscité beaucoup de critiques de la part des forces de gauche<ref>{{it}} « [http://qn.quotidiano.net/primo_piano/2013/01/04/825073-monti_choc_estremisti.shtml Monti choc: gli estremisti Pd e Pdl] », Quotidiano Nazionale, le {{date|4|janvier|2013}}</ref>.

Le {{date|4|janvier|2013}}, il dévoile le symbole électoral, « Avec Monti pour l'Italie » (''Con Monti per l'Italia''), et l'organisation électorale de sa coalition. Plusieurs listes se présenteront, en coalition, à la [[Chambre des députés (Italie)|Chambre des députés]], les listes de l'UdC, les listes de FLI et des listes de la société civile, « [[Choix civique]] » (''Scelta Civica''), sans aucun parlementaire, tandis que des listes uniques se présenteront au [[Sénat de la République (Italie)|Sénat de la République]]. Il ajoute que les critères de sélection, notamment concernant les conflits d'intérêts et les liens avec la mafia, seront plus stricts que ceux de la législation actuelle<ref>« [https://fr.news.yahoo.com/monti-litalie-slogan-centristes-prochaines-%C3%A9lections-185824257.html "Avec Monti pour l'Italie", slogan de la coalition centriste aux prochaines élections] », [[Yahoo! News]], le {{date|4|janvier|2013}}</ref>. Ce même jour, il explique être candidat pour diriger le gouvernement, donc qu'il refuserait d'être nommé ministre de l'Économie et des Finances, à moins que l'équipe dans laquelle il siègerait soit en accord « avec [lui] sur au moins 98 % de la politique »<ref>« [http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/01/04/97002-20130104FILWWW00646-monti-dit-non-au-ministere-de-l-economie.php Monti dit non au ministère de l'Économie] », [[Le Figaro]], le {{date|4|janvier|2013}}</ref>. Son but, avoué, est de plaire aux 53 % d'électeurs qui se disent encore indécis, en se présentant comme un homme intègre, soucieux de la société civile et opposé à toute forme de [[Populisme (politique)|populisme]]<ref>« [https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202481698069-mario-monti-se-pose-en-monsieur-propre-de-la-politique-italienne-525701.php Mario Monti se pose en «Monsieur Propre» de la politique italienne] », [[Les Échos]], le {{date|6|janvier|2013}}</ref>.

Dans une interview à [[Sky TG24]], il déclare que les problèmes touchant à la dignité de la personne humaine étaient plus importants que les questions économiques (il se prononcera quelques jours plus tard contre le [[mariage homosexuel]])<ref>« [https://www.tdg.ch/vivre/societe/Mario-Monti-se-prononce-contre-le-mariage-gay/story/30562952 Mario Monti se prononce contre le mariage gay] », ''[[La Tribune de Genève]]'', le {{date|17|janvier|2013}}</ref>. En outre, il reconnaît qu'il « couvait » sa décision de se présenter aux [[Élections générales italiennes de 2013|élections générales]], ayant informé le président [[Giorgio Napolitano]] et son épouse, Elsa, de ses intentions dès les premiers jours du mois de {{date||décembre|2012}}, ajoutant qu'aucun pacte ne le liait au PDL, au PD ou à l'UdC quant à l'absence d'une candidature<ref>« [http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/01/06/97001-20130106FILWWW00119-elections-monti-couvait-sa-decision.php Élections: Monti "couvait" sa décision] », [[Le Figaro]], le {{date|6|janvier|2013}}</ref>.

==== L'échec aux élections générales ====
Lors des [[Élections générales italiennes de 2013|élections générales des 25 et 26 février 2013]], les listes soutenues par Mario Monti, interpellé dans le scandale de la [[Banca Monte dei Paschi di Siena]], subissent un revers électoral, n'obtenant en effet que 10,54 % à la [[Chambre des députés (Italie)|Chambre des députés]] et 9,13 % au [[Sénat de la République (Italie)|Sénat]]. Cependant, étant présenté comme une figure politique désormais incontournable, Monti s'est vu proposer, par le chef de la coalition de centre-gauche, [[Pier Luigi Bersani]], la [[Président du Sénat de la République (Italie)|présidence du Sénat]]<ref>{{it}} [http://www.repubblica.it/politica/2013/03/10/news/monti_senato-54230400/ « Monti favori pour conduire le Sénat »], ''[[La Repubblica]]'', {{date|10|mars|2013}}</ref> ; une proposition qu'il refuse, expliquant qu'il préfère conserver la présidence du Conseil.

Le [[26 mars]], après la démission du ministre des Affaires étrangères, [[Giulio Terzi di Sant'Agata]], ayant mis en cause la position de l'[[Italie]] dans une affaire criminelle ayant pour cadre l'[[Inde]], Mario Monti dirige, ''ad interim'', la diplomatie. Le [[28 avril]], il remet ses pouvoirs à [[Enrico Letta]], nommé président du Conseil par le chef de l'État, [[Giorgio Napolitano]] ; au [[Gouvernement Monti|gouvernement technique]] succède un [[Gouvernement Letta|cabinet d'union nationale]].

==== La démission du Choix civique ====
Le {{date-|17 octobre}}, le sénateur Monti démissionne de la présidence de [[Choix civique pour l'Italie]], mouvement qu'il a créé, contestant alors la position de [[Mario Mauro]] et de [[Pier Ferdinando Casini]], favorables au vote secret pour la déchéance de [[Silvio Berlusconi]], que Monti a pourtant assuré vouloir voter.

Il quitte le parti en 2015, redevenant sénateur indépendant.

== Œuvres ==
* ''Problemi di economia monetaria'' — Problèmes d'économie monétaire, Milan, Etas Kompass, 1969.
* ''Gli obiettivi delle banche, i tassi di interesse e la politica monetaria'' — Les Objectifs des banques, les taux d'intérêt et la politique monétaire, Milan, Tamburini, 1970.
* ''Analisi degli effetti monetari e finanziari delle politiche di bilancio regionale e locali. Un rapporto metodologico'' — Analyse des effets monétaires et financiers des politiques budgétaires régionales et locales, Milan, Tamburini, 1974.
* ''Per un'analisi mensile della politica monetaria e finanziaria italiana'', Milan, O. Capriolo, 1974.
* ''Ricerca sul sistema creditizio'' — Recherche sur le système du crédit, ''Quadro generale'', avec [[Tommaso Padoa-Schioppa]], Rome, ''Ente per gli studi monetari, bancari e finanziari'', [[Luigi Einaudi|Luigi-Einaudi]], 1976.
* ''Che cosa si produce come e per chi. Manuale italiano di microeconomia'', avec Onorato Castellino, Mario Deaglio, Elsa Fornero, Sergio Ricossa, Giorgio Rota, Turin, Giappichelli, 1978.
* ''Il sistema creditizio e finanziario italiano. Relazione della Commissione di studio istituita dal Ministro del tesoro'', Rome, [[Istituto Poligrafico e Zecca dello Stato]], 1982.
* ''L'Italia e la Repubblica federale di Germania in cammino verso l'unione economica e monetaria europea'' — L'Italie et la RFA en marche vers l'union économique et monétaire européenne, avec Franco Bruni, Milan, Centro di economia monetaria e finanziaria, [[Université Luigi-Bocconi|Università commerciale Luigi Bocconi]], 1989.
* ''Autonomia della Banca centrale, inflazione e disavanzo pubblico: osservazioni sulla teoria e sul caso italiano'' — Autonomie de la Banque centrale, inflation et déficit public, avec Franco Bruni, sous la direction de [[Mario Arcelli]], ''Il ruolo della banca centrale nella politica economica'', Bologne, [[Il Mulino]], 1992. {{ISBN|88-15-03754-3}}.
* ''Il governo dell'economia e della moneta. Contributi per un'Italia europea, 1970-1992'', Milan, [[Longanesi]], 1992. {{ISBN|88-304-1099-3}}.
* ''Il mercato unico e l'Europa di domani. Rapporto della Commissione europea'', Milan, ''[[Il Sole-24 Ore]]'' libri, 1997. {{ISBN|88-7187-815-9}}.
* ''Intervista sull'Italia in Europa'', Rome-Bari, [[Éditions Laterza|Laterza]], 1998. {{ISBN|88-420-5090-3}}.

; Introductions, préfaces et présentations
* ''Introduzione'' à [[Luigi Einaudi]], ''Il mestiere della moneta'', Turin, UTET libreria-Ed. di banche e banchieri, 1990. {{ISBN|88-7750-045-X}}.
* ''Prefazione'' avec [[Paolo Mieli]] à ''Spadolini a Milano. Il Corriere della Sera e la Bocconi. Articoli e discorsi, 1968-1994'', Milan, [[RCS MediaGroup|Rizzoli]], 1995. {{ISBN|88-17-84435-7}}.
* ''Postfazione'' à [[Enrique Barón Crespo]], ''L'Europa all'alba del terzo millennio'', Venise, Marsilio, 1997. {{ISBN|88-317-6623-6}}.
* ''Prefazione'' à [[Vincenzo Visco]], ''Il fisco giusto. Una riforma per l'Italia europea'', Milan, ''Il Sole-24 Ore'', 2000. {{ISBN|88-8363-058-0}}.
* ''Prefazione'' à [[Alberto Alesina]], ''Senso non comune. L'economia oltre i pregiudizi'', Milan, EGEA, 2002. {{ISBN|88-8350-019-9}}.
* ''Prefazione'' à [[Marzio Achille Romani]], ''Luigi Einaudi-Luigi Albertini. Lettere (1908-1925)'', Milan. Fondazione [[Corriere della Sera]], 2007.
* ''Presentazione'' avec [[Franco Bassanini]] de la ''[[Commission pour la libération de la croissance française]] présidée par [[Jacques Attali]]'', ''Liberare la crescita. 300 decisioni per cambiare la Francia'', Milan, Università Bocconi-[[RCS MediaGroup|Rizzoli]], 2008. {{ISBN|978-88-8350-132-6}}.
* ''Prefazione'' à [[Kishore Mahbubani]], ''Nuovo emisfero asiatico. L'irresistibile ascesa dell'Est'', Milan, EGEA-Università Bocconi, 2011. {{ISBN|978-88-8350-156-2}}.

== Décorations et dignités ==
* 1992 : commandeur de l'[[ordre du Mérite de la République italienne]].
* 2004 : chevalier de grand-croix de l'[[ordre du Mérite de la République italienne]], « sur initiative du président de la République » [[Carlo Azeglio Ciampi]].
* 2014 : élu membre étranger de l'[[Académie des sciences morales et politiques]], à l'Institut de France.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}

=== Références ===
{{Références}}

== Voir aussi ==
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=== Articles connexes ===
* [[Politique en Italie]]
* [[Crise de la dette dans la zone euro]]
* [[Commission Santer]]
* [[Commission Marín]]
* [[Commission Prodi]]
* [[Gouvernement Monti]]
* [[Agenda Monti pour l'Italie]]

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{it}} [http://www.governo.it/Presidente/Biografia/biografia_it.html Biographie de Mario Monti sur le site du gouvernement italien]

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| Présidents du Conseil des ministres de l'Italie
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