LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES
DU 25 MAI 2014
Pierre Blaise, Vaïa Demertzis, Jean Faniel, Cédric Istasse, John Pitseys
CRISP | « Courrier hebdomadaire du CRISP »
2014/37 N° 2242-2243 | pages 5 à 112
ISSN 0008-9664
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-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Pierre Blaise et al., « Les résultats des élections fédérales et européennes du 25 mai
2014 », Courrier hebdomadaire du CRISP 2014/37 (N° 2242-2243), p. 5-112.
DOI 10.3917/cris.2242.0005
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Courrier hebdomadaire
n° 2242-2243 • 2014
Pierre Blaise
Vaïa Demertzis
Jean Faniel
Cédric Istasse
John Pitseys
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Les résultats des élections fédérales
et européennes du 25 mai 2014
Courrier hebdomadaire
Rédacteur en chef : Cédric Istasse
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Le Courrier hebdomadaire est soutenu par l’Administration générale de l’Enseignement
et de la Recherche scientifique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il est également
publié avec l’aide financière du Fonds de la recherche scientifique–FNRS.
TABLE DES MATIÈRES
5
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INTRODUCTION
11
1. LE SCRUTIN FÉDÉRAL
13
1.1. La Chambre des représentants
1.1.1. La participation au scrutin
1.1.1.1. Le taux de participation
1.1.1.2. Les votes blancs et nuls
1.1.1.3. Conclusion
1.1.2. Les résultats globaux et dans les régions
1.1.2.1. Les circonscriptions wallonnes
1.1.2.2. La circonscription de Bruxelles-Capitale
1.1.2.3. Les circonscriptions flamandes
1.1.3. L’implantation électorale des partis
1.1.3.1. Les partis francophones
1.1.3.2. Les partis flamands
1.1.4. La composition de la Chambre des représentants
1.1.4.1. La dévolution des sièges et les groupes linguistiques de la Chambre
1.1.4.2. La répartition politique des sièges
1.1.4.3. La présence des femmes à la Chambre
1.2. Le Sénat
1.3. La composition du gouvernement fédéral
et l’attribution de la présidence des assemblées
13
13
13
16
18
19
21
25
39
47
52
66
78
78
79
81
83
2. LE SCRUTIN EUROPÉEN EN BELGIQUE
91
2.1. La participation au scrutin
2.2. Les résultats dans les collèges électoraux
2.2.1. Le collège français
2.2.2. Le collège néerlandais
2.2.3. Le collège germanophone
2.3. Les députés belges au Parlement européen
94
96
96
100
103
104
ANNEXES
105
88
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TABLE DES SIGLES, DES NOMS DE PARTI ET DES LISTES
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Agalev – Anders Gaan Leven (ancien nom de Groen, jusqu’aux élections fédérales
de 2003 incluses)
Agora Erasmus
Aktief
Atomique – Parti Atomique
BAB ou Belg.Alliantie – Belgische Alliantie-Alliance belge-Belgische Allianz
BEB – België-Europa-Belgique
BUB ou BUB Belg.Unie ou Belg.Unie – Belgische Unie-Union belge-Belgische Union
CAP – Comité pour une autre politique
CAP – Comité voor een Andere Politiek
CAP D’Orazio
CDF – Chrétiens démocrates fédéraux (Chrétiens démocrates francophones jusqu’en
mars 2007)
CDH – Centre démocrate humaniste
CD&V – Christen-Democratisch en Vlaams
CIM – Citoyens d’ici et du monde
CSP – Christlich Soziale Partei (aile germanophone du PSC puis du CDH)
CVP – Christelijke Volkspartij (ancien nom du CD&V, jusqu’aux élections
communales et provinciales de 2000 incluses)
CVP-EVP – Christelijke Volkspartij-Europese Volkspartij
Debout les Belges ou Debout les Belges !
DP – Diversité positive
Écolo
Égalitaires !
Égalité ou Égalité sans guillemets
E-NON – Europe Non
FCD – Federale Christen Democraten (aile flamande des CDF)
FDB – Front démocratique bruxellois (jusqu’aux élections fédérales de 2007 incluses,
Front des Bruxellois)
FDF – Fédéralistes démocrates francophones (Front démocratique des francophones
jusqu’au 24 janvier 2010)
FE – Fédéralistes européens
Fédération PRL FDF ou Fédération PRL FDF MCC – ancien nom du MR, lors des
élections de 1994 et 1995 (PRL FDF) ou de 1999 et 2000 (PRL FDF MCC)
FN – Front national
FN – Fervent Nationaal
CH 2242-2243
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TABLE DES SIGLES, DES NOMS DE PARTI ET DES LISTES
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
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FNB – Front nouveau de Belgique (jusqu’aux élections fédérales de 2007 incluses)
FNB – Front national de Bruxelles (nom de circonstance pour la liste du FN
« féretiste » à l’élection régionale bruxelloise de 2009)
FN +
FpN – Faire place nette
Front des gauches
FW – Front wallon
Gauches communes
GENOEG – Gezond, Evenwichtig, Nieuwe, Open, Eerlijke Groepering
Groen (Groen! jusqu’au 11 janvier 2012) – Geweldloos, Rechtvaardig, Open,
Ekologish, Netwerk
HP – Humanistiche Partij
Islam
KPB – Kommunistische Partij van België
La Droite
LaLutte-DeStrijd
LCR – Ligue communiste révolutionnaire
LDD – Libertair, Direct, Democratisch ou Lijst Dedecker
Lib. Appel – Liberaal Appel
LRT – Ligue révolutionnaire des travailleurs
LSP – Linkse Socialistische Partij
Lutte ouvrière
Mama – Maakbare Maatschappij
MAS – Mouvement pour une alternative socialiste
MCC – Mouvement des citoyens pour le changement
MDCEJ – Mouvement du citoyen pour la justice
MDP – Moslim Democratische Partij
MG – Mouvement de gauche
MGJOD – Mouvement généraliste des jeunes, des ouvriers et des démunis
MLD – Mouvement libéral démocrate jusqu’en 2012, puis Mouvement pour la liberté
et la démocratie
MOVE – Mouvement et organisation pour vivre ensemble
MPE ou MP Éducation – Mouvement pour l’éducation
MR – Mouvement réformateur
MS – Mouvement socialiste
musulmans.be
Nation
Noor (« Lumière »)
N-VA – Nieuw-Vlaamse Alliantie
CH 2242-2243
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NWA – Nouvelle Wallonie alternative
NWP – Natuurwetpartij
Open VLD – Open Vlaamse Liberalen en Democraten (nouveau nom du VLD depuis
l’intégration de Vivant)
P+ ou Parti Plus – Parti pour la liberté, l’union et la solidarité
Parti pensionnés PP ou PP Parti pensionnés ou PPR – Parti des pensionnés et des
retraités
Parti Pirate ou Pirate party ou Pirate ou Piratenpartij
PC – Parti communiste
PCP – Parti citoyenneté prospérité
PDB – Partei der Deutschsprachigen Belgier
Pensio(e)n Plus
PFF – Partei für Freiheit und Fortschritt (aile germanophone du MR)
PFU – Parti féministe unifié
PH – Parti humaniste
PJM – Parti jeunes musulmans
PJU – Partei Juropa Unabhängig
P-Lib – Parti libertarien
PLW-PLE – Parti libéral wallon-Parti libéral européen
POE – Parti ouvrier européen
POS – Parti ouvrier socialiste
PP – Parti populaire
PPB – Parti progressiste belge
PRL – Parti réformateur libéral
Pro Bruxsel ou ProBruxsel
ProDG – Pro Deutschsprachige Gemeinschaft
PS – Parti socialiste
PSC – Parti social-chrétien (ancien nom du CDH, jusqu’aux élections communales et
provinciales de 2000 incluses)
PSL – Parti socialiste de lutte
PTB ou PTB+ – Parti du travail de Belgique
PTB-GO! – Parti du travail de Belgique-Gauche d’ouverture !
PVDA ou PVDA+ – Partij van de arbeid
PvdD – Partij van de Dieren
PVGW – Partij voor Gehandicapten en Welzijn
PVV – Partei voor Vrijheid en Vooruitgang
PVV-ELD – Partij voor Vrijheid en Vooruitgang-Europese Liberalen en Democraten
R – Rassemblement R
RAL – Revolutionnaire Arbeiders Liga
CH 2242-2243
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LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
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Rassemblement wallon ou Rassemblementwalon
RBF – Rassemblement Bruxelles-France
REGEBO – Regenboog
Respect
RGB – Rood-Groene Beweging
Riposte
ROEL – Recht Op Een Leven
ROSSEM – Radicale Omvormers en Sociale Strijders voor een Eerlijker Maatschappij
RWF – Rassemblement Wallonie-France
SAP – Socialistische Arbeiderspartij
SAP-RAL – Socialistische Arbeiderspartij-Revolutionnaire Arbeiders Liga
SD&P – Sociaal-Democraten & Progressieven
SLP – Sociaal-Liberale Partij (dernier nom de Spirit, après l’appellation
VlaamsProgressieven adoptée de mars à fin décembre 2008)
Solide
SP – Sozialistische Partei (aile germanophone du PS)
SP – Socialistische Partij (ancien nom du SP.A jusqu’aux élections communales et
provinciales de 2000 incluses)
SP.A – Socialistische Partij Anders
Spirit – Sociaal, Progressief, Internationaal, Regionalistisch, Integraal-democratisch,
Toekomstgericht (ancien nom du SLP, jusqu’aux élections fédérales de 2007 incluses)
Stand Up ou Stand Up U.S.E. – Stand Up for the United States of Europe
TPO – Tout le pouvoir aux ouvriers
UDL – Union des libéraux
UF – Union des francophones
VB –Vlaams Belang (jusqu’aux élections de 2004 incluses, Vlaams Blok)
VCD – Vrije (Vlaamse) Christen Democraten
VCP – Vlaamse Christen Partij
VEGA – Mouvement Verts et à gauche
Vélorution ou Vélorution !
VITAL – Vrijheid, Intimiteit, Thuis, Arbeid en Liefde
Vivant – Vivre l’indépendance vers l’avenir de notre terre
VLC – Valeurs libérales citoyennes
VLD – Vlaamse Liberalen en Democraten – Partij van de Burger (ancien nom de
l’Open VLD, jusqu’aux élections communales et provinciales de 2006 incluses)
VLOTT – Vlaams Liberaal Onafhankelijk Tolerant Transparant
Vl.Pro. – VlaamsProgressieven (nom donné à Spirit de mars à fin décembre 2008,
avant sa transformation en SLP)
Vox Populi Belgica
Vrijheid
CH 2242-2243
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LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
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VU – Volksunie
VU-EVA – Volksunie-Europese Vrije Alliantie
VU-ID – Volksunie-Ideeën voor 21ste eeuw
VVP – Vlaamse Volkspartij
Wallonie d’abord ou Wallonie d’abord !
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INTRODUCTION
Le présent Courrier hebdomadaire est consacré au renouvellement du Parlement fédéral
1
et à l’élection des représentants belges au Parlement européen . Cette étude s’inscrit dans
la tradition de la publication par le CRISP des principaux résultats des élections et de
leur commentaire. Dans cet esprit, chacune des deux parties dont elle se compose dégage
les principaux enseignements du scrutin du 25 mai 2014 en mettant l’accent sur les
modifications du paysage électoral qui en résultent. L’analyse des évolutions prend
2
essentiellement pour point de comparaison les élections fédérales du 13 juin 2010 ou
3
les élections européennes du 7 juin 2009 .
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La première partie concerne le scrutin fédéral. Pour cette vingt-deuxième élection
de la Chambre des représentants organisée depuis la Seconde Guerre mondiale, sont
successivement analysés le comportement électoral (en ce compris l’absentéisme et les
votes non valables), les résultats à l’échelle de l’ensemble du pays et dans les différentes
régions (Wallonie, Bruxelles-Capitale et Flandre), les scores des partis politiques et la
nouvelle composition de l’assemblée. Au fil du texte, le lecteur trouvera vingt-trois cartes
soutenant l’exposé. Elles permettent de visualiser, canton par canton, les scores électoraux
qu’ont obtenus, en 2010 et en 2014, les différentes listes actuellement représentées
à la Chambre des représentants. Elles sont précédées de cinq cartes figurant, à l’échelle
du pays dans son ensemble, le parti arrivé en tête du scrutin dans chaque circonscription
et dans chaque canton pour l’élection de cette assemblée. Pour le Sénat, sont abordées
1
2
3
Pour l’élection des parlements de Région et de Communauté, cf. P. BLAISE, V. DEMERTZIS, J. FANIEL,
C. ISTASSE, J. PITSEYS, « Les résultats des élections régionales et communautaires du 25 mai 2014 »,
Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2223-2224, 2014.
Cf. P. BLAISE, V. DE COOREBYTER, J. FANIEL, « Les résultats des élections fédérales du 13 juin 2010 »,
Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2082-2083, 2009.
Cf. P. BLAISE, V. DE COOREBYTER, J. FANIEL, C. SÄGESSER, « Les résultats des élections régionales,
communautaires et européennes du 7 juin 2009 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2043-2044,
2009, p. 85-95 et 98-99.
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En Belgique, les élections du 25 mai 2014 ont constitué un scrutin complexe, aux enjeux
et aux effets multiples. La plupart des électeurs ont voté trois fois : pour les membres
de la Chambre des représentants, pour les membres d’une assemblée régionale ou
communautaire, et pour les membres de la représentation belge au Parlement européen.
En outre, les habitants de la région bilingue de Bruxelles-Capitale ayant choisi de se faire
présenter les listes flamandes à l’élection régionale ont voté une quatrième fois, de même
que les électeurs de la région de langue allemande : les premiers pour élire les membres
bruxellois du Parlement flamand, et les seconds pour élire les membres du Parlement
de la Communauté germanophone. L’ensemble de ces votes a renouvelé onze assemblées
différentes : six par élection directe (la Chambre des représentants, le Parlement wallon,
le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, le Parlement flamand, le Parlement
de la Communauté germanophone et la représentation belge au Parlement européen)
et cinq de façon indirecte (le Sénat, le Parlement de la Communauté française et les
assemblées des trois commissions communautaires bruxelloises). Il est à noter que toutes
ces assemblées possèdent un pouvoir législatif, à la seule exception de l’Assemblée de
la Commission communautaire flamande.
12
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
tour à tour la désignation des sénateurs émanant des entités fédérées et celle des sénateurs
cooptés. Sont également présentées la constitution de la coalition gouvernementale et
les attributions des membres du nouveau gouvernement fédéral.
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CH 2242-2243
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La seconde partie est relative à l’élection des représentants belges au Parlement européen.
Son plan est semblable à celui de la partie qui traite de la Chambre. L’exposé est soutenu
par deux cartes permettant de visualiser, à l’échelle du pays dans son ensemble, le parti
ou, à Bruxelles, la famille politique arrivé en tête du scrutin dans chaque canton pour
l’élection de cette assemblée en 2009 et en 2014.
1. LE SCRUTIN FÉDÉRAL
Désormais, seule la Chambre des représentants fait l’objet d’une élection directe. Pour
sa part, le Sénat ne compte plus que des membres désignés indirectement et des membres
cooptés.
1.1. LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS
La Chambre des représentants compte 150 membres. Ceux-ci sont élus directement
dans onze circonscriptions. Le nombre de mandats à pourvoir diffère en fonction de
la population de chaque circonscription.
Le nombre d’électeurs inscrits au scrutin fédéral du 25 mai 2014 est de 8 008 776, soit
une augmentation de 241 224 unités par rapport à 2010.
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Les Belges résidant à l’étranger sont nettement plus nombreux à s’être inscrits que lors
du scrutin – anticipé, et dont la campagne a de ce fait été raccourcie – de 2010 (128 902
en 2014, contre 42 089 en 2010, soit + 86 813), mais seulement légèrement plus nombreux
que lors des scrutins de 2007 et de 2003 (respectivement 122 150 et 114 677). Les électeurs
belges résidant à l’étranger avaient le choix entre trois manières de voter : en personne
ou par procuration dans une commune belge (modalité pour laquelle 20 241 personnes
ont opté en 2014, contre 9 741 en 2010 et 29 699 en 2007), en personne ou par procuration
dans le poste diplomatique ou consulaire de carrière dans lequel ils sont inscrits (solution
choisie par 19 080 électeurs en 2014, contre 13 089 en 2010 et 16 697 en 2007), ou par
correspondance (option utilisée par 89 581 personnes en 2014, contre 19 259 en 2010
et 75 754 en 2007).
1.1.1.1. Le taux de participation
L’écart entre, d’un côté, le nombre d’électeurs inscrits et, de l’autre, le nombre de bulletins
et de cartes magnétiques déposés procède tout à la fois, d’une part, de changements
intervenus dans la composition du corps électoral entre la date d’établissement de la
CH 2242-2243
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1.1.1. La participation au scrutin
14
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
liste des électeurs et la date de l’élection (décès, départs à l’étranger, etc.) et, d’autre part,
d’absences, volontaires ou non, justifiées ou non.
D’une manière générale, l’écart entre le nombre d’électeurs inscrits et le nombre d’électeurs
votants se resserre légèrement par rapport au précédent scrutin fédéral : en 2014, le taux
4
d’absentéisme moyen s’élève à 10,6 %, soit une diminution de 0,2 % par rapport
au scrutin de 2010 (qui avait été caractérisé par une augmentation sensible du taux
d’absentéisme de 1,9 %).
Tableau 1. Chambre des représentants
Électeurs inscrits et électeurs votants (2014)
Électeurs inscrits
Électeurs votants
En % des électeurs inscrits
2
3
4
5
6
Bruxelles
1
608 577
3
527 782
5
86,7
Flandre
2
4 836 595
4
4 382 863
6
90,6
Total
8 008 776
7 157 498
89,4
Compte non tenu des électeurs inscrits dans le canton de Rhode-Saint-Genèse ayant voté pour des listes
de la circonscription de Bruxelles-Capitale. En ce inclus les électeurs inscrits dans le canton spécial des
Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale.
En ce inclus tous les électeurs inscrits dans le canton de Rhode-Saint-Genèse.
En ce inclus les électeurs inscrits dans le canton de Rhode-Saint-Genèse ayant voté pour des listes de
la circonscription de Bruxelles-Capitale.
Compte non tenu des électeurs inscrits dans le canton de Rhode-Saint-Genèse ayant voté pour des listes de
la circonscription de Bruxelles-Capitale.
Le taux de participation calculé pour la région bruxelloise est artificiellement gonflé (+ 16 387 votes) par
les électeurs inscrits dans le canton de Rhode-Saint-Genèse ayant voté pour des listes de la circonscription
de Bruxelles-Capitale.
Le taux de participation calculé pour la région flamande est artificiellement diminué (– 16 387 votes) par
les électeurs inscrits dans le canton de Rhode-Saint-Genèse ayant voté pour des listes de la circonscription
de Bruxelles-Capitale.
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À l’inverse des élections fédérales de 2010, l’augmentation de l’absentéisme ne s’observe
pas dans les trois régions. C’est en région bruxelloise que le taux d’absentéisme demeure
le plus élevé (13,3 %), malgré une diminution notable par rapport à 2010 (– 3,7 %).
En Flandre, où la participation est la plus forte, il augmente de 0,2 % par rapport
à 2010 (9,4 %). Soulignons toutefois que la faculté offerte aux électeurs inscrits dans
le canton de Rhode-Saint-Genèse de voter en faveur des listes déposées soit dans la
circonscription de Bruxelles-Capitale soit dans la circonscription du Brabant flamand
explique probablement en partie l’évolution constatée dans la circonscription bruxelloise
et en Flandre. En Wallonie, le taux d’absentéisme n’augmente que de 0,1 %, pour atteindre
12,3 % ; il demeure donc au-dessus de la barre des 10 %, franchie pour la première fois
en 2007.
Le taux d’absentéisme (cf. Tableau A2 en annexe) a régulièrement progressé de 1958
à 1968, pour diminuer en 1971, remonter en 1974, puis connaître une importante
diminution en 1977 (4,8 %, soit le minimum de la période passée sous revue). De 1977
à 1999, l’on a assisté à une lente mais régulière augmentation (5,1 % en 1978, 5,4 % en
1981, 6,4 % en 1985, 6,7 % en 1987, 7,3 % en 1991, 8,8 % en 1995 et 9,0 % en 1999).
4
Nous appelons absentéisme le fait de ne pas se rendre au bureau de vote, tandis que nous désignons
par le terme d’abstentionnisme le fait d’émettre un vote non valable (vote blanc ou vote nul).
CH 2242-2243
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1
Wallonie
2 563 604
2 246 853
87,6
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
15
En 2003, la tendance a été interrompue, l’absentéisme diminuant par rapport aux deux
derniers scrutins (8,4 %) mais restant supérieur à celui de 1991. En 2007, la courbe
a été inversée à nouveau (8,9 %). La tendance à la hausse s’est confirmée en 2010 :
10,8 %, soit le taux le plus élevé des cinquante dernières années. Le scrutin de 2014
connaît une très légère baisse globale de l’absentéisme, qui s’établit à 10,6 %.
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Au total, quatorze cantons enregistrent un taux d’absentéisme supérieur à 15 % en 2014
(soit un de moins qu’en 2010). Si l’on excepte le canton de Fourons (cf. supra), le taux
d’absentéisme le plus élevé est observé dans le canton de Bruxelles, où 18,4 % (soit
– 0,5 % par rapport à 2010) des électeurs inscrits n’ont pas participé au vote. Les sept
autres cantons bruxellois enregistrent également un taux d’absentéisme supérieur à 15 %,
avec des variations : comme lors des scrutins précédents, c’est le canton de Saint-Josseten-Noode qui enregistre le taux d’absentéisme le plus faible de la région (15,6 %,
soit + 0,6 %), les pourcentages les plus élevés étant enregistrés, outre dans le canton de
Bruxelles, dans ceux de Molenbeek-Saint-Jean (16,7 %, soit – 0,9 %) et d’Anderlecht
(16,4 %, soit – 0,6 %). Quatre cantons de la circonscription de Liège figurent parmi
les cantons au taux d’absentéisme de plus de 15 % : ceux de Liège (17,1 %, soit – 0,2 %),
5
de Verviers, de Herstal et de Dison . À côté du canton de Fourons, des huit cantons
bruxellois et des quatre cantons de la circonscription de Liège susmentionnés, seul celui
de Charleroi apparaît parmi les quatorze cantons qui enregistrent un taux d’absentéisme
6
supérieur à 15 % (avec 15,4 %, soit + 0,4 %) .
Comme en 2010, aucun canton n’enregistre un taux d’absentéisme inférieur à 5 % en
2014, si l’on excepte Aubel, où le taux de participation (98,5 %) est influencé par le
déplacement d’électeurs de Fourons qui sont comptabilisés parmi les électeurs votants
mais pas parmi les inscrits, ce qui fausse le pourcentage de participation dans ce canton
(cf. supra). Les dix taux de participation les plus élevés sont enregistrés dans quatre cantons
5
6
Les cantons d’Eupen et Saint-Vith sont passés sous la barre des 15 % en 2014, avec tous deux 13,7 %
(soit respectivement – 1,3 % et – 3,4 % par rapport à 2010) des électeurs inscrits n’ayant pas participé
au vote.
Le canton de Mons est passé sous les 15 % en 2014 (avec 14,6 %).
CH 2242-2243
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Au regard de la problématique du taux de participation, les cantons de Comines-Warneton
(10,9 % d’absentéisme, soit + 0,2 % par rapport à 2010) et de Fourons (44,4 %, soit
– 3,9 %) constituent des cas spécifiques. Dans ces deux cantons, les électeurs peuvent
en effet se rendre respectivement à Heuvelland (canton de Messines) ou à Aubel (canton
du même nom) pour y voter pour des listes respectivement flamandes ou francophones.
Comme les personnes qui optent pour cette solution sont comptabilisées comme électeurs
votants dans le canton où elles se présentent, elles sont recensées comme absentes dans
le canton de leur domicile, c’est-à-dire celui où elles sont inscrites. De même, le cas
du canton de Rhode-Saint-Genèse (dans la circonscription du Brabant flamand),
nouvellement créé par la sixième réforme de l’État, est atypique, puisque les électeurs
qui y sont inscrits peuvent émettre leur vote en faveur des listes déposées soit dans
la circonscription du Brabant flamand soit dans celle de Bruxelles-Capitale. Il n’est pas
possible, dans ce canton, d’opérer une distinction, au niveau de l’absentéisme, entre la
circonscription du Brabant flamand et celle de Bruxelles-Capitale. Dès lors, les statistiques
officielles comptabilisent l’ensemble des électeurs absentéistes de ce canton dans la
circonscription du Brabant flamand, tandis qu’aucun n’est reporté dans le résultat de
la circonscription de Bruxelles-Capitale.
16
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
de Flandre occidentale – ceux de Lichtervelde (94,7 %), de Messines, d’Oostrozebeke
et de Meulebeke –, dans deux cantons de Flandre orientale – ceux de Kruishoutem et
de Hamme – et dans quatre cantons limbourgeois – ceux de Bree, de Looz, de Bilzen
et de Maasmechelen (94,1 %).
Par ailleurs, les Belges résidant à l’étranger qui ont fait le choix de voter en personne ou
par procuration dans le poste diplomatique ou consulaire de carrière dans lequel ils sont
inscrits, et plus encore ceux qui se sont inscrits en vue de voter par correspondance, ont
été nombreux à ne pas participer à l’élection. À l’échelle du pays, pour la première
catégorie, le taux d’absentéisme est en nette augmentation (22,7 %, soit + 13,0 %), tandis
que, pour la deuxième catégorie, le chiffre est plus élevé, mais en diminution par rapport
à 2010 (35,4 %, soit – 2,3 %).
Tableau 2. Chambre des représentants
Taux d’absentéisme des Belges résidant à l’étranger (2010-2014),
par circonscription, en % d’électeurs (de l’étranger) inscrits
Circonscription
Brabant wallon
Hainaut
Liège
Luxembourg
Namur
3
Bruxelles-Capitale
Anvers
4
Brabant flamand
Flandre occidentale
Flandre orientale
Limbourg
TOTAL
1
2
3
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4
2010
6,7
8,3
5,1
7,2
7,9
12,1
10,3
8,8
11,6
5,4
7,9
9,7
1
2014
23,7
22,3
22,8
23,3
24,2
21,4
24,2
25,9
21,3
21,5
21,7
22,7
Votant par correspondance
2010
35,0
33,7
35,4
27,3
39,7
39,0
42,4
34,6
41,3
33,5
38,5
37,7
2
2014
33,2
28,2
31,0
21,6
30,5
39,8
43,3
40,2
31,3
37,8
34,9
35,4
Belges résidant à l’étranger qui ont fait le choix de voter en personne ou par procuration
dans le poste diplomatique ou consulaire de carrière dans lequel ils sont inscrits.
Belges résidant à l’étranger qui se sont inscrits en vue de voter par correspondance.
En 2010, circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde. En 2014, circonscription de BruxellesCapitale.
En 2010, circonscription de Louvain. En 2014, circonscription du Brabant flamand.
1.1.1.2. Les votes blancs et nuls
Le chiffre global des votes blancs et nuls ne permet pas de distinguer les refus volontaires
d’émettre un vote valable, les erreurs involontaires ayant invalidé le suffrage et les votes
annulés pour des raisons techniques. Il est à noter toutefois que la pratique du vote
automatisé par près de la moitié du corps électoral diminue considérablement le risque
de vote nul (sans l’empêcher totalement) 7, tandis que le vote blanc est possible de la même
manière en cas de vote électronique qu’en cas de vote traditionnel sur papier. À l’échelle
7
Dans le cas du vote automatisé, il est quasiment impossible de rendre son vote nul, contrairement
au cas du vote papier, où les annotations, les dégradations ou le panachage (vote pour des candidats
appartenant à des listes différentes) conduisent à l’annulation du bulletin. Dès lors, dans les cantons
où le vote est automatisé, les votes non valables sont essentiellement des votes blancs.
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Votant à l’étranger
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
17
nationale, les votes blancs et nuls représentent 5,8 % (pourcentage identique à 2010) des
électeurs votant pour la Chambre.
Tableau 3. Chambre des représentants
Votes blancs et nuls (2014)
Électeurs votants
Votes valables
Votes blancs et nuls
En % des électeurs votants
Wallonie
2 246 853
2 073 953
172 900
7,7
Bruxelles
527 782
498 725
29 057
5,5
Flandre
4 382 863
4 171 869
210 994
4,8
Total
7 157 498
6 744 547
412 951
5,8
Rem. : Les électeurs votants et les votes valables de Bruxelles et de Flandre incluent les électeurs inscrits dans
le canton de Rhode-Saint-Genèse ayant voté, respectivement, pour des listes de la circonscription de
Bruxelles-Capitale ou pour des listes de la circonscription du Brabant flamand. En revanche, les bulletins
blancs ou nuls enregistrés dans ce canton sont comptabilisés dans la seule circonscription du Brabant
flamand.
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Le pourcentage des votes non valables (cf. Tableau A2 en annexe) a connu une évolution
en dents de scie depuis 1958, avec un maximum atteint en 1978, suivi d’une diminution
lente puis d’une inversion de tendance en 1991. Le taux a encore augmenté en 1995 puis
a diminué lors des trois scrutins suivants. En 2007, le pourcentage de votes non valables
a été l’un des plus faibles de la période, presque à égalité avec le scrutin de 1958. En 2010,
il a été en légère progression par rapport au scrutin précédent, constituant le cinquième
taux le plus faible des cinquante dernières années. En 2014, il se maintient à son niveau
de 2010, soit 5,8 %.
Du point de vue de la comptabilisation des votes non valables, le nouveau canton de
Rhode-Saint-Genèse est atypique. Il n’est pas possible, dans ce canton, d’opérer une
distinction, au niveau des votes blancs et nuls, entre la circonscription du Brabant
flamand et celle de Bruxelles-Capitale. Dès lors, les statistiques officielles comptabilisent
l’ensemble des votes non valables de ce canton (en l’occurrence, 22,8 % en 2014) dans
la circonscription du Brabant flamand, tandis qu’aucun n’est reporté dans le résultat
de la circonscription de Bruxelles-Capitale.
Le nombre de cantons enregistrant un pourcentage de bulletins non valables supérieur
à 10 % était d’une trentaine en 1999 ; quatre ans plus tard, il n’y en avait plus que quatorze ;
en 2007, l’on en comptait six et, en 2010, dix. En 2014, ils sont treize. Six cantons
enregistrent un taux d’abstentionnisme particulièrement élevé : ceux de Saint-Vith (22,1 %,
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Comme lors des scrutins précédents, le pourcentage de votes blancs et nuls est plus
important en Wallonie (7,7 %) que dans les deux autres régions. Le pourcentage de
bulletins non valables augmente faiblement en Wallonie (+ 0,4 %), croît plus nettement
en région bruxelloise (+ 1,5 %) et baisse légèrement en Flandre (– 0,4 %). Les régions
bruxelloise et flamande sont celles où le vote automatisé est le plus répandu : cela explique
partiellement que le taux d’abstentionnisme – entendu ici comme le total des votes
blancs et nuls (cf. supra) – y soit plus faible (respectivement 5,5 % et 4,8 %). Toutefois,
la progression du nombre de bulletins non valables est plus marquée dans la
circonscription de Bruxelles-Capitale. Cela est d’autant plus frappant que les bulletins
en provenance du canton de Rhode-Saint-Genèse n’y incluent aucun bulletin blanc ou
nul, puisque tous les bulletins blancs et nuls recensés dans ce canton sont comptabilisés
dans la circonscription du Brabant flamand (cf. infra).
18
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
soit + 6,4 % par rapport à 2010), de Comines-Warneton (15,2 %, soit + 1,0 %), d’Eupen
(14,5 %, soit + 2,9 %), de Messancy (12,0 %, soit + 0,5 %), de Péruwelz (11,9 %, soit
+ 1,3 %) et de Mouscron (11,8 %, soit + 0,5 %), soit tous des cantons frontaliers.
Comme depuis 1999, le canton de Saint-Vith est à mentionner parmi les cas de figure
contredisant l’hypothèse selon laquelle le pourcentage de votes blancs et nuls serait
inférieur dans les cantons où l’on pratique le vote automatisé. En effet, bien qu’informatisé,
ce canton enregistre le plus haut taux d’abstentionnisme du pays. De même, le canton
voisin d’Eupen, lui aussi automatisé, enregistre le troisième plus haut taux de votes
non valables.
Les taux de votes non valables sont parfois inversement proportionnels aux taux
d’absentéisme. Ainsi en va-t-il pour des cantons importants comme ceux d’Anvers et
de Louvain, qui connaissent des taux de bulletins non valables faibles (respectivement
4,0 % et 3,2 %), mais un absentéisme élevé (respectivement 12,8 % et 9,0 %).
1.1.1.3. Conclusion
Au total, 1 264 229 électeurs inscrits n’ont pas émis un vote valable pour la Chambre
le 25 mai 2014, qu’ils se soient absentés ou abstenus. À l’échelle du pays, leur proportion
s’élève en moyenne à 15,8 %, soit une baisse de 0,2 % par rapport à 2010.
La région bruxelloise (18,1 %, pour la nouvelle circonscription de Bruxelles-Capitale)
et davantage encore la Wallonie (19,1 %, soit + 0,4 %) continuent à présenter des taux
d’absentéisme et d’abstentionnisme, toutes formes additionnées, sensiblement supérieurs
au taux flamand (13,7 %, soit – 0,2 %).
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Absents au vote
Votes blancs et nuls
Total
En % des électeurs inscrits
Wallonie
316 751
172 900
489 651
19,1
Bruxelles
80 795
29 057
109 852
18,1
Flandre
453 732
210 994
664 726
13,7
Total
851 278
412 951
1 264 229
15,8
Rem. : Rappelons que certains électeurs sont considérés comme absents au vote alors que leur bulletin est
enregistré dans une autre circonscription. Tel est le cas des électeurs inscrits dans le canton de RhodeSaint-Genèse ayant voté pour des listes de la circonscription de Bruxelles-Capitale, des électeurs de
Fourons votant à Aubel et des électeurs de Comines-Warneton votant à Heuvelland.
Depuis 1958, le pourcentage des électeurs inscrits ne se rendant pas au bureau de vote,
d’une part, et le pourcentage d’électeurs s’étant rendus au bureau de vote et émettant
un vote non valable, d’autre part, suivent des évolutions distinctes et non linéaires,
mais toujours de faible amplitude (cf. Tableau A2 en annexe). Le double mouvement
d’absentéisme et d’abstentionnisme a connu des moments forts en 1968 et en 1974,
plus jamais atteints depuis lors, même si une progression, lente, a été constatée dans
les décennies 1980 et 1990. Celle-ci s’est interrompue en 2003, pour reprendre faiblement
en 2007 et se confirmer en 2010. Les résultats de 2014 semblent indiquer une tendance
à la stabilisation.
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Tableau 4. Chambre des représentants
Total des absents et des votes blancs et nuls (2014)
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
19
1.1.2. Les résultats globaux et dans les régions
Alors que le scrutin fédéral du 13 juin 2010 avait livré un résultat clair, celui du 25 mai
2014 est moins facile à interpréter. En 2010, parmi les douze partis politiques représentés
au Parlement fédéral sous la 52e législature (2007-2010), neuf ont subi un recul par rapport
au scrutin précédent du 10 juin 2007, un (Groen!) a connu une légère progression, et
deux sont sortis largement vainqueurs : la N-VA en Flandre et le PS du côté francophone.
Une treizième formation a réalisé un résultat lui permettant de faire son entrée à la
Chambre des représentants : le PP, qui se présentait pour la première fois aux électeurs.
En 2014, sur les treize partis politiques représentés au Parlement fédéral sous la
e
53 législature (2010-2014), six connaissent une progression, six sont en recul par rapport
au scrutin précédent et un autre est dans une situation qui ne permet pas les comparaisons.
PS
1
MR
PRL
2
CDH
Écolo
3
PTB-GO!
FDF
PP
N-VA
4
VU-ID
5
CD&V
6
Open VLD
7
SP.A
8
Groen
9
VB
Lijst Dedecker
1
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2
3
4
5
6
7
8
9
1987
15,6
–
9,4
8,0
2,6
0,2
1,2
–
–
8,1
19,5
11,5
14,9
4,5
1,9
–
1991
13,5
–
8,1
7,7
5,1
0,2
1,5
–
–
5,9
16,8
12,0
12,0
4,9
6,6
–
1995
11,9
10,3
–
7,7
4,0
0,3
–
–
–
4,7
17,2
13,2
12,6
4,4
7,8
–
1999
10,2
10,1
–
5,9
7,4
0,2
–
–
–
5,6
14,1
14,3
9,5
7,0
9,9
–
2003
13,0
11,4
–
5,5
3,1
0,2
–
–
3,1
–
13,3
15,4
14,9
2,5
11,7
–
2007
10,9
12,5
–
6,1
5,1
0,3
–
–
–
–
18,5
11,8
10,3
4,0
12,0
4,0
2010
13,7
9,3
–
5,5
4,8
0,7
–
1,3
17,4
–
10,8
8,6
9,2
4,4
7,8
2,3
2014
11,7
9,6
–
5,0
3,3
2,3
1,8
1,5
20,3
–
11,6
9,8
8,8
5,3
3,7
0,4
En 1995, Fédération PRL FDF. En 1999, Fédération PRL FDF MCC.
Jusqu’en 1999, listes PSC.
En 1987 et 1991, listes PTB (sauf dans les cantons bruxellois : PVDA-PTB). En 1995 et 1999, listes PTB UA
(sauf dans les cantons bruxellois : PTB-PVDA). En 2003, listes PTB (pas de liste dans les cantons bruxellois).
En 2007 et 2010, listes PTB+ (sauf dans les cantons bruxellois : PTB+PVDA+). En 2014, liste PTB*PVDA-GO!
dans la circonscription de Bruxelles-Capitale.
Jusqu’en 1995, listes VU.
Jusqu’en 1999, listes CVP. En 2007, listes CD&V–N-VA.
Jusqu’en 1991, listes PVV. En 1995, 1999 et 2003, listes VLD.
Jusqu’en 1999, listes SP. En 2003 et 2007, listes SP.A–Spirit.
Jusqu’en 2003, listes Agalev. En 2007 et 2010, listes Groen!.
Jusqu’en 2003, listes Vlaams Blok.
Trois des six partis composant le gouvernement fédéral sortant sont en recul : le PS
(– 2,0 % à l’échelle du pays), le CDH (– 0,5 %) et le SP.A (– 0,4 %). Les trois autres sont
en progrès : de 1,2 % pour l’Open VLD, de 0,8 % pour le CD&V et de 0,3 % pour le MR,
qui se présentait toutefois sans candidats FDF.
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Tableau 5. Chambre des représentants
Résultats nationaux (1987-2014), en % des votes valables
20
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Parmi les partis d’opposition, trois sont en recul : Écolo (– 1,5 %), la LDD (– 1,9 %),
qui perd toute représentation, et surtout le VB (– 4,1 %). Trois sont en progrès : le PP
(+ 0,2 %), Groen (+ 0,9 %) et surtout la N-VA (+ 2,9 %). Les FDF sont dans une situation
particulière, puisqu’ils étaient intégrés dans le MR lors des scrutins précédents ; aucune
comparaison n’est dès lors possible avec le scrutin de 2010. Le groupement PTB-GO!
obtient 2,0 % des voix à l’échelle nationale ; cela permet au PTB de faire son entrée
à la Chambre, en obtenant ses premiers élus.
En pourcentage, on constate que la première formation de chaque région représente
une proportion assez semblable de l’électorat en Wallonie (PS, 32,0 %) et en Flandre
(N-VA, 32,4 %) mais pas à Bruxelles (le PS recueille un quart des voix, 24,9 %). En 2010,
en Wallonie, le PS remportait plus d’un tiers des votes valablement émis ; à Bruxelles
et en Flandre, le MR et la N-VA récoltaient un bon quart des suffrages valables chacun.
Néanmoins, le premier parti en Wallonie, bien qu’il dispose en 2014 d’une assise semblable
dans sa région à celle du premier parti en Flandre, recueille un nombre nettement moindre
de voix que ce dernier.
Tableau 6. Chambre des représentants
Résultats des votes dans les trois régions (2014)
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N-VA
PS
CD&V
Open VLD
MR
SP.A
Groen
CDH
VB
Écolo
1
PTB-GO!
FDF
PP
Autres listes
1
Bruxelles
Voix
%
–
663 073
–
–
535 222
–
–
289 743
–
170 391
113 808
50 673
93 940
157 103
–
32,0
–
–
25,8
–
–
14,0
–
8,2
5,5
2,4
4,5
7,6
Voix
13 223
123 985
8 173
13 283
115 038
9 613
–
46 441
5 157
52 133
19 135
55 306
8 641
28 597
Flandre
%
2,7
24,9
1,6
2,7
23,1
1,9
–
9,3
1,0
10,5
3,8
11,1
1,7
5,8
Voix
1 353 174
–
774 867
646 288
–
585 853
358 947
–
242 581
–
–
15 405
2 281
210 159
%
32,4
–
18,6
15,5
–
14,0
8,6
–
5,8
–
–
0,4
0,1
5,1
Dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, liste PTB*PVDA-GO!.
L’inégale répartition des électeurs entre les trois régions a pour conséquence un rapport
différent entre chiffres absolus et pourcentages de voix au niveau régional (Tableau 6).
Ainsi, avec 663 073 voix, le PS obtient 32,0 % des suffrages en Wallonie tandis que, avec
plus du double de voix (1 353 174), la NV-A récolte 32,4 % des voix en Flandre, ou, avec
un nombre de voix plus élevé que celui du PS en Wallonie, le CD&V (774 867 voix)
n’obtient que 18,6 % des suffrages valablement exprimés en Flandre.
Par ailleurs, si on compare les scores du premier parti dans chaque région, on observe
un écart de 7,5 % entre le résultat de la N-VA, premier parti en Flandre avec 32,4 %
des voix, et celui du PS, première formation à Bruxelles avec 24,9 % des voix. En 2010,
l’écart était de 10,5 % entre le résultat du PS, premier parti en Wallonie avec 37,6 %,
et celui du MR, première formation à Bruxelles avec 27,1 %. En 2007, la différence entre
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Wallonie
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
21
le résultat du MR, premier parti à Bruxelles avec 32,0 %, et celui du cartel CD&V–N-VA,
premier en Flandre avec 29,6 %, était seulement de 2,4 %.
1.1.2.1. Les circonscriptions wallonnes
Le graphique 1 présente l’évolution de la répartition des voix des principaux partis
politiques dans les circonscriptions wallonnes, c’est-à-dire dans les cantons des
circonscriptions du Brabant wallon, du Hainaut, de Liège, du Luxembourg et de Namur
(cf. aussi infra, Tableau 7).
Graphique 1. Chambre des représentants
Évolution des résultats des principales listes dans les circonscriptions wallonnes (1974-2014),
en % des votes valables
50 %
45 %
40 %
35 %
30 %
25 %
15 %
10 %
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5%
0%
1974
1977
1978
1981
1985
1987
1991
1995
1999
2003
2007
2010
PS
MR
CDH
Écolo
PTB-GO!
PP
FDF
FN
PC
RW
2014
PS : PSB-BSP jusqu’en 1978.
MR : PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL FDF en 1995, PRL FDF MCC en 1999.
CDH : PSC jusqu’en 1999.
FDF : FDF-RW en 1977 et 1981, FDF-PLDP en 1974, FDF-PPW en 1991.
PTB-GO! : PTB en 1991 et 2003, PTB-UA en 1995 et 1999, PTB+ en 2007 et 2010.
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20 %
22
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Avec 37,6 % des votes valablement émis, le PS avait obtenu en 2010 son meilleur résultat
électoral depuis 1991. Avec 32,0 % des voix, les élections de 2014 voient les socialistes
rester le premier parti francophone en Wallonie, mais perdre 5,6 % des voix par rapport
8
aux élections de 2014. Le MR demeure le deuxième parti francophone . Il améliore
son résultat de 2010 et remporte 25,8 % des votes valables (+ 3,6 %). L’écart entre
le PS et le MR était de 15,4 % en 2010, et n’avait jamais été aussi important depuis 1991 :
il se réduit à 6,2 % des votes valablement émis en 2014.
Derrière ces deux partis, le CDH et Écolo se maintiennent respectivement à la troisième
et à la quatrième place, chacun en baisse. Si l’ordre de ces deux partis est inchangé,
leur fortune électorale diffère toutefois sensiblement. Le CDH connaît un léger recul
(14,0 %, – 0,6 %). En ne remportant que 8,2 % des voix, contre 12,3 % en 2010, Écolo
perd quant à lui le tiers de son électorat.
Prenant le relais des listes PTB déposées en 2010, les listes PTB-GO! obtiennent 5,5 %
(+ 3,6 %) des votes valables, et deux élus à la Chambre des représentants : c’est la première
fois qu’une liste de gauche anticapitaliste parvient à faire élire un député à la Chambre
des représentants depuis 1981, dernier scrutin où avaient été élus des députés du Parti
communiste.
Déjà présent aux élections de 2010, le PP recueille 4,5 % (+ 1,4 %) et conserve un
représentant à la Chambre.
Les FDF obtiennent 2,4 % des votes valablement émis, résultat insuffisant pour obtenir
une représentation parlementaire dans une circonscription wallonne.
Enfin, il convient de noter la quasi-disparition de l’extrême droite du paysage francophone,
aucun des partis issus de cette mouvance n’obtenant plus d’1 % des voix.
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La lecture du tableau 7 montre que, depuis 1995, les deux premières places en Wallonie
sont occupées sans discontinuité par les socialistes et les libéraux, tandis que les troisième
et quatrième reviennent au PSC/CDH et aux écologistes. Dans ce cadre, l’entrée au
Parlement fédéral du PTB et le maintien d’une représentation du PP constituent un
des faits marquants des élections de 2014. Aucune autre formation de gauche radicale
que le Parti communiste n’avait jusqu’ici accédé à la Chambre des représentants. Les
élections du 25 mai 2014 voient par ailleurs, pour la seconde fois d’affilée, un parti situé
à la droite du MR mais ne relevant pas de l’extrême droite – le PP – obtenir un siège.
8
Contrairement aux scrutins précédents, les listes MR ne comptent plus de candidats FDF, en raison du
départ de ce parti des rangs réformateurs décidé en 2011. L’impact de cette absence est toutefois plus
limité en Wallonie qu’à Bruxelles ou dans la périphérie, si l’on en croit les résultats électoraux des FDF.
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Deux partis de droite obtiennent un score supérieur à 1 %, sans pour autant remporter
un siège : Debout les Belges (2,3 %) et La Droite (1,2 %).
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
23
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1991
1995
1999
2003
2007
2010
2014
Électeurs inscrits
2 238 886 2 269 135 2 327 725 2 386 934 2 453 049 2 467 608 2 563 604
Électeurs votants
2 052 038 2 053 838 2 082 239 2 156 005 2 205 648 2 163 678 2 246 853
En % des inscrits
91,7
90,5
89,5
90,3
89,9
87,7
87,6
Votes valables
1 887 788 1 881 132 1 897 844 1 996 548 2 059 033 2 005 448 2 073 953
Votes blancs et nuls
164 250
172 706
184 395
159 457
146 615
158 130
172 900
En % des votants
8,0
8,4
8,9
7,4
6,7
7,3
7,7
PS
739 505
633 985
554 100
726 558
607 961
754 883
663 073
En %
39,2
33,7
29,2
36,4
29,5
37,6
32,0
1
MR
374 122
449 945
469 244
566 662
641 824
445 705
535 222
En %
19,8
23,9
24,7
28,4
31,2
22,2
25,8
2
CDH
425 647
423 847
319 448
306 531
324 556
293 117
289 743
En %
22,5
22,5
16,8
15,4
15,7
14,6
14,0
Écolo
255 664
194 267
347 407
148 823
262 934
246 366
170 391
En %
13,5
10,3
18,3
7,5
12,8
12,3
8,2
3
PTB-GO!
8 994
13 250
8 760
11 298
14 931
38 857
113 808
En %
0,5
0,7
0,5
0,6
0,7
1,9
5,5
PP
–
–
–
–
–
62 862
93 940
En %
–
–
–
–
–
3,1
4,5
4
FDF
19 343
–
–
–
–
–
50 673
En %
1,0
–
–
–
–
–
2,4
Debout les Belges
–
–
–
–
–
–
46 931
En %
–
–
–
–
–
–
2,3
La Droite
–
–
–
–
–
–
23 870
En %
–
–
–
–
–
–
1,2
Wallonie d’abord
–
–
–
–
–
33 529
11 221
En %
–
–
–
–
–
1,7
0,5
RWF
–
–
–
22 732
23 842
34 193
7 394
En %
–
–
–
1,2
1,1
1,7
0,4
FN
31 459
102 549
77 614
111 026
114 936
28 115
–
En %
1,7
5,5
4,1
5,6
5,6
1,4
–
Vivant
–
–
46 742
29 194
5 742
6 211
–
En %
–
–
2,5
1,5
0,3
0,3
–
Autres listes
33 054
63 289
74 529
73 724
62 307
61 610
67 687
En %
1,8
3,4
3,9
3,7
3,0
3,1
3,3
Rem. : les scores des partis sont présentés en pourcentages des votes valables.
1
En 1991, PRL. En 1995, Fédération PRL FDF. En 1999, Fédération PRL FDF MCC.
2
De 1991 à 1999, listes PSC.
3
En 1991 et 2003, listes PTB. En 1999 et 1995, listes PTB-UA. En 2007 et 2010, listes PTB+.
4
En 1991, FDF-PPW.
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Tableau 7. Chambre des représentants
Répartition des votes émis en faveur des principales listes
dans les circonscriptions wallonnes (1991-2014)
24
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Graphique 2. Chambre des représentants
Comparaison des résultats des principales listes dans les circonscriptions wallonnes
(2010-2014), en % des votes valables
50
45
40
35
37,6
32,0
30
25,8
25
22,2
20
14,6 14,0
15
12,3
8,2
10
5,5
5
3,1 4,5
2,4
1,9
0
MR
CDH
Écolo
2010
PTB-GO!
PP
FDF
2014
Le scrutin de 2014 a modifié la hiérarchie des principaux partis dans deux des cinq
circonscriptions wallonnes. En 2010, le PS était parvenu à reprendre au MR la première
place dans la circonscription de Namur. Son net recul (– 4,4 %) et la progression sensible
du MR (+ 3,6 %) permettent à ce dernier de redevenir le premier parti dans cette
circonscription. Dans la circonscription du Luxembourg également, le MR compense
en partie son recul de 2010 (+ 4,9 %, contre une perte de 10,9 % en 2010) et reprend
la deuxième place au PS (– 6,5 %). Quant au CDH, il consolide sa première place
(+ 2,0 %).
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Si on observe les résultats globaux au niveau de l’ensemble de la Wallonie, le MR est
le premier ou le deuxième parti dans chacune des circonscriptions wallonnes. Bien que
son résultat total s’avère sensiblement supérieur à celui du MR, le PS voit ses scores
répartis de manière plus inégale. Les socialistes sont premiers dans les circonscriptions
du Hainaut et de Liège, deuxièmes dans celles du Brabant wallon et de Namur, et
troisièmes dans celle du Luxembourg. Les positions du CDH et d’Écolo n’ont connu
aucun changement par rapport à 2010. Le CDH est troisième dans chaque circonscription
sauf dans celle du Luxembourg, où il occupe la première place. Écolo est quatrième
dans chacune des cinq circonscriptions wallonnes. Les listes PTB-GO! occupent la
cinquième place dans les circonscriptions du Hainaut, de Liège et de Namur. Enfin,
le PP conserve la cinquième place dans le Luxembourg, mais abandonne au FDF la
cinquième place obtenue en 2010 en Brabant wallon.
On reviendra plus en détail infra sur l’implantation des partis ayant remporté des sièges
dans les circonscriptions wallonnes. Outre ces six formations (PS, MR, CDH, Écolo,
PTB-GO! et PP), vingt-deux autres ont déposé des listes en 2014 (elles étaient treize en
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PS
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
25
2010). Certaines de ces listes étaient incomplètes et toutes n’étaient pas présentes dans
chacune des circonscriptions.
Parmi celles-ci, les FDF présentaient des listes propres à un scrutin fédéral pour la première
fois depuis 1991. Alors qu’ils ont décroché deux élus dans la circonscription de BruxellesCapitale, les FDF n’obtiennent que 2,4 % des voix sur les cinq circonscriptions wallonnes
et ne parviennent pas à y faire élire de représentant : le parti amarante recueille néanmoins
4,7 % des voix en Brabant wallon, où il se classe devant la liste PTB-GO! et le PP.
Parti créé par le député fédéral sortant Laurent Louis (indépendant, élu en 2010 sur
la liste PP déposée dans le Brabant wallon) au début de l’année 2014, Debout les Belges
obtient 2,3 % des votes valablement exprimés (46 931 voix) en Wallonie, avec un sommet
à 3,3 % des suffrages dans la circonscription du Hainaut. S’étant chacune formées suite
à des dissidences avec le PP, les listes La Droite et VLC obtiennent respectivement 1,2 %
(23 870 voix) et 0,1 % (2 028 voix) des votes valablement exprimés.
Pour ce qui concerne les formations classées à l’extrême droite du spectre politique,
la liste Faire place nette déposée dans le Hainaut obtient 0,7 % des suffrages wallons
(15 467 voix) ; Wallonie d’abord recueille 0,5 % des votes (11 221 voix) ; Nation, présente
dans toutes les circonscriptions wallonnes sauf dans celle du Luxembourg, remporte
0,4 % des votes valablement exprimées (8 594 voix) ; la liste FW, déposée dans les
circonscriptions du Hainaut, de Liège et de Namur, 0,2 % des votes (3 178 voix) ;
et la liste NWA, déposée dans les circonscriptions du Hainaut et de Namur, 0,1 %
(2 785 voix). Ces listes totalisent 1,9 % seulement des votes valablement exprimés.
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Parmi les autres formations présentant quelques résultats notables, Pirate obtient 0,5 %
des votes valablement exprimés (9 845 voix), tout en ne s’étant présenté que dans
les circonscriptions du Hainaut et de Liège. Enfin, trois listes déposées chacune dans
une seule circonscription remportent 0,2 % des votes valablement exprimés : Lutte
ouvrière (3 539 voix dans la circonscription du Hainaut), Islam (4 332 voix dans la
circonscription de Liège), et Parti des pensionnés (3 178 voix dans la circonscription
de Liège).
1.1.2.2. La circonscription de Bruxelles-Capitale
Par la loi du 19 juillet 2012, la circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde a été
10
scindée pour l’élection de la Chambre des représentants . D’une part, l’arrondissement
9
10
Pour rappel, BUB présentait également des listes en Flandre.
Loi du 19 juillet 2012 portant diverses modifications du Code électoral, des lois coordonnées du 18 juillet
1966 sur l’emploi des langues en matière administrative, de la loi du 3 juillet 1971 relative à la répartition
des membres des Chambres législatives en groupes linguistiques et portant diverses dispositions relatives
aux Conseils culturels pour la Communauté culturelle française et pour la Communauté culturelle
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Les listes construites à partir d’un agenda institutionnel ou communautaire sont en net
recul par comparaison avec les élections fédérales de 2010. Ayant décroché 1,7 % des
voix en 2010, le RWF n’obtient que 0,4 % des suffrages en 2014 (7 394 voix). La liste
Rassemblement wallon ne décroche quant à elle que 0,1 % des votes (1 598 voix), contre
0,3 % en 2010 pour la liste Wallonie+. Enfin, ayant recueilli 0,5 % des voix en 2010,
9
la liste BUB n’obtient en 2014 que 0,2 % des voix (3 768 suffrages en Wallonie ).
26
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
administratif de Bruxelles-Capitale constitue désormais la circonscription électorale de
Bruxelles-Capitale. D’autre part, l’arrondissement administratif de Hal-Vilvorde forme
11
dorénavant, avec celui de Louvain, la circonscription électorale du Brabant flamand .
Le mécanisme de l’apparentement – qui associait auparavant la circonscription de
Bruxelles-Hal-Vilvorde à celle de Louvain, d’un côté, et à celle du Brabant wallon, de
l’autre – a été supprimé.
Par la même loi du 19 juillet 2012, un canton électoral de Rhode-Saint-Genèse a été créé
pour l’élection de la Chambre des représentants. Ce nouveau canton est formé des six
communes à statut linguistique spécial de la périphérie bruxelloise : Drogenbos, Kraainem,
Linkebeek, Rhode-Saint-Genèse, Wemmel et Wezembeek-Oppem. Les électeurs inscrits
dans ce canton peuvent voter soit pour une liste présentée dans la circonscription de
Bruxelles-Capitale, soit pour une liste déposée dans la circonscription du Brabant flamand ;
leur bulletin de vote leur permet d’effectuer ce choix sans se déplacer dans une autre
commune.
La circonscription électorale de Bruxelles-Capitale comprend les dix-neuf communes
de l’arrondissement administratif correspondant. Celles-ci se répartissent en huit cantons :
Anderlecht (comprenant les communes d’Anderlecht et de Berchem-Sainte-Agathe),
Bruxelles, Ixelles (Auderghem, Ixelles et Watermael-Boitsfort), Molenbeek-Saint-Jean
(Ganshoren, Jette, Koekelberg et Molenbeek-Saint-Jean), Saint-Gilles, Saint-Josse-tenNoode (Etterbeek, Saint-Josse-ten-Noode, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint12
Pierre), Schaerbeek (Evere et Schaerbeek) et Uccle (Forest et Uccle) . En outre, comme
déjà précisé, cette circonscription comprend le canton de Rhode-Saint-Genèse, pour les
voix émises en faveur de listes se présentant dans la circonscription de Bruxelles-Capitale.
Enfin, elle comprend le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale, qui
rassemble les voix émises à l’étranger par des électeurs belges votant dans la circonscription
13
de Bruxelles-Capitale .
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Dans la présente analyse, la comparaison avec les scrutins fédéraux antérieurs ne pourra
porter que sur les chiffres relatifs aux huit cantons bruxellois. En effet, le mécanisme
électoral relatif aux voix émises en faveur de listes bruxelloises dans le canton de RhodeSaint-Genèse est une nouveauté, de même que la création du canton spécial des Affaires
14
étrangères de Bruxelles-Capitale .
11
12
13
14
néerlandaise et de la loi du 23 mars 1989 relative à l’élection du Parlement européen, Moniteur belge,
22 août 2012.
Jusqu’au scrutin de 2010 inclus, l’arrondissement administratif de Louvain constituait une circonscription
électorale propre.
Depuis les élections législatives du 21 mai 1995, ces huit cantons bruxellois sont composés exclusivement
des communes appartenant à l’arrondissement administratif de Bruxelles-Capitale. Lors des scrutins
antérieurs, tel n’était le cas que pour trois cantons, les cinq autres comprenant aussi des communes
ou sections de communes de l’arrondissement administratif de Hal-Vilvorde.
Votes émis en personne ou par procuration dans un poste diplomatique ou consulaire, ou vote par
correspondance.
Jusqu’alors, existait le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il était donc
impossible de connaître la ventilation entre les votes émis par des électeurs rattachés, d’une part, aux
cantons de l’arrondissement de Bruxelles-Capitale et, d’autre part, aux cantons de l’arrondissement
de Hal-Vilvorde.
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Ce nouveau découpage territorial est d’application pour la première fois lors des élections
fédérales du 25 mai 2014.
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
27
Tableau 8. Chambre des représentants
Participation au vote dans les huit cantons bruxellois (1995-2014)
Électeurs inscrits
Électeurs votants
En % des inscrits
Votes valables
Votes blancs et nuls
En % des votants
1995
537 394
445 123
82,8
414 924
30 199
6,7
1999
544 044
448 869
82,5
426 860
22 009
4,9
2003
562 914
478 461
85,0
461 403
17 058
3,6
2007
570 505
483 241
84,7
464 230
19 011
3,9
2010
576 919
478 869
83,0
459 593
19 276
4,0
2014
585 868
489 677
83,6
461 704
27 973
5,8
À l’échelle des huit cantons bruxellois, le taux de participation est en légère hausse pour
l’élection de la Chambre des représentants : + 0,6 % (83,6 % en 2014, contre 83,0 % en
2010) 15. Quant à lui, le taux de votes blancs et nuls connaît une sensible augmentation :
16
+ 1,8 % (5,8 % en 2014, contre 4,0 % quatre ans auparavant) . Le taux de participation,
qui était en diminution depuis les élections du 18 mai 2003, connaît donc une timide
inflexion. En revanche, le taux de votes blancs et nuls est le second plus important de
la période 1995-2014, après celui – particulièrement élevé – enregistré lors du scrutin
du 21 mai 1995.
Tableau 9. Chambre des représentants
1
Participation au vote dans le canton de Rhode-Saint-Genèse
et dans le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale (2014)
Électeurs inscrits
Électeurs votants
En % des inscrits
Votes valables
Votes blancs et nuls
En % des votants
1
–
23 391
–
23 391
–
–
1
Canton spécial des Affaires
étrangères de Bruxelles-Capitale
22 709
14 714
64,8
13 630
1 084
8,0
Voix émises en faveur de listes se présentant dans la circonscription de Bruxelles-Capitale.
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Dans le canton de Rhode-Saint-Genèse, un peu plus d’un électeur votant sur deux a décidé
d’émettre sa voix en faveur d’une liste se présentant dans la circonscription de BruxellesCapitale (52,5 %), contre un peu plus d’un sur trois en faveur d’une liste se présentant dans
la circonscription du Brabant flamand (36,8 %). L’explication de l’absence de statistiques
relatives à des votes blancs ou nuls dans ce canton pour les votes émis en faveur de listes
bruxelloises est donnée supra ; notons simplement que cela se traduit par un apport net
de votes valables pour la circonscription de Bruxelles-Capitale. Dans le canton spécial des
Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale, le taux de participation est fort bas (64,8 %).
15
16
Cette hausse est de mise dans tous les cantons, hormis celui de Saint-Josse-ten-Noode (– 0,6 %). C’est
dans les cantons de Saint-Gilles, d’Uccle et de Molenbeek-Saint-Jean qu’elle est le plus marquée
(respectivement + 1,1 %, + 1,0 % et + 0,9 %), et dans ceux de Bruxelles, d’Anderlecht et de Schaerbeek
qu’elle est la plus faible (respectivement + 0,5 %, + 0,6 % et + 0,7 %). Les taux de participation les
plus élevés sont enregistrés dans les cantons de Saint-Josse-ten-Noode et de Schaerbeek (respectivement
84,4 % et 84,3 %), et le plus bas dans celui de Bruxelles (81,6 %).
Chacun des huit cantons est concerné par ce phénomène. L’accroissement est particulièrement marqué
dans les cantons de Bruxelles (+ 2,4 %), de Molenbeek-Saint-Jean (+ 2,1 %), d’Anderlecht (+ 2,0 %),
de Saint-Gilles (+ 1,9 %) et de Schaerbeek (+ 1,9 %), tandis qu’il est le moins marqué dans ceux de
Saint-Josse-ten-Noode (+ 0,6 %), d’Ixelles (+ 1,1 %) et d’Uccle (+ 1,3 %). Le taux de bulletins blancs
et nuls le plus élevé est enregistré dans le canton d’Anderlecht (7,2 %), et les plus bas dans ceux de
Saint-Josse-ten-Noode et d’Ixelles (respectivement 3,9 % et 4,0 %).
CH 2242-2243
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Canton de Rhode-Saint-Genèse
28
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Tableau 10. Chambre des représentants
Répartition des votes dans les huit cantons bruxellois (1995-2014)
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PS
1
MR
FDF
Écolo
2
CDH
3
PTB*PVDA-GO!
4
Open VLD
N-VA
Debout les Belges
5
SP.A
Islam
PP
6
CD&V
7
VB
La Droite
Nation
Gauches communes
Égalitaires!
Parti libertarien
MG
Agora Erasmus
LaLutte-DeStrijd
8
Groen!
Pro Bruxsel
Égalité
FN
Front des gauches
Voix
75 461
144 167
–
41 986
38 627
–
11 774
–
–
12 551
–
–
13 843
15 408
–
–
–
–
–
–
–
–
5 222
–
–
31 663
–
1999
%
18,2
34,7
–
10,1
9,3
–
2,8
–
–
3,0
–
–
3,3
3,7
–
–
–
–
–
–
–
–
1,3
–
–
7,6
–
Voix
70 245
130 879
–
91 515
38 832
1 848
11 798
–
–
10 333
–
–
10 670
17 468
–
–
–
–
–
–
–
–
7 032
–
–
11 097
–
2003
%
16,5
30,7
–
21,4
9,1
0,4
2,8
–
–
2,4
–
–
2,5
4,1
–
–
–
–
–
–
–
–
1,6
–
–
2,6
–
Voix
113 328
142 817
–
43 521
43 880
–
14 332
2 353
–
12 713
–
–
8 174
27 353
–
–
–
–
–
–
–
–
3 783
–
–
16 309
–
2007
%
24,5
31,0
–
9,4
9,5
–
3,1
0,5
–
2,7
–
–
1,8
5,9
–
–
–
–
–
–
–
–
0,8
–
–
3,5
–
Voix
99 679
148 372
–
64 523
67 179
2 565
12 649
–
–
8 916
–
–
9 492
14 587
–
–
–
–
–
–
–
–
5 263
–
–
13 270
–
2010
%
21,5
32,0
–
13,9
14,5
0,6
2,7
–
–
1,9
–
–
2,0
3,1
–
–
–
–
–
–
–
–
1,1
–
–
2,9
–
Voix
122 376
124 457
–
54 978
56 030
7 191
10 613
8 444
–
9 401
–
15 965
7 362
7 591
–
–
–
–
–
–
–
–
7 167
6 072
5 041
4 506
3 728
2014
%
26,6
27,1
–
12,0
12,2
1,6
2,3
1,8
–
2,0
–
3,5
1,6
1,7
–
–
–
–
–
–
–
–
1,6
1,3
1,1
1,0
0,8
Voix
118 205
101 312
50 016
48 369
43 575
18 633
12 207
12 035
10 705
9 276
9 202
8 164
7 655
4 849
1 973
1 481
1 381
917
679
535
346
189
–
–
–
–
–
%
25,6
21,9
10,8
10,5
9,4
4,0
2,6
2,6
2,3
2,0
2,0
1,8
1,7
1,1
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
0,0
–
–
–
–
–
CH 2242-2243
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1995
Belg.Unie
Lijst Dedecker
PJM
CDF
PCP
Vivant
Maria
9
VU-ID
Autres
1
2
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3
4
5
6
7
8
9
–
–
–
–
–
–
–
4 855
15 690
–
–
–
–
–
–
–
1,2
3,8
–
–
–
–
–
7 484
–
3 479
16 028
29
–
–
–
–
–
1,8
–
0,8
3,7
–
–
–
7 661
7 740
4 190
2 772
–
10 477
En 1995, liste PRL FDF. En 1999, liste PRL FDF MCC. En 2014, sans les FDF.
En 1995 et 1999, listes PSC.
En 1999, liste PTB-PVDA. En 2003, 2007 et 2010, liste PTB+PVDA+.
En 1995, 1999 et 2003, listes VLD.
En 1995 et 1999, listes SP. En 2003 et 2007, listes SP.A–Spirit.
En 1995 et en 1999, listes CVP. En 2007, liste CD&V–N-VA.
En 1995, 1999 et 2003, listes Vlaams Blok.
En 1995, 1999 et 2003, listes Agalev.
En 1995, liste VU.
CH 2242-2243
–
–
–
1,7
1,7
0,9
0,6
–
2,3
–
1 793
4 135
2 463
–
–
–
–
9 344
–
0,4
0,9
0,5
–
–
–
–
2,0
2 896
1 360
–
–
–
–
–
–
4 415
0,6
0,3
–
–
–
–
–
–
1,0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
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LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
30
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Graphique 3. Chambre des représentants
Comparaison des résultats des principales listes dans les huit cantons bruxellois (2010-2014),
en % des votes valables
50
40
35
30
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25
26,6
25,6
27,1
21,9
20
15
10,8
10
5
12,0
10,5
12,2
9,4
4,0
1,6
2,3 2,6
3,5
1,8 2,6
2,3
2,0 2,0
2,0
1,8
1,6 1,7
1,7 1,1
1,6
0
2010
2014
CH 2242-2243
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45
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
31
À l’issue des cinq derniers scrutins pour l’élection de la Chambre des représentants, le MR
avait été le premier parti à l’échelle des huit cantons bruxellois. En 2010, l’écart avec le
deuxième parti, à savoir le PS, s’était toutefois considérablement amoindri : 0,5 % (contre
10,5 % en 2007 et 6,5 % en 2003). En 2014, le MR perd cette place, en récoltant 21,9 %
des voix validement exprimées (contre 27,1 % en 2010, soit – 5,2 %), ce qui constitue
le plus faible score de la formation libérale dans ces cantons depuis la participation de
la Fédération PRL FDF au scrutin de 1995. Cette situation découle notamment du départ
des FDF opéré en septembre 2011. Ceux-ci, qui engrangent 10,8 % des votes, deviennent
le troisième parti bruxellois. Considérés ensemble, les scores du MR et des FDF
représentent 32,7 % des voix, soit 5,6 % de plus que le score du MR quatre ans plus tôt.
Bien qu’en léger recul (25,6 % en 2014, contre 26,6 % en 2010, soit – 1,0 %), le PS réalise
son second meilleur score depuis 1995. Surtout, il devient le premier parti bruxellois ;
il s’agit là d’une situation inédite, le PS ayant occupé la deuxième place en 1995, en 2003,
en 2007 et en 2010, et la troisième en 1999 (derrière Écolo). Le PS devance de 3,7 %
le deuxième parti, à savoir le MR.
Le CDH voit ses résultats électoraux baisser sensiblement : de 12,2 % en 2010 à 9,4 %
en 2014, soit – 2,8 %. Ce parti n’occupe dès lors plus que la cinquième place du classement
bruxellois, alors qu’il se situait à la troisième lors des trois derniers scrutins fédéraux.
Tout comme en 1995 et en 1999, le CDH se retrouve derrière Écolo.
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Le sixième rang est occupé par une liste bilingue : PTB*PVDA-GO!. Celle-ci récolte 4,0 %
des votes valablement exprimés, soit 2,4 % de plus que la liste PTB+PVDA+ en 2010.
Ce n’est qu’en septième position que l’on trouve la première formation néerlandophone,
à savoir l’Open VLD (2,6 %, soit + 0,3 % par rapport à 2010). Ce parti est talonné
de très près par la N-VA (2,6 %, + 0,8 %) : leur écart est de 172 voix à peine. Suivent
Debout les Belges (2,3 %), le SP.A à la dixième place (2,0 %, statu quo par rapport à
2010) et, juste après, Islam (2,0 %). Pour sa seconde participation, le PP voit son score
diminuer de moitié (1,8 %, soit – 1,7 %). Le CDV occupe le treizième rang (1,7 %,
+ 0,1 %). Le VB connaît un nouveau recul (1,1 %, – 0,6 %), qui le voit relégué à la
quatorzième place ; il constituait le cinquième parti bruxellois de 1999 à 2007 et le premier
parti néerlandophone dans les cantons bruxellois de 1995 à 2007. Viennent enfin huit
formations qui participent pour la première fois à un scrutin fédéral ; aucune n’atteint
la barre des 0,5 %.
Alors qu’il s’était réduit en 2003, l’écart entre les partis arrivés aux deux premières places
à l’échelle des huit cantons bruxellois (Fédération PRL FDF MCC et Écolo en 1999, et
MR et PS en 2007 et en 2003) s’était à nouveau creusé en 2007 (10,5 % des votes). En
2010, cet écart n’avait jamais été aussi mince depuis 1995 (0,5 % entre le MR et le PS).
CH 2242-2243
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Le score d’Écolo recule, mais demeure néanmoins légèrement au-dessus de 10 %. Obtenant
10,5 % des voix (soit – 1,5 % par rapport à 2010), le parti conserve sa quatrième place
à l’échelle des huit cantons bruxellois. Il convient toutefois de noter que, contrairement
à 2010, la liste Écolo présentée pour l’élection de la Chambre des représentants du 25 mai
2014 comprenait des candidats non seulement du parti écologiste francophone mais
également de son homologue flamand, Groen. Dès lors, la comparaison se doit de porter
sur les scores cumulés des deux formations vertes en 2010, soit 13,6 % ; c’est alors une
perte de 3,1 % des voix qu’enregistre la famille écologiste à Bruxelles.
32
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
En 2014, il s’est à nouveau creusé (3,7 % entre le PS et le MR), notamment suite au départ
des FDF du MR.
Les évolutions relatives des principaux partis révèlent que le CD&V a vu son électorat
augmenter de 6,3 %, l’Open VLD de 13,0 % et la N-VA de 44,4 %, tandis que le PTBPVDA, allié à des candidats indépendants ou provenant d’autres formations, a vu son score
multiplié par 2,5. À l’inverse, le PS a perdu 4,1 % de son poids électoral, Écolo 12,5 %,
le MR 19,2 % (mais il s’agit, si l’on additionne les scores du MR et des FDF, d’un gain
de 20,7 %), le CDH 23,0 %, le VB 35,3 % et le PP 48,6 %. Le SP.A est en statu quo.
Canton de
1
Rhode-Saint-Genèse
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PS
MR
FDF
Écolo
CDH
PTB*PVDA-GO!
Open VLD
N-VA
Debout les Belges
SP.A
Islam
PP
CD&V
VB
La Droite
Nation
Gauches communes
Égalitaires!
Parti libertarien
MG
Agora Erasmus
LaLutte-DeStrijd
1
Voix
2 946
9 442
4 192
1 629
2 072
319
482
852
241
201
106
269
315
133
64
46
24
13
22
10
7
6
%
12,6
40,4
17,9
7,0
8,9
1,4
2,1
3,6
1,0
0,9
0,5
1,2
1,4
0,6
0,3
0,2
0,1
0,1
0,1
0,0
0,0
0,0
Canton spécial des
Affaires étrangères de
Bruxelles-Capitale
Voix
%
2 834
20,8
4 284
31,4
1 098
8,1
2 135
15,7
794
5,8
183
1,3
594
4,4
336
2,5
166
1,2
136
1,0
79
0,6
208
1,5
203
1,5
175
1,3
128
0,9
96
0,7
40
0,3
23
0,2
49
0,4
22
0,2
29
0,2
18
0,1
Voix émises en faveur de listes se présentant dans la circonscription de BruxellesCapitale.
L’ordre des partis francophones arrivés en tête dans le canton de Rhode-Saint-Genèse
(en faveur de listes se présentant dans la circonscription de Bruxelles-Capitale) présente
de nettes différences avec la situation prévalant à l’échelle des huit cantons bruxellois.
Le premier parti est, de loin, le MR : il récolte 40,4 % des voix. Les FDF arrivent en
deuxième position, avec 17,9 %. À eux deux, les anciens partenaires totalisent donc
plus de la moitié des suffrages exprimés. Le PS occupe la troisième place, réalisant un
score sensiblement plus faible que dans les huit cantons bruxellois. Le CDH et Écolo
intervertissent leurs quatrième et cinquième places. Côté néerlandophone, la N-VA est
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Tableau 11. Chambre des représentants
1
Répartition des votes dans le canton de Rhode-Saint-Genèse
et dans le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale (2014)
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
33
le premier parti, suivie par l’Open VLD. Le CD&V est situé plus haut dans le classement
de ces votes du canton de Rhode-Saint-Genèse que dans les huit cantons bruxellois.
Dans le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale, l’ordre des partis
francophones arrivés en tête est également sensiblement différent de ce qu’il est dans
les huit cantons bruxellois. Un peu moins du tiers des votes émis se portent sur le MR,
et un cinquième d’entre eux sur le PS. Écolo et les FDF intervertissent leurs troisième
et quatrième places, tandis que le CDH occupe la cinquième position ici aussi. Du côté
néerlandophone, l’Open VLD et la N-VA ont les mêmes places ; en revanche, le CD&V
et le VB sont situés plus haut dans le classement, au détriment du SP.A.
Total des huit cantons
bruxellois
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PS
MR
FDF
Écolo
CDH
PTB*PVDA-GO!
Open VLD
N-VA
Debout les Belges
SP.A
Islam
PP
CD&V
VB
La Droite
Nation
Gauches communes
Égalitaires!
Parti libertarien
MG
Agora Erasmus
LaLutte-DeStrijd
1
Voix
118 205
101 312
50 016
48 369
43 575
18 633
12 207
12 035
10 705
9 276
9 202
8 164
7 655
4 849
1 973
1 481
1 381
917
679
535
346
189
%
25,6
21,9
10,8
10,5
9,4
4,0
2,6
2,6
2,3
2,0
2,0
1,8
1,7
1,1
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
0,0
Total général (cantons
1
bruxellois, canton de RSG
et canton spécial AÉBC)
Voix
%
123 985
24,9
115 038
23,1
55 306
11,1
52 133
10,5
46 441
9,3
19 135
3,8
13 283
2,7
13 223
2,7
11 112
2,2
9 613
1,9
9 387
1,9
8 641
1,7
8 173
1,6
5 157
1,0
2 165
0,4
1 623
0,3
1 445
0,3
953
0,2
750
0,2
567
0,1
382
0,1
213
0,0
Voix émises en faveur de listes se présentant dans la circonscription de BruxellesCapitale.
Le total général des votes comptabilisés au niveau de la circonscription de BruxellesCapitale n’est que fort peu influencé par les votes émis dans le canton de Rhode-SaintGenèse et dans le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale. Les
principales différences avec la situation prévalant à l’échelle des huit cantons bruxellois
consistent en de légères hausses des scores du MR et des FDF (respectivement + 1,1 %
et + 0,3 %) et en un faible tassement du score du PS (– 0,7 %).
CH 2242-2243
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Tableau 12. Chambre des représentants
Comparaison de la répartition des votes dans les huit cantons bruxellois et
de celle des votes émis dans l’ensemble de la circonscription de Bruxelles-Capitale (2014)
34
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
PS
MR
FDF
CDH
PP
TOTAL
1
Anderlecht
Bruxelles
Ixelles
29,3
19,3
6,7
9,7
2,4
67,4
30,0
16,0
7,0
11,0
1,8
65,8
18,7
25,8
16,8
6,7
1,6
69,6
MolenbeekSaint-Jean
28,7
19,7
6,8
10,4
2,0
67,6
Saint-Gilles
32,8
13,7
5,0
7,0
1,1
59,6
Saint-Josseten-Noode
18,2
26,8
18,7
10,7
1,4
75,8
Schaerbeek
Uccle
30,9
16,1
10,5
9,7
1,8
69,0
20,7
33,1
11,3
7,8
1,5
74,4
Rhode-Saint1
Genèse
12,6
40,4
17,9
8,9
1,2
81,0
Aff. étr. de
Bxl-Capitale
20,8
31,4
8,1
5,8
1,5
67,6
Voix émises en faveur de listes se présentant dans la circonscription de Bruxelles-Capitale.
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Tableau 14. Chambre des représentants
Résultats des principales listes néerlandophones dans les cantons de la circonscription de Bruxelles-Capitale (2014), en % des votes valables
Open VLD
N-VA
SP.A
CD&V
VB
TOTAL
1
Anderlecht
Bruxelles
Ixelles
2,9
4,0
2,7
2,3
1,9
13,8
3,5
3,4
3,0
2,1
1,2
13,2
2,1
1,8
1,2
1,3
0,5
6,9
MolenbeekSaint-Jean
3,3
3,4
3,3
2,0
1,4
13,4
Saint-Gilles
1,9
1,7
2,0
0,8
0,7
7,1
Saint-Josseten-Noode
2,4
1,9
1,1
1,7
0,7
7,8
Schaerbeek
Uccle
2,5
2,1
1,7
1,4
1,0
8,7
1,9
1,7
0,8
0,9
0,7
6,0
Rhode-Saint1
Genèse
2,1
3,6
0,9
1,4
0,6
8,6
Aff. étr. de
Bxl-Capitale
4,4
2,5
1,0
1,5
1,3
10,7
Voix émises en faveur de listes se présentant dans la circonscription de Bruxelles-Capitale.
Tableau 15. Chambre des représentants
Résultats des principales listes bilingues dans les cantons de la circonscription de Bruxelles-Capitale (2014), en % des votes valables
Écolo
PTB*PVDA-GO!
TOTAL
1
Anderlecht
Bruxelles
Ixelles
7,4
3,3
10,7
9,7
4,3
14,0
15,4
4,4
19,8
MolenbeekSaint-Jean
7,6
4,2
11,8
Saint-Gilles
17,5
8,0
25,5
Saint-Josseten-Noode
10,1
2,6
12,7
Schaerbeek
Uccle
10,5
4,7
15,2
11,8
3,7
15,5
Rhode-Saint1
Genèse
7,0
1,4
8,4
Aff. étr. de
Bxl-Capitale
15,7
1,3
17,0
Voix émises en faveur de listes se présentant dans la circonscription de Bruxelles-Capitale.
CH 2242-2243
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Tableau 13. Chambre des représentants
Résultats des principales listes francophones dans les cantons de la circonscription de Bruxelles-Capitale (2014), en % des votes valables
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
35
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Comme en 2010, le MR arrive en première position dans trois des huit cantons bruxellois
(Ixelles, Saint-Josse-ten-Noode et Uccle). Il occupe également cette place dans le canton
de Rhode-Saint-Genèse et dans le canton spécial des Affaires étrangères de BruxellesCapitale. Il est situé au deuxième rang dans tous les autres cantons. Le score du parti
régresse dans les huit cantons bruxellois par rapport à 2010 : de – 0,8 % dans le canton
de Saint-Gilles à – 11,2 % dans celui de Saint-Josse-ten-Noode. Toutefois, si l’on compare
les résultats du MR en 2010 à ceux additionnés du MR et des FDF en 2014, l’on constate
alors partout une sensible augmentation : de + 3,4 % dans le canton de Schaerbeek à
+ 8,4 % dans celui d’Ixelles. Le MR engrange ses meilleurs résultats dans le canton de
Rhode-Saint-Genèse (40,4 %) et d’Uccle (33,1 %, – 3,9 %), ainsi que dans le canton spécial
des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale (31,4 %). Il connaît également un important
taux d’implantation dans les cantons de Saint-Josse-ten-Noode (26,8 %, – 11,2 %) et
d’Ixelles (25,8 %, – 8,4 %). En Région de Bruxelles-Capitale, c’est donc dans les trois
cantons couvrant les communes du Sud-Est, dont le revenu moyen par habitant est
supérieur à la moyenne nationale, que, comme en 2010, le MR est le mieux implanté.
En revanche, le parti enregistre ses moins bons scores dans les cantons de Saint-Gilles
(13,7 %, – 0,8 %), de Bruxelles (16,0 %, – 3,3 %) et de Schaerbeek (16,1 %, – 7,2 %).
Dans les cantons d’Anderlecht et de Molenbeek-Saint-Jean, le MR récolte respectivement
19,3 % (– 1,6 %) et 19,7 % (– 1,3 %) des voix.
Les FDF décrochent la deuxième position (derrière le MR) dans l’un des huit cantons
bruxellois : Saint-Josse-ten-Noode. Ils occupent cette même place (également après le MR)
dans le canton de Rhode-Saint-Genèse. Le parti se situe au troisième rang des partis
francophones dans trois cantons bruxellois (ainsi que dans le canton spécial des Affaires
étrangères de Bruxelles-Capitale) et au quatrième dans les quatre autres. À l’instar du
MR, c’est dans les cantons de Saint-Josse-ten-Noode, d’Ixelles et d’Uccle que les FDF
enregistrent leurs meilleurs résultats en Région de Bruxelles-Capitale (respectivement
18,7 %, 16,8 % et 11,3 %). Comme leur ancien partenaire, ils réalisent également un score
important dans le canton de Rhode-Saint-Genèse (17,9 %). Les FDF connaissent leurs
plus faibles taux d’implantation dans les cantons de Saint-Gilles (5,0 %), d’Anderlecht
(6,7 %), de Molenbeek-Saint-Jean (6,8 %), de Bruxelles (7,0 %) et de Schaerbeek (10,5 %).
Leur score est également faible dans le canton spécial des Affaires étrangères de BruxellesCapitale (8,1 %).
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Le PS est le premier parti dans cinq des huit cantons bruxellois (Anderlecht, Bruxelles,
Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles et Schaerbeek), soit une situation identique à celle
de 2010. Il arrive en deuxième position dans deux autres (ainsi que dans le canton spécial
des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale) et en troisième dans le dernier (ainsi que
dans le canton de Rhode-Saint-Genèse). Le parti ne progresse, légèrement, que dans deux
des huit cantons bruxellois : Bruxelles (+ 0,5 %) et Saint-Josse-ten-Noode (+ 0,2 %).
Il voit son score diminuer dans les six autres : entre – 0,4 % dans le canton d’Ixelles et
– 5,1 % dans celui de Saint-Gilles. Le PS connaît ses meilleures implantations, approchant
le tiers des votes valablement émis, dans les cantons de Saint-Gilles (32,8 %, – 5,1 %),
de Schaerbeek (30,9 %, – 1,6 %), de Bruxelles (30,0 %, + 0,5 %), d’Anderlecht (29,3 %,
– 1,7 %) et de Molenbeek-Saint-Jean (28,7 %, – 2,4 %). Il enregistre ses scores les plus
faibles dans les cantons de Rhode-Saint-Genèse (12,6 %), de Saint-Josse-ten-Noode
(18,2 %, + 0,2 %), d’Ixelles (18,7 %, – 0,4 %) et d’Uccle (20,7 %, – 1,0 %), ainsi que dans
le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale (20,8 %).
36
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Le CDH occupe la troisième position des partis francophones dans la moitié des cantons
bruxellois (Anderlecht, Bruxelles, Molenbeek-Saint-Jean et Saint-Gilles) et la quatrième
place dans l’autre moitié. Par rapport à 2010, il a donc monté d’un rang dans le canton
de Saint-Gilles et est descendu d’un cran dans celui de Saint-Josse-ten-Noode ; il convient
toutefois de rappeler que, il y a quatre ans, Écolo faisait partie des listes francophones,
tandis que les FDF ne formaient pas une liste indépendante. Dans le canton de RhodeSaint-Genèse et dans le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale, le parti
arrive également en quatrième place. Les scores du CDH connaissent une diminution
dans chacun des huit cantons bruxellois : de – 1,5 % dans le canton de Schaerbeek à
– 3,5 % dans celui d’Ixelles. Le parti enregistre ses meilleurs taux d’implantation dans
les cantons de Bruxelles (11,0 %, – 3,3 %), de Saint-Josse-ten-Noode (10,7 %, – 2,8 %)
et de Molenbeek-Saint-Jean (10,4 %, – 3,0 %). Dans les cinq autres cantons bruxellois,
son score se situe sous les 10 % (alors que, quatre ans auparavant, tel n’était le cas que
dans le canton de Saint-Gilles). Les cantons qui enregistrent les plus faibles résultats du
CDH sont ceux d’Ixelles (6,7 %, – 3,5 %), de Saint-Gilles (7,0 %, – 2,9 %) et d’Uccle
(7,8 %, – 2,4 %), et surtout le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale
(5,8 %).
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L’Open VLD est le premier parti néerlandophone dans cinq des huit cantons bruxellois
(Bruxelles, Ixelles, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek et Uccle), soit un de plus qu’en 2010
(à savoir Bruxelles, où il était alors devancé par le SP.A). Il occupe la même place dans
le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale. Dans les autres cantons,
il est en deuxième position (en ce compris dans le canton de Rhode-Saint-Genèse),
devancé par la N-VA ou, dans le canton de Saint-Gilles, par le SP.A. L’Open VLD voit
son score augmenter dans l’ensemble des huit cantons bruxellois : de + 0,2 % dans les
cantons d’Ixelles, de Saint-Josse-ten-Noode, de Schaerbeek et d’Uccle à + 0,6 % dans
celui d’Anderlecht. Il enregistre ses meilleurs résultats dans les cantons de Bruxelles
(3,5 %, + 0,4 %) et de Molenbeek-Saint-Jean (3,3 %, + 0,5 %), et ses plus bas dans ceux
de Saint-Gilles (1,9 %, + 0,3 %), d’Uccle (1,9 %, + 0,2 %) et d’Ixelles (2,1 %, + 0,2 %).
La N-VA a fortement progressé dans le classement des partis néerlandophones à l’échelle
des huit cantons bruxellois. En 2010, elle occupait la troisième place dans cinq cas, la
quatrième dans deux autres et la cinquième dans le dernier. Désormais, le parti arrive
en première position dans deux cantons : ceux d’Anderlecht et de Molenbeek-Saint-Jean
(ainsi que dans celui de Rhode-Saint-Genèse). Il décroche la deuxième place dans tous
les autres cantons (de même que dans le canton spécial des Affaires étrangères de
Bruxelles-Capitale) ; la seule exception est le canton de Saint-Gilles, où le parti est
troisième. La N-VA progresse dans toute la région bruxelloise : de + 0,4 % dans le canton
de Saint-Josse-ten-Noode à + 1,6 % dans celui d’Anderlecht. Le parti enregistre ses
meilleurs taux d’implantation dans les cantons d’Anderlecht (4,0 %, + 1,6 %), de Rhode-
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Le PP occupe partout la cinquième place dans le classement des partis francophones,
non seulement dans les huit cantons bruxellois, mais aussi dans le canton de RhodeSaint-Genèse et dans le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale.
Ses scores sont partout en baisse : de – 0,9 % dans le canton de Schaerbeek à – 2,9 %
dans celui d’Uccle. Dans quatre des cantons bruxellois, cette baisse représente une perte
équivalant à la moitié du pourcentage des voix récoltées en 2010 (Ixelles, Saint-Gilles,
Saint-Josse-ten-Noode et Uccle). Le parti engrange son score le plus élevé dans le canton
d’Anderlecht (2,4 %, – 1,3 %) et le plus bas dans celui de Saint-Gilles (1,1 %, – 1,2 %).
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
37
Saint-Genèse (3,6 %), de Bruxelles (3,4 %, + 0,7 %) et de Molenbeek-Saint-Jean (3,4 %,
+ 0,9 %) et ses moins bons dans ceux de Saint-Gilles (1,7 %, + 0,8 %), d’Uccle (1,7 %,
+ 0,7 %), d’Ixelles (1,8 %, + 0,5 %) et de Saint-Josse-ten-Noode (1,9 %, + 0,4 %). Par
ailleurs, la N-VA est le seul parti néerlandophone qui, pour sa liste bruxelloise, recueille
une proportion de votes plus grande dans le canton de Rhode-Saint-Genèse que dans
la circonscription de Bruxelles-Capitale dans son ensemble.
Le SP.A n’est plus le premier parti néerlandophone que dans un seul des huit cantons
bruxellois (Saint-Gilles), contre deux en 2010 (Bruxelles et Molenbeek-Saint-Jean). Il est
en deuxième position, à égalité parfaite avec l’Open VLD (2 618 voix), à MolenbeekSaint-Jean. La troisième place lui est dévolue dans trois autres cantons (dont Bruxelles,
où il se situe dorénavant derrière l’Open VLD et la N-VA) et la quatrième dans les
trois derniers. Il occupe le quatrième rang dans le canton de Rhode-Saint-Genèse et
le cinquième dans le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale. Le parti
est en statu quo dans trois cantons (Ixelles, Saint-Gilles et Saint-Josse-ten-Noode), en
faible progression dans trois autres (de + 0,1 % à Schaerbeek à + 0,3 % à MolenbeekSaint-Jean) et en légère régression dans les deux derniers (– 0,2 %). C’est dans les cantons
de Molenbeek-Saint-Jean (3,3 %, + 0,3 %) et de Bruxelles (3,0 %, – 0,2 %) que le SP.A
est le mieux implanté, et dans ceux d’Uccle (0,8 %, + 0,2 %) et de Rhode-Saint-Genèse
(0,9 %) qu’il l’est le moins bien.
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Le VB occupe partout la cinquième position dans le classement des partis
néerlandophones, en ce compris dans le canton d’Anderlecht où il était arrivé en première
place en 2010. La seule exception est le canton spécial des Affaires étrangères de BruxellesCapitale, où le parti occupe le quatrième rang (devant le SP.A). Pour rappel, il était le
premier parti néerlandophone dans tous les cantons bruxellois en 2003 et encore dans
cinq d’entre eux en 2007. Le VB est en régression dans chacun des cantons bruxellois,
de – 0,2 % dans les cantons d’Ixelles, de Saint-Josse-ten-Noode et d’Uccle à – 1,2 % dans
celui d’Anderlecht. Le parti est surtout implanté dans le canton d’Anderlecht (1,9 %,
– 1,2 %), tandis que c’est dans celui d’Ixelles (0,5 %, – 0,2 %) qu’il enregistre son score
le plus bas.
Comme auparavant, c’est dans les cantons de l’ouest et du nord de Bruxelles que les
formations néerlandophones obtiennent leurs meilleurs résultats : ceux d’Anderlecht
(13,8 %, – 0,7 %), de Molenbeek-Saint-Jean (13,4 %, – 1,1 %) et de Bruxelles (13,2 %,
– 3,1 %).
Pour l’analyse des résultats de l’élection de la Chambre des représentants du 25 mai 2014,
la liste Écolo déposée dans la circonscription de Bruxelles-Capitale doit être considérée
comme une liste bilingue, puisqu’elle comprenait des candidats des deux partis écologistes
(cf. supra). La liste Écolo réalise ses meilleurs scores dans le canton d’Ixelles (15,4 %)
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Le CD&V est le troisième parti néerlandophone dans les cantons d’Ixelles, de Saint-Josseten-Noode et d’Uccle (ainsi que dans celui de Rhode-Saint-Genèse et dans le canton
spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale), et le quatrième dans les cinq autres
cantons bruxellois. Le parti est en légère progression dans trois cantons (de + 0,1 %
dans celui d’Uccle à + 0,3 % dans celui d’Anderlecht) et en statu quo dans les cinq autres.
Ses meilleurs taux d’implantation sont enregistrés dans les cantons d’Anderlecht (2,3 %,
+ 0,3 %), de Bruxelles (2,1 %, statu quo) et de Molenbeek-Saint-Jean (2,0 %, + 0,2 %),
et ses plus bas dans ceux de Saint-Gilles (0,8 %, statu quo) et d’Uccle (0,9 %, + 0,1 %).
38
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
et de Saint-Gilles (17,5 %), ainsi que dans le canton spécial des Affaires étrangères de
Bruxelles-Capitale (15,7 %), et ses résultats les plus bas dans les cantons de RhodeSaint-Genèse (7,0 %), d’Anderlecht (7,4 %) et de Molenbeek-Saint-Jean (7,6 %). Si l’on
compare les résultats de la liste Écolo en 2014 avec les scores additionnés d’Écolo et
de Groen! en 2010, l’on constate une baisse dans chacun des huit cantons bruxellois, de
– 0,8 % dans le canton de Saint-Gilles à – 3,5 % dans celui de Saint-Josse-ten-Noode.
Par rapport à la liste PTB+PVDA+ en 2010, la liste PTB*PVDA-GO! est en progression
dans tous les cantons bruxellois : de + 1,8 % dans les cantons d’Anderlecht et de SaintJosse-ten-Noode à + 5,3 % dans celui de Saint-Gilles. Les scores ont plus que doublé
dans quatre cantons (Anderlecht, Bruxelles, Molenbeek-Saint-Jean et Saint-Josse-tenNoode), presque triplé dans deux autres (Ixelles et Saint-Gilles) et plus que triplé dans
celui d’Uccle. En région de Bruxelles-Capitale, la liste PTB*PVDA-GO! obtient son
meilleur taux d’implantation dans le canton de Saint-Gilles (8,0 %, + 5,3 %), et son moins
bon dans celui de Saint-Josse-ten-Noode (2,6 %, + 1,8 %). Ses résultats sont moins élevés
encore dans le canton de Rhode-Saint-Genèse (1,4 %) et dans le canton spécial des Affaires
étrangères de Bruxelles-Capitale (1,3 %).
Tableau 16. Chambre des représentants
Répartition des votes dans les huit cantons bruxellois
selon l’appartenance linguistique des listes (2010-2014), en % des votes valables
2010
Listes
Francophones
Néerlandophones
Bilingues
2
3
%
84,9
11,3
3,8
Voix
348 491
46 022
3
67 191
%
75,5
10,0
14,5
En ce compris le résultat de la liste Écolo.
En ce compris le résultat de la liste Groen!.
En ce compris le résultat de la liste Écolo (comprenant des candidats de Groen).
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Tableau 17. Chambre des représentants
1
Répartition des votes dans le canton de Rhode-Saint-Genèse
et dans le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale
selon l’appartenance linguistique des listes (2014), en % des votes valables
Canton de
1
Rhode-Saint-Genèse
Listes
Francophones
Néerlandophones
2
Bilingues
1
2
Voix
19 454
1 983
1 954
%
83,2
8,5
8,4
Canton spécial des
Affaires étrangères de
Bruxelles-Capitale
Voix
%
9 850
72,3
1 444
10,6
2 336
17,1
Voix émises en faveur de listes se présentant dans la circonscription de BruxellesCapitale.
En ce compris le résultat de la liste Écolo (comprenant des candidats de Groen).
CH 2242-2243
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1
Voix
1
389 979
2
51 938
17 676
2014
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
39
Tableau 18. Chambre des représentants
Comparaison de la répartition des votes dans les huit cantons bruxellois
et des votes émis dans l’ensemble de la circonscription de Bruxelles-Capitale
selon l’appartenance linguistique des listes (2014), en % des votes valables
Total des huit cantons
bruxellois
Listes
Francophones
Néerlandophones
2
Bilingues
1
2
Voix
348 491
46 022
67 191
%
75,5
10,0
14,5
Total général (cantons
1
bruxellois, canton de RSG
et canton spécial AÉBC)
Voix
%
377 795
75,8
49 449
9,9
71 481
14,3
Voix émises en faveur de listes se présentant dans la circonscription de BruxellesCapitale.
En ce compris le résultat de la liste Écolo (comprenant des candidats de Groen).
La ventilation des votes selon l’appartenance linguistique des listes a fortement évolué
entre 2010 et 2014, mais cela est dû en grande partie au fait qu’Écolo et Groen ont cette
fois présenté une liste commune. Cet élément empêche toute comparaison pertinente
avec les situations précédentes.
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Les élections fédérales du 25 mai 2014 sont les premières à être organisées après la scission
de la circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde par la loi du 19 juillet 2012 17.
Désormais, dix circonscriptions correspondent à une province, y compris celle de
Brabant flamand qui regroupe les arrondissements de Louvain et de Hal-Vilvorde,
tandis que la onzième circonscription est limitée aux dix-neuf communes qui composent
l’arrondissement administratif de Bruxelles-Capitale. Concomitamment à la scission
de la circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde, et en compensation pour
une partie des francophones habitant en périphérie bruxelloise, un redécoupage des
cantons a été opéré. Un nouveau canton a été créé, celui de Rhode-Saint-Genèse,
qui regroupe six communes à facilités qui auparavant appartenaient à trois cantons
18
différents . Les électeurs inscrits dans ce canton peuvent, et ceci est d’application
également pour l’élection du Parlement européen, soit voter pour une liste présentée
dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, soit pour une liste déposée dans la
circonscription du Brabant flamand (ou dans la circonscription flamande pour l’élection
européenne). Les électeurs qui habitent dans des communes de l’arrondissement de
17
18
Loi du 19 juillet 2012 portant diverses modifications du Code électoral, des lois coordonnées du
18 juillet 1966 sur l’emploi des langues en matière administrative, de la loi du 3 juillet 1971 relative à la
répartition des membres des Chambres législatives en groupes linguistiques et portant diverses dispositions
relatives aux conseils culturels pour la Communauté culturelle française et pour la Communauté culturelle
néerlandaise et de la loi du 23 mars 1989 relative à l’élection du Parlement européen, Moniteur belge,
22 août 2012.
Drogenbos, Linkebeek et Rhode-Saint-Genèse à celui de Hal, Wemmel à celui de Meise, Kraainem et
Wezembeek-Oppem à celui de Zaventem. À ce sujet, cf. P. BLAISE, V. DEMERTZIS, J. FANIEL, J. PITSEYS,
« La préparation des élections fédérales et européennes du 25 mai 2014 », Courrier hebdomadaire, CRISP,
n° 2215-2216, 2014, p. 13-14.
CH 2242-2243
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1.1.2.3. Les circonscriptions flamandes
40
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Hal-Vilvorde qui ne sont pas à facilités 19 ne peuvent, par conséquent, plus voter pour
les listes présentées dans les cantons bruxellois.
L’attention qui était accordée à l’analyse de la situation particulière de la périphérie
bruxelloise devra prendre en compte cette évolution, qui modifie la physionomie du
scrutin en Brabant flamand : les listes sont les mêmes dans tous les cantons de la
circonscription, à l’exception de celui de Rhode-Saint-Genèse pour les électeurs qui font
le choix de voter pour une des listes déposées à Bruxelles, et le redécoupage des cantons
ne permet pas leur comparaison avec les scrutins antérieurs.
L’analyse des résultats électoraux en Flandre impose que l’on accorde également une
attention à la situation particulière que constitue la commune-canton de Fourons, où
les électeurs peuvent soit voter sur les listes déposées dans la circonscription du Limbourg
à laquelle appartient le canton de Fourons, soit se déplacer à Aubel pour voter sur les
listes déposées dans la circonscription de Liège, Fourons ayant appartenu à la province
20
de Liège jusqu’en 1963 .
Les résultats en Flandre
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Pour l’examen de l’évolution des résultats en Flandre, il convient de tenir compte de
deux caractéristiques propres à cette région. La première tient au fait que, pour les scrutins
de 1995 à 2010, la circonscription électorale commune aux arrondissements administratifs
de Bruxelles et de Hal-Vilvorde est à cheval sur la région bruxelloise et sur la région
flamande. Néanmoins, on peut dissocier les données relatives aux huit cantons bruxellois
de celles relatives aux six cantons flamands de Hal-Vilvorde. En additionnant les résultats
de ces six cantons avec ceux de la circonscription de Louvain, on obtient l’équivalent
du Brabant flamand : les résultats donnés ici valent donc pour l’ensemble de la Flandre.
Néanmoins, il est impossible, pour les scrutins de 2003 à 2010, de répartir entre les huit
cantons bruxellois et les six cantons flamands les votes émis par des électeurs belges
résidant à l’étranger inscrits dans la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde, qui votent
en personne ou par procuration dans le poste diplomatique ou consulaire de carrière
belge dans lequel ils sont inscrits, ou qui votent par correspondance. C’est la raison pour
laquelle nous ne les comptabilisons ni avec les votes émis en Flandre, ni avec ceux émis
en région bruxelloise pour ces élections-là. La seconde porte sur les comparaisons
entre les scrutins successifs : elles ne sont possibles que depuis les élections de 1995,
étant donné qu’une révision des limites des cantons (dont certains étaient à cheval sur
l’arrondissement de Bruxelles et sur celui de Hal-Vilvorde) et la création du canton de
Zaventem sont intervenues avant ce scrutin. Dès lors, le graphique 4 et le tableau 19
présentent uniquement les résultats des six derniers scrutins pour les cantons flamands.
19
20
Ou dans celle de Biévène, autre commune à facilités.
Cf. S. RILLAERTS, « La frontière linguistique, 1878-1963 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2069-2070,
2010.
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Le graphique 4 présente l’évolution de la répartition des voix des principaux partis
politiques dans les circonscriptions flamandes, c’est-à-dire dans les cantons des
circonscriptions d’Anvers, du Brabant flamand, de Flandre occidentale, de Flandre
orientale et du Limbourg (cf. aussi Tableau 19).
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
41
Les élections fédérales du 25 mai 2014 ont été à nouveau marquées par le succès de
la N-VA, qui recueille 1 353 174 voix, soit 32,4 % des votes valablement exprimés dans
les cinq circonscriptions flamandes. Le parti nationaliste flamand est en progrès par
rapport au scrutin de 2010 : + 226 859 voix, soit + 4,6 %. Il est aussi en progrès par
rapport au résultat du cartel qu’il formait avec le CD&V en 2007, puisqu’il obtient
128 370 voix de plus que les deux partis ensemble. Auparavant, la N-VA s’était présentée
seule à un scrutin, celui de 2003 : elle avait alors recueilli 198 983 voix, soit 4,8 % des votes
valables. Au cours des derniers scrutins, seul le CVP avait obtenu plus d’1 million de voix :
c’était en 1995 (1 029 083 voix, soit 27,3 %).
Graphique 4. Chambre des représentants
Évolution des résultats des principales listes dans les circonscriptions flamandes (1995-2014),
en % des votes valables
35
30
25
20
15
10
0
1995
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1999
2003
2007
2010
N-VA
VU-ID
CD&V
Open VLD
SP.A
Groen
Vlaams Belang
2014
CD&V : CVP jusqu’en 1999, en cartel avec la N-VA en 2007.
SP.A : SP jusqu’en 1999, en cartel avec Spirit en 2003 et 2007.
Open VLD : VLD jusqu’en 2003.
VB : Vlaams Blok jusqu’en 2003.
Groen : Agalev jusqu’en 2003, Groen! en 2007 et 2010.
VU-ID : VU en 1995.
L’ordre d’importance des principaux partis se trouve partiellement modifié suite au scrutin
de mai 2014 (tableau 19). La N-VA conforte sa première position et creuse l’écart avec
le deuxième parti, qui demeure le CD&V, en le portant à 13,8 % (l’écart était de 10,5 %
en 2010). L’Open VLD, qui était passé de la troisième à la quatrième place en 2010,
retrouve la troisième position, précédant le SP.A. Groen, cinquième, dépasse le VB, seule
liste d’extrême droite présente en Flandre, tandis que les listes déposées par le parti de
gauche radicale PVDA sont septièmes et la LDD huitième.
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5
42
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Électeurs inscrits
Électeurs votants
En % des inscrits
Votes valables
Votes blancs et nuls
En % des votants
2
N-VA
En %
3
VU-ID
En %
4
CD&V
En %.
5
Open VLD
En %
Vivant
En %
6
SP.A
En %
7
Groen
En %
8
VB
En %
9
PVDA+
En %
LDD
En %
Autres
En %
1995
4 392 481
4 062 715
92,5
3 775 481
287 234
7,1
–
–
272 660
7,4
1 029 083
27,3
789 592
20,8
–
–
749 896
19,9
263 823
7,0
460 269
12,2
21 550
0,4
–
–
213 158
5,6
1999
4 471 695
4 120 897
92,2
3 889 370
231 527
5,6
–
–
342 097
8,8
864 785
22,2
877 063
22,6
76 475
2,0
583 039
15,0
427 417
11,0
595 931
15,3
22 750
0,4
–
–
122 563
3,1
2003
4 614 670
4 297 113
93,1
4 109 620
187 493
4,4
198 983
4,8
–
–
862 421
21,0
994 597
24,2
47 896
1,2
966 949
23,5
158 343
3,9
733 884
17,9
9 527
0,1
–
–
146 547
3,7
2007
4 671 914
4 319 304
92,5
4 131 666
193 379
4,5
–
–
–
–
1 224 804
29,6
775 677
18,8
–
–
675 189
16,3
259 949
6,3
783 341
19,0
38 607
0,6
266 765
6,5
145 941
3,5
2010
4 710 979
4 278 500
90,8
4 053 931
224 569
5,2
1 126 585
27,8
–
–
700 347
17,3
552 883
13,6
–
–
593 281
14,6
278 489
6,9
498 954
12,3
54 995
0,8
149 179
3,7
154 213
3,8
2014
4 836 595
4 382 863
90,6
4 171 869
210 994
4,8
1 353 174
32,4
–
–
774 867
18,6
646 288
15,5
–
–
585 853
14,0
358 947
8,6
242 581
5,8
118 333
2,8
28 414
0,7
63 412
1,5
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Rem. : les scores des partis sont présentés en pourcentages des votes valables.
1
De 2003 à 2010 inclus, non compris les Belges disposant du droit de vote et résidant à l’étranger inscrits
dans la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde, qui votent en personne ou par procuration dans le poste
diplomatique ou consulaire de carrière belge dans lequel ils sont inscrits, ou qui votent par correspondance,
ceux-ci ne pouvant être répartis selon les cantons flamands et bruxellois de la circonscription de BruxellesHal-Vilvorde, et par conséquent selon les régions flamande et bruxelloise.
2
En 2007, listes CD&V–N-VA.
3
En 199, listes VU.
4
Jusqu’en 1999, listes CVP. En 2007, listes CD&V–N-VA.
5
Jusqu’en 2003, listes VLD.
6
Jusqu’en 1999, listes SP. En 2003 et 2007, listes SP.A–Spirit.
7
Jusqu’en 2003, listes Agalev. En 2007 et 2010, listes Groen!.
8
Jusqu’en 2003, listes Vlaams Blok.
9
En 1995 et 1999, listes PVDA-AE. En 2003, listes PVDA. Dans les cantons de l’arrondissement de Hal-Vilvorde :
listes bilingues PTB–PVDA en 1995 et 1999, listes bilingues PTB+PVDA+ en 2007 et 2010 ; liste unilingue
PVDA+ en 2014. En 2003, pas de listes dans la circonscription d’Anvers (les candidats PVDA se présentent
sur la liste Resist), ni dans celles de Louvain et de Bruxelles-Hal-Vilvorde (les candidats PVDA se présentent
sur les listes Maria).
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Tableau 19. Chambre des représentants
Répartition des votes émis en faveur des principales listes
1
dans les circonscriptions flamandes (1995-2014)
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
43
Comme en 2010, la N-VA est la seule formation à obtenir plus de 20 % des suffrages en
Flandre. Elle dépasse même les 30 % (32,4 % des votes valables), ce qui n’avait été observé
pour aucun parti depuis 1995. Les contrastes enregistrés à l’occasion du scrutin de
2014 sont importants. La N-VA n’est pas la seule formation qui progresse. Le CD&V
(18,6 %) est en augmentation de 1,3 % mais réalise son deuxième moins bon score depuis
1995. L’Open VLD (15,5 %) progresse de 1,9 % ; c’est également son deuxième moins
bon résultat depuis 1995. Déjà en progrès en 2007 et en 2010, Groen (8,6 %) améliore
encore son résultat de 1,7 % : le parti écologiste obtient ainsi son deuxième meilleur score
depuis 1995, après celui de 1999 (11,0 %). Les autres formations représentées à la Chambre
sont en recul. Le SP.A, qui ne cesse d’enregistrer des reculs depuis 2007, réalise son plus
faible résultat historique avec 14,0 % (– 0,6 %). Le VB poursuit sa chute, perd la moitié
21
de son électorat et frôle les 5 % à l’échelle de la Flandre (5,8 %, soit – 6,5 %). Il faut
remonter à l’élection de 1991 pour trouver un résultat proche 22 (6,6 %), très faible en
regard des scores enregistrés par le parti qui ont été jusqu’à 19,0 % en 2007 (cette
année-là, le parti d’extrême droite était deuxième parti de Flandre). Quant à la LDD,
qui ne se présentait plus que dans une seule circonscription (celle de Flandre occidentale),
après avoir perdu 117 586 voix en 2010, elle en perd encore 120 765 en 2014 et n’obtient
plus que 0,7 % des votes valables. Les listes PVDA+ réalisent un score quatre fois plus
élevé que celui de la LDD et obtiennent 2,8 % des suffrages.
Dans l’ensemble de la région, six formations flamandes obtiennent une représentation
parlementaire fédérale : N-VA, CD&V, Open VLD, SP.A, Groen et VB. Elles totalisent
94,9 % des votes valables, comme en 1999 ; c’est moins qu’en 2003 (95,2 %), en 2007
(96,5 %) et en 2010 (96,2 %).
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Outre les partis cités ci-dessus et deux partis francophones dont il est question ci-dessous,
cinq formations ont déposé des listes dans au moins une circonscription flamande :
BUB-Belg.Unie et ROSSEM dans les cinq circonscriptions, Piratenpartij dans trois
25
circonscriptions, SD&P et PVGW dans une seule . Leurs résultats sont assez faibles :
Piratenpartij obtient 23 169 voix, soit 0,3 % des votes valables, BUB-Belg.Unie enregistre
12 103 suffrages, ROSSEM 11 680, SD&P 2 298 et PVGW 932.
21
22
23
24
25
Le parti d’extrême droite n’atteint pas le seuil des 5 % dans deux circonscriptions (cf. infra).
En 1985, le Vlaams Blok obtenait 1,4 % des voix et en 1987, 1,9 %.
Depuis 1995, il y avait 103 cantons en Flandre. Suite à la création du canton de Rhode-Saint-Genèse
en 2014, leur nombre est passé à 104.
Rappelons que, à cette époque, le MR incluait les FDF.
P. BLAISE, V. DEMERTZIS, J. FANIEL, J. PITSEYS, « La préparation des élections fédérales et européennes
du 25 mai 2014 », op. cit., p. 36-41.
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La suprématie de la N-VA transparaît également du relevé des positions de premier parti
23
dans les cantons flamands (cf. Tableau A5 en annexe et Carte 3). Sur 104 cantons , la
N-VA arrive en tête dans 87 d’entre eux (83,7 %) alors que le CD&V (9), l’Open VLD (7)
et le SP.A (1) se partagent les 17 cantons restants. En 2010, la N-VA détenait déjà le poste
de première formation dans 75 cantons, contre 19 pour le CD&V, 5 pour le SP.A, 3 pour
24
l’Open VLD et 1 pour le MR (Zaventem).
44
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Graphique 5. Chambre des représentants
Comparaison des résultats des principales listes dans les circonscriptions flamandes
(2010-2014), en % des votes valables
50
45
40
35
32,4
30
27,8
25
18,6
20
17,3
13,6
15
15,5
14,6 14,0
12,3
8,6
10
6,9
5,8
5
0
CD&V
Open VLD
SP.A
2010
Groen
Vlaams Belang
2014
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Le redécoupage des cantons en Brabant flamand (arrondissement de Hal-Vilvorde) et
la possibilité pour les électeurs habitant dans les six communes à facilités de la périphérie
bruxelloise de voter pour les listes déposées dans la circonscription de Bruxelles-Capitale,
suite à la scission de la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde, ont entre autres pour
conséquence que seules deux listes francophones sont déposées dans la circonscription
du Brabant flamand en 2014. Les FDF obtiennent dans cette circonscription 15 405 voix,
tandis que le PP en obtient 2 281 (en 2010, il avait recueilli 4 925 voix dans les cantons
26
de Hal-Vilvorde) .
Avant la scission de la circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde, les listes
francophones principales étaient communes aux arrondissements de Bruxelles et de HalVilvorde. Les voix recueillies par ces cinq partis francophones (MR, PS, CDH, Écolo et
PP) dans ce dernier arrondissement en 2010 représentaient 1,9 % des votes valables de
27
l’ensemble de la Flandre .
Une analyse de l’implantation des principaux partis dans les circonscriptions flamandes
est proposée infra. Relevons néanmoins déjà que la N-VA arrive en première position
dans les cinq circonscriptions, réalisant son meilleur résultat dans celle d’Anvers où elle
approche les 40 % (39,4 %) et obtenant également plus de 30 % dans les circonscriptions
du Limbourg et de Flandre orientale. L’ordre des poursuivants à l’échelle de la région
n’est pas toujours identique selon les circonscriptions. Ainsi, le CD&V, deuxième parti
26
27
Cf. infra le cas du canton de Rhode-Saint-Genèse.
Cf. infra le cas du canton de Rhode-Saint-Genèse.
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N-VA
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
45
de Flandre, est troisième dans le Brabant flamand et en Flandre orientale, l’Open VLD
occupant la deuxième position. Le SP.A dépasse l’Open VLD dans les circonscriptions
d’Anvers, de Flandre occidentale et du Limbourg, alors qu’il est derrière au niveau de
la région. Groen dépasse le VB partout, sauf dans le Limbourg, où le parti d’extrême droite
dépasse le parti écologiste de 0,1 %. Les points de force et de faiblesse des partis flamands
sont pointés ci-dessous. Le VB n’obtenant pas 5 % des voix, soit le seuil électoral, dans
les circonscriptions du Brabant flamand et de Flandre occidentale, il n’a pas pu participer
à la dévolution des sièges dans ces circonscriptions.
Les cas de Fourons et de Comines-Warneton
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En vertu de la loi du 9 août 1988 contenant diverses dispositions relatives aux communes
à statut linguistique spécial, les électeurs des communes de Fourons et de CominesWarneton peuvent voter dans les communes respectivement d’Aubel (province de Liège)
et de Heuvelland (province de Flandre occidentale) lors des élections pour la Chambre
et pour le Parlement européen. Les électeurs qui se déplacent votent respectivement pour
des listes francophones ou flamandes. Cette disposition a été d’application pour la première
fois lors de l’élection pour la Chambre du 24 novembre 1991. Sur les 2 768 électeurs
inscrits à Fourons à cette date, 1 180 avaient émis un vote dans ce canton (soit 42,6 %).
Le 21 mai 1995, sur 2 698 électeurs inscrits, 1 213 ont exprimé leur suffrage à Fourons
(soit 45,0 %). Le 13 juin 1999, sur 2 681 électeurs inscrits, 1 188 ont voté à Fourons
(soit 44,3 %). Le 18 mai 2003 a marqué un tournant significatif. À l’occasion du scrutin
tenu ce jour-là, les électeurs qui ont choisi de voter dans le canton de Fourons étaient
1 315 sur 2 600 électeurs inscrits (soit 50,6 %). Pour la première fois depuis l’entrée en
application de la loi de 1988, plus de la moitié des électeurs inscrits à Fourons ont
donc participé au scrutin dans la localité et non plus en dehors. Le scrutin tenu le 10 juin
2007 a confirmé cette tendance. Parmi les 2 524 électeurs inscrits à Fourons, 1 348 ont
voté dans ce canton (soit 53,4 %). L’élection de 2010 appelle le même constat, même
si le pourcentage a diminué : sur les 2 452 électeurs inscrits, 1 268 ont voté dans le canton
(soit 51,7 %). En 2014, le taux de participation sur place monte à nouveau pour
atteindre un niveau jamais enregistré depuis l’adoption de la loi susmentionnée : sur
les 2 456 électeurs inscrits, 1 365 ont voté à Fourons, soit un taux de participation de
55,6 %.
En 2003, le pourcentage des bulletins blancs et nuls (6,8 %) était également le plus faible
enregistré depuis les premières élections suivant l’adoption de la loi de 1988 (7,0 %
en 1991). Il n’en a pas été de même en 2007, puisque ce taux était remonté à 10,2 %.
Il s’agissait même du pourcentage de bulletins blancs et nuls le plus élevé depuis l’entrée
en vigueur du système introduit en 1988. En 2010, les bulletins blancs et nuls ont
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Le canton de Fourons appelle un examen particulier (cf. Tableau A6 en annexe). Depuis
le rattachement au Limbourg des six communes qui le composaient au départ et qui ont
été fusionnées en une entité unique lors de la fusion des communes au 1er janvier 1977,
un mouvement d’opposition s’est manifesté. En 1971, le mouvement d’hostilité à
l’appartenance du canton à la province de Limbourg s’est exprimé sous la forme
de dépôt de votes blancs et nuls, conformément à l’appel lancé par les bourgmestres
des six communes. Les résultats de 1978, 1981, 1985 et 1987 appellent le même type
d’interprétation. Lors des élections législatives de 1965, 1968, 1974 et 1977, le mouvement
d’hostilité s’était traduit par un vote majoritaire en faveur de la liste Retour à Liège.
46
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
représenté 8,4 % des bulletins déposés. Et en 2014, ils retrouvent le niveau de 2003, le plus
bas des quarante dernières années (6,8 % de bulletins non valables, soit 93 bulletins).
Lors du scrutin du 25 mai 2014, la N-VA arrive de nouveau en première position. Mais
avec 44,6 % des suffrages valablement exprimés dans le canton de Fourons, elle n’obtient
pas la majorité absolue qu’elle y détenait en 2010 avec 50,5 % des voix. Le CD&V, en
léger progrès, est en deuxième position avec 21,8 % (+ 1,7 %). La somme des résultats
des deux composantes de l’ancien cartel est donc de 66,4 % des votes valables (contre
70,6 % en 2010, tandis que le cartel obtenait 53,0 % en 2007). Parmi les poursuivants,
seul l’Open VLD, en net progrès, obtient plus de 10 % des voix : avec 14,3 %, il double
son résultat de 2010 (+ 7,3 %) et dépasse son niveau de 2007 (13,2 %). Trois listes se
28
tiennent de très près : le VB, en recul (5,8 %) , Groen, en léger progrès (5,7 %), et
le SP.A, en légère hausse également (5,7 %). Avec 16 voix, la liste PVDA+ est la seule
des listes sans représentation parlementaire à obtenir plus d’1 % des suffrages (1,3 %).
Comme la N-VA a perdu la majorité absolue dans le canton de Fourons, il n’y a plus
29
un seul canton flamand où une liste remporte la majorité absolue des votes valables .
La situation est différente à Comines-Warneton, où le nombre d’électeurs votants est
en 2014 de 9 222 sur 10 348 inscrits (soit un absentéisme de 10,9 %, alors que la moyenne
régionale wallonne est de 12,4 %). On enregistre en revanche dans ce canton un
pourcentage de votes blancs et nuls (15,2 %, + 1,0 %) nettement plus élevé que la moyenne
régionale wallonne, qui est de 7,7 %.
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Jusqu’aux élections fédérales de 2010, une attention particulière était accordée à la
situation en périphérie bruxelloise. L’existence de la circonscription électorale de BruxellesHal-Vilvorde, à cheval sur les régions flamande et bruxelloise, permettait d’analyser
le comportement des listes francophones dans la périphérie flamande de Bruxelles. Les
listes étaient en effet identiques dans les arrondissements de Bruxelles et de Hal-Vilvorde,
certaines étant francophones, d’autres néerlandophones, d’autres encore bilingues. Six
cantons électoraux recouvraient le territoire de l’arrondissement administratif de HalVilvorde. Le pourcentage d’électeurs ayant voté pour les listes francophones était de 21,5 %
en 2010. Deux cantons enregistraient un pourcentage nettement plus élevé : Hal (32,0 %)
et Zaventem (38,6 %). Et la première force politique francophone dans ces six cantons
30
pris ensemble était le MR (33 081 voix, contre 16 391 pour le PS, 10 614 pour le CDH
et 10 355 pour Écolo). Au total des six cantons, le MR engrangeait plus de voix que
le SP.A, que Groen! et que la LDD. Le MR était même la première formation dans
le canton de Zaventem et arrivait en deuxième position, derrière la N-VA et devant le
CD&V, dans celui de Hal.
La scission de la circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde a été accompagnée,
comme on l’a vu ci-dessus, de la création d’un septième canton dans l’arrondissement
administratif de Hal-Vilvorde : le canton de Rhode-Saint-Genèse, qui regroupe les six
communes à facilités de la périphérie bruxelloise. Les électeurs de ce canton ont le choix
28
29
30
Poursuivant ainsi sa nette tendance à la baisse : 9,7 % en 2010, contre 19,4 % en 2007.
La N-VA recueille néanmoins 49,5 % des voix à Zandhoven dans la circonscription d’Anvers.
À cette époque, le MR incluait les FDF.
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La périphérie bruxelloise et le cas du canton de Rhode-Saint-Genèse
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
47
de voter pour des listes déposées dans la circonscription du Brabant flamand ou pour
des listes déposées dans la circonscription de Bruxelles-Capitale.
Sur les 39 778 électeurs qui ont participé à l’élection en déposant un bulletin (valable
ou non), 16 387 (41,2 %) ont rempli un bulletin propre à la circonscription du Brabant
flamand et 23 391 (58,8 %) ont rempli un bulletin propre à la circonscription de BruxellesCapitale.
Lors du scrutin du 25 mai 2014, deux listes francophones ont été déposées dans la
circonscription du Brabant flamand, l’une des FDF, l’autre du PP. Dans le canton de
Rhode-Saint-Genèse, les FDF ont recueilli 1 811 voix (14,3 % des votes émis en faveur
des listes déposées dans la circonscription du Brabant flamand) et arrivent en troisième
position derrière l’Open VLD et la N-VA. Le PP a pour sa part reçu 90 voix (0,7 %).
On se référera à l’analyse des votes du canton de Rhode-Saint-Genèse émis en faveur
des listes déposées dans la circonscription bruxelloise, dans la section précédente, qui
traite des résultats dans cette circonscription.
En ce qui concerne les listes flamandes, c’est l’Open VLD qui arrive en tête dans
le canton de Rhode-Saint-Genèse, avec 32,2 % des suffrages, devant la N-VA (22,0 %).
Derrière les FDF qui sont troisièmes, on trouve le CD&V (12,2 %), Groen (8,4 %), le SP.A
(6,3 %), le VB (2,2 %) et le PVDA+ (1,1 %), les autres listes n’obtenant pas 1 % des voix.
Comme les sièges sont attribués au niveau des circonscriptions et que les listes sont par
conséquent confectionnées et déposées à ce niveau, on peut considérer que des situations
particulières permettent de comprendre, partiellement du moins, les résultats de chaque
formation. Un contexte politique local, la stratégie de composition des listes, la présence
de candidats populaires, etc. peuvent expliquer des comportements qui s’éloignent de
la tendance générale.
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Les cartes présentées ici permettent d’observer l’implantation des principales listes au
niveau des circonscriptions et des cantons. Les trois premières planches donnent un
aperçu de l’évolution de la formation dominante, par circonscription dans le cas de la
première planche, par canton dans le cas des deux suivantes. La carte des cantons placée
en annexe permet de localiser ceux-ci sur les différentes cartes présentées dans ce Courrier
hebdomadaire.
De l’observation de la première planche ressortent très clairement trois constats. Le
premier, limpide, est que la N-VA, qui a remplacé en 2010 le cartel CD&V–N-VA comme
principale formation dans chacune des cinq circonscriptions flamandes, confirme et
accentue sa position dominante en Flandre en 2014. Le deuxième concerne la famille
libérale. Alors que le VLD et le MR arrivaient en tête dans cinq circonscriptions en 2003
et que le MR était le premier parti dans quatre circonscriptions en 2007, ce dernier
occupait la première position dans seulement deux circonscriptions en 2010, celle du
Brabant wallon et celle de Bruxelles-Hal-Vilvorde, tandis que l’Open VLD avait perdu
toute première position dès 2007. En 2014, le MR est de nouveau premier dans deux
circonscriptions, celles du Brabant wallon et de Namur. Le troisième constat ressort de
la comparaison des circonscriptions flamandes et des circonscriptions wallonnes. Alors
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1.1.3. L’implantation électorale des partis
48
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
que la N-VA arrive en tête de chacune des cinq circonscriptions flamandes, trois partis
différents occupent cette position dans les cinq circonscriptions wallonnes : le PS est
le premier parti dans les circonscriptions du Hainaut et de Liège ; le CDH est le premier
parti de la circonscription du Luxembourg ; le MR l’est dans celles du Brabant wallon
et dans celle de Namur (où il avait perdu cette position en 2010 au profit du PS). Dans
la circonscription de Bruxelles-Capitale, le PS arrive en tête.
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Dans les pages qui suivent, la présentation graphique et cartographique des résultats
31
obtenus en 2010 et en 2014 par les principales formations permet de visualiser
l’implantation de chacune d’elles et rend possibles des comparaisons entre les deux
scrutins et entre les partis politiques. Les tableaux 18 à 21 donnent pour leur part
les résultats par circonscription pour les quatre derniers scrutins, et indiquent le rang
des principaux partis dans chaque circonscription. Les tendances générales que l’on relève
peuvent connaître des démentis locaux. Les cartes par parti et par canton permettent
de cerner ces zones de moins bonne ou de meilleure implantation de chacune des
principales listes.
Comme en 1999, en 2003, en 2007 et en 2010, aucun parti n’obtient en 2014 plus de
la moitié des voix dans une circonscription. Comme en 2010, le PS obtient plus de 40 %
des voix dans une circonscription, celle du Hainaut (41,0 %, – 7,2 %) ; le MR dépasse
également les 40 % dans une circonscription, celle du Brabant wallon (40,8 %, + 5,0 %).
Le PS atteint 30 % dans la circonscription de Liège (30,0 %, – 5,8 %) mais ne franchit plus
ce seuil dans la circonscription de Namur (27,8 %, – 4,4 %). Le CDH franchit la barre
des 30 % dans la circonscription du Luxembourg (33,4 %, + 3,0 %). En Flandre, seule
la N-VA remporte plus de 30 % des voix dans une circonscription, celle d’Anvers (39,4 %,
+ 8,7 %).
En 2007, le PS n’obtenait la majorité absolue des voix que dans le canton de Saint-Nicolas,
dans la circonscription de Liège. En 2010, il remportait cette majorité absolue dans
31
Soit, du côté francophone, le PS, le MR, le CDH, Écolo, PTB-GO! et le PP et, du côté néerlandophone,
la N-VA, le CD&V, l’Open VLD, le SP.A, Groen et le VB.
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La comparaison des cartes présentant le parti arrivé en tête par canton en 2010 et en
2014 confirme ces trois constats, les affine et les renforce. Comme en 2010, la N-VA
arrive en tête de tous les cantons d’une circonscription, celle d’Anvers (17 cantons),
ce qu’aucune formation flamande n’avait plus fait depuis 1999 (le VLD arrivait alors en
tête dans chacun des 8 cantons de la circonscription de Louvain). La N-VA est le premier
parti dans 14 des 15 cantons limbourgeois (+ 2), dans 11 des 14 cantons du Brabant
flamand et dans 28 des 32 cantons de Flandre orientale. Par ailleurs, le PS arrive en tête
dans 27 (– 2) des 32 cantons du Hainaut ; le CDH est le premier parti dans 17 (+ 6)
cantons luxembourgeois sur 20, tandis que le MR reste le premier parti dans les 5 cantons
du Brabant wallon et occupe cette position dans 14 (+ 6) des 26 cantons de la
circonscription de Liège et dans 8 (+ 4) cantons sur 14 de celle de Namur. En 2007,
le MR arrivait en tête dans 6 cantons bruxellois, le PS le devançant dans ceux de
Bruxelles et de Saint-Gilles. En 2010, le PS arrivait en tête dans ces 2 cantons, ainsi que
dans ceux d’Anderlecht, de Molenbeek-Saint-Jean et de Schaerbeek. La même situation
se reproduit en 2014, le MR occupant la première place dans le nouveau canton de
Rhode-Saint-Genèse (votes émis en faveur de listes bruxelloises) en plus de ceux d’Ixelles,
de Saint-Josse-ten-Noode et d’Uccle.
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
49
12 cantons (Saint-Nicolas et 11 cantons hainuyers) et la frôlait dans celui d’Ath (49,99 %).
En 2014, il ne dépasse les 50 % que dans 2 cantons, ceux de Boussu (50,4 %) et de
Binche (50,2 %), dans la circonscription du Hainaut. Le MR franchissait le seuil de 50 %
des suffrages en 2007 dans 2 cantons de la circonscription de Namur (Gedinne et
Rochefort). En 2010, il ne remportait plus la majorité absolue des voix dans aucun
canton. En 2014, il la retrouve dans le canton de Gedinne (58,1 %).
En 2007, le cartel CD&V–N-VA remportait la majorité absolue des voix dans les cantons
de Lichtervelde (Flandre occidentale) et de Fourons (Limbourg). En 2010, c’est dans
ce dernier canton que la N-VA conservait la seule majorité absolue obtenue en Flandre
(50,5 %). En 2014, aucun parti flamand n’obtient plus de la moitié des voix dans un
canton ; la N-VA s’en rapproche à Zandhoven (circonscription d’Anvers), où elle recueille
49,5 % des suffrages.
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Carte 1. Élection de la Chambre des représentants 2007, 2010 et 2014
Parti en tête du scrutin par circonscription électorale
50
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
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Carte 2. Élection de la Chambre des représentants 2010
Parti en tête du scrutin par canton électoral
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
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Carte 3. Élection de la Chambre des représentants 2014
Parti en tête du scrutin par canton électoral
52
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
1.1.3.1. Les partis francophones
Le graphique 6 illustre de manière plus affinée le tassement électoral subi par le PS par
rapport au scrutin de 2010 dans les cinq circonscriptions wallonnes ainsi que dans la
circonscription de Bruxelles-Capitale.
Comme en 2010, le PS obtient plus de 20 % des voix dans toutes les circonscriptions, et
conserve un score global supérieur à 40 % dans l’ensemble du Hainaut. Il reste le premier
parti francophone et construit sa domination électorale sur son implantation dans les
circonscriptions du Hainaut – où il prend la moitié des sièges en jeu – et de Liège. Le PS
occupe sans interruption depuis 2003 la première position dans les circonscriptions de
Liège et du Hainaut, et la deuxième position en Brabant wallon. Par contre, il abandonne
au MR la première place dans la circonscription de Namur – où il passe en dessous de
la barre des 30 % – et la deuxième place dans la circonscription du Luxembourg. Comparé
aux élections de 2010, l’écart entre le PS et le MR se réduit dans toutes les circonscriptions.
Dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, l’implantation électorale du PS se traduit
par des écarts importants entre, d’une part, les cantons de l’est et, d’autre part, ceux du
centre et de l’ouest, où les socialistes obtiennent leurs meilleurs résultats. Le PS passe
néanmoins en dessous des 30 % dans le canton d’Anderlecht.
Graphique 6. Chambre des représentants
Résultats du PS par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
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26,6
24,9
Bruxelles-Capitale*
22,5
21,4
Brabant wallon
Hainaut
41,0
Liège
30,0
Luxembourg
22,0
Namur
10
20
2010
35,8
2014
28,5
27,8
0
48,2
30
32,2
40
50
60
* Les résultats mentionnés sous « Bruxelles-Capitale » comparent, d’une part, le pourcentage de voix obtenues
en 2010 dans les cantons bruxellois de la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde et, d’autre part, les voix
comptées en 2014 dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, en ce compris la totalité des voix des Belges
de l’étranger émises en faveur des listes déposées dans cette circonscription et les voix émises en faveur des listes
déposées dans la circonscription de Bruxelles-Capitale dans le canton de Rhode-Saint-Genèse.
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La comparaison des cartes présentant les résultats obtenus par le PS en 2010 et en 2014
permet de mettre en évidence les zones où le PS s’est le plus affaibli en 2014. Le parti
baisse de 7,2 % en Hainaut (41,0 %, contre 48,2 % en 2010), de 5,8 % à Liège (30,0 %,
contre 35,8 %) et de 6,5 % en Luxembourg (22,0 %, contre 28,5 %). Cette baisse électorale
se matérialise dans la dorsale industrielle wallonne, et tout particulièrement à Mons et
Charleroi, où le PS connaît un recul important par rapport à son score exceptionnel
de 2010. Il recule par ailleurs assez nettement dans l’est des circonscriptions de Liège
et du Luxembourg, aires électorales où il obtient moins de 20 % des voix. Le PS passe
même en dessous de la barre des 10 % dans le canton de Bastogne.
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
53
Carte 4A. Élection de la Chambre des représentants 2010. PS
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Carte 4B. Élection de la Chambre des représentants 2014. PS
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LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Carte 5A. Élection de la Chambre des représentants 2010. MR
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Carte 5B. Élection de la Chambre des représentants 2014. MR
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
55
Le graphique 7 permet de comparer les résultats obtenus par le MR en 2010 et en 2014 dans
les six circonscriptions où il s’est présenté. Les résultats du MR pâtissent du départ des
FDF essentiellement dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, où le parti perd 1 siège.
En revanche, les libéraux améliorent leurs résultats dans les cinq circonscriptions
wallonnes, et gagnent 1 siège supplémentaire dans celles du Brabant wallon, du Hainaut
et de Liège. La circonscription du Brabant wallon demeure celle où le MR remporte son
score le plus élevé (40,8 %, + 5,0 %), tandis que celle du Hainaut reste celle où il est le
plus faible (20,8 %, + 3,3 %). Excepté dans la circonscription de Namur, les résultats du
MR restent néanmoins en deçà de ceux obtenus en 2003 et en 2007 : le progrès électoral
du MR constitue avant tout une correction partielle des élections de 2010, qui constituaient
son plus mauvais résultat depuis 1995 et la première participation à un scrutin fédéral
des libéraux avec le FDF.
Ainsi que le montre le tableau 20, le MR demeure la première formation en Brabant
wallon et redevient la première formation dans la circonscription de Namur. Les libéraux
reprennent par ailleurs au PS la deuxième place dans la circonscription du Luxembourg.
Les cartes de l’implantation du MR traduisent ce progrès global au niveau des cinq
circonscriptions wallonnes. Le MR dépasse les 30 % dans l’est de la circonscription de
Liège, où le PS connaît par ailleurs une baisse importante. Il franchit la barre les 40 % dans
les cantons de Wavre, de Jodoigne et de Genappe. Il atteint même les 50 % dans le canton
de Gedinne (58,1 %, + 10,8 %), dans la circonscription de Namur.
Pour ce qui concerne la circonscription de Bruxelles-Capitale, le MR passe en dessous de
la barre des 30 % dans les cantons de Saint-Josse-ten-Noode et d’Ixelles, et en dessous
de 20 % dans les cantons d’Anderlecht, de Schaerbeek et de Molenbeek-Saint-Jean. Les
libéraux obtiennent leurs meilleurs résultats dans le croissant sud-est de Bruxelles, et leurs
scores les plus faibles dans la partie nord-est de la capitale.
Bruxelles-Capitale*
23,1
27,1
35,8
Brabant wallon
40,8
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17,5
20,8
Hainaut
2010
22,3
Liège
19,5
Luxembourg
24,4
24,7
Namur
0
10
20
2014
25,2
28,3
30
40
50
60
* Cf. Graphique 6.
Pour la quatrième fois d’affilée depuis 2003, le CDH renforce son ancrage dans le
Luxembourg, circonscription où il est le mieux implanté (33,4 %, + 2,0 %). Il améliore
par ailleurs légèrement son résultat dans la circonscription de Namur (16,1 %, + 0,2 %).
Il est par contre en recul dans les circonscriptions du Brabant wallon, de Liège, du Hainaut
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Graphique 7. Chambre des représentants
Résultats du MR par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
56
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
et de Bruxelles-Capitale. Dans les deux premières, le déclin du CDH est constant depuis
2003. Les résultats obtenus dans les provinces de Hainaut et de Liège sont les plus faibles
remportés par le PSC/CDH depuis 1946.
Comme en 2010, ce recul global ne se répercute pas sur la place occupée par le CDH dans
la hiérarchie de chaque circonscription wallonne. Le CDH conserve la première place dans
la circonscription du Luxembourg (comme le PSC jusqu’en 1999). Dans celles du Hainaut,
de Liège et de Namur, il maintient la troisième position. Enfin, il reste quatrième dans
la circonscription du Brabant wallon, juste derrière Écolo. Le CDH garde le même nombre
et la même répartition de sièges qu’en 2010.
Les cartes montrent que le CDH passe désormais en dessous de la barre des 10 % dans
une large bande menant de Tournai à Charleroi, en passant par Mons et Binche. Le CDH
voit également ses scores baisser un peu partout à Liège, et tout particulièrement dans
la ceinture liégeoise : il se trouve cependant en hausse dans le canton de Saint-Vith, où
il obtient son résultat le plus élevé pour la circonscription de Liège (28,8 %, + 7,0 %).
Enfin, même si ses résultats sont en légère hausse dans la circonscription de Namur,
il convient de noter que le CDH passe en dessous des 10 % dans le canton de Gedinne
pour la première fois depuis 1946 (le PSC y remportait 70 % en 1958 et le CDH obtenait
encore 25 % en 2003).
Enfin, et plus généralement, le CDH connaît une implantation électorale de plus en plus
inégale. L’écart entre la circonscription où le CDH réalisait ses résultats les plus élevés et
celle où il obtenait ses résultats les plus faibles était de 15,6 % en 2003 : il est en hausse
constante depuis lors et atteint 23,0 % en 2014.
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Graphique 8. Chambre des représentants
Résultats du CDH par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
Bruxelles-Capitale*
9,3
12,2
12,9
11,0
Brabant wallon
11,5
10,4
Hainaut
2010
13,9
13,1
Liège
2014
31,4
33,4
Luxembourg
15,9
16,1
Namur
0
10
20
30
40
50
60
* Cf. Graphique 6.
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Bien que la circonscription de Bruxelles-Capitale ne recouvre pas le même corps électoral
que les huit cantons bruxellois de l’ancienne circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde,
il convient d’y souligner le recul net du CDH par rapport aux élections de juin 2010 (9,3 %
en 2014, contre 12,2 % au sein des huit cantons bruxellois en 2010). Le CDH est
le cinquième parti dans la circonscription de Bruxelles-Capitale. Il réalise ses meilleurs
résultats dans le nord et dans le centre, dans les cantons de Bruxelles (11,0 %), de SaintJosse-ten-Noode (10,7 %), et de Molenbeek-Saint-Jean (10,4 %).
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
57
Carte 6A. Élection de la Chambre des représentants 2010. CDH
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CH 2242-2243
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Carte 6B. Élection de la Chambre des représentants 2014. CDH
58
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Carte 7A. Élection de la Chambre des représentants 2010. Écolo
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CH 2242-2243
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Carte 7B. Élection de la Chambre des représentants 2014. Écolo
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
59
Alors que les résultats obtenus par Écolo lors des élections de juin 2010 étaient déjà
en demi-teinte, le graphique 9 illustre assez clairement la chute électorale du parti
écologiste. Écolo est en recul dans toutes les circonscriptions wallonnes, ainsi que dans
la circonscription de Bruxelles-Capitale.
La défaite d’Écolo est plus marquée en Wallonie. Certes, Écolo conserve, de justesse, la
troisième place en Brabant wallon, ainsi que la quatrième place dans les circonscriptions
de Liège, de Namur, du Luxembourg et du Hainaut. Toutefois, le parti écologiste subit
une baisse de 4,9 % en Brabant wallon (11,4 %, contre 16,3 % en 2010), de 4,7 % à
Liège (9,1 %, contre 13,8 %), de 4,2 % à Namur (9,7 %, contre 13,9 %), de 3,8 % en
Luxembourg (7,9 %, contre 11,7 %) et de 3,5 % en Hainaut (5,9 %, contre 9,4 %). Bien
que le recul d’Écolo soit numériquement plus modéré en Hainaut, il représente une perte
d’un peu plus d’un tiers de son électorat. Les écologistes sont désormais en dessous de
la barre des 10 % dans tous les cantons de cette circonscription (excepté dans le canton
spécial comptabilisant les votes des Belges émis depuis l’étranger), et sont à plusieurs
reprises devancés par la liste PTB-GO! ou par le PP : dans le canton de Charleroi, par
exemple, Écolo n’obtient que 4,9 % des voix, contre 8,7 % pour la liste PTB-GO! et 7,0 %
pour le PP.
Bien que des réserves s’imposent quant à l’échelle de comparaison entre les scrutins
de 2010 et de 2014, la défaite d’Écolo apparaît moins brutale dans la circonscription de
Bruxelles-Capitale (10,5 %, contre 11,0 % dans les cantons bruxellois de la circonscription
de Bruxelles-Hal-Vilvorde en 2010). Les écologistes réalisent leurs meilleurs scores dans
le nord-est de Bruxelles, et plus particulièrement dans les cantons de Saint-Josse-tenNoode, d’Ixelles et de Schaerbeek.
12,0
10,5
Bruxelles-Capitale*
Brabant wallon
11,4
Hainaut
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5,9
9,4
2010
Liège
9,1
Luxembourg
7,9
Namur
9,7
0
* Cf. Graphique 6.
CH 2242-2243
16,3
10
2014
13,8
11,7
13,4
20
30
40
50
60
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Graphique 9. Chambre des représentants
Résultats d’Écolo par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
60
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Comme l’illustrent les tableaux 20 et 21, les listes PTB-GO! 32 réalisent partout en 2014
des scores nettement supérieurs aux résultats obtenus en 2010 par les listes PTB+ : elles
passent ainsi de 3,1 % à 8,1 % à Liège (+ 5,0 %), de 1,7 % à 5,2 % en Hainaut (+ 3,5 %),
et de 1,6 % à 4,9 % (+ 3,3 %) à Namur. Le regroupement PTB-GO! décroche ce faisant
deux députés, respectivement élus dans les circonscriptions de Liège et du Hainaut.
Au niveau de la Wallonie, la liste PTB-GO! occupe la cinquième place dans les
circonscription du Hainaut, de Liège et de Namur, la sixième place dans celle du
Luxembourg et la septième place dans celle du Brabant wallon.
Les meilleurs résultats se concentrent dans la circonscription de Liège. La liste PTB-GO!
y dépasse en effet la barre des 10 % dans le canton de Liège et dans la ceinture liégeoise
(Grâce-Hollogne, Saint-Nicolas, Seraing), et recueille même 20,7 % des voix dans le canton
de Herstal. La liste PTB-GO! obtient toutefois également quelques résultats notables dans
la circonscription du Hainaut, et plus particulièrement dans les cantons de Charleroi
(8,7 %) et de La Louvière (8,6 %).
Si le rassemblement de gauche radicale semble être mieux implanté dans les zones urbaines,
les résultats obtenus par la liste PTB*PVDA-GO! dans la circonscription de BruxellesCapitale se situent pourtant en deçà des résultats réalisés en Wallonie. La liste PTB*PVDAGO! ne dépasse la barre des 5 % que dans le canton de Saint-Gilles (8,0 %).
Graphique 10 : Chambre des représentants
Résultats des listes PTB-GO! par circonscription électorale (2010-2014),
en % des votes valables
1,6
Bruxelles-Capitale*
3,8
1,7
Hainaut
5,2
3,1
Liège
2010**
8,1
2014***
0,7
2,4
Luxembourg
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1,6
Namur
0
4,9
10
20
30
40
50
60
*
Les résultats mentionnés sous « Bruxelles-Capitale » comparent, d’une part, le pourcentage de voix
obtenues en 2010 dans les cantons bruxellois de la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde et, d’autre
part, les voix comptées en 2014 dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, en ce compris la totalité
des voix des Belges de l’étranger émises en faveur des listes déposées dans cette circonscription et les voix
émises en faveur des listes déposées dans la circonscription de Bruxelles-Capitale dans le canton de
Rhode-Saint-Genèse.
** Listes PTB+.
*** Dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, liste PTB*PVDA-GO!.
32
Pour rappel, si le PTB est un parti national, il a participé en 2014 aux listes PTB-GO! – en compagnie de
candidats indépendants ou provenant d’autres formations (PC et LCR) – déposées en Wallonie et à
Bruxelles. Les résultats de ces listes sont donc examinés dans cette section consacrée aux partis francophones.
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1,0
2,7
Brabant wallon
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
61
Carte 8. Élection de la Chambre des représentants 2014
Listes PTB-GO!, PTB*PVDA-GO! et PVDA+
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Carte 9. Élection de la Chambre des représentants 2014. PP
62
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Le PP avait obtenu des résultats sensiblement supérieurs aux listes PTB+ lors des élections
fédérales de juin 2010. Il passe désormais derrière les listes PTB-GO!, mais voit toutefois
sa base électorale s’élargir globalement. Si le PP ne recueille que 1,7 % des votes valables
dans la circonscription de Bruxelles-Capitale (contre 3,5 % des voix dans les cantons
bruxellois de la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde en 2010), il obtient entre 4,0 %
et 5,2 % des suffrages dans les cinq circonscriptions wallonnes.
Le PP est le cinquième parti dans la circonscription du Luxembourg, et à chaque fois
le sixième dans les autres circonscriptions wallonnes. Il obtient ses meilleurs résultats
dans la circonscription de Liège (5,2 %), où il remporte son unique siège ; il dépasse même
10 % des voix dans le canton de Dison (10,7 %). Il améliore ses résultats dans les
circonscriptions de Namur et du Hainaut. Il est toutefois en baisse dans la circonscription
du Brabant wallon (4,0 %, – 1,0 %) et dans les cantons bruxellois (1,7 %, – 1,8 %).
À cet égard, il est intéressant de constater que le PP réalise ses meilleurs scores dans
des circonscriptions traditionnellement dominées par le PS, et ses résultats les plus faibles
dans les circonscriptions où la présence du MR est plus marquée.
La liste PP déposée dans la circonscription du Brabant flamand recueille 0,3 % des votes
valablement exprimés.
Graphique 11. Chambre des représentants
Résultats du PP par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
3,5
1,7
Bruxelles-Capitale*
5,0
4,0
Brabant wallon
2,8
4,4
3,1
Liège
Luxembourg
2,4
4,1
Namur
3,1
4,4
Brabant flamand **
2010
2014
5,2
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0,3
0
10
20
30
40
50
60
* Les résultats mentionnés sous « Bruxelles-Capitale » comparent, d’une part, le pourcentage de voix
obtenues en 2010 dans les cantons bruxellois de la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde et, d’autre
part, les voix comptées en 2014 dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, en ce compris la totalité
des voix des Belges de l’étranger émises en faveur des listes déposées dans cette circonscription et les voix
émises en faveur des listes déposées dans la circonscription de Bruxelles-Capitale dans le canton de
Rhode-Saint-Genèse.
** Vu la scission de la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde et l’absence de liste PP dans la
circonscription de Louvain en 2010, la comparaison n’est pas possible avec cette élection.
Les FDF enregistrent des résultats très contrastés. D’une part, ils obtiennent deux élus
dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, où ils recueillent 11,1 % des voix : les FDF
remportent leurs meilleurs résultats dans l’est de Bruxelles et dans la périphérie, au sein
des cantons de Saint-Josse-ten-Noode (18,7 %), de Rhode-Saint-Genèse (17,9 %), d’Ixelles
(16,8 %), d’Uccle (11,3 %) ou de Schaerbeek (10,5 %). D’autre part, le parti amarante ne
parvient pas à forcer la porte de la représentation au niveau des circonscriptions wallonnes.
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Hainaut
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
63
Malgré une poussée dans la circonscription du Brabant wallon, où il obtient la cinquième
place avec 4,7 % des voix, le parti amarante obtient seulement 2,4 % des suffrages
exprimés en Wallonie.
La liste FDF déposée dans la circonscription du Brabant flamand recueille 2,3 % des votes
valablement exprimés.
Graphique 12. Chambre des représentants
Résultats des FDF par circonscription électorale (2014), en % des votes valables
Bruxelles-Capitale*
11,1
Brabant wallon
4,7
Hainaut
2,0
Liège
2,2
Luxembourg
2014
1,7
Namur
2,8
Brabant flamand
2,3
0
10
20
30
40
50
60
* Voix comptées dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, en ce compris la totalité des voix des Belges
de l’étranger émises en faveur des listes déposées dans cette circonscription et les voix émises en faveur
des listes déposées dans la circonscription de Bruxelles-Capitale dans le canton de Rhode-Saint-Genèse.
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Carte 10. Élection de la Chambre des représentants 2014. FDF
64
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Tableau 20. Chambre des représentants
Résultats des principales listes à l’échelle des circonscriptions wallonnes (2014), en % des votes valables
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PS
MR
CDH
Écolo
1
PTB-GO!
PP
FN
1
2003
24,3
41,8
14,2
9,4
–
–
4,1
2007
18,0
44,8
13,9
15,9
0,32
–
3,3
2010
22,5
35,8
12,9
16,3
1,0
5,0
–
Hainaut
2014
21,4
40,8
11,0
11,4
2,7
4,0
–
2003
44,1
22,0
12,1
6,4
0,8
–
7,2
2007
34,2
26,9
14,1
10,6
0,9
–
7,9
2010
48,2
17,5
11,5
9,4
1,7
2,8
2,8
Liège
2014
41,0
20,8
10,4
5,9
5,2
4,4
–
2003
35,6
30,7
15,1
7,6
0,8
–
4,8
2007
32,1
30,5
14,2
13,6
1,0
–
4,5
2010
35,8
22,3
13,9
13,8
3,1
3,1
–
Luxembourg
2014
30,0
25,2
13,1
9,1
8,1
5,2
–
2003
26,3
30,4
27,7
7,1
0,2
–
3,6
2007
21,3
30,4
29,6
11,6
–
–
3,7
2010
28,5
19,5
31,4
11,7
0,7
2,4
–
Namur
2014
22,0
24,4
33,4
7,9
2,4
4,1
–
2003
33,5
28,2
18,3
8,6
0,4
–
4,1
2007
26,0
32,9
16,9
14,8
0,5
–
5,0
2010
32,2
24,7
15,9
13,4
1,6
3,1
–
2014
27,8
28,3
16,1
9,7
4,9
4,4
–
En 2003, listes PTB. En 2007 et 2010, listes PTB+. En 2014, listes PTB-GO!.
Tableau 21. Chambre des représentants
Résultats des partis à l’échelle des circonscriptions wallonnes (2014), en nombre de sièges
Brabant wallon
PS
MR
CDH
Écolo
PTB
PP
FN
2003
1
3
1
0
0
–
0
2007
1
2
1
1
0
–
0
2010
1
2
0
1
0
1
–
Hainaut
2014
1
3
0
1
0
0
–
2003
10
5
2
1
0
–
1
2007
7
6
3
2
0
–
1
2010
11
4
2
2
0
0
0
Liège
2014
9
5
2
1
1
0
–
2003
6
6
2
1
0
–
0
2007
6
5
2
2
0
–
0
2010
7
4
2
2
0
0
–
Luxembourg
2014
5
5
2
1
1
1
–
2003
1
2
1
0
0
–
0
2007
1
2
1
0
0
–
0
2010
1
1
2
0
0
0
–
Namur
2014
1
1
2
0
0
0
–
2003
3
2
1
0
0
–
0
2007
2
2
1
1
0
–
0
2010
2
2
1
1
0
0
–
2014
2
2
1
1
0
0
–
CH 2242-2243
Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 207.241.231.81 - 26/07/2018 01h35. © CRISP
Brabant wallon
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
65
Tableau 22. Chambre des représentants
Résultats des principales listes à l’échelle des circonscriptions flamandes (2014), en % des votes valables
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N-VA
1
CD&V
2
Open VLD
3
SP.A
4
Groen
5
VB
LDD
2003
4,4
19,7
21,8
21,8
4,5
24,1
–
2007
–
29,3
16,0
16,5
6,9
24,1
5,4
2010
30,7
15,5
11,0
14,3
7,7
16,2
2,3
Brabant flamand
2014
39,4
16,1
10,2
11,6
9,9
7,0
–
2003
2007
2010
Flandre occidentale
2014
28,4
16,5
25,1
12,0
8,7
4,3
–
2003
7,0
26,8
21,7
24,9
3,2
14,1
–
2007
–
34,2
16,6
16,4
5,8
14,4
11,3
2010
24,0
23,0
13,5
15,1
6,3
9,1
7,7
Flandre orientale
2014
28,5
21,7
13,8
17,6
7,9
4,7
3,5
2003
4,3
19,1
30,7
22,1
4,5
16,8
–
2007
–
26,7
24,1
15,8
7,2
18,6
6,2
2010
28,2
15,4
17,4
14,2
7,4
12,3
3,2
Limbourg
2014
31,0
17,9
18,1
13,3
9,2
6,2
–
2003
4,3
21,8
21,2
32,7
2,4
15,7
–
2007
–
32,6
18,4
20,2
4,1
18,5
4,1
2010
28,8
18,8
12,1
18,1
4,8
12,8
2,9
2014
31,4
22,7
12,4
17,7
6,0
6,1
–
Tableau 23. Chambre des représentants
Résultats des partis à l’échelle des circonscriptions flamandes (2014), en nombre de sièges
Anvers
N-VA
1
CD&V
2
Open VLD
3
SP.A
4
Groen
5
VB
LDD
1
2
3
4
5
2003
0
5
6
6
0
7
–
2007
–
8
4
4
1
6
1
2010
8
4
3
3
2
4
0
Brabant flamand
2014
11
4
2
3
2
2
–
En 2007, CD&V–N-VA.
En 2003, VLD.
En 2003 et 2007, SP.A–Spirit.
En 2003, Agalev. En 2007 et 2010, Groen!
En 2003, Vlaams Blok.
CH 2242-2243
2003
2007
2010
Flandre occidentale
2014
5
3
4
2
1
0
–
2003
1
5
4
4
0
2
–
2007
–
6
3
2
1
2
2
2010
4
4
2
3
1
1
1
2014
6
4
2
3
1
0
0
Flandre orientale
2003
0
4
7
5
0
4
–
2007
–
6
5
3
1
4
1
2010
6
3
4
3
1
3
0
Limbourg
2014
6
4
4
3
2
1
–
2003
0
3
3
4
0
2
–
2007
–
5
2
3
0
2
0
2010
4
3
1
2
0
2
0
2014
5
3
2
2
0
0
–
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Anvers
66
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
1.1.3.2. Les partis flamands
Le graphique 13 permet de confronter les résultats recueillis par la N-VA en 2014 à ceux
obtenus quatre ans plus tôt. Il met en évidence le caractère spectaculaire des résultats du
parti nationaliste, qui améliore encore son score dans toutes les circonscriptions où les
résultats sont comparables (c’est-à-dire pas dans les circonscriptions du Brabant flamand
et de Bruxelles-Capitale, suite à la scission de la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde).
La carte présentant les partis en tête du scrutin par canton montre l’ampleur du résultat
de la N-VA, qui est la première formation dans plus des quatre cinquièmes des cantons
flamands (87 sur 104). Elle n’obtient plus la majorité absolue en voix dans le canton
de Fourons (cf. supra), mais s’en rapproche dans le canton où elle réalise son meilleur
résultat – Zandhoven, dans la circonscription d’Anvers (49,5 %). Si l’on excepte les huit
cantons bruxellois, et celui de Rhode-Saint-Genèse, en Brabant flamand, où elle obtient
seulement 10,1 %, le moins bon score de la liste est, comme en 2010, celui d’Avelgem,
en Flandre occidentale, où elle est malgré tout en net progrès (21,5 %). Rhode-SaintGenèse mis à part, il n’y a aucun canton flamand où la N-VA n’obtient pas 20 % des voix :
elle comptabilise 44 cantons où elle obtient entre 20 % et 30 %, 51 où elle recueille de
30 % à 40 % et 9 où elle est au-dessus des 40 %.
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Graphique 13. Chambre des représentants
Résultats de la N-VA par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
Anvers
30,7
39,4
28,4
Brabant flamand
Flandre occidentale
28,5
24,0
2014
Flandre orientale
31,0
28,2
Limbourg
31,4
28,8
2010
2,7
Bruxelles-Capitale
0
10
20
30
40
50
60
CH 2242-2243
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La N-VA arrive en première position dans les cinq circonscriptions flamandes. Elle recueille
largement plus du double des voix du deuxième parti, le CD&V, dans la circonscription
d’Anvers (où son implantation est la meilleure), et maintient également le deuxième parti
à plus de 10 % d’écart dans la circonscription de Flandre orientale (à savoir l’Open VLD).
L’écart entre la N-VA et le deuxième parti (le CD&V) s’est réduit dans la circonscription
du Limbourg (8,7 %). Alors que la lutte était plus serrée en Flandre occidentale en 2010
où les deux premiers (N-VA et CD&V) étaient distants d’1 % seulement, l’écart entre
les deux partis s’élève en 2014 à près de 7 % (Tableau 22). Le moins bon résultat de la
N-VA est enregistré dans la circonscription du Brabant flamand (28,4 %). La N-VA est
le deuxième parti flamand dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, arrivant quasi à
égalité avec le premier, l’Open VLD ; tous deux recueillent 2,7 % des suffrages (60 voix
de différence).
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
67
Carte 11A. Élection de la Chambre des représentants 2010. N-VA
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CH 2242-2243
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Carte 11B. Élection de la Chambre des représentants 2014. N-VA
68
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Carte 12A. Élection de la Chambre des représentants 2010. CD&V
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CH 2242-2243
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Carte 12B. Élection de la Chambre des représentants 2014. CD&V
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
69
Le graphique 14 permet de comparer les résultats recueillis en 2014 par le CD&V avec ceux
obtenus par le parti en 2010. Il fait apparaître une progression dans trois circonscriptions
flamandes : Anvers (+ 0,6 %), Flandre orientale (+ 2,5 %) et Limbourg, lieu de sa meilleure
implantation (+ 3,9 %). Le parti chrétien-démocrate est en recul dans la circonscription
de Flandre occidentale (– 1,3 %), tandis qu’il n’arrive qu’en troisième position dans la
circonscription du Brabant flamand (16,5 %) et en quatrième position parmi les partis
flamands dans la circonscription de Bruxelles-Capitale (1,6 %).
Le CD&V obtient plus de 20 % des voix dans deux circonscriptions flamandes : Flandre
occidentale (21,7 %), comme en 2010, et Limbourg (22,7 %). Il arrive en deuxième
position dans les circonscriptions d’Anvers, où il réalise son moins bon résultat flamand,
de Flandre occidentale et du Limbourg, et en troisième place, derrière l’Open VLD, dans
celles du Brabant flamand et de Flandre orientale.
Alors que le CD&V occupait la position de premier parti dans 20 cantons seulement
33
en 2010 , ce nombre a encore diminué en 2014, pour tomber à 9. Le parti obtient plus
de 30 % des voix dans cinq cantons (six en 2010). Il enregistre son meilleur score à Riemst
(32,7 %), dans la circonscription du Limbourg, et ses moins bons résultats dans les cantons
flamands à Rhode-Saint-Genèse (5,2 %) et à Anvers (8,7 %), seuls cantons où il n’obtient
pas 10 % des voix.
Graphique 14. Chambre des représentants
Résultats du CD&V par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
Anvers
16,1
15,5
Brabant flamand
16,5
Flandre orientale
15,4
Limbourg
2010
18,8
22,7
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1,6
Bruxelles-Capitale
0
33
2014
17,9
10
20
30
31, seul, en 2003 et 79, en cartel avec la N-VA, en 2007.
CH 2242-2243
40
50
60
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21,7
23,0
Flandre occidentale
70
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Dans les quatre circonscriptions où les comparaisons sont possibles, les résultats de
l’Open VLD (Graphique 15) sont, en 2014, assez proches de ceux de 2010, élection au
cours de laquelle le parti libéral enregistrait des diminutions dans toutes les circonscriptions
flamandes.
Son meilleur résultat, l’Open VLD l’enregistre dans la circonscription du Brabant flamand
où, avec 25,1 % des voix, il occupe la deuxième place, derrière la N-VA (28,4 %). C’est
la seule circonscription où il atteint plus de 20 % des voix (aucune en 2010). Il est en léger
progrès dans les circonscriptions de Flandre occidentale, de Flandre orientale et du
Limbourg, tandis que, dans celle d’Anvers où il réalise son moins bon résultat flamand
(10,2 %), il est en léger recul.
Comme l’indique la carte présentant le parti en tête du scrutin par canton, l’Open VLD,
qui était en première position dans seize cantons en 2007 et n’atteignait plus ce rang
que dans trois cantons situés en Flandre orientale en 2010, est premier dans sept cantons
en 2014 (trois en Brabant flamand, deux en Flandre occidentale et autant en Flandre
orientale). Ses meilleurs résultats, le parti libéral flamand les réalise dans le canton de
Horebeek (30,0 %), en Flandre orientale, ainsi que dans ceux de Zaventem (30,6 %) et
d’Asse (30,8 %), en Brabant flamand. Ce sont les trois seuls cantons où il dépasse la barre
des 30 %. Dans dix-sept cantons flamands, l’Open VLD n’obtient pas 10 % des voix.
Ils sont répartis dans quatre circonscriptions (aucun en Brabant flamand), la majorité se
trouvant dans celle d’Anvers (neuf sur dix-sept). C’est toutefois à Genk, dans le Limbourg,
qu’il enregistre son moins bon résultat flamand (7,7 %).
Graphique 15. Chambre des représentants
Résultats de l’Open VLD par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
10,2
11,0
Anvers
13,8
13,5
Flandre occidentale
2014
18,1
17,4
Flandre orientale
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2010
12,4
12,1
Limbourg
2,7
Bruxelles-Capitale
0
10
20
30
40
50
60
CH 2242-2243
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25,1
Brabant flamand
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
71
Carte 13A. Élection de la Chambre des représentants 2010. Open VLD
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CH 2242-2243
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Carte 13B. Élection de la Chambre des représentants 2014. Open VLD
72
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Carte 14A. Élection de la Chambre des représentants 2010. SP.A
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CH 2242-2243
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Carte 14B. Élection de la Chambre des représentants 2014. SP.A
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
73
Le graphique 16 permet de comparer les résultats obtenus par le SP.A en 2010 et en 2014.
Le parti socialiste flamand est en progrès dans une seule des quatre circonscriptions où
les comparaisons sont possibles : celle de Flandre occidentale, où il progresse de 2,5 %.
Dans les trois autres circonscriptions, il régresse : de moins d’1 % dans celles du Limbourg
et de Flandre orientale, de près de 3 % dans celle d’Anvers. Dans les circonscriptions
d’Anvers, de Flandre occidentale, de Flandre orientale et du Limbourg, le pourcentage est
inférieur (ou égal en Flandre orientale) à celui de 1999, qui constituait le plus mauvais
scrutin pour le SP. La circonscription du Limbourg est néanmoins celle où le SP.A
réalise son meilleur score.
Le SP.A n’atteint 20 % des voix dans aucune des circonscriptions où il se présente. Alors
qu’il est en quatrième position à l’échelle de la région flamande, derrière l’Open VLD,
le parti socialiste dépasse ce dernier dans trois circonscriptions : celles d’Anvers, de Flandre
occidentale et du Limbourg. Avec 12,0 % des voix, il est en quatrième position dans
la circonscription du Brabant flamand, tandis que, dans celle de Bruxelles-Capitale, il
constitue la troisième force politique flamande, derrière l’Open VLD et la N-VA, avec
toutefois un pourcentage très faible : 1,9 %.
En 2010, le SP.A arrivait en première place dans 5 des 103 cantons flamands ; en 2014,
il n’occupe cette position que dans un seul des 104 cantons que compte la Flandre. Il s’agit
du canton de Wervik, en Flandre occidentale, où le parti obtient 25,4 % des voix. C’est
dans ce canton qu’il réalise son meilleur résultat. Il obtient plus de 20 % des voix dans
7 autres cantons (3 dans le Limbourg, 3 en Flandre occidentale et 1 en Flandre orientale).
En Flandre, outre le canton de Rhode-Saint-Genèse, où le SP.A n’obtient que 2,8 %, le parti
réalise ses moins bons scores dans le canton limbourgeois de Fourons (5,7 %), ainsi que
dans les cantons anversois d’Hoogstraten (5,7 %) et de Zandhoven (5,8 %).
Anvers
11,6
Brabant flamand
12,0
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Flandre occidentale
15,1
17,6
2014
13,3
14,2
Flandre orientale
2010
17,7
18,1
Limbourg
1,9
Bruxelles-Capitale
0
CH 2242-2243
14,3
10
20
30
40
50
60
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Graphique 16. Chambre des représentants
Résultats du SP.A par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
74
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Le graphique 17 fait bien apparaître la particularité de Groen au scrutin du 25 mai 2014.
Le parti écologiste flamand est, comme en 2010, le seul des partis à représentation
parlementaire autre que la N-VA à enregistrer une augmentation de son résultat dans
toutes les circonscriptions flamandes, tandis qu’il est absent de celle de Bruxelles-Capitale,
où ses candidats se présentent sur la liste Écolo. La progression va de 1,2 % dans la
circonscription du Limbourg, où il réussit la plupart du temps son moins bon résultat
flamand (6,0 % en 2014), à 2,2 % dans celle d’Anvers, où il réalise son meilleur score
(9,9 %). Il frôle donc la barre des 10 % – atteinte en 1999 par Agalev dans toutes les
circonscriptions flamandes à l’exception de celle de Flandre occidentale – dans la
circonscription d’Anvers. Dans la circonscription du Limbourg, Groen est juste derrière
le VB (786 voix, soit 0,1 %, les séparent).
Groen est au-dessus des 10 % dans huit cantons flamands (trois en 2010). Ses meilleurs
résultats, il les enregistre dans les grandes villes : Gand (16,4 %), Louvain (14,1 %) et
Anvers (13,8 %). À l’autre extrémité, outre Rhode-Saint-Genèse (2,9 %), il enregistre
ses résultats les moins favorables à Maaseik (4,3 %), dans le Limbourg, à Léau (4,4 %),
dans le Brabant flamand, à Oostrozebeke (4,5 %), en Flandre occidentale, et dans trois
autres cantons où il recueille moins de 5 % des voix.
Graphique 17. Chambre des représentants
Résultats de Groen par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
9,9
Anvers
7,7
8,7
7,9
6,3
Flandre occidentale
2014
2010
9,2
Flandre orientale
7,4
6,0
4,8
Limbourg
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0
10
20
30
40
50
60
CH 2242-2243
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Brabant flamand
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
75
Carte 15A. Élection de la Chambre des représentants 2010. Groen!
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CH 2242-2243
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Carte 15B. Élection de la Chambre des représentants 2014. Groen
76
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Carte 16A. Élection de la Chambre des représentants 2010. Vlaams Belang
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CH 2242-2243
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Carte 16B. Élection de la Chambre des représentants 2014. Vlaams Belang
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
77
Rétrogradé en sixième position des partis flamands (cinquième en 2010, deuxième en
2007), le VB est, à nouveau, en très net recul dans toutes les circonscriptions flamandes
où les comparaisons sont possibles (Graphique 18) : de – 9,2 % dans la circonscription
d’Anvers (– 7,9 % en 2010), qui reste la plus favorable au parti d’extrême droite flamand,
à – 4,4 % en Flandre occidentale. Il est sous la barre des 5 % dans la circonscription
du Brabant flamand (4,3 %) et n’obtient que 1,0 % des voix dans la circonscription
bruxelloise, où il se classe cinquième (en l’absence de Groen).
Jusqu’en 2007, le VB progressait de scrutin en scrutin dans chacune des circonscriptions
flamandes, en particulier depuis 1995. Le renversement de tendance en 2010, confirmé
en 2014, est observé dans chaque circonscription flamande. En trois scrutins (2007, 2010
et 2014), le VB est passé de 24,1 % à 7,0 % dans la circonscription d’Anvers, de 18,6 %
à 6,2 % dans celle de Flandre orientale, de 18,5 % à 6,1 % dans celle du Limbourg, et
de 14,4 % à 4,7 % dans celle de Flandre occidentale.
En 2007, le VB arrivait en première position dans cinq cantons flamands. Ce n’est le cas
dans aucun canton en 2010, ni en 2014. Son meilleur résultat, il l’enregistre de nouveau
à Ninove, en Flandre orientale (13,5 % contre 21,3 % en 2010), seul canton où il dépasse
encore 10 % des voix. Il obtient plus de 8 % des voix à Tamise, à Saint-Nicolas et à
Beveren-Waas, en Flandre orientale, ainsi qu’à Kapellen, dans la circonscription d’Anvers.
Le parti d’extrême droite n’atteint pas 5 % des voix dans 43 des 104 cantons flamands.
Ses moins bons scores sont observés, outre le cas particulier de Rhode-Saint-Genèse
(1,2 %), dans les cantons de Nazareth (2,7 %), en Flandre orientale, de Louvain (3,0 %)
et de Zaventem (3,2 %), dans le Brabant flamand.
Graphique 18. Chambre des représentants
Résultats du VB par circonscription électorale (2010-2014), en % des votes valables
7,0
Brabant flamand
4,3
Flandre occidentale
4,7
9,1
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Flandre orientale
6,2
Limbourg
6,1
2014
2010
12,3
12,8
1,0
Bruxelles-Capitale
0
CH 2242-2243
16,2
10
20
30
40
50
60
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Anvers
78
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
1.1.4. La composition de la Chambre des représentants
Les globalisations des résultats en voix et en sièges pour la Chambre des représentants, au
niveau national ou au niveau des régions, représentent la somme des résultats enregistrés
dans chaque circonscription, étant donné que c’est au niveau des circonscriptions que
les listes sont confectionnées et déposées, et les sièges attribués.
L’attribution des sièges ne reflète pas parfaitement les résultats des partis en voix et en
pourcentage des votes valables. Cela peut être dû au fait que des sièges ont été acquis
ou manqués de justesse, compte tenu du nombre de sièges à pourvoir et des résultats
respectifs de chaque liste. Par ailleurs, l’application depuis 2003 d’un seuil minimal de
5 % pour l’obtention d’un siège peut priver certaines formations de sièges qu’elles auraient
obtenus en l’absence de cette règle. Tel a été le cas en 2003 pour Agalev et pour la N-VA
(respectivement pour 2 et 1 siège). Aucun parti n’a toutefois été concerné en 2014.
1.1.4.1. La dévolution des sièges et les groupes linguistiques de la Chambre
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La répartition des membres de la Chambre en deux groupes linguistiques a connu en
2003 une modification significative par rapport aux deux scrutins précédents, puisque
le groupe linguistique néerlandais a perdu 3 sièges au profit du groupe linguistique français.
Cela résultait à la fois de raisons démographiques et de la répartition des sièges dans
la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde, qui est devenue plus conforme en 2003
à la proportion de voix qui s’étaient portées sur les listes flamandes et sur les listes
francophones. Suite à la scission de la circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde,
le scrutin de 2014 a conduit à une nouvelle augmentation du nombre de sièges du groupe
linguistique français, qui est passé à 63 membres pour 87 au groupe néerlandais (nous
verrons ci-dessous que les listes flamandes n’ont obtenu aucun élu dans la circonscription
de Bruxelles-Capitale).
On peut également s’interroger sur les sièges fragiles et sur les sièges manqués. Pour ce
faire, nous avons calculé à quelle formation a été attribué le dernier siège (siège fragile)
et laquelle aurait eu un hypothétique siège supplémentaire (siège manqué) dans chaque
circonscription, compte tenu des résultats du scrutin de 2014 (cf. Tableau A7 en annexe).
Le MR décroche le dernier siège attribué dans deux circonscriptions (Hainaut et Liège),
le CDH dans deux circonscriptions (Luxembourg et Bruxelles-Capitale), Écolo dans deux
circonscriptions également (Brabant wallon et Namur). Dans les cinq circonscriptions
flamandes, ce sont cinq partis différents qui obtiennent le dernier siège : VB dans celle
d’Anvers, CD&V dans celle du Brabant flamand, N-VA dans celle de Flandre occidentale,
SP.A dans celle de Flandre orientale et Open VLD dans celle du Limbourg.
Pour ce qui est d’un hypothétique siège supplémentaire, le MR l’aurait obtenu dans
trois circonscriptions (Bruxelles-Capitale, Luxembourg et Namur), comme l’Open VLD
CH 2242-2243
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La révision de la Constitution du 5 mai 1993, mise en œuvre pour la première fois sur
ce point lors des élections législatives du 21 mai 1995, a ramené le nombre des membres
de la Chambre de 212 à 150. Les comparaisons en termes de sièges ne peuvent dès lors
s’effectuer qu’entre les six derniers scrutins.
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
79
(Anvers, Brabant flamand et Flandre occidentale 34) ; le PS l’aurait acquis dans deux
circonscriptions (Hainaut et Liège). Trois partis l’auraient décroché dans une
circonscription : le CDH dans celle du Brabant wallon, la N-VA dans celle de Flandre
orientale et le VB dans celle du Limbourg.
1.1.4.2. La répartition politique des sièges
Des changements significatifs apparaissent dans la composition interne de chacun des
groupes linguistiques, où l’ordre des partis et leur importance respective ont été modifiés.
1
Circonscription
1
Bruxelles-Capitale
Brabant wallon
Hainaut
Liège
Luxembourg
Namur
TOTAL
Nombre total
15
5
18
15
4
6
63 (+ 1)
PS
5
1 (=)
9 (– 2)
5 (– 2)
1 (=)
2 (=)
23 (– 3)
MR
4
3 (+ 1)
5 (+ 1)
5 (+ 1)
1 (=)
2 (=)
20 (+ 2)
CDH
2
0 (=)
2 (=)
2 (=)
2 (=)
1 (=)
9 (=)
Écolo
2
1 (=)
1 (– 1)
1 (– 1)
0 (=)
1 (=)
6 (– 2)
PTB
0
0 (=)
1 (+ 1)
1 (+ 1)
0 (=)
0 (=)
2 (+ 2)
FDF
2
0 (-)
0 (-)
0 (-)
0 (-)
0 (-)
2 (-)
PP
0
0 (– 1)
0 (=)
1 (+ 1)
0 (=)
0 (=)
1 (=)
Circonscription
1
Bruxelles-Capitale
Anvers
1
Brabant flamand
Flandre occidentale
Flandre orientale
Limbourg
TOTAL
Nombre total
0
24
15
16
20
12
87 (– 1)
N-VA
0
11 (+ 3)
5
6 (+ 2)
6 (=)
5 (+ 1)
33 (+ 6)
CD&V
0
4 (=)
3
4 (=)
4 (+ 1)
3 (=)
18 (+ 1)
Open VLD
0
2 (– 1)
4
2 (=)
4 (=)
2 (+ 1)
14 (+ 1)
SP.A
0
3 (=)
2
3 (=)
3 (=)
2 (=)
13 (=)
Groen
–
2 (=)
1
1 (=)
2 (+ 1)
0 (=)
6 (+ 1)
VB
0
2 (– 2)
0
0 (– 1)
1 (– 2)
0 (– 2)
3 (– 9)
LDD
–
–
–
0 (– 1)
–
–
0 (– 1)
Les comparaisons avec le scrutin antérieur ne peuvent être effectuées en raison de la scission de la circonscription de BruxellesHal-Vilvorde intervenue entre les scrutins de 2010 et de 2014.
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À l’issue du scrutin du 25 mai 2014, la N-VA forme le plus grand groupe à la Chambre.
Avec 33 sièges, soit 6 de plus qu’en 2010 et 3 de plus que le cartel qu’elle formait avec
35
le CD&V en 2007 , elle est également la principale composante du groupe linguistique
néerlandais de cette assemblée. Le CD&V obtient pour sa part 18 sièges, soit 1 de plus
qu’en 2010. Comme à l’issue de ce scrutin, le parti chrétien-démocrate flamand n’est
plus que la quatrième formation en nombre de sièges à la Chambre. Le PS, en recul de
3 sièges, en décroche 23 et conserve la place de première formation du groupe linguistique
français qu’il avait reprise au MR en 2010. Ce dernier parti, en progrès de 2 sièges (il en
avait perdu 5 en 2010) en compte 20 et est à nouveau le troisième groupe politique de
la Chambre. L’Open VLD, en progrès d’1 siège après en avoir perdu 5 en 2010, obtient
14 sièges, tandis que le SP.A (statu quo en 2014, – 1 en 2010) en décroche 13. Avec 9 sièges
34
35
Le VB n’atteignant pas le seuil de 5 % dans la circonscription de Flandre occidentale ne pourrait obtenir
le siège supplémentaire qui lui reviendrait s’il le dépassait.
Sur la répartition des sièges entre les deux composantes du cartel au cours de la législature 2007-2010,
cf. P. BLAISE, V. DE COOREBYTER, J. FANIEL, « La préparation des élections fédérales du 13 juin 2010 »,
Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2061-2062, 2010, p. 23-24.
CH 2242-2243
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Tableau 24. Chambre des représentants
Représentation des partis politiques par circonscription (2014), en nombre de sièges
80
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
comme en 2010, le CDH est le septième groupe à la Chambre (huitième en 2010) et
demeure la troisième formation dans le groupe linguistique français, devant Écolo. Le
groupe politique de la Chambre formé par Écolo et Groen présente la particularité d’être
composé, comme en 2007 et en 2010, de députés issus des deux groupes linguistiques.
En effet, Écolo (6 sièges, soit – 2) et Groen (6 sièges, soit + 1) ont choisi de créer un
groupe politique commun comme Agalev et Écolo l’avaient fait sous les législatures allant
de 1981 à 2003. Le VB, qui avait perdu 5 sièges en 2010, en perd encore 9 en 2014, de sorte
que sa représentation à la Chambre est réduite à 3 unités ; il n’est plus qu’en dixième
position parmi les groupes politiques de la Chambre et sixième et dernier dans le groupe
linguistique néerlandais. Le PTB fait son entrée à la Chambre et décroche 2 sièges. Les FDF
obtiennent 2 sièges (dans la circonscription de Bruxelles-Capitale). Le PP conserve 1 siège.
Quant à la Lijst Dedecker, qui ne se présentait que dans la circonscription de Flandre
occidentale, elle n’obtient plus aucun siège, après en avoir décroché 5 en 2007 et 1 en 2010.
Des mouvements de sièges sont observés dans toutes les circonscriptions flamandes, dans
trois wallonnes et dans la circonscription de Bruxelles-Capitale. De tels mouvements sont
moins nombreux dans les circonscriptions qui comptent le moins de mandats. On observe
d’ailleurs une répartition des sièges identique à celle de 2010 dans les circonscriptions
du Luxembourg et de Namur, tandis qu’1 seul siège change de parti dans celle du Brabant
wallon (où l’apparentement avec la circonscription de Bruxelles n’existe plus). Dans toutes
les autres circonscriptions pour lesquelles une comparaison avec 2010 est possible (c’està-dire pas celles de Bruxelles-Capitale ni du Brabant flamand), les mouvements concernent
plus d’un siège.
Graphique 19. Chambre des représentants
Composition politique et répartition linguistique (juin 2010), en nombre de sièges
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CDH
9
Écolo
8
PP
1
N-VA
27
MR
18
CD&V
17
PS
26
SP.A
13
LDD
1 Groen!
5
VB
12
Open VLD
13
CH 2242-2243
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La redistribution des sièges concerne cinq partis dans la circonscription de Liège et quatre
dans celle du Hainaut. Les quatre circonscriptions flamandes où des comparaisons avec
2010 sont possibles sont concernées par des mouvements entre trois partis : le VB en perd
dans chacune d’entre elles, tandis que le SP.A connaît une situation de statu quo partout.
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
81
Graphique 20. Chambre des représentants
Composition politique et répartition linguistique (2014), en nombre de sièges
CDH
9
FDF
Écolo PTB 2 PP
1
6
2
N-VA
33
MR
20
CD&V
18
PS
23
VB
3
Open VLD
14
Groen
6
SP.A
13
En 1995, 18 femmes ont été élues directement à la Chambre (11 sur des listes flamandes
et 7 sur des listes francophones). En 1999, suite à l’application de la loi interdisant que
le nombre de candidats de même sexe sur une liste excède une quotité de deux tiers du
nombre de sièges à pourvoir et du nombre maximum autorisé de candidats suppléants,
ce sont 29 femmes qui ont été élues directement (16 sur des listes flamandes et 13 sur
des listes francophones).
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Depuis 2003, la loi impose la parité hommes-femmes sur chaque liste électorale. Lors du
scrutin du 18 mai de cette année, où la mixité était également requise parmi les trois
premiers candidats de chaque liste, 52 femmes ont été élues directement (28 sur des listes
flamandes et 24 sur des listes francophones).
Depuis le scrutin du 10 juin 2007, la mixité est d’application parmi les deux premiers
candidats de chaque liste. En 2007, 55 femmes ont été élues directement (33 sur des listes
flamandes et 22 sur des listes francophones). En 2010, elles étaient 59 (37 sur des listes
flamandes et 22 sur des listes francophones).
Lors du scrutin du 25 mai 2014, ce sont à nouveau 59 femmes qui ont été élues
directement : 39 sur des listes flamandes (14 N-VA, 6 CD&V, 7 Open VLD, 7 SP.A,
3 Groen et 2 VB) et 20 sur des listes francophones (7 PS, 6 MR, 4 CDH, 2 Écolo et 1 FDF).
La proportion d’élues directes parmi les députés s’est constamment accrue entre 1995
et 2010, passant de 12,0 % en 1995 à 19,3 % en 1999, 34,7 % en 2003, 36,7 % en 2007
et 39,3 % en 2010. On peut raisonnablement penser que les dispositifs légaux mis en place
depuis le scrutin de 1999 ont joué un rôle majeur dans cet accroissement, qui s’est
cependant ralenti en 2007 et en 2010. À l’issue du scrutin du 25 mai 2014, on constate
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1.1.4.3. La présence des femmes à la Chambre
82
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
un statu quo par rapport à 2010 puisque la proportion d’élues directes parmi les députés
s’établit également à 39,3 %.
Lors de la séance d’installation de la Chambre, le 19 juin 2014, on dénombrait donc
59 femmes élues directement parmi les 150 députés. Cependant, Marijke Dillen (VB)
a renoncé à exercer son mandat et à été remplacée par un homme. Par la suite, quatre
députées fédérales ont été remplacées lors de la constitution des gouvernements fédéral
36
(cf. infra), régionaux et communautaires : Marie-Christine Marghem (MR) et Maggie
De Block (Open VLD) sont membres du gouvernement fédéral, Annemie Turtelboom
(Open VLD) est membre du gouvernement flamand et Céline Fremault (CDH) de celui
de la région de Bruxelles-Capitale. Les deux autres femmes membres du gouvernement
fédéral, la ministre Jacqueline Galand (MR) et la secrétaire d’État Elke Sleurs (N-VA),
avaient été élues respectivement au Parlement wallon et au Parlement flamand le 25 mai
2014.
Parmi les suppléants appelés à siéger en remplacement des 15 députés, hommes ou
femmes, exerçant une fonction incompatible avec celle de député (il s’agit le plus souvent
37
de ministres fédéraux ) ou démissionnaires pour d’autres raisons, 5 sont des femmes,
de sorte que le nombre total de femmes membres de la Chambre des représentants est
toujours de 59.
Total des élus
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N-VA
PS
MR
CD&V
Open VLD
SP.A
CDH
Groen
Écolo
VB
PTB
FDF
PP
TOTAL
36
37
33
23
20
18
14
13
9
6
6
3
2
2
1
150
Députées élues
directement
Députées à
remplacer
Suppléantes
appelées à siéger
14
7
6
6
7
7
4
3
2
2
0
1
0
59
0
0
1
0
2
0
1
0
0
1
0
0
0
5
1
0
1
2
1
0
0
0
0
0
0
0
0
5
Total des députés
Nombre
% d’élues
absolu
15
45,5
7
30,4
6
30,0
8
44,4
6
42,9
7
53,8
3
33,3
3
50,0
2
33,3
1
33,3
0
0,0
1
50,0
0
0,0
59
39,3
Pour ces derniers, cf. P. BLAISE, V. DEMERTZIS, J. FANIEL, C. ISTASSE, J. PITSEYS, « Les résultats des élections
régionales et communautaires du 25 mai 2014 », op. cit., p. 42-45 et 72-73.
Les exceptions sont, outre A. Turtelboom et C. Fremault déjà citées, André Flahaut, élu à la Chambre,
qui est devenu ministre au sein du gouvernement de la Communauté française.
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Tableau 25. Chambre des représentants
Nombre de femmes (2014)
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
83
1.2. LE SÉNAT
La sixième réforme institutionnelle a profondément modifié la nature, la composition
38
et le rôle du Sénat . Désormais, cette assemblée n’est plus composée que de deux
catégories de membres : les sénateurs des entités fédérées, provenant d’un Parlement
de Communauté ou de Région, et les sénateurs cooptés. Les premiers sont au nombre
de 50 (20 francophones, 29 néerlandophones et 1 germanophone) et les seconds, cooptés
par les premiers, sont au nombre de 10 (4 francophones, désignés par les 20 sénateurs
francophones susmentionnés, et 6 néerlandophones, désignés par les 29 sénateurs
néerlandophones susmentionnés). Au total de ses 60 membres, l’ensemble du Sénat
ne peut compter plus de deux tiers de sénateurs du même genre.
Les 20 sénateurs francophones émanant des entités fédérées sont désignés comme suit :
8 proviennent du Parlement wallon, 2 sont issus du groupe linguistique français du
Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale et 10 sont choisis au sein du Parlement
de la Communauté française ; 3 des 10 sénateurs désignés par le Parlement de la
Communauté française doivent être membres du groupe français du Parlement de la
Région de Bruxelles-Capitale ; un de ces 3 sénateurs peut toutefois ne pas être membre
du Parlement de la Communauté française (mais uniquement, dans ce cas, du Parlement
er
bruxellois). L’article 68, § 1 , alinéa 3 de la Constitution prévoit que ces 20 sièges sont
répartis à la proportionnelle entre les partis qui ont obtenu au moins 1 siège dans chacune
des trois assemblées concernées, et ce en tenant compte du résultat additionné de ces
partis au Parlement wallon et dans le groupe français du Parlement de la Région de
Bruxelles-Capitale. En outre, en vertu de l’article 210 decies, § 2 du Code électoral,
introduit par la loi du 6 janvier 2014 modifiant le Code électoral suite à la réforme
39
du Sénat , ces partis doivent avoir obtenu au moins 5 % des voix tant à l’élection du
Parlement wallon que dans le groupe français lors de l’élection du Parlement de la Région
de Bruxelles-Capitale.
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Suite au scrutin régional du 25 mai 2014, cinq partis disposent de sièges dans les trois
assemblées concernées : le PS (30 députés wallons, 21 députés bruxellois, 36 membres
du Parlement de la Communauté française), le MR (respectivement 25, 18 et 30), le CDH
(respectivement 13, 9 et 16), Écolo (respectivement 4, 8 et 6) et PTB (respectivement
2, 4 et 2).
Ce dernier ne remplit toutefois pas la condition posée par l’article 210 decies susmentionné
car, s’il a obtenu 5,8 % des votes valablement émis pour l’élection du Parlement wallon,
il a recueilli seulement 3,9 % des votes exprimés en faveur d’une liste déposée dans le
collège français du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Estimant notamment
que ce double seuil de 5 % est plus strict que le prescrit constitutionnel, le PTB a introduit,
le 26 juin 2014, une réclamation contre la répartition des sièges opérée par le greffier
38
39
Cf. C. SÄGESSER, C. ISTASSE, « Le Sénat et ses réformes successives », Courrier hebdomadaire, CRISP,
n° 2219-2220, 2014, p. 57-68.
Moniteur belge, 31 janvier 2014.
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Lors de sa séance du 3 juillet 2014, le Sénat a procédé à la vérification des pouvoirs des
50 sénateurs des entités fédérées.
84
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
du Sénat 40. La commission de vérification des pouvoirs du Sénat a toutefois rejeté
cette réclamation, au motif que le Sénat n’est pas compétent pour se prononcer sur
la conformité de l’article de loi incriminé avec la Constitution et les normes de droit
international invoquées. Le PTB a annoncé avoir introduit un recours à la Cour
européenne des droits de l’homme relatif à ce cas, ainsi qu’aux réclamations adressées
à propos de l’élection du Parlement wallon et de la désignation des membres bruxellois
41
du Parlement de la Communauté française .
Tableau 26. Parlement wallon
et groupe linguistique français du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale
Résultats électoraux officiels et chiffres électoraux
pris en considération par le greffier du Sénat
pour la répartition des sièges de sénateurs francophones (2014)
Parlement wallon
PS
MR
CDH
Écolo
2
Parlement de la Région
1
de Bruxelles-Capitale
108 755
94 227
48 012
41 360
Total
2
741 413
640 595
358 511
217 847
Chiffres électoraux définitifs communiqués par le SPF Intérieur en date du 6 juin 2014.
Chiffres électoraux employés par le greffier du Sénat le 4 juin 2014.
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Les 20 sièges de sénateur ont été répartis comme suit entre quatre partis, qui avaient
42
tous introduit la déclaration de correspondance requise : 8 pour le PS, 7 pour le MR,
3 pour le CDH et 2 pour Écolo. Le Parlement de la Communauté française a désigné parmi
ses membres 4 sénateurs PS, 3 MR, 2 CDH et 1 Écolo (les trois premières formations
ont chacune désigné un élu bruxellois parmi leurs sénateurs) ; le Parlement wallon a
désigné 3 sénateurs PS et autant de MR, ainsi qu’1 sénateur CDH et 1 Écolo ; le PS et
le MR ont chacun pu désigner 1 sénateur dans le groupe français du Parlement de la
Région de Bruxelles-Capitale. Lors de la séance d’installation du Sénat, le 3 juillet 2014,
le député wallon et sénateur de Communauté Écolo Philippe Henry a regretté que les
trois autres partis francophones aient réparti les mandats de sénateur revenant à chaque
assemblée de manière telle que son parti ait été contraint de choisir deux députés wallons
et n’ait pu désigner un Bruxellois.
Le Parlement flamand désigne à la proportionnelle, en son sein ou au sein du groupe
linguistique néerlandais du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, 29 sénateurs.
Au moins 1 d’entre eux doit être domicilié dans la région de Bruxelles-Capitale le jour
de son élection. Pour participer à cette répartition, un parti doit avoir recueilli au minimum
5 % des votes valablement émis pour l’élection du Parlement flamand et avoir introduit
auprès du greffier du Sénat, au moins 18 jours avant ce scrutin, une « déclaration de
correspondance ».
40
41
42
L’argumentation du PTB est détaillée dans Sénat, Annales, DOC 6-1, 3 juillet 2014, p. 6-8.
Sur les contestations à propos de la composition des deux autres assemblées, cf. P. BLAISE, V. DEMERTZIS,
J. FANIEL, C. ISTASSE, J. PITSEYS, « Les résultats des élections régionales et communautaires du 25 mai 2014 »,
op. cit., p. 24-25 et 47.
Ce qu’avaient également fait le PTB-GO!, le PP, les FDF et Islam.
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1
632 653
546 363
310 495
176 486
1
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
85
Lors de l’élection du Parlement flamand tenue le 25 mai 2014, la N-VA a obtenu 43 sièges,
le CD&V 27, l’Open VLD 19, le SP.A 18, Groen 10, le VB 6 et l’Union des francophones 1.
Mis à part l’UF, tous ces partis ont dépassé le seuil de 5 % et avaient déposé la déclaration
43
requise ; ils participent par conséquent à la répartition des 29 sièges.
Tableau 27. Parlement flamand
Chiffres électoraux pris en considération par le greffier du Sénat
pour la répartition des sièges de sénateurs néerlandophones (2014)
N-VA
CD&V
Open VLD
SP.A
Groen
VB
Parlement flamand
1 339 943
860 685
594 464
587 901
365 779
248 840
L’attribution du siège de sénateur revenant à un membre du Parlement de la Communauté
germanophone a été déterminée par l’accord de gouvernement conclu entre les partenaires
de la coalition formée pour gouverner la Communauté germanophone (ProDG, SP et
PFF). Durant la première partie de la législature, c’est Alexander Miesen (PFF), président
sortant du Parlement de la Communauté germanophone, qui siège au Sénat. Il sera
remplacé à mi-mandat par Karl-Heinz Lambertz (SP), avec qui il échangera la présidence
de l’assemblée communautaire que ce dernier occupe depuis le 26 juin 2014.
Lors de sa séance du 10 juillet 2014, le Sénat a procédé à la cooptation de 10 sénateurs.
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La répartition de ces sièges se fait, à la proportionnelle (en utilisant la méthode dite du plus
fort reste), sur la base des résultats électoraux obtenus à la Chambre des représentants.
Est pris en compte dans ce cadre le total des voix cumulées reçues par un même parti,
respectivement dans les circonscriptions du Brabant wallon, du Hainaut, de Liège, du
Luxembourg, de Namur, de Bruxelles-Capitale et dans l’arrondissement administratif de
Hal-Vilvorde pour la désignation des 4 sénateurs cooptés francophones, ou de celles
d’Anvers, du Brabant flamand, de Flandre occidentale, de Flandre orientale, du Limbourg
et de Bruxelles-Capitale pour la désignation des 6 sénateurs cooptés néerlandophones.
Le nombre de voix recueillies par un parti est divisé par un coefficient calculé en divisant le
nombre de votes valablement émis en faveur des listes francophones ou néerlandophones
par le nombre de sénateurs cooptés à attribuer (respectivement 4 et 6). Les votes émis
dans l’arrondissement de Hal-Vilvorde sont comptabilisés comme néerlandophones,
exceptés ceux exprimés en faveur de listes ayant déposé une déclaration de correspondance
en vue de la répartition des sièges de sénateurs cooptés francophones – soit la seule
43
Le PVDA+ avait également introduit une déclaration de correspondance.
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Sur la base des résultats obtenus, la répartition donne 10 sièges de sénateur à la N-VA,
7 au CD&V, 4 à l’Open VLD et autant au SP.A, tandis que Groen et le VB reçoivent
chacun 2 sièges. Parmi les députés flamands désignés par ces partis pour siéger au Sénat,
Ann Brusseel (Open VLD) et Bianca Debaets (CD&V) étaient toutes deux domiciliées
dans la région de Bruxelles-Capitale le jour de leur élection (mais ni l’une ni l’autre ne
provient du groupe néerlandais du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale).
86
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
liste PP lors du scrutin de 2014. Le rôle linguistique des votes émis dans la circonscription
de Bruxelles-Capitale est déterminé par les déclarations de correspondance (6 formations
francophones et 5 formations néerlandophones en ont déposé une pour cette
circonscription : le PS, le MR, le CDH, Écolo, le PP et Islam, d’une part ; le SP.A, la N-VA,
l’Open VLD, le CD&V et le VB, d’autre part, Groen n’ayant pas déposé de liste dans
cette circonscription) ou, à défaut, en tenant compte de la ventilation des votes émis
en faveur des listes déposées dans le groupe français et dans le groupe néerlandais pour
l’élection du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Les diviseurs électoraux
calculés par le greffier du Sénat s’élèvent à 628 567,82 pour la désignation des sénateurs
cooptés francophones et à 704 928,79 pour celle des sénateurs cooptés néerlandophones.
En fonction des chiffres électoraux de chaque liste participant à la répartition des sièges
de sénateurs cooptés, ceux-ci sont attribués conformément au tableau 28.
Tableau 28. Sénat
1
Répartition des sièges de sénateurs cooptés suite aux scrutins du 25 mai 2014
Chiffre électoral de la liste
PS
MR
CDH
Écolo
N-VA
CD&V
Open VLD
SP.A
Groen
VB
Nombre de sièges obtenus
1
1
1
1
2
1
1
1
1
0
Calculs réalisés sur la base des chiffres fournis par les services du Sénat (Sénat, Annales, DOC 6-2, 10 juillet 2014,
p. 8-10).
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Pour la répartition des sièges francophones de sénateur coopté, le coefficient restant au
PS après obtention d’1 siège (soit 0,252) est inférieur à celui obtenu par Écolo (0,354).
Chacune des quatre formations francophones reprises dans le tableau reçoit donc 1 siège.
En revanche, le coefficient restant à la N-VA après attribution d’1 siège (0,938) est
légèrement supérieur à celui obtenu par l’Open VLD (0,936). Par conséquent, la N-VA
obtient son deuxième siège avant que l’Open VLD, que le SP.A et que Groen en reçoivent
un. Étant donné que 6 sièges seulement sont à pourvoir, le VB n’en obtient pas.
Le premier renouvellement intégral du Sénat après l’entrée en vigueur de la sixième
réforme institutionnelle a débouché sur la répartition des sièges synthétisée dans le
tableau 29.
CH 2242-2243
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1
787 058
650 260
336 184
222 524
1 366 397
783 040
659 571
595 466
358 947
247 738
Résultat de la division par
le diviseur électoral
1,252
1,035
0,535
0,354
1,938
1,111
0,936
0,845
0,509
0,351
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
87
Tableau 29. Sénat
Répartition des sièges par catégorie suite aux scrutins du 25 mai 2014
Parlement
wallon
N-VA
PS
MR
CDH
Écolo
CD&V
Open VLD
SP.A
Groen
VB
TOTAL
2
3
4
Parlement de la
Communauté
germanophone
Sénateurs
cooptés
Total
–
1
0
3
1
0
0
–
–
–
–
–
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
0
10
12
2
9
4
9
4
3
8
5
5
3
2
60
À mi-législature, le siège de sénateur dévolu à un membre du Parlement de la Communauté germanophone reviendra au SP, aile
germanophone du PS.
Durant la seconde partie de la législature, le groupe PS comptera 1 membre de plus.
Jusqu’à mi-législature.
Jusqu’à mi-législature, après quoi le groupe MR comptera 1 membre de moins.
Les différents partis ont désigné, chacun selon ses propres critères, les personnes occupant
les sièges de sénateur qui leur ont été attribués. Tandis que certains ont envoyé au Sénat
des personnalités expérimentées (par exemple, Geert Bourgeois et Philippe Muyters,
ministres flamands sortants, ou Jan Peumans, président du Parlement flamand avant
le scrutin, pour la N-VA), d’autres ont davantage opté pour l’envoi de parlementaires
nouvellement élus (2 des 4 membres du groupe CDH, par exemple, sont devenus
parlementaires pour la première fois en 2014).
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Parmi les personnes installées lors des séances des 3 et 10 juillet 2014 figurent autant
de sénatrices que de sénateurs. Le prescrit constitutionnel est donc parfaitement respecté
en ce qui concerne la répartition par genre des membres du Sénat.
Lors de la séance du 29 juillet 2014, le Sénat a constaté que plusieurs de ses membres
étaient devenus membres d’un gouvernement de Communauté ou de Région et devaient
de ce fait être remplacés comme parlementaires, y compris au sein de cette assemblée.
Tel est le cas de Christophe Lacroix (PS), devenu ministre wallon, de Bianca Debaets
(CD&V), devenue secrétaire d’État à la Région de Bruxelles-Capitale, et de Geert
Bourgeois, Philippe Muyters et Ben Weyts (N-VA), devenus ministres au sein du
44
gouvernement flamand . Pareillement, lors de la séance du 7 novembre 2014, le Sénat a
procédé au remplacement d’Elke Sleurs (N-VA), devenue secrétaire d’État au sein du
gouvernement fédéral. Chacun de ces sénateurs ayant été remplacé par une personne
du même genre, la répartition par genre des membres du Sénat n’a pas été affectée par
ces changements. Cette assemblée demeure donc paritaire.
44
Reconduit dans ses fonctions de président du Parlement flamand, Jan Peumans demeure sénateur.
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1
–
3
3
1
1
–
–
–
–
–
8
Sénateurs des entités fédérées
Parlement
Parlement de la
de la Région
Parlement
Communauté
de Bruxellesflamand
française
Capitale
–
–
10
1
4
–
1
3
–
0
2
–
0
1
–
–
–
7
–
–
4
–
–
4
–
–
2
–
–
2
2
10
29
88
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Tableau 30. Sénat
Répartition des sièges par genre et par parti en date du 7 novembre 2014
N-VA
PS
MR
CDH
Écolo
CD&V
Open VLD
SP.A
Groen
VB
TOTAL
Femmes
Hommes
Total
4
7
3
1
2
5
2
3
2
1
30
8
2
6
3
1
3
3
2
1
1
30
12
9
9
4
3
8
5
5
3
2
60
Proportion
de femmes
33,3 %
77,8 %
33,3 %
25,0 %
66,7 %
62,5 %
40,0 %
60,0 %
66,7 %
50,0 %
50,0 %
Le PS est la formation qui a désigné le plus grand nombre (7) et la plus grande proportion
(77,8 %) de femmes. Proportionnellement, le groupe formé en commun par les deux
partis écologistes est le second le plus féminin, suivi du CD&V et du SP.A. À l’opposé,
le groupe CDH compte 1 femme pour 3 hommes, tandis que les groupes N-VA et MR
comptent un tiers de sénatrices. Seuls les groupes PS et CDH comptent plus de deux tiers
de membres du même genre (l’un de femmes, l’autre d’hommes). Rappelons toutefois
que le quota de genre prévalant désormais au Sénat concerne l’assemblée dans son
ensemble, et non chaque groupe considéré séparément.
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Les négociations en vue de la constitution du gouvernement fédéral ont débouché sur
l’accord de gouvernement conclu entre la N-VA, le MR, le CD&V et l’Open VLD le
9 octobre 2014. Ce gouvernement quadripartite a prêté serment le 11 octobre 2014, soit
quatre mois et demi après les élections. Il est composé de 14 ministres et de 4 secrétaires
45
d’État. La répartition des compétences au sein du gouvernement est la suivante :
- Charles Michel (MR) : Premier ministre ;
- Kris Peeters (CD&V) : vice-Premier ministre, ministre de l’Emploi, de l’Économie et
des Consommateurs, chargé du Commerce extérieur ;
- Jan Jambon (N-VA) : vice-Premier ministre, ministre de la Sécurité et de l’Intérieur,
chargé des Grandes villes et de la Régie des bâtiments ;
- Alexander De Croo (Open VLD) : vice-Premier ministre, ministre de la
Coopération au développement, de l’Agenda numérique, des Télécommunications
et de la Poste ;
45
Arrêtés royaux du 11 octobre 2014, Moniteur belge, 13 octobre 2014. On trouvera la composition de tous
les gouvernements nationaux et fédéraux depuis 1944 sur le site Internet du CRISP (www.crisp.be/
documents-politiques).
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1.3. LA COMPOSITION DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL ET
L’ATTRIBUTION DE LA PRÉSIDENCE DES ASSEMBLÉES
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
89
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Le gouvernement compte 7 ministres MR, 3 N-VA, 2 CD&V et 2 Open VLD. Quant aux
secrétaires d’État, ils se répartissent en 2 N-VA, 1 CD&V et 1 Open VLD. Rappelons que,
en vertu d’une révision de la Constitution du 21 février 2002, tous les gouvernements
doivent être mixtes. Quatre femmes font partie du gouvernement fédéral (trois ministres
et une secrétaire d’État).
L’assise parlementaire de la coalition est de 85 députés sur 150, alors que la majorité est
fixée à 76. Ils sont toutefois fort inégalement répartis entre les deux ailes linguistiques
du gouvernement : 20 sont francophones (soit 31,8 % de ce groupe linguistique) tandis
46
que 65 sont néerlandophones (soit 74,7 % de ce groupe linguistique) .
Les postes de président d’assemblée, qui font partie de la même négociation que celle
pour l’attribution des portefeuilles ministériels, ont été attribués à Sigfried Bracke (N-VA)
comme président de la Chambre et à Christine Defraigne (MR) comme présidente du
Sénat.
46
Étant entendu que la Constitution n’impose pas la majorité au sein de chaque groupe linguistique.
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- Didier Reynders (MR) : vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères
et européennes, chargé de Beliris et des Institutions culturelles fédérales ;
- Hervé Jamar (MR) : ministre du Budget, chargé de la Loterie nationale ;
- Koen Geens (CD&V) : ministre de la Justice ;
- Maggie De Block (Open VLD) : ministre des Affaires sociales et de la Santé
publique ;
- Daniel Bacquelaine (MR) : ministre des Pensions ;
- Johan Van Overtveldt (N-VA) : ministre des Finances ;
- Willy Borsus (MR) : ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME,
de l’Agriculture et de l’Intégration sociale ;
- Marie-Christine Marghem (MR) : ministre de l’Énergie, de l’Environnement et
du Développement durable ;
- Steven Vandeput (N-VA) : ministre de la Défense, chargé de la Fonction publique ;
- Jacqueline Galant (MR) : ministre de la Mobilité, chargée de Belgocontrol et de
la Société nationale des chemins de fer belges ;
- Pieter De Crem (CD&V) : secrétaire d’État au Commerce extérieur, adjoint au
ministre chargé du Commerce extérieur ;
- Bart Tommelein (Open VLD) : secrétaire d’État à la Lutte contre la fraude sociale,
à la Protection de la vie privée et à la Mer du Nord, adjoint à la ministre des
Affaires sociales et de la Santé publique ;
- Elke Sleurs (N-VA) : secrétaire d’État à la Lutte contre la pauvreté, à l’Égalité
des chances, aux Personnes handicapées, à la Lutte contre la fraude fiscale, et à
la Politique scientifique, adjointe au ministre des Finances ;
- Theo Francken (N-VA) : secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, chargé de la
Simplification administrative, adjoint au ministre de la Sécurité et de l’Intérieur.
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2. LE SCRUTIN EUROPÉEN EN BELGIQUE
L’élection est organisée dans quatre circonscriptions électorales, dont les limites ont, pour
deux d’entre elles, changé par rapport à 2009, suite à la scission de la circonscription
de Bruxelles-Hal-Vilvorde : la circonscription wallonne (ensemble des cinq provinces
wallonnes, à l’exception des neuf communes de langue allemande), la circonscription de
Bruxelles-Capitale (qui correspond à l’arrondissement administratif, bilingue, de BruxellesCapitale, formé des dix-neuf communes bruxelloises), la circonscription flamande
(ensemble des cinq provinces flamandes, en ce compris désormais l’arrondissement
administratif de Hal-Vilvorde) et la circonscription germanophone (soit la région de
langue allemande, composée de neuf communes). Des dispositions spéciales permettent
aux habitants des six communes à facilités de la périphérie bruxelloise, réunies dans le
canton de Rhode-Saint-Genèse nouvellement créé, de voter soit pour les listes présentées
dans le collège français, soit pour celles présentées dans le collège néerlandais.
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Le 25 mai 2014, les Belges résidant en Belgique, les citoyens d’un autre pays de l’Union
européenne qui se sont inscrits sur une liste d’électeurs en Belgique et les Belges
résidant dans un autre pays de l’Union qui ont demandé à voter en Belgique ont élu
21 représentants au Parlement européen, qui se répartissent comme suit : 8 pour le collège
électoral français, 12 pour le collège électoral néerlandais et 1 pour le collège électoral
germanophone. Cela représente un député de moins qu’en 2009, au détriment du
collège néerlandais.
92
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
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Carte 17. Élection de la représentation belge au Parlement européen 2009. Parti en tête du scrutin par canton électoral
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
93
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Carte 18. Élection de la représentation belge au Parlement européen 2014. Parti en tête du scrutin par canton électoral
94
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
2.1. LA PARTICIPATION AU SCRUTIN
La Belgique est, avec le Luxembourg, le pays membre où le taux de participation aux
47
élections européennes (89,6 %) est le plus élevé : c’est l’un des seuls où le vote demeure
obligatoire. De plus, depuis quinze ans, l’organisation du scrutin européen y est couplée
à celle des élections régionales et communautaires.
Ce taux de participation est toutefois en baisse constante depuis 1999 et l’on observe
des variations entre les circonscriptions : le taux de participation au scrutin européen
du 25 mai 2014 est de 91,4 % dans la circonscription flamande, de 87,9 % dans la
circonscription wallonne, de 86,3 % dans la circonscription germanophone (soit une baisse
de près de 3 % par rapport à 2009) et de 83,5 % dans la circonscription électorale de
Bruxelles-Capitale (qui ne peut pas être comparée à l’ancienne circonscription de
Bruxelles-Hal-Vilvorde).
Tableau 31. Représentation belge au Parlement européen
Participation au vote (1979-2014)
1979
91,4 %
1984
92,1 %
1989
90,7 %
1994
90,7 %
1999
91,0 %
2004
90,8 %
2009
90,4 %
2014
89,6 %
Électeurs inscrits
Électeurs votants
En % des électeurs inscrits
Circonscription
wallonne
2 499 571
2 196 847
87,9
Circonscription de
Bruxelles-Capitale
599 840
501 021
83,5
Circonscription
flamande
4 753 799
4 343 991
91,4
Circonscription
germanophone
50 248
43 384
86,3
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Le taux de bulletins blancs et nuls est le deuxième plus bas enregistré à l’échelle du pays
(6,1 %) depuis l’instauration de l’élection de l’assemblée européenne au suffrage direct,
en 1979. Il est variable selon les circonscriptions électorales : il atteint 11,0 % dans la
circonscription germanophone et 8,3 % dans la circonscription wallonne, mais il n’est
que de 5,8 % dans la circonscription électorale de Bruxelles-Capitale et de 4,9 % dans
la circonscription flamande.
47
Calculé sur la base des résultats officiels, tels que corrigés après le bug informatique. Cf. Chambre des
représentants, Rapport du collège d’experts chargés du contrôle du système de vote et de dépouillement
automatisés. Les élections simultanées du 25 mai 2014, DOC 54 0014/001, 19 juin 2014.
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Tableau 32. Représentation belge au Parlement européen
Électeurs inscrits et électeurs votants (2014)
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
95
Électeurs votants
Votes valables
Votes blancs et nuls
En % des électeurs votants
1979
6 212 731
5 442 978
769 753
12,4
1984
6 424 168
5 721 894
702 274
10,9
1989
6 438 738
5 899 300
539 438
8,4
1994
6 537 968
5 966 755
571 213
8,7
1999
6 686 219
6 223 142
463 077
6,9
2004
6 857 986
6 489 991
367 995
5,4
2009
7 014 415
6 571 802
442 613
6,3
2014
7 125 161
6 690 711
434 450
6,1
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Tableau 34. Représentation belge au Parlement européen
Votes blancs et nuls (2014)
Circonscription wallonne
Électeurs votants
Votes valables
Votes blancs et nuls
En % des électeurs votants
CH 2242-2243
2 196 847
2 013 635
183 212
8,3
Circonscription de
Bruxelles-Capitale
501 021
471 792
29 229
5,8
Circonscription flamande
4 343 991
4 129 072
214 919
4,9
Circonscription
germanophone
43 384
38 596
4 788
11,0
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Tableau 33. Représentation belge au Parlement européen
Votes blancs et nuls (1979-2014)
96
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
2.2. LES RÉSULTATS DANS LES COLLÈGES ÉLECTORAUX
Sont successivement abordés le collège français, le collège néerlandais et le collège
germanophone.
2.2.1. Le collège français
Le tableau 35 présente les résultats obtenus en pourcentage des votes valables et en sièges
dans le collège français et rappelle le résultat des élections européennes précédentes.
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Au sein du collège français, les 8 sièges se partagent entre, d’une part, deux partis
représentés par 3 élus (le PS et le MR) et, d’autre part, deux partis qui ne disposent
que d’un unique élu (Écolo et le CDH). Le PS maintient ses 3 élus et est à égalité avec
le MR, qui obtient 1 siège supplémentaire au détriment d’Écolo, qui perd ainsi le deuxième
siège remporté en 2009. Le CDH parvient à garder son siège. Ce sont donc les quatre
partis qui disposaient déjà d’une représentation au Parlement européen sous la législature
précédente qui se partagent les sièges en 2014. En pourcentage, les deux partis en tête
renforcent très légèrement leurs positions électorales alors que le CDH et, surtout, Écolo
perdent des voix : le CDH atteint son plus bas score historique avec 11,4 % des voix
(– 1,9 %) et Écolo perd quasiment la moitié de ses suffrages, passant de 22,9 % à 11,7 %
(soit – 11,2 %). La hiérarchie des partis politiques n’a cependant pas été modifiée : le PS
reste en tête avec 29,3 % (+ 0,2 %), le MR le suit avec 27,1 % (+ 1,0 %, malgré la séparation
avec les FDF), Écolo s’éloigne avec 11,7 %, talonné par le CDH qui rassemble 11,4 %
des voix.
Pour sa première participation, le PP récolte 6,0 % des voix, se positionnant devant la liste
PTB-GO! qui rassemble 5,5 % des voix (ce qui est bien supérieur à la totalisation des
listes de gauche radicale en 2009, dont le résultat s’élevait à 2,1 % des suffrages). Les deux
autres petits partis de gauche – VEGA et le MG – récoltent respectivement 0,6 % et 0,2 %
des voix. Pour leur première participation européenne en solitaire, les FDF récoltent
3,4 % des votes valables. Deux listes de droite, Debout les Belges! et La Droite, récoltent
respectivement 3,0 % et 1,6 % des voix. Pour sa toute première participation, la liste
fédéraliste Stand Up recueille 0,3 %.
48
Les FDF – et le FDF avant lui – ont participé à toutes les élections européennes depuis 1979 mais toujours en
cartel : FDF-RW (1979), FDF-CFE (1984), ERE-FDF (1989), PRL-FDF (1994), PRL-FDF-MCC (1999),
MR (2004 et 2009).
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Douze listes – soit un nombre identique à 2009 – se présentaient au suffrage, pour 8 sièges
à pourvoir. Hormis les quatre partis déjà représentés au Parlement européen – PS, MR,
CDH, Écolo –, huit nouvelles listes participaient à l’élection de 2014 : PP, FDF, PTB-GO!,
Stand Up, MG, VEGA, La Droite et Debout les Belges!. Rappelons que, contrairement
à la situation de 2009, le MR et les FDF se présentaient séparément en 2014. C’est
48
la première fois que les FDF présentaient leur propre liste .
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
97
En termes de voix de préférence, Louis Michel (MR) arrive en tête, comme en 2009,
mais avec toutefois 40 000 voix de moins. La candidate tête de liste PS, Marie Arena, réalise
un meilleur score que son prédécesseur, Jean-Claude Marcourt, en 2009, en rassemblant
186 103 voix (contre 155 409 pour J.-C. Marcourt en 2009). Les députées sortantes qui,
en 2009, avaient obtenu les troisième et quatrième meilleurs scores personnels – Isabelle
Durant (Écolo) et Anne Delvaux (CDH) – ne se présentaient plus. Frédérique Ries (MR,
146 076 voix de préférence) et Marc Tarabella (PS, 85 828 voix de préférence) suivent
la tête de liste socialiste. Avec 79 586 voix de préférence, Luc Trullemans (PP, non élu)
devance l’élu du CDH (Claude Rolin, 75 521 voix), l’élu d’Écolo (Philippe Lamberts,
59 674 voix), le troisième élu du MR (Gérard Deprez, 55 270 voix) et le troisième élu
du PS (Hugues Bayet, 45 722 voix).
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L’ordre dans lequel les candidats ont été présentés aux électeurs n’a pas été modifié par
le vote de ces derniers. Les trois élus du MR sont donc L. Michel, F. Ries et G. Deprez,
et les trois élus PS sont M. Arena, M. Tarabella et H. Bayet. Les élus d’Écolo et du CDH
sont les candidats placés en tête de liste, c’est-à-dire respectivement P. Lamberts et C. Rolin.
Hormis ce dernier et deux élus socialistes (M. Arena et H. Bayet), les députés francophones
élus en mai 2014 disposent d’une expérience européenne, qu’ils soient députés sortants
ou anciens députés.
98
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Tableau 35. Représentation belge au Parlement européen
Répartition des voix (en %) et nombre de sièges dans le collège électoral français (1979-2014)
1
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PS
2
MR
Écolo
3
CDH
PP
4
PTB-GO!
FDF
Debout les Belges
La Droite
VEGA
Stand Up USE
MG
FN
Wallonie d’abord
RWF
LCR-PSL
CAP d’Orazio
5
PC-GE
MS
FNB
CDF
MAS
Vivant
Debout
PNPb
PCN
Agir
1984
Sièges
4
–
0
3
–
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Voix
34,0
–
9,9
19,5
–
0,6
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
2,8
–
–
–
–
–
–
–
–
–
1989
Sièges
5
–
1
2
–
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Voix
38,1
–
16,6
21,3
–
0,4
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
1994
Sièges
5
–
2
2
–
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Voix
30,4
24,3
13,0
18,8
–
0,8
–
–
–
–
–
–
7,9
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
1,9
1999
Sièges
3
3
1
2
–
0
–
–
–
–
–
–
1
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
0
Voix
25,8
27,0
22,7
13,3
–
–
–
–
–
–
–
–
4,1
–
–
–
–
1,1
–
1,1
–
–
2,4
2,0
0,5
0,1
–
2004
Sièges
3
3
3
1
–
–
–
–
–
–
–
–
0
–
–
–
–
0
–
0
–
–
0
0
0
0
–
Voix
36,1
27,6
9,8
15,2
–
0,8
–
–
–
–
–
–
7,5
–
1,0
–
–
–
–
1,1
0,8
0,2
–
–
–
–
–
2009
Sièges
4
3
1
1
–
0
–
–
–
–
–
–
0
–
0
–
–
–
–
0
0
0
–
–
–
–
–
Voix
29,1
26,1
22,9
13,3
–
1,2
–
–
–
–
–
–
3,6
1,5
1,2
0,3
0,3
0,3
0,2
–
–
–
–
–
–
–
–
2014
Sièges
3
2
2
1
–
0
–
–
–
–
–
–
0
0
0
0
0
0
0
–
–
–
–
–
–
–
–
Voix
29,3
27,1
11,7
11,4
6,0
5,5
3,4
3,0
1,6
0,6
0,3
0,2
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
CH 2242-2243
Sièges
3
3
1
1
0
0
0
0
0
0
0
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
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1979
Voix
27,4
–
5,1
21,2
–
0,4
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
5,0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
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GU
SUD
LETD
PH-HP
PRL
ERE-FDF
FDF-CFE
FDF-RW
POS
PWE
E-NON
PLW-PLE
PPB
PFU
LRT
POE
TOTAL
1
2
3
4
5
–
–
–
–
17,8
–
–
19,7
–
–
1,1
0,8
0,5
0,3
0,3
0,2
–
–
–
–
2
–
–
2
–
–
0
0
0
0
0
0
11
–
–
–
–
24,1
–
6,4
–
0,5
2,3
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
3
–
0
–
0
0
–
–
–
–
–
–
11
–
–
0,3
0,2
18,9
3,8
–
–
0,5
–
–
–
–
–
–
–
–
–
0
0
2
0
–
–
0
–
–
–
–
–
–
–
11
99
1,6
0,6
0,4
0,3
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
0
0
0
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
10
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
10
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
9
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
8
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
8
En 1979, PS-SP.
En 1994, listes PRL-FDF déposées par la Fédération PRL FDF. En 1999, listes PRL FDF déposées par la Fédération PRL FDF MCC. De 2004 à 2009, listes MR regroupant l’ancien PRL,
le FDF et le MCC.
En 1979, PSC-PPE. Avant 2004, PSC.
En 1979, listes TPO. Avant 1999, listes PTB. En 2004 et 2009, listes PTB+.
En 1979 et 1984, listes PCB. Avant 2009, listes PC.
CH 2242-2243
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LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
100
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
2.2.2. Le collège néerlandais
Le tableau 36 présente les résultats obtenus en pourcentage des votes valables et en sièges
dans le collège néerlandais et rappelle le résultat des élections européennes précédentes.
Sept listes – soit quatre de moins qu’en 2009 – se présentaient au suffrage, pour 12 sièges
à pourvoir dans le collège néerlandais (contre 13 en 2009). C’est la deuxième fois que
la N-VA se présentait aux suffrages pour l’élection du Parlement européen. La LDD
– qui avait obtenu 1 siège pour son unique participation en 2009 – ne se représentait pas
et un seul parti, le PVDA+, représentait la gauche radicale (contre trois formations en
2009 : PVDA+, LSP et CAP).
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Avec 26,7 % des suffrages (+ 16,8 % par rapport à 2009), la N-VA ravit la première
place au CD&V et récolte 4 sièges (soit 3 de plus qu’en 2009), loin devant l’Open VLD
et le CD&V. Le deuxième parti reste l’Open VLD, qui se stabilise avec 20,4 % des voix
(+ 0,2 %) et conserve ses 3 sièges. Relégué pour la première fois en troisième position,
le CD&V ne rassemble que 20,0 % des suffrages exprimés (– 3,3 %) et n’envoie plus que
2 élus dans l’hémicycle européen (soit 1 siège de moins qu’en 2009). Il s’agit de son score
historiquement le plus bas, tant en pourcentage de voix qu’en nombre de sièges. Parmi
les trois partis qui n’envoient qu’un seul élu au Parlement européen, deux situations
se présentent : le SP.A et le VB perdent chacun 1 siège, tandis que la représentation de
Groen reste inchangée. La perte d’1 élu par le SP.A survient alors que ce parti remporte
un score identique à celui réalisé en 2009 (13,2 %). Rappelons cependant qu’1 siège de
moins est attribué dans le collège néerlandais. Le recul du VB se poursuit : avec 6,8 %
des suffrages, il retrouve un score comparable à celui de 1989. Groen améliore son score
de 2009 (10,6 %, soit + 2,7 %) : il revient à un score comparable à celui de 1994. La liste
PVDA+ obtient son meilleur score historique en rassemblant 2,4 %, ce qui représente
plus que les trois listes de gauche radicale en 2009 (qui totalisaient alors 1,4 %).
Le député européen sortant Guy Verhofstadt (Open VLD) reste le premier candidat en
voix de préférence, tous collèges confondus, avec 531 030 voix. Il perd toutefois près
de 30 000 voix par rapport à son score de 2009. Tête de liste CD&V en 2009, Jean-Luc
Dehaene ne se représentait pas (et est décédé en fin de campagne). La candidate le
remplaçant en tête de la liste CD&V, la députée européenne sortante Marianne Thyssen,
arrive en deuxième place avec 340 026 voix, soit largement plus qu’en 2009 (187 303 voix),
mais nettement moins que J.-L. Dehaene en 2009 (450 149 voix). Le troisième score en
voix de préférence revient au candidat placé en tête de la liste N-VA, Johan Van Overtveldt
(247 444 voix). La candidate figurant en tête de la liste SP.A, Kathleen Van Brempt
(163 760 voix), est quatrième en voix de préférence, alors qu’elle n’était que dixième lors
de la précédente élection.
CH 2242-2243
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La hiérarchie des partis politiques a été sensiblement modifiée dans le collège néerlandais.
Six partis se partagent les sièges flamands au Parlement européen, contre sept en 2009.
Faute de candidature, la LDD a en effet perdu toute représentation parlementaire
européenne. La répartition des sièges issue de l’élection du 25 mai 2014 concentre 9 des
12 élus sur trois listes (N-VA, Open VLD et CD&V) ; les 3 élus restants sont les uniques
représentants de leur liste (SP.A, Groen et VB).
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
101
Troisième sur la liste CD&V, Steven Vanackere obtient le cinquième meilleur score
personnel mais n’est pas élu en raison de la perte d’1 siège par le CD&V et de l’attribution
des voix surnuméraires du pot commun au candidat qui le précède sur la liste CD&V,
soit Ivo Belet, sixième meilleur score. En tête de la liste Groen, Bart Staes rassemble
133 183 voix de préférence, soit plus d’un tiers de voix supplémentaires par rapport à 2009,
et prend la septième place en termes de voix de préférence, contre la treizième lors de
la précédente élection. Le commissaire européen Karel De Gucht, dernier candidat sur
la liste Open VLD, obtient le deuxième siège de son parti avec un score personnel de
88 779, soit presque 10 000 voix de plus que la deuxième candidate, Annemie Neyts,
qui n’est élue que grâce aux votes émis en case de tête. K. De Gucht rassemble toutefois
moins de voix de préférence qu’en 2009 (94 414 voix).
Sur la liste N-VA, les quatre premiers candidats sont élus (Johan Van Overtveldt, Helga
Stevens, Mark Demesmaeker et Louis Ide). Les élus reflètent également la position des
candidats sur la liste au CD&V, où les deux premiers candidats sont élus, M. Thyssen
et I. Belet. Pour les trois partis qui envoient un seul élu siéger au Parlement européen
– le SP.A, Groen et le VB – c’est le candidat tête de liste qui est élu : K. Van Brempt pour
le SP.A, B. Staes pour Groen et G. Annemans pour le VB. En revanche, l’ordre de la liste
Open VLD est modifié par le vote des électeurs : les deux premiers candidats sont élus
(G. Verhofstadt et A. Neyts) mais le troisième élu est le douzième et dernier candidat
effectif de la liste, K. De Gucht.
En dehors de 3 représentants de la N-VA et de celui du VB, les députés flamands élus sont
des députés européens sortants.
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CH 2242-2243
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Commissaire en charge du Commerce au sein de la Commission Barroso II, K. De Gucht
ne pouvait siéger. Ensuite, parvenu au terme de son mandat de commissaire, il n’a pas
er
souhaité devenir eurodéputé. Depuis le 1 juillet 2014, son siège est occupé par Philippe
De Backer, premier candidat suppléant de la liste Open VLD. Devenu ministre fédéral,
J. Van Overtveldt a été remplacé au sein du Parlement européen par Sander Loones.
Devenue commissaire européenne, M. Thyssen a été remplacée par T. Vandenkendelaere.
102
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
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N-VA
Open VLD 1
CD&V 2
SP.A 3
Groen 4
VB 5
PVDA+ 6
LDD
SLP
LSP
CAP
VU-ID 7
Vivant
PNPb
Solide
WOW
KPB
VVP
RAL
SAP-RAL
REGEBO
BEB
NWP
RGB
TOTAL
1
1979
Voix
Sièges
–
–
15,3
2
48,1
7
20,9
3
2,3
0
–
–
1,1
0
–
–
–
–
–
–
–
–
9,7
1
–
–
–
–
–
–
–
–
1,2
0
1,0
0
0,3
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
13
1984
Voix
Sièges
–
–
14,2
2
32,5
4
28,1
4
7,1
1
2,1
0
0,9
0
–
–
–
–
–
–
–
–
13,9
2
–
–
–
–
–
–
–
–
0,7
0
–
–
–
–
0,4
0
–
–
–
–
–
–
–
–
13
1989
Voix
Sièges
–
–
17,1
2
34,1
5
20,0
3
12,2
1
6,6
1
0,6
0
–
–
–
–
–
–
–
–
8,7
1
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
0,7
0
–
–
–
–
–
–
13
1994
Voix
Sièges
–
–
18,4
3
27,4
4
17,6
3
10,7
1
12,6
2
1,1
0
–
–
–
–
–
–
–
–
7,1
1
–
–
–
–
–
–
3,5
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
0,7
0
0,5
0
0,4
0
14
En 1979 et 1984, PVV-ELD. En 1989, PVV. En 1994 et 1999, VLD. En 2004, VLD–Vivant.
2
En 1979 et 1984, CVP-EVP. De 1989 à 1999, CVP. En 2004, CD&V–N-VA.
3
En 1979, BSP. De 1984 à 1999, SP. En 2004, SP.A–Spirit.
4
Avant 2004, Agalev.
1999
Voix
Sièges
–
–
21,9
3
21,7
3
14,2
2
12,0
2
15,1
2
0,6
0
–
–
–
–
–
–
–
–
12,2
2
1,7
0
0,4
0
0,2
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
14
2004
Voix
Sièges
–
–
21,9
3
28,2
4
17,8
3
8,0
1
23,2
3
0,6
0
–
–
–
–
0,4
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
14
2009
Voix
Sièges
9,9
1
20,6
3
23,3
3
13,2
2
7,9
1
15,9
2
1,0
0
7,3
1
0,7
0
0,2
0
0,2
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
13
2014
Voix
Sièges
26,7
4
20,4
3
20,0
2
13,2
1
10,6
1
6,8
1
2,4
0
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
12
5
Avant 2009, Vlaams Blok.
En 1979, AMADA. De 1984 à 1994, PVDA. En 1999, liste PVDA–AE.
7
En 1984, VU-EVA. En 1989 et 1994, VU.
6
CH 2242-2243
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Tableau 36. Représentation belge au Parlement européen
Répartition des voix (en %) et nombre des sièges dans le collège électoral néerlandais (1979-2014)
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
103
2.2.3. Le collège germanophone
Six listes – contre sept en 2009 – étaient en compétition pour l’unique siège à pourvoir
dans le collège germanophone. Le tableau 37 présente les résultats obtenus et rappelle
ceux des élections européennes antérieures.
Le CSP conserve sa place de premier parti et, pour la première fois, le siège de député
européen du collège germanophone change d’occupant. Le député sortant, Mathieu
Grosch (CSP), ne se représentait pas, après vingt ans passés au Parlement européen. C’est
le candidat du même parti, Pascal Arimont, qui lui succède. C’est également ce dernier
qui remporte le plus de voix de préférence (6 112 voix). Avec 30,3 % des suffrages
exprimés, le CSP réalise son moins bon score des cinq scrutins organisés au sein d’un
collège spécifique germanophone. Si la chute est moins sévère qu’en 2009 (– 2,0 %,
contre – 10,2 % en 2009), l’écart par rapport au score historique enregistré en 2004
(42,5 %) s’accroît.
Pour la première fois, le PFF cède sa deuxième place à Ecolo. Le PFF perd 4,3 % des voix
et, avec 16,1 % des suffrages exprimés, atteint un plancher historique. En récoltant 1,1 %
de voix en plus qu’en 2009, Ecolo (16,7 %) se rapproche de son meilleur score européen
(17,0 % en 1999). Le candidat effectif de la liste Ecolo obtient le deuxième score personnel
le plus élevé (3 238 voix). Le SP reste le quatrième parti et obtient son meilleur score
historique, avec 15,1 % des voix (+ 0,5 %). C’est également le cas de ProDG et de Vivant,
qui récoltent respectivement 13,2 % des voix (+ 3,1 %) et 8,6 % (+ 2,3 %).
Tableau 37. Représentation belge au Parlement européen
Répartition des voix (en %) et attribution du siège dans le collège électoral germanophone
(1994-2014)
1994
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1
CSP
Ecolo
2
PFF
SP
3
ProDG
Vivant
PDB
Juropa
Europa der Werte
4
PAB-AE
1
2
3
4
Avant 2004, CSP-EVP.
En 2004, PFF MR.
En 2004, PJU-PDB.
En 1994, PAB.
CH 2242-2243
Voix
31,3
14,9
20,1
12,6
–
–
15,5
5,1
–
0,5
1999
Siège
1
0
0
0
–
–
0
0
–
0
Voix
36,5
17,0
19,6
11,4
–
3,2
9,9
2,1
–
0,2
2004
Siège
1
0
0
0
–
0
0
0
–
0
Voix
42,5
10,5
22,8
14,9
9,3
–
–
–
–
–
2009
Siège
1
0
0
0
0
–
–
–
–
–
Voix
32,3
15,6
20,4
14,6
10,1
6,3
–
–
0,9
–
2014
Siège
1
0
0
0
0
0
–
–
0
–
Voix
30,3
16,7
16,1
15,1
13,2
8,6
–
–
–
–
Siège
1
0
0
0
0
0
–
–
–
–
Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 207.241.231.81 - 26/07/2018 01h35. © CRISP
Hormis le CSP et le PFF, tous les partis progressent (jusque + 3,1 % pour ProDG).
Trois partis réalisent leur meilleur score historique (le SP, ProDG et Vivant) et deux
enregistrent leur plus mauvais score (le CSP et le PFF).
104
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
2.3. LES DÉPUTÉS BELGES AU PARLEMENT EUROPÉEN
Le tableau 38 présente la liste des élus et des suppléants appelés à siéger dans les trois
collèges.
Si 6 femmes ont été élues députées européennes le 25 mai 2014 (4 néerlandophones
et 2 francophones), elles sont 5 à siéger après les remplacements de J. Van Overtveldt
(nommé ministre fédéral des Finances le 11 octobre 2014) par S. Loones et de M. Thyssen
(nommée commissaire européenne au Travail, aux Affaires sociales, aux Compétences
er
et à la Mobilité professionnelle le 1 novembre 2014) par T. Vandenkendelaere. En 2009,
7 candidates avaient été élues (4 francophones et 3 néerlandophones), et 8 femmes avaient
été appelées à siéger (4 francophones et 4 néerlandophones).
Tableau 38. Représentation belge au Parlement européen
Liste des élus et des suppléants appelés à siéger (2014)
Élu
Suppléant appelé à siéger
Groupe politique au
Parlement européen
Liste
Collège électoral français
Marie Arena
Marc Tarabella *
Hugues Bayet
Louis Michel *
Frédérique Ries *
Gérard Deprez
Philippe Lamberts *
Claude Rolin
PS
PS
PS
MR
MR
MR
Écolo
CDH
Groupe S&D
Groupe S&D
Groupe S&D
Groupe ADLE
Groupe ADLE
Groupe ADLE
Groupe Verts/ALE
Groupe PPE
N-VA
N-VA
N-VA
N-VA
Open VLD
Open VLD
Open VLD
CD&V
CD&V
SP.A
Groen
VB
Groupe CRE
Groupe CRE
Groupe CRE
Groupe CRE
Groupe ADLE
Groupe ADLE
Groupe ADLE
Groupe PPE
Groupe PPE
Groupe S&D
Groupe Verts/ALE
Non inscrit
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Johan Van Overtveldt
Helga Stevens
Mark Demesmaeker *
Louis Ide
Guy Verhofstadt *
Annemie Neyts-Uyttebroeck *
Karel De Gucht
Marianne Thyssen *
Ivo Belet *
Kathleen Van Brempt *
Bart Staes *
Gerolf Annemans
Sander Loones
Philippe De Backer *
Tom Vandenkendelaere
Collège électoral germanophone
Pascal Arimont
CSP
Groupe PPE
* Député européen sortant.
Groupe ADLE : Groupe de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe.
Groupe CRE : Groupe des Conservateurs et réformistes européens.
Groupe PPE : Groupe du Parti populaire européen.
Groupe S&D : Groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen.
Groupe Verts/ALE : Groupe des Verts/Alliance libre européenne.
CH 2242-2243
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Collège électoral néerlandais
ANNEXES
1958
1961
1965
1968
1971
1974
1977
1978
1981
1985
1987
1991
1995
1999
2003
2007
2010
2014
Électeurs votants
(en % des électeurs inscrits)
93,7
92,3
91,6
90,1
91,5
90,3
95,2
94,9
94,6
93,6
93,3
92,7
91,2
91,0
91,6
91,1
89,2
89,4
Votes valables
(en % des électeurs votants)
95,0
94,5
92,9
93,2
92,0
92,1
92,8
91,6
92,6
92,6
93,4
93,0
92,5
93,5
94,7
94,9
94,2
94,2
Votes valables
(en % des électeurs inscrits)
89,1
87,2
85,1
83,9
84,2
83,2
88,3
86,9
87,6
86,6
87,2
86,3
84,3
84,6
86,8
86,4
84,0
84,2
Tableau A2. Chambre des représentants
Évolution des taux d’absentéisme et d’abstentionnisme (1958-2014)
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1958
1961
1965
1968
1971
1974
1977
1978
1981
1985
1987
1991
1995
1999
2003
2007
2010
2014
Électeurs absents
(en % des électeurs inscrits)
6,3
7,7
8,4
9,9
8,5
9,7
4,8
5,1
5,4
6,4
6,7
7,3
8,8
9,0
8,4
8,9
10,8
10,6
CH 2242-2243
Votes blancs et nuls
(en % des électeurs votants)
5,0
5,5
7,1
6,8
8,0
7,9
7,2
8,4
7,4
7,4
6,6
7,0
7,5
6,5
5,3
5,1
5,8
5,8
Absents + votes blancs et nuls
(en % des électeurs inscrits)
10,9
12,8
14,9
16,1
15,8
16,8
11,7
13,1
12,4
13,4
12,8
13,7
15,7
15,4
13,2
13,6
16,0
15,8
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Tableau A1. Chambre des représentants
Évolution des taux de participation et de votes valables (1958-2014)
106
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
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Inscrits
Votants
En % des inscrits
Votes valables
En % des votants
Blancs et nuls
En % des votants
N-VA
En %
PS
En %
1
CD&V
En %
2
Open VLD
En %
3
MR
En %
4
SP.A
En %
5
Groen
En %
6
CDH
En %
7
VB
En %
Écolo
En %
8
PTB–GO!
En %
FDF
En %
9
PVDA+
En %
PP
En %
Debout les Belges
En %
LDD
En %
FN
En %
Vivant
En %
10
VU-ID
En %
Autres listes
En %
1995
7 199 010
6 561 676
91,2
6 071 537
92,5
490 139
7,5
–
–
720 658
11,9
1 042 926
17,2
798 366
13,2
623 195
10,3
762 447
12,6
269 045
4,4
469 137
7,7
475 677
7,8
243 293
4,0
13 250
0,2
–
–
20 997
0,4
–
–
–
–
–
–
138 213
2,3
–
–
283 515
4,7
210 818
3,3
1999
7 305 231
6 649 556
91,0
6 214 938
93,5
434 618
6,5
–
–
631 653
10,2
875 967
14,1
888 973
14,3
630 219
10,1
593 373
9,5
434 446
7,0
365 318
5,9
613 523
9,9
457 281
7,4
8 760
0,1
–
–
22 177
0,4
–
–
–
–
–
–
90 401
1,5
130 716
2,1
345 666
5,6
126 465
2,0
2003
7 570 637
6 936 801
91,6
6 572 189
94,7
364 612
5,3
201 399
3,1
855 992
13,0
870 749
13,3
1 009 223
15,4
748 952
11,4
979 750
14,9
162 205
2,5
359 660
5,5
767 605
11,7
201 118
3,1
11 298
0,2
–
–
9 257
0,1
–
–
–
–
–
–
130 012
2,0
81 337
1,2
–
–
183 632
2,8
Rem. : les scores des partis sont présentés en pourcentages des
votes valables.
1
Jusqu’en 1999, listes CVP. En 2007, listes CD&V–N-VA.
2
Jusqu’en 2003, listes VLD.
3
En 1995, Fédération PRL FDF. En 1999, Fédération PRL FDF MCC.
4
Jusqu’en 1999, listes SP. En 2003 et 2007, listes SP.A–Spirit.
5
Jusqu’en 2003, listes Agalev. En 2007 et 2010, listes Groen!.
6
Jusqu’en 1999, listes PSC.
2007
7 720 796
7 032 077
91,1
6 671 360
94,9
360 717
5,1
–
–
724 787
10,9
1 234 950
18,5
789 445
11,8
835 073
12,5
684 390
10,3
265 828
4,0
404 077
6,1
799 844
12,0
340 378
5,1
14 931
0,2
–
–
37 758
0,6
–
–
–
–
268 648
4,0
131 385
2,0
5 742
0,1
–
–
134 124
2,0
2010
7 767 552
6 929 855
89,2
6 527 367
94,2
402 488
5,8
1 135 617
17,4
894 543
13,7
707 986
10,8
563 873
8,6
605 617
9,3
602 867
9,2
285 989
4,4
360 441
5,5
506 697
7,8
313 047
4,8
38 857
0,6
–
–
52 918
0,8
84 005
1,3
–
–
150 577
2,3
33 591
0,5
6 211
0,1
–
–
184 531
2,8
2014
8 008 776
7 157 498
89,4
6 744 547
94,2
412 951
5,8
1 366 397
20,3
787 058
11,7
783 040
11,6
659 571
9,8
650 260
9,6
595 466
8,8
358 947
5,3
336 184
5,0
247 738
3,7
222 524
3,3
132 943
2,0
121 384
1,8
118 333
1,8
102 581
1,5
58 043
0,4
28 414
0,4
–
–
–
–
–
–
175 664
3,1
7
Jusqu’en 2003, listes Vlaams Blok.
Jusqu’en 1999, listes PTB-UA. En 2003, listes PTB. En 2007
et 2010, listes PTB+. Dans la circonscription de BruxellesHal-Vilvorde, listes bilingues jusqu’en 2007.
9
Jusqu’en 1999, listes PVDA-AE. En 2003, listes PVDA.
Dans la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde, listes
bilingues jusqu’en 2007.
10
En 1995, listes VU.
8
CH 2242-2243
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Tableau A3. Chambre des représentants
Résultats nationaux des principaux partis (1995-2014)
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
107
Tableau A4. Chambre des représentants
Position de premier parti dans les circonscriptions wallonnes (2014)
Circonscription
Brabant wallon
Hainaut
Liège
Luxembourg
Namur
TOTAL
Nombre de cantons où les partis occupent le premier rang
PS
0
27
12
2
6
47
MR
5
5
14
1
8
33
CDH
0
0
0
17
0
17
Écolo
0
0
0
0
0
0
Total
5
32
26
20
14
97
Tableau A5. Chambre des représentants
Position de premier parti dans les cantons flamands (2014)
Anvers
Brabant flamand
Flandre occidentale
Flandre orientale
Limbourg
TOTAL
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CH 2242-2243
Nombre de cantons où les partis occupent le premier rang
N-VA
17
11
17
28
14
87
CD&V
0
0
6
2
1
9
Open VLD
0
3
2
2
0
7
SP.A
0
0
1
0
0
1
Groen
0
0
0
0
0
0
VB
0
0
0
0
0
0
Total
17
14
26
32
15
104
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Circonscription
108
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
Électeurs inscrits
Électeurs votants
En % des inscrits
Votes valables
Blancs et nuls
En % des votants
N-VA
1
CD&V
2
Open VLD
3
VB
4
Groen
5
SP.A
6
VU
Retour à Liège
Autres
1965
n.d.
2 327
–
2 164
163
7,5
–
38,5
1,3
–
–
1,0
1,6
57,3
0,3
1968
n.d.
2 326
–
2 222
104
4,4
–
29,7
1,8
–
–
0,9
5,6
61,9
0,1
1971
n.d.
2 373
–
955
1 418
59,7
–
63,2
5,2
–
–
2,3
28,9
–
0,4
1974
n.d.
2 375
–
2 219
156
6,6
–
31,0
2,8
–
–
1,2
8,3
56,6
0,1
1977
n.d.
2 452
–
2 220
232
9,5
–
35,4
1,3
–
–
2,5
7,2
52,9
0,7
1978
n.d.
2 363
–
1 053
1 310
55,4
–
71,3
4,2
1,4
–
3,2
18,4
–
1,5
1981
n.d.
2 761
–
1 274
1 487
53,9
–
59,0
8,5
0,6
2,3
4,2
24,3
–
1,1
1985
n.d.
2 741
–
1 348
1 393
50,8
–
48,5
6,5
0,5
2,2
4,2
28,0
–
10,1
Électeurs inscrits
Électeurs votants
En % des inscrits
Votes valables
Blancs et nuls
En % des votants
N-VA
1
CD&V
2
Open VLD
3
VB
4
Groen
5
SP.A
6
VU
Retour à Liège
Autres
1987
2 828
2 726
96,4
1 362
1 364
50,0
–
46,4
8,6
0,6
3,2
5,6
34,4
–
1,2
1991
2 768
1 180
42,6
1 092
88
7,5
–
29,3
10,0
5,3
3,3
4,8
46,2
–
1,1
1995
2 698
1 213
44,9
1 102
111
9,2
–
36,5
10,3
10,0
3,7
3,5
35,1
–
0,9
1999
2 681
1 188
44,3
1 084
104
8,7
–
27,5
11,4
10,4
5,4
2,8
40,5
–
1,9
2003
2 600
1 315
50,6
1 226
89
6,8
13,6
42,3
15,3
14,2
2,0
10,4
–
–
2,2
2007
2 524
1 348
53,4
1 211
137
10,2
–
53,0
13,2
19,4
5,0
5,9
–
–
3,5
2010
2 452
1 268
51,7
1 161
107
8,4
50,5
20,1
7,0
9,7
5,3
5,2
–
–
2,2
2014
2 431
1 365
55,6
1 272
93
6,8
44,6
21,8
14,3
5,8
5,7
5,7
–
–
2,1
1
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2
3
4
5
6
Jusqu’en 1968, listes PSC-CVP. De 1971 à 1999, listes CVP. En 2007, liste CD&V–N-VA.
Jusqu’en 1974, listes PVV/PLP. De 1977 à 1991, listes PVV. De 1995 à 2003, listes VLD.
Jusqu’en 2003, listes Vlaams Blok.
Jusqu’en 2003, listes Agalev.
Jusqu’en 1977, listes BSP/PSB. En 1978, liste BSP. De 1981 à 1999, listes SP. En 2003 et 2007, listes SP.A–Spirit.
En 1999, liste VU-ID.
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Tableau A6. Chambre des représentants
Résultats des principaux partis dans le canton de Fourons (1965-2014)
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
109
Tableau A7. Chambre des représentants
Attribution des sièges (2014)
Circonscription
Brabant wallon
Hainaut
Liège
Luxembourg
Namur
Bruxelles-Capitale
Anvers
Brabant flamand
Flandre occidentale
Flandre orientale
Limbourg
TOTAL
Dernier siège
attribué
Écolo
MR
MR
CDH
Écolo
CDH
VB
CD&V
N-VA
SP.A
Open VLD
Siège suivant
(hypothèse)
CDH
PS
PS
MR
MR
MR
Open VLD
Open VLD
1
Open VLD
N-VA
VB
Un hypothétique siège supplémentaire devrait revenir au VB. Toutefois, ce parti
n’ayant pas franchi le seuil de 5 % des voix dans cette circonscription, il ne pourrait
y participer à la dévolution des sièges.
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1
Nombre
de sièges
5
18
15
4
6
15
24
15
16
20
12
150
110
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
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Carte 19. Élections européennes 2009 et élections fédérales 2010. Cantons électoraux
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES ET EUROPÉENNES DU 25 MAI 2014
111
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Carte 20. Élections fédérales et européennes 2014. Cantons électoraux
2240-2241
2238-2239
2237
2235-2236
2233-2234
2231-2232
2229-2230
2227-2228
2226
2225
2223-2224
Le financement et la comptabilité des partis politiques (2008-2013)
II. Partis flamands et analyse transversale
Jef Smulders
Le financement et la comptabilité des partis politiques (2008-2013)
I. Bases juridiques et partis francophones
Jef Smulders
Concertation et démocratie économique
Étienne Arcq
Les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale
Mélanie Bost et Chantal Kesteloot
Vingt ans de politique portuaire à Bruxelles (1993-2012)
III. Contrat de gestion 2008-2012 et perspectives
Geneviève Origer
Vingt ans de politique portuaire à Bruxelles (1993-2012)
II. Contrats de gestion 1994-1999 et 2002-2007
Geneviève Origer
Les internationales de partis
Thierry Coosemans
La surveillance électronique des justiciables
Marie-Sophie Devresse
Biodiversité et ressources génétiques : la Belgique et le Protocole
de Nagoya
Brendan Coolsaet et John Pitseys
Attitudes et comportements des électeurs lors du scrutin du 25 mai 2014
Kris Deschouwer, Pascal Delwit, Marc Hooghe, Benoît Rihoux
et Stefaan Walgrave (dir.)
Les résultats des élections régionales et communautaires du 25 mai 2014
Pierre Blaise, Vaïa Demertzis, Jean Faniel, Cédric Istasse et John Pitseys
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CENTRE DE RECHERCHE ET D’INFORMATION
SOCIO-POLITIQUES
Fondateur : Jules Gérard-Libois
Président : Vincent de Coorebyter
Équipe de recherche :
Étienne Arcq, Pierre Blaise (secrétaire général), Fabienne Collard, Vaïa Demertzis,
Jean Faniel (directeur général), Christophe Goethals (coordinateur du secteur Économie),
Cédric Istasse, John Pitseys, Marcus Wunderle
Conseil d’administration :
Louise-Marie Bataille, Jacques Brassinne de La Buissière (vice-président honoraire),
Vincent de Coorebyter (président), Francis Delpérée, Hugues Dumont, Éric Geerkens,
Nadine Gouzée, Serge Govaert, Laura Iker, Patrick Lefèvre, Roland Michel (administrateur
délégué), Michel Molitor (vice-président), Solveig Pahud, Pierre Reman, Robert Tollet
(vice-président), Els Witte, Paul Wynants
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