- Le Petit-Quevilly
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Le Petit-Quevilly Administration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Arrondissement de Rouen Canton Canton du Petit-Quevilly Code commune 76498 Code postal 76140 Maire
Mandat en coursFrédéric Sanchez
2008 - 2014Intercommunalité CREA Site web www.petit-quevilly.fr Démographie Population 22 600 hab. (2010) Densité 5 195 hab./km² Aire urbaine 532 559 hab. () Gentilé Quevillais, Vauclinoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 3 m — maxi. 33 m Superficie 4,35 km2 Le Petit-Quevilly, dit usuellement « Petit-Quevilly », est une commune française du département de la Seine-Maritime et de la région Haute-Normandie.
Ses habitants sont appelés les Quevillais et les Vauclinoises[1]. On trouve aussi, mais plus rarement, les appellations « Quevilliens », « Quevillionnais » et « Quevillissois »[réf. nécessaire].
Sommaire
Géographie
Situation
Le Petit-Quevilly est située en Haute-Normandie dans le département de Seine-Maritime. Voisine de Rouen, elle est la 7e ville du département avec 22 288 habitants. Elle se situe sur la rive gauche d'un méandre de la Seine et s'étend sur environ 455 hectares pour une altitude de 5 à 32 mètres.
Communes limitrophes
Transports
Dans l’agglomération rouennaise, Petit-Quevilly a une position géographique attractive. Son insertion dans le réseau de transports en commun de la CREA, sa proximité avec le contournement routier ouest de l’agglomération lui confèrent de nombreux atouts.
Elle est desservie par le métro de Rouen depuis sa mise en service en 1994. La ligne Georges-Braque traverse la ville du nord au sud avec cinq stations (Jean-Jaurès, François-Truffaut, Place du 8-mai, Saint-Julien, Charles-de-Gaulle) et permet d'accéder au centre-ville de Rouen en un quart d'heure et à Grand-Quevilly. Petit-Quevilly est la première ville de France à avoir choisi le métro sur gazon.
Deux lignes de bus (6 et 41), dont une à haute fréquence (6), permettent d'accéder aux communes voisines non desservies par le métro telles que Petit et Grand-Couronne. Petit-Quevilly est traversée par la Sud III (RN 338) qui donne accès à l’autoroute A13.
Toponymie
Voir Grand-Quevilly
Histoire
L'origine de Petit-Quevilly remonte au XIIe siècle, après la scission d'avec Grand-Quevilly. C'est à la suite de grand défrichements entrepris par Rollon, premier comte de Rouen et fondateur de l'État normand, que s'était développé le village de Quevilly.
Le passé industriel
Depuis le XIXe siècle, Petit-Quevilly a connu un développement industriel important :
- Conçue par l’architecte écossais Fairbairn, la filature de la Foudre a été construite en 1846 et 1847. Rachetée en 1859 par l’industriel et homme politique normand Augustin Pouyer-Quertier, elle est devenue la plus importante filature de la région avec près de 700 employés. Fleuron industriel, elle a été évoquée dans de nombreux ouvrages comme dans cet extrait de Bel-Ami de Guy de Maupassant : « la plus élevée de toutes, aussi haute que la pyramide de Chéops, le second des sommets dus au travail humain, presque l’égale de sa fière commère la flèche de la cathédrale, la grande pompe à feu de « La Foudre » semblait la reine du peuple travailleur et fumant des usines comme sa voisine était la reine de la foule pointue des monuments sacrés. »
Durement touchée par les conséquences de la crise de 1929, la Foudre a cessé sa production en 1932. Après avoir servi de caserne, l’usine est en cours de réhabilitation pour accueillir un pôle d’entreprises dédié aux Technologies de l’Information et de la Communication : Seine Innopolis (2012).
- Usine d'Explosifs « Davey Bickford »
- « Éclair Prestil » a employé jusqu'à 1 000 personnes. Comme Klaxon ou Frigidaire, cette marque a donné son nom à l'objet (fermeture Éclair) ; on y fabriqua jusqu'à 8 450 km de « Fermeture à glissière » chaque année.
Les événements marquants
1035 : Hellouin fonde l'abbaye du Bec à laquelle il lègue tous ses biens dont le territoire de Petit-Quevilly qui devient une seigneurie cléricale. 1150 : Henri II Plantagenêt, duc de Normandie et roi d'Angleterre, fonde la maison royale dans le parc du Rouvray aux Bruyères, ensemble ducal dont il ne subsiste que la chapelle Saint-Julien. 1183 : L'extension de la lèpre incite le roi Henri II Plantagenêt à confier le domaine qui prendra le nom de Saint-Julien aux religieuses chargées d'abriter de jeunes lépreuses. 1682 : les Chartreux rouennais de Notre-Dame de la Rose rejoignent le prieuré Saint-Julien. 1790 : Petit-Quevilly élit son premier maire, Pierre Delamare, et devient une commune. 1808 : Ouverture de l'usine Malétra. 1835 : Ouverture d'une filature qui deviendra La Foudre. 1845 : Construction de l'actuelle mairie par Monsieur Maillard. 1857: Visite de Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie à la filature de la Foudre. 1888 : Annexion par Rouen de près de 200 hectares entre le chemin de fer et la Seine (loi du 10 avril 1888). Petit-Quevilly perd son accès direct à la Seine. 1889 : Ouverture de la bibliothèque municipale. 1902 : Création de l'US Quevilly. 1927 : l'US Quevilly dispute la finale de Coupe de France de football contre Marseille. 1943 : Démantèlement du maquis de Barneville par la milice française et l’armée allemande. 1960 : Construction du quartier Saint-Julien 1968 : L’US Quevilly perd face à Bordeaux en demi-finale de la coupe de France. 1969 : Inauguration du théâtre Maxime Gorki qui succède à l'Excelsior. 1974 : Construction du quartier Nobel-Bozel. 1976 : Fermeture de l’usine Eclair Prestil. 1993 : Construction du lycée Elisa Lemonnier sur l’ancienne friche de l’usine Eclair-Prestil. 1994 : Inauguration du métro sur gazon. 1999 : Départ de la caserne Tallandier. 2004 : Rénovation du théâtre Maxime Gorki, rebaptisé théâtre de la Foudre. 2004 : Inauguration de la médiathèque François-Truffaut. 2008 : Construction du collège Fernand-Léger. 2010 : L’USQ perd en demi-finale de Coupe de France face au PSG.
Politique et administration
Intercommunalité
Jusqu’en 2009, Petit-Quevilly faisait partie de la Communauté d’Agglomération rouennaise. Depuis le 1er janvier 2010, la ville a intégré la Communauté d’agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA) qui regroupe 71 communes.
Liste des maires
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1789 1790 Pierre Delamare 1790 1792 François Dupas 1792 1811 Pierre Delamare 1811 1815 Jean-Pierre Saulnier 1815 1816 François Courtonne 1816 1817 Nathalie Le Normand 1817 1831] Alphonse Dupont-Boisjouvin 1831 1833 Germain Delamare 1833 1847 Louis-Désiré Calenge 1847 1847 Louis Delacour 1847 1853 Louis-Joseph Casset 1853 1872 Léon Malétra 1872 1874 Émile Malétra 1874 1875 Gustave Monnier 1875 1876 Jules Alphonse Lancelevée 1876 1881 Emile Cuffel 1881 1884 Nicolas Allain 1884 1888 Louis Descamps 1888 1899 Julien Toussaint-Ducy 1899 1904 Edouard Durand 1904 1919 Paul Foliot 1919 1923 Paul Bazin 1923 1925 Georges Harlet 1925 1940 Amable Lozai Industriel 1940 1940 Marcel Doray 1940 1944 Amable Lozai 1944 1944 Charles Brasseur 1944 1945 Marcel Longuet 1945 1967 Martial Spinneweber PCF Conseiller général du Canton de Grand-Couronne (1958-1964) 1967 1983 Henri Levillain PCF Conseiller général du Canton du Petit-Quevilly (1982-1994) 1983 1989 Robert Pagès PCF Sénateur (1988-1998) 1989 2001 François Zimeray PS Conseiller général (1994-1999) puis Député Europén (1999-2004) 2001 en cours Frédéric Sanchez PS Conseiller général depuis 2008 Les données antérieures ne sont pas encore connues. Jumelage
- Premnitz (Allemagne) , voir Premnitz (de)
- Santa Marinha (Portugal) , voir Santa Marinha (pt)
Population et société
Démographie
Enseignement
- 8 écoles maternelles.
- 7 écoles primaires.
- 2 collèges (Fernand-Léger et Denis-Diderot).
- 2 lycées professionnels (Elisa-Lemonnier et Colbert).
- 1 Centre de formation d'apprentis (CFA) Marc-Ruyer (coiffure-esthétique).
La commune a été la première ville de France certifié ISO 9001 pour l’ensemble de sa restauration scolaire et l’est également pour ses aires de jeux.[réf. nécessaire]
Manifestations culturelles et festivités
Santé
L'hôpital Saint-Julien a été intégré au Centre hospitalier universitaire de Rouen. Hôpital de proximité, il dispose d'une structure d'accueil, hébergement et soins longue durée pour personnes âgées. Il y a aussi une maison médicale publique de jour et de nuit.
Sports
- La ville compte 15 équipements sportifs (salles de sport, stades, piscine, terrains de tennis).
- Union sportive quevillaise (USQ) créée en 1902 à l’initiative d’Amable Lozai, industriel local qui sera Maire entre 1925 et 1940.
Médias
- journaux Paris-Normandie et Liberté-Dimanche
Personnalités liées à la commune
- Augustin Pouyer-Quertier (1820-1891), industriel et homme politique.
- Max du Veuzit (Alphonsine Zéphirine Vavasseur, dite) (1876-1952), écrivain.
- August Strindberg y séjourna en 1895.
- Wilfred Monod y a habité en 1904.
- Monette Dinay, née en 1906.
- Jacques Besnard, né en 1929.
- Daniel Horlaville, footballeur né en 1945.
- Patrice Rio, footballeur né en 1948.
- Valérie Fourneyron, née en 1959.
- Didier Marie, né en 1960.
- Catherine Morin-Desailly, née en 1960.
- Alain Blondel, né en 1962.
- Franck Dubosc, né en 1963.
- Julie Pietri, chanteuse, y a habité.
Économie
Petit-Quevilly comptait en 2007 420 entreprises, commerçants, artisans et professions libérales. Les chiffres de 2010 font état de 622 entreprises soit un accroissement en 3 ans de 48 %. Cinq zones ou parcs d’activités : zones d’activités des Pâtis et des Quais de Seine, parc des Alliés, Technosite des Bruyères, Actipôle des Chartreux.
Culture et patrimoine
Patrimoine architectural
- Principal monument : la chapelle Saint-Julien (des Chartreux) construite en 1150, année où Henri II Plantagenet, duc de Normandie et roi d'Angleterre a fondé la maison royale dans le parc du Rouvray aux Bruyères. De cet ensemble ducal ne subsiste que la chapelle Saint-Julien, classée monument historique en 1862[4]. Elle conserve plusieurs fresques zénithales ornant la voute de l'abside datant de la fin du XIIe siècle : Annonciation, Visitation, Nativité, plusieurs scènes des Mages, La Fuite en Egypte, Le Baptême du Christ.
- L'ancienne filature de coton « la Foudre » de Augustin Pouyer-Quertier construite en 1809 sous la direction de l'ingénieur écossais Fairbairn a abrité la caserne Tallandier. Désaffectée depuis 2001, les lieux seront occupés par un collège et des bureaux[5],[6].
Espaces verts
- Parc des Chartreux
- Square Marcel-Paul
Équipements culturels
- La médiathèque François Truffaut, inaugurée en 2004, propose à ses adhérents et au public qui la fréquente plus de 59 500 médias. La structure est divisée en cinq sections : Adulte, Emploi formation, Jeunesse, Multimédia et Musique. Elle propose des livres, des CD, des DVD, des CDroms, de partitions et des revues.
- L'école municipale de musique, de danse et de théâtre.
- Le théâtre de la Foudre (460 places) scène nationale.
Manifestations culturelles
- Les inspirations de la chapelle Saint-Julien : chaque mois, un événement culturel (installation contemporaine, concert…) est organisé à la chapelle Saint-Julien.
- Animaijuin : Chaque année en juin, la population se retrouve autour d’animations mêlant musique, danse et spectacles de rue. Les associations locales et l’école municipale de musique participent à ce temps fort, grand moment fédérateur et intergénérationnel.
- La Scène Nationale : Le théâtre de la Foudre (baptisé Maxime Gorki à sa création en 1969) propose une programmation diversifiée et tournée vers des productions contemporaines où le décloisonnement des genres est souvent de mise. Ce centre culturel développe également des projets pédagogiques en liens avec les écoles. La popularité de la Scène Nationale dépasse les limites de la commune.
Annexes
Notes, sources et références
- Les communes de France
- Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- Notice no PA00100793, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA76000063, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no IA00021523, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Bibliographie
- P. Duchemin, Petit-Quevilly et le prieuré de Saint-Julien, Pont-Audemer, 1890, 301 p. (OCLC 25674530)
- Guy Pessiot, Histoire de l’agglomération rouennaise : la rive gauche, Rouen, éd. du P’tit Normand, 1990, 287 p. (ISBN 978-2-906258-22-8) (OCLC 463515558)
- Claire Étienne-Steiner, La Chapelle Saint-Julien du Petit-Quevilly, Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, coll. « Images du Patrimoine », 1991, 16 p. (ISBN 2-9506014-0-5)
- André Boëda (préf. Olivier Frébourg), Rouen, Petit-Quevilly : d'une rive vers l'autre : souvenirs, 1925-2000, Luneray, Bertout, 2000, 175 p. (ISBN 2-86743-404-1)
Articles connexes
Liens externes
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