- Quentin Meillassoux
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Quentin Meillassoux Philosophe occidental Philosophie contemporaine Naissance 1967, Paris École/tradition Réalisme spéculatif Principaux intérêts épistémologie, philosophie de l'histoire Idées remarquables corrélationisme, ancestralité, précarité/contingence, factualité, surchaos Influencé par Hume, Bergson, Deleuze, Descartes, Badiou, Hegel, Mallarmé A influencé Graham Harman, Tristan Garcia modifier Quentin Meillassoux (1967-) est un philosophe français. Normalien, agrégé de philosophie, il est actuellement agrégé-répétiteur à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm.
Sommaire
Biographie
Fils de l'anthropologue Claude Meillassoux, Quentin Meillassoux naît à Paris en 1967. Il intègre l'École Normale en 1988, obtient l'agrégation 1991 et passe son doctorat en 1997 sous la direction de Bernard Bourgeois sur L’inexistence divine. Essai sur le dieu virtuel. Enseignant depuis 1997 à l'École Normale, il a participé avec Alain Badiou et Yves Duroux à la création du Centre International d’Etude de la Philosophie Française Contemporaine (Ciepfc)[1].
Réception
Dans sa préface à Après la finitude (2006), Alain Badiou, dont Quentin Meillassoux est encore le collègue à l'École Normale, dit de sa philosophie qu'elle introduit une nouvelle voie dans la pensée contemporaine, qui dépasserait l'antinomie kantienne entre empirisme, scepticisme et dogmatisme. Après la finitude, son premier livre publié en français, a été aussitôt traduit en anglais par le philosophe Ray Brassier. Avec Graham Harman et Iain Hamilton Grant, Quentin Meillassoux et Ray Brassier appartiennent au mouvement philosophique du Speculative Realism. Par réalisme spéculatif, il faut entendre que pour Meillassoux, la philosophie ne doit pas penser ce qui est, mais ce qui peut être : « la réalité qui le préoccupe n’implique pas tant les choses telles qu’elles sont, que la possibilité qu’elles puissent toujours être autrement[2] », c'est ce à quoi permet d'accéder la "spéculation".
Dans Après la finitude, Meillassoux affirme que la philosophie post-kantienne est dominée par ce qu'il appelle le postulat du corrélationnisme, c'est-à-dire l'idée selon laquelle les êtres humains ne peuvent exister sans le monde ni le monde sans les humains. Pour Meillassoux, le corrélationnisme est une manœuvre malhonnête qui a longtemps permis à la philosophie de laisser de côté le problème de la description du monde.
Bibliographie
Ouvrages
- Après la finitude. Essai sur la nécessité de la contingence, Paris, Seuil, coll. L'ordre philosophique, 2006 (préface de Alain Badiou).
- Le Nombre et le sirène. Un déchiffrage du Coup de dés de Mallarmé, Paris, Fayard, coll. "Ouvertures", 2011.
Articles
- « Nouveauté et événement », in Alain Badiou. Penser le multiple, C. Ramond (éd)., Paris, L’Harmattan, 2002.
- « Deuil à venir, dieu à venir », Critique, janvier-février 2006, n°704-705.
- « Potentialité et virtualité », Faille, Printemps 2006, n°2.
- « Soustraction et contraction, à propos d’une remarque de Deleuze sur Matière et mémoire », Philosophie , décembre 2007,n°96, pp.67-93
- « Temps et surgissement ex nihilo », Ecole normale supérieure, 24 avril 2006.
- « Métaphysique et fiction des mondes hors-science », Ecole normale supérieure, 18 mai 2006.
- « La décision et l’indécidable dans L’Etre et l’événement I et II », Ecole normale supérieure, 24 novembre 2006.
- « Histoire et événement chez Alain Badiou », intervention au séminaire "Marx au XXIe siècle" le 6 février 2008 (vidéo). version écrite de l'intervention sur le site "Marx au XXIe siècle"
- « Stage de rentrée : Pratiques actuelles de la philosophie », Ecole normale supérieure, 24 septembre 2008.
Notes
Catégories :- Naissance en 1967
- Élève de l'École normale supérieure (rue d'Ulm)
- Philosophe français du XXIe siècle
- Agrégé de philosophie
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