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B-29

B-29

Boeing B-29 Superfortress

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Superfortress.
Pix.gif États-Unis Boeing B-29 Superfortress Silhouette d'un avion militaire
B29.maxwell.750pix.jpg Vue de l'avion

Constructeur États-Unis Boeing
Rôle Bombardier lourd
Premier vol 21 septembre 1942
Mise en service 8 Mai 1944
Date de retrait 1954
Coût unitaire 639 188 USD en 1945[1]
Nombre construit 3 970(1943–1946)
Équipage
11 membres Commandant, co-pilote, ingénieur de vol, bombardier, navigateur, opérateur radio, opérateur Radar et quatre mitrailleurs (Sabord x2, tourelle dorsale et arrière)
Motorisation
Moteur Wright R-3350-23 et 23A
Nombre 4
Type Radial turbocompressé
Puissance unitaire 2 200cv
Dimensions
Envergure 43.1 m
Longueur 30.2 m
Hauteur 8.5 m
Surface alaire 161.3 m2
Masses
À vide 33 800 kg
Avec armement 54 000 kg
Maximale 60 560 kg
Performances
Vitesse maximale 574 km/h
Vitesse de décrochage 170 km/h
Plafond 10 200 m
Vitesse ascensionnelle 276 m/min
Rayon d'action 5 230 km
Charge alaire 337 kg/m2
Rapport poids/puissance 121 kg/ch
Armement
Interne 12 mitrailleuses M2 calibre .50 (12,7mm)
1 canon M2 de 20mm dans la tourelle arrière (retiré peu de temps après la mise en service, et remplacé par 2 M2 de 12,7mm)
Externe 9 000 kg de bombes standards ou une bombe de 10 000kg T-14 « Earthquake » après modifications

Le Boeing B-29 Superfortress, était un avion militaire de bombardement lourd, fabriqué et utilisé par les États-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Il restera dans l'histoire comme le premier (et pour l'instant seul) avion à avoir largué une bombe atomique sur son objectif lors d'une mission de bombardement réel (voir bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki).

Sommaire

Histoire

En 1939, inquiet du risque de guerre croissant en Europe, l'état-major américain recommanda de lancer au plus tôt le développement de nouveaux bombardiers lourds. Le cahier des charges fut émis en janvier 1940, exigeant une vitesse maximale de 675 km/h, un rayon d'action de 6 000 km et la capacité d'emporter 9 071 kg (20 000 livres) de bombes[2]. Boeing travaillait depuis quelques années sur le sujet : plusieurs projets avaient déjà été étudiés, voire présentés à l'état-major pour certains. Le constructeur partait donc avec une nette longueur d'avance et n'eut pas de mal à remporter le marché.

Afin de pouvoir voler à haute altitude, le B-29 était équipé d'une cabine pressurisée, ses moteurs avaient deux turbo-compresseurs au lieu d'un et, à part les mitrailleuses de queue, toutes les autres tourelles de mitrailleuses d'autodéfense étaient contrôlées à distance par 4 des 12 hommes d'équipages. Le B-29 avait également des volets Fowler, qui augmentaient la surface ailaire de 20 % pour maintenir une vitesse de décrochage acceptable, et deux soutes à bombes séparées avec un système de largage alterné pour maintenir l'équilibre de l'appareil.

Deux prototypes furent commandés en août 1940, puis un troisième quelques mois après, et 14 exemplaires de pré-série en mai 1941. En septembre 1941, l'armée américaine signa officiellement une commande de 250 avions, portée à 500 après l'attaque sur Pearl Harbor. Enfin, en mars 1942, un millier d'exemplaires supplémentaires furent commandés, en même temps que l'organisation nécessaire à la production en série se mettait en place (nouvelles usines, sous-traitance, etc.). Tout ceci alors qu'aucun prototype n'avait encore décollé.

Le premier prototype décolla le 21 septembre 1942, suivi par un second trois mois plus tard et un troisième en juin 1943. Les essais en vol révélèrent très vite des problèmes de surchauffe des moteurs. Ils furent la cause de plusieurs incendies dont l'un causa la perte du second prototype, et affectèrent le B-29 tout au long de sa carrière. Les 14 exemplaires de pré-série furent livrés pendant le second semestre 1943, permettant de former les équipages. En parallèle, le système de commande des tourelles initialement fourni par Sperry fut intégralement remplacé par un autre plus performant fourni par General Electric. Ceci obligea à revoir le système électrique et ajouta un nouveau retard au programme. Enfin, les hélices tripales furent remplacées par des quadripales.

Le premier B-29 de série sortit des chaînes d'assemblage en septembre 1943. L'avion était construit dans quatre usines différentes, afin d'accélérer la production :

Plusieurs améliorations furent introduites au fur et à mesure, comme l'augmentation de la capacité en carburant, le renforcement de l'armement d'autodéfense, des modifications des moteurs et de l'équipement électronique.

La fin de la Seconde Guerre mondiale entraîna l'annulation de la fabrication des 5000 B-29 encore en commande, seuls les derniers exemplaires en cours d'assemblage étant maintenus. Le dernier B-29 fut livré en juin 1946. Un grand nombre des appareils en service furent stockés, les unités opérationnelles étant réduites à huit de bombardement et une de reconnaissance. À la fin des années 1940, remplacés dans leur rôle de bombardier par les Boeing B-50 Superfortress, la plupart B-29 furent reconvertis en avions ravitailleurs.

Au 31 décembre 1949, on compta 386 B-29 dans le récent Strategic Air Command, 282 fin 1950, 356 fin 1951 et 417 fin 1952. Cette remontée s'expliquant par la guerre de Corée[3]

En 1950, 87 B-29 furent loués à la Royal Air Force sous la désignation de Boeing Washington. Ils furent rendus en 1955, sauf deux d'entre eux envoyés à l'armée de l'air australienne.

Engagements

B-29 bombardant le Japon

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les B-29 furent uniquement engagés en théâtre d'opération d'Asie-Pacifique, car ils étaient alors les seuls bombardiers à pouvoir atteindre le Japon. Les premières unités ne furent cependant pas opérationnelles avant avril 1944, en raison du délai nécessaire pour former les équipages et corriger des problèmes de jeunesse sur l'avion.

Les B-29 furent d'abord déployés à l'Est de l'Inde et à l'Ouest de la Chine, dans le cadre de l'opération Matterhorn (juin 1944 - janvier 1945) qui prévoyait des bombardements à longue distance du Japon. Cependant, le coût logistique de ces opérations était très élevé, leur résultat peu satisfaisant, et les pertes nombreuses notamment à cause des problèmes de surchauffe des moteurs. Environ 150 B-29 furent perdus lors de ces missions.

La reprise des îles Mariannes permis de redéployer les B-29 dans de meilleures conditions, c’est-à-dire plus près du Japon et dans un endroit facilement ravitaillable par bateau. Les raids sur le Japon commencèrent en novembre 1944 mais ne furent dans un premier temps pas plus concluants que lors de l'opération Matterhorn, en particulier, les problèmes de moteurs obligeaient à chaque fois près d'un quart des B-29 à rebrousser chemin avant d'avoir atteint l'objectif. Diverses mesures furent alors prises pour améliorer la disponibilité des avions et les alléger.

De plus, un changement complet de stratégie d'utilisation eu lieu en mars 1945 sous l'impulsion du général Curtis LeMay : au lieu de bombarder de jour à haute altitude, afin d'éviter la défense anti-aérienne japonaise, il ordonna de larguer des bombes incendiaires de nuit à basse altitude sur les villes nippones. L'idée était que les bombes ne subiraient alors plus l'effet du courant-jet qui leur faisait manquer leurs cibles, et feraient des ravages sur les habitations construites en grande partie en bois pour des raisons sismiques. Ces raids massifs (au minimum une centaine d'avions) réduisirent peu à peu en cendres les principales villes du Japon. D'autres missions ponctuelles furent également menées, par exemple, pour larguer des mines sur les ports japonais : le résultat de ces largages furent tels que les B-29 sont crédités de la destruction de 9% des bateaux japonais coulés pendant la guerre. Au total, plus de 350 appareils furent perdus lors des opérations depuis les îles Mariannes, soit à cause des chasseurs japonais (en nombre de plus en plus réduit cependant) soit à cause des batteries anti-aériennes (plus efficaces contre les avions à basse altitude).

Enfin et surtout, le B-29 restera dans l'histoire comme l'auteur des bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki. Après l'arrêt des combats, les B-29 furent utilisés de façon bien plus pacifique, pour larguer des vêtements et des vivres aux prisonniers alliés encore dans les camps japonais en Chine.

Les B-29 qui furent, après guerre, intégrés dans le Strategic Air Command reprirent du service pendant toute la durée de la guerre de Corée, réalisant de très nombreuses missions de bombardement. À partir de 1951, ces missions devinrent plus dangereuses à cause de l'apparition des MIG-15. Au total, 34 appareils furent perdus, dont 16 abattus par les chasseurs adverses.

Le 1er novembre 1954, les derniers B-29 furent retirés des unités de bombardement.

Versions

  • XB-29 - Prototypes de mises au point. (3 exemplaires).
  • YB-29 - Avions de pré-série armés (14 exemplaires).
  • B-29 - Première version produite (1620 construits par Boeing, 536 par Martin, 357 par Bell, production de septembre 1943 à septembre 1945).
  • B-29A - Envergure passant à 43,36 m, tourelle supérieure avant à 4 mitrailleuses, version 57 et 59 des moteurs Wright (1153 exemplaires).
  • B-29B - Version 51 des moteurs Wright, suppression de tout l'armement excepté de la tourelle de queue (311 des exemplaires construits par Bell en 1945).
  • XB-44&B-29D - Moteurs Wasp Major de 3 000 ch (sera finalement redésigné Boeing B-50 Superfortress, 300 exemplaires).
  • XB-29G - Modification de l'appareil 44-84043 pour l'essai de turboréacteurs montés sous le fuselage.
  • XB-29H - Modification, à titre expérimental, de l'armement d'un B-29A
  • YB-29J - Version sans armement destiné aux tests des moteurs Wright R-3350 pour le civil (6 exemplaires).
  • F-13/RB-29/RB-29A - Versions équipées de 6 caméras (118 B-29 et B-29A convertis).
  • B-29MR - Version pouvant être ravitaillée en vol par les KB-29M (74 B-29 convertis en 1948-1949).
  • KB-29M - Avion ravitailleur (92 B-29 convertis en 1948-1949).
  • KB-29P - Seconde version de ravitaillement en vol (116 B-29 convertis en 1950-1951).

Ne sont pas mentionnées des versions mineures désignant des B-29 adaptés en petit nombre à des missions annexes ou utilisés pour des essais.

Nombre total d'avions construits : environ 3970.

Développements liés

Voir aussi

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Références

  1. Army Air Forces Statistical Digest - World War II
  2. Boeing B-29 Superfortress sur le site "War bird alley" [1]
  3. Fighting World War Three from the Middle East, Michael Joseph Cohen, Frank Cass Publishers, p. 14

Liens externes

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