- Bataille de fort carillon (fort ticonderoga)
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Bataille de Fort Carillon
La bataille de Fort Carillon eut lieu le 8 juillet 1758 à Ticonderoga, au sud du lac Champlain (de nos jours dans l'État de New York) dans le cadre de la guerre de Sept Ans.
Sommaire
Prélude à la bataille
Le fort Carillon est situé sur une pointe au sud du lac Champlain et au nord du lac George, un point naturel de conflit entre les forces françaises se déplaçant vers le sud du Québec par la rivière Richelieu à travers la vallée du lac Champlain vers la vallée de l'Hudson, et des bandes iroquoises au début de la colonie et des forces britanniques par la suite, remontant vers le nord. Le fort est entouré d'eau sur trois côtés, et sur une moitié du quatrième côté par un marécage. La portion restante a été fortement fortifié par de haut retranchements, soutenu et accompagné par trois batteries de canon, et devant l'ensemble de cette partie fut bloqué avec des arbres abattus, puis les bouts des branches furent durci par le feu, créant ainsi une formidable défense. Toujours est-il que le fort Carillon contrôlait le sud du lac Champlain et l'accès à la rivière Hudson. C'est par ce fort que les troupes du marquis de Montcalm partirent détruire le fort William-Henry, en août 1757.
Les armées en présence
Les 3 600 hommes (dont les 400 Canadiens du chevalier de Lévis) de Louis-Joseph de Montcalm et 300 Abenakis brisèrent l'assaut des 16 000 britanniques (dont 6000 Tuniques rouges et 10 000 provinciaux[1]) et de leurs alliés les Mohawks (qui ne prirent pas part à la bataille) sous les ordres du major général James Abercrombie.
La bataille du 8 juillet
Abercromby fit faire une attaque brusquée de 12 h à 19 h sans son artillerie sur la face la mieux protégée du bastion. Le capitaine-ingénieur Pierre Pouchot laissa le récit détaillé de la terrible bataille et de la glorieuse victoire. C'est lui qui commanda le feu quand les ennemis, croyant voir un drapeau parlementaire, s'étaient approchés du retranchement: 300 anglais tombaient foudroyés à bout portant.
Après avoir déploré 500 morts, 1000 blessés et 20 disparus, les assaillants se retirèrent vers le lac du Saint-Sacrement (avant lac Horican et aujourd'hui lac George), abandonnant armes, munitions et blessés. Le 42e régiment royal des Highlands (Black Watch) perdit la moitié de sa dotation. Duncan Campbell mourut le 18 juillet.
Du côté français, les pertes furent nettement moindres : 104 tués et 273 blessés.
Montcalm fit un rapport à ses chefs en doublant ces chiffres.
L'année suivante, soit le 27 juillet 1759, le fort, dont la garnison fut retirée pour défendre Québec, fut occupé par Jeffrey Amherst et celui-ci le renomma fort Ticonderoga (du mot iroquois Cheonderoga, qui signifie "la place entre deux eaux").
Réactions européennes
Pour cette victoire éclatante, dont les échos étaient parvenus jusqu'à la cours de Louis XV, «Montcalm, de son côté, fut célébré à Versailles et dans la colonie comme le sauveur du Canada[2].»
Rôle contemporain
Le fort a été rénové en 1909 et est devenu un site touristique.
Un des quatre bastions porte le nom de "Germain" en l'honneur du chevalier Joseph de Germain qui fut l'un des principaux artisans de la construction du fort.
Par le mariage ( décembre 1755, à Montréal) de Joseph de Germain avec Agnès Le Moyne, fille de Charles Le Moyne, second baron de Longueuil, les Germain sont aujourd'hui de la descendance des barons de Longueuil.
Références
- ↑ Gilles Havard et Cécile Vidal, «Histoire de l'Amérique française», Paris, Flammarion, 2006 [2003], p. 648.
- ↑ Ibid., p. 648.
- Histoire des Abenakis, par Joseph Pierre Anselme Maurrault http://books.google.ca/books?id=qa8NAAAAQAAJ&pg=PA476&lpg=PA476&dq=bataille+de+carillon&source=bl&ots=HzMvBy8Bp6&sig=S1aOgf328ffEZgLS--CtEMAjiDY&hl=fr&ei=uKFDSvD9LuCvtwfJmLzKBw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7
- Histoire du Québec, Bataille de Carillon
- Les Iroquois et la guerre de sept ans (traduit de l'anglais), D. Peter MacLeod, VLB éditeur, 2000. ISBN 2-89005-713-5
- Le Journal du Chevalier de Lévis par Léger Roger et Al., Éditeur Michel Brûlé, 2008, ISBN 2-8948-5405-6
- Mémoires sur la dernière guerre de l'Amérique septentrionale entre la France et l'Angleterre, par Pierre Pouchot, Éditions du Septentrion, 2003, ISBN 2-8944-8303-1
- Ticonderoga 1758: Montcalm's victory against all odds, par René Chartrand, Osprey Publishing no.76, 2000
- The French-Indian War 1754-1760, par Daniel Marston, Osprey Publising no.44, 2002
Jeu de guerre
- Batailles pour la Nouvelle-France, par Luc Olivier & Benoit Larose, Vae Victis no.44, 2002
Photos
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