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Annales historiques de la Révolution française, 2003
Annales historiques de la Révolution française, 1999
L’affirmation de l’histoire culturelle comme champ historiographique se produit au cours des années 1980, lorsque la publication de textes à l’ambition théorique a permis de conceptualiser cette approche, notamment en France sous les plumes de Roger Chartier et Pascal Ory1. D’emblée, le champ d’investigation de l’histoire culturelle est apparu particulièrement vaste. Faisant fi des distinctions académiques traditionnelles entre culture savante et culture populaire, cette approche s’intéresse à l’étude des objets en société, le terme « objet » étant entendu dans son sens le plus large. Il couvre ainsi toutes les formes d’expression culturelle, « qu’il s’agisse d’une chanson des rues, d’un traité de philosophie ou d’une course cycliste2 ». Ces objets, que l’on qualifiera de biens culturels ou de pratiques culturelles, peuvent donc être matériels ou immatériels. Par ailleurs, le caractère de durée de ceux-ci est parfois éphémère, comme peut l’être celui d’une fête, d’une affiche publicitaire, d’une caricature, d’une mode vestimentaire ou encore d’une programmation radiophonique. Ces différents objets ont en commun de constituer des phénomènes symboliques envisagés dans leur dimension collective. L’histoire culturelle s’intéresse donc, selon les mots de Pascal Ory, à « l’ensemble des représentations collectives propres à une société3 ». En termes de pratique historienne, l’histoire culturelle peut donc être définie comme une « histoire sociale des représentations4 ». C’est le regard que ce champ porte sur les phénomènes envisagés, autrement dit l’intégration sociale de ces objets dans la vie culturelle, qui nous intéresse. L’une des notions qui semble avoir grandement nourri la recherche en histoire culturelle est celle de transfert culturel, développée par les germanistes Michel Espagne et Michael Werner à travers plusieurs textes à caractère programmatique, pour étudier les emprunts que les cultures française et allemande se sont mutuellement faits depuis le xviiie siècle5. La théorie des transferts culturels analyse les mouvements de personnes, d’objets, de discours ou d’esthétiques entre deux aires culturelles – qui ne sont pas forcément des pays – à travers les différentes étapes de sélection, de médiation et de réception des références étrangères par la société d’accueil. Ce principe méthodologique met l’accent, d’une part, sur les processus de transformation, d’adaptation et d’appropriation, voire de re-sémantisation, des pratiques culturelles opérés au cours de ce mouvement et, d’autre part, sur les types de médiation qui permettent le transfert : quand ces médiateurs sont humains (groupes ou individus comme des artistes, auteurs, éditeurs, libraires, professeurs, etc.), on parle d’agents ou de passeurs culturels ; quand ils sont d’ordre matériel (livres, revues, oeuvres, etc.), il est plutôt question de supports du transfert. L’étude des transferts culturels n’insiste cependant pas tant sur les modalités du déplacement lui-même que sur les stratégies et les enjeux qu’il masque, liés aux médiateurs, mais aussi aux contextes de départ et d’accueil. Même si la relation entre deux systèmes culturels est généralement asymétrique, cette approche a la particularité de mettre en valeur le caractère actif des échanges entre les cultures émettrice et réceptrice : il y a sélection, transformation et appropriation des objets et des pratiques culturels selon la sensibilité de chaque récepteur individuel, mais aussi en fonction des besoins de la société d’accueil et des motivations conjoncturelles (légitimation ou subversion d’un pouvoir, d’une position, d’une idéologie). À cet égard, l’étude des transferts culturels s’intéresse autant aux emprunts qu’aux rejets, et donc aux points de rupture entre deux formations culturelles. Loin d’être un phénomène passif, le transfert culturel contribue à la création d’une production toujours originale et inédite...
Revue D Histoire Du Xixe Siecle Societe D Histoire De La Revolution De 1848 Et Des Revolutions Du Xixe Siecle, 2012
L'objectif de ce livre est de parcourir les deux siècles qui nous séparent de la période révolutionnaire et tenter de rendre compte de l'étonnant chassé-croisé qui s'est joué entre histoire, historiographie et mémoire. À l'origine, chacun des textes ici rassemblés a été composé séparément ; chacun étudie un éclat de ce bloc monstrueux que composent les événements survenus dans notre pays entre 1789 et 1799, mais en y ajoutant ce qui a été dit et fait depuis lors à son propos.
The American Historical Review, 2013
Ce livre issu d’une these est, logiquement, un ouvrage d’une grande erudition sur la facon dont les partis sociaux-democrates allemand et autrichien accordent une place dans leurs publications, leurs debats, comme dans la formation de leurs militants, a l’evocation de la Revolution francaise ainsi qu’a l’historiographie francaise. Apres un chapitre de presentation de la question portant sur les annees 1840-1880, l’auteur deroule chronologiquement sa demonstration qui va du centenaire de la Re...
Cahiers de géographie du Québec, 2000
Revue de l'Institut Français d'Histoire en Allemagne, 2001
« idée de Littérature » s'inscrit dans une épistémè instable comme la vie même. Objet construit, elle devient plus perceptible dans les moments de transition, souvent inter-prétés en termes de « crise » ou de « fin » par les contemporains. Depuis le xix e siècle l'opposition évolution/révolution semble surdéterminer les discours critiques, recoupant d'autres clivages comme modernité vs avant-garde, logique générationnelle vs imaginaire de la catastrophe et de la rupture. Les auteurs ont interrogé les modalités et le rythme des « passage de relais », mettant en évidence des processus plus nuan-cés : renouvellement, renaissance, conversion, reconfiguration rendent compte de ces « moments critiques » où, entre 1860 et 1940, un auteur devient brusquement visible, un poème, une préface, un essai, l'émer-gence d'une nouvelle théorie scientifique ou d'une nouvelle discipline engagent une réévaluation des critères de jugement. La fiction et l'ima-ginaire imprègnent poèmes, discours et paratextes : le « roman de la littérature » se constitue ainsi de morts en résurgences plus ou moins fantomatiques, de navigations heureuses en naufrages et assassinats, programmant ou rationalisant après coup ses aventures. Marie-Paule Berranger est professeur de littérature française du xx e siècle à l'université de Paris 3. Ses travaux portent sur le surréalisme, la question des genres dans la poétique des avant-gardes, la poésie de Blaise Cendrars.
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BABELAO 13 (2024) , 2024
Copyright © 2014 Ellen G. White Estate, Inc., 1930
URBS. Magyar várostörténeti Évkönyv XV. , 2021
Revista dos Tribunais , 2024
Zenodo (CERN European Organization for Nuclear Research), 2018
Journal of Applied Sciences, 2009
Organic Letters, 2005
The Astrophysical Journal, 2009
Subterranean Biology, 2016
Research in Medical Education, 2019