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L'enceinte de La Farre à Saint Andéol de Fourchades: un habitat fortifié du Ve S. av J.-C. en haute Ardèche

2016

L’enceinte de La Farre est situee a 1107 m d’altitude sur le versant oriental du massif du Mezenc en haute Ardeche. Elle est constituee d’un rempart de pierres seches qui enserre une zone d’un hectare environ. Cet espace est caracterise par la presence de soixante six bâtiments de pierres seches qui ont tres tot eveille l’interet des archeologues. Ainsi, en 1977, l’abbe Teyssier, un erudit local, a pu identifier une occupation du Ve s. av. J.-C. en fouillant partiellement un de ces bâtiments. C’est pour verifier la correlation entre cette occupation protohistorique bien attestee et la presence de ces bâtiments en pierres seches que quatre d’entre eux ont ete sondes en 2014. Il s’est rapidement avere que les bâtiments avaient ete amenages au cours de l’Antiquite tardive. Cependant cette fouille a permis de mettre au jour un niveau de sol et un assemblage ceramique dates du Ve s. av. J.‑C. confirmant le developpement d’une occupation protohistorique significative sur la partie sommita...

L’enceinte de La Farre à Saint Andéol de Fourchades: un habitat fortifié du Ve S. av J.-C. en haute Ardèche Fabien Delrieu, Aline Colombier-Gougouzian, André-Marie Dendievel, Éric Durand, Pierre Dutreuil, Amaury Gilles To cite this version: Fabien Delrieu, Aline Colombier-Gougouzian, André-Marie Dendievel, Éric Durand, Pierre Dutreuil, et al.. L’enceinte de La Farre à Saint Andéol de Fourchades: un habitat fortifié du Ve S. av J.-C. en haute Ardèche. C.-A. de Chazelles; M. Schwaller; http://www.asm.cnrs.fr/presse/parutions/249mam-hors-serie-7. Vie quotidienne, tombes et symboles des sociétés protohistoriques de Méditerranée nord-occidentale. Mélanges offerts à Bernard Dedet, 1 (hors-série n° 7), ADAL, pp.273-295, 2016, Monographies d’archéologie méditerranéenne, 978-2-912369-34-5. ฀halshs-01579086฀ HAL Id: halshs-01579086 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01579086 Submitted on 5 Jan 2021 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. L’enceinte de La Farre à Saint-Andéol-de-Fourchades. 8QKDELWDWIRUWL¿pGX9e s. av. J.-C. en haute Ardèche par Fabien DELRIEU, Aline COLOMBIER-GOUGOUZIAN, André-Marie DENDIEVEL, Éric DURAND, Pierre DUTREUIL et Amaury GILLES 1. CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE ET GÉOGRAPHIQUE 2. CADRE GÉOLOGIQUE /H VLWH IRUWL¿p GH /D )DUUH j 6DLQW$QGpROGH)RXUFKDGHV HQ$UGqFKH HVW ORFDOLVp DX[ FRQ¿QV  GX YHUVDQW oriental du massif volcanique du Mézenc et des émiQHQFHVFULVWDOOLQHVFRQVWLWXWLYHVGX9HOD\RULHQWDO ¿J  Le versant ardéchois de ce massif est caractérisé par des pendages particulièrement forts et une topographie très tourmentée. Le site de La Farre colonise la partie sommitale d’une ligne de crêtes constituée de plusieurs éminences dont l’axe s’articule du nord ouest vers le sud est. Son sommet culmine à 1107 m d’altitude. Il est situé au sud-est du sommet de Coudiol (alt. 1073 m) qui est également constitutif de la même ligne de crête. Cet ensemble topographique est limité au sud par le cours de la Dorne et au nord par le ruisseau d’Eysse. Le site se situe à environ dix kilomètres à l’ouest du Cheylard, principale agglomération de ce secteur de l’Ardèche, bordée par le cours de l’Eyrieux. La vue depuis le site est tout à fait remarquable et permet une vision à 360° vers les sommets du Mézenc, à l’ouest, et en direction de la vallée du Rhône, à l’est. Il faut donc considérer cette éminence comme un point remarquable de la région, visible de la majorité des points d’un territoire dont il marque le paysage de manière spectaculaire. Il domine notamment une bonne partie du cours de l’Eyrieux qui est à juste titre considéré comme l’un des principaux axes de communication entre la moyenne vallée du Rhône (au niveau de La Voulte, à équidistance entre Valence et Montélimar) et le Velay via les Boutières puis le massif du Mézenc. La région des Boutières, très accidentée, correspond au glacis tectonique oriental du massif du Mézenc. Le sommet de La Farre forme l’une des intrusions de phonolite les plus orientales du massif du Mézenc, avec celle de Ribefaite, située 2,7 km plus à l’est. Le suc de phonolite de La Farre repose directement sur un secteur de socle granitique et est associé à une coulée basaltique de plateau. Les éboulis cryoclastiques qui le recouvrent forment un chaos de blocs autour du site. La variété des ressources géologiques disponibles s’enrichie encore par la présence d’un dyke de rhyolite au lieu-dit de Soulage (intrusion de roche volcanique composée de phénocristaux de quartz et de feldspath visibles à l’œil nu). D’autre part, un gisement de gneiss et un dépôt d’argiles lacustres présentant des niveaux de lignite sont situés à une distance de respectivement un et deux kilomètres au nord de La Farre. Cet ensemble de phénomènes géologiques fait de ce sommet un site naturellement forWL¿pHWGLI¿FLOHG¶DFFqV 3. CONTEXTE PALÉOENVIRONNEMENTAL Le massif du Mézenc, dont l’éminence de La Farre forme l’un des sommets les plus orientaux, est un secteur de moyenne montagne, situé entre 800 et 1 754 m d’altitude, qui présente une pluviométrie relativement abondante (environ 1 125 mm d’eau par an). Ces conditions permettent le développement de nombreuses zones 274 la S aôn e la B esb re Fabien DELRIEU ET AL. l' n Ai l'A r ze g ue s Lyon l aD ore la Coise la B ourbre l'A e nc la Gala u re r la L oi e la Grenoble nce Ca l'Ay ier D ou I' sèr e x o gn le Li Truyè re la n le l l' A ll Valence le Dra c l' E y r ieux la D r ôme e ygu es Cè ze he l'Ouvèze Lez le l'A u zo n ue rd l ès d' A on 50 km Fond cartographique H. Bohbot (UMR 5140) èc d la leGa 25 Montélimar la Berre ' lA r ion ub le R le Jabron l'A le Tarn 0 y b le Rhô ne c l'I m au s sez a ie B Ch a a out sc la le o l'E le Lot la Ro a ne n Privas q Nes la Localisation du site de Saint-Andéol-de-Fourchades "La Farre" Fig. 1 : Localisation du site de Saint-Andéol-de-Fourchades « La Farre ». humides et de tourbières capables d’accumuler et de conserver la matière organique tout au long des millénaires (Cubizolle, Sacca 2011). Dès le milieu du XXe s., les zones humides du massif du Mézenc ont attiré les chercheurs travaillant à la reconstitution des environnements passés en relation avec l’histoire des activités humaines (Lémée 1946 et 1953 ; Couteaux 1978 et 1984 ; Beaulieu HWDO 1984 ; Bonifay 1987 ; Thouveny HWDO 1994 ; Andrieu-Ponel HWDO 1995). Ces travaux sont aujourd’hui en cours d’actualisation grâce au renouvellement des problématiques portant sur l’évolution et l’anthropisation de l’environnement à l’aide de projets de recherches pluriGLVFLSOLQDLUHV 'HQGLHYHO'H¿YH'HQGLHYHO HWDO 2014). L’ensemble de ces données permet notam- ment de retranscrire l’évolution de l’environnement local HWUpJLRQDOjOD¿QGHODSpULRGHSURWRKLVWRULTXH La présence d’un palier radiocarbone lors de la dégradation climatique de l’âge du Fer empêche la datation précise des données paléoenvironnementales disponibles. Il est néanmoins possible de préciser les conditions environnementales de cette période dans les grandes lignes, grâce à la présence de marqueurs polliniques comme le charme (&DUSLQXV), présent dès le début de l’âge du Fer (Richard 1999). Documenté dans la tourbière de Chaudeyrolles (Couteaux 1984) et dans la sédimentation du lac de Saint-Front (AndrieuPonel et Reille, inédit), l’environnement apparaît dès FHWWH SpULRGH PRGL¿p SDU O¶+RPPH /HV ,QGLFHV 3RO- L’ENCEINTE DE LA FARRE À SAINT-ANDÉOL-DE-FOURCHADES 275 liniques d’Anthropisation (IPA) enregistrés correspondent à des occurrences de grains de pollen de Plantain lancéolé (3ODQWDJRODQFHRODWD) et d’Oseille (5XPH[VS). L’apparition et la présence récurrente de ces deux taxons, et plus globalement l’augmentation des taux de Poacées, semblent indiquer une ouverture du paysage d’origine anthropique à l’échelle régionale (Behre 1981 ; Brun 2011). Le déclin de la hêtraie débute également lors de cette période et pourrait être associé à des activités de défrichage mais ces indices tenus demandent encore à être précisés. Si l’âge du Fer, semble apparaître comme une SKDVH G¶LQWHQVL¿FDWLRQ GH OD SUpVHQFH KXPDLQH GDQV OH massif du Mézenc, la situation est différente par la suite. Pour la période gallo-romaine, le nombre de sites mis au jour est faible (Dendievel 2012 ; Dendievel HWDO 2014) et les informations apportées par les analyses paléoenvironnementales sont très variables d’un site à l’autre. 4. DESCRIPTION DU SITE Fig. 2 : Vue aérienne du site de Saint-Andéol-de-Fourchades « La Farre ». L’occupation humaine sur le sommet de La Farre est en premier lieu caractérisée par la présence d’un système défensif, grossièrement circulaire, enserrant la partie sommitale de l’éminence. Il est constitué d’un rempart en pierres sèches doté d’une longueur d’environ quatre FHQW PqWUHV ¿J   6RQ WUDFp Q¶HVW TXH SDUWLHOOHPHQW complet puisque qu’il s’interrompt dans sa partie méridionale sur une trentaine de mètres. Cette interruption correspond à l’adossement du système défensif à une falaise qui domine d’une quinzaine de mètres le versant empierré de l’éminence. La surface ainsi enclose correspond à 1,06 hectare. 4.1. Le rempart Le rempart est doté d’une architecture de pierres sèchHV ¿J jEDVHH[FOXVLYHGHEORFVGHSKRQROLWHPDWpULHO local d’origine volcanique présent en abondance sur le site même. Sa largeur varie de deux à trois mètres suivant les secteurs avec une récurrence notable à 2,5 m de large. Son élévation est largement tributaire du pendage du sol sur lequel il est installé, elle varie de ce fait de 0,6 à plus de 1,8 m de haut. L’appareil présente un caractère fruste avec l’utilisation de blocs aux gabarits forts dissemblables ¿J ,OHVWDLQVLIUpTXHQWGHYRLUVXUODPrPHVHFWLRQ des blocs de phonolite pouvant présenter un diamètre six à sept fois plus important que son voisin. D’un point de vue architectural, le rempart est parementé intérieurement et extérieurement. La masse interne de cet assem- Fig. 3 : Vue d’une section du rempart depuis l’extérieur du site (Cliché F. Delrieu). blage est constituée de blocs de phonolite disposés sans ordre apparent. Ces modalités architecturales : largeur de deux à trois mètres, appareil fruste, parement interne et blocage inorganisé semblent être une norme pour les sites IRUWL¿pVDUGpFKRLVRXOLJpULHQVTXHFHX[FLVRLWSURWRKLVtoriques (Lagorce « Le Chambon », Delrieu HWDO2014 ou Bourg-Saint-Andéol « Bois Sorbier 1 », Durand 2012) ou pour l’heure non attribués chronologiquement (SaintSymphorien-de-Mahun « Le Chirat Blanc » ou Véranne « Les Trois Dents », « Saint-Sabin » et « Château Bélize » dans le massif du Pilat, Delrieu, Dutreuil 2013). Le 276 Fabien DELRIEU ET AL. en pierres sèches observables dans l’emprise délimitée par le système défensif. Ils présentent une certaine récurrence dans leur morphologie. La majorité d’entre eux se caractérise par un format quadrangulaire, souvent carré, avec des côtés variant de trois à cinq mètres de long. Tous les bâtiments sont bâtis en pierres sèches à l’aide de blocs de phonolite. D’une manière générale leur construction présente un caractère fruste avec des appareils peu soignés et l’utilisation de blocs de phonolite aux gabarits très variables. Certains d’entre eux sont disposés de manière jointive avec la limite interne du rempart (adosVpVVDQVFKDvQDJH 'DQVFHFDVGH¿JXUHLOHVWLQGXELWDble qu’ils aient été aménagés après l’érection du rempart et non pas de manière concomitante. D’autres bâtiments possèdent une emprise qui déborde ponctuellement sur Fig. 4 : Vue du parement externe du rempart (Cliché F. Delrieu). la partie sommitale du rempart lorsque son parement interne est enseveli par l’érosion s’étant accumulée après rempart est doté de deux interruptions nettes qui, d’après abandon en arrière de sa limite interne (éboulement des certains auteurs, pouvaient correspondre à des portes (Te- DVVLVHVVXSpULHXUHV 'DQVFHFDVGH¿JXUHFHVEkWLPHQWV yssier 1977). La première et la plus massive est située le ont été aménagés après l’abandon du rempart et à la suite long du segment sud-ouest du système défensif. Il s’agit de son éboulement. Dans tous les cas, les connexions d’une porte à recouvrement parfaitement insérée dans le stratigraphiques observées entre les bâtiments de pierres WUDFpGXUHPSDUW ¿J (OOHVHPEOHDYRLUpWpDPpQDJpH sèches et le rempart semblent indiquer une antériorité de de manière concomitante à ce dernier. Cette porte possède l’aménagement voir du fonctionnement de ce dernier par une longueur de quinze mètres environs et une largeur de rapport aux premiers cités. 1,5 m. Sa partie interne a été parementée des deux côtés et forme un coude dont la pointe de l’angle se situe au niveau 5. HISTORIQUE DES RECHERCHES de l’axe du rempart. La partie externe de cet aménagement présente un aspect ruiné. L’éboulement des blocs de Le site de La Farre est connu depuis le XIXe siècle. phonolite ne permet pas, en l’absence de fouilles, de dé- (Q HIIHW OD SUpVHQFH GH VRQ LPSRVDQWH IRUWL¿FDWLRQ HQ terminer si elle était également dotée d’un parement. La phonolite associée aux bâtiments en pierres sèches a très seconde interruption du rempart présente une largeur de tôt suscité l’intérêt des premiers archéologues ardéchois. deux mètres environ et ne semble pas dotée de parements Ainsi le site est signalé dès 1861 par J. Rouchier puis internes. Elle correspond à une simple ouverture aména- en 1929 par P. Camus qui sans surprise l’attribuent à la gée postérieurement à la construction du système défensif période gallo-romaine en lui conférant une fonction de et à l’utilisation initiale de l’enceinte. Il n’est toutefois camp ou de poste de surveillance. Le dernier cité évoque pas exclu qu’elle soit plus récente et liée à l’aménagement cependant sa possible correspondance avec la période du chemin de randonnée moderne qui dessert l’intérieur protohistorique en évoquant une éventuelle fonction du site en utilisant cette interruption. Il est probable que d’RSSLGXP Le site est visité à plusieurs reprises par des la seule entrée desservant initialement l’intérieur du site archéologues locaux et fait même l’objet d’un relevé lors de la genèse de son fonctionnement corresponde à la topographique complet en 1975 sous la houlette de Géporte à recouvrement aménagée le long du segment sud- rard Rosina, géomètre expert au Chambon-sur-Lignon en ouest du rempart. Haute-Loire. Ce relevé de grande qualité est encore parfaitement opérant à l’heure actuelle et permet notamment /HVEkWLPHQWVHQSLHUUHVVqFKHV de recenser les soixante six bâtiments en pierres sèches observables dans l’emprise du système défensif. Il faut L’élément qui a frappé l’imagination et suscité attendre deux années de plus, en 1977, pour voir les prel’intérêt des premiers archéologues ayant visité le site PLqUHVIRXLOOHVRI¿FLHOOHVVHGpYHORSSHUVXUOHVLWH(OOHV est sans conteste la présence de soixante six bâtiments VHGpURXOHQWjOD¿QGXPRLVG¶DR€WVRXVODGLUHFWLRQGH L’ENCEINTE DE LA FARRE À SAINT-ANDÉOL-DE-FOURCHADES 277 Fig. 5 : Plan du site et localisation des bâtiments sondés en 1977 et 2014 (d’après Dupraz, Fraisse 2001, p. 332, actualisé). l’abbé Teyssier (Teyssier 1977), un érudit local qui avait déjà fouillé un dolmen dans le secteur (Echamp, commune de Borée). Il était alors considéré comme l’un des meilleurs connaisseurs de l’archéologie du plateau ardéchois. Il sélectionne un bâtiment situé à l’est du site (n°46) dont il fouille 2 m² le long de la limite interne du mur de déOLPLWDWLRQ ¿J ,OREVHUYHXQHVWUDWLJUDSKLHSHXFODLUH et note l’absence de niveau archéologique structuré (Teyssier 1977). Il collecte cependant plus de quatre cent tessons de facture protohistorique, quelques tessons tournés ainsi qu’une hache polie en roche verte de petit format. Ce matériel, d’abord présenté par l’abbé Teyssier en 1980 à la Fédération Ardéchoise de la recherche Préhistorique et Archéologique, est ensuite dessiné par Henri Saumade HQ 6DXPDGH ,OHVW¿QDOHPHQWUHGHVVLQpHW pWXGLpHQSDU%HUQDUG'HGHWHW(ULF'XUDQG ¿J et 7) qui attribuent l’ensemble au Ve s. av J.-C. (Durand, Lefebvre 1994). Ils observent également la présence de tessons tournés attribuables à l’Antiquité tardive ou au Moyen âge. La reprise de la documentation de l’abbé Te- \VVLHU QH SHUPHW FHSHQGDQW SDV G¶pWDEOLU Gp¿QLWLYHPHQW l’attribution chronologique du bâtiment fouillé, les connexions stratigraphiques décrites laissant la place à plusieurs interprétations divergentes. 6. DONNÉES RÉCENTES En 2014, le site a fait l’objet d’une campagne de sondages dans le cadre d’un programme consacré à l’habitat IRUWL¿pjO¶kJHGX%URQ]HHWDXSUHPLHUkJHGX)HUVXUOH versant oriental du Massif Central (dir. Fabien Delrieu). L’objectif principal de cette intervention était de préciser de manière claire la ou les attributions chronologiques des bâtiments de pierres sèches observés dans l’emprise du système défensif. Pour parvenir à ce résultat, quatre bâtiments ont été testés par le biais de sondages plus ou moins étendus. Le choix des bâtiments sondés a privilégié la diversité des contextes de leur implantation avec un bâtiment adossé à la limite interne du rempart situé au nord du site (bâti- 278 Fabien DELRIEU ET AL. ment n°1), un bâtiment accolé à deux autres structures de même type au centre du site, dans sa partie sommitale (bâtiment n°2), un grand bâtiment situé au centre de la moitié méridionale du site (bâtiment n°3) et un petit bâtiment accolé situé à quelques mètres du bâtiment n°3 (bâtiment Qƒ &HWpFKDQWLOORQQDJHGHVGLIIpUHQWHVFRQ¿JXUDWLRQV observées dans l’implantation et l’organisation des bâtiments devait permettre de déterminer la présence d’une ou plusieurs séquences chronologiques dans l’évolution GXEkWLjO¶LQWpULHXUGXV\VWqPHGpIHQVLI ¿J  centre des murets de délimitation). Ils sont orientés du nord-ouest vers le sud-est dans le sens de la longueur. Le bâtiment n°2 est situé à l’extrémité nord-est de la série. $PpQDJHPHQWVREVHUYpV ¿J 8QODPEHDXGHVROSURWRKLVWRULTXH 86 Lors de la fouille de la moitié sud-est du bâtiment, il a été possible d’observer une zone caractérisée par un sédiment plus clair et surtout par la présence de nom/HEkWLPHQWQƒ breux tessons exclusivement protohistoriques posés j SODW ¿J   ,OV SRVVpGDLHQW SRXU FHUWDLQV XQ JDE/HEkWLPHQWQƒHVWVLWXpDXQRUGGXVLWH ¿J DF- arit plus important que ceux mis au jour dans les autres colé à la limite interne du rempart. Il se présente sous la niveaux (jusqu’à douze centimètres de côté). Cette zone, IRUPHG¶XQDPpQDJHPHQWGHSLHUUHVVqFKHV ¿J ,OHVW qui correspond à l’US 001, recouvre substrat phonolidélimité au nord-ouest par une section de mur de 2,5 m tique. Elle est scellée par l’assise initiale du muret de de long pour 0,5 m de large, au sud-ouest par une section limitation nord oriental du bâtiment n°2. Ce niveau de mur de quatre mètres de long pour une largeur vari- possède une emprise (dans la zone fouillée) de deux ant de 0,5 m à un mètre et au sud-est par l’aménagement mètres de longueur du nord ouest vers le sud-est pour d’un accès. Ce dernier élément correspond à la présence une largeur moyenne avoisinant les 0,5 m soit une surde deux piédroits constitués par autant de blocs de pho- face d’environ 1 m². Ce niveau possède tous les attributs nolite. Lors de la fouille de la moitié sud-est du bâtiment, d’un lambeau de sol protohistorique, préservé des ocil est rapidement apparu que sous les blocs de surface cupations postérieures et sur lequel est fondé le muret apparaissait immédiatement le substrat géologique (pho- nord-est du bâtiment n°2. Le mobilier céramique issu de nolite). Ce niveau géologique sert de support aux assises son dégagement surfacique permet de l’attribuer chroinitiales des murs de délimitation du bâtiment. Les deux nologiquement au Ve s. av. J.-C. blocs constitutifs du système d’accès à l’intérieur reposent également à la surface de ce niveau géologique tout /HEkWLPHQW comme l’assise initiale du parement interne du rempart. Le bâtiment n°2 est délimité par deux murets de $XFXQ QLYHDX DUFKpRORJLTXH Q¶D SX GRQF rWUH LGHQWL¿p dans l’emprise de ce bâtiment. Sa genèse puis son fonc- pierres sèches au nord-est et au sud-ouest et par une tionnement n’ont pu être attribués chronologiquement. Le accumulation de blocs de phonolite qui dessine une abseul élément de chronologie relative ayant pu être mise side grossière au nord ouest. Ces murets sont en partie en évidence permet seulement de situer l’aménagement éboulés mais conservent ponctuellement une hauteur de ce bâtiment postérieurement à la construction du rem- conservée pouvant atteindre 0,5 m pour une largeur variant de 0,6 à 0,8 m suivant les secteurs. Il faut également SDUWVDQVTX¶LOVRLWSRVVLEOHGHTXDQWL¿HUFHKLDWXV noter que la partie la plus large de ce bâtiment correspond à l’abside renforcée par une accumulation de blocs de /HEkWLPHQWQƒ phonolite. Localisée au nord-ouest du bâtiment, cette ab6.2.1. Localisation et description side était orientée pour le protéger des vents dominants hivernaux. Ces murets délimitent une zone d’environ 11 Le bâtiment n°2 se situe à peu près au centre de m² qui n’est pas close en direction au sud-est. D’un point O¶HPSULVH GpOLPLWpH SDU OH UHPSDUW ¿J   &HWWH ]RQH de vue stratigraphique, les murets de délimitation sont correspond à la partie sommitale du site qui culmine ici à fondés soit directement sur le substrat (muret sud-ouest 1107 m d’altitude. Il fait partie d’une série de trois bâti- et abside) soit sur le sommet du niveau d’occupation ments accolés. Ils présentent tous trois une morphologie protohistorique (US 001). Son assise initiale est en consimilaire avec une longueur d’environ six mètres pour nexion avec le niveau d’occupation tardo-antique (US une largeur de trois mètres en moyenne (mesure prise au 003). Il est donc évident que le bâtiment a été érigé pos- 279 L’ENCEINTE DE LA FARRE À SAINT-ANDÉOL-DE-FOURCHADES Echelle 1:3 Céramique non tournée Fig. 6 : Céramique protohistorique mise au jour par l’abbé Teyssier en 1977 : formes fermées et décors (dessins et DAO : E. Durand). 280 Echelle 1:3 Fabien DELRIEU ET AL. Céramique non tournée Fig. 7 : Céramique protohistorique mise au jour par l’abbé Teyssier en 1977 : formes ouvertes (dessins et DAO : E. Durand). 281 L’ENCEINTE DE LA FARRE À SAINT-ANDÉOL-DE-FOURCHADES Zone déblayée anciennement Zone fouillée 0 1m 0 1m Pieds-droits Zone fouillée Blocs constitutifs des bâtiments Pieds-droits Assise supérieure du parement interne du rempart Blocs de phonolite éboulés Limite des zones fouillées Bâtiment n°1 Bâtiment n°4 Fig. 8 : Relevé en plan des bâtiments n°1 et 4 (DAO : F. Delrieu). térieurement à l’occupation protohistorique du site et de manière probable en concomitance avec l’occupation de l’Antiquité tardive qui se développe par la suite. /¶DPpQDJHPHQWGXVROGXEkWLPHQW 86 Cet aménagement du sol du bâtiment correspond à un aplanissement de sa surface interne par un comblement intentionnel des infractuosités du substrat phonolitique. Ce dernier présente une surface particulièrement irrégulière avec la présence ponctuelles de dépressions importantes. C’est le cas dans la partie centrale du bâtiment où une faille d’environ 0,9 m de longueur d’est en RXHVW ODUJHXULQFRQQXH DpWpLGHQWL¿pHORUVGHODIRXLOOH de la moitié nord-ouest du bâtiment. Le fond de cette importante dépression naturelle a été colmaté par un apport de limon et de blocaille (US 002). C’est au sommet de ce comblement intentionnel que se développe ensuite l’occupation tardo-antique matérialisée par l’US 003. /HPRELOLHULGHQWL¿pORUVGHODIRXLOOHSDUWLHOOHGHFHWWH faille est principalement constitué de tessons protohistoriques au format centimétrique ainsi qu’à quelques tessons de céramique tournée et de verre attribuables à l’Antiquité tardive. 8QQLYHDXGHO¶$QWLTXLWpWDUGLYH 86 8QQLYHDXG¶RFFXSDWLRQDSXrWUHLGHQWL¿pGDQVO¶D totalité de l’emprise du bâtiment n°2. Il correspond j O¶86  GRQW OD SDUWLH VXSHU¿FLHOOH VHPEOH rWUH XQ niveau de circulation comme l’atteste la présence de plusieurs dalles de phonolite posées à plat dans la partie centrale du bâtiment. Il est en connexion stratigraphique avec l’assise initiale du muret de délimitation sud-ouest du bâtiment n°2 ce qui valide leur contemporanéité de fonctionnement. Son emprise correspond quasiment à l’intégralité de la partie interne du bâtiment à l’exception de l’emprise de l’US 001 (niveau protohisWRULTXH HWGHV]RQHVROHURFKHUDIÀHXUH SDUWLHQRUG du bâtiment principalement). Le mobilier archéologique 282 Fabien DELRIEU ET AL. A' A 1106.5m NGF 1106.5m NGF 1106m NGF Substrat US 003 US 001 US 004 US 002 US 006 1106m NGF Blocs de phonolite Blocs de phonolite constitutifs du bâtiment n°2 1m 1m 0 0 N A A' Muret de délimitation du bâtiment Lambeau de sol protohistorique (US 001) Phonolite en place Blocs de phonolite Zone cendreuse (US 004) Zone cendreuse avec blocs rubéfiés (US 006) Souche Céramique protohistorique Céramique antique 0 1m Emprise du sondage Fig. 9 : Relevé en plan et en coupe du bâtiment n°2 (DAO : F. Delrieu). mis au jour est constitué de tessons protohistoriques de petit format qui sont présents dans ce niveau en position secondaire. On note aussi la présence de tessons de céramique tournée et de fragments de verre attribuables à l’Antiquité tardive. C’est bien l’ensemble de ces éléments, les plus tardifs, qui permet d’attribuer chronologiquement ce niveau d’occupation ainsi que le fonctionnement du bâtiment comme l’attestent les connexions stratigraphiques observées.  8Q DPpQDJHPHQW j OD IRQFWLRQ LQFHUWDLQH 86 A l’extrémité septentrionale du bâtiment, une accuPXODWLRQGHSHWLWVEORFVGHSKRQROLWHUXEp¿pVDSXrWUH caractérisée. Ils possèdent un format modeste avec des côtés dont la longueur n’outrepasse jamais les cinq cenWLPqWUHV&HWWHDFFXPXODWLRQGHEORFVUXEp¿pVDVVRFLpVj un limon argileux particulièrement cendreux colmate sur L’ENCEINTE DE LA FARRE À SAINT-ANDÉOL-DE-FOURCHADES environ cinq centimètres d’épaisseur une infractuosité du EDQFGHSKRQROLWHDIÀHXUDQWGDQVFHWWHSDUWLHGXEkWLPHQW En surface, cet aménagement possède une emprise circulaire d’environ 0,4 m de côté. Le mobilier archéologique mis au jour lors de sa fouille est uniquement constitué de tessons protohistoriques attribuables au Ve s. av. J.-C. Cette attribution chronologique ne constitue cependant qu’un terminus eu égard à la forte proportion de tessons protohistoriques en position secondaire localisés dans les niveaux de l’Antiquité tardive. Cet aménagement qui pourrait correspondre à la vidange totale ou partielle d’un foyer peut également être associé à la mise en place du sol de circulation de l’Antiquité tardive (US 003) ou à une structure ponctuelle liée à l’occupation protohistorique du site (US 001). En l’absence de toute connexion stratigraphique observable, son attribution chronologique reste pour l’heure impossible à établir. 8QHVSDFHGpGLpjODYLGDQJHGHIR\HUV 86 Une importante zone cendreuse correspondant à l’extension de l’US 004 a pu être observée lors de la fouille du bâtiment n°2. Cette zone est localisée le long de la limite interne du muret de délimitation sud-ouest du bâtiment n°2. Elle possède une longueur d’environ trois mètres du nord-ouest vers le sud-ouest pour une largeur de 0,6 m en moyenne. Son épaisseur possède une puissance variant de cinq à six centimètres. Ce niveau est constitué d’un limon brun très cendreux avec de multiples inclusions de charbons de bois. Ces éléments sont caractéristiques d’une accumulation de plusieurs vidanges de foyer. La séquence sédimentaire recouvre ponctuellement le niveau d’occupation de l’Antiquité tardive (US 003) tout en étant en contact avec la limite interne du muret de délimitation du bâtiment. Sa mise en place est donc postérieure à l’aménagement du bâtiment n°2 et postérieure ou synchrone du fonctionnement du niveau d’occupation attribuable à l’Antiquité tardive. Le mobilier mis au jour lors de sa fouille (moitié nord-ouest GX EkWLPHQW  RX GH VRQ GpJDJHPHQW VXSHU¿FLHO PRLWLp sud-est du bâtiment) est exclusivement constitué de tessons protohistoriques très fragmentés indubitablement présents dans ce niveau en position secondaire. 6.2.3. Evolution chronologique du bâtiment Dans un premier temps, le secteur fouillé est marqué par la présence d’un niveau protohistorique (US 001) correspondant à l’occupation initiale du site de La Farre. En- 283 Fig. 10 :Tessons protohistoriques posés à plat en surface de l’US 001 : bâtiment n°2, niveau du Ve s. av. J.-C. (cliché : F. Delrieu). suite, au cours de l’Antiquité tardive, ce sol sert de support à la fondation de certaines parties du muret de délimitation du bâtiment (nord-est du bâtiment) alors qu’il est ponctuellement démantelé dans d’autres secteurs de ce même aménagement (nord ouest et sud ouest). Une fois érigée, la partie interne du bâtiment est aplanie et les interstices du substrat sont colmatés (US 002 et peut être US 006). C’est sur cette surface que se développe ensuite l’occupation de l’Antiquité tardive caractérisée par la présence d’un probable niveau de circulation ou sol (US 003). Par la suite plusieurs vidanges de foyer sont déposées et s’accumulent le long de la limite interne du muret de délimitation sudouest. Il est impossible pour l’heure de déterminer si ces dépôts sont contemporains ou postérieurs à l’occupation tardo-antique. Cet état correspond à la dernière séquence de fonctionnement observable du bâtiment. /HEkWLPHQWQƒ Ce bâtiment est localisé dans la partie méridionale de l’emprise délimitée par le rempart. Il tranche nettement, par sa taille avec les autres individus recensés sur le site. Il possède une longueur de dix mètres et une largeur de six mètres (centre du mur). De format quadrangulaire, il est délimité par quatre sections de mur en pierres sèches. Lors de sa fouille, il est rapidement apparu que sous la couche d’humus forestier (épaisseur de dix centimètres), apparaissait le désormais classique niveau de cailloutis correspondant au substrat phonolitique altéré. L’assise initiale du mur de délimitation du bâtiment n°3 reposait directement sur ce niveau géologique. Les seuls éléments 284 US Fabien DELRIEU ET AL. nr Bat. 2 111 US 002 nmi bord et forme 4 haute lèvre éversée haute haute 2 pot à bord droit (nr col évasé vase situliforme, impression digité sur 3) la lèvre 0 basse Bat. 3 4 Bat. 2 US 4 006 Bat. 2 US 47 004 Bat. 2 193 US 003 Bat. 2 US 001 523 0 1 4 14 fond basse jatte à bord droit basse haute haute basse basse basse haute jatte à bord droit 2 vases à bord droit divergents lèvre épaisse débordante 5 jattes à bord droites coupe à lèvre arrondie 2 coupes à lèvre plate 2 pots lèvre évasé haute 1 pot à col étroit cannelé, lèvre éversée basse 10 jattes à bord droites basse 6 jattes à bord rentrant haute pot ovoïde à col étroit, lèvre éversée haute 6 pots à col convergeant haute basse haute bord divergeant lèvre aplatie coupe à marli col évasé 26 décor plat 3 0 0 0 2 2 4 (nr 10) 0 impressions digités cordon digité ligne d'incisions verticales un plat 3 plats 3 à peigné peigné rebord 16 6 peignés 6 cordons digités un cordon incisé 2 lignes d'impression un décor de chevrons incisés Fig. 11 : Tableau de comptage de la céramique protohistorique issue des sondages conduits en 2014. de mobilier mis au jour correspondaient à quatre tessons protohistoriques en contact direct avec le substrat mais sans connexion avec le mur de délimitation du bâtiment. $XFXQ QLYHDX G¶RFFXSDWLRQ Q¶D SX GRQF rWUH LGHQWL¿p dans ce sondage localisé dans un secteur particulièrement érodé. Il semble donc pour l’heure impossible d’établir l’attribution chronologique du bâtiment n°3. /HEkWLPHQWQƒ Le bâtiment n°4 est localisé au sud de l’emprise délimitée par le rempart, à seulement une dizaine de mètres au sud est du bâtiment n°3. Il possède une longueur de quatre mètres du nord ouest vers le sud est et une largeur de trois PqWUHVGXVXGRXHVWYHUVOHQRUGHVW ¿J ,OHVWDFFROp à un bâtiment au nord-ouest, à deux autres au nord est et à un dernier au sud est. Il est constitué de quatre sections de mur en pierres sèches constitués de blocs de phonolitique DX GLDPqWUH ÀXFWXDQW GH  j  P /RUV GH OD IRXLOOH le niveau de cailloutis caractéristique du substrat phonolitique du site est apparu sous l’humus forestier. L’intérieur du bâtiment n’a pas révélé la présence de niveaux archéologiques. Seuls trois tessons protohistoriques ainsi TXHFLQTWHVVRQVWRXUQpVRQWSXrWUHLGHQWL¿pVHQVXUIDFH L’ENCEINTE DE LA FARRE À SAINT-ANDÉOL-DE-FOURCHADES 285 le Languedoc (CNT-LOR U6b). Les jattes tronconiques sont assez bien représentées dans le corpus céramique, elles sont régulièrement attestées sur les sites attribuables à l’étape récente du 1er âge du Fer mais dans des proportions moindre qu’à La Farre. Les références sont : Tour/DFpUDPLTXHSURWRKLVWRULTXH nus « Les Joncs » (Perrin 1974, forme 2), à Lyon (Bellon, Franc 2009), Chambeon/Magneux-Hautes-Rives (VerLe site de La Farre a livré un lot de 883 tessons at- meulen 2012). Les tessons découverts présentent assez tribuables à la Protohistoire pour un nombre minimum peu de décors. L’austérité de l’ornementation est l’une des GHFLQTXDQWHLQGLYLGXV ¿J /¶HVVHQWLHOGXPRELOLHU caractéristiques des corpus régionaux du Ve s. av. J.-C. Les FpUDPLTXH SURYLHQW GX EkWLPHQW Qƒ ¿J  HW   /D sondages conduits en 2014 ont livré des décors de cordons céramique est généralement assez mal conservée. Les digités particulièrement ubiquistes car présents dans les tessons présentent des traces de détérioration liées à assemblages céramique régionaux dès le Bronze ancien et l’acidité du sol encaissant. La quasi absence de sédimen- sans hiatus jusqu’à La Tène moyenne. L’absence de décor tation n’a pas permis de protéger les tessons des altéra- d’impression serait notable si les planches de la fouille de tions diverses. La surface de la céramique est lessivée et, 1977 n’apportaient pas la preuve que de tels décors exiss’il est encore possible de distinguer les décors peignés, tent sur le site. Des parallèles pour le vase biconique avec d’éventuelles traces de peinture ou d’enduit auraient été un décor de ligne brisé en chevrons existent sur les sites totalement effacées. Une partie du mobilier a été observée de « Crest-Bourbousson 1 » et Guilherand-Granges « Baen place lors de la fouille du lambeau de sol protohisto- yard » datés de la première moitié du Ve s. av. J.-C. Le rique (bâtiment n°2, US 001). Il faut noter la présence de décor de panse peigné, le mieux représenté de la série avec quelques recollages, mais la grande majorité des tessons onze tessons, existe dans la vallée du Rhône à Tournon et est très fragmentée. L’ensemble de la céramique proto- sur les sites lyonnais et méridionaux. De même pour le historique du site de La Farre forme un lot typologique- décor d’impressions sur la lèvre du vase qui connaît des PHQWKRPRJqQHTXHO¶RQSHXWDWWULEXHUjOD¿QGXSUHPLHU parallèles de l’Ardèche méridionale (Bourg-Saint-Andéol âge du Fer. Ce lot est marqué par la présence d’une ma- « Bois Sorbier1 », Durand 2012) à la vallée du Rhône à jorité (60%) de formes basses. En particulier des jattes Tournon (Collombet 2014). Il s’agit d’un lot qui présente tous les éléments caracà bord rentrant et leur variante à bord droit, une forme DVVH] XELTXLVWH TXL DSSDUDvW j OD ¿Q GX 9,e s. av. J.-C. téristiques du Ve s. av. J.-C. Ce fond commun se retrouve mais que l’on retrouve en proportion importante sur tous dans le groupe « moyenne-vallée du Rhône/Saône » les sites du Ve s. av. J.-C. aussi bien dans le méridionale LGHQWL¿p SDU -07UHIIRUW 7UHIIRUW   PDLV pJDOHde l’Ardèche (Bourg-Saint-Andéol « Bois-Sorbier 1 » ment sur les sites d’Ardèche méridionale. Le site de LaDurand 2012, Grospierre « Les Conchettes » Durand farre « Largier » en Haute-Loire est assez comparable, 2000) que dans la vallée du Rhône à Soyons « le Mal- LO V¶DJLW G¶XQ SUREDEOH KDELWDW IRUWL¿p VLWXp j HQYLURQ pas » (Dutreuil 2013), « Crest-Bourbousson 1 » (Treffort vingt kilomètres de La Farre, dans la haute vallée de la 2002), Romans-sur-Isère (Durand, Franc 2015) ou de la Loire (Voruz et Treffort 2014). L’assemblage céramique Loire à Magneux-Hautes-Rives (Treffort 2009) ou Crain- présente le même fond commun hallstattien, mais certains éléments de décors absents à La Farre, ainsi qu’un tilleux « Champs-du-Bœuf » (Jacquet, Mazuy 2003). Les pots ovoïdes constituent un groupe également hypothétique tesson de céramique grise monochrome bien représenté. Ils sont généralement décorés de lignes (plus probablement tardo-antique), permettent aux fouild’impressions ou d’incisions, aucun décor de ce type n’a leurs de mettre en relation l’occupationdu « Largier » été découvert en 2014 sur le site mais les fouilles de 1977 avec les sites d’Ardèche méridionale. L’élément le plus (Durand 1993 : Durand 1996 en biblio. ?) en ont livrés caractéristique de la céramique du site de La Farre est SOXVLHXUVH[HPSODLUHV ¿J ,OVVRQWSUpVHQWVDX9e s. av. l’absence de mobilier importé des régions méditerranéeJ.-C. à Craintilleux « Champs-du-Bœuf » (Jacquet, Mazuy QQHV/HVDI¿QLWpVFXOWXUHOOHVSURSUHVjODFpUDPLTXHLV2003), Lyon (Bellon, Franc 2009), Chabeuil « Les Ga- VXH GHV VRQGDJHV FRQGXLWV HQ  FRQ¿UPH TXH FHWWH chets » (Billaud 2002), Saint-Priest « Les Luêpes » (Ram- occupation s’inscrit pleinement dans la culture matérielle poni 2009), Tournus « Les Joncs » (Perrin 1974), Guil- hallstattienne documentée entre le Massif central et l’axe herand-Granges « Bayard » (Robert 2014), et dans tout Rhône-Saône. du substrat. La présence de ces derniers éléments permet d’évoquer une attribution chronologique pour ce bâtiment centrée sur l’Antiquité tardive. Ils n’ont cependant pas été découverts en connexion avec le mur de délimitation. 286 Fabien DELRIEU ET AL. Echelle 1:3 Céramique non tournée Fig. 12 : Céramique protohistorique issue de la fouille du bâtiment n°2 - US 001 (dessin et DAO : P. Dutreuil). 287 L’ENCEINTE DE LA FARRE À SAINT-ANDÉOL-DE-FOURCHADES US 002 US 003 US 004 US 006 Echelle 1:3 Céramique non tournée Fig. 13 : Céramique protohistorique issue de la fouille du bâtiment n°2 - US 002 à 006 (dessin et DAO : P. Dutreuil). 288 Fabien DELRIEU ET AL. /HPRELOLHUWDUGRDQWLTXH ¿J 'DWDWLRQ 6.6.1. Le bâtiment 2 La chronologie est relativement bien perçue grâce à la YDLVVHOOHHQYHUUHFDUDFWpULVWLTXHGHOD¿QGX9e et surtout du début du VIe s. ap. J.-C. Les formes en céramiques sont des types très courants répertoriés durant le Ve s. et les rares contextes du début du VIe s. ap. J.-C. connus à ce jour. Quinze fragments de verre ont été découverts dont treize sont en verre incolore, avec une légère teinte verdâtre ou jaunâtre et deux en verre vert olive. Une JRXWWH YLWUL¿pH RSDTXH G¶XQH FRXOHXU JULVkWUH D pJDOHment été mis au jour dans l’US 003. L’US 003 a livré sept fragments d’au moins cinq vases. Un bord à lèvre coupée et départ d’une panse évasée, en verre vert olive appartient à une coupe de type Foy 15, datée du Ve s. ap. J.-C. (Foy 1995). Deux bords à lèvre rebrûlée, en verre bulleux, incolore, à légère teinte verte sont trop fragmentaires pour en déterminer la forme, mais OHXU PDWLqUH HW OH SUR¿O GH OHXU OqYUH OHV UDWWDFKHQW DX[ productions de gobelets ou de lampes, diffusées au début du VIeVDS-&8QIUDJPHQWGHSDQVHSUpVHQWHGHV¿lets blancs opaques disposés en guirlande et ponctués de protubérances en relief, à peine visible. Cette association GHGpFRUVO¶LGHQWL¿HUDLWFRPPHXQHFRXSH)R\DELHQ FRQQXHVjOD¿Q9e-début VIeVDS-&(Q¿QWURLVIUDJments de panses possèdent des décors : deux ont des côtes VRXIÀpHVGDQVXQPRXOHHWXQHWURLVLqPHSRUWHGHV¿OHWV blancs opaques rapportés dans la masse. Ces décors, ainsi que leur matière très pâle, à peine verdâtre ou jaunâtre, VRQW ELHQ FRQQXV ¿Q9e-début VIe s. ap. J.-C. Un plat à bord rentrant en céramique à revêtement argileux cuit en mode A, apparenté au type Rigoir 56 courant en moyenne vallée du Rhône (Gilles 2011) s’ajoute à la vaisselle de table en verre. Une jatte à col évasé et lèvre en bourrelet cuite en mode A est le seul vase culinaire répertorié. Quatre fragments de deux bords à lèvre rebrûlée et de deux panses côtelées similaires à ceux de l’US 003 sont issus de l’US 004. Ils sont accompagnés par une coupe à lèvre déversée, évoquant le type Rigoir 6C, et une jatte globulaire à lèvre déversée à pâte micacée comportant GHVLQFOXVLRQV¿QHVHWXQDVSHFWOLWpEUXQJULV Trois fragments d’au moins deux individus ont été découverts dans l’US 006. Un pied conique, en verre incolore, à légère teinte verte appartient à la forme Foy 19 ou Foy 23. Sa matière très claire le place cependant plutôt parmi les productions du début du VIe s. ap. J.-C. Un bord à lèvre coupée, d’un diamètre de 7 cm est idenWL¿DEOHjXQJREHOHW)R\GDWpGX9e s. ap. J.-C. On retrouve encore un plat à bord rentrant en CRA et une jatte globulaire à lèvre déversée en commune rouge. La seule nouvelle forme correspond à une jatte à col et lèvre en bourrelet cuite en mode B et présentant un aspect peigné. 6.6.2. Le bâtiment 4 /HVpOpPHQWVLGHQWL¿pVORUVGHODIRXLOOHGXEkWLPHQW n°4 présentent un faciès comparable. La seule forme répertoriée est un pot à bord en bandeau Horry 3b (Horry  TXLFRQ¿UPHODGDWDWLRQFHQWUpHVXUOH9,e s. ap J.-C. 7. CONCLUSION Les données récentes ont permis de caractériser de manière plus précise les différentes séquences G¶RFFXSDWLRQ SURSUHV DX VLWH IRUWL¿p GH /D )DUUH ,O HVW ainsi attesté depuis les sondages de l’Abbé Teyssier en 1977 que le site fréquenté dès le Néolithique comme l’atteste le fragment de hache polie découvert alors. Les sondages conduits cette année n’ont pas permis de con¿UPHU O¶pYHQWXHOOH IUpTXHQWDWLRQ GX VLWH DX FRXUV GH OD Préhistoire récente. La première occupation structurée mise au jour sur le site correspond au VeVDY-&(OOHDYDLWpWpLGHQWL¿pH dès 1977 par l’Abbé Teyssier et la découverte de plus de quatre cent tessons lors du sondage du bâtiment n°46. L’extension de cette occupation à l’intérieur de l’emprise délimitée par le rempart a été documentée en 2014. Ainsi ODSUpVHQFHGHWHVVRQVSURWRKLVWRULTXHVDSXrWUHLGHQWL¿pH sur la partie sommitale au centre du site (bâtiment n°2), au sud, dans l’emprise des bâtiments n°3 et 4 ainsi qu’à l’est (bâtiment n°46, sondages Teyssier 1977). Un niveau de sol a également été mis en évidence attestant que cette occupation pouvait être ponctuellement préservée de l’érosion et des remaniements postérieurs. Elle s’est avérée particulièrement dense dans certains secteurs comme l’attestent la présence des 879 tessons du Ve s. av. J.-C. mis au jour lors de la fouille de la moitié nord-ouest du bâtiment n°2 ou les quatre cent tessons contemporains collectés par l’abbé Teyssier en 1977 lors de la fouille de 2 m² du bâtiment n°46. Au delà de ce mobilier céramique (1283 tessons) et de ces lambeaux de sol ponctuellement conservés, l’occupation hallstattienne du site semble également correspondre à la mise en place du système 289 L’ENCEINTE DE LA FARRE À SAINT-ANDÉOL-DE-FOURCHADES 1977 Céramique tournée Echelle 1:3 2014 5 6 7 8 Céramique tournée Echelle 1:3 2014 7 cm 7 cm indet. indet. 3 1 2 4 Verre Echelle 1:2 Fig. 14 : Verre et céramique tardo-antique issus des différentes fouilles conduites sur le site de « La Farre » (dessin et DAO : E. Durand, A. Giles et A. Colombier-Gougouzian). défensif. La présence d’une porte à recouvrement constitue ainsi un élément caractéristique de l’âge du Fer. Ce type d’entrée est en effet bien attesté dès le début du 1er âge du Fer dans le nord et l’est de l’Espagne (Moret 1996) ou en Languedoc comme sur le site du Malvieu à Saint- Pons-de-Thomières dans l’Hérault (Gorgues 2009) et présent tout au long de la séquence comme à Pech Maho à Sigean dans l’Aude (Beylier, Gailledrat 2009, p. 254) ou au Carla à Bourriège dans l’Aude (Py 1993). D’un point de vue architectural, la porte du site de La Farre 290 la S aôn e la B esb re Fabien DELRIEU ET AL. l' n Ai Limite de la zone documentée 17 l'A r ze g ue16 s 15 l aD ore la Coise la B ourbre 14 l'A e nc la Gala u re r la L oi e la nce Ca l'Ay ier D ou I' sèr e x o gn le Li Truyè re la n le l l' A ll 1 le Dra c 13 l' E 12 y r ieux la D 50 km 4 rd lA r la Berre 9 èc he 8 Lez le ue 25 Fond cartographique H. Bohbot (UMR 5140) 3 Cè ze l ès d' A on 0 7 d leGa 6 ' la y l'A 2 le Tarn 5 b le Rhô ne c e l'I m au s sez a ie B Ch a 10 la le a out sc le Lot o l'E ion ub le R le Jabron r ôme 1: Soyons “La Malpas” 2: Berrias et Casteljau “Presqu’île de Casteljau” 3: Grospierres “Les Conchettes” 4: Grospierres “Les Sillons” 5: Lagorce “Le Chambon” 6: Gras “Le Chastellas de Baravon” 7: Bourg-Saint-Andéol “Bois Sorbier 1” ygud’Ardèche “Saint-Etienne 8: Saint-Marcel es de Dions” 9: Saint-Martin d’Ardèche “Ranc Pointu” vèzeBarasses” l'Ou“Les 10: Balazuc 11: Gourdon “Roc de Gourdon” 12: Lafarre “Largier” 13: St Andéol de Fourchades “la Farre” 14: Périgneux “Suc de la Violette” 15: Courzieu “Le Châtelard” 16: Châtillon “Dorieux” q l'A u17: zo nMontagny Nes “Le Châtelus” la la Ro a ne n 11 Site n'ayant pas livré de céramique tournée ou d'importation méditerranéenne Site ayant livré de la céramique tournée ou d'importation méditerranéenne )LJ+DELWDWVSHUFKpVRXIRUWL¿pVDWWULEXDEOHVDX[9,e ou Ve s. av J.-C. sur le versant oriental du Massif central (DAO : F. Delrieu). prend donc place dans un contexte clairement attribuable à l’âge du Fer et dans une ambiance architecturale marquée par les usages méditerranéens. Le rempart en lui même présente un certain nombre de caractères parfaitement compatibles avec une attribution chronologique à la Protohistoire et plus particulièrement à l’âge du Fer. Ainsi la présence d’un appareil en pierres sèches, d’un double parement, interne et externe avec une largeur type comprise entre deux et trois mètres sont autant d’éléments compatibles avec cette datation comme l’atteste régio- L’ENCEINTE DE LA FARRE À SAINT-ANDÉOL-DE-FOURCHADES nalement l’attribution chronologique d’autres remparts proches et contemporains comme Bourg-Saint-Andéol « Bois Sorbier 1 » (Ardèche, Durand 2012) ou Courzieu « Le Châtelard » (Rhône, Delrieu HWDO. 2014). L’occupation du Ve s. av. J.-C. du site de La Farre se caractérise par une absence totale de céramique tournée ou d’importations méditerranéennes. Cette particularité permet de replacer ce site dans un corpus d’habitats de hauteur, attribuables aux VIe ou Ve s. av. J.-C. sur OD ERUGXUH RULHQWDOH GX 0DVVLI FHQWUDO ¿J   &HV sites se répartissent des Monts du Beaujolais au nord (Montagny « Bois de Châtelus », Delrieu HW DO 2015) au Massif du Mézenc et au plateau du Coiron au sud (Lafarre « Largier », Voruz, Treffort 2014 et Gourdon « Roc de Gourdon ») en passant par les Monts du Lyonnais (Courzieu « Le Châtelard » Delrieu HWDO 2014) ou du Forez (Périgneux « Suc de la Violette » Delrieu HWDO. 2013) en longeant la vallée du Rhône. Les différentes fouilles ou sondages conduits n’ont jamais livré de tesson tourné ou importé de l’aire méditerranéenne malgré des ensembles parfois conséquents. Ils diffèrent en ce sens des sites contemporains documentés en vallée du Rhône qui livrent des assemblages céramiques caractérisés par des proportions variant de 5 à 15 % d’importations méditerranéennes (Maza HW DO à paraître). Ces sites de la bordure orientale du Massif central se situent en marge du commerce méditerranéen qui irrigue de ses productions les vallées du Rhône puis de la Saône sans impacter de manière visible l’intérieur du Massif central. Ce constat avait déjà été dressé pour d’autres secteurs du Massif central situés plus à l’ouest et au sud comme en Lozère, dans les Cevennes intérieures (Dedet 1990) ou dans le Forez et le Velay (Kurzaj   /D IRUWL¿FDWLRQ RX OH SHUFKHPHQW GH O¶KDELWDW semble donc être l’une des normes sur la bordure orientale du Massif central. Ce développement de l’usage GHODIRUWL¿FDWLRQ QDWXUHOOHRXDQWKURSLTXH FRQQDvWXQH phase d’acmé au cours du Ve s. av. J.-C. Toutefois, la genèse de ce phénomène est à situer au siècle précédent 291 puisque dès le VIe s. av. J.-C. apparaissent quelques habLWDWVSHUFKpVRXIRUWL¿pVFRPPHj&KkWLOORQ©'RULHX[ª dans le Rhône (Delrieu HW DO 2015) ou sur le plateau de Corent (Milcent HWDO 2014) dans le Puy-de-Dôme. Par la suite, l’intégralité de ces sites est abandonnée avant les prémices du IVe s. av. J.-C. L’évolution de ce phénomène semble déconnectée du développement du commerce méditerranéen qui impacte de manière sigQL¿FDWLYHGHVUpJLRQVSURFKHVFRPPHODPR\HQQHYDOlée du Rhône ou la basse vallée de l’Ardèche. D’autres secteurs de la Gaule tempérée, également en marge de ces échanges, connaissent le même phénomène de forWL¿FDWLRQGHO¶KDELWDWDXFRXUVGHO¶pWDSHUpFHQWHGXer âge du Fer, c’est le cas par exemple des régions proches des côtes de la Manche (Delrieu, San Juan 2011) ou de l’océan Atlantique (Gaiffe HWDO 1995). Le développePHQW GH FHV KDELWDWV SHUFKpV RX IRUWL¿pV DX FRXUV GHV VIe et Ve s. av. J.-C. semble donc être l’un des marqueurs GHO¶pYROXWLRQGHO¶KDELWDWGDQVXQHSDUWLHVLJQL¿FDWLYH de la Gaule non méditerranéenne que ce soit dans des zones situées à l’écart ou visiblement impactées par le développement des échanges avec la Méditerranée au cours de la même séquence chronologique. Par la suite, le site de La Farre est réoccupé au cours de l’Antiquité tardive. C’est à cette période que sont aménagés les premiers bâtiments de pierres sèches. L’habitat est contraint par le système défensif dont la genèse semble être protohistorique, comme l’atteste l’absence de chaînage entre les bâtiments de pierres sèches et la limite interne du rempart ou l’implantation de bâtiments en pierre sèches directement sur des sections déjà ruinées du rempart. Cette occupation au cours l’Antiquité tardive n’est pas véritablement une surprise. En effet, plusieurs VLWHVIRUWL¿pVSURWRKLVWRULTXHVRQWpWpUpRFFXSpVSHQGDQW la même période dans l’emprise même de leur système défensif, c’est le cas de sites régionaux comme à Soyons « Le Malpas » (Gilles HWDO 2014), Montagny « Le Châtelus » (Delrieu HWDO. 2015) ou Courzieu « Le Châtelard » (Delrieu HWDO 2014). 292 Fabien DELRIEU ET AL. BIBLIOGRAPHIE Andrieu-Ponel et al. 1995 : V. Andrieu-Ponel, E. Bonifay, M. Reille, A. Rhoujjati, N. 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