Chapter Text
M ?
Chéri.
Chapitre 1 :
Madeleine se sentait de trop. James et son patron, M, se préparaient à partir en guerre contre Blofeld, échangeant avec aisance les informations qu'ils avaient tous deux recueillis et peaufinant le plan de bataille.
Madeleine les regardait dans l'ombre de la pièce, James avait sans doute oublié qu'elle était là, trop accaparé qu'il était par ce M. Son regard s'était illuminé quand cet homme était entré dans cet appartement - taudis serait plus juste - lugubre et sans électricité. Elle connaissait ce regard. James l'avait eu dans le train lorsqu'elle s'était présentée à lui dans cette robe cintrée. Mais aujourd'hui, il ne lui était plus destiné.
Elle n'avait pas sa place dans son monde. Il était trop dangereux, trop imprévisible. Elle y avait déjà vécu. Elle avait vu ce qu'il pouvait causer à l'Homme. Elle ne voulait pas y retourner, elle voulait rester en dehors de tout ça, se trouver un coin tranquille et vivre paisiblement. Elle n'était pas faite pour vivre aux côtés de James Bond mais ce M oui. Ils se complétaient parfaitement, ça crevait les yeux et Madeleine sentit une pointe de jalousie percer son cœur. Elle aurait souhaité briser cette carapace qui entourait James et l'aimer mais elle ne le pouvait pas. Elle ne pouvait pas aimer un homme qui voulait être aimé d'un autre.
Alors silencieusement, Madeleine laissa les deux hommes et se glissa hors de l'appartement. James serait heureux avec lui, elle en était persuadée. Trois agents faisaient le guet à l’extérieur et Madeleine les salua d’un signe de tête.
- Dîtes à James que je ne lui en veux pas. Dit-elle en passant.
Il était temps pour elle de faire sa vie loin de toute cette violence, loin de Spectre et loin de James.
- Madeleine ! Madeleine attends !
Non… Va-t-en James…
- Madeleine ! Eh…
James lui attrapa doucement le bras et la Française sentit les larmes lui piquer les yeux. Elle n’avait pas voulu lui dire adieu, c’était trop douloureux mais James était têtu.
- Eh, où tu vas comme ça ?
Décidant enfin de faire face à l’homme qu’elle aimait, Madeleine se tourna vers l’agent et déclara d’une voix calme et ferme :
- Il faut que je m’en aille James.
- Tu…
- Je ne peux pas vivre dans ton monde. Je refuse de vivre à nouveau dans la peur et dans la violence. Je ne peux pas te demander de changer, c’est qui tu es.
- Alors c’est un adieu ?
- Oui.
- Mais…
- Et puis je ne suis pas celle que tu veux.
- Comment ça ? Madeleine je ne comprends pas.
- Au revoir James. Fais attention à toi. Tu es un homme bon James, ne l’oublie pas.
Se penchant une dernière fois vers lui, Madeleine déposa un baiser sur sa joue et sous le regard confus de 007, elle s’en alla d’un pas déterminé. Malheureusement pour elle, elle ne vit pas les deux ombres qui la suivaient depuis déjà plusieurs mètres et soudain, l’obscurité l’engloutit.
Blofeld avait enlevé Madeleine, piégé Vauxhall et manqué encore une fois de tuer James. Il était temps pour lui de quitter ce monde et le plus douloureusement possible. Ce cher Franz se pensait en sécurité dans son hélicoptère mais rien ni personne n’empêcherait Bond de lui faire la peau. Il lui gâchait l’existence depuis bien trop longtemps, il était temps que tout cela cesse. Franz Oberhauser payerait.
Confiant la barre du bateau à moteur à Madeleine, James tenta de viser les pales de l’hélicoptère. Son demi-frère ne s’en sortirait pas comme ça, il était hors de question qu’il s’enfuit.
Finalement après plusieurs tentatives ratées, James réussit enfin à toucher le moteur et il contempla avec une immense satisfaction, l’appareil chanceler et vaciller dans les airs avant de s’écraser dans un grand fracas sur le pont. Mais ce n’était pas terminé. Franz était beaucoup trop coriace pour mourir dans un accident d’hélicoptère. James débarqua rapidement sur la terre ferme, il pouvait déjà entendre les sirènes des voitures police hurler, l’odeur de métal chaud et de chair brûlée embaumait l’air. Franz rampait, essayant de s’éloigner de l’hélicoptère et James sentit la rage lui brûler les entrailles. Cet homme avait fait tué toutes les personnes qui comptaient pour lui. Vesper. Mathis. Mansfield. Tous ces gens étaient morts à cause de lui, à cause d’une jalousie mal placée, d’une rancœur pour un petit garçon qui avait perdu ses parents. Quand il y pensait, les raisons qui avaient poussé Blofeld à le haïr étaient absolument ridicules mais il avait réussi à tourner sa vengeance en quelque chose de monstrueux. Spectre était la vengeance de Franz. Tant de vies foutues en l’air pour ça.
Blofeld eut le culot de lui sourire tandis qu’il le surplombait de sa hauteur, arme braquée sur sa tête. Ô comme il mourait d’envie de tirer. Il voulait lui mettre une balle dans la tête pour tout ce qu’il lui avait fait subir pendant toutes ces années.
- Vas-y James. Tire.
Oh oui il allait tirer. Il allait en finir une bonne fois pour toute avec ce rat.
- Tire.
James pouvait sentir les regards de Mallory et de Madeleine. Il avait toujours eu un faible pour la lettre M. Il imaginait le visage de Madeleine baigné de larmes, ses yeux le suppliant de ne pas tirer, d’épargner son âme d’un nouveau meurtre. Mallory, lui, devait le regarder avec acceptation, quelle que soit la décision qu’il prendrait, M accepterait son choix. Il se prendrait un savon en rentrant mais James aimait bien voir M s’énerver contre lui, il aimait bien voir cette lueur dans ses prunelles, c’était son petit plaisir personnel. Et puis si M s’énervait contre lui, contre sa stupidité qui le mettait en danger, cela voulait dire qu’il tenait à lui. M était un sentimental sous cette carapace froide et détachée. Alors James prit sa décision. Il appuya sur l’arrêtoir du chargeur et laissa tomber le magasin par terre.
- Plus de munition. Dit-il. Et puis… J’ai bien mieux à faire.
Se détournant de Blofeld, James jeta un coup d’œil à Madeleine. Elle ne voulait pas de lui dans sa vie et puis il devait avouer qu’il n’était pas prêt pour quitter son travail. Il avait cru pouvoir se défaire de l’agent en lui, oublier le MI6 et vivre une vie paisible loin de cette violence mais le MI6 était ancré en lui. Madeleine méritait mieux qu’un vieil agent brisé par le temps. Alors James rejoignit M et le soulagement qu’il lut dans le regard de son patron lui serra le cœur. Mallory avait sérieusement envisagé la possibilité de James l’abandonnant sur ce pont pour rejoindre la femme qu’il aimait. Mais James n’aimait pas Madeleine, il avait pensé l’aimer mais en réalité, elle était une distraction, un moyen d’oublier ce qui comptait vraiment pour lui.
- Monsieur.
- 007.
- Il est tout à vous.
Un petit sourire furtif vint étirer les lèvres de Mallory et James se sentit stupidement heureux.
- Bon travail 007.
- Merci Monsieur.
- Rentrez vous reposer.
- Si vous le permettez, j’aimerai vous aider à l’enfermer.
- A votre guise.
Chapter 2
Summary:
La routine s'installe de nouveau au MI6.
Notes:
Hello me voilà avec une suite. J'espère que ça vous plaira !
Chapter Text
Chapitre 2 :
Blofeld avait été arrêté et enfermé à la prison de haute sécurité de Belmarsh, Spectre n'était pas démantelée mais sans leur chef, les membres de l'organisation étaient inoffensifs. Du moins, c'était ce qu'ils avaient tous cru.
La vie avait repris son cours au MI6, Bond avait été renvoyé sur des missions diverses et variées et son arrogance et son petit air suffisant continuaient de faire bouillir M. Q râlait et désespérait de voir Bond revenir avec ses gadgets en mille morceaux et Eve Moneypenny recevait à chaque visite une petite remarque flatteuse de la part de 007. La routine était donc revenue dans les locaux des services secrets.
Enfin presque car un changement inattendu s’opéra entre deux hommes.
Si James Bond avait la réputation d’être un homme à femmes et un fin tombeur, tous furent étonnés de le voir renoncer à ses petits plaisirs. 007 semblait ne plus se soucier de la gente féminine en détresse lors de ses missions et il paraissait s’intéresser un peu beaucoup au postérieur de son supérieur. Tanner l’avait vu fixer le derrière de M plus d’une fois et perdre le fil d’une conversation tant il était accaparé par sa contemplation. Mallory, quant à lui, s’était adouci face à James. Oh bien sûr il perdait toujours autant son calme devant les frasques de l’agent et devant son égo disproportionné mais il y avait une certaine douceur dans son regard lorsqu’il s’adressait à la menace ambulante.
Quelque chose avait changé entre eux.
Q et Bill avaient parié que les deux hommes s’envoyaient en l’air dès que l’occasion se présentait et Eve croyait dur comme fer qu’il n’y avait pas de sexe entre eux, ce à quoi Q répliquait que si Bond était impliqué dans une relation il y avait forcément du sexe.
Alors ils avaient pris les paris, Eve misant sur une relation amoureuse, tendre et sans relation sexuelle et Bill et Q sur la possibilité que Mallory soit le plan cul de James et inversement.
Un jour, alors que James entrait dans le bureau de M pour un débriefing, il déclara en fermant la porte :
- Il paraît que je suis ton plan cul.
Mallory afficha alors une moue écœurée qui fit rire son amant.
- Et il paraîtrait même qu’on l’aurait fait sur ce bureau comme des bêtes. Je te passe les détails mais apparemment, on coucherait ensemble très, très souvent.
- Tout ce que ce bureau a pu voir d’offensant c’est un verre de whisky.
- Oh voyons, M, chéri, n’es-tu pas émoustillé par la possibilité de le faire sur ce magnifique bois en acajou ? Ronronna James en se penchant vers l’homme qui avait capturé son cœur.
- Très peu pour moi 007.
Bond fit semblant d’être offusqué, se serrant d’un geste théâtral la poitrine.
- Comment vais-je survivre face à un tel refus… Moi qui me faisais une joie de te prendre...
- Si tu as fini de faire l’andouille, il y a de la besogne. Coupa Mallory en levant les yeux au ciel.
Oui, James Bond et Gareth Mallory entretenaient une relation. Eve avait gagné le pari mais ça elle ne le savait pas encore. Cinq années passèrent, les missions s’enchaînaient sans se ressembler. Certaines plus dangereuses que d’autres. Plusieurs fois, Tanner, Moneypenny et Bond déjouèrent une tentative d’assassinat sur M. Le premier ministre continuait de cracher son venin sur le programme double zéro sans pour autant le supprimer. En somme une certaine routine s’était de nouveau installée au MI6.
Cependant, ils auraient dû se douter que cette pseudo tranquillité ne durerait qu'un temps et que Spectre reviendrait en force un jour ou l'autre. Cinq ans après l'enfermement de Blofeld, depuis sa cellule de prison, ce dernier réussit à faire capturer l'insaisissable M. Habituellement sous bonne garde et protégé par Tanner et Bond, Gareth Mallory fut enlevé dans son appartement tandis qu'à l'autre bout de la ville une explosion faisait trembler les murs d'un laboratoire top secret.
Quand James rentra chez lui, il découvrit des traces de lutte, des chaises renversées et du verre brisé sur le sol. Un flaque de sang salissait le parquet du salon et la table basse était fracturée en deux. Gareth, son Gareth, avait été kidnappé et il n’avait pas été là pour le sauver. Il était allé au bar avec Eve, Tanner et Q, ils y avaient bu quelques bières, ils avaient ris et pendant ce temps, Gareth se faisait agressé. Il n’aurait jamais dû y aller. Il aurait dû rentrer et peut-être que Gareth serait sain et sauf à l’heure actuelle.
Fripouille, le chat que Q avait offert à Mallory parce qu’il ne s’entendait pas ses créatures sans poils, sortit de sous un meuble, le regard apeuré et la démarche méfiante.
- Hey bonhomme… Chuchota James.
La pauvre bête se réfugia dans les pieds de l’agent et Bond contempla un instant le champ de bataille. Tanner et l’équipe étaient en route et James se sentait impuissant. Ils avaient pris Gareth, il ne savait même pas qui étaient ces ils, ni ce qu’ils voulaient, ni où ils se trouvaient. Pourquoi tout devait s’effondrer lorsqu’il était enfin heureux ? James avait pensé avoir enfin trouvé une certaine stabilité aux côtés de Mallory, à part les tentatives de meurtres par de parfaits crétins, leur vie amoureuse était simple et si rafraîchissante. Et maintenant, Gareth était Dieu seul savait où et James tenait contre lui leur chat. Il aurait dû courir dans tous les sens, essayer de glaner des indices, n’importe quoi mais son corps était comme paralysé, son esprit semblait être fait de coton et il était incapable de détacher son regard de la flaque de sang. Peut-être qu’elle n’était pas à Gareth, peut-être qu’elle était à un ennemi mais James n’arrivait pas à fixer autre chose. Il était sous le choc pour la première fois depuis le début de sa carrière d’agent. Pour Vesper il avait réussi à bouger, à essayer de la ranimer, pour Olivia, il avait porté son corps mais pour Gareth, il était cloué sur place.
Chapter 3
Summary:
Gareth Mallory a été enlevé.
Notes:
Hello ! Bienvenue sur ce nouveau chapitre ! C'est pas très la joie je tiens à vous le dire. Il y a de la torture et des références à des violences conjugales.
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Chapitre 3 :
Mallory n’avait rien vu venir.
Il avait été en train de lire un bon roman policier dans son fauteuil préféré, Fripouille sur les genoux, quand la porte de l’appartement s’était ouverte et des hommes avaient fait irruption dans son habitation. La sécurité avait été piratée. Soit ça, soit ils avaient une taupe au sein du MI6. Gareth s’était défendu. Il avait dû casser deux, trois nez, disloquer une ou deux épaules mais au final, un coup derrière la tête avait eu raison de lui. Après ça, il avait été drogué et trimballé Dieu seul savait où pendant plusieurs jours. Il avait pris un avion, ça il en était sûr mais pour le reste tout était flou. Il avait bien essayé de s’enfuir tel l’idiot qu’il était et il avait même été à deux doigts de réussir. C’était sans compter sur un collier taser, nouveau dispositif très prisé des trafiquants d’êtres humains, qu’ils avaient accroché autour de son cou. Absolument radical.
Au bout du compte, il s’était retrouvé suspendu par les poignets dans une pièce humide, une cagoule sur la tête.
Très charmant.
Il pouvait entendre des voix qui provenaient de l’extérieur et il en vint à conclusion qu’il se trouvait dans un pays hispanique.
Formidable.
Un mal de tête atroce tapait dans sa boîte crânienne, ses épaules le faisaient souffrir et la peau de ses poignets commençaient déjà à saigner. Bon Dieu, il était trop vieux pour toutes ces conneries.
Il ne sut pas exactement combien de temps ils le laissèrent là, mais après ce qui lui sembla être une éternité, la porte de sa cellule s’ouvrit.
- Retirez-lui la cagoule.
Cette voix… C’était impossible… Elle ne pouvait pas…
Gareth tressaillit lorsqu’une main vint retirer la cagoule sans plus de cérémonie. La lumière l’aveugla un instant et il ne put distinguer que des ombres autour de lui. Trois formes noires se tenaient devant M, deux très grosses et une plus fluette. Puis, après quelques secondes, il la vit enfin.
Elle n’avait pas changé malgré les années qui avaient passées. Elle était toujours aussi belle avec ses cheveux noirs qui tombaient en cascade dans son dos et son visage aux traits fins qui vieillissait avec grâce. Mais ses yeux d’un bleu pourtant si pur trahissaient la laideur qui vivait en elle.
- Gareth mon Amour.
Maureen.
- Surpris de me voir ?
- Pour qui tu travailles ?
Par tous les Saints ! Qu’est-ce que c’était que cette voix graveleuse ?! Il avait l’impression d’avoir mangé des cailloux à midi !
- Ah-ah, c’est moi qui pose les questions ici.
Le ton mielleux de Maureen n’augurait rien de bon.
- Qu’est-ce que tu veux ?
La claque résonna dans la pièce et Gareth sentit un filet de sang courir le long de sa joue.
- Qu’est-ce que je viens de te dire ?
Une deuxième gifle lui fut asséné. Gareth voyait dans les yeux de son ex-femme le plaisir qu’elle prenait à le frapper de la sorte. Elle n’avait pas changé d’un iota.
- Réponds à la question Gareth.
- C’est toi qui pose les questions.
- Exactement.
Les doigts de Maureen vinrent caresser avec tendresse sa joue meurtrie et Gareth s’obligea à rester immobile.
- Regarde ce que tu m’obliges à faire…
Il la détestait. Mais plus encore, il se détestait. Il haïssait la façon dont son corps réagissait face à elle. Il avait l’impression de faire cent pas en arrière. La peur s’était de nouveau insinuée dans ses veines et à chacune de ses paroles, un frisson de terreur le secouait tout entier. A chacun de ses gestes, il tressaillait et quand elle le touchait, il ne pouvait empêcher ce dégoût qui lui tordait les entrailles. Il était revenu des années en arrière, prisonnier d’une femme violente et incapable de se sortir de cette situation. Bon sang, il avait été retenu captif pendant trois mois à l’IRA, il avait subi des sévisses terribles, il avait cru mourir aux mains des irlandais, il avait hurlé de douleur mais jamais il n’avait tremblé comme il tremblait aujourd’hui face à cette femme qui lui avait pourri l’existence jusqu’à ce qu’il trouve enfin le courage de s’en aller. Il était pathétique.
- Nous avons besoin d’informations Gareth. Sur James Bond principalement.
- Tu peux toujours courir Maureen. Je ne dirai rien.
- Voilà qui est fâcheux. Je suis très déçue Gareth. Vraiment très déçue.
Maureen fit signe aux deux gorilles qui l’accompagnaient et soudain la douleur explosa dans ses côtes lui coupant momentanément la respiration.
- Ça ne me plaît pas plus qu’à toi de devoir faire ça Gareth. Nous savons que tu entretiens une relation avec ton agent. J’ai toujours sur qu’il y avait quelque chose de bizarre chez toi, en plus de ton inaptitude à me baiser. La seule question que nous avons pour toi est : où se trouve James Bond ? Il a disparu des écrans radars il y a quelques jours et depuis il s’est comme volatilisé.
- Au cas où tu l’aurais pas remarqué… Maureen… je suis votre prisonnier depuis plusieurs jours… Et même si je savais où était James… Tu te doutes bien que je ne te dirai rien… Tu le sais… Ton patron le sait… Alors j’en conclus que je suis là juste pour me prendre des coups. Juste pour briser un peu plus James…
Maureen soupira d’un air contrarié.
- Tu as toujours été perspicace, je dois bien l’avouer. Malheureusement, tu ne me laisses pas le choix.
Les coups tombèrent à nouveau sur son corps et Gareth sentit ses os se fracturer. Trois côtes, une pommette, un nez, un genou.
- Gareth, Gareth, Gareth. Tu as toujours été têtu en plus d’être un très mauvais coup au lit. Tu penses vraiment que ce James Bond est avec toi parce qu’il t’aime ? Réfléchis un peu, voyons. C’est un homme à femmes qui aime le sexe. Et toi, Gareth, tu es… un homme, incapable d’avoir une érection. Tu n’es rien mon Amour, rien du tout. Et puis rends-toi à l’évidence, qui voudrait d’un vieux croûton comme toi ? Regarde-toi, brisé par ces mois de torture. Tu es vide Gareth, il n’y a rien en toi.
- Nous sommes ici pour parler de ma vie sentimentale ou pour parler affaire… ?
- Nous avons une petite surprise de prévue pour l’arrivée de ton James Bond. Tu y seras convié bien évidemment, tu fais partie intégrante de ce petit commité d’accueil.
- Dis-moi Maureen, qui est ton chef ?
- Qu’est-ce qu’on a dit à propos des questions ?
- Mes excuses, mais avec toutes ces claques j’ai oublié.
Il allait regretter de jouer au plus malin, il le savait mais si il devait mourir ici alors il ferait en sorte de faire sortir Maureen de ses gonds, pour lui montrer qu’elle n’avait plus d’emprise sur lui. L’homme qui reculait devant elle n’était plus.
- Souviens-toi mon Amour. C’est toi qui m’a forcé la main. Ça aurait pu se passer autrement et tu le sais. Quel gâchis. Mais n’est-ce pas ce à quoi se résume ta vie ?
En y repensant, Gareth aurait dû s’abstenir d’épouser Maureen. Cette femme prenait son pied à le torturer et il avait l’impression qu’elle était à deux doigts de l’orgasme juste en le regardant souffrir le martyr pendant que ses acolytes lui éclataient le visage à coups de poings. Il aurait dû faire preuve de plus de discernement mais il avait été jeune, bête et amoureux. Tandis qu’un troisième homme entrait, muni un bidon d’eau et un morceau de chiffon, Gareth se dit que peut-être il aurait mieux fait de mourir aux mains de l’IRA parce qu’il était beaucoup trop vieux pour ces séances de torture.
Chapter 4
Summary:
James retrouve la trace de Mallory.
Notes:
Hello ! Me voilà avec un nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira, je me suis plutôt bien amusé.e à écrire Blofeld et à écrire ce chapitre en fait xD. Je vous souhaite une bonne lecture et à bientôt !
PS: Les deux M de Judi Dench sont dans mon histoire une seule et même M et Nomi est 004 puisque James n'est jamais parti.
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Chapitre 4 :
Cela faisait six jour et sept heures que Gareth avait disparu. Son traceur avait été retiré et l’endroit où il avait émis un signalement n’avait été qu’une fausse piste qui leur avait fait perdre un temps précieux.
James désespérait.
Plus les jours passaient, moins ils avaient de chance de le retrouver en vie. Les enregistrements de la cellule de Bofleld ne leur donnaient aucune information. L’homme semblait avoir perdu l’esprit et marmonnait des paroles sans queue ni tête. C’était un véritable cauchemar pour le MI6 et pour les agents proches de M. Ils n’avaient rien, rien du tout sur la localisation de Gareth Mallory ni même sur l'identité de ses ravisseurs.
James n’arrivait plus à dormir. Dès que ses yeux se fermaient, l’image du corps brisé et ensanglanté de son amant était conjuré par son esprit et quand il réussissait enfin à trouver le sommeil, il ne faisait que rêver de la mort de Gareth.
Il n’aurait jamais cru pouvoir s’attacher autant au remplacent d’Olivia Mansfield.
Au tout début, il lui en avait voulu pour avoir pris sa place. Mais au fil du temps, il s’était rendu compte que Mallory était un homme compétent. Il était très différent de son prédécesseur. Il était plus calme et il faisait preuve d’un immense sang froid quelque soit les situations dans lesquelles le MI6 se retrouvait. Mansfield avait été une personne au caractère bien trempé, qui jurait comme un charretier. Elle était une femme au pouvoir dans l’univers impitoyable de l’espionnage et des hommes. Elle avait toujours su gérer ses agents et se faire respecter de tous allant même jusqu’à envoyer promener les premiers ministres. Elle avait été pragmatique, stoïque et fière. Malgré sa petite taille et son âge, Mansfield avait toujours su s’imposer et mener à bien les opérations.
Mais M faisait des erreurs.
Recruter des orphelins étaient à double tranchant. Alec Trevelyan avait été embauché comme double zéro et pourtant, il n’avait jamais été loyal à la couronne, se souvenant parfaitement de la trahison du Royaume-Unis envers son peuple. James, étant lui aussi orphelin, avait aimé cette femme comme une mère. Cet amour avait pourtant failli être empoisonné. M l’avait envoyé sur le terrain alors qu’il n’était pas prêt, elle lui avait menti et manqué de le tuer en ordonnant à Eve de tirer. Les orphelins s’attachaient à elle comme à une mère et certains digéraient mal les trahisons.
Tiago Rodriguez en était la preuve. Il avait aimé M comme sa propre mère jusqu’à ce que cela devienne une haine intarissable. Jusqu’à cela ne cause la perte de la femme qu’il considérait comme une figure maternelle et qu’il ne meurt, vaincu par 007 alors qu’il avait été incapable de tuer la personne responsable de ses souffrances. M avait été sentimentale avec certains de ses agents et cela l’avait rendue vulnérable.
Pour Mallory, tout était différent, aucun agent ne se référait à lui comme « Père ». Il ne faisait aucun sentimentalisme, il était détaché des émotions sauf lorsqu’un certain 007 était concerné. Il était respecté et très habile politiquement. Il semblait inébranlable et contrairement à Olivia, il savait tirer, ce qui lui avait sauvé la vie plus d’une fois. Il avait été avant tout un homme de terrain, un lieutenant-colonel, un homme qui savait ce que c’était de tuer quelqu’un en le regardant dans les yeux. James l’avait traité de bureaucrate ennuyant, de gratte-papier mais il avait été loin du compte. Mallory avait été un individu plein de surprise. James et lui se ressemblaient énormément. Ils étaient tous les deux des forces de la nature, se relevant malgré les coups, ressuscitant et défiant la mort.
Aujourd’hui, il aimait cet homme et ne rien pouvoir faire pour le sauver, le rendait malade.
Cependant, alors que James commençait à perdre tout espoir de retrouver Gareth, un vieil ami vint à son secours. Felix Leiter avait une piste. Des membres de la CIA infiltrés à Cuba avaient remarqué l’arrivée d’un « colis » cinq jours plus tôt. Felix savait de sources sûres que ce colis était Gareth Mallory. Enfin ! Enfin ils allaient pouvoir avancer et retrouver M ! C’était un immense soulagement. Mais malgré l’espoir que ces nouvelles procuraient aux proches de Mallory, ils devaient garder les pieds sur terre. M était peut-être mort à l’heure qu’il était.
Felix avait donné le nom d’un contact à James et 007 et 004 partirent donc à Cuba. Bond serait bien parti seul mais il n’avait pas vraiment eu son mot à dire.
Sur place ils rencontrèrent une jeune femme du nom de Paloma qui leur procura des vêtements de soirée dans une… cave à vin pour le moins très glauque. Puis ils se rendirent à une sorte de gala. James sentait monter en lui une certaine appréhension. Et si ils s’étaient plantés sur toute la ligne et que Mallory n’était pas là ? Et si ils arrivaient trop tard ? Cependant il ne semblait pas être le seul stressé parmi leur petit groupe de sauvetage au vue de la vitesse à laquelle Paloma avala son martini.
Décidant de se séparer pour couvrir plus de terrain, Nomi, Paloma et James se mêlèrent à la foule. C’était une soirée bien étrange qui ressemblait plus à une orgie pour personnes sophistiquées qu’à autre chose. Spectre était derrière tout ça, il n’y avait aucun doute là-dessus, la question était pourquoi étaient-ils tous réunis aujourd’hui ?
Un homme se baladait dans la pièce avec un œil bionique, s’arrêtant au niveau de quelques invités comme si la personne qui se cachait derrière cet œil solitaire voulait faire partie de la soirée.
Une voix leur parvint alors dans leur oreillette, une voix que James connaissait que trop bien.
Fêtez-moi, mon anniversaire, mon couronnement. Mein Krönungstag.
Blofeld.
C’était bizarre puisque Blofeld était à Londres, en prison.
Sentez la chaleur de mes bras. Savourez une délicieuse surprise. Guidons l’humanité avec notre pouvoir nouveau.
Une chose était sûre, Franz aimait toujours autant s'exprimer par énigmes.
Je te vois de mon petit œil… et mon petit œil te salue… James.
Et bien au moins il savait qu’il était au bon endroit.
Mon petit frère… James Bond.
La lumière l’éclaira soudainement et James fut exposé aux yeux de tous. Mais il ne remarqua rien de tout cela. Ce qu’il vit en revanche fut la personne encagoulée et menottée qui fut traînée devant lui et forcée à se mettre à genoux.
Mallory.
Mon cadeau pour toi James, toi qui t’es déplacé pour mon anniversaire.
La cagoule fut retirée et le visage de Mallory lui apparut. Tuméfié, couvert de sang. Il était méconnaissable. Lorsque ses yeux se posèrent sur son agent, James put y lire de la panique. Il semblait le supplier de s’en aller, de ne pas rester là. Comme s’il allait abandonner M ici !
Ce n’est que le début mon cher frère. Mon coucou.
Une femme qui se tenait derrière Gareth posa une main parfaitement manucurée sur son épaule, l’agrippant jusqu’à ce que Mallory ne grimaça de douleur et James sentit son sang se glacer. Pas elle… Pas cette harpie… Gareth lui avait parlé d’elle, de ce qu’elle lui avait fait lorsqu’ils étaient mariés. Il lui avait montré une photo un jour alors qu’il avait décidé de se confier sur les sévisses qu’il avait subies. Quand James lui avait demandé pourquoi il avait gardé cette photographie, Gareth lui avait répondu qu’elle n’était pas teinté par la cruauté mais par l’espoir de fonder une famille, d’être heureux. Cette photo avait été prise avant l’acharnement de Maureen. James n’avait jamais rencontré cette femme mais il l’avait haïe de toute son âme pour ce qu’elle avait infligé à Mallory.
Ironique n’est-ce pas ? Ton cher M essayant de détruire Spectre pour au final apprendre que son ex-femme est en réalité mon bras droit. Je dois dire que je suis fier de ce petit coup de génie. Qu’en dis-tu James ? Habile n’est-ce pas ?
Il aurait dû le tuer sur ce pont. Il aurait dû tirer cette balle. Il l’avait laissé en vie et aujourd’hui, du fin fond de sa prison, il réussissait encore à lui gâcher la vie. Blofeld était un véritable parasite.
Tu ne dis rien James ?
Les invités le dévisageaient, souriant. Mallory et lui étaient les attractions de la soirée. Gareth avait subi de la torture aux mains de son ex-femme tout ça pour le plaisir de Franz. Ils étaient tous malades ! Mais James ne referait pas la même erreur, il tuerait Franz et Maureen pour ce qu’ils leur avaient fait subir. Pour toutes les souffrances qu’ils leur avaient infligées.
Non ? Alors j’imagine qu’il est temps de passer à la suite. Le clou du spectacle. Lève les yeux mon petit coucou.
Une espèce de fumée blanche sortait du plafond, entourant James d’une brume meurtrière.
Les sens-tu s’insinuer sous ta peau ? Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas dangereux pour nous, seulement pour lui.
Mais quelque chose capota dans le plan de Franz. Les invités tombaient comme des mouches, mourant les uns après les autres tandis que James restait debout, vivant et en colère. Son regard se fixa sur Maureen et alors que la panique déchaînait la salle, James avança vers la femme qui tenait Gareth entre ses griffes.
Chapter 5
Summary:
"Sauver M."
Notes:
Hello ! Voilà un nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira !
Chapter Text
Chapitre 5 :
Des coups de feu retentissaient autour de James, des cris s’élevaient dans la panique ambiante et des membres de Spectre continuaient de mourir dans d’atroces gargouillis. Mais James n’entendait rien de tout cela. Son regard était fixé sur Maureen. La main de cette femme enserrait toujours l’épaule de Gareth, enfonçant ses ongles dans la chair de son compagnon. Deux hommes de main avaient obligé Mallory à se relever et la douleur tordait les traits de son visage. Il servait de bouclier humain, Maureen se cachant derrière son ex-mari, le forçant à reculer pour tenter d’échapper à la vengeance d’un soldat. Ô ils n’allaient pas s’en sortir ainsi. Il était hors de question qu’ils sortent d’ici en vie.
- Posez votre arme Monsieur Bond.
James ne se souvenait pas d’avoir sorti son arme. Il ne se souvenait pas non plus d’avoir avancer ni même d’avoir pointé son pistolet sur les bourreaux de M. Son corps tournait sous l’adrénaline et la colère. Une phrase se répétait encore et encore dans sa tête « Sauver M. » et le reste était… flou.
- Ne faîtes pas l’idiot Monsieur Bond, ou Gareth meurt, ce qui serait dommage n’est-ce pas ?
Un grognement inhumain sortit de la bouche de l’agent tandis qu’une grimace de haine dévoilait ses dents. Gareth n’allait pas mourir mais Maureen, elle…
- Je sais à quoi vous pensez, Bond.
- James…
Son prénom prononcé par M traversa la brume de rage qui engloutissait son esprit et lorsque James croisa le regard de Mallory, il pouvait déjà voir l’idée se former dans ses yeux et il n’aimait pas ça du tout. Il n’était pas question qu’il atteigne Maureen en tirant sur lui. Non. Il devait y avoir un autre moyen. Ce n’était pas le moment de se sacrifier. Le MI6 avait besoin de M, James avait besoin de Gareth.
- C’est un ordre… 007…
- Oh Gareth, tu as beaucoup trop foi en lui. Il ne tirera jamais. Regarde-le, regarde-le bien Gareth. L’agent 007 réduit à néant par ta simple présence. Ne te l’avais-je pas dit que nous réussirions à le bri…
Un coup de feu retentit et James regarda le projectile quitter son pistolet pour traverser la cuisse droite de Gareth. Il vit la main de Maureen lâcher l’épaule de M et avant que ses gorilles ne puissent riposter, il les élimina d’une balle dans la tête. Mallory s’effondra, laissant sa tortionnaire à découvert. Celle-ci tenta de s’échapper en claudiquant mais elle n’irait pas loin.
Sans aucune précipitation, Bond avança vers cette femme. Sa jambe droite traînait au sol, du sang tâchait le carrelage et la panique commençait à s’insinuer dans ses veines. Bien. Qu’elle souffre. Qu’elle soit effrayée. Il fallait qu’elle sache ce que cela faisait de se sentir impuissant, traqué et à la merci d’un prédateur.
James voulait la regarder dans les yeux lorsqu’il l’achèverait. Il voulait voir la lumière s’éteindre au fond de son regard. Il voulait que la dernière image qu'elle voit soit le visage de l'homme qui avait réduire à néant ses chances de briser une nouvelle fois l'homme qu'il aimait. Mais avant tout, il souhaitait qu'elle ait mal, qu'elle se torde de douleur comme Gareth avait dû le faire.
Bond tira, cette fois dans la cheville et le bras droit de Blofled s’écroula pour ramper vers une sortie. L’agent avait une étrange impression de déjà vu, Monsieur White aussi avait rampé mais aujourd’hui, James ne serait pas aussi clément qu’avec le père de Madeleine. Posant un pied sur la plaie béante, James appuya de tout son poids jusqu'à ce qu'un cri s'échappe de la bouche de cette harpie. Malheureusement, Maureen était coriace car elle finit par se tourner vers lui lorsqu’elle comprit que s’enfuir ne servirait à rien et un sourire mauvais étira ses lèvres.
- Allez-y Monsieur Bond. Tuez-moi. Tirez.
- Bond non !
Évidemment il fallait que Nomi vienne mettre son grain de sel dans l’histoire.
- Bond, on a besoin d’elle en vie.
- Non.
- James, il nous la faut vivante.
- Pour quoi faire, on a déjà Blofeld.
- James, laissez-moi l’arrêter. M a besoin de soins et de toute urgence.
Non. Pas deux fois la même erreur.
James appuya sur la gâchette.
Quand Gareth ouvrit les yeux, il découvrit ce qui semblait être une cabine d’avion. Sa vision était trouble et étrangement, il ne ressentait aucune douleur. À vrai dire, il ne sentait pratiquement pas son corps et cela aurait dû l’inquiéter mais il était trop épuisé pour s’en soucier. À côté de lui se tenait quelqu’un et avant qu’il ne puisse paniquer, une voix vint apaiser son incertitude.
- Tout va bien Gareth. Tu es en sécurité. On rentre à la maison.
James…
Décidant de faire confiance à son agent, Mallory referma les yeux et se laissa emporter par l’inconscience.
Lorsqu’il se réveilla à nouveau, son corps tout entier était à l’agonie. Un bip incessant retentissait à sa gauche et quelque chose tenait les doigts de sa main droite. Une personne parlait d’un compte rendu avec le premier ministre et Gareth mit de longues minutes avant de comprendre que James lisait un rapport.
- Si c’était pour que je me réveille plus vite… tu aurais dû me lire un roman policier… Murmura-t-il avec difficulté.
- Gareth !
Enfin ! Après plus de quatre jours à regarder son amant dans ce lit d’hôpital, inconscient, branché à des machines, couvert de bandages, il s’était enfin réveillé. James avait cru qu’il ne reviendrait jamais à lui, il avait cru l’avoir perdu pour toujours mais Gareth était borné et il s’était accroché tant bien que mal à la vie.
- Hey…
- Hey toi-même. Comment tu te sens ?
- Question suivante…
- Tu as besoin de quelque chose ?
- D’eau… si c’est possible…
- Bien sûr, bouge pas je vais en chercher.
- Où veux-tu que j’aille… ? Dans les Caraïbes ?
- Sois gentil.
Un sourire fatigué éclaira le visage abîmé du chef du MI6 avant que celui-ci ne se transforme en un rictus de douleur. La route vers la convalescence allait être longue. Ses blessures avaient été importantes mais James commençait à retrouver espoir.
Quittant la chambre pour aller chercher un verre d’eau, Bond fut obligé de s’adosser au mur, les jambes tremblantes. Gareth était bien en vie. Il ne l’avait pas quitté. James était si soulagé qu’il tenait à peine debout.
- James ?
Se redressant brusquement, le double-zéro découvrit Moneypenny marchant dans sa direction. La disparition de Mallory avait laissé son empreinte sur sa secrétaire, ses traits étaient tirés, son regard hanté par la possibilité que son patron qu’elle considérait comme un membre de sa famille ne survive pas à sa capture.
- Eve.
- Toujours aucun changement ?
- Il vient de se réveiller.
Eve se figea, les yeux écarquillé avant de soudainement lui tomber dans les bras. James sentit alors quelque chose d’humide mouiller son tee-shirt. Est-ce que… est-ce qu’Eve pleurait ?
- Il va bien Eve. Il va s’en remettre. Vous le connaissez, têtu comme une bourrique ce M.
- Oui...
- Il vaut mieux que j’aille lui chercher son verre d’eau, sinon il va encore être grincheux.
Cela eut le don d’arracher un petit rire à l’ancien agent et lorsqu’elle quitta le torse de James, Eve arborait un mince sourire.
- Allez le voir. Je ne sais pas s’il est encore parmi nous ou s’il s’est endormi mais allez lui tenir compagnie. Je reviens vite.