- Villefavard
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Villefavard Administration Pays France Région Limousin Département Haute-Vienne Arrondissement Bellac Canton Magnac-Laval Code commune 87206 Code postal 87190 Maire
Mandat en coursPascal Combecau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Brame-Benaize Démographie Population 158 hab. (2008) Densité 17 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 215 m — maxi. 335 m Superficie 9,22 km2 Villefavard (Vile Favart en occitan) est une commune française, située dans le département de la Haute-Vienne et la région Limousin.
Sommaire
Géographie
Histoire
Villefavard, (extraits tirés du livre de Gérard Lanfranchi « Villefavard en Limousin » édition René Dessagne)
Historique : Origine du nom
La première mention connue du village de Villefavard semble remonter à 1180 et on la trouve dans le cartulaire d’Aureil sous la forme de : Villa Flavard (domaine de Flavard). Mais dès 1315, on note déjà la forme Villa Flavardi et on connaît l’existence d’un Pétrus Flavard.
Cependant, la présence de vestiges gallo-romains fait supposer l’existence d’un domaine, non loin d’une ancienne voie romaine. Or à cette époque, et dès avant l’ère chrétienne d’ailleurs, il était fréquent qu’un tel domaine soit connu sous le nom de son propriétaire et il est donc fort probable que le nom de Flavard dérive du gentilice romain (nom de famille) Flaviacus (ou de Fabrus ?) plutôt que de Flavinius, ce dernier nom ayant donné Flavignac. Au XVIIe siècle, Villefavard s’écrivait encore en deux mots : - Ville-Favard, et on trouve même parfois la graphie Ville-Favart (1831). L’origine gallo-romaine du village est prouvée par la découverte d’un domaine de cette époque, sous formes de vestiges, découverte que l’on doit à MM. René Baibérot et Adrien Pommier. Ces restes ont été localisés à environ 150 mètres du temple, vers le bourg. Les restes de deux autres villas ont d’ailleurs également été repérés près des hameaux de Trédevent et de Vérines.
Villefavard est le plus surprenant des villages haut-viennois. À quelques mètres de l’église se dresse un temple protestant. Et c’est autour de cet édifice que la musique a fait son nid. Au domaine dit « le Château » se dressait une forteresse. Elle était habitée par le Sieur du Mosnard, écuyer de Villefavard. La famille de Rancon a sans doute bâti et possédé le château de Villefavard. Le bourg est cerné de lieux-dits et de hameaux. Le moulin de la mort dépendait du domaine seigneurial. Sur le nom, personne ne peut apporter de réponse, cependant, la légende dit qu’il aurait été habité par un meunier du nom de Lamort. Outre le moulin du Peyrat, celui de Villefavard était de loin le plus important.
Une riche histoire religieuse :
Avant la révolution, Villefavard était une cure. Pour avoir refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé, décrété par l’assemblée constituante le 27 novembre 1790, le curé est emprisonné à Limoges et décède dans sa cellule. Cette constitution fut condamnée par le pape Pie VI, et, du coup, de nombreux prêtres se mettent à rompre leur serment. Conseillé par des collègues, le curé de Villefavard réunit ses paroissiens, fidèles aux républicains, pour annoncer son reniement au serment. Les républicains, furieux, prennent d’assaut sa chambre et la tradition rapporte que les représentants de l’église doivent s’enfuir par la fenêtre. Les relations entre Villefavard et l’église romaine ont toujours été complexes. Après le Concordat, le village se trouve privé de curé. Le maire, M. Vaugelade, nommé le 10 juillet 1828, exprime l’espoir au curé de Droux d’obtenir un prêtre pour sa commune. Celui-ci réplique que jamais Villefavard n’aurait de prêtre à demeure… Cette réaction suscite la colère des villageois. Sur le plan religieux, la commune sollicite une certaine autonomie. En 1831, arrive l’abbé Jean-Laurent Reb. Originaire de Strasbourg, il est assisté un mois après par le vicaire Vinot. Cette église catholique est calquée sur le protestantisme. Le 21 décembre 1831, deux prêtres, dont un se prétendant vicaire général, se présente chez le maire pour lui demander de renvoyer Reb. Le maire refuse. En 1833 épuisé par son travail, Reb tombe malade. La commune s’investit pour lui trouver un remplaçant. Désigné par l’église catholique, l’abbé Lhote officie à Villefavard. En arrivant, il trouve un nouveau presbytère, construit à « La Sollitude ». Persécuté par le clergé romain, il embrasse la protestantisme et entraîne avec lui tout le village. Né à Lyon en 1858, Edouard Maury est nommé pasteur. Son épouse Sophie, issue d’un milieu aisé, quitte son confort pour le rejoindre. En 1885, alors qu’elle attend son premier enfant, elle commence un journal qu’elle tiendra jusqu’en 1918, un an avant son décès. Dans ses écrits, on découvre de nombreuses anecdotes sur leur vie, sur le village et la construction du temple. La vie est facile, l’environnement familial et chaleureux. En 1886, Edouard accepte le poste de pasteur de l’église française à Saint-Gall. Les retrouvailles avec Villefavard auront lieu à Pâques en 1900. Le père de Sophie, Jules Monnerat, lègue sa fortune à Sophie et ses descendants. Une grande part de l’héritage est investie dans la commune notamment le temple, le château et la ferme.
Un évêque a résidé à Villefavard en 1832. En 1844, Villefavard était la capitale du protestantisme en Haute-Vienne.
À voir :Le temple, l’église, à La Solitude un chalet magnifique où vivaient les pasteurs. Mais également la ferme avec dans son enceinte, une salle de concert où les plus grands noms de la musique se sont produits. Également, suivre l’itinéraire à travers le village. Le parcours est balisé de photos anciennes
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 2014 Pascal Combecau[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 245 279 236 240 182 181 156 157 158 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Héraldique
Blason adopté à l'unanimité par le conseil municipal du 8 février 2009
- On y retrouve les deux symboles historiques de notre commune:
- - l’église et le temple.
- Ces monuments sont posés sur un arrière plan couleur sienne, symbolisant la terre.
- Le bleu nous rappelle l’abondance de l’eau traversant notre village.
- Viennent ensuite:
- - deux rameaux des arbres rois de nos forêts,
- le chêne et le châtaigner sur fond vert pâturage.
- Enfin:
- - la Clé de Sol, pour le clin d’œil aux activités musicales de la commune.
Lieux et monuments
- Le temple protestant et son orgue Cavaillé-Coll classé.
- L'église catholique.
- La ferme de Villefavard, ancienne ferme modèle transformée en Centre de rencontres artistiques.
- Les rives de la Semme et ses environs, zone protégée.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Catégorie :- Commune de la Haute-Vienne
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