- Indicateur (police)
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Un indicateur ou informateur est, dans le domaine de la police et du renseignement, un auxiliaire qui fournit des informations aux services, soit « bénévolement », soit en l'échange d'une certaine impunité (poursuite de son propre traffic, élimination d'un concurrent, ...), d'un gain financier, d'un assouplissement de leur régime carcéral (meilleur cantinement, rapprochement géographique avec leur famille) ou d'un service (obtention de titres de séjour).
L'anonymat ou la confidentialité sont utilisés pour protéger la source (l'informateur) des représailles de la part des personnes dénoncées ou de leurs complices.
En France, les indics peuvent être rétribués (paiment en espèces, net d'impôts, par le Ministère de l'Intérieur pour les policiers, par le Ministère du budget pour les douaniers) depuis la loi du 9 mars 2004 sur la sécurité (dite loi Perben II) : immatriculés dans des fichiers qui recensent leur savoir faire criminel et le service policier qui le gère, les affaires qu'ils ont amené; leur rayon d'action, ces fichiers sont regroupés dans le Bureau central des sources qui dépend du Service interministériel d’assistance technique (SIAT, service de la Direction centrale de la police judiciaire)[1], avant ils pouvaient recevoir jusqu'à 10 % de la valeur de la saisie (drogue, argent), cette pratique pouvant aboutir à la mise en examen de policiers pour association de malfaiteurs[2].
Sommaire
Indicateurs connus
Famille d'indicateurs
Trois familles d'informateurs sont recensées[3] :
- informateurs occasionnels : témoins d'un fait ponctuel, bénévoles.
- informateurs plus réguliers : garagiste (pour les voitures maquillées), armurier, brocanteur (pièce atypique), paysan, maire, patron d'hôtels ou de boîtes de nuit (clientèle louche ou qui "flambe"), bénévoles mais parfois "offres de primes"
- informateurs professionnels : essentiellmenet des voyous, bandits, repris de justice, manipulés par le policier ou rémunérés (cash, service).
Une dernière famille beaucoup plus rare concerne des informateurs professionnels officiels de la gendarmerie nationale .
Un informateur professionnel n'est en aucun cas un voyou.
L'indic au cinéma
De très nombreux films policiers ont mis à l'écran des personnages d'indicateurs. On peut par exemple citer La Balance de Bob Swaim en 1982, ou Le Cousin d'Alain Corneau en 1997.
Argot
L'indicateur est affublé d'un grand nombre de noms dans l'argot des policiers ou des criminels : indic'[4], balance[4], bavette, bourrique, cafard, cafteur, casserole, donneur, fileur, mouche[5], mouton, raille, taupe, baveux[4],[6], tonton[4], cousin, aviseur (pour les douanes)...
Références
- art. 15-1
- Christophe Cornevin, Les indics : la face cachée de la police française , La France des balances, Flammarion, 2011, 350 p.
- Policiers : "l'indic est une valeur montante"
- Peter K. Manning, Lawrence J. Redlinger, Jay Williams, « Recruter, cibler et gérer les informateurs : Lutte antidrogue et crime organisé sur le continent américain », dans Autrement, no 238, 2005, p. 155-173 (ISSN 1164-737X)
- XVIIe siècle terme utilisé au
- Egalement utilisé pour désigner un avocat
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