ÉMISSIONS DE COURONNEMENT 69

phyrogénète5, et Psellos écrit6 : « ó Se pocaiXsuç, ф то acécpoç oùx èE àvGpcoTTCOv oùSs 8t.' áv0pcí)7tcúv áXX' ávcoOev évý]p[i.U(7Ta!, тгросгсрисос. »7

Donc, c'est le Christ qui toujours donnait l'investiture aux empereurs byzantins, dont la couronne est un don de Dieu ; et dans l'iconographie de l'époque, dans les représentations de couronnement ou de bénédiction8, la Vierge ou les saints doivent être considérés comme de simples intermédiaires entre le Christ et l'empereur.

Donc il est logique de considérer comme véritables scènes de couronnement les seules où le Christ lui-même est représenté, délégant ses pouvoirs divins à l'empereur et posant sur sa tête la couronne, attribut principal de son pouvoir impérial.

La représentation de l'empereur est également en accord avec cette conception : il est couronné, vêtu d'un costume de cérémonie extrêmement luxueux et tient les insignes impériaux, le sceptre et la croix9.

On a conservé de nombreux exemples, remontant jusqu'au xe siècle, de telles scènes, sur des ivoires, des manuscrits ou des objets de métal précieux ; on doit y voir les prototypes iconographiques de la représentation de l'acte métaphysique du couronnement de l'empereur byzantin, sans pouvoir les considérer chaque fois comme commémorant une cérémonie précise et ayant été fabriqués pour cette occasion. En voici les exemples les plus importants et les plus représentatifs :

5. De cerim. I, 7, p. 54. 6. Édit. Sathas, V, Paris 1876, n° 207, p. 508 ff. 7. Cf. également l'épigramme de Jean d'Euchaïta : 2л) yzip ... 8ест7тотас ^атефе... xoù тосреахе то хратос (Édit. P. de Lagarde, p. 39, n° 80 in Abhandl. d. Kônigl. Gesell. d. Wiss. Gôttingen 28 [1881]), le témoignage d'Eustathe de Thessalonique : ó т)[летерос fictaikeuç, с т> xcà Qeàç èm yyjç xoù «púaei. 8есшот7)с fAexà t6v repamcrrov (Oratio ad Manuelem imperatorem = W. Regel, Fontes rer. byz., St-Pétersbourg 1917, 61.11), ces mots d'une prière du patriarche pendant le couronnement de Manuel II Paléologue : ó PaciiXeùç xtô'i PaatXeuóvTWV xal xûpoç twv xupieuóvTíov ... aùroç xúpie, (3aaiXs0 ayie, èZ,a.noazei\' ,v t/jv Súvajxtv aou èÇ âytou xaTOix7]T/)ptou aou Stà tuv Xetpuv èjxoî) tou à[i.apxtoXou, xai /ptaov róv SoûXov aou... (J. Verpeaux, Pseudo- Codinos, Paris 1966, Appendice VI, p. 353), cette citation de Constantin X Ducas : éfié p<xaiXé<x Teôeixcbç twv èm yijç ó (3a<nXeùç Iv oûpocvoïç (M. Attaleiates 70, 17) et la légende au revers d'un sceau de plomb de la Collection Canellopoulos (Nójxou Soty)P атесре!. те x6v vofzoOérrçv xai xpicriv auru TCaaav euStxov vèy.ei, etc.) qui représente au droit le Christ couronnant l'Empereur Andronic III (V. Laurent, BCH 97/1973/233 ff). 8. A. Grabar, op. cit., p. 117. 9. G. Galavaris, op. cit., p. 114-15. — Cf. aussi J. Verpeaux, op. cit., p. 264 et Appendice VI, p. 355.

Plan

Les émissions de couronnement dans le monnayage byzantin du XIIIe siècle

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