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Language:
Français
Stats:
Published:
2024-08-22
Updated:
2025-01-13
Words:
13,060
Chapters:
4/30
Kudos:
8
Hits:
331

Embers (by ChonkCatto)

Summary:

Après la résolution de la prophétie, Arlecchino se retrouve de nouveau intéressée par Furina. Peut-être qu’elle apprendra quelque chose sur elle-même en cours de route.
Furina tente de donner un sens à sa vie et se retrouve de nouveau confrontée au Valet. Cependant cette fois, elle a une ambition nouvelle.

Notes:

Hello tout le monde ! Je suis heureux de pouvoir vous proposer cette traduction en français de la fic Embers de ChonkCatto (dont j'ai évidemment reçu l'approbation). J'ai essayé au mieux d'adapter certaines phrases, mais il se pourrait que 2-3 pépites se cache encore dans le lot. N'hésitez surtout pas à me signaler tout passage qui vous semble confus ou maladroit^^.

Vous trouverez bien sûr le lien de la fic originelle juste au dessus.

Bonne lecture ! ^^

Chapter 1: Les premières bûches d'un feu

Chapter Text

Les prisons et centres de détention de Snezhnaya étaient gelés. Il en était ainsi afin d’exprimer la colère de la Tsarine lorsqu’on lui brisait le cœur. La Déesse bien-aimée qui honorait la terre et épargnait les hommes du rude appel de l’hiver. Ou du moins, c’est ce que disait Mère.

 

Peruere se retrouva emprisonnée pour le meurtre d’un officier de haut rang : Le Valet. Bien que Snezhnaya la traitait de traîtresse, Peruere elle n’était pas surprise que Crucabena ait fini par trouver la mort. On récolte ce que l’on sème. Crucabena avait maculé la terre de sang innocent. Elle devait donc récolter la destruction qui en résultait. C’est ce que lui disait la Lune Sinistre dans ses rêves. Elle lui avait appris beaucoup de choses qu’elle pouvait comprendre. Le reste n’était qu’un charabia incompréhensible. Un fouillis flou. Elle accepta volontairement sa condamnation entre le moment où elle avait été capturée et le moment où elle était emprisonnée. Elle avait semé son destin. Peu importait à quel point elle en était mécontente. C’est un jeu dangereux que de défier le destin. C’est d’autant plus dangereux de gagner face à lui. Et le défier encore plus ne pourrait résulter qu’en une calamité.

L’araignée, blottie dans le creux de ses mains, tressaillit lorsque la chaleur la gagna. C’était une chose insignifiante aux yeux du destin. Peu importait si elle l’avait sauvée du froid ou non. Cela n’aurait aucun impact sur la grande toile du destin. L’araignée l’avait compris elle aussi. Elle profitait de la chaleur mais ne donnerait rien en retour.

“ Peruere”

Un agent.

“ Par la présente, vous êtes graciée pour le meurtre d’un agent de haut rang, le Valet. Vous serez temporairement nommée Roi du Foyer de l’Atre. De plus amples clarifications concernant votre nouvelle position vous seront transmises plus tard. Que sa Majesté vous guide”

Mère ? Non, Père. A son âge ?

Elle avait à peine 18ans. Cependant, c’était le rêve de Clervie. Clervie…

La porte de sa cellule était ouverte, appelant enfin à la liberté.

“Suivez moi. Nous devons commencer toutes les démarches officielles concernant votre libération”

 

–o–

 

Le miroir était un endroit solitaire. Furina vivait un mensonge. Elle n’était pas Foçalors. Elle n’était pas la porteuse de la Justice. Au mieux, elle était un agneau, suivant jusqu’à la fin les instructions de Foçalors. Peu importe ce qu’elles pouvaient être. La scène, les projecteurs, étaient insupportablement solitaires. Elle voulait ramper jusque dans les ombres, être loin de toutes les attentions. Mais à ce moment-là, les ombres ne voulaient pas d’elle.

Un agneau ne survivrait pas longtemps en dehors du pâturage. Au moment où elle toucherait aux bois obscurs, elle manquerait à son devoir, abandonnant Fontaine aux mains de la Prophétie. Elle devrait supporter ce fardeau jusqu’à ce que Fontaine soit sauvée et ce, en dépit de la profonde solitude qu’elle ressentait. Peu importe à quel point Furina était fatiguée. C’était pour le bien de Fontaine et de tous ses habitants.

Mais une pause ferait du bien

Elle n’est qu’une humaine après tout.

Qui aurait crû que de devenir une divinité était l’accomplissement le plus solitaire de tous. D’autant plus lorsque vous n’êtes rien d’autre qu’une façade, une actrice.

Quand le rideau allait-il tomber ? Quand serait-elle enfin libre ?

“ Ma chère Furina, tu t’en sors si bien. Continue comme ça. Tout devrait bientôt être fini, ma brillante étoile”

Ah, Foçalors…

 

–X–

 

Peruere était au centre d’opération principal du Foyer de l’Atre, l’orphelinat de Snezhnaya où ceux étant déshonorés et abandonnés étaient accueillis dans les bras de la Tsarine.

Quel endroit pitoyable c’était.

Au moment même où vous y entreriez, vous entreriez au Purgatoire, vous repentant pour le péché d’être un enfant orphelin. Crucabena s’assurerait que vous méritiez l’amour de sa Majesté. Celestia ne vous offrirait aucun répit, elle était plus disposée à détruire qu’à aimer. Peruere méprisait cette terre, cet endroit. Elle détestait comment ces dieux permettaient que la vie d’enfants innocents soit ruinée. Cependant, une grande opportunité pour changer cet endroit en quelque chose de mieux s’offrait à elle maintenant que Crucabena était morte. Enfin, elle fera pour le mieux.

Comment quelqu’un qui n’a jamais connu l’amour d’une famille pourrait réussir à en créer une ?

Clervie voulait une famille heureuse. C’était maintenant le devoir de Peruere de tenter de créer ladite famille. Rebâtir sur l’ancien, et le transformer en quelque chose de meilleur.

 

–o–

 

“Ah, quel merveilleux gâteau. Une petite pause loin des affaires judiciaires est vraiment plaisante. Vous n’êtes pas d’accord, Monsieur Neuvillette ?”

Furina mangeait avec gourmandise ce gâteau si rare dont seulement 16 parts étaient vendues par jour. Quel pur bonheur !

“En effet, Dame Furina”.

Neuvillette était aussi indifférent qu’à l’accoutumée. Peut-être même un peu hostile. Il avait toujours eu des réserves à l’égard des Sept. Furina se demanda comment il pouvait se sentir face aux nouvelles de la mort de Morax. Ou peut-être même à propos des nouveaux accords officiels d’échange avec Inazuma. La Shogun Raiden avait aboli les décrets. Une visite sur l'île de Narukami pourrait être une pause véritablement agréable. Peut-être même qu’elle pourrait rendre visite à l’illustre Guuji du Grand Sanctuaire de Narukami et propriétaire de la maison d’édition Yae.

Furina appréciait grandement les light novels qu’elle achetait à Inazuma, surtout ceux centrés sur la romance.

“Ah Neuvillette, aussi indifférent que d’habitude. Vous avez l’air de vraiment apprécier votre eau, alors peut-être me feriez-vous part de vos sentiments à l’égard du nouveau Duc de Méropide ?”

Furina appréciait se livrer à des conversations triviales afin d’oublier momentanément la Prophétie, et par extension, sa propre solitude.

 

–x–

 

“ Sa Majesté la Tsarine a décrété ce qui suit : Je pardonne tes péchés et te donne un nouveau nom. Ce titre et son héritage sanglant sont désormais à toi. Mon pauvre, fou et maudit Valet.”

Ainsi, Peruere est morte.

Elle est Arlecchino à présent, Père du Foyer de l’Atre et Quatrième Exécutrice fatui. Tel l’avait décrété sa Majesté. Elle était peut-être exempte de tout crime, mais une dette était dûe.

Pierro, l’Exécuteur originel, fût celui qui lui annonça les mots de Sa Majesté. Il y avait quelque chose d’étrange à son propos. Il était de Khaenri’ah, ses yeux le trahissaient. La Lune Pourpre avait fait entendre sa soif de vengeance. Elle engloutira bien plus que la dynastie Eclipse cette fois : elle engloutira le monde. Son œil terrifiant était le présage de la destruction qu’elle apporterait elle-même. Pierro savait qu’elle n’était pas tout à fait comme les autres. Une fille de seize ans tuant la Quatrième Exécutrice ? Maniant des flammes purificatrices et portant une malédiction ? Effectivement hors du commun.

Cependant, il n’était pas seul ici. A sa gauche se trouvait un garçon, ou plutôt une marionnette. S’il y avait bien une chose positive à propos de ses yeux, c’était leur perception unique. Bon, peut-être pas la perception la plus accrue, mais au moins bien supérieure à celle de la plupart des êtres humains. A l’opposé du garçon se trouvaient une femme des flammes et Le Capitaine. Le Capitaine qui n’était autre que le Premier des Exécuteurs, un homme honorable qui mérite le respect.

La dame, en revanche, était un cas à part. Une façade suffisante qui cachait en réalité quelque chose. Une très belle façade cela dit.

Cependant maintenant, elle n’avait plus le temps pour ce genre d’observation. L’amour est la plus grande faiblesse et la plus grande force d’un individu. Dans une famille, l’amour apporte coopération et compréhension, un bon point pour l’efficacité. Mais dans le cas présent, il vous rend hésitant et faible.

Arlecchino, le Valet, n’a pas de temps à perdre dans de telles futilités.

 

–o–

 

Furina était terrifiée. Le Valet venait de tenter de s’emparer du Gnosis, et peut-être même de la tuer. Furina n’avait pas le Gnosis, il était dans l’Oratrice. Oratrice qui détenait tout ce qui aurait dû lui revenir. A cet instant, elle ne possédait rien d’autre que sa fragile humanité. Une chaude écume qui pourrait se briser si facilement…

Pour l’heure, elle devait rencontrer le Valet lors d’un goûter, ou plutôt un interrogatoire. Le Valet était une diplomate habile après tout. Elle opérait avec une impressionnante efficacité, faisant fi de tout ce qui essayait de se mettre en travers de sa route. 

Quelle personne terrifiante.

Furina espérait qu’elle pourrait être aussi indifférente que l’était le Valet, aussi ponctuelle et habile. Un véritable leader inébranlable en soi. Bien plus que l'imposteur qu’elle était actuellement. Imposteur qui laissait la Prophétie lui filer entre les doigts. Tout cela avait pris de l’ampleur suite à la disparition soudaine et la condamnation injustifiée du Onzième Exécuteur Fatui, tirant inexorablement sur une corde fragile. Elle ne pourra pas continuer cette mascarade encore longtemps.

Quand est-ce que tout cela prendra fin ?

 

–x–