Meisenthal
Meisenthal | |
Vue du village de Meisenthal, avec l'ancienne verrerie au centre. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarreguemines |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Bitche |
Maire Mandat |
Jenifer Freund 2022-2026 |
Code postal | 57960 |
Code commune | 57456 |
Démographie | |
Gentilé | Meisenthaliens[1] Val-Mésangeois[1] |
Population municipale |
652 hab. (2021 ) |
Densité | 103 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 57′ 59″ nord, 7° 21′ 11″ est |
Altitude | Min. 255 m Max. 431 m |
Superficie | 6,36 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bitche |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Meisenthal [maizəntal] est une commune française du département de la Moselle en région Grand Est.
Village rural de Lorraine, du pays de Bitche et du bassin de vie de la Moselle-est, Meisenthal est situé à 52 km au nord-ouest de Strasbourg, dans le terroir du parc naturel régional des Vosges du Nord.
Au niveau intercommunal, la municipalité est intégrée dans la communauté de communes du Pays de Bitche qui regroupe 46 localités autour de Bitche.
En 2021, la population légale est de 652 habitants, appelés les Val-Mésangeois et Val-Mésangeoises.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation et communes avoisinantes
[modifier | modifier le code]Située à l’est du département de la Moselle, la commune de Meisenthal appartient au canton de Bitche et à l’arrondissement de Sarreguemines.
À vol d'oiseau, Meisenthal se situe à 51,7 km au nord-ouest de Strasbourg, chef-lieu de région, à 86,5 km à l'est de Metz, chef-lieu de département, à 26 km au sud-est de Sarreguemines, chef-lieu d'arrondissement et à 11,6 km au sud-ouest de Bitche, chef-lieu du canton et de la communauté de communes du Pays de Bitche[2].
Présentation du ban communal
[modifier | modifier le code]Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Situé aux confins de la Lorraine et de l'Alsace, au cœur des Vosges du Nord, le village de Meisenthal s'étend en pays couvert, dominé par l'écart de Schieresthal. Une série de bornes dressées en 1608 pour marquer la frontière entre le duché de Lorraine et le comté de Hanau-Lichtenberg, la Pierre des douze Apôtres et une colonne élevée sous l'Empire matérialisent encore aujourd'hui cette limite territoriale.
Le village, établi à l'intersection de plusieurs vallons, ne présente aucun parti cohérent. Des prairies ponctuent la forêt défrichée tardivement, les maisons non jointives semblent posées un peu au hasard, parfois à l'écart des axes de circulation.
Une morphologie qu'on ne retrouve par ailleurs nulle part et qui s'explique par l'occupation récente du village et l'accroissement de la population verrerie à la fin du XVIIIe siècle. En contrebas de l'église de la Nativité de la Vierge, construite en 1811 et agrandie en 1871, les bâtiments de la verrerie sont regroupés autour des deux grandes cheminées.
Sismicité
[modifier | modifier le code]Commune située dans une zone de sismicité 2 faible[3].
Hydrographie et les eaux souterraines
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Grentzbach et le ruisseau de Meisenthal[Carte 1].
Le Grentzbach, d'une longueur totale de 21,2 km, prend sa source dans la commune de Goetzenbruck et se jette dans l'Eichel à Waldhambach, après avoir traversé neuf communes[4].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau le Grentzbach, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 025 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mouterhouse », sur la commune de Mouterhouse à 7 km à vol d'oiseau[7], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 954,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Meisenthal est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (9,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,2 %), terres arables (39,7 %), zones urbanisées (13 %), prairies (6,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communications et transports
[modifier | modifier le code]Voies routières
[modifier | modifier le code]- D83 vers Soucht[17]
- D37 vers Goetzenbruck.
Transports en commun
[modifier | modifier le code]SNCF
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Meisenthal
[modifier | modifier le code]- Anciennes mentions : Maizendhall () ; Meysenthal () ; Meisendhal ( et carte de Cassini) ; Meysenthal ().
- En francique lorrain : Meisetal[18] et Meisedal.
- Sobriquet des habitants : Meisedaler Mondfänger, « les attrapeurs de Lune de Meisenthal ». D’après la légende, les habitants de Meisenthal auraient essayé d’attraper (fangen) la Lune (Mond) qui se reflétait sur les eaux de l’étang[19].
Écarts
[modifier | modifier le code]- Schieresthal, un hameau au nord-est du village.
- Huetzelhof, mentionné au XVIe siècle et détruit au XVIIe.
Lieux-dits
[modifier | modifier le code]- Huetzelberg, colline au sud-est du village, arpentée par la rue d'Alsace.
- Klausenberg, colline au sud-ouest du village, où se trouve notamment une auberge.
- Mailaenderberg, colline au nord-est du village, en contrebas du Schieresthal.
- Meisenthaler Muehle ou Meisedaler Miel, le « moulin de Meisenthal », situé dans le village.
- Neumuehle ou Neimiel, « nouveau moulin », moulin au nord-ouest du village, où se trouve aussi une piste et un club de karting.
- Steinthal, « vallée des pierres », vallée au sud du village, en prolongement de la rue des Pierres.
- Zoll, « douane », au sommet de la colline au sud-est du village, où se trouve la Colonne.
Histoire
[modifier | modifier le code]Pendant deux siècles, le village ne vit que par et pour le verre. Si l‘industrie du verre est attestée dès le XVe siècle à Meisenthal aux lieux-dits Glasthal et Hutzelthal, ainsi qu'à l'emplacement même de l'actuelle verrerie, la guerre de Trente Ans ravagea tout sur son passage.
Au lendemain de l’abandon de la verrerie de Soucht en , faute de combustible, un groupe de verriers obtient en l’autorisation du duc de Lorraine Léopold Ier de venir s’installer sur le site voisin de Meisenthal.
Le village est mentionné en avec sa verrerie, sous la forme Meisenbach, le ruisseau des mésanges, puis en sous sa forme actuelle, Meisenthal, la vallée des mésanges.
Reconstruits tout au long du XIXe siècle et du XXe siècle, les bâtiments de la verrerie occupent toujours le cœur du village.
Mais en , une grande sécheresse priva les Vosges du Nord de fruits, de noisettes et de pommes de pin. Un souffleur de verre inspiré de Goetzenbruck tenta de compenser cette injustice en soufflant quelques boules en verre afin de décorer les sapins de Noël. Il contribua a une tradition qui traversa les cultures, le monde et l’humanité. En , la verrerie de Goetzenbruck mettait un terme à la fabrication industrielle des boules de Noël argentées. L'activité de la verrerie de Meisenthal cesse peu après, en . Depuis , le Centre International d’Art Verrier (CIAV) de Meisenthal, qui a ressuscité et revisité cette tradition, produit à nouveau, selon des rituels ancestraux, des boules de Noël en verre. La série « traditionnelle » s’inspire des modèles anciens et la série « contemporaine » a été conçue par des designers allemands, britanniques, français et italiens[19].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Situation administrative
[modifier | modifier le code]Depuis , Meisenthal est rattachée à l'arrondissement de Sarreguemines. La commune dépend de la cinquième circonscription de Moselle.
De à , Meisenthal a fait partie de l'éphémère canton de Lemberg du district de Bitche. Depuis cette date, la commune dépend du canton de Bitche (46 communes pour près de 35 000 habitants). Selon le principe de parité, deux conseillers départementaux - une femme, un homme - sont nécessairement issus des suffrages. À la suite des élections départementales des 22 et , les représentants auprès du conseil départemental de la Moselle sont Anne Mazuy-Harter (DVD) et David Suck (UDI), ancien vice-président du conseil général[20].
Budget et fiscalité 2022
[modifier | modifier le code]En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[21] :
- total des produits de fonctionnement : 491 000 €, soit 703 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 380 000 €, soit 544 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 85 000 €, soit 122 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 142 000 €, soit 203 € par habitant ;
- endettement : 35 000 €, soit 51 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 13,44 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 34,28 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 78,82 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 260 €[22].
Instances judiciaires et administratives
[modifier | modifier le code]Dans le ressort de la Cour d'appel de Metz, Meisenthal relève du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance, du tribunal pour enfants et du bureau foncier de Sarreguemines, de la Cour d'Assises de Moselle, du tribunal administratif de Strasbourg et de la cour administrative d'appel de Nancy[23].
La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de la communauté de brigades (COB) de Bitche[24].
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Meisenthal fait partie de la communauté de communes du Pays de Bitche (CCPB) qui regroupe en son sein quarante-six communes situées autour de Bitche. Depuis , cette institution est présidée par Francis Vogt, conseiller municipal de Bitche. Le délégué de Meisenthal pour cette structure intercommunale est le maire Pascal Andres[25].
Parmi ses nombreuses compétences, la CCPB gère le gymnase et le plateau sportif du collège de Lemberg, le gymnase et le plateau sportif du collège Kieffer de Bitche, La piscine et la médiathèque Rocca de Bitche, le site du Simserhof au Légeret, le site verrier de Meisenthal, le musée du Sabotier de Soucht, le site du moulin d'Eschviller, la collecte des ordures ménagères, l’entretien des cours d’eau et le développement touristique. Le siège administratif et les bureaux de la CCPB se situent à Bitche, au 4 rue du Général Stuhl[26].
Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Élections présidentielles
[modifier | modifier le code]Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2002, Jacques Chirac, RPR, élu, avait obtenu à Meisenthal 82,21 % des suffrages et Jean-Marie Le Pen, FN, 17,79 % des suffrages ; le taux de participation était de 79,71 %[27].
Cinq ans plus tard, lors du second tour de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy, UMP, élu, avait obtenu à Meisenthal 56,82 % des suffrages et Ségolène Royal, PS, 43,18 % des suffrages ; le taux de participation était de 86,45 %[28].
Cinq ans plus tard, lors du second tour de l'élection présidentielle de 2012, François Hollande, PS, élu, avait recueilli 45,29 % des suffrages et Nicolas Sarkozy, UMP, 54,71 % des suffrages ; le taux de participation était de 84,41 %[29].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2021, la commune comptait 652 habitants[Note 2], en évolution de −7,25 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Si la verrerie a cessé ses activités depuis 1969, il subsiste cependant deux fabriques de thermomètres et une miroiterie, ces petites industries expliquant pour une part l'importance de la population qui n'a pas cessé de croître depuis le début du XIXe siècle, passant de 405 habitants en 1817 à 735 en 1852 et comptant encore 828 habitants au recensement de 1982.
Enseignement
[modifier | modifier le code]- La commune de Meisenthal est rattachée à l'académie de Nancy-Metz. Cette académie fait partie de la zone B pour son calendrier de vacances scolaires, et cela depuis le redécoupage des régions françaises de 2015. Avant, elle faisait partie de la zone A.
- Un regroupement scolaire est organisé avec le village voisin (Soucht) pour la maternelle et l'élémentaire.
- Les élèves de Meisenthal vont au collège La Paraison de Lemberg. Pour poursuivre leurs études en lycée, les jeunes Val-Mésangeois se rendent principalement à Bitche ou à Sarreguemines.
- « Centre international d’art verrier (CIAV) »
- « ARToPie - Centre de création artistique »
Santé
[modifier | modifier le code]Professionnels et établissements de santé[34] :
- Médecins à Soucht, Montbronn, Goetzenbruck, Lemberg,
- Pharmacies à Goetzenbruck, Montbronn, Lemberg, Wingen-sur-Moder, Rohrbach-lès-Bitche,
- Hôpitaux à Bitche, Ingwiller, Sarre-Union, Niederbronn-les-Bains, Phalsbourg.
Cultes
[modifier | modifier le code]- Culte catholique, Communauté de paroisses Saint-Laurent du Pays du Verre[35], Diocèse de Metz.
- Du point de vue spirituel, le village est succursale de Soucht avant d'être érigé en paroisse de l'archiprêtré de Bitche en 1826.
- L'église est construite en 1811, date portée par la clef de l'arc triomphal, à la suite de nombreuses requêtes des habitants depuis 1766, au vu de l'accroissement constant de la population lié au développement de la verrerie. L'église est agrandie en 1871 par la construction du transept et l'adjonction de la tour-clocher.
Économie
[modifier | modifier le code]Entreprises et commerces
[modifier | modifier le code]Agriculture et élevages divers
[modifier | modifier le code]- Élevage d'autres animaux[36].
- Astaciculteur, éleveur d’écrevisses à pattes rouges[37].
Tourisme
[modifier | modifier le code]- Hébergements.
- Hôtel et restaurants.
Commerces
[modifier | modifier le code]Commerces er services de proximité.
Si l‘industrie du verre est attestée dès le XVe siècle à Meisenthal aux lieux-dits Glasthal et Hützelthal, ainsi qu'à l'emplacement même de l'actuelle verrerie, la guerre de Trente Ans qui ravage la contrée vers y met très vite un terme. Le village actuel n'est fondé qu'en par les verriers qui abandonnent le site voisin de Soucht pour venir s'établir à Meisenthal. Meisenthal est aujourd'hui encore principalement connu pour cette verrerie, ainsi que pour son musée et sa halle verrière, qui peuvent être visités.
Artisanat : bois, pierre, verre...
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]-
Église de Meisenthal.
-
Orgue de l'église de la Nativité-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie.
-
Chapelle Notre-Dame des Neiges.
-
Grotte de Lourdes.
-
La halle verrière.
-
L'ancienne verrerie, devenue Centre international d'art verrier.
Monuments historiques
[modifier | modifier le code]La commune compte deux monuments historiques :
- Le Breitenstein ou « pierre des douze Apôtres »[38],[39],[40], est un monolithe qui supporte un calvaire. Il a été classé au journal officiel du [41].
- La maison du maître-verrier Martin Walter[42], construite en 1803 pour la famille du maître-verrier Martin Walter et son épouse Marie-Madeleine Franckhauser, à proximité de l'usine et élevée à flanc de coteau, se rattache à l'architecture du XVIIIe siècle par ses façades largement percées de fenêtres à linteau délardé en arc segmentaire, ses chaînes d'angle en pierre de taille et ses corniches fortement moulurées. On a mis à profit la déclivité du terrain pour ménager à l'arrière des caves, auxquelles on accède par des portes en plein cintre. Elle a été inscrite par arrêté du [43].
Autres sites et monuments
[modifier | modifier le code]Patrimoine religieux :
- Grottes de Lourdes[48],[49].
- Ombragé par de grands arbres, le cimetière, qui descend en pente douce vers l'église de la Nativité-de-la-Vierge, construite en 1811, est le plus beau du Bitscherland et le seul qui ait conservé un nombre important de monuments du XIXe siècle, dont plusieurs sculptés par des maîtres verriers. Galbées en élévation, à l'imitation de la nature, romantiques, néoclassiques, néogothiques, toutes les formes sont ici représentées. Dominant cet ensemble exceptionnel, un grand calvaire est érigé en 1823, à l'époque de l'agrandissement du cimetière.
- Monument aux morts[50] : Conflits commémorés : Guerres 1914-1918 - 1939-1945.
Autres patrimoines :
- La Colonne, élevée à l'époque napoléonienne, borne frontière entre l'Alsace et la Lorraine.
- Le Dreipeterstein ou « pierre des trois Pierre », une borne frontière[51].
- Le moulin de Meisenthal et la Neumuehle, un moulin à farine disparu[52].
- Les Lavoirs[53].
- L’ancienne verrerie de Meisenthal regroupe la maison du verre et du cristal, le Centre international d’art verrier et la Halle verrière.
- Le château des Lanzy[54].
- La maison située 2 rue de l'Ancienne-Paroisse, un peu plus tardive que celle de la famille Walter puisqu'elle est érigée en 1819, diffère seulement de cette dernière par son plan allongé. La remise à gauche et la porte charretière témoignent d'une petite activité agricole, en complément d'une autre profession, celle de maître-verrier peut-être.
Pratiques linguistiques
[modifier | modifier le code]Dialecte
[modifier | modifier le code]Sur le plan culturel, la seconde moitié du XXe siècle se caractérise par la diffusion de la langue française dans le village et plus largement dans l'ensemble de la population alsacienne et mosellane. Depuis le traumatisme de l'occupation nazie de 1940-1945, la langue allemande et le dialecte francique sont en net recul même si le canton de Bitche comptait encore 80 à 90 % de locuteurs du francique lorrain en [55].
Dans les conversations en français de Moselle germanophone, outre les spécificités de l'accent francique lorrain (non distinction entre le p et le b, le ch et le j, le d et le t), la syntaxe est fréquemment bousculée par celle de l'allemand. Parmi les autres tendances lourdes figurent l'inversion entre le prénom et le nom (Muller Michel), l'usage fréquent d'abréviations pour les noms de localités ('Bronn, Ench', Goetz', 'Bruck, Stras'), et l'emprunts de mots à la langue francique rhénane (Bix, Flammkuche, Schnaps, Scheslon, Kirb).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Stephan Balkenhol, sculpteur, Académie des Beaux Arts de Karlsruhe-sur-Rhin (Allemagne).
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | ||
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Le nom de Meisenthal, considéré comme une déformation de Mäusenthal, est symbolisé par les hermines, et le mot thal (vallée) par la forme en V. Le gobelet et la couleur rouge rappellent l'industrie de la verrerie[56].
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Meisenthal sur le site du Bitscherland »
- Joël Beck, Moulins : huileries, tailleries, scieries du pays de Bitche, Sarreguemines, Éditions Pierron, , 503 p. (BNF 37091175)
- Joël Beck, Le Pays de Bitche 1900-1939, Éditions Sutton, , 128 p.
- Thibaut Gorius, Le second souffle de la friche industrielle de Meisenthal : une approche ethnologique du phénomène contemporain de patrimonialisation, , 1900 p.
- Marie-France Jacops, Jacques Guillaume et Didier Hemmert, Le Pays de Bitche (Moselle), Metz, Éditions Serpenoise, , 135 p. (BNF 35493996), p. 74-80
- Francis Kochert, Laurette Michaux et Gérard Michaux, Moselle : Metz et le pays messin, pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, trois frontières et bassin houiller, , 345 p.
- Adolphe Marcus, Les verreries du comté de Bitche : essai historique, Nancy, imprimerie de Berger-Levrault, , 359 p. (BNF 34111715)
- François Le Tacon, Paul Franckhauser et Yvon Fleck, Meisenthal : berceau du verre, Meisenthal, Maison du Verre et du Cristal, , 143 p.
- Les possessions en Alsace avant la Guerre de Trente Ans. 3.13.2 Le bailliage de Soultz-sous-Forêt , Meisenthal
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes de la Moselle
- Liste des communes du Parc naturel régional des Vosges du Nord
- Département de la Moselle
- Ligne de Wingen-sur-Moder à Saint-Louis-lès-Bitche et frontière qui disposait d'une gare sur la commune.
- Décapole (Saint-Empire)
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- « Halle verrière de Meisenthal »
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la Région
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Meisenthal » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- habitants.fr
- « Orthodromie »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site Lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
- Didacticiel de la réglementation parasismique : Aléa sismiquee
- Sandre, « le ruisseau le Grentzbach »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Meisenthal et Mouterhouse », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mouterhouse », sur la commune de Mouterhouse - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mouterhouse », sur la commune de Mouterhouse - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Meisenthal ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Voies routières
- « Kräse vun der Mosel - Saargeminn », sur Geoplatt (consulté le ).
- « Meisenthal et la vallée du cristal », sur blogerslorrainsengages.unblog.fr (consulté le ).
- « Le Conseil Départemental », sur moselle.fr (consulté le ).
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- « Liste des juridictions compétentes pour une commune » (consulté le ).
- « Brigade la plus proche / Meisenthal », sur le site de la Gendarmerie nationale (consulté le ).
- « Les élus de la Communauté de Communes du Pays de Bitche »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cc-paysdebitche.fr (consulté le ).
- « La communauté de communes » (consulté le ).
- Ministère de l'Intérieur - Moselle (Lorraine), « Résultats de l'élection présidentielle de 2002 à Meisenthal » (consulté le ).
- Ministère de l'Intérieur - Moselle (Lorraine), « Résultats de l'élection présidentielle de 2007 à Meisenthal » (consulté le ).
- Ministère de l'Intérieur - Moselle (Lorraine), « Résultats de l'élection présidentielle de 2012 à Meisenthal » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Professionnels et établissements de santé
- Recherche d'horaire : ville Meisenthal MessesInfo
- Insectes comestibles edible bugs Criquets
- Roland Franckhauser, astaciculteur
- La pierre des douze apôtres de Meisenthal ou le menhir du Breitenstein
- « Menhir dit Pierre des XII Apôtres ou Breitenstein », notice no IA00037967, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- (D’après « Le Pays Lorrain » – 1904)
- « Autel druidique », notice no PA00106808, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Vue générale de la maison dans son environnement », notice no AP12R039435, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
- « Maison du maître-verrier Martin Walter », notice no PA57000004, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale de la-Nativité-de la-Vierge », notice no IA00037929, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- L'orgue Dalstein-Herpfer
- Orgue Dalstein-Haerpfer (1898) - Willy Meurer (1960) - Bruno Dillenseger (1999)
- « Orgue église paroissiale de la Nativité-de-la-Vierge », notice no IM57001087, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Liste de répliques de la grotte de Lourdes
- Les grottes de Lourdes en Moselle-Est. Meisenthal : La grotte devant le cimetière construite en 1922 par le tailleur de pierres Jean-Nicolas Pétry. Fait office de monument aux morts; Une grotte privée
- Monument aux morts
- « Borne Dreipeterstein », notice no IA00038525, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Moulin à farine dit Neumuhle », notice no IA00052852, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Lavoir de Meisenthal
- « Château des Lanzy », notice no IA00037958, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- S. Legrand - d'après les chiffres de l'INSEE.
- Armorial des Villes et des Villages de France