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DAM36-p131-154-Maziere-et-al.pdf

L'exploration en 2007 de huit silos, de deux fosses et d'un trou de poteau, datés du milieu du premier âge du Fer, constitue, malgré la modestie des vestiges, une découverte originale. Elle documente une forme d'occupation rurale et une période, la transition entre le VII e et le VI e s. av. J.-C., mal connues. L'étude a pour objectif de caractériser la nature et la fonction de ce site. Au préalable, on dressera un bilan des différentes structures et catégories de vestiges. Mots‑clés : Premier âge du Fer, silos, habitat rural, occupation des sols, Languedoc occidental. Abstract: In 2007, eight silos, two pits and one posthole, from the First Iron Age, were found. The moderate corpus remains interesting, beeing a rural settlement of the 7 th and the 6 th c. transition BC. The study identifies the site's nature and function.

131 Florent MAZIÈRE, Benoit SENDRA, Vianney FOREST, Isabel FIGUEIRAL, Mélanie PRUVOST Les Garennes (Tourbes, Hérault) : une aire d’ensilage du premier âge du Fer Résumé : L’exploration en 2007 de huit silos, de deux fosses et d’un trou de poteau, datés du milieu du premier âge du Fer, constitue, malgré la modestie des vestiges, une découverte originale. Elle documente une forme d’occupation rurale et une période, la transition entre le VIIe et le VIe s. av. J.-C., mal connues. L’étude a pour objectif de caractériser la nature et la fonction de ce site. Au préalable, on dressera un bilan des différentes structures et catégories de vestiges. Mots‑clés : Premier âge du Fer, silos, habitat rural, occupation des sols, Languedoc occidental. Abstract: In 2007, eight silos, two pits and one posthole, from the First Iron Age, were found. The moderate corpus remains interesting, beeing a rural settlement of the 7th and the 6th c. transition BC. The study identiies the site’s nature and function. Keywords: First Iron Age, silos, rural settlements, land occupation, western Languedoc. fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé p. 131-154 Florent Mazière, Benoit sendra, Vianney Forest, isaBel Figueiral, Mélanie pruVost 132 1 Le cadre de la découverte 1.1. Localisation L’aire d’ensilage des Garennes (Tourbes) se situe en BasLanguedoc occidental à 3 km à l’ouest du leuve Hérault et à 17 km du littoral méditerranéen (ig. 1). Elle est implantée à une altitude de 31 m, sur le versant nord de la colline de Mont Ferrier (78 m d’altitude). Elle est bordée au nord par le ruisseau des Ayres qui s’écoule d’ouest en est, en direction de la dépression hydromorphe de Pézenas que l’on domine de 10 à 15 m (ig. 2). Ce secteur se trouve à la conluence de plusieurs itinéraires d’importance durant la Protohistoire (Ropiot 2007, 255, 269) ; la vallée de la Peyne, qui s’ouvre sur le massif cuprifère de CabrièresPéret, dont on suppose l’exploitation au début de la Protohistoire (Ambert et al. 2009), le leuve Hérault qui relie l’arrière-pays (Garcia 1993, 164-172) à la mer Méditerranée, à 20 km, et une troisième voie d’échange qui relie cette vallée aux domaines atlantiques et hallstattiens (Verger 2000, 400-404). ❚ 1 Situation des Garennes (Tourbes) en bas Languedoc occidental (F. Mazière). Documents d’Archéologie Méridionale, tome 36-213 © ADAM éditions, 2015 1.2. Historique des recherches On dénombre actuellement 19 points d’occupations protohistoriques répartis sur la bordure de l’ancien étang de Pézenas. Une telle concentration s’explique avant tout par la régularité de l’activité archéologique du fait de l’importance scientiique des sites découverts dans ces lieux. Les premières recherches remontent à la in des années 1950 : J. Giry explore tour à tour les nécropoles de Bonne Terre (en 1956), de Saint-Julien (en 1963) puis, le site de hauteur de Saint-Siméon (en 1967) (Giry 1961, 1970). Dans les années 1990, les travaux sur le terrain reprennent par le biais de prospections de surface menées par S. Mauné et son équipe. Une dizaine de gisements protohistoriques sont alors repérés. Ces indices, bien que fugaces, suggèrent vraisemblablement l’existence d’un petit terroir vivrier en marge de l’ancien étang et autour de l’oppidum de SaintSiméon (Feugère, Mauné 1995 ; Mauné 2001). Au début ❚ 2 Localisation des Garennes en bordure de l’ancien étang de Pézenas (F. Mazière). fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé les garennes (tourBes, hérault) : une aire d’ensilage du preMier âge du Fer des années 2000, des travaux d’archéologie préventive d’importance sont entrepris préalablement à la construction de l’autoroute A 75 (1). Ils ont amené de nouvelles données sur la fonction des sites et des précisions sur l’environnement ancien (Mazière et al. 2012). C’est dans ce cadre que se sont déroulées l’exploration, puis l’étude de l’aire d’ensilage des Garennes. Tout d’abord, des prospections de surface menées en 1998 ont permis de repérer à l’emplacement des silos, quelques fragments de céramiques non tournées atypiques et une quarantaine d’éclats de silex (Kotarba 1998). Comme il est d’usage, le potentiel du site a été évalué mécaniquement (Eccard 2006) : quatre silos et un épandage de céramiques du premier âge du Fer ont ainsi été révélés. Par la suite, une fouille s’est déroulée au cours du mois de décembre 2007 sous la direction de B. Sendra (Sendra, Mazière 2009). 133 2 L’aire d’ensilage 2.1. Présentation générale Sur une supericie de 1590 m2, on dénombre huit silos, deux fosses et un trou de poteau (ig. 3). Les structures les plus profondes furent explorées par moitié à la mini-pelle. La fouille manuelle quant à elle, est intervenue uniquement pour les niveaux ayant livré des vestiges et pour les structures de faible ampleur. En outre, une coupe géomorphologique de plusieurs mètres de profondeur a été réalisée à proximité du lit du ruisseau des Ayres ain de qualiier les dynamiques sédimentaires propres à ce petit cours d’eau. Elle a permis de mettre ❚ 3 Plan (A) et coupes (B) du site (B. Sendra, F. Mazière). fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé p. 131-154 Florent Mazière, Benoit sendra, Vianney Forest, isaBel Figueiral, Mélanie pruVost 134 en évidence une séquence détaillée qui s’étire du Néolithique à l’Antiquité et au sein de laquelle l’âge du Bronze inal et le premier âge du Fer sont bien représentés. Ces observations nous renseignent sur l’environnement du site (Pallier, Martin 2009 ; Mazière et al 2012). Les creusements entaillent les colluvions issues de terrains situés plus en hauteur (marnes bleues ou sableuses) et des bancs de calcaire coquillier à gréseux. L’érosion, combinée à l’action des labours, a endommagé le site ; les fosses (1009 et 1031) et le sommet des silos (1007, 1010, 1029, 1030 et 1040) sont arasés. Pour les mêmes raisons, aucun sol n’est conservé. C’est pourquoi, après le décapage mécanique, le terrain naturel afleure sur toute la zone décapée, excepté dans la partie nord de cette aire où se trouve un niveau (1036) de coloration plus sombre, de quelques centimètres d’épaisseur, et mesurant 8 m de long et 3 m de large. Il en a été extrait huit céramiques non tournées. Il est dificile de savoir si ce niveau résulte des dynamiques colluvionnaires ou s’il s’agit d’un lambeau de sol préservé. L’érosion affecte notre perception de la topographie ancienne du site. Tel qu’il a été observé, le terrain offre un pendage orienté nord sud. Au centre de la zone décapée, après une légère rupture, la pente s’accentue à mesure que l’on s’approche du ruisseau des Ayres. Enin, les deux structures localisées en bordure de la fouille (1046 et 1040) laissent penser que les limites du gisement sont incertaines. L’emprise de décapage est sans doute trop restreinte pour connaître le nombre de creusements qui composent le site et pour évaluer son étendue. 2.2. Les silos Hormis un trou de poteau et deux fosses (1009 et 1031), à proil arrondi, à plan vaguement circulaire et de faible profondeur, dont la fonction reste indéterminée, les huit autres creusements sont des silos. Leur implantation est relativement rapprochée, formant de la sorte une petite aire d’ensilage dans la moitié sud du décapage. On devine deux concentrations séparées par un espace vide long d’une dizaine de mètres (ig. 3). L’une regroupe les silos 1014, 1007, 1010 et 1035, sur une supericie d’environ 30 m², l’autre est constituée par les silos 1046, 1029, 1040 et 1030, d’une surface équivalente au premier groupe. Leurs profondeurs varient de 0,80 à 1 m environ. Seuls deux silos (1014 et 1046), se trouvant au centre de l’aire décapée, semblent mieux conservés. La hauteur du remplissage est Documents d’Archéologie Méridionale, tome 36-213 © ADAM éditions, 2015 comprise entre 1,34 m pour l’un, et 1,80 m pour l’autre. Hormis des variations liées à l’inclinaison des parois du creusement et du diamètre du fond (entre 1,5 et 2 m), la forme des silos est identique, tout comme leurs dynamiques de comblement (ig. 4 A). Ces silos présentent tous un proil tronconique, des parois droites et un fond plat. À la base, le sédiment provient de l’érosion ou de l’écroulement des parois. Il s’accumule en remontant contre les limites de la structure, dessinant, en coupe, une couche à proil concave. Les niveaux médians sont constitués d’apports limono-argileux sans mobilier. Ils sont interrompus par des remblais d’origine domestique ou/et par des effondrements de parois. La partie sommitale du comblement se compose de colluvions ines qui peuvent inclure de rares indices anthropiques (annexe 1). L’estimation du volume de chaque silo tient compte des parties détruites par l’érosion, soit une vingtaine de cm environ (ig. 4 B et ig. 5 A). Quatre silos (1007, 1035, 1029 et 1030) auraient une capacité de stockage comprise entre 10 et 20 hl, trois autres (1010, 1014 et 1040) avoisineraient 25 hl. Un dernier silo (1046) se distingue par un creusement (45 hl) deux fois plus important que ceux des deux premiers groupes. 3 Les vestiges : le mobilier, les restes de céréales et d’animaux 3.1. Les catégories de vestiges et leur répartition Les silos des Garennes se caractérisent par la faible quantité de restes qui y ont été rejetés (ig. 5 B). Ceux-ci proviennent essentiellement de ruissellement ou de rejets détritiques. Ces vestiges se localisent essentiellement dans les silos 1007, 1010 et 1014, et ils appartiennent à la deuxième phase de comblement. La céramique est la catégorie de mobilier la plus nombreuse. Elle se répartit de façon inégale puisque deux fosses (1007 et 1031) regroupent les trois quart de cette série et, a contrario, sept structures sur les quatorze découvertes, ont livré moins de dix fragments de céramique. Certains creusements en sont d’ailleurs dépourvus. Les galets ou les grés, dont certains sont altérés par le feu (1007, 1014 et 1046), attestent la présence de structures de combustion. Les pierres sont associées à quelques fragments de torchis et à de l’argile crue compactée (1007). Ces « matériaux de construction » évoquent la présence d’aménagement hors-sol ; soit il s’agit du système de fermeture du silo (un bouchon d’argile), soit ils signalent une habitation. On mentionnera également quelques objets utilitaires : un tore en terre cuite (1009), quatre éclats de silex et fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé les garennes (tourBes, hérault) : une aire d’ensilage du preMier âge du Fer 135 ❚ 4 Proils et types de remplissage des silos (B. Sendra, F. Mazière). A : Planche synoptique représentant le remplissage des silos (vue en coupe). B : Restitution du proil des silos (en pointillés) et de leur capacité de stockage. de quartz (1010 et 1007), quelques meules (1029) et une scorie en alliage cuivreux (1040). Les os d’animaux sont représentés uniquement par les ossements d’un équidé (1010). Les graines et les charbons de bois sont également peu nombreux. Aux Garennes, du fait de leur faible nombre, la répartition des vestiges ne révèle rien de signiicatif sur le fonctionnement de l’aire d’ensilage, hormis peut-être, le cas particulier des restes d’un équidé. De plus, ces vestiges ne relètent sûrement qu’une partie de l’organisation et des activités du site (Buchsenschutz, Krausz 2006, 127). Enin, la surface exacte de l’aire d’ensilage n’étant pas connue, toute rélexion d’ensemble demeure dificile. 3.2. La céramique La céramique non tournée est la seule catégorie de vase attestée sur le site. Dans l’ensemble, les pâtes ont un aspect relativement homogène. La matrice argileuse est mélangée ou à un in dégraissant de calcite visible à l’œil nu ou à des coquillages pillés. Ces deux groupes de pâtes sont les plus fréquents dans l’interluve Orb-Hérault tout au long de la Protohistoire. Il est dificile d’interpréter ces observations qui nécessiteraient des précisions par le biais d’analyses microscopiques ain de déinir précisément les composants pétrographiques et, par la même occasion, le lieu de provenance des argiles. Bien souvent, le lissage des surfaces fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé p. 131-154 Florent Mazière, Benoit sendra, Vianney Forest, isaBel Figueiral, Mélanie pruVost 136 de la céramique n’a pas facilité les déterminations typologiques réalisées d’après la classiication du Dicocer 1 (Py 1993 ; Passelac 1993, 273-291). Selon une quantiication en « Nombre Minimum d’Individus », on dénombre dix-huit formes de vases, dont trois sont indéterminées (ig. 6). Six pots rassemblent un tiers des vases. Elles se répartissent en deux grandes familles de formes. Les urnes à proil ovoïde sans col (CNT-LOC U6a et b) sont les plus nombreuses (quatre exemplaires). Ces pots au galbe adouci et aux parois convexes reposent sur un fond plat. Un de ces vases est pourvu d’une ligne d’impression située sur la partie haute du col (ig. 6 C no 2). Ce même vase pourrait être doté d’un diamètre d’ouverture d’environ 22 cm. On disposerait d’un vase du même type, mais d’un gabarit plus petit, dont le diamètre d’ouverture est de 12 cm (ig. 6 F no 2). Les urnes à col haut divergent forment le deuxième groupe (deux exemplaires), mais il est dificile ❚ 5 Volume des silos et répartition des diférents types de vestiges (B. Sendra, F. Mazière). de reconstituer précisément leur proil, puisque seuls les bords sont conservés. Cependant certains détails méritent toute notre externes a fait disparaître les traces de façonnage. On disattention. Les deux exemplaires conservés (SI1007 et tingue malgré tout des jointures bien visibles surtout au 1015) sont pourvus de col haut de 10 à 17 cm dont la paroi contact du col et de la panse et, entre le fond et le corps du nettement concave se termine par une lèvre arrondie ou récipient. Au demeurant, la présence en surface et sur les aplanie. Dans un cas, le prolongement entre l’ouverture et tranches de quelques macrotraces ténues a contribué à préla vasque est souligné par un très léger ressaut et par une ciser les modes de façonnages des vases. Il semblerait qu’ils ligne de petits traits incisés verticaux (ig. 6 B no 1). Un soient montés au colombin par pans de 5 à 10 cm de hauteur, de ces vases est décoré de chevrons incisés (ig. 6 E no 6). associés ensuite quand la pâte était encore fraîche. Notons Dans cette famille de vase, on classera aussi un fragment pour terminer que d’un point de vue technique, on ne disde panse arrondie décorée de larges cannelures horizontingue aucune différence entre les vases de petites dimentales (ig. 6 A no 1). Ces vases se rapprochent des formes sions et ceux d’un gabarit plus important. Si leur fabrication CNT-LOC U1a et d. Deux fonds plats mesurent respecrépond à une technique traditionnelle éprouvée au moins tivement 14 et 15 cm de diamètre et un troisième 25 cm depuis le Bronze inal, la conduite de la cuisson semble (ig. 6 A no 2 ; ig. nos 7 et 8). Ils appartiennent sans doute à plus aléatoire. D’une part, parce que les surfaces qui sont la famille des pots. On soulignera l’absence de pied haut. dans leur ensemble de couleur brune avec des variantes du Les neuf coupes et coupelles constituent les deux tiers de la gris au noir, présentent ici et là, des zones de colorations vaisselle. Parmi celles-ci, deux coupes présentent un prorouge orangé. D’autre part, la terre cuite se caractérise par il à parois convexes plus ou moins sub-hémisphériques. une faible résistance. Il a été découvert 469 fragments de Elles semblent dotées d’une vasque profonde (CNT-LOC céramiques non tournées. L’échantillon est quantitativeC1d1). Une coupe de ce genre présente un diamètre de ment faible. Par conséquent, il est fort probable qu’il ne 34 cm (ig. 6 F no 1). On notera la présence de deux courelète qu’une partie du faciès du site. La fragmentation Documents d’Archéologie Méridionale, tome 36-213 © ADAM éditions, 2015 fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé les garennes (tourBes, hérault) : une aire d’ensilage du preMier âge du Fer 137 ❚ 6 Les formes de vases en céramique non tournée (F. Mazière). A : Mobilier du silo 1040. 1 : panse d’urne décorée de cannelures horizontales, 2 : fond plat. B : Mobilier du silo 1015. 1 : urne à col haut, 2 : coupe tronconique. C : Mobilier du silo 1031. 1 et 2 : urnes à proil ovoïde. D : Mobilier du silo 1019. 1 : tore, 2 : coupe tronconique. E : Mobilier du silo 1024. 1, 2 et 3 : coupelles hémisphériques, 4 : coupe tronconique, 5 : coupe à parois convexe, 6 : panse d’urne décorée de chevrons incisés, 7 : fond plat. F : Mobilier du silo 1007. 1 : coupe à paroi convexe, 2 et 5 : urnes à proil ovoïde, 3 : urne à proil ovoïde, 6 : urne à col haut, 7 et 8 : fonds plats. G : Nombre de formes de vases (valeurs exprimées en NMI). fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé p. 131-154 138 Florent Mazière, Benoit sendra, Vianney Forest, isaBel Figueiral, Mélanie pruVost pelles à parois convexes (CNT-LOC C1a), l’une de 10 cm de diamètre (ig. 6 F no 3), l’autre se caractérise par un bord de 11 cm de diamètre et un fond plat légèrement évidé de 7 cm (ig. 6 E no 1). Trois autres coupes tronconiques complètent cette série (ig. 6 B no 2 ; F no 4). Le bord prolonge directement les parois rectilignes de la vasque qui dessine un proil en tronc de cône (CNT-LOC C3a). Le site ne livre ni importation méditerranéenne, ni production régionale tournée. La faiblesse de l’échantillon explique sans doute en grande partie cette situation. Pour rappel, à Saint-Jean-de-Caps (Mailhac, Aude), une seule importation est associée à 6000 tessons modelés (Boisson 2002, 9). Pour autant, cette absence mérite d’être soulignée puisque, entre la in du VIIe s. et le début du siècle suivant, les céramiques importées, bien que peu nombreuses, circulent dans la vallée de l’Hérault (pour la liste exhaustive de ces découvertes voir : Garcia 1995, 142). Elles sont attestées d’une part à La Monédière (Bessan, Hérault), réputée pour avoir livré à partir du second quart du VIe s. av. J.-C. un taux important de mobilier importé de qualité (Nickels 1989b, ig. 39 et 44), et d’autre part à la nécropole de Saint-Julien (Pézenas, Hérault), sise à proximité de l’aire d’ensilage. Dès les années -610/-590, sept dépôts de cet ensemble funéraire sont pourvus de vases importés (Dedet et al. 2006, 153), notamment quatre stamnoi d’origine « grecque » et deux canthares en bucchero étrusque. L’absence de céramique importée dans les silos des Garennes pourrait s’expliquer par une politique de dépôt qui favorise le don de biens de prestige au mort, au dépend d’un partage entre les héritiers et le reste de la communauté (Testart 2004). Mais on pourrait envisager aussi qu’il n’y ait pas eu d’importations sur le site. 3.3. Les objets en terre cuite, en pierre et en métal La fosse 1009 a livré un fragment mal conservé de tore en terre cuite (ig. 6 D no 2). Celui-ci dessine une forme sphérique (Ø : 12 cm) dont le centre est muni d’une ouverture circulaire. Le matériel lithique (non iguré) se résume à deux éclats de silex et deux éclats de quartz blanc informes. Un premier éclat de silex provient du silo 1010 ; c’est une pièce allongée, épaisse (45 mm sur 20 mm), obtenue sur du silex à grain in opaque qui a été chauffé. Sa face supérieure présente une plage corticale pelliculaire et trois négatifs d’enlèvements corticaux. Le bulbe est épais et témoigne d’une percussion directe dure. Le deuxième éclat provient de la fosse 1007, il mesure 25 mm sur 13 mm. Il a été obtenu sur un silex local de couleur blanche par percussion directe Documents d’Archéologie Méridionale, tome 36-213 © ADAM éditions, 2015 dure. Le matériel de mouture est rare et exclusivement en basalte. Il est représenté par de rares éléments informes (SI1029 et 1031) de meules à va-et-vient. L’un de ces fragments appartient à la partie mésiale d’une pièce mobile. Enin, hormis une minuscule scorie en alliage cuivreux (SI1040), on soulignera l’absence d’objets métalliques. 3.4. Les restes végétaux carbonisés de la fosse 1031 (par I. Figueiral) L’ensemble carpologique2 identiié est dominé par l’orge vêtue (Hordeum vulgare var vulgare) ce qui pourrait indiquer que les restes soient issus d’un seul rejet, et donc d’un dépôt très rapide. L’amidonnier (Triticum dicoccum) est aussi présent. Il s’agit de céréales vêtues, dont l’enveloppe les protège des insectes et des rongeurs lors du stockage. Ces espèces s’adaptent bien aux sols pauvres et l’orge résiste aux intempéries (Marinval 1988). Nous signalerons la présence d’autres essences : Setaria sp. (setaire / millet) et Avena sp (avoine). Les caractères morphologiques observés ne nous permettent pas d’effectuer une identiication spéciique ni d’obtenir des informations écologiques plus précises. Parmi les plantes sauvages, on notera le chénopode blanc (Chenopodium album), la renouée des oiseaux (Polygonum cf. aviculare) et l’ivraie (Lolium type perenne / rigidum). Les chénopodes sont des mauvaises herbes liées aux cultures tandis que la renouée et les ivraies s’associent à la fois aux champs des cultures (mauvaises herbes des cultures) et aux friches / décombres / bordure des chemins (plantes rudérales). Les gaillets (Galium sp.) sont considérés comme des plantes envahissantes. Ces résultats présentent des concordances avec d’autres sites de l’âge du Fer languedociens, notamment, si l’on considère l’importance de l’orge vêtue (Bouby, Ruas 2005 ; Alonso et al. 2007). Pour rappel, dans le Midi de la France, l’orge vêtue connait une extension remarquable à partir du Bronze inal, et devient une céréale prépondérante jusqu’à la période romaine : plusieurs hypothèses expliqueraient cette expansion, l’exploitation des terres pauvres ain de nourrir une population grandissante, la production de bière ou de complément alimentaire pour le bétail (Ruas, Marinval 1991). 3.5. Le squelette d’équidé du silo 1010 3.5.1. Étude archéozoologique des portions du sque‑ lette d’équidé (par V. Forest) Les restes d’animaux conservés sont représentés uniquement par une partie de l’assemblage osseux du silo 1010 fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé les garennes (tourBes, hérault) : une aire d’ensilage du preMier âge du Fer 139 (Eccard 2006). Les ossements avaient été récupérés à la suite d’un coup de godet, ceux restants enfouis n’avaient pas été touchés (ig. 7 A). La fouille s’est attachée à les dégager précautionneusement. La conservation de la matière osseuse est médiocre. Elle est fragilisée par une forte dissolution de ses constituants minéraux. Les organes osseux ont en conséquence mal supporté les prélèvements. De plus, en séchant, le sédiment est devenu granuleux et il n’a pas assuré une bonne contention naturelle des organes. Tous les ossements identiiés sont issus d’une portion de squelette d’équidé (ig. 7 B) comprenant la tête, le cou et le thorax. Cependant, chacune de ces zones n’est pas ostéologiquement complète. Ainsi, l’arcade incisive supérieure est représentée uniquement par un coin (incisive 3) droit. Parmi les autres dents supérieures, manquent la prémolaire 2 droite, une molaire ou une prémolaire gauche. Le crâne est très partiellement conservé. Dans les nombreux débris découverts lors du diagnostic, ont été reconnues uniquement les zones rostrales des os nasaux gauche et droit. En place dans les prélèvements de la fouille et d’après les clichés photographiques, iguraient des portions de la partie caudale du crâne. En face dorsale, subsistaient la partie caudale des os frontaux gauche et droit et le prolongement pariétal au❚ 7 La carcasse d’équidé (silo 1010) (V. Forest). tour de la crête sagittale externe, qui A : Organes squelettiques conservés (gauches et droits). B : Positionnement des diférents organes. s’achevait par la protubérance occipitale externe. Plus ventralement, les zones rétro-orbitaires fronto-temporieures ont presque toutes disparu à l’exception d’une prérales étaient en connexion apparemment assez stricte avec molaire 3 ou 4 gauche et d’une prémolaire 2 droite. Les les zones articulaires temporo-mandibulaires. Cette cohétrois premières vertèbres cervicales, dont l’atlas et l’axis, sion se poursuivait avec les zones pétreuses (dont les rochers) des os temporaux gauche et droit. Les deux faces se sont absentes. Puis un train de vertèbres en connexion stricte part de la quatrième vertèbre cervicale et s’achève réunissaient autour du foramen magnum grâce aux deux sur la dixième vertèbre thoracique dont il manque la parcondyles occipitaux. Toutefois les constituants de la face tie caudale. Les vertèbres thoraciques sont accompagnées ventrale du crâne (dans le sens caudo-rostral, le basi-occipital, le sphénoïde et les palatins) et les os hyoïdes mandes côtes droites correspondantes, mis à part la première. Elles sont en connexion étroite avec le rachis. D’après les quaient. Les mandibules apparaissent par cinq fragments clichés photographiques quatre autres côtes étaient préde paroi et un bord de l’angle ventral droit. Les dents infé- fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé p. 131-154 Florent Mazière, Benoit sendra, Vianney Forest, isaBel Figueiral, Mélanie pruVost 140 sentes. Leur très mauvais état de conservation n’a permis ni d’en faire une identiication taxinomique ni de les latéraliser. La consistance des débris, similaire à celle des autres côtes, nous les a fait attribuer aussi aux équidés. D’après les clichés photographiques, la portion rachidienne et les côtes droites sont en connexion stricte. Les vertèbres cervicales sont dans le prolongement anatomique « de repos » des vertèbres thoraciques. Au contraire, la tête, posée sur sa face dorsale, est décalée par rapport au tronçon rachidien cervical. La région nucale est à hauteur des troisième et quatrième vertèbres thoraciques. Son orientation caudo-rostrale est identique à celle du rachis thoracique et oblique par rapport au cou. Les quatre autres côtes traînent. Deux sont posées sur le thorax. Au contraire la troisième repose sous les extrémités sternales des côtes 9 et 10. Enin la quatrième côtoie la tête à l’opposé du thorax. La reconstitution de l’histoire de ce dépôt passe par la restitution de l’état avant le diagnostic, dans la mesure où l’essentiel des ossements bougés alors a été ramassé. La moitié dorsale du crâne devait être intacte. L’irrégularité de la présence des éléments de la partie ventrale du crâne et les quelques reliquats des mandibules laissent supposer que ces éléments étaient présents antérieurement. Mais comme ils devaient être en relief par rapport aux autres ossements, il est probable qu’ils aient été très sérieusement endommagés par des mouvements de sols (labours modernes par exemple). Ceux-ci peuvent être aussi responsables de la disparition des trois premières vertèbres cervicales si le cou s’incurvait vers la surface du sol. Toutefois, il ne nous semble pas qu’ils aient pu déplacer aussi fortement la tête, éliminer les côtes gauches et le sternum, sans déstabiliser quelque peu les connexions intervertébrales (en particulier dans un sol compact moderne). Les sédiments ont donc dû sceller une tête entière, une portion rachidienne cervicothoracique et une large portion de paroi thoracique droite. Quatre côtes erratiques accompagnent cet ensemble. L’hypothèse du dépôt d’un squelette entier peut être écartée à cause de l’absence du membre thoracique droit et surtout de sa ceinture, la scapula. En effet, cet organe est anatomiquement plaqué sur la partie dorso-crâniale de la face latérale du thorax. En conséquence si elle avait été présente, elle aurait dû rester coincée sous celui-là à l’instar d’une des quatre côtes isolées. L’absence des têtes costales gauches implique que les côtes ont disparu avant le dépôt. Hormis la survenue d’évènements extraordinaires, il est donc probable que la carcasse abandonnée était dépourvue des appendices thoraciques, du panneau gauche de la paroi thoracique et du sternum. Il est impossible Documents d’Archéologie Méridionale, tome 36-213 © ADAM éditions, 2015 de dire si la partie caudale du squelette (vertèbres lombaires, bassin et membres pelviens) était attenante. En effet, en symétrique des premières vertèbres cervicales, les ossements placés au-delà de la dixième vertèbre thoracique ont pu être totalement emportés par les éventuels labours. Un mouvement peut être envisagé après le dépôt, si le colmatage de la dépression n’a pas été rapide. La tête pouvait se placer initialement en connexion anatomique dans le prolongement du cou. Posée en équilibre instable sur sa face droite, elle aurait pu pivoter sur sa face dorsale et glisser le long de l’axe rachidien, les liens conjonctifs s’étant facilement rompus lors de la décomposition sous l’effet du poids de la tête. D’après l’usure du coin supérieur l’animal était un adulte déjà assez vieux, d’environ 16 à 17 ans (Cornevin, Lesbre 1894). Les dessins des crêtes d’émail des prémolaires et des molaires sont caballins (Cornevin, Lesbre 1894). Les dimensions des divers organes squelettiques conservés évoquent un animal de quelque 1,20 à 1,30 m au garrot, corpulence modeste d’après une comparaison avec des équidés de notre collection de comparaison. Pour résumer, les vestiges osseux trouvés dans le silo 1010 proviennent probablement tous d’un même équidé, le plus probablement un cheval qui était plutôt âgé. Bien que l’homme ait pu dépecer l’animal avant de jeter des morceaux de la carcasse, néanmoins sans laisser de trace de découpe, le dépôt d’un morceau de carcasse secondairement à une première décomposition nous semble le plus probable. 3.5.2. Analyse paléogénétique de l’équidé du silo 1010 (par M. Pruvost) L’analyse paléogénétique a été réalisée sur un fragment de côte d’équidé à l’Institut archéologique allemand (Deustches Archäologisches Institut, Berlin). L’objectif de cette étude était de tester les conditions de préservation de l’ADN sur le site et d’établir le proil génétique de cet individu ain de le replacer dans un contexte plus large grâce aux données obtenues précédemment dans ce laboratoire par l’analyse de 150 ossements d’équidés datés du Pléistocène à l’âge du Fer et provenant des plaines d’Eurasie et de la péninsule ibérique. 700 mg d’ossement ont été prélevés pour cette étude. La partie supericielle de l’os naturellement exposée à de nombreuses sources de contamination externes a été retirée à l’aide d’un scalpel. L’ensemble des expériences a été réalisé selon les règles établies par la communauté scientiique (Champlot et al. 2010) dans des laboratoires distincts pour chaque étape de l’analyse ain de limiter les contaminations. Le fragment d’os a été broyé en présence d’azote liquide pour éviter les élévations de température qui pourraient entraîner la dégradation fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé les garennes (tourBes, hérault) : une aire d’ensilage du preMier âge du Fer de l’ADN. Ain de reproduire les résultats et de conirmer leur authenticité, deux extractions d’ADN indépendantes ont été réalisées à partir d’environ 350 mg de poudre d’os chacune. L’ADN a été extrait et puriié par ixation sur la silice. L’ADN a été ampliié par la méthode de PCR en multiplex. L’ampliication et l’analyse des séquences d’ADN ont été effectuées. Plusieurs marqueurs génétiques ont été analysés. D’une part, la région contrôle de l’ADN mitochondrial (247pb) et d’autre part, la couleur de la robe des chevaux (ADN nucléaire). La région contrôle est une région hypervariable de l’ADNmt qui présente des polymorphismes entre individus d’une même espèce et une transmission uniquement maternelle qui simpliie les analyses phylogénétiques. Ces caractéristiques en font en général le marqueur de prédilection pour les analyses biogéographiques au sein d’une espèce. Ce marqueur est aussi privilégié pour les analyses paléogénétiques. En effet, l’ADNmt est environ 1000 fois plus abondant que l’ADN nucléaire dans les cellules vivantes et a donc une probabilité plus grande d’être préservé dans les échantillons fossiles. Cependant, les études réalisées sur l’ADNmt des chevaux modernes montrent une très grande variabilité de ce marqueur au sein de toutes les races et aucune structuration phylogéographique (Cieslack et al. 2010). Il est ainsi impossible d’attribuer un type d’ADNmt particulier à une région ou une race, même rustique… Grâce aux avancées dans la compréhension de la détermination génétique de la couleur de la robe chez les chevaux modernes, il a été possible de concevoir un système de marqueurs génétiques nucléaires liés aux principales robes présentes chez les chevaux actuels. En effet, les couleurs (alezan, noir et isabelle) ainsi que certaines dilutions (champagne, crème, silver) et certaines taches (pie, overo, sabino, léopard) ont été bien décrites et sont dues à des mutations soit d’un seul nucléotide soit d’une très courte délétion. Ces phénotypes peuvent donc être analysés par une approche paléogénétique basée sur l’analyse de séquences très courtes (Pruvost et al. 2012). Pour cette analyse préliminaire, seuls les marqueurs nucléaires liés à la couleur de la robe ont été analysés. Chaque résultat présenté a été reproduit au moins deux fois pour chaque extraction et tous les témoins négatifs réalisés au cours des différentes étapes n’ont pas montré la présence de contaminations. L’ossement d’équidé du site archéologique des Garennes a permis d’obtenir des résultats positifs et reproductibles pour les douze marqueurs nucléaires étudiés. L’ADN est donc relativement bien conservé dans cet échantillon. Le résultat pour chaque gène se présente sous la forme de deux allèles, l’un appelé sauvage car ne présentant pas de mutation responsable d’une couleur particulière, l’autre muté sera responsable d’un phénotype particulier. Ainsi pour le gène ASIP, l’allèle muté (a) est responsable du phé- 141 notype noir. En l’absence de mutation sur les gènes ASIP et MC1R, le cheval sera bai. Chaque individu présente deux versions du même gène qui peuvent être identiques (homozygote) ou pas (hétérozygote). En fonction de la dominance d’un allèle sur l’autre, le phénotype sera différent. Par exemple, le cheval des Garennes est hétérozygote pour le gène MC1RT (E/e) mais il n’est pas de couleur alezan car l’allèle muté (e) est récessif par rapport à l’allèle sauvage (E). Par contre, le caractère Roan est dominant par rapport à l’allèle sauvage, le cheval des Garennes a donc une robe roan, c’est-à-dire qu’il possède des poils blancs disséminés sur une robe plus sombre. À l’état homozygote cette mutation n’est pas viable. De plus, l’allèle muté a été retrouvé à l’état homozygote pour le gène ASIP. On en conclut donc que le cheval des Garennes a une robe roan sur une base noire ce qui est appelé Blue roan. Le phénotype noir est présent chez les chevaux sauvages d’Europe centrale et de la Péninsule Ibérique dès le Ve millénaire av. J.-C. et se retrouve chez environ 25 % des chevaux domestiques de l’âge du Bronze en Europe (Ludwig et al. 2009). Mais le cheval des Garennes est pour l’instant le seul individu de notre échantillonnage (104 ossements analysés datés du Pleistocène à l’âge du Fer et répartis des plaines eurasiennes jusqu’en Espagne) qui présente une robe roan. Ce résultat obtenu à partir d’un individu ne permet pas de dresser de conclusions sur son origine mais il représente la première tentative couronnée de succès d’obtenir de l’ADN nucléaire à partir d’un ossement dans cette région. 4 Bilan et questionnements sur l’interprétation du site 4.1. Chronologie de l’occupation Les vases non tournés des Garennes présentent des parentés avec ceux exhumés dans la nécropole voisine de Saint-Julien (Dedet 1974 et par exemple Dedet et al. 2006, ig. 4 et 5). Si l’on se ie à la périodisation d’A. Nickels (1990, 4-6) ou à celle proposée plus récemment (Dedet et al. 2003, 170), la datation des vases des Garennes se situerait entre le troisième quart du VIIe s. av. J.-C. et la première moitié du VIe s. av. J.-C. En attendant l’inventaire complet des tombes de cette nécropole, on utilisera pour comparaison d’autres sites contemporains. Les coupes à parois convexes et à vasque profonde, ou encore, celles tronconiques ou sub-hémisphériques sont fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé p. 131-154 Florent Mazière, Benoit sendra, Vianney Forest, isaBel Figueiral, Mélanie pruVost 142 attestées depuis le Bronze inal II-III (Guilaine et al. 1989, 282) et perdurent tout au long du premier âge du Fer. De la même façon, les coupelles hémisphériques apparaissent au VIIIe s. av. J.-C., se généralisent durant le premier âge du Fer et elles sont encore utilisées au cours du second âge du Fer. Une grande partie de la vaisselle de table des Garennes se compose donc de formes épurées, reproduites sur la longue durée et qui inalement n’apportent que peu d’informations sur le plan chronologique. En revanche, deux types de vases offrent une meilleure perspective. Premièrement, les urnes ovoïdes à col haut divergent (CNT-LOC U1-U2). Elles se généralisent dès la deuxième moitié du VIIe s. av. J.-C. comme l’atteste la série de la nécropole du Peyrou à Agde (Hérault) (formes E2, E3, J2, J3 de Nickels 1989a, 300 et 305-306). Elles sont toujours représentées dans les niveaux les plus anciens de La Monédière à Bessan durant le premier quart du VIe s. av. J.-C. (Nickels 1989a, 105-107). Les fosses de Carsac II (Carcassonne, Aude), dont une nouvelle proposition de datation placerait un ensevelissement plus étalé dans le temps jusque dans le courant du milieu du VIe s. av. J.-C., en ont livré en grande quantité (formes I.1, I.2 et I.3 de Rancoule 1986, ig. 9). Les séries de Mailhac (Aude) sont déterminantes pour préciser la datation de ces urnes, entre -625 et -550/-525 av. J.-C. (Boisson 2002 ; Gailledrat, Taffanel 2002, 239-240). Les urnes ovoïdes sans col (CNT-LOC U6) apparaissent au début du premier âge du Fer (Taffanel, Janin 1998, 255) mais elle sont surtout utilisées au cours de la seconde moitié du VIIe s. av. J.-C. (formes E1a de Nickels 1989a, 299-300) et pendant la première moitié du siècle suivant. On se rend compte que le mobilier des Garennes offre peu de points communs avec la période « classique » du Grand Bassin I telle qu’elle a été déinie au Peyrou (Agde, Hérault) par A. Nickels (Nickels 1989a, 289-317). Les urnes à col haut du VIIe s. av. J.-C. présentent des caractéristiques morphologiques sensiblement différentes : le galbe de la vasque est nettement plus arrondi, la jonction entre le col et le corps du vase est plus anguleuse et les pieds hauts sont couramment attestés. D’autres particularités qui caractérisent ce faciès, comme par exemples les urnes à proil « situliforme » ou les décors excisés, sont absents de notre répertoire. Cette petite série ne pourrait donc être antérieure au dernier quart du VIIe s. av. J.-C. En l’absence d’importations, les silos seraient comblés selon toute vraisemblance, avant le deuxième quart du VIe s. av. J.-C., moment où les produits importés deviennent plus fréquents. Pour conclure, en tenant compte des incertitudes relatives à la faiblesse de l’échantillon, la datation de cet ensemble pourrait être ixée entre -625/-600 et -575 av. J.-C. Documents d’Archéologie Méridionale, tome 36-213 © ADAM éditions, 2015 4.2. Un paléoenvironnement dominé par la présence de l’ancien étang À l’occasion des travaux d’archéologie préventive menés dans le cadre de l’A 75, les principales caractéristiques sédimentaires et environnementales du site des Garennes ont pu être précisées grâce à une coupe stratigraphique pratiquée à proximité du ruisseau des Ayres (Jorda 2006 ; Pallier, Martin 2009 ; Mazière et al. 2012, 16-20). Contre toute attente, à la Protohistoire, l’ancien étang de Pézenas aurait présenté un terrain ponctuellement inondé plutôt qu’une véritable étendue d’eau stagnante, et cela, depuis la période néolithique. De plus, dans un autre transect topo-sédimentaire réalisé en bordure de l’ancien étang, la densité de mobilier archéologique récolté montre que cet espace était parcouru depuis la in du Néolithique. Il est vraisemblable que ces terres aient pu être dévolues aux activités agricoles traditionnelles pendant au moins une partie de la Protohistoire, en l’occurrence au premier âge du Fer, puis, au cours de l’Antiquité, comme en témoigne le mobilier céramique recueilli, attribuable sans doute à des amendements. Aux Garennes, la malacologie signale d’ailleurs la présence de milieux rudéraux et culturaux. Les études pluridisciplinaires révèlent donc une mise en valeur des sols hydromorphes sans doute par le biais de cultures, peut-être dès le Néolithique, mais certainement durant les phases les plus anciennes de la Protohistoire. Pour résumer brièvement la situation paysagère ancienne, dès le Bronze inal I-II, le secteur des Garennes est exploité, et ce milieu reste ouvert durant le premier âge du Fer. La zone basse qui correspond à l’ancien étang est sans doute cultivée. 4.3. Un site essentiellement dédié à la culture et à la conservation des céréales Les quelques éléments à notre disposition évoquent diverses activités, la plus évidente d’entre elles est la conservation des céréales. La fonction dévolue au silo est celle du stockage de grandes quantités de denrées alimentaires pour les conserver sur une longue durée. Ce type de structure qui apparaît au Néolithique, constitue un mode privilégié de stockage à la in de l’âge du Bronze et à l’âge du Fer en Languedoc (Garcia 1987, 91-92). L’analyse de phytolithes dans quelques silos protohistoriques d’Île de France ont montré que les céréales peuvent être stockées dans différents états de transformation, soit sous forme de grains vêtus ou décortiqués, soit sous forme d’épis ou d’épillets (Cammas et al. 2005, 50-51). Le mécanisme de fonctionnement de ce mode de conservation est bien fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé les garennes (tourBes, hérault) : une aire d’ensilage du preMier âge du Fer connu. Les denrées alimentaires doivent être déposées en une seule fois. Puis, la fosse est oblitérée hermétiquement assurant ainsi une atmosphère en aérobie, préalable indispensable qui conditionne la conservation sur la longue durée de matériaux périssables. Les restes de terre crue retrouvés dans les silos témoignent peut-être de ce genre de fermeture. Une fois ouvert, le contenu du silo nécessite d’être prélevé rapidement. Ne connaissant ni la capacité réelle de ces silos, ni leur nombre, il nous est apparu illusoire de tenter une estimation globale volumétrique, qui doit dépasser 184 hl au total. Les dynamiques de remplissage montrent que les silos des Garennes ont été utilisés de façon simultanée ou dans un court laps de temps. Le sommet des remplissages ne recèle aucun indice anthropique, y compris les silos 1014 et 1046 qui sont mieux conservés, ce qui suppose que l’aire d’ensilage aurait été délaissée avant que les silos ne soient comblés et donc rendus inutilisables. D’autres activités que celles liées à la conservation des céréales sont signalées. Les tores, dont la fonction demeure énigmatique, pourraient se rapporter à la fabrication ou à la cuisson de vases en céramique. Le macro outillage lithique et la scorie en alliage cuivreux ne sont guère signiicatifs. 4.4. Le dépôt de cheval du silo 1010 : résultat d’un rituel ou simple reste détritique ? La présence d’une portion de carcasse d’équidé dans la partie médiane du remplissage du silo 1010, pose des problèmes d’interprétation. En effet, nous nous sommes interrogés sur le sens à donner à ces restes : s’agit-il d’un témoignage d’un geste à connotation rituelle ou plus simplement, du rejet d’une carcasse abandonnée ? Commençons cette étude par le cheval lui-même. C’est un animal adulte, de petite taille et grâce à l’analyse ADNmdt, on sait que sa robe est noire, parsemée de taches blanches ou de poils blancs. Les ossements conservés se sont peu dispersés et ils sont positionnés à la même altitude, à mi-hauteur du remplissage. Seule la partie avant du corps du cheval semble avoir été déposée, dont quelques éléments sont restés en connexion anatomique. En d’autres termes, nous sommes en présence d’un dépôt secondaire ; l’animal a peut-être été déplacé quelque temps après son décès, avant que sa partie avant ne soit déposée ou jetée dans le silo, puis recouverte de terre. Les données archéologiques montrent que le cheval occupe une place singulière dans le bestiaire symbolique gaulois. Tout 143 d’abord, c’est l’un des apanages des élites protohistoriques ; son entretien nécessite en effet des ressources et donc un certain niveau de richesse. Dans la seconde moitié du VIIe s. av. J.-C., les attributs se rapportant à la sphère équestre (mors, phalères, bridons, pièces de char) déinissent un groupe social restreint et exclusivement masculin (Mazière 2013, 187). De plus, le cheval est représenté gravé de façon schématique sur les stèles du Midi (Arcelin 2000). On suppose que certains silos du deuxième âge du Fer sont parfois réutilisés à des ins cultuelles. Il devient alors le réceptacle de dépôts singuliers, tels des reliques humaines ou des objets dévolus au bon déroulement du culte ou des banquets (Ropiot, Mazière 2007, 379). Les exemples de dépôts d’équidés supposés cultuels sont peu nombreux et les modes d’enfouissement sont diversiiés. Pour ce qui concerne le domaine méditerranéen, l’unique dépôt d’équidé (une mâchoire de cheval) supposé cultuel en contexte domestique se situe à Roquefavour (Ventabren, Bouches-du-Rhône), mais les circonstances de cette découverte sont imprécises (Musso 1985, 75) (ig. 8). Plus au sud, en Catalogne centrale et dans le bassin de l’Èbre, on rappellera tout d’abord les dépôts d’équidés du site fortiié de Els Vilars (Arbeca, Lleida). On y signale notamment un fœtus de cheval déposé dans une maison du premier âge du Fer. Sur le site de la Moleta del Remei (Alcanar, Montsià), un petit creusement a livré des ossements d’équidés recouverts d’une pierre plate (Belarte, Sanmarti 1997, 8 et 12). Les mentions de tels dépôts sont également attestées dans le nord de la France (3), où l’on constate une évolution chronologique des modes de déposition : les « squelettes entiers ou de grandes parties anatomiques de petits mammifères » sont plutôt attestés entre le Bronze inal IIIb et le début du second âge du Fer, alors qu’à la Tène moyenne et inale, « les dépôts de petite partie anatomique triée de grands mammifères, sont plus fréquentes » (Gransar et al. 2007, 561). Jusqu’à la Tène inale, les restes d’animaux peuvent être déposés, soit en connexion (une partie du corps ou plus rarement le corps entier), soit éparpillés. C’est l’avant-train du squelette qui est le plus souvent représenté. Enin, notons que les dépôts primaires d’équidés se multiplient à l’époque romaine (Lepetz, Méniel 2008, 157). Pour résumer, « …tout dépôt osseux sortant de l’ordinaire ne doit pas forcément orienter l’interprétation vers le sacré », mais il est manifeste aussi que si l’on « refuse toute relation avec le sacré par manque d’indices déterminants, on passerait alors à côté du sujet dans la mesure où une grande partie des actes sacriiciels ne laisse pas de traces caractéristiques ou peut se confondre avec des gestes non religieux. … » (Lepetz, Van Andriga 2008, 23 et 14). Finalement, le cheval est susceptible d’avoir été utilisé dans le cadre de rites domestiques, mais fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé p. 131-154 Florent Mazière, Benoit sendra, Vianney Forest, isaBel Figueiral, Mélanie pruVost 144 convenons-en, ce n’est pas un argument déinitif pour attribuer ce dépôt à ce genre de gestuelle. Bref, toutes les conditions seraient réunies pour reconnaître un dépôt votif. Pour autant, en l’état de la recherche, cette interprétation demeure une hypothèse parmi d’autres. 4.5. L’aire d’ensilage et les dynamiques de l’occupa‑ tion autour de l’ancien étang de Pézenas ❚ 8 Répartition des dépôts d’équidé en contexte domestique (ont été exclus les dépôts de faune associés à des restes humains durant le Bronze inal et le premier âge du Fer) (F. Mazière). 1 : Roquefour (Ventabren, Bouches-du-Rhônes), 2 : Els Vilars (Aberca, Lleida), 3 : Moleta del remei (Alcanar, Montsià), 4 : Turo de la Font Casunya (Barcelona) 5 : Kerchleus (Saint-Pabu, Finistère), 7 : Lacrost (Varennes-sur-Seine, Saône-et-Loire), 8 : Grand Marais (Bucy-le-Long, Aisne), 9 : Les Prés Véry III (Pontpoint, Oise), 10 : « ZAC Object’Ifs Sud » (Ifs, Calvados). Documents d’Archéologie Méridionale, tome 36-213 © ADAM éditions, 2015 L’aire d’ensilage des Garennes n’est pas un site isolé, elle se trouve à proximité des nécropoles de Bonne-Terre et de SaintJulien et de deux autres occupations à vocation domestique (ig. 9). L’une d’elle, Le Clos des Fontaynelles, mise au jour lors d’une évaluation (Koziol 2006) correspond à une seconde aire d’ensilage (voir Annexe no 2). Le site du Verdier reste indéterminé car il a été découvert suite à des prospections de surface (Feugère, Mauné 1995, 98). Les trois implantations partageraient la même chronologie comprise entre -625/-600 et -575, leur emprise est également relativement modeste, entre 200 et 1000 m2 et de plus, ils ne sont guère éloignés les uns des autres, l’espacement entre deux gisements variant de 700 m à 1300 m. Ces trois points sont disséminés dans une étroite plaine de forme vaguement trapézoïdale ouverte sur l’ancien étang, à 1 km de sa limite actuelle, espace dont on suppose qu’il était cultivé. Ils se répartissent sur une supericie maximale estimée à l’heure actuelle à 4,4 hectares, préférentiellement à lancs de coteaux entre 35 et 50 m d’altitude. En effet, en deçà de la courbe d’altitude des 35/40 mètres, on ne trouve aucun autre établissement. Cependant, compte tenu de l’absence d’évaluation systématique dans l’ancien étang, l’implantation humaine dans les zones les plus basses demeure inconnue. Enin, toujours de la même époque, quelques vases en céramique non tournée proviennent du sommet de la colline de Saint-Siméon (Giry 1970 ; Feugère et al. 1999, 223 ss.). Ces quelques vestiges découverts dans un sondage ne permettent malheureusement pas d’apprécier la juste nature et l’étendue exacte de la seule occupation de hauteur du secteur. Dans ces conditions, l’articulation entre les implantations de plaine et les vestiges repérés sur la hauteur demeure inconnue. De même, il est dificile de savoir si la chronologie des vases des Garennes coïncide avec le complexe funéraire de Saint-Julien, ou avec celui de Bonne-Terre, ou les deux à la fois, étant donné les dificultés pour apprécier la chronologie d’utilisation des nécropoles et donc de leur lien avec l’habitat. En déinitive, dans la phase médiane du premier âge du Fer (deuxième moitié du VIIe s./début VIe s. av. J.-C.), l’habitat semble organisé de façon lâche, au plus près de la zone basse, et il est associé à un ou deux ensembles funéraires. 5 Conclusion La nature du site des Garennes, une petite aire d’ensilage, est encore relativement atypique en Languedoc même si elle rappelle d’autres découvertes récentes dont quelques unes sont présentées dans ce dossier (Rascalou et al. ; Mazière et fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé les garennes (tourBes, hérault) : une aire d’ensilage du preMier âge du Fer 145 ❚ 9 Cliché aérien de l’IGN où ont été placés les diférents points d’occupation du début du premier âge du Fer (625 à 575 av. J.-C.) (Les limites de l’ancien étang ont été soulignées par un trait en pointillés) (F. Mazière). al. dans ce volume). Celle des Vignes de l’Espérance (Banyuls-dels-Aspres, Pyrénées-Orientales) offre de nombreux points communs avec Les Garennes. Le site roussillonnais se compose aussi de plusieurs pôles dont deux aires d’ensilage. Celles-ci regroupent également un faible nombre de silos et comme aux Garennes, les traces d’habitations sont discrètes. L’exemple de Christol III à Carcassonne (Aude) montre toutefois que l’habitation peut se trouver à une centaine de mètres de la zone où se concentrent les silos (Ropiot et al. 2011, ig. 2). Aux Garennes, la présence d’un seul trou de poteau et le faible nombre de vestiges laissent supposer que les silos se trouvent à la périphérie de l’habitat. Le milieu naturel y est ouvert et exploité, d’où l’idée d’une mise en culture de l’ancien étang et de ses marges. Dans ce cas, il est tentant d’imaginer les silos dans les champs, peut-être pour abriter les futures semences destinées à être plantées dans les parcelles qui les abritent. Les Garennes font, sans doute, partie d’un ensemble plus étendu, constitué a minima de trois sites, dont deux aires d’ensilage de taille modeste. Cette coniguration rappelle de toute évidence celle mise au jour autour de l’étang de Saint-Preignan (Hérault), à une dizaine de kilomètres de Pézenas, où divers points de découvertes, dont des silos, se répartissent aux abords de cette dépression (Espérou et al. 1995, ig. 2). Concernant Les Garennes, on ne sait pas en revanche si ces petites occupations correspondent à des entités bien distinctes, à un habitat que l’on qualiierait de dispersé, ou si, ensemble, elles forment un site polynucléaire. Les deux aires d’ensilage sont abandonnées, semble-t-il, simultanément, préigurant un déplacement de la population sur les hauteurs de la colline de Saint-Siméon, qui devient pendant 200 ans le principal lieu de vie dans le secteur de l’ancien étang de Pézenas. Le regroupement et le perchement sont donc concomitants. Et c’est à ce moment que les sépultures masculines de la nécropole de Saint-Julien livrent des panoplies métalliques où les attributs du guerrier dominent (Nickels 1990, 24). On se rend compte que les changements réalisés dans les modes d’occupation des sols, notamment le passage d’un habitat de plaine, dispersé ou polynucléaire, à l’oppidum, s’accompagnent également d’importantes évolutions qui concernent cette fois l’organisation sociale de cette communauté. Florent MAZIÈRE INRAP, UMR 5608 TRACES, Toulouse Benoit SENDRA UMR 5608 TRACES, Toulouse Vianney FOREST INRAP, Docteur vétérinaire, UMR 5608 TRACES, Toulouse isaBel FIGUEIRAL INRAP Méditerranée, UMR 5140 « Archéologie des Sociétés Méditerranéennes », Lattes fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé Mélanie PRUVOST CNRS, UMR 7592 Institut Jacques Monod, Paris p. 131-154 Florent Mazière, Benoit sendra, Vianney Forest, isaBel Figueiral, Mélanie pruVost 146 Annexes ANNEXE 1 : Catalogue des structures des Garennes (par B. Sendra) FOSSE 1005 - Morphologie : Son ouverture présente un plan circulaire de 0,30 m de diamètre. Le creusement est très arasé, il est conservé sur 0,10 m. Il présente un proil cylindrique et un fond plat. - Remplissage : Le comblement est formé d’un niveau unique, peu anthropisé, à matrice limonosableuse homogène, marron moyen qui contient un cailloutis calcaire mêlé à des éléments issus de l’encaissant. FOSSE 1009 - Morphologie : La forme de la fosse est sub-circulaire. Le diamètre à l’embouchure est de 1,10 m. Elle est conservée sur 0,50 m de profondeur. Le proil est hémisphérique à fond aplani. Les parois sont verticales, la paroi ouest est sensiblement plus évasée à l’embouchure. - Remplissage : Le comblement a été divisé en trois couches. La couche inférieure (US 1011) est constituée par un limon sableux brun homogène ; la partie médiane (US 1012) correspond à un sédiment proche de l’encaissant, incluant des fragments de marne miocène remaniée. Enin, le comblement supérieur (US 1013) est à matrice limoneuse de couleur brun sombre et contenait des petits nodules de carbonates et d’autres de terre rubéiée de couleur ocre. FOSSE 1031 - Morphologie : Son creusement possède un plan irrégulier, de forme vaguement sub-circulaire, d’environ 1 m de diamètre. Il présente des parois évasées et un fond plano-convexe. - Remplissage : Le comblement est composé d’un horizon supérieur très limoneux qui inclut de très nombreux charbons de bois ainsi que de nombreux carporestes végétaux (US 1058). Il a livré des tessons de céramique non-tournée, des éléments de torchis, associés à des gros blocs de grès, des galets de quartz roulés, des fragments de calcaire et du matériel de mouture en basalte. Tous les matériaux présents portaient des stigmates d’une chauffe. La base du comblement est constituée par une couche argilo-limoneuse proche de l’encaissant incluant des nodules de charbons intrusifs (US 1059). SI 1007 - Morphologie : En plan, il présente une forme circulaire de 1,30 m de diamètre. Le proil est tronconique à fond plat. Le volume est conservé sur 0,80 m de hauteur. - Remplissage : Le premier niveau se compose d’apports détritiques peu anthropisés. La couche inférieure est composée par un sédiment à matrice limono-argileuse de couleur marron moyen incluant des lentilles de marnes jaunâtres, un cailloutis calcaires et de rares galets (US 1048). Le niveau sus-jacent (US 1049) est formé par un limon argileux brun, hétérogène bariolé par des éléments du substrat. La partie médiane du remplissage est formée par trois niveaux qui se mettent en place rapidement et qui contiennent de nombreux rejets volontaires composés de matériaux domestiques. Tout d’abord, au contact de l’US 1049, une première strate à texture limonoargileuse de couleur brun moyen qui présente un pendage nord-sud assez prononcé. Elle est intrusive et vient sceller des blocs de grès rejetés contre la paroi sud du silo, qui forment une couronne (US 1050). Ces blocs sont de même module et, pour la plupart, portent des stigmates de chauffe. La strate sus-jacente, de texture proche, contient quelques fragments de torchis associés à des concentrations d’argile de couleur ocre, compactées et plus ou moins indurées (US 1051). Le troisième niveau se singularise par la présence d’un lit de tesson localisé sur un même plan horizontal. Le sédiment interstitiel est de texture argileuse de couleur brun foncé (US 1052). Le comblement supérieur est composé d’un premier niveau formé par des colluvions très homogènes et de teinte marron clair. Il contient quelques nodules de Documents d’Archéologie Méridionale, tome 36-213 © ADAM éditions, 2015 charbons et de terre cuite (US 1053). Sur ce niveau repose une lentille de substrat remanié qui résulte d’un effondrement du goulot (US 1054). Le sommet du remplissage est constitué par un niveau à matrice limono-argileuse de couleur marron moyen, dépourvu d’indices anthropiques (US 1055). SI 1010 - Morphologie : Il présente un plan circulaire irrégulier de 1,90 m de diamètre. Il dessine un proil de forme tronconique à fond plat. Le creusement est conservé sur 0,70 m de hauteur. - Remplissage : Le sédiment est homogène. Il présente une matrice de nature argilo-limoneuse, marron foncé incluant des poupées de carbonates, des restes de malacofaune, de rares éléments de terre cuite, des fragments de céramique et des ossements d’équidés en connexion. Ce niveau recouvre des packs de substrats qui résultent d’un effondrement massif du creusement, notamment de la partie sud et ouest (US 1057). SI 1014 - Morphologie : Il présente une embouchure circulaire de 1,30 m de diamètre. Son proil est tronconique à fond plat. Il est conservé sur 1,35 m. - Remplissage : La couche du fond est formée par un limon argileux compact de couleur marron comportant de nombreux nodules argileux brun clair et adoptant un proil en dôme (US 1015). L’US 1016, sus-jacente, est hétérogène. À l’intérieur, des liserés horizontaux, composés par des limons triés, indiquent probablement des phases d’iniltrations. L’US 1017 est constituée d’un limon argileux marron clair issu de l’altération du creusement. L’US 1018 est de constitution semblable à l’US 1016, elle inclut de rares galets. La phase médiane (US 1019) s’individualise nettement par la présence de grès chauffés, à la base d’une couche homogène, argilo-limoneuse, brun foncé et qui contient de nombreux charbons de bois. Le niveau sus-jacent (US 1020) est constitué par un limon-argileux compact, comprenant de nombreux fragments de grès jaunâtres et quelques nodules de charbons. L’US 1021 est composée d’un sédiment proche de l’US 1019 mais ne contient pas de matériaux allogènes. Le comblement supérieur (US 1022) se différencie peu de l’encaissant. SI 1029 - Morphologie L’ouverture de ce silo est circulaire et mesure 1,20 m de diamètre. Le silo présente un fond plat et des parois très évasées. Ce volume est conservé sur 0,85 m. - Remplissage : Dans le fond, une première strate se différencie peu de l’encaissant. Elle résulte de la dégradation du creusement (US 1073). Le niveau sus-jacent adopte un proil en dôme et il est constitué par un sédiment à matrice limono-argileuse marron moyen, uniformément bariolé par des nodules de substrat (US 1074). Il inclut un cailloutis calcaire, quelques graviers, de nombreux charbons de bois centimétriques, des nodules de terres cuites. Dans la partie sud, ce niveau est au contact d’une lentille limono-argileuse très compacte de couleur brun moyen à cailloutis calcaire, recelant des charbons de bois et quelques galets (US 1075). La partie supérieure du remplissage est constituée par un niveau homogène. Il est formé par un sédiment à matrice argilo-limoneuse marron foncé qui adopte comme l’US 1074 un proil en dôme. Il contient des carbonates, de rares charbons et nodules de terre cuite. Ce niveau est recouvert d’un sédiment sablo-argileux compact assimilable aux marnes encaissantes (US 1077). SI 1030 - Morphologie : Il présente une ouverture de forme irrégulière, de 1,10 m de diamètre. Le proil est tronconique à fond plat. Le creusement est conservé sur une puissance de 0,85 m. - Remplissage : Le comblement a été subdivisé en quatre couches. À la base, le niveau se compose d’un sédiment sablo-argileuse, marron clair et provenant de la désagrégation des fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé les garennes (tourBes, hérault) : une aire d’ensilage du preMier âge du Fer 147 Annexes parois (US 1078 et 1079). Le niveau sus-jacent est formé d’un sédiment à matrice argilo-limoneuse et d’une puissance de 0,35 m. Il comporte des nodules de carbonates, des restes de malacofaune et de rares tessons de céramique (US 1080). La partie médiane se caractérise par la présence de lentilles de substrats formées à la suite d’effondrements successifs de la paroi (US 1082). La partie supérieure est constituée d’un sédiment compact, limono-argileux, de couleur brun moyen mêlant des mottes de substrats. Il contient un cailloutis de calcaire gréseux et des grains de carbonates et de rares vestiges anthropiques (US 1083). SI 1035 - Morphologie : L’ouverture est circulaire et mesure 0,75 m de diamètre. Le silo présente des parois divergentes qui s’évasent vers la base et un fond plat. La fosse est conservée sur 0,40 m. - Remplissage : Le comblement est subdivisé en deux couches. À la base, une strate composée d’un sédiment limono-argileux brun moyen, incluant du substrat (US 1117). Le niveau sus-jacente est constitué par un sédiment hétérogène à matrice limono-argileuse marron moyen, comportant des packs de substrat. Il comporte des poupées carbonatées et des restes de coquilles, quelques cailloux en quartzite, ainsi que de rares tessons de céramique (US 1118). SI 1040 - Morphologie : L’ouverture présente une forme sub-circulaire. Les contours sont réguliers et le diamètre de l’embouchure est estimé à 1,15 m. Il présente un proil tronconique à fond plat. Ses parois sont droites et très évasées dans la partie basse. Le sommet du silo est tronqué par le fossé 1045. Le creusement est conservé sur 1,20 m de puissance. - Remplissage : Le remplissage est constitué de trois couches. Sur le fond du silo, un niveau de 0,40 m présente un pendage assez prononcé. Cette strate, dépourvue de mobilier, se caractérise par une matrice limono-argileuse de coloration marron moyen incluant des mottes de substrat, ainsi que de rares graviers et galets (US 1103). La couche médiane, stérile, est formée par des marnes miocènes. Elle correspond à l’effondrement des parois du silo (US 1104). La couche supérieure se compose d’un sédiment limono-argileux de couleur brun qui contient, outre quelques mottes de substrat, un cailloutis en calcaire, et quelques galets de calcite, de rares charbons de bois, ainsi que quelques vestiges mobiliers (US 1105). SI 1046 - Morphologie : L’ouverture est circulaire, d’1,30 m de diamètre. Le creusement possède un fond plat et ses parois sont sub-verticales. La puissance de ce silo atteint 1,80 m. - Remplissage : À la base du comblement, un niveau dépourvu d’éléments anthropiques est localisé contre les parois. Il correspond à un faciès d’altération composé d’un sédiment sablo-limoneux beige à jaunâtre (US 1106). La strate sus-jacente adopte un proil en dôme, peu dilaté, d’une puissance de 0,20 m. Il s’agit d’un niveau à matrice limonoargileuse, de couleur brun foncé et compacte qui contient des poupées de carbonates, de nombreux charbons, de rares fragments de torchis et de céramique, ainsi que quelques galets (US 1108). Elle est recouverte par des apports détritiques résultant de l’érosion des parois qui présentent un pendage marqué vers le centre du silo (US 1109). Ce niveau recèle un cailloutis calcaire et de très rares charbons de bois. La partie médiane est formée par un niveau puissant et homogène. Ce niveau s’agence en berceau (US 1110), sa texture est limono-sableuse de couleur marron moyen et il contient des blocs de calcaire gréseux altéré et quelques galets roulés associés à de nombreux charbons de bois. Ce niveau est rythmé par des apports issus de la désagrégation des parois. Il est coiffé par des apports détritiques à composante sablolimoneuse de coloration beige clair et de même texture que les marnes encaissantes (US 1111). Il s’agit d’une phase d’effondrement des parois, dépourvue de débris anthropique. La partie sommitale du comblement se compose de deux niveaux, au sud, un niveau de même nature que l’US 1110 et au nord, un limon-argileux marron clair dépourvu de vestige (US 1114) et qui scelle le comblement de ce silo. fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé p. 131-154 148 Florent Mazière, Benoit sendra, Vianney Forest, isaBel Figueiral, Mélanie pruVost Annexes ANNEXE 2 : Les silos du Clos des Fontaynelles (Tourbes, Hérault) (F. Mazière d’après Koziol, 2006) Une évaluation archéologique menée par A. Koziol en 2006 (Koziol et al. 2006) a permis la découverte d’un nouveau site qui présente des similitudes avec celui des Garennes. C’est pour cette raison qu’il nous a semblé opportun d’en présenter les principales caractéristiques ici. 1. Présentation du site (ig. 10) Le site est implanté à proximité du village de Tourbes, à 2 km de l’ancien étang de Pézenas. Il est bordé par un petit ruisseau au cours intermittent qui se jette dans la zone basse. Tel qu’on le perçoit après le diagnostic, il se compose de trois fosses circulaires, deux implantées à proximité l’une de l’autre, la troisième à une trentaine de mètres. Deux de ces fosses sont des silos de forme tronconique dont la partie supérieure est érodée. Elles présentent les mêmes caractéristiques morphologiques que les silos des Garennes. Notons, pour terminer, la présence d’un petit nombre de fosses non caractérisées chronologiquement qui pourraient se rapporter à cette occupation. 2. Mobilier et chronologie (ig. 11) L’étude du mobilier concerne uniquement un silo dont une moitié a été fouillée manuellement. La série comprend 131 fragments de céramiques non tournées, soit 11 vases au minimum. Dans l’ensemble, ces tessons présentent des surfaces brillantes et soigneusement polies. Les pâtes ont un aspect relativement homogène qui se caractérise par une argile mélangée, soit à un in dégraissant de calcite bien visible à l’œil nu, soit à des coquillages fossiles pillés. On notera également la présence d’un vase qui se distingue par une pâte de couleur noire incluant un dégraissant végétal. On dénombre un pot à col haut divergent et une urne à proil ovoïde sans col (CNT-LOC U6a1) décorée de traits obliques en haut de la panse. Cet exemplaire, presque entier, dessine un proil au galbe adouci et aux parois convexes. Il est sans doute doté d’un fond plat. La majorité de la vaisselle est constituée de coupes et de coupelles hémisphériques. Trois coupes présentent un proil hémisphérique ou sub-hémisphérique. C’est l’inclinaison du bord, droit ou rentrant, qui détermine l’allure générale de ces vases qui sont généralement de petite taille (CNT-LOC C1a). On compte également une coupe profonde à parois convexes de type CNT-LOC C1d1 à fond plat et une jatte dont la forme exacte ne peut être précisée. Le silo a aussi livré deux tores en terre cuite et un fragment en alliage cuivreux (non iguré), long de 3 cm, se rapportant à une lame, probablement un couteau ou un rasoir. Mises à part quelques pièces dont la chronologie reste loue, la présence d’urne ovoïde sans col associée à des coupelles hémisphériques, suggère une datation entre la in du VIIe s. et le milieu du VIe s. av. J.-C. Les silos seraient donc contemporains de ceux des Garennes. La documentation ne permet guère de qualiier la nature du site. Cependant, la présence de silos, isolés de tout autre type de structures, laisse supposer l’existence d’une autre aire d’ensilage semblable à cette dernière. ❚ 10 Localisation et plan du site du Clos des Fontaynelles (Tourbes) (F. Mazière d’après Koziol 2006). Documents d’Archéologie Méridionale, tome 36-213 © ADAM éditions, 2015 fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé les garennes (tourBes, hérault) : une aire d’ensilage du preMier âge du Fer 149 Annexes ❚ 11 Un exemple de silo du Clos des Fontaynelles. A : Coupe et cliché du silo 1060 (d’après Koziol 2006). B : Mobilier du silo 1060 (F. Mazière). fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé p. 131-154 Florent Mazière, Benoit sendra, Vianney Forest, isaBel Figueiral, Mélanie pruVost 150 Notes de commentaire 1. Il nous est agréable ici de remercier Laurent Fabre (Inrap) coordinateur du projet A 75 et Benoit Ode (SRA, Languedoc-Roussillon) ainsi que Michel Compan et Christophe Tardy (Inrap). Les études ont bénéicié d’un programme de recherche inancé par l’Inrap (ARC-Paysages et organisation socio‑économique des campagnes du Lodévois et du Biterrois de la Protohis‑ toire au Moyen‑Age), sous la direction d’H. Pomarèdes et de C. Jung. 2. Le tamisage été réalisé sous l’eau (tamis maille 2 mm et 0,5 mm). Le tri et l’identiication des semences ont été effectués sous loupe binoculaire, aux grossissements X10 – X60. L’échantillon étudié (200 ml de refus de tamis) a livré un nombre relativement important de restes, peu érodés mais très fragmentés, tous conservés par la carbonisation. La détermination des taxons renvoie aux ouvrages spécialisés (Beijerinck 1947 ; Cappers et al. 2006) et aux collections de référence du Centre de Bio-archéologie et d’Écologie (Université de Beijerinck). 3. En Bretagne, au lieu-dit Kerchleus (Saint-Pabu, Finistère), un dépôt d’objets métalliques datant du Bronze inal III, serait associé à des ossements de deux petits chevaux (Briard 1965, 222). Le dépôt de cheval de la fosse 647 découvert dans la grotte du Gardon (Ambérieu-en-Bugey, Ain), mérite une attention particulière puisque à la in du Bronze moyen, un équidé juvénile a Documents d’Archéologie Méridionale, tome 36-213 © ADAM éditions, 2015 été consommé puis, les reliquats de ce repas ont été déposés soigneusement en tas dans une petite fosse fermée par de petites dalles (Chiquet et al. 2005). Le site de Lacrost (Varennes-sur-Seine, Saône-et-Loire) a livré, dans une grande fosse datée du Bronze inal III au premier âge du Fer ancien, deux crânes de chevaux et des vertèbres, soit trois individus d’âge adulte. L’un d’eux aurait été exposé à l’air libre avant enfouissement (Deffressignes et al. 2007, 622-623). Dans la vallée de l’Aisne, au Hallstatt inal, dans l’établissement rural aristocratique du Grand Marais (Bucy-le-Long, Aisne), une fosse a livré des restes de chevaux et de bœufs (Auxiette 2000). Dans l’Oise, à la Tène ancienne, l’établissement rural des Prés Véry III (Pontpoint, Oise) a livré une fosse qui contenait le dépôt primaire d’un cheval d’âge avancé, abattu par un coup de hache porté sur le crâne (Malrain, Pinard 2006). Dans ce cas, l’interprétation d’un geste cultuel soulève encore quelques réticences même si l’on s’accorde « à y voir des animaux ayant acquis un certain statut de leur vivant » (Lepetz, Méniel 2008, 158). Dans l’Ouest de la Gaule, en Normandie, des habitats laténiens, dont celui d’If (Calvados), ont livré des exemples de dépôts d’ossements de chevaux en connexion et particulièrement, des crânes et des mandibules. Les archéologues supposent ici aussi qu’avant d’être inhumés, ces restes ont été exposés (Le Goff et al. 2007, 580) (Fig. 8). fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé les garennes (tourBes, hérault) : une aire d’ensilage du preMier âge du Fer 151 Références bibliographiques Alonso et al. 2007 : ALONSO (N.), BUXÓ (R.), ROVIRA (N.) – Recherches sur l’alimentation végétale et l’agriculture du site de Lattes-Port Ariane : étude des semences et fruits. In : DAVEAU (I.) dir. – Port Arianne (Lattes, Hérault). Construction deltaïque et utilisation d’une zone humide lors des six derniers millénaires. Lattes, ADAL, 2007, p. 219-249 (Lattara, 20). Ambert et al. 2009 : AMBERT (P.), LAROCHE (M.), FIGUEROA-LARRE (V.), KLEMM (V.), ROVIRA (S.), GUENDON (J.-L.), PRANGE (M.) – Cabrières et la métallurgie de la transition de l’âge du Bronze et du premier âge du Fer (Launacien pro parte). État de la question. Bulletin du Musée d’Anthropologie Préhistorique de Monaco, 49, 2009, p. 99-114. 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