un brin

(XIX^e siècle) Locution composée de un et de brin : utilisation adverbiale et absolue de l’expression un brin de : une petite quantité de.

un brin \œ̃ bʁɛ̃\ invariable adverbe de quantité

1. Un peu, légèrement.
   • Il s’était assis devant le poêle, il disait de sa voix tranquille :
     — Je vais me rôtir un brin les quilles, tu comprends ?… Il fait un froid du tonnerre de Dieu. — (Émile Zola, Le Ventre de Paris (1873), G. Charpentier, 1878, page 150)
   • Elle mit sa réponse un peu verte sur le compte d’une gaieté de paysanne qui aime à rire un brin, et elle qui ne faisait jamais d’excuses, en avait fait pour que M. Bergougnard revînt — dans mon intérêt — par amour pour son fils. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
   • Je vous assure que sa silhouette n’a guère pu — jadis — ne pas vous frapper ; vous l’avez nécessairement remarqué, sinon côtoyé parmi tous ces gens à la terrasse du café : sa prestance, cet air détaché, lointain… ses yeux un brin vaporeux, comme désuets… — (Denys Viat, Un monde en marge, L’Âge d’homme, Lausanne, 1989)
   • «C’est bon, les sushis…», constata Janna, un brin rêveuse. — (Elsa Maudet, Le P’tit Libé chez des CM2 : «Un robot construira d'autres robots, qui construiront l'école», liberation.fr, 29 février 2020)
   • «Ca me rappelle des souvenirs, lance, un brin nostalgique Gérard, la soixantaine. Je l’ai pris un nombre incalculable de fois, ce train. C’est comme si je venais au pot de départ en retraite d’un vieux copain ! » — (Cécile Beaulieu, Bye bye, Patrick ! La première rame de TGV prend sa retraite, leparisien.fr, 29 février 2020)
2. (Avec de) Une petite quantité.
   • faire un brin de toilette : se laver sommairement.

• un petit brin (Missouri)

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