Sommaire du tome 38 - 2015 des Documents d’Archéologie Méridionale (2017)
Hommage à Georges Marchand (1951-2014) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
JEAN GUILAINE, FLORENCE CATTIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Huit objets de cuivre et de bronze du piémont pyrénéen oriental : analyse croisée typologique et métallique
BERNARD DEDET, ÉRIC DURAND . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
SÉBASTIEN PANCIN, FABRICE PONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Une nouvelle nécropole protohistorique à incinération dans la vallée de la Garonne :
la nécropole d’Aouïdas à Saint-Martory (Haute-Garonne)
VIRGINIE ROPIOT, CARMEN MACHADO, CLAUDE PÈPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
! " # ! $ % & ''*+ /
JEAN-CLAUDE ROUX, GILLES ESCALLON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
;< = * > ? > ? @ &$e'$e s. av. n. è.) : un enclos pastoral ?
THIERRY LEJARS, GEORGES MARCHAND, MARTINE SCHWALLER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
Le casque laténien en fer d’Ensérune (Hérault)
LAURENT $*FF? JÉRÔME BÉNÉZET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
Observations sur les techniques de production des doliums préromains de Ruscino, (Perpignan, PyrénéesOrientales) et leur diffusion régionale (IIIe s. et début du IIe s. av. n. è.)
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BERNARD DEDET, ÉRIC DURAND
Sépultures et pratiques funéraires en Ardèche méridionale
au Bronze final III et au premier âge du Fer
Résumé :
Ce travail présente ici en détail, pour la première fois, l’ensemble des données disponibles concernant les sépultures protohistoriques de l’Ardèche méridionale
QQe V Y <! Y [ \] ? V ^
sont fournies, lorsque cela est possible, une description du monument et des fouilles, une étude du mobilier, les données ostéologiques et une proposition de datation.
Cette partie analytique est suivie d’une synthèse sur les pratiques funéraires de cette époque dans cette région. Sont tour à tour repris les données chronologiques, les
défunts présents, le traitement du corps, la tombe proprement dite et la question du matériel associé. L’ensemble fait l’objet de mises en parallèle avec les régions voisines, Languedoc oriental, Grands Causses et Provence. La conclusion souligne un rapprochement très fort avec ce que l’on connaît dans les Garrigues du Languedoc
oriental tout proche et l’absence de la pratique de l’incinération.
Mots-clés :
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? ? ? ? ? ? ? V
Abstract:
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x ? V
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is followed by a synthesis of funerary practices of this period in this region. The chronological data, the number of dead, the bodily treatments, the tomb itself and
the question of associated materials, are all systematically reviewed. This data set is compared with the neighbouring regions of the eastern Languedoc, Provence
and the Grands Causses. The conclusion emphasizes a very strong link with what is known of the nearby Garrigues of the eastern Languedoc, with the absence of
cremation practices.
Keywords:
Ardèche, late Bronze Age III, the early Iron Age, funerary practices, burials, tumulus, reused dolmens, funerary archaeology, burial, ceramics, metal objects.
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1. Introduction
] 1 Les sépultures protohistoriques
âge du Fer) en Ardèche méridionale,
entre le nord du Languedoc oriental
et la moyenne vallée du Rhône.
n
le
L ig
Les pratiques funéraires protohistoriques du Languedoc
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orientale du département de l’Hérault et le département
du Gard, ont déjà fait l’objet de synthèses et il en va de
même pour la région des Grands Causses du sud du Massif central (Gascó 1984 ; Dedet 1992 ; Dedet 2001). Ces
ouvrages ont été complétés par des études portant sur
des régions particulières de cet ensemble géographique,
comme les Cévennes ou la plaine littorale (Dedet, Gauthey 1994 ; Dedet, Gauthey 1996-1997 ; Daveau, Dedet
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%
# ; ?
l’occurrence la frontière septentrionale du Gard, laissant
+ ? = '$ # rais, correspondant à la partie méridionale du département
de l’Ardèche. Les caractères physiques de cette Ardèche
% rieure du Languedoc oriental qu’elle prolonge sans discontinuité jusqu’au massif volcanique des Coirons. Or, depuis
la seconde moitié du XIXe s. dans cette région, près d’une
=
# ? =
moins précise ou simplement signalées, mais aucune vue
d’ensemble n’a jusqu’à maintenant été tentée à leur sujet.
Les coutumes funéraires dont ces sépultures témoignent
diffèrent-elles ou non de celles du Languedoc oriental ?
Quels sont les points communs et les différences ? Cet
article a pour but de renseigner cette problématique, en
reprenant en détail les données disponibles et en proposant une synthèse de celles-ci1.
31
32
30
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15
26
24
Vaucluse - 21 : Pont de Pierre 2 Nord
(Bollène) ; 22 : La Bâtie (Lamotte-duRhône) ; 23 : Pécoulette (Jonquières) ;
24 : Saint- Martin (Sainte-Cécile-lesVignes).
23
Drôme - 25 : Les Malalônes (Pierrelatte) ;
26 : La Rouverette (Saint-Restitut) ;
27 : Vire Vieille (Montjoyer-sur-Jabron) ;
28 : forêt de Marsanne (La Laupie) ;
29 : Faucon (Piégros-la-Clastre) ;
30 : Bourbousson 1 (Crest) ;
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32 : Charmages-Cocause (Die).
3
4
5
9
16
17
14
(Lussan) ; 3 : Bois de Mercouire (Lussan) ;
4 : Le Mazut (Fontarèches) ; 5 : SaintLaurent-la-Vernède ; 6 : Aigue-Blanque
(Baron) ; 7 : Dève (Baron) ; 8 : Le Tardre
! " #$ %"mel, Devès des Hommes, La Forêt, Tavel
&' * + &" &
et la Carbonière (Sauzet) ; 12 : Fontaine de
la Dragée, Les Parties, Les Pins, Serre de
la Cabane, Serre des Fontaines, Serre des
Galères et Serre des Mourgues (Saint-Géniès-de-Malgoirès) ; 13 : La Vialade (SaintBauzély) ; 14 : Le Dévès (Gajan) ; 15 :
Vallonguette (La Rouvière) ; 16 : Estauzen
(La Calmette) ; 17 : Pontel (Dions) ; 18 :
Malausette (Soustelle) ; 19 : Peyraube
(Lamelouze) ; 20 : L’Elzière (Le Chambon).
40 km
Fond cartographique H.
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> % < gie de la mort, ce travail s’efforce de prendre en compte,
dans la mesure du possible, tous les aspects tangibles des
pratiques funéraires, y compris celles touchant au traitement des corps des défunts et de leurs restes. Chaque fois
que possible retour a été fait à la documentation originale,
archives, objets et restes humains conservés.
2. Le cadre et l’historique des recherches
2.1. Cadre naturel et chronologique
Le département de l’Ardèche est un pays de contrastes
au contact des mondes méditerranéen, alpin et rhodanien, mais la documentation découverte ne permet de
? = '$ #
? = %
autres tumulus, entre le massif basaltique des Coirons
au nord, le rebord des Cévennes cristallines à l’ouest et
! < &V ]/V >
dont l’altitude ne dépasse pas les 600 m est caractérisée
par un relief de type « cuestas » avec une alternance de
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soit au Jurassique soit au Crétacé inférieur. C’est sur les
%
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méridionale, dans des zones très souvent érodées où la
? ? %ploitable, constat fait dès le XIXe s. par J. Ollier de Marichard (1873). Cinq secteurs géographiques présentent
des concentrations de sépultures protohistoriques restituant le schéma d’implantation du dolménisme : celui
de Banne et Berrias-et-Casteljau sur la rive droite du
Chassezac, la montagne de la Serre entre Beaulieu,
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Saint-Remèze-Gras-Bidon.
Sur les 92 sites funéraires protohistoriques actuellement
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41 sites ont été sélectionnés et pris en compte dans ce
travail de synthèse : 21 concernent des dolmens réutili ! V %
de l’ensemble des objets présents et associés formel % =
'
? logique global retenu pour l’étude concerne donc une
Y < % =
$e V #V V'>V &V /V
35
2.2. Historique des recherches
Plus facilement repérables que les sites d’habitat, les monuments funéraires, tumulus et dolmens réutilisés à la
^ = QQe s. de la
dynamique des nombreuses recherches sur le dolménisme
(Stocchetti 2011).
Si les dolmens ardéchois sont signalés dès le milieu du
XIXe s. par les écrits de J. de Malbosc, la réutilisation de
ces monuments est principalement mentionnée par J. Ollier de Marichard (1869 ; 1876 ; 1877 ; 1882), repris par L.
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Saint-Remèze pour les douze tumulus de la plaine d’Aurèle
et pour celui du quartier de Berg, ainsi que pour les dolmens de la Chadenède à Lagorce et des Champel à Labas ' '$ &V \? \/ & ]w/V
D’autres sites funéraires non pris en compte dans notre
catalogue, car les objets ont disparu, sont à signaler ici
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= V ; < %
; # ! $ ? V = #
recueille dans le niveau supérieur bouleversé «quelques
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bronze de 9 cm de longueur, un anneau en fer, des
= < % ! < ! < & richard 1876 ; 1882 ; Lavoinne, Parisi 1981). Au quartier
> ? ! # ? # % V
< < %? =
% V < % ? %
individus étaient présents ainsi que du mobilier principa ? = [ %?
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1876 ; 1882). Sur la commune Lagorce, J. Ollier de Marichard mentionne « trois dagues en bronze de différentes
# # V %
Salelles sur la commune de Saint-Maurice-d’Ibie, il si % #
Y % % = !
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Saint-Remèze, il évoque aussi cinq «dolmens sous tumulus» fouillés par M. de Rochas d’Aiglun, qui contenaient
un mobilier abondant dont «…huit bracelets en bronze,
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] 2 =& &>&
1 : Banne, tumulus de Champs Grands ;
2 : Banne, tumulus 1 des Saults ;
3 : Banne, tumulus 2 des Saults ;
4 : Banne, tumulus des Potences ;
5 : Beaulieu, dolmen de Bédéjan ;
6 : Beaulieu, sépulture sous dalle ;
7 : Berrias-et-Casteljau, dolmen de la Branche Dure ;
8 : Berrias-et-Casteljau, Le Cheilat, dolmen ;
9 : Berrias-et-Casteljau, les Granges, dolmen 1 ;
10 : Berrias-et-Casteljau, Les Granges, dolmen17 ;
11 : Bidon, dolmen du Cloget ;
12 : Chandolas, dolmen non localisé ;
13 : Chomérac, Sabatas, tumulus ;
14 : Gras, nécropole de Taysse (22 tumulus) ;
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15 : Grospierres, L’Abeillou, tumulus 1 ;
16 : Grospierres, L’Abeillou, tumulus 4 ;
17 : Grospierres, Bonne Fille, tumulus 4 ;
18 : Grospierres, Fontrouïne, dolmen 2 ;
19 : Grospierres, dolmen 1 du Ranc d’Aven ;
20 : Labeaume, dolmen ;
21 : Labeaume, dolmen du Clos de Jacques ;
22 : Labeaume, dolmen de Gabiane III ;
23 : Labeaume, dolmen de Gabiane VII ;
24 : Lagorce, dolmen de la Chadenède ;
25 : Larnas, Imbours ou Les Blaches, tumulus D ;
26 : Lavilledieu, Jastres, tumulus no 1, réutilisé ;
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29 : Lussas, dolmen de l’Issart ;
30 : Saint-André-de-Cruzières, dolmen des Crès ;
31 : Saint-Remèze, tumulus 1 de Beauregard dit
de l’Arbre Rond ;`
32 : Saint-Remèze, tumulus 4 de Beauregard ;
33 : Saint-Remèze, tumulus 7 de Beauregard ;`
34 : Saint-Remèze, tumulus 8 de Beauregard ;
35 : Saint-Remèze, tombelle du quartier de Berg ;
36 : Saint-Remèze, plaine d’Aurèle ;
37 : Sampzon, Rocher de l’Aiguille, dolmen ;
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39 : Vinezac, tumulus de Prunias ;
40 : Vogüé, tumulus de Vachon ;
41 : Région des Vans, dolmen du Bois de Païolive.
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SÉPULTURES ET PRATIQUES FUNÉRAIRES EN ARDÈCHE MÉRIDIONALE
37
] 3 Carte des dolmens et tumulus en Vivarais publiée en 1874 par J. Ollier de Marichard (congrès A.F.A.S. de Lyon).
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? ? = % = ?
< Y ! <pologie de Paris» (Ollier de Marichard 1882). J. Ollier de
Marichard signale encore que les dolmens sous tumulus
du col de la Cize à Grospierres et du Trépeloup à Beaulieu
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% = V
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(Ollier de Marichard 1877). Le Dr. J. Jullien, délégué de
^
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avec anneau latéral en bronze provenant du tumulus de la
Planèze (Jullien 1913).
Toujours à Saint-Remèze, un autre chercheur, le Dr P.
Raymond, a fouillé neuf dolmens au lieu-dit Le Grand
Paty et il y recense aussi vingt tumulus. Certains de ces
# < %
% = &* x ]w ; x ]w/V ;V
Chiron mentionne également la fouille à Saint-Remèze
de quinze dolmens «presque tous en ligne», dans lesquels
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en bronze (Chiron 1896).
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V >
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Païolive. Sans précision de localisation, cet érudit évoque
# = ? %?
agrafes en bronze (Carrière 1880). Plus tard, il mentionne
également la présence de plusieurs objets en bronze, bra ? %? ?
>= >= ; ? %
localisés entre Saint-Alban-sous-Sampzon et Chandolas
(Carrière 1891 ; Chantre 1900).
Plus tard, le Dr. Jullien fournit des inventaires de dolmens
et des synthèses pour le canton de Joyeuse, qui ne révèlent
toutefois pas de nouvelles sépultures protohistoriques
(Jullien 1913 ; 1914). Il mentionne cependant une épée en
bronze qui proviendrait d’une tombelle toute proche de
l’Ardèche, à Barjac dans le Gard.
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] 4 Planche de mobilier provenant du tumulus d’Aurelle à Saint-Remèze et du dolmen de Champel à Labastide-de-Virac,
parue dans l’ouvrage de J. Ollier de Marichard, 1869.
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] 5 Planche de mobilier provenant du tumulus de la Chadenède à Lagorce, parue dans l’ouvrage de J. Ollier de Marichard, 1869.
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40
;< = # % xthétisé dans l’ouvrage de M. Louis, O. et J. Taffanel (1960,
110-115). Ces auteurs en donnent une lecture critique et
mettent notamment en valeur la superposition entre zones
de dolmens ardéchois (« réutilisés ou visités par les pas /
V = ciés des dolmens sous tumulus dès le XIXe s. par J. Ollier
de Marichard (1882) : « dans ce dernier mode de sépulture,
le sarcophage est formé de quatre pierres au moins et de
%
quatre petites pierres plates et dont le mobilier funéraire
ne fournit que très peu ou point d’armes ou ornements en
pierres, tandis qu’en général tous les ornements sont en
bronze ou en fer. Ce mode de sépulture est bien postérieur
% & ]/V F ]w? = # sumer ainsi : « Nous sommes donc fort mal renseignés sur
cette région que nous soupçonnons cependant être l’une
des plus riches du Midi méditerranéen en sépultures du
V > ?
y sont mêlés, sont concentrés sur la partie méridionale du
département où ils continuent la série des innombrables
sépultures hallstattiennes de la partie Nord du Gard, ce
qu’Ollier de Marichard a très bien mis en évidence dans
> $ # &; ? _
1960, 113).
%
< ?
1950 pour voir un regain d’activité de terrain sous l’impulsion de J. Combier, alors directeur de la Circonscrip ^ *+ ' ?
premières approches archéologiques rigoureuses. C’est la
période du plein essor de la recherche préhistorique, avec,
% ^ <dèche qui engendre en 1985 une Commission d’inventaire
des dolmens du département sous la responsabilité de M.
; ;V # ? % # ? Études
Préhistoriques en 1972 et Ardèche Archéologie en 1984.
Ainsi entre 1960 et le début des années 1980, un réseau de
correspondants des Antiquités se partage le sud du dépar = % [ @V
& ;
?$ %? ; # ? $/? V ;
Labeaume, G. Lhomme à Berrias-et-Casteljau, A.-C. Gros
!
&V /V
Les tumulus de Beauregard à Saint-Remèze sont ainsi
« revisités », après les fouilles de M. de Rochas d’Aiglun
vers 1880, par M. Dumas entre 1940 et 1950, C. de Serres
en 1951 puis A. Huchard vers 1953. Une partie du mobilier
est dessinée par C. Lagrand avant 1956 et publiée par J.
# &]w ]w ]ww/V ? % lus sont également fouillés à Lavilledieu dans le secteur de
' &; ]w/ ! % #
Saults (Cauvin 1958). Le début des années 1960 voit trois
nouvelles fouilles de tumulus : les Crès à Saint-Andréde-Cruzières (Nikitine 1961), Sabatas à Chomérac (Bellin 1959 ; Bellin, Nikitine 1961) et Les Champs-Grands
! &# ]w/V ;
# % ] * <# !
Grospierres (Gros 1969) et sur le tumulus D d’Imbours à
Larnas (Lucot, Nikitine 1969). Ensuite, les années 1970
sont certainement la phase la plus riche pour l’archéologie
funéraire protohistorique de cette région : fouilles du dolmen des Granges 1 à Berrias-et-Casteljau (Lhomme 1970 ;
]w] ? =? /? =
de l’Abeillou à Grospierres (Gros 1972), du dolmen 3 de
Gabiane à Labeaume (Laforgue et al. 1971 ; 1972-1973 ;
Laforgue, Robert 1974 ; 1975), du dolmen 17 à Berrias-et> Y &; ]w\/? * % !
Lussas (Saumade 1975 ; 1977-1978) et du dolmen du Clos
de Jacques à Labeaume (Laforgue 1977-1978).
L’activité ralentit ensuite durant les années 1990 puisque
%
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% @V [
= ! ; = & ]ww/ $ ! $
(Saumade 1995). Celui-ci publiera en 1987 une synthèse
^ ;
= '$ #
compilant, entre autres, l’ensemble des données funéraires
x %
?
> % <@ ! $
% < ! ;
sondé en 1985 (Saumade 1987a). À cette époque, un travail universitaire ébauche également un premier bilan sur
les sépultures protohistoriques dans le cadre plus large de
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; _ & ]ww]/V ;< =
sites funéraires protohistoriques sera ensuite complété par
quelques notes de synthèse (Durand 2001 ; 2008 ; 2009).
;
]ww
inventaires et des études non publiées réalisées sur l’ensemble des objets métalliques du Musée d’Orgnac, dont
# = & x? ? ^ ]ww
1999). Au début des années 2000, date de démarrage de
la présente étude, les nombreuses prospections réalisées
dans le cadre de l’inventaire des dolmens (base de données Dolmen 07, SRA/Musée d’Orgnac), ont permis de
# % [
des Potences à Banne (G. Lhomme), tumulus 4 de l’Abeillou à Grospierres (A.-C. Gros), dolmen de Costeplane
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SÉPULTURES ET PRATIQUES FUNÉRAIRES EN ARDÈCHE MÉRIDIONALE
à Lagorce (P. Ollier de Marichard). Le dernier tumulus
? ^ ! $ ?
# ! # %
ont simplement permis à son inventeur de récupérer une
partie du mobilier (Rouvière 2004). Parmi les ultimes
synthèses sur le monde des morts et le dolménisme en
? #
travail universitaire (Stocchetti 2011) et une prospection
& x? ^ ]\/ %
! <
% V ; <
la campagne de relevés topographiques réalisée sur les
nécropoles tumulaires de Beauregard à Saint-Remèze et
_ x ! V < &V /
en 2015, dans le cadre de cette étude.
3. Les données des tombes ardéchoises
Les tombes et ensembles funéraires sont ici classés par
communes, dans l’ordre alphabétique. À chacun nous
avons attribué un numéro de site qui est ensuite repris
dans les cartes générales.
3.1. Banne
3.1.1. Tumulus des Champs Grands (site no o 1)
Dans les années 1960, René Évesque a fouillé un tumulus sur le plateau calcaire des Gras, au lieudit les Champs
Grands, où se trouve également un ensemble de treize dolmens. Il en donne une publication en 1965, cependant sans
plan de localisation ni relevé de fouille (Évesque 1965). Ce
} < # V
< ? < # = ! % V
41
de «pierraille mêlée de terre», épaisse d’environ 10 cm et
des pierres plus grosses.
Le matériel qui en provient, découvert éparpillé, consiste
< % & = # '
/? ' ? < %
= = ?
ce dernier recueilli «au centre du tumulus». R. Évesque
= % mentés, et qu’ils «se trouvent un peu partout, plus concentrés vers le centre». Il signale l’absence de «trace d’ustion»
sauf pour un seul petit fragment. Il conclut à «une sépulture
«secondaire», le corps ayant subi (dans des conditions que
nous ignorons) une décarnisation». L’ensemble est conservé
$ V
Os humains
Les rares os humains découverts se rapportent à de l’adulte
< x V
' ! Y ;
= #
# x
% ? %
# %
?
! $? < % % ? x
phalange de la main et un fragment d’épiphyse de fémur ou
< V _ < ! <
<
de tessons néo-chalcolithiques dans la même couche.
Objets de l’âge du Fer
= = ? ? <
' &V ? o 3). L’arc, en ruban de 4 mm de
?
'# ?
n’est pas décoré. Long. cons. : 40 mm.
L’absence du pied et du ressort rend le classement et la
V = + < x >V
Tendille, à pied redressé à bouton conique et ressort court,
$e s. av. J.-C., que du type 8, à pied replié vers un
? ? &! < %
Le tumulus, constitué de blocs et pierrailles calcaires, mesure 7 m de diamètre et 0,6 m de hauteur au centre. Aucune
= < = #
en périphérie, ni dans la masse du
tertre. À la base, le substrat est
= rés et séparés par des fentes assez
larges et profondes dans lesquelles
terre et vestiges se sont accumulés». Il est surmonté d’abord par
«un niveau archéologique formé
d’une terre rouge et dure d’épaisseur variable», puis par une couche ] 6
W& "> O &K= & = / \ \
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O
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42
> /? $e s. av. J.-C. et
# &_ ]w/V > = ! < % =
; ^ x ! > ? & et
al. ]ww\? ? V ]]? o /? < %?
plus proche, de la grotte du Travès à Montclus, Gard (Dedet,
* ]w? ]']w V w? o 4).
_ = < ! % &V ? o /V ^
# % ? ! #
= V ! < % [
= % # nant une ligne brisée champlevée. Diam. bord : 140 mm.
Le motif, le style et la facture de cette ornementation est
! x % ;
oriental (Dedet 1980). D’autres motifs pouvaient orner la
partie inférieure de la panse. En tous cas, on retrouve des
parties supérieures de vases décorés pareillement sur l’oppidum de la Liquière à Calvisson, Gard, dans des strates
$e s. av. J.-C. (Py et al. ]w\? V ? V \]? o 17 et p.
]? V w? o 2). Ce motif est également très courant dans
le secteur des basses vallées de la Cèze et de l’Ardèche
(Goury 1985) ou encore dans l’aven d’Espatty à Grospierres (Gros 1969).
En 1957, le docteur Pierre Richard recueillit sur la surface
? = % =
dispersés dans la pierraille, un lot de quatre bracelets en
= V
> <=Y < < #
Jean Cauvin (Cauvin 1958 ; Combier 1959, 210). Celle-ci
montra que toute trace de structure funéraire protohistorique avait disparu et que ce tumulus recouvrait une faille
= % ?
Chalcolithique ou au Bronze ancien, avait été inhumé un
# % =
# V
La sépulture protohistorique est fort mal connue du fait
de l’arasement du tertre, et les documents retrouvés ne
représentent peut-être qu’une partie de ce qui y a été originellement placé. Au demeurant, ces objets ont aujourd’hui
disparu et ne sont connus que par des dessins du rapport
V > # &]w/ < %' V
Les quatre bracelets en bronze sont du même modèle
&V ? os ] ! \/V # ? # %mités légèrement amincies et crantées. Ils sont décorés de
stries parallèles. Leur section est quadrangulaire. Leurs
dimensions sont très proches :
• no ] [ V %V V V V V
< &V ?
no 1). Départ de col convergent, contact
'
% <
d’impressions digitales obliques. Ce tesson
V
Commentaire
Pour l’auteur de la fouille, il s’agit d’un
«tumulus hallstattien», mais les objets pro +
réutilisation, datable plus précisément du
$e s. av. J.-C., d’un monument plus ancien,
comme le montre la présence des tessons du
Néo-chalcolithique et du Bronze moyen.
3.1.2. Tumulus 1 des Saults (site no 2)
o 2)
; ]
banc calcaire tout près de la rive droite du
Granzon, à une centaine de mètres avant le
débouché de ce cours d’eau dans la plaine
de Berrias, à environ 250 m au nord-ouest
V } ment circulaire à peine visible de 7 à 8 m de
diamètre.
] 7 Banne, tumulus 1 des Saults. Bracelets et anneau en bronze
(dessin J. Cauvin, 1958).
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• no [ V %V V V V
• no [ V %V V V V \
• no \ \ = [ V %V V V V V
> = % ! '* ?
tumulus 4 de Beauregard daté entre -550/-500 (Lagrand
]w/
+ ! ' '_ '^
entre -900 et -700 av. J.-C. (Combier 1985, 401) et en Lan = V %
+ > ?
&* ? ]w? ]? V ? o 1). Cependant, avec
un décor semblable à celui des Saults 1, ces bracelets sont
= %
! < % =
? $e et
$e V #V V'>V [ % ; = @\ ^
la Bénovie à Buzignargues (Dedet 1992, 373 et 380), ou
encore dans les tumulus J8 de Cazevieille et 16 de Cam= &$ ]w\? V \? o 283 et 285 et pl. 94, no 573).
;< ? = ? &V ? o 5). Il mesure
25 mm de diamètre et a une section losangique de 3,5 mm
<
V %
%
tites guillochures disposées en chevrons. C’est un objet qui
admet une datation beaucoup plus large, notamment plus
ancienne, mais que l’on rencontre également dans le même
%
; ?
% > #
avec un décor tout à fait semblable (Ibid., 26 et pl. 2, no 29).
Commentaire
L’homogénéité des quatre bracelets laisse penser qu’il
< < ? V $ mètre de ces objets, il s’agirait d’un individu adulte ou de
taille adulte, et cette parure multiple plaiderait en faveur
d’une femme. Par ailleurs, le traitement du cadavre ne fait
pas appel à l’incinération.
3.1.3. Tumulus 2 des Saults (site no o 3)
;< % <
la présence, à la Cité de la Préhistoire d’Orgnac, de plusieurs objets métalliques étiquetés comme tels dans la collection Serge Nikitine. On ignore donc tout des conditions
de découverte et de gisement.
%'
=
&V ? os 1 à 18).
; % # \ ! ?
1,6 à 3 mm et l’épaisseur de 2,1 à 3,1 mm. La section est
# = < % ! < ?
43
toujours plus ou moins ovalaire ou demi-ovalaire (type
Tendille 1), parfois circulaire (no 15) ou quadrangulaire
(no ]] x _ /V
stries.
• no 1 (inv. 96.07.04) : diam. 75 mm ; ép. 2,1 à 2,4 mm ; haut.
1,6 à 1,8 mm. Décor de groupes de stries transversales.
• no 2 (inv. 96.07.02) : diam. 70 mm ; ép. 1,3 à 2,9 mm ; haut.
1,6 à 1,7 mm. Décor de stries obliques.
• no 3 (inv. 96.07.05) : diam. 50 mm ; ép. 3 à 3,2 mm ; haut.
1,5 à 1,7 mm. Décor d’alternance de groupes de stries
transversales ou obliques.
• no 4 (inv. 96.07.07) : diam. 70 à 75 mm ; ép. 2,7 à 2,9 mm ;
haut. 1,7 à 1,8 mm. Décor d’alternance de groupes de stries
# V
• no 5 (inv. 96.07.08) : diam. ? (tordu) ; ép. 2,9 à 3 mm ; haut.
1,6 à 1,7 mm. Décor d’alternance de groupes de stries
transversales ou en chevrons.
• no 6 (inv. 96.07.03) : diam. ? (tordu) ; ép. 2,5 mm ; haut. 1,2
à 1,3 mm. Décor de stries transversales.
• no 7 (inv. 96.07.17) : diam. 45 mm ; ép. 2,2 à 2,3 mm ; haut.
1,2 mm. Décor de groupes de stries transversales.
• no 8 (inv. 96.07.15) : diam. 45 mm ; ép. 2,1 à 2,3 mm ; haut.
1,1 à 1,2 mm. Décor de groupes de stries transversales.
• no 9 (inv. 96.07.11) : diam. 50 mm ; ép. 2,3 à 2,5 mm ; haut.
1,2 à 1,4 mm. Décor de groupes de stries transversales.
• no 10 (inv. 96.07.12) : diam. 65 mm ; ép. 2,4 à 2,5 mm ; haut.
1,4 à 1,5 mm.
• no 11 (inv. 96.07.04) : diam. 70 mm ; ép. 2,9 à 3,1 mm ; haut.
1,7 à 1,9 mm.
• no 12 (inv. 96.07.13) : diam. 55 mm ; ép. 2,7 mm ; haut.
1,6 mm. Décor de groupes de stries transversales.
• no 13 (inv. 96.07.14) : diam. ? (tordu) ; ép. 1,7 à 1,9 mm ;
haut. 0,9 à 1,1 mm.
• no 14 (inv. 96.07.10) : diam. 75 mm ; ép. 3 à 3,2 mm ; haut.
1,7 à 1,8 mm.
• no 15 (inv. 96.07.12) : diam. 40 mm ; ép. 2,8 à 2,9 mm ; haut.
2,2 mm.
• no 16 (inv. 96.07.16) : diam. ? (tordu) ; ép. 3,1 à 3,3 mm ;
haut. 1,7 à 1,9 mm.
• no 17 (inv. 96.07.18) : diam. ? (tordu) ; ép. 2,5 à 2,9 mm ;
haut. 1,5 à 1,8 mm.
• no 18 (inv. 96.07.25) : diam. ? (tordu) ; ép. 2,4 mm ; haut.
1,4 mm.
Ces armilles doivent provenir du même brassard. Ornées
ou lisses, de telles armilles se rencontrent dans les habitats
et les sépultures languedociennes et provençales durant le
$e V #V V'>V = x ] >V _ &]ww? ]'/V ;
% plaires présents parfois dans les tumulus du Languedoc
oriental, comme dans Cazevieille J8 et K6, ont une épais-
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BERNARD DEDET, ÉRIC DURAND
44
? # = %
&$ ]w\? V \ \/V
• ? &V ? o 19).
Long.: 2,1 mm; ép.: 14 sur 23 mm. Objet non déterminé.
• % <
&V ? os 20 à 23).
% % ? # ?
par une tige de section quadrangulaire ou ovalaire, recour=
%
Y &V ? os 20 et 21)
(diam : 14 mm). Quatre autres sont incomplets, de section
# = ? # &V ?
nos 22 et 23) (diam : 16 à 18 mm).
• Une pendeloque triangulaire en bronze, coulée dans un
# # &V ? o 26). Elle est formée d’un anneau
< V %
l’une des faces du corps, l’autre étant lisse. Haut. : 29,5 mm ;
V ! = [ ] V %V [ w? V
> x V
Audouze (1976, 107), bien présent dans le Sud-Est de la
? =
= V
%
% =
$e s. av. J.-C. dans les habitats de la Liquière, à Calvisson,
? < ! ; > ? ''*+
(Py et al. ]w\? ? V ? o 5 et 6 et p. 56 ; Lagrand 1959,
]w? V $? o ]w/V ; + =Y =
très rare dans la région, notamment dans les tumulus du
Languedoc oriental : un dans le tumulus 1 d’Argelliers, et
% >\ > # ? % $e V #V V'>V &$ ]w\?
28-29 et 67 et pl. 10 et 101). La fabrication régionale de ce
type d’objet est attestée par la découverte d’un moule en
pierre dans l’habitat lagunaire de Camp Redon à Lansar ? @ &_ ]w? ]']? V /V
Commentaire
=Y +
? ' ! $e ou au
$e s. av. J.-C. La variabilité des diamètres des armilles
= % ? ?
< ? V ; ? rures multiples, pourrait signaler que l’adulte est féminin.
] 8 Banne, tumulus 2 des Saults.
1 à 19 : armilles en bronze ;
19 : tige en fer ;
20 à 23 : chaînette en bronze ;
24 : pendeloque en bronze.
3.1.4. Tumulus des Potences (site no o 4)
Le tumulus des Potences est situé non loin du rebord du
plateau calcaire du Bois de Païolive entaillé par les gorges
du Granzon, en rive gauche de celles-ci, à 257 m d’altitude
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et à 350 m au nord-ouest de la ferme de Chibasse. Il a
été fouillé par Serge Nikitine dans les années 1960. Les
seuls renseignements dont nous disposons proviennent du
$ = V
Lhomme en 1992 : il s’agit d’un «tumulus d’assez grande
dimension, creusé en son centre ; des fouilles menées par
S. Nikitine ont révélé qu’il ne contenait qu’un seul individu et qu’il n’a pas été réutilisé ; le squelette était accompagné d’un bracelet de bronze et de tessons de céramique
& = = < /V cherches ne subsiste que le bracelet, conservé au Musée de
Préhistoire d’Orgnac.
? = &V w/V _ ?
ovale plus ou moins épaisse, sans décor semble-t-il, car
<
%xV V V [ !
V % [ \ ! V [ ! \ V [ ] ! V
45
< < = x >V _ &]ww?
64-67), très simple, en usage dans le sud-est surtout durant
= ?
%
% Y < er s. av. J.-C. Toutefois, ce
bracelet est très rare dans les tumulus du Languedoc orien V < %
! ' ' '; ? %
? = # ! <
&
¡ ]w\? V ]\? o 2).
Commentaire
Les restes humains n’ont pas été conservés. De par son
module, le bracelet du tumulus 5 des Potences doit être rapporté à un défunt adulte ou de taille adulte. Celui-ci n’était
pas brûlé, mais on ignore si on a affaire à une inhumation
! + V
3.2. Beaulieu
3.2.1. Dolmen de Bédéjan (site no o 5)
% = = x ? #
< $ & MM. Barrot et
Chalmeton), proviennent du dolmen de Bédéjan. Aucune
indication n’est connue sur les circonstances de leur découverte (Évesque 1972, 30-31).
] 9 Banne, tumulus 2 de Potences. Bracelet en bronze.
= ? &V ]? o 1). Tige de
#
! =
# %
dégageant soit des losanges réservés, soit une ligne brisée ;
%
# %V V %V [ \ V V [
haut. : 6,6 mm ; ép. : 3,3 mm.
] 10 Beaulieu, dolmen de Bédéjan. Bracelets en bronze (dessins R. Évesque, 1972).
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46
• Bracelet en bronze, dont il ne reste qu’environ la moitié, en un
? &V ]? o 2).
_ # # % =
# V V %V [ V V [
55 mm ; haut. : 6,4 mm ; ép. : 3,8 mm.
3.3.1. Dolmen de la Branche Dure (site no o 7)
} # ? ?
conservée dans une collection privée (Roudil 1972, 258).
> % = x
# = = < %
ait été également fermé. Ce type de bracelet fermé est ca ?
$e V #V V'>V =
des Garrigues montpelliéraines, tumulus 1, 2 et 6 du Ravin
des Arcs à Notre-Dame-de-Londres et tumulus 8 de Cazarils
! $ ' ' &$ ]w\? V ]? ? /V
% % < = &# '/ ! herand-Granges, Bayard-Nord peut être également mention &*= ? ¢ ? ]? V ]w? o 648).
^ } =
&V ]? < * ]w? ? o 3). Tranchants dégradés ;
corps à nervure peu marquée ;
tranchants rectilignes ; base à
ailerons très peu dégagés ; lan V ;V V V [
30 mm ; long. tot. rest. : 35 mm ;
long. corps rest. : 24 mm ; largeur corps : 17 mm ; Long.
languette : 12 mm ; largeur lan] 12 Berrias-et-Casteljau,
guette : 5 mm.
dolmen de la Branche Dure.
Commentaire
$ ? % = = #
rapportés à un seul défunt, et un individu adulte ou de
taille adulte si l’on en croit leur diamètre.
3.2.2. Sépulture sous dalle de Beaulieu (site no 6)
o 6)
; % < = ? #
Musée de Préhistoire d’Orgnac, provient d’une «sépulture sous
dalle», située à Beaulieu. Elle a été découverte en prospection
par E. Deschamp, mais aucune autre donnée n’est connue.
(dessin J.-L. Roudil 1972).
Avec des ailerons alignés ou
plus ou moins dégagés et déve ? }
! & ? ]w? w'w/V
Cette variante à base à ailerons dégagés est bien diffusée
dans l’arrière-pays languedocien et provençal. Cependant,
%
% [ ]
; = ! ; %? @
IIIa dans les grottes du Gaougnas à Cabrespine, Aude, et
< ! > ? # x ! > ! > ' '$ ? & ? ! /V
= ! &V ]]/ V
V ? V %V tion circulaire (diam. : 0,8 mm) et tête de section quadrangulaire (ép. : 0,4 mm).
Commentaire
Cet objet témoigne-t-il d’une réutilisation de ce dolmen à
? = <
<
=
V
Ce type d’épingle est connu dans les nécropoles de la transition
' ; ? %
! ; ! ^ %? < & ]ww/V
dans des ensembles attribués
à des périodes plus anciennes,
pouvant remonter jusqu’au
Bronze ancien (Audouze,
Gaucher 1961, 31-33). En
l’absence d’autre document,
il convient donc de s’abstenir
de dater précisément cette
tombe ou sa réutilisation.
3.3.2 Dolmen du Cheilat (site no o 8)
Une «épingle à tête enroulée en bronze» est signalée
comme provenant du dolmen du Cheilat, sans autre précision ni illustration, par J.-L. Roudil (1972, 258). Les conditions de trouvailles et le lieu de conservation sont inconnus. Cet objet d’habillement courant dans les sépultures
= 'F
< men à cette époque.
] 11 Beaulieu, sépulture
sous dalle. Épingle en bronze.
3.3. Berrias-et-Casteljau
] & ^K>
L’épingle à tête enroulée est attestée dès les débuts du
& ?
1981, 27). Dans la région, on la trouve dans la couche 1 du
^# ! ? ?
& ? * ]ww\? ]w]? V ? o 3, no 4). Elle est
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\
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=
; ? %
de Mailhac (Soutou 1959). Mais elle est encore présente
? < = ;< !
? ! $e = $e s. av. J.-C. (La ]ww? ]w? V $? o 2, 196), ou encore sur l’oppidum
; ; ! > # ? ? %
$e s. av. J.-C. (Py et al. ]w\? ]]? ]\? V w? o 7).
3.3.3. Dolmen 1 des Granges (site no o 9)
; ]
? "'> ?
a fait l’objet, au moins dans sa partie tumulaire, de réuti ! < V
# ! ]? k
' # ? ! %
V ! ] < ? % } #
Granzon et du Chassezac, appelé les Gras de la Rouvière,
en limite des calcaires du Portlandien et du Berrasien.
Dans ce secteur des Gras de la Rouvière, et celui, contigu
au nord, du Gras de la Rouveyrolle, de possibles tumulus et un grand nombre de dolmens ont été repérés. L’un
de ces derniers, le dolmen 17 des Granges, fouillé par G.
Lhomme à une centaine de mètres du dolmen 1, a livré
=Y =
? <
= %'
à une réutilisation funéraire (voir infra). Un habitat du
= !
2,5 km au nord nord-ouest des Granges, dans l’éperon barré de Casteljau cerné par la boucle du Chassezac (Dupraz,
]? ]']\/V
Le dolmen 1 des Granges a été fouillé de 1968 à 1971 par
une équipe conduite par Gilbert Lhomme. Cette recherche,
% ? <
remplissage de la chambre et sur la plus grande partie du
tumulus. Os, objets et structures ont été relevés en plan
V = %
campagnes, 1968 et 1969, a été réalisée ; elle fournit une
approche anthropologique et une présentation du mobilier
&; ]w]=/V ; %
sont inédites (Lhomme 1970 et 1971a). L’ensemble du
matériel est conservé au Musée de Préhistoire d’Orgnac.
Architecture et observations de fouilles
; < = sée dans un tumulus, le tout aménagé sur le substrat ro % &V ] ]\/V ; =
? ! < ?
rectangulaire allongé dans le sens nord-sud (2 m sur 1,1 m).
F % ? #
nord et une dalle de couverture. Le montant ouest s’est dé-
47
placé et affaissé vers l’intérieur sous la pression du tumulus,
ce qui donne actuellement une chambre de plan trapézoïdal.
; # % %V
Cette chambre est incluse jusqu’à sa couverture dans un
tumulus de pierres, pierrailles et terre, à peu près circulaire
&V ] ]\/V > ' # % laires concentriques : l’un, près du bord du tertre, prenant
appui sur le substrat, d’un diamètre de 14 m ; l’autre, d’un
diamètre de 8 m, installé sur un niveau intermédiaire du
tumulus et comprenant trois assises. Ce dernier est conso £ %V ; =
est fortement décentrée vers le sud-ouest par rapport à ces
? < %
au sud par un empilement de plaquettes calcaires.
Le remplissage de la chambre a souffert de déprédations
antérieures ; ce qu’il en restait n’a cependant pas livré de
document postérieur au Néo-Chalcolithique. Le tumulus,
bien conservé, a fait l’objet d’une fouille, complète à l’inté ? ! < % V > # % # < % < < #
divers documents protohistoriques épars ailleurs.
Cette région sépulcrale forme une aire triangulaire d’environ 5 m2 ? '
la chambre. Elle est limitée à l’ouest par le montant du dol ? ' ' %
! & ] / &V ]\/V
> %' ? #
%? =
sur la partie supérieure du tumulus primitif du monument.
> +
< % [ <
nord, le long du muret 1 (fouilles 1969), l’autre au sud, le
long du montant de la chambre, en partie surplombée par
la table de couverture (fouilles 1970).
? +
= %?
?
constitue le tumulus primitif (niveau 4). Ils sont inclus
dans une couche de terre brune, organique, épaisse de
? = = % ? ]
à 20 cm d’arête (niveau 3). Au-dessus, prend place une
couche de terre noire, épaisse de 5 cm, qui est mélangée
à un cailloutis calcaire et inclut le sommet de blocs profondément enfoncés (niveau 2). Une couche de blocs, bouleversée par les piétinements et la végétation, de 15 cm
d’épaisseur, recouvre le tout (niveau 1).
; % # ?
#? % V
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48
] 13 Berrias-et-Casteljau, dolmen 1 des Granges.
1 : vue générale (cliché O. Barge, E. Régagnon 2015) ; 2 à 4 : vues de la fouille en cours (clichés G. Lhomme 1969).
Quelques éléments d’os longs incomplets ont pu être observés sur place, mais leur position n’est pas anatomique. Un
fémur droit (a) et un fémur gauche (b), paraissant relever
d’un même individu adulte, sont placés parallèlement au
]? ' ' ? %trémité distale au nord-ouest, mais décalés l’un par rapport
à l’autre ; un tibia gauche d’adulte (c) se trouve contre le fé ? % # ' =
d’adulte (d) est à une trentaine de centimètre du fémur droit,
' ? %
! < V ; %? %
? # V ;
40 dents, complètes ou fragmentaires, découvertes éparpil % ?
# ? % ? < ? <
plus jeune (sujets 1 et 2), et un enfant de 6 à 10 ans (sujet 3).
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49
] 14 Berrias-et-Casteljau, dolmen 1 des Granges. Plans et coupe (d’après G. Lhomme 1969-1971).
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50
4 et 5). L’un d’entre
% ? Y
4, a semble-t-il fait
<=Y < + maire sud-nord, tête
au sud. Il en subsiste,
% miques, la jambe et la
cuisse droites (fémur,
= = /? lement à la paroi du dolmen ; seule la patella a
glissé de quelques centimètres vers l’ouest.
D’autres pièces, bien
que sans ordre strict,
paraissent
toutefois
}
générale du squelette.
Ainsi, divers restes
de la tête se situent à
50 cm environ au sud
(partie centrale de la
mandibule et plusieurs
dents), encadrés par des
os des bras et avantbras (fragments de clavicule, d’humérus, de
radius et d’ulna droits,
] 15 Berrias-et-Casteljau, dolmen 1 des Granges. État de conservation des squelettes.
et de radius gauche).
Les autres vestiges probables de cet individu,
Plusieurs objets accompagnent ces vestiges humains. Du
os des mains et des pieds et petits fragments de diaphyse de
sud-est au nord-ouest, on trouve : un torque en bronze
? + # = ?
&V ]\ V ]? o 1), un fragment d’épingle (?) en fer
= < % < & Y /?
o
&V ]\ V ]? /? = &V ]\
sont éparpillés sans ordre.
V ]? o 3), des tessons d’un vase non tourné à décor
% &o \/? = &V ]\ V ]? o 5),
Dispersés dans cette aire funéraire, ont été découverts un
% < #
&V ]\ V ]?
= = &V ]? o 1 et 4)
o
= = &V ]?
n /? < #
! % &V ]\
no 2 et 3), ainsi que 39 tessons appartenant à un minimum
V ]? o /? = = &V ]\ V ]? o 8) et
26 tessons dispersés appartenant, au moins, à 10 vases non
de 27 vases non tournés différents, urnes et coupes, tous
tournés, urnes et coupes.
&V ]? o 5 à 23).
Dans le secteur sud, par suite de l’inclinaison de la paroi du dolmen vers l’intérieur de la chambre, un affaissement s’est produit, la couche sépulcrale est irrégulière
& ? = #
= /? # %
sont pas tous au même niveau. Toutefois, certains os sont
% #
V
! % ? = = & Y
Par ailleurs, une quinzaine de pièces osseuses, découvertes pour la plupart au tamisage, tant dans le secteur
nord que dans le secteur sud, proviennent de trois ou
quatre autres très jeunes individus : un nourrisson entre 3
w & Y /? % # ' &
lunaires) (sujets 7 et 8) et peut-être un fœtus de 5 à 6 mois
lunaires2 in utero (sujet 9 ?).
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SÉPULTURES ET PRATIQUES FUNÉRAIRES EN ARDÈCHE MÉRIDIONALE
51
] 16 Berrias-et-Casteljau, dolmen 1 des Granges
1 : torque en bronze (dessin J.-C. Mège 2002) ; 2 : épingle en fer ; 3 : bracelet bronze et fer ;
_K= & = k \
w \ \
O
Données anthropologiques
; % ! mum de huit ou neuf individus. Aucune pièce osseuse ne
porte de trace d’ustion3.
verticalement, avec carie du collet (paraît être la symétrique de la précédente), I2 d ou g, P2 d ou g ; I1 d, I1 (g ?), CI
d ou g, P1 g, P2 g ; racine de molaire et fragment de racine
=
% V
Sujet 1
; Y ]
% ? = = < < # taires. Il est attesté par onze dents isolées : I1 g, I1 fracturée
Sujet 2
; Y
% ? = = ment jeune d’après l’usure très peu prononcée des couronnes dentaires. Sa présence est avérée par trois dents
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52
] 17 Berrias-et-Casteljau, dolmen 1 des Granges.
1 : bracelet en fer ; 2 : bracelet en bronze (dessin G. Lhomme 1971) ; 3 : bronze ; 4 : boucle de ceinture en fer ;
5 à 23 : céramique non tournée.
isolées qui forment doublons avec celles du sujet 1 et dont
la morphologie est différente : I1 d, I1 g et I2 d ; tous les
% V
Sujet 1 ou 2
Plusieurs os peuvent appartenir à l’un ou l’autre de ces
% &V ]? / [
• [ ? ? # # =
% ? x
• [ # = %
+
• membres supérieurs : fragment d’épiphyse distale d’humérus g ; fragment de diaphyse de métacarpien ;
• membres inférieurs : diaphyses de fémurs d et g, diaphyses et
% = & #
nous n’avons pas retrouvé ces pièces qui, en raison de leur
fragmentation, ont été prélevées en bloc avec les sédiments et
= / néum g et de naviculaire d gracile.
Sujet 3
Le sujet 3 est un enfant décédé entre 6 et 10 ans. 17 dents
ou germes attestent sa présence : I1 d, I1 g, I2 d et I2
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d’éruption (racines non complètement formées), dcI d, dcI
g, germes de P2 d et de P2 g ; M1 d (racine cassée) ; germe
de M2 d ; dm1 d ou g en cours de résorption ; I2
d’éruption (racine non complètement formée) ; germe de
CI d, dcI g ; germe de P1 d, M1 < ?
de M2 V < x %
d’humérus peut aussi provenir de cet individu.
Sujet 1, 2 ou 3
% < # ? ? ?
w % = # !
l’un ou l’autre de ces trois sujets.
Sujet 4
; Y \
% ? = = ? < < V <x
# &V ]? / [
• [ = ? # ? ! ? véoles vides et non colmatées de I1, I2, CI, P1 et P2, alvéole colmatée de M1, et la M2 très usée en place, et à gauche, alvéoles
vides et non colmatées de I1, I2, CI et P1, et alvéole colmatée
de P2 ;
• [ = % + ! ]
corps et de lames de vertèbres ;
• membres supérieurs : diaphyse de clavicule d ; fragments de
scapulas d et g (région sousglénoïdienne et bord supérieur) ;
x < x
x %
% < x
? $ ? $ % !
$ x ! $
• membres inférieurs : fémur d ; diaphyse de fémur g, patellas
? x = = ? ?
$ ? % ? %
! $ V
Sujet 5
; Y
% <
&V ]? >/V #
faisant doublons avec le sujet 4 : une clavicule g, gracile, un
fragment d’ulna d, un fragment de diaphyse de radius g,
% x V
Sujet 6
Un germe de dm2 d se rapporte à un nourrisson de 3 à 9
mois (sujet 6).
Sujets 7 et 8
%
%
x
in utero sont attestés
% &
% /V ; < & =
k ? ¢ ]w/ ]? ?
53
ce qui induit une stature corporelle de 39,8 cm selon
l’équation des mêmes auteurs. La hauteur de l’autre est de
13,7 mm, soit une stature corporelle de 40,0 cm.
Plusieurs autres pièces osseuses sont compatibles avec
l’un ou l’autre de ces sujets :
• % ' % # = # !
• ' % # =
• % ' % # = = ?
• un corps de vertèbre cervicale basse :
' +
' % V
Sujet 9 (?)
Une moitié distale de tibia d ou g de petite taille semble incompatible avec les os précédents ; il pourrait s’agir d’un individu plus jeune, un fœtus vers 5-6 mois lunaires in utero.
Mobilier
_ = &V ]? o ]/V ; % %
sont recourbées en boucle ; jonc de section sub-quadran &? <
/? % %mités, au demeurant plus minces (3,5 mm d’épaisseur).
V %V [ ] ! ] V V [ ] ! ]
V %V [ V
>
= = V
;
%
+ >
# ' '$ &Qe'$e s., avec
= $e s. av. J.-C. : Guilaine 1972,
'/? = +
! ? ? $e s. av. J.-C. si
l’on en croit le modèle de la boucle de ceinture associée au
lot (Ibid.? V ]/V x # pultures sont par contre bien datés : tombe 68 de la phase
& =/ = ]
& '
/ &_ ? ]ww? ? V w?
no ]? ]]? V ]w? o ]w/ %
= $e'$e s. av. J.-C. d’Arihouat à Garin,
@ ' & ]w? ]']\/ %
$e s. av. dans la nécropole du Causse à Labruguière
dans le Tarn, dont un, celui de la tombe 620 a conservé son
x < < %
en bronze (Giraud, Pons, Janin dir. 2003, t. 3, 84). Aucun
=
= = #
tumulus des Garrigues héraultaises et gardoises. Le seul
torque connu dans ce secteur, celui du tumulus 2 du Ra# ?
&$
1984, 40 et pl. 52, no 361).
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54
• Tige en fer enroulée sur elle-même, probable élément
<
&V ]?
o
n /V ? ! % V V ment : 16 mm.
=
; %
$e $e s. av. J.-C., comme dans les nécropoles du
Grand Bassin I de Mailhac, du Peyrou 1 d’Agde et celles
> &; ? _ ]w? ]? V ? o 8 ; Nickels,
? ` ]ww? ? V ]? o 5a et 7a ; Giraud,
Pons, Janin dir. 2003, vol. 1, 85). Dans les Garrigues, un
% < ? @
&$ ]w\? V ]? o 3-621).
• Bracelet ouvert en fer et bronze (fig. 16, no 3). Jonc en
? < = ? # % #
< % ! % % ? =
aplatie en bronze, plus épaisse que le jonc mais sensi= V V %V [ V
int. 77 mm ; haut. jonc : 14,5 mm ; ép. jonc : 3 mm ; ép.
boule : 10 et 12 mm.
; = = # ! % =
?
$e V #V V'>V % ' &; ? _ ]w? \? V /?
la tombe 27 de Bonne-Terre à Tourbes (Giry 1961, 140,
V /? ]\] ; ! '
; & ]? ] ]]? V ]]? /
%
^ x
1 d’Agde (tombes 32 et 129 ; Nickels, Marchand, Schwal ]ww? \'/V ? %
entièrement en fer dans plusieurs tombes des trois nécropoles du Castrais, Le Causse, Gourjade et Le Martinet,
en même temps que leurs homologues en bronze (Giraud,
Pons, Janin dir. 2003, vol. 1, 94-96). En revanche, nous ne
connaissons pas de pièce composite semblable, en fer et
en bronze.
% < !
% &V ]? o 4). Panse galbée, mais la forme du vase
V # % [
? = % ? = =
inversées, déterminant un bande brisée champlevée ; au ?
% V >
! % sée du Gard voisin, et le style et la technique sont identiques (Dedet 1980).
* = ! &V ]? o 5). Il possède une forme en croissant à dos très légèrement concave ;
il est percé de quatre jours qui dessinent la même forme
que l’ensemble de l’objet. Long. : 110 mm ; haut. : 36 mm ;
V % V
A. Jockenhövel (1980, 179-180, no 687-690) le classe comme
# x > = ' V ; % # V ;< %
proche, à la fois sur les plans morphologique et géographique, du dolmen des Crès à Saint-André-de-Cruzières
+ = !
concentriques incisés, objet qu’on rencontre au Moulin de
= =
<
= ' & ]ww? _ ? nin 1998, 295). Cette classe de rasoirs n’apparaît pas dans
les tumulus des Garrigues héraultaises et gardoises. Du
même type mais avec des proportions et un découpage de
jours différent est le rasoir caussenard du tumulus 1 de
! $=? ; ?
! =Y
&# '
600 av. J.-C.) (Dedet 2001, 183-185).
= = ! = ? ? &V ]? o /V
? < miné par une petite timbale aplatie, retournée vers l’arc.
Long. cons. : 35 mm.
> =
x \
V &]w? \/?
qui n’apparaît que dans la phase Tène ancienne Ia (475450 av. J.-C.) de J.-J. Hatt et P. Roualet (1977, 21). C’est le
x ! x & + ' '; /? # $e s. av. J.-C.
& ? ]w? \/V
< % = ]
(520-480 av. J.-C.) du cimetière audois de Las Peyros de
> &^
? * ? ]w]? ]? V ]?
no 219).
? &V ]? o 1). Ouvert, avec des
%
Y
épais de section arrondie (0,5 à 0,7 mm), légèrement amin #
% # = V V V [
V %V [ V [ V
Même s’ils connaissent une datation peu précise couvrant
% &_ ]w? /? =
? # ?
% % ?
sont bien attestés dans les tumulus des Garrigues de l’Hé $e V #V V'>V? % > # ?
>\ [ $ ]w\? ? w V ? ]]/V
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= ? &V ]? o 2). Ovale, ouvert,
#
%
!
? % % ?
lisses ; section ovale (3 à 4,5 mm d’épaisseur). Diam. int. :
\ ! V %V [ \ ! V [ \ V
Pareil bracelet à décor torsadé est rare dans le Midi de la
V <# = ! ; = ' '$ = >
! ; = _ % $e ' $e s. av. J.-C.
&* ? _ ]ww? ? V ? ^ ?
2003, pl. 61, no 6). En revanche, il est bien en usage plus au
nord, en Bourgogne et dans le Bassin parisien, du Bronze
x [ % +
Malassis à Chéry dans le Cher enfoui au Bronze moyen
&> w? ]? V ? o 118) ou dans des tombes de
Guerchy et de Monéteau, dans l’Yonne, datées du Bronze
& ]w? V ? o 2 et pl. 7).
55
• Bord à facettes d’une grande coupe tronconique non
&V ]? o ]]/V [
= V
• Bord à marli d’une coupe non tournée à panse tronco &V ]? o ]/V [ V
• Bord de coupe tronconique, à embouchure resserrée
&V ]? o ]\/V [ =
V
? =
&V ]? o 16). Datation : Bronze
V
• Bord vertical de coupe non tournée à panse arrondie
# % &V ]? o ]/ # V [
V
< % +
= &V ]? o 3), percée d’un trou. Objet non déterminé. Long. cons. : 17 mm ; larg. : 7 mm.
> !
# % &V ]?
no ]/ # V [
V
? &V ]? o 4).
Diam. : 30 mm. Cet objet semble postérieur à la Protohistoire.
# &V ]? o 19) ; lèvre
V [ V
• Morceau de panse et départ de col d’une grande urne non
? &V ]? o /V ^ !
galbé et col divergent rectiligne ; décor d’une rangée de
coups impressionnés angulaires sur le haut de la panse.
V [ \ V [
= &Qe'$e s. av. J.-C.).
# &V ]? o 20) ; lèvre
V [ V
^ < &V ]? o 6).
Col divergent rectiligne ; bord dans son prolongement avec
lèvre aplatie sur le dessus. Diam. bord : 112 mm. Datation :
= V
< &V ]? o 22). Diam. : 90 mm. Aucune
< V
• Morceau d’épaulement d’une petite urne non tournée,
% &V ]? o 13). Datation :
= V
• Morceau d’épaulement d’une urne non tournée, décoré
&V ]? o ]/V [
= V
• Tessons de panse de trois urnes non tournées, décorées
< < x &V ]?
no ! ]/V [ = V
# ! = &V ]? o 21). Diam. :
V [ =
V
% < &V ]? o 23).
<
V
^ < ! ! #
= &V ]? o 7). Diam. bord : 108 mm. Data [ V
• Tessons informes appartenant à une vingtaine de vases
non tournés incomplets différents, urnes et coupes, dont la
< V
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56
Commentaire
La région sépulcrale aménagée à partir du début du
]
# % < w funts, quatre adultes (sujets 1, 2, 4 et 5), un enfant entre
6 et 10 ans (sujet 3), un nourrisson entre 3 et 9 mois (sujet
/? % # ' & Y / '
être un fœtus (sujet 9 ?). Le mobilier retrouvé indique
% V ; =
? # $e s. av. J.-C., est marquée
par le plus grand nombre d’objets, au moins le torque 1,
< ? = ? ? #
% \
et 7 et les tessons 21, 22, 27, 28, 30 et 31. À une seconde
? $e s. av. J.-C., se rap = ? ? ?
< &V ]? o 7). Par ailleurs, un certain nombre
de tessons de vases non tournés pourraient témoigner
d’une réutilisation ou d’une fréquentation du lieu dès le
V
$ =
mobilier métallique, c’est sans doute au début du pre
V > ? = + # <
des pratiques funéraires. Il est impossible cependant de
savoir s’il s’agit d’inhumations primaires de cadavres,
+
? <
décharnement. De même, on ne peut déterminer si ces
+
V ^
Y ? < ! = <
fœtus (sujet 9 ?), il ne s’agit peut-être pas d’une sépulture proprement dite. Le nourrisson 6 ne se signale que
par un germe dentaire, et, à l’un des adultes 1 ou 2, il
est possible que ne se rapportent que quelques dents. De
+
? compagnent d’autres morts pour lesquels le monument
& ]? w/V <
« reliques », au sens large du terme, dont aurait été doté
# % ]V ;<
? Y \? ? = '' ? <=Y < +
primaire. Pour les autres il est impossible de savoir si
<
! + = #
? ! +
V = tir le mobilier d’accompagnement selon les différents
défunts. Certes, on remarque un certain groupement
de plusieurs pièces anciennes, torque, rasoir, bracelet,
% ? =
! < '
< % =Y ? ?
% < <
% ! V
notera qu’aucun vase n’a été déposé entier ; chacun n’est
%V
3.3.4. Dolmen 17 des Granges (site no o 10)
Le dolmen 17 des Granges a été fouillé en 1972 et 1973 par
G. Lhomme, qui en a donné une publication détaillée dès
l’année suivante (Lhomme 1974). Seule la chambre a été
fouillée, qui forme, en plan, un trapèze de 2,55 à 2,90 m
de long pour 1,10 à 1,25 m de large. Son remplissage, épais
de 40 à 50 cm, était recouvert par des pierres formant un
dallage. Des concentrations de vestiges ont permis de dis # %? =
% = # # V ^ bilier, le niveau supérieur (1 S) a livré huit tessons de vases
%?
et un épaulement cannelé d’urne, peuvent être datés du
V ; # # & /
un matériel mêlé, néo-chalcolithique et protohistorique :
%
= ! #
#
V ; = # % \
monument.
G. Lhomme a consigné un certain nombre d’observations
% ! V
# ] # = < % # ? ? %
anatomique, tandis que dans le niveau 2 S et les suivants,
les os et les dents, toujours sans aucun ordre, indiquent un
nombre important de sujets adultes et immatures. Les os du
niveau 1 S correspondent-ils à la réutilisation protohistorique,
% # % # ;
réponse est désormais impossible car les os que nous avons
% > ^ < '
l’Aven n’ont pas été conservés par couche, et l’on ne peut plus
comparer les pièces du niveau 1 S avec les autres. Les tessons
du niveau supérieur n’ont pas été retrouvés.
3.4. Bidon
3.4.1. Dolmen du Cloget (site no o 11)
$ > x !
= = # <
Cloget à Bidon (Gely, Pape 2014). Aucune indication n’est
connue sur les conditions de gisement et de découverte.
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57
] 18 Bidon, dolmen du Cloget. Bracelet en bronze.
= ? &V ]/V _
de section losangique plus ou moins régulière et plus ou
V V V [ V % [
57 mm ; hauteur : 1,7 à 3,2 mm ; épaisseur : 2 à 4 mm.
Ce bracelet peut être classé dans le type 2 de C. Tendille
(1979, 64-67). Il appelle les mêmes remarques chronologiques que son homologue du tumulus des Potences à
Banne (voir supra/?
précision. Son module peut signaler un défunt adulte ou de
taille adulte, et son état, peut indiquer que celui-ci n’était
pas brûlé.
] 19 Chandolas, dolmen. Bracelet et anneau en bronze
(clichés F. Derym, Musée archéologique de Soyons).
= ?
20 mm.
# V &V ]w? o 2). Diam. :
Commentaire
Le diamètre de l’armille correspond ici à un défunt
adulte, ou de taille adulte. L’absence de stigmate d’un
% =Y = #
d’une inhumation.
3.6. Chomérac
3.5. Chandolas
o 12)
; x # % =Y
en bronze provenant d’un des dolmens de la commune
> ? & ?
2001, 228). Aucune précision n’est connue sur cette découverte qui peut marquer une réutilisation funéraire de ce
V
' = ? ? &V ]w? o 1).
_ ? ?
# V
V %V [ V V [ w [ ?
épaisseur : 2 à 3 mm.
Les bracelets-armilles sont courants en milieu funéraire
$e V #V V'>V ; & %
Bassin II : Louis, Taffanel 1958, 62). On en rencontre
cependant de manière épisodique, mais aussi plus épais,
antérieurement comme au Peyrou d’Agde au milieu du
$e V &" k ? ? ` ]ww? ]\w? V ]]?
no ]] /? +? % Qe ' $e s. av. J.-C.,
au Moulin de Mailhac (Taffanel, Janin 1998).
3.6.1. Tumulus réutilisé de Sabatas (site no 13)
o 13)
! # % k mètres du hameau de Sabatas, a été découvert fortuitement en 1958, et a ensuite fait l’objet d’une fouille
par Paul Bellin (Bellin, Nikitine 1961 ; Combier 1963,
307-311).
Il se présente sous la forme d’une accumulation de pierraille à peu près circulaire, d’environ 8 m de diamètre
et 0,5 m de hauteur au centre, en forme de calotte sphé &V ? /V ?
cailloutis et de dallettes sub-horizontales, placés sur
les strates calcaires en gradins érodés. Il a accueilli des
+
" ' >
entre les gradins calcaires du substrat ainsi que dans un
petit aménagement de dalles. La découverte d’objets de
parure et d’habillement en bronze, une agrafe de ceinture
et un paquet d’armilles formant un brassard, datables
$e s. av. J.-C., groupés dans la partie sommitale du
tertre, non loin de la surface, paraît signer une réutilisa ? ! V _ # % < # =Y V
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58
] 20 Chomérac, tumulus de Sabatas. A : vue générale ; B : plan et coupe (A, cliché P. Bellin 1958 ; B, 1 et 2, d’après J. Combier 1959).
= ? ! &V ?
no ]/V > ? }
vers le centre, et orné d’une nervure médiane longitudinale ; talon rectangulaire étroit, pourvu de trois trous de
% # ? ?
# %x V ;V [ V [
52,5 mm.
Cette agrafe de ceinture diffère de celles en usage dans
la partie occidentale du Languedoc et en Catalogne, et
? ? ;
& ] ! ' ; $ lon 1984, pl. 66, no 421) et dans la partie de l’Ardèche située au sud des Coirons (Tumulus Beauregard 1 à SaintRemèze ; voir infra/V F
# <
#
% x
?
$e V #V V'>V & %V @ ? *
1977, 19, pl. I, no 5). Une agrafe à crête médiane de la
nécropole des Jogasses à Chouilly, dans la Marne, s’en
& # ]w? w'w\? V ? o 121). Un type
% ! F ? %
= w']w\? # \ #V V'>V & et al.,
]ww\? ? V ? os 3 et 277).
• Brassard composé d’environ vingt armilles en bronze,
= &V ? o /V > ? ?
avec une section circulaire de 1,2 mm de diamètre moyen.
La plupart ont un décor, parfois très usé, d’incisions gravées transversalement. Sur quatre d’entre elles, ces incisions alternent régulièrement avec des séries de traits plus
V V %V [ V V [ V [ ]? V
Des brassards formés d’armilles semblables sont bien attestés
= $e s. av. J.-C.,
% ! ; ; ^ &_ ]ww? '
; ? _ ]w? \ ]? V QQQ$? o /V gurent également dans plusieurs tumulus du causse Méjan en
; ? % # $ # ] !
e
? $ s. av. J.-C., ou le Champ Rond à La
? ? $e = $e s. av. J.-C. (Dedet 2001, 148-151 et 162-166), comme dans l’aven sépulcral
^ ! % $ & ]w? ]]/?
? $e s. av. J.-C., dans
+ < ] $ $ ! "
&Y ? ? \w'/V
+ =
sont connus dans l’habitat de Sainte-Colombe à Orpierre dans
@ ' ? ! $e = $e s. (Cour ]w? \ w? V ]? o /V %
cinq armilles à décor de stries, et qui a encore conservé ses
passants, provient du coffre de Peyraube 4, réutilisé au pre & ? x ]ww\? ]]/V <
; ? # $e s. av. J.-C., les bracelets
= < #
? %
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Peyrou d’Agde, sont plus épais que ces armilles. On rencontre
souvent également de tels brassards dans la seconde moitié du
? %
dans le Doubs dans les tumulus 1 Au Décret à Amondans et
3 du Dessus de Bacchus à Refranche (Millotte 1963, 258, 332
V ;$? o ;$? o 11) et du Grand Communal 4 à La
* # ' & ? ]ww? \\ w? V \]? ]]/?
ou encore en brassards reliés par des passants dans la tombe le
du tumulus 2 des Giraudonnes à Augères (Creuse) (RoulièreLambert 1987, 32 ; Lambert 1992, 197).
Commentaire
> % =Y ? # ?
+ $e s. av. J.-C. dans ce tumulus plus ancien. Le diamètre des armilles indiquerait
un défunt adulte, ou de taille adulte.
59
3.7. Gras
3.7.1. Ensemble tumulaire de Taysse (site no
no 14)
H. Leclere mentionnait, en 1989, au Service Régional de
< *+ ' ? # < sements humains et d’un bracelet en fer dans un tumulus
_ x & ?
? ]? V/V [
la quinzaine de tumulus observés alors ont livré en surface
quelques tessons de céramique non tournée et un fragment
de meule en basalte. En 2015, une nouvelle campagne de
prospection associée à un relevé topographique dirigé par
V &* *+ ' /
# ' %
< = < = &V ]/V > < -
] 21 - Gras, nécropole tumulaire de Taysse. 1 : vue aérienne Google 2015 (topographie et plan F. Delrieu 2015) ;
2 et 3 : vues du site en décembre 2015.
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60
lonnent en « chapelet » sur une distance de 1076 m, entre
w < " ? % '
direction de la nécropole de Larnas, Les Blaches/Imbours
située à 3,8 km (voir ci-dessous site no 25). Ils sont constitués d’une accumulation de pierres en calottes sphériques,
de 8 à 22 m de diamètre. Si le seul tumulus « sondé » à
cette occasion correspond à celui qui a été repéré en 1989
&V ]? /? % #
documents en surface à l’occasion de cette prospection :
fragments de céramique non tournée sur les tumulus K
et J, et, dans ce dernier, dans un trou de plantation, des
! V
Architecture et observations de fouille
Ce tumulus, de plan grossièrement circulaire, quelque peu
étalé dans le sens de la légère pente du terrain sur lequel il
est établi, mesure 8 m de diamètre environ et 0,5 m de hau % &V ? o 1). La chape est faite de pierres
et pierrailles. La région sépulcrale, légèrement décentrée
vers le nord, est constituée d’une loge rectangulaire, de
2 m de long sur 1 m de large, orientée nord-ouest sud-est
&V ? /V + ' ?
+ V
À l’origine verticales, les dalles de la bordure méridionale
se sont inclinées vers l’intérieur de la structure après les
+ V
3.8. Grospierres
3.8.1. Tumulus 1 de l’Abeillou (site no o 15)
; <= ] ! ? k
village de Grospierres, sur un plateau calcaire du versant
nord-ouest de la montagne de la Serre, à 600 m environ
du rebord dominant la vallée du Chassezac. Le dolmen de
l’Abeillou, dont on ignore s’il a suscité ou non une réutilisation durant la Protohistoire, n’est qu’à quelque 400 m
au nord-ouest. Une traînée de sept dolmens, qui n’ont fait
encore l’objet d’aucune recherche, a été repérée à 700 m à
< &> ' ? /V ?
qui « serait à fouiller », est signalé à 1 km environ au nord
' & ? ]ww? w? V w/V ; ?
? >= \ ! ? k
' &# ' /V % =
? %
environs de l’Abeillou, mais ne sont pas contemporains
du tumulus Abeillou 1, ni de celui de la Combe de Bonne
\ [ < = > ? ! ]? k '
? =' %
$e ' $e s. av. J.-C., et le
? $e
]? 'w/V
$e V #V V'>V & ?
Le tumulus 1 de l’Abeillou a été découvert peu avant 1970
par E. Durando. La partie supérieure du niveau sépulcral
avait déjà été mise au jour par des enlèvements de pierres
et des os humains étaient déjà visibles, certains regroupés près d’une pierre. Une fouille sauvetage a été menée
à bien en 1970 par O. et A.-C. Gros, qui n’a affecté que
la partie supposée encore intacte de la sépulture. Elle a
été publiée en 1972, sans étude ostéologique (Gros, Gros
1972b), et des détails sur l’environnement archéologique
ont été fournis en 1998 (Gros, Gros 1998). Mobilier et os
sont conservés au Musée de Préhistoire d’Orgnac.
La moitié orientale de la loge sépulcrale est apparue rema % ?
<
mêlées à la pierraille ». La moitié ouest, en revanche a livré
un matériel ostéologique plus conséquent, se rapportant
! %
= <
abondant ; mais, vu les conditions de conservation du gisement, il semble toutefois qu’il ne s’agisse pas là de la
+
V #
de l’ensemble a été établi lors des fouilles, mais, à la différence des objets, les os n’ont pas été numérotés ; rapporter
ces derniers au plan et retrouver leur position d’origine est,
? # = &V ? /V _ ?
observations importantes ont été faites sur le terrain.
F = ? Y ]? menté mais presque complet et ayant conservé son volume,
est posé face contre le sol. Il est appuyé, au sud, contre
V < %
?
? ?
%V ; < bule gît à 30 cm à l’est, au pied d’une petite pierre plantée, dont la présence ici est quelque peu problématique.
;< ! \ !? < +
pierre. Un morceau de diaphyse d’humérus se trouve le
+ ? ! ] Y ]
? ! \ % ?
# ? = '' ? %
< V % ? !
< V ¦
?
< V ; <x
individu, mais, si l’on en croit la différence d’usure des
? = < = # V
<
adulte (sujet 2) ont aussi été découverts dans cette loge, ne
permettant aucune certitude sur ce sujet : plusieurs mor-
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61
] 22 Grospierres, tumulus 1 de l’Abeillou. 1 : plan et coupe (relevés O. et A.-C. Gros) ; 2 : État de conservation des squelettes..
% + ? %
orientale remaniée de cette structure.
L’essentiel du mobilier retrouvé est disposé au contact du
Y ] ?
autour, avec une concentration particulière à l’ouest et au
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62
] 23 Grospierres, tumulus 1 de l’Abeillou.
# =$ =K +=xO &#O"O /W_ & & ^K> kW!
éléments de parure ; 6 : couteau ; 7 : barre ; 8 : aiguille ; 9 : pince à épiler ; 10 à 11 bis : alènes (1 à 19 : bronze) ; 20 : céramique non
tournée (20 : dessin J. Vital).
&V ? /V > ?
<
!
sud : une perle tubulaire en bronze (no 12) ; un rasoir en
bronze placé verticalement dans une fente du substrat et
dont seul l’anneau dépassait (no 2) ; une perle spiralée en
bronze (no ]\/ } = &o 4), avec,
dans leur prolongement, une pendeloque en bronze (no 1) ;
un burin en bronze (no ]/ %
=
o
o
(n ] ]/ % =
= & 17 et 18) ;
un burin en bronze (no 11) et, dans son prolongement, une
aiguille à chas en bronze (no 8), un morceau de couteau
et un morceau de poignard, en bronze, adhérant l’un à
l’autre (no /? ? }
en bronze (no 3) ; une branche de pince à épiler en bronze
(no w/ + = &o 21), sur
= &o 15).
; = < Y ]
est, pour sa part, très rare. L’autre branche de la pince à
épiler (no 9) est contre l’humérus ; plus à l’est, s’égrènent
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une applique en bronze (no 19), un anneau en bronze
(no 5) et un tesson d’urne non tournée (no 22). Ces quatre
objets, régulièrement espacés, présentent la particularité de se trouver le long de la paroi méridionale de
V F? <
tournée (no 20) est situé en périphérie nord-ouest de la
région sépulcrale.
Une pierre plate et brute, de 21 cm par 6 cm, et de 22 cm
au moins de hauteur, émergeant d’une dizaine de centimètres de la chape du tertre, est posée verticalement au
! =
%
pierres, le tout n’atteignant pas le fond de la tombe. S’agitil d’une stèle rudimentaire, comme le pensent les fouilleurs ? Dans ce cas, vu la situation centrale de cette pierre
et la gêne qui en résulte, ce sont des os qui auraient été
déposés après décharnement des cadavres. Mais cette signalisation est peut-être largement postérieure et liée à un
bornage de propriété cadastrale, d’autant que le tumulus se
# % V ? = < <
% +
= # ?
bris de la pince à épiler (no w/ < %
%V ; <=Y ! x=
&} ? ? %? = / &
# % / = %
% V
Données anthropologiques
Les os humains recueillis, d’un poids total de 645 g, non
brûlés, sont très mal conservés et très fragmentés. Le
% x
cassées anciennement, transversalement aussi bien que
? %V ;
% ? # = V >
! % #
&V ? o 2).
Sujet 1
; Y ]
% = ? = = < <
couronnes dentaires. Il est sûrement attesté par la boîte
#
? = ?
? % % ? ? # %
%V ;
x
x
# % V
! Y % ? ?
# ? % &>I, P1,
P2 et M1 d ; CI, P1, M1 et M2 g), et les alvéoles vides et non
colmatées de M2, I1, I2 d et I1, I2, P2 et M3 g.
63
Sujet 2
; Y
% = ? = blement plus jeune que le précédent car l’usure des couronnes dentaires est beaucoup moins avancée. Il est re [
%? <
= ? # %
gauche avec M1 et M2 g en place, moyennement usées,
et l’alvéole vide et non colmatée de CI ; un morceau du
% # 3 d en place, moyennement usée ;
? ! < % [ ^1 et P2 d, P2
et M3 g, et M3 g.
Sujets 1 ou 2
• > [ =
mandibule, avec M2, M1, P2 et P1 g en place, alvéoles vides
et non colmatées de M3, CI, I2, I1 g, I1, I2 et CI d. Les M2 et
M1 sont moyennement usées et les P2 et P1 ne sont pas usées :
=
= + #
sujet 2. Trois dents isolées : M3, P1 et CI d peu usées.
• _ [ +
• Membres supérieurs : fragments de diaphyses d’humérus d
ou g, de radius d ou g, d’ulna g ; diaphyse de métacarpien I g ;
fragment de tête humérale ou fémorale.
• Membres inférieurs : col et face antérieure de la diaphyse du
fémur g ; fragment d’épiphyse distale de fémur d ou g ; moitié
% x = x
= % x $
$ V
Mobilier
' ^ ! =
= &V ? o 1) ;
composée d’un anneau central auquel sont accolés des an % ? % = <
+
#
%
%
#
# # % %
supérieurs sont usés par la suspension. Haut. : 71,5 mm ;
larg. : 68 mm.
Ce type de pendeloque connaît une répartition géogra =
+
& ? ]w/V ;< % ? !
sur le plan morphologique (mêmes forme, dimensions,
=
%/ ?
trouvé à 9 km seulement de là, dans le « trésor » du Dé ! $ '^'<V > +
! = x x ?
=
<
&* ]ww/V ;
% ?
? [ \
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64
> ! > ' ' ? < & ]w? ? V QQQ$?
140 pour la datation), et lac du Bourget (Gros, Gros 1972c,
? V ? o 4), ce dernier très semblable à l’Abeillou 1, à
un anneau près en moins. L’absence de ces pendeloques
dans les Garrigues gardoises et héraultaises résulte peutêtre du fait que les tombes connues pour cette époque y
sont très rares.
Cet objet est-il un élément de collier ou un ornement de
ceinture ? À l’Abeillou, pour les auteurs de la fouille la
# ? ?
première interprétation, mais dans la mesure où d’autres
objets, outils ou armes, jouissent de la même situation par
rapport à cette partie du corps, l’argument paraît caduc.
* = ? &V ? o 2). Il a une forme cir Y < # V ; %
$V ; ?
court, se termine par un anneau. Haut. : 76 mm ; larg. :
59 mm.
l’Abeillou 1 et celui du Cayla de Mailhac, ce dernier daté
des environs de 500 av. J.-C. par sa localisation dans le
niveau II d’un site cependant occupé antérieurement au
= & ? _ ? _ ? w
/V ;< %
actuellement connu est celui de la grotte du Baptême à
Saint-Privat-de-Champclos, dans le Gard (Roudil, Tscher ]ww? ? V ? o /V }
proche, mais avec la base des ailerons dégagée, et sans
doute de même époque, provient du dolmen de la Branche
Dure à Berrias-et-Casteljau (voir ci-dessus).
^ } + = x ;
"V ¢V &]w? ]ww? / &V ? o 4).
Corps à pointe émoussée ; tranchants rectilignes ; base à
% %
< < % V
Dimensions : Long. tot. : 33 mm ; Long. tot. est. : 35 mm ;
larg. corps : 20 mm ; diam. perfo. : 4 mm ; ép. : 0,9 mm.
^ } =
? < % &V ? o /V >
% ?
tranchants rectilignes ; base à ailerons alignés ; languette
d’emmanchement appointée. Dimensions : Long. tot.
cons. : 32 mm ; Long. tot. rest. : 35 mm ; Long. corps :
18 mm, larg. corps : 14 mm ; Long. languette : 17 mm ;
larg. languette : 4 mm.
x } ? % %
morphologiquement différents, qui ont une chronologie
également distincte : un modèle ancien, trapu, proche du
triangle équilatéral, avec des tranchants presque toujours
# % ? ? ! =
avec des tranchants plus allongés et rectilignes. Le modèle
? < % <= ]?
% ?
= # <# x
! + V ;
%
% ! ' '
< & x ]? ? V \? o 180.1) et la grotte
! $ '^'< &_ ? * ]www? ]?
V ]? o /? + > = ! > '$
(Dedet, Bordreuil 1982, 203-204) et des grottes du Ha ! _ % ^# ! &* ?
]ww? ] ]? V ]? o 1 ; Dedet, Roudil 1994,
] ]w]? V ? o 7), tous dans le Gard. Le modèle
? Y < =
$e s. av. J.-C. (Dedet, Marchand à paraître).
Avec des ailerons alignés, plus ou moins développés, ces
} ! & ? hen 1983, 97-98). Malgré peu de représentants, cette va ! % #
' x # %
+ V >bières, le Minervois, les Grands Causses, les Préalpes du
sud et les Garrigues du nord du Gard (Dedet, Marchand, à
paraître). Malheureusement les conditions de découvertes
< ? < %
= &V ? o 5) ; section losangique
& % ? /V [ ]? V
^ = &V ?
no 6). Le type ne peut être précisé. Long. cons. : 27 mm.
F% < = = ?
&V ? o /V ;< % #
V
? % ?
= ? + trale. Long. cons. : 36 mm. Type d’objet non déterminé.
= < % %
&V ? o 8). Chas losangique. Long. cons. : 46 mm.
> x
il est bien attesté, en particulier en Languedoc occidental,
= =
&k §# ]w? V ]/V
>< %
&_ ? ]ww? w'ww/V ;< %
morphologiquement le plus proche de l’Abeillou est l’un
% ^ %? < &; ?
_ ]w? ]? V ]? o 99).
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=
&" ? ]w? V ]w']/V % =
Moulin de Mailhac (T 30 et 128), que l’on peut rapporter
!
? =? #
(Taffanel, Janin 1998, 34, no 15145 et 109, no 15346).
^ ! = &V ? o 9). Long. : 66 mm.
C’est un objet attesté, en bronze et dans cette forme, aussi
= = < % % V ;
% =
%
une longueur supérieure à 5 cm. La nécropole du Moulin
de Mailhac en a fourni neuf, certains dans des tombes de
& =/ &_ ? ]ww?
298). À la même époque, on en rencontre dans les nécro ; ? < &; ? _ ]w?
114), de Millas dans les Pyrénées-Orientales (Ponsich,
de Pous 1951, 82), de Recobre dans l’Hérault (Giry 1960,
]\/V ?
% ^ x < &" k ? ? `
1989, 53), à Saint-Julien de Pézenas (Giry 1965, 223-224),
ou encore à Recobre (Giry 1960, 149). On en trouve également dans les nécropoles de la région de Castres, dans le
_ & ? ^ ? V ? #V ]? ]]']]/V quente donc en Languedoc occidental, cette pince à épiler
n’apparaît toutefois pas dans les tumulus des Garrigues de
l’Hérault et du Gard.
• Tige en bronze rectiligne, de section quadrangulaire
# % ? =
#
< % &V ? o 10). Long. : 60 mm.
;< % =
# ? #
être emmanchée dans une diaphyse d’os long d’animal
# % = &= ]w
et 288 : Taffanel, Janin 1998, 134 et 213).
• Tige en bronze rectiligne, de section quadrangulaire vers
%
# <
% &V ? o 11). Long. : 59,4 mm. Il
peut s’agir d’un burin, avec possible emmanchement dans
une diaphyse d’os.
65
% ? + ^ * ! ?
peu éloigné de l’Abeillou (C.A.S.C., Gély 1992, 55). Il
Y <! < ? %
] > # &$ ]w\? V ?
no /V ^ %
= &= w [ _ ?
Janin 1998, 72).
¦ ! ? = &V ? o 13 à
16). Elles sont formées d’un mince ruban enroulé et non
soudé. Bien que faisant partie sans doute du même collier,
ces perles diffèrent par leurs dimensions et la largeur du
ruban.
• no 13 : long. : 18,5 mm ; diam. : 8 mm ; formée d’un mince ruban de 3 mm de largeur moyenne.
• no 14 : long. : 26,5 mm ; diam. : 7,5 à 10 mm ; formée d’un
mince ruban de 3 mm de largeur moyenne.
• no 15 : long. : 21 mm ; diam. : 6 à 7 mm ; formée d’un mince
ruban de 3,5 mm de largeur moyenne.
• no 16 : long. : 32 mm ; diam. : 5 mm ; formée d’un mince ruban
de 2,5 mm de largeur moyenne.
Ces perles spiralées apparaissent dès le Bronze moyen
Y < = V F
= > ?
que celles de Gourjade et du Martinet, toutes trois près de
> ? = =
& ? ^ ? . 2003, vol. 1, 104-105).
¦ = ? + =
&V ? o 17 et 18). Elles sont formées d’un ruban enroulé
de 2,5 à 3,5 mm de largeur. Long : 2,4 et 3,6 mm ; diam. :
de 4,6 à 5,8 mm.
Ces perles admettent la même fourchette chronologique
que la perle tubulaire longue no 12.
< + = &V ?
no 19). Décor estampé de cercles concentriques. Diam.
cons. : 12 mm.
• Segment de tige en bronze rectiligne, de section qua ? ! %
&V ? o 11 bis). Long.
cons. : 14 mm. Même type d’objet que le précédent.
Des appliques comparables proviennent du tumulus 1
du Grand Communal à Bulle, dans le Doubs, datées des
$e $e s. av. J.-C. (Bichet, Millotte 1992, 85 et 90,
V ]? o ]/V * # < < ?
] ! ' ' '
; ? $e V #V V'>V &$
1984, pl. 66, no 425-427).
^ = + = &V ? o 12).
Long. : 42 mm ; diam. : de 4,5 à ,6 mm. Ce type de pa # ?
• Morceau d’une coupelle biconique non tournée, incom &V ? o 20). Bord rentrant à lèvre amincie ; méplat
sur la carène. Diam. ouv. : 108,4 mm.
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66
Il s’agit de la forme de la coupelle biconique caractéris V ; = #
= &
] ? ]] ]? V w? o ]] ]ww? \? V ?
no 4 et 4a).
^ } = &V ? o 21). Coulée dans un
# % ?
face ; base des ailerons relevés. Dimensions : Long. tot. :
27 mm ; Long. corps : 18 mm, larg. corps : 9 mm ; Long.
languette : 9 mm ; larg. languette : 2 à 3 mm.
%
# '^ ' ' nouillet, dans les Pyrénées Orientales, trouvée dans un
% Qe ' $e s. av. J.-C. (Guilaine 1972, 318,
V ]? o 3).
^ <=Y + =
& /V
• Tesson d’épaulement d’une grande urne non tournée,
décorée d’une rangée d’impressions faites au moyen d’une
= & /V > x < ? < +
? = =V
Commentaire
=Y
= ? =?
+ V # = = =?
<= ] # % %
?
peuvent être individualisés. Selon l’hypothèse des fouilleurs, la plupart des diaphyses d’os longs appartiendraient
au sujet 1 et leur situation marquerait « une position repliée
du corps », tandis que la mandibule aurait été « déplacée ».
_ ? #
# % % & vé, on ne trouve que les restes d’un fémur gauche). Par
ailleurs, d’après le degré d’usure des dents, la mandibule
# + #
Y Y ]V
du sujet 2 s’étoffe quelque peu, et d’autres os pourraient lui
être rapportés.
;<
= <
des sujets (celui que nous numérotons no 1), mais plusieurs
<=Y ! x=
%
associées en ce lieu : d’une part plusieurs objets de parure
+ &
o 12 à
18 bis et pendeloque no 1), et d’autre part plusieurs objets
tranchants (le rasoir no 2, le couteau no ? % }
no 3 et 4 et le poignard no 7) qui apparaissent d’ordinaire
dans les tombes d’hommes (Dedet 2001, 313). À cela
s’ajoute un ustensile de toilette (la pince à épiler no 9) et de
petits outils du travail quotidien (l’aiguille no 8, le lissoir
et les burins (no 10, 11 et 11 bis). Cela pourrait indiquer le
+ % % ?
avec le rassemblement de l’essentiel du matériel métallique en un seul endroit.
Les rares objets placés ailleurs dans la loge sépulcrale ne
paraissent pas devoir être dissociés de cet ensemble, si l’on
Y % = ! ler. La céramique n’est pas représentée par des vases com ?
%
placés bien à l’écart de l’ensemble des objets personnels,
en périphérie de la loge.
3.8.2. Tumulus 4 de l’Abeillou (site no ! o 16)
Un lot de tessons de vases non tournés provenant du tumulus 4 de l’Abeillou est conservé au Musée de Préhistoire
< & V'>V /V %
# V
donnée n’est cependant connue concernant ce tumulus, les
conditions de gisement et de découverte.
• Cinq tessons de la partie supérieure d’une urne non tour &V \? o 1) ; bord évasé, lèvre aplatie vers l’intérieur ;
% V V #V [ #V
240 mm.
• Un tesson d’épaulement d’urne non tournée, décoré
d’une rangée horizontale d’impressions en coin de règle
&V \? o 2).
% < < &V \? o 3). Diam.
fond : 80 mm.
] 24 Grospierres, tumulus 4 de l’Abeillou.
Céramique non tournée.
3.8.3. Tumulus 4 de la combe de Bonne Fille (site
no o 17)
; \
! ]?\ k '
est du village de Grospierres, au lieudit Combe de Bonne
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> V #
du versant nord-ouest de la montagne de la Serre, vers
300 m d’altitude, à 100 m seulement du rebord dominant
la vallée du Chassezac.
Cinq dolmens et un coffre sans tumulus sont signalés dans
les environs dans un rayon de 200 m, mais seul le dolmen
no 1, à une cinquantaine de mètres du tumulus 4, a fait
l’objet d’une fouille et aucune trace de réutilisation n’y a
# V % ?
mais non fouillés : le « tumulus » 3 à environ 150 m au
nord-est du 4, « qui laisse apparaître en surface quelques
petits tessons de poterie et des dents humaines », et le « tumulus » 5, à quelques mètres seulement du 4, qui n’a pas
V %
# ! !
l’est (Grange de Boisson 8 et 9), et un autre (no 15) à environ 600 m au sud-ouest (Gros, Gros 1998, 24).
; \ lé dans les années 1950 par A. Huchard et E. Durando.
Cette recherche n’a affecté qu’un quart environ du monument seulement. Elle a été publiée, sans étude ostéologique toutefois, par O. et A.-C. Gros en 1972 (Gros, Gros
1972a). Ces derniers ont fourni, en 1998, des indications
sur la situation et l’environnement de ce site auquel ils
ont donné le no 4 de ce secteur (Gros, Gros 1998). L’ensemble du matériel est conservé au Musée de Préhistoire
d’Orgnac.
Observations de fouille
? < %
d’environ un mètre, ce tumulus est constitué de pierrailles,
avec, ça et là, quelques pierres plates un peu plus grosses.
L’absence de dégagement d’ensemble n’a pas permis d’en
établir le plan.
; # % =
d’un individu adulte, et les auteurs suggèrent qu’il est en
+ ? ' ? ' V ;
os reposent à la base du tertre, au contact de la couche
= ?
' %
V ; + <
x V
«des vestiges importants des os des membres (humérus,
? =
/ ? <
[ %
< =
gisait au niveau des pieds du squelette». On en ignore la
cause : mode de traitement du cadavre ou remaniement
post-sépulcral ?
67
La position du mobilier d’accompagnement a fait l’objet
de notations précises. Des objets de parure se trouvaient
! % = [ % = &o 1
/ ! + = ? ! < <
troisième bracelet (no / < + Y = ?
toujours à plat ; un anneau double brisé (no 4) et un anneau simple (no 5) près des pieds. Un grand vase brisé sur
place (no 6) était déposé entre les jambes, dans un empla ! V < %
(sans autre précision) ont été découverts dans «la pierraille
supérieure».
La région sépulcrale est limitée au nord-est par une rangée de petites dalles verticales, et une autre rangée, plus
importante, la borde au nord-ouest. Des traces de cendre
ont été remarquées par endroit. Une pierre plate plantée
verticalement au niveau de la poitrine du cadavre émerge
du tertre à la manière d’une stèle rudimentaire.
Données anthropologiques
Les os humains recueillis, d’un poids total de 540 g, appartiennent à un adulte gracile, très probablement féminin
(si l’on en croit le développement et la forme de la ligne in % ? = =
échancrure sciatique ne soit pas conservé), et relativement
& /V
?
=
branche droite de la mandibule, avec quatre dents en place,
de P2d à M3d, tandis que les alvéoles visibles, de P1d à P1g,
V ; %
« presque en surface » sont absents du lot. Les autres ves
% = ? !
< %
% ? ?
? %
# V
Les os du tronc font défaut, mais cela paraît dû à la mau#
# % &V ? /V
Mobilier
= ? # ? # ? ! % &V ? o 1) ; section trapézoïdale
! ? ! % V
Diam. int. : 62 à 72 mm ; haut. : 5 mm ; ép. : 7 mm.
' = ? # ? # ? ! % &V ? o 2) ; section trapézoïdale
! ? ! % V
Diam. int. : 60 à 72 mm ; haut. : 5 mm ; ép. : 6 mm.
' = ? # ? # ? ! % &V ? o 3) ; section trapézoïdale, à face
% V V V [ ! \
haut. : 6 mm ; ép. : 4,5 mm.
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68
] 25 W&_ "\
I O/\ K & \
_ &k
6 : céramique non tournée ; A : État de conservation du squelette.
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\
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= = ? = &V ? o 4) ; il
n’en subsiste qu’un seul anneau et le départ de la barrette de
# V V %V [ ] V
= ? = &V ? o 5) ; section
# V V %V [ ] V
?
= '' &V ?
no 6) ; col très évasé ; bord à lèvre amincie ; panse carénée ;
fond à pied bas. Haut. : 194 mm ; diam. ouv. : 294 mm.
Un bracelet semblable a été découvert en Ardèche, à Tour' '*+ ? ' ? % < =
$e s. av. J.-C. (Collombet 2013, 433, pl.
34, no 29). Mais, la morphologie de ces bracelets se retrouve
%
&> #
>\ \ % [ $ ]w\? V ]] /V #
même de la forme de l’urne (Cantagrils SA8 : Audibert 1954,
]\ > # \ [ $ ]w\? V w/V
+ \
>= ? % $e ou le
$e s. av. J.-C.
Commentaire
; \ >= #
<
V > Y ? = '' ? +
cette tombe : c’est l’idée des fouilleurs, même si les observations de terrain n’ont pas été consignées, et le caractère très
complet du squelette ne va pas à l’encontre de cette opinion.
< < % ? = = < <
< Y ? V ment intéressant de noter le type de mobilier, au demeurant
modeste, associé à cette femme : trois bracelets au titre des
objets personnels et un vase à provisions. La position de ces
objets est également à souligner : les bracelets se trouvaient
= ? ' %
jambes, et le vase au contact du cadavre, entre ses jambes.
69
< % > zevieille ou, géographiquement plus proche de Grospierres,
= > ! > ? &$ ]w\? V
5, no '\ x? ]w]? ]? V ? o 2).
3.8.5. Dolmen 2 de Fontrouïne (site no o 18)
V'>V V &]w=? / < % ?
collection A. Huchard, d’un bracelet en bronze provenant
du dolmen no £ ! V
Cet objet, qui évoque la parure du corps, peut témoigner
d’une réutilisation funéraire de ce monument au premier
V
' = # &V ? /V F% rement amincies et crantées ; section quadrangulaire. Un
décor de stries parallèles espacées d’environ 1 mm orne la
% V V %V [ V V [
ép. : 5 mm ; haut. : 3 mm.
> = ! = = % %
tumulus des Sault 1 à Banne et appelle la même datation,
< % =
? $e $e s. av. J.-C. (voir supra)
% > # &
]w\? V \? o V ? o $
1984, 283-286). Son diamètre permet de le rapporter à un
défunt adulte ou de taille adulte.
3.8.4. Tumulus non précisé, Grospierres
Un vase provenant d’un tumulus non précisé situé sur le terri
Gauthier, avec la mention « don Jeauffret, Grospierres, 071956).
> &V ? / =
? ! ment évasé, bord déversé à lèvre amincie, panse surbaissée
# ! V % [ ]
haut : 40 mm.
Il s’agit là d’une forme caractéristique de la transition Bronze
= ' ; V >
] 26 Grospierres. A : Tumulus non précisé ; coupe non tournée
(coll. Gauthier ; dessin J. Vital). B : dolmen de Fontrouïne ; bracelet en bronze (coll. Huchard ; dessin A.-C. Gros 1972).
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70
3.8.6. Dolmen 1 du Ranc d’Aven (ou d’Avène) (Site no 19)
; ] * <# ! < % <
promontoire de la bordure du plateau calcaire dominant
directement la rive gauche du Chassezac, à 150 m d’altitude. Il a été fouillé en 1907, puis en 1927 par H. Muller et
V $ xV V V'>V
qu’il restait du remplissage de la chambre en 1968. Dans
ces déblais des fouilles anciennes laissés dans la chambre,
ils ont ainsi pu récupérer des tessons d’une quinzaine de
#
= ' ? ! =Y " ! %V <
la chambre, dans un petit emplacement non touché par les
% ? # !
tête enroulée en bronze et cinq perles à ailettes chalcolithiques, entre la dalle de fond et le rocher naturel (Gros
1967-1968, 4-7 et pl. 7 ; Gros, Gros 1969, 14-16).
• Tesson de panse de coupe non tournée, peut-être tronco &V ? o / % ? x V
* < +
celui de l’épingle soient contemporains. Si toutefois c’était
le cas, il s’agirait là d’une réutilisation de ce dolmen au
= V
3.9. Labeaume
! = &V ? o 1) ; section
&]? % ]? / ! # &]? %
2 mm) ; long. : 78 mm. Elle a été ployée à 90° dans sa partie médiane.
3.9.1. Dolmen de Labeaume (site no o 20)
Une hache à douille provenant du dolmen de Labeaume
est conservée au Musée Calvet, à Avignon (objet «donné
par M. de Malbosc en 1850» selon le catalogue manuscrit
du Musée) (Gagnière, Germand, Granier 1963, 24 et pl.
$? o 25 ; Campolo, Garcia 2004, 28-29). Aucune préci %
n’est connue.
Cet objet d’habillement est bien attesté dans les sépultures
=
V ^
paragraphe concernant le dolmen du Cheilat à Berrias-etCasteljau (voir ci-dessus).
@ ! x &V / # =
< = % # ? ! <
douille, pour le calage ; lame à pans obliques, sans anneau ;
tranchant légèrement élargi. Long. tot. : 77 mm ; larg. tran [ V %V [ V
• Tesson de la partie supérieure d’un plat tronconique non
&V ? o 2) ; bord divergent à lèvre arrondie ; panse
! # % ? ! < rieur, en sa partie médiane, d’une cannelure horizontale. Il
< < #
IIb et IIIa du Languedoc oriental (Dedet 2012a, 116-120 et
124, forme 21, variante a).
> x ? ='
&> %? > ]ww/V F
= ; +
] 27 Grospierres, dolmen du Ranc d’Aven.
1 : épingle en bronze ; 2 et 3 : céramique non tournée.
] 28 Labeaume, dolmen de Labeaume. Hache en bronze
(d’après S. Campolo et D. Garcia).
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$e s. ou des environs de 600 av. J.-C. de type «launa ? % ! ^ ?
l’Hérault (Garcia 1993, 235-247).
^ ? ! = ?
rarement dans les sépultures protohistoriques languedociennes et provençales. Dès lors, vu les circonstances de
la découverte, on ne peut être sûr qu’il signale une réutili ! V
3.9.2. Dolmen du Clos de Jacques (site no o 21)
Le dolmen du Clos de Jacques est situé au lieudit le Champ
Long, sur le rebord du plateau dominant la rive gauche des
gorges de la Baume, à un kilomètre environ au sud-ouest
du hameau de Chapias, sur le territoire de la commune de
Labeaume. Il a été fouillé de 1977 à 1979 par M. Laforgue.
La couche sépulcrale de base, chalcolithique, est surmontée par un dallage sur lequel se trouve un autre niveau
% #
!
fond plat. Un morceau de «spirale en bronze» a été découvert en surface du tumulus d’origine. Ces objets ne sont
pas conservés et leur datation ne peut être précisée. S’ils
signent une fréquentation du monument ultérieurement
à la Préhistoire, s’agit-il d’une réutilisation funéraire ?
< &; ]w
1978 ; Combier 1980, 487-488).
3.9.3. Coffre mégalithique de Gabiane III (site no 22)
o 22)
;
=
portion de plateau calcaire jurassique comprise entre les
% } # < ?
; V # ! %
kilomètres et demi au nord / nord-ouest du village de Labeaume, à 450 m du hameau de Champrenard, et à 50 m
de la route reliant ce dernier au hameau de Chapias, sur le
} % < &
\ " /? = _ V "'> ?
<=Y < ! ! < V
! % V
;< < %? = ? ! ? #
documents pouvant être rapportés au Bronze moyen et/ou
&# ' /V F # ? = porain de la réutilisation de Gabiane III n’est signalé dans
# & ?
]? /V
Gabiane III a fait l’objet d’une fouille de sauvetage, de
1971 à 1974, par une équipe de la Société d’études et de re-
71
$
; V > # %? x
%? < = ?
aussi tumulus. Chacune des quatre campagnes annuelles
de recherches a donné lieu à un compte rendu circonstancié et abondamment illustré dans le bulletin publié par
cette association (Laforgue et al. ]w] ; ? * # %?
Robert 1972-1973 ; Laforgue, Robert 1974 ; Laforgue, Ro= ]w/V %
dans la même revue, Perreve 1987-1988 pour les os, et
Achard 1987-1988 pour les dents. Objets et os découverts
sont conservés au Musée de Préhistoire d’Orgnac.
Architecture et observations de fouille
;
<
? % &V w?
A, B, C et D).
Le coffre, de plan trapézoïdal allongé dans le sens nordsud, mesure, à l’intérieur et à sa base, 3 m de long, et sa
largeur varie de 1,52 m au nord à 1,16 m au sud. Il est
fait de quatre dalles de calcaire tithonique local, une pour
+ ? + < x
< % + V ; ? tué de pierres et pierrailles, dépourvu de bordure périphé = ? < ?
V < ture, le coffre est décentré vers le nord. Le monument ne
comportait pas de couloir et aucun reste de dalle de cou# < # &V w? ? ? > /V
La structure a subi un remaniement que la fouille a permis de mettre en relation avec la réutilisation du premier
V ; +
été retrouvée fortement inclinée à 45° vers l’intérieur de
cet espace. Un mur de pierres calcaires non taillées, d’une
? ? !
+ &V w? >/V
La stratigraphie observée comprend une succession de quatre
# % &V w? /V = ? = %? ? <
?
% = ?
d’un petit mobilier datable du Néo-Chalcolithique.
Au-dessus, la « couche supérieure B », épaisse de 25 cm
également, formée de terre incluant quelques gros blocs,
= % < V ; ? = ?
très fragmentés et dans un état de conservation médiocre,
% V ; =
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72
# +
V
Au-dessus, la « couche supérieure A », d’une vingtaine
de cm d’épaisseur, formée de terre mêlée de pierres plus
nombreuses, a livré des tessons de vases non tournés de
< V F #
#|
= ! ? < zaine de centimètres, stérile en documents archéologiques,
surmonte le tout.
> ! V ; %
grands moments dans l’utilisation funéraire du monument, même s’il a pressenti certaines pollutions entre les
] 29 \ WK{ =$ &> \
???O
&K &+ K{ += &KK>=}O ~$ /K= & = O
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73
couches. La « couche inférieure » représente le reliquat du
remplissage primitif néo-chalcolithique. Les « couches
? +? ! ! <
? # # ?
+ ? + #
%? V
Quelques tessons de poteries grossières, quelques dents
% #
recharge du tumulus représenteraient des restes des rejets
venant du coffre, effectués à cette occasion.
a) Enfant
< ! ?
1
suivants : sept dents déciduales : di d, di1g, di2, di1? %
? < %
vertèbres cervicales, une thoracique et une lombaire ; un
fragment de sacrum ; une clavicule g et un fragment de
diaphyse de clavicule d ; une épiphyse distale de radius g ;
les lunatums d et g, triquetrum g ; fragment de diaphyse
et d’épiphyse distale de fémur d ; fragment de diaphyse de
tibia g ; patella d et g ; scaphoïde d, cuboïde g, et second
cunéïforme g.
;< % = = =
! < # # % ? dis que les objets typiques du Néo-Chalcolithique sont
# V ; %
% =
= #
enregistré à la fouille, même si les constatations anthropologiques in situ font défaut. Cependant l’étude de ces
? ! < # % ^V
^ # ? # %
[ % <
# % ? ?
éloignés tant sur le plan vertical qu’horizontal ; des pièces
?
% # %?
appartiennent, selon toute vraisemblance, au même individu. Et ces remaniements paraissent anciens car les restes
% %
présentent une différence de patine et de coloration qui
atteste un long séjour dans un environnement immédiat
dissemblable.
b) Adolescent et adultes
Le reste du matériel provient de l’adolescent et des quatre
adultes sans que l’on puisse être plus précis :
• [ % #
< ? £ ? % ?
% # ? '
= ? = # sée ; trois I1d, quatre I2d, quatre CId, quatre P1d, une P2? %
M1d, une M2? % 3d ; cinq I1g, cinq I2g, cinq CIg, quatre
P1g, une P2? % 1? % 2g, une M3g ; quatre I1d, cinq
I2d, cinq CId, quatre P1d, une P2d, trois M1d, quatre M2d ; trois
I1g, cinq I2g, trois CI? % ^1? % ^2g, une M1? %
M2g, une M3g ; quatre molaires et quatre fragments de dents
• % [ x # =
• membres supérieurs : une clavicule d ; diaphyse et tête d’humérus d, diaphyse d’humérus g, fragment d’épiphyse dis < x % mal d’ulna g ; un hamatum d, un trapèze d, un capitatum
? % #
phalanges ;
• membres inférieurs : un fragment d’ilion d avec facette au ? % < # #
x£ x ? %
x %
d’épiphyse distale de tibia ; une diaphyse et épiphyse distale
= % ? %
% < ? £ ? %
=£ V? % ?
troisième cunéiforme d et un g, divers restes de métatarsiens
et phalanges.
Données anthropologiques (d’après P. Perreve et
A. Achard)
; % # %
supérieurs A et B » et analysés par P. Perreve et A. Achard
! =
% # ?
un enfant entre trois et huit ans, un adolescent et quatre
adultes. L’adolescent a été individualisé par l’étude dentaire qui « a permis d’isoler une série ne présentant aucun
signe d’usure et paraissant appartenir à un même indi# V ;
% < <
adultes : il s’agit d’un homme.
Ces restes ne sont pas brûlés. Cependant quelques très
% & < <
dans la « couche « inférieure » néo-chalcolithique)
portent des traces d’incinération, avec température de
l’ordre de 500°. Et dans au moins l’un des cas, celles-ci
n’affectent qu’une partie du morceau conservé. Ces os
ont été brûlés à l’état sec.
Mobilier du coffre
Environ 200 tessons de céramiques non tournées ont
été retrouvés dans les « couches supérieures A et B » du
? # @ V
Ils paraissent se rapporter à un nombre important de vases,
tous incomplets, que l’on peut estimer à un minimum de
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74
] % < = ?
décors, mais probablement trois fois plus si l’on prend en
% V ^ ?
certain nombre de fragments découverts dans la partie inférieure du « niveau supérieur B » paraissent dater, d’après
leur aspect, du Néo-Chalcolithique et provenir du remplissage primitif. Pour le reste, et en particulier les fragments
=? % ? %
chronologiques ressortent, très inégalement représentées :
début du second.
" #$% & #'#*#+%%/#;%
• Un bord à facettes d’assiette tronconique, provenant de la par # ? =
V >
? % nagée, tandis que l’intérieur a subi un lissage soigné ou un
&V w? o 1).
'" #+%%/#;%#'#*#
• une quinzaine de tessons d’une urne à panse ovoïde, col
rentrant, bord évasé C03, décor d’une rangée d’impressions
= < ? =
&V w? o 2) ;
• épaule de grande urne à panse ovoïde et col rentrant, décorée
d’une ligne horizontale et d’une ligne ondée profondément
&V w? o 3) ;
• %
! < % <
d’une rangée de segments obliques tracés peu profondément
= &V w? o 4) ;
• fragment de la partie supérieure d’un gobelet, col vertical,
= ?
< # % &V w? o 5) ;
• = # >\ < &V w? o 6) ;
• < ? ]? ! < %
&V w? o 7) ;
• \ < [ ]] &V w? o /? ] &V w? o 9),
] &V w? o ]/? x ] &V w? o 11).
Le tumulus
? ! < % ? # [
• un bord à facettes d’assiette tronconique datable du Bronze
' ? ! = ! < % ? !
< &V w? o 12) ; il pourrait s’agir du même récipient
V w? o 1 du coffre ;
• =
> < &V w? o 13).
Commentaire
Malgré un certain mélange entre les couches, pressenti lors
de la fouille et constaté au travers de l’étude du matériel
ostéologique, l’association du mobilier protohistorique avec
une grande partie des os humains paraît bien marquer une
! V
+
% # ? ?
cependant très problématique. Le désordre d’ensemble peut
! < < % ! terventions humaines plus ou moins anciennes. Mais outre
< = % ?
des membres supérieurs, dont les diaphyses pourtant se
# = ? =
?
alors que les dents sont nombreuses et se répartissent entre
% # ? + condaires d’os après décharnement des cadavres dans un
? + ! +
V ;
= } %
+ ?
partie du squelette hautement symbolique, comme cela a
été constaté bien souvent ailleurs.
Les très rares os brûlés à l’état sec l’ont-ils été dans la sépul ; %'
en ce lieu indique la première hypothèse. Mais on ignore si
cette action est intentionnelle ou accidentelle, et, de toute
façon, si elle participe des pratiques funéraires.
> + ! % ?
= ? %
intervention humaine. Toutefois, les ressemblances entre
% # <
V
F = ' <
dans le coffre que par un seul tesson indubitable et que celui
= ?
de loin, le plus abondant, sans doute est-ce de cette dernière
< # + V
Cette réutilisation n’affecte que le coffre du monument.
Les fouilleurs pensent que celui-ci a été vidé à cette occasion, du moins en grande partie. Or les rejets du remplissage primitif sur le tumulus paraissent peu importants eu
égard au volume du coffre. D’autre part, l’inclinaison de
+
seul le fond de cette structure est rempli. Peut-être faut-il
+ # <
mitif réduit, cette action étant précédée de la « réparation »
du coffre par la construction d’un mur destiné à suppléer
cette dalle défaillante.
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Le matériel accompagnant ces morts se compose uniquement, du moins pour ce qui concerne les objets non périssables, de tessons de céramiques non tournées ou de portions plus importantes de tels vases recassées sur place. Sans
doute s’agit-il des restes des récipients ayant contenu des
provisions lors des rituels mis en œuvre. En revanche ces
trépassés ne sont pourvus d’aucun objet personnel, pièce de
parure ou d’habillement, ustensile ou arme. Bien évidemment on ne peut individualiser le matériel céramique par
? ? + < V
3.9.4. Dolmen de Gabiane VII (site no o 23)
;
= $ # !
tumulus mégalithique Gabiane III. Sa chambre a été fouillée par H. Saumade en 1960 (Saumade 1990). D’après le
? ? " ?
été en grande partie évacuée et le coffre a été recomblé
# #
V
aussi éliminé la presque totalité de cette sépulture. H. Saumade signale «un lambeau (de couche), à l’avant du coffre,
contenant des esquilles d’os carbonisés et du charbon de
bois à l’état de grains. Des offrandes métalliques étaient
= &V ? /V < ments de parure en bronze.
• = ?
&V ? o 1) ; section
losangique ; trois petites incisions groupées entament l’arête
intérieure. Diam. : 19 mm ; haut. : 0,5 mm.
] 30 \
W
\
'??O#
75
• = &V ? o 2), formé d’un
& V [ # ] /?
% V ;V [ ] V
du ressort : 6 à 7 mm.
• = &V ? o 2) ; section ovale
&] % ]?w /V V [ ] V
La datation de ces objets ne peut être précisée entre le début
x V ;<
avec les restes «carbonisés» n’est pas assurée, vu les conditions de gisement. Par ailleurs, les os n’ayant pas été analysés, rien ne permet de dire qu’il s’agit de vestiges humains.
3.10. Lagorce
3.10.1. Dolmen de la Chadenède (site no o 24)
Avant 1869, Jules Ollier de Marichard a découvert divers objets protohistoriques et antiques dans un dolmen du Devès de
> & ?
]? /V _ V &]w? V ]]/V ;< < %?
un bracelet, peut se rapporter à une réutilisation funéraire du
= V
• = ? &V ]/ # # % = # V V %V [ V
int. : 77 mm ; haut. : 6 mm ; ép. : 5 mm.
&K K{ Y ZO< !w%O/
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&
\
O
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Par sa forme et son décor, ce bracelet est semblable au bracelet no 2 du dolmen de Bédéjan à Beaulieu et appelle les
? $e s. av. J.-C. (voir supra).
Par ses dimensions, il doit également être rapporté à un
défunt adulte ou de taille adulte.
3.11. Larnas
3.11.1. Tumulus d’Imbours ou des Blaches (site no 25)
o 25)
Les tertres appelés « tumulus d’Imbours » se trouvent à
2,5 km au sud-ouest du centre du village de Larnas, au
lieudit Les Blaches. Ils sont situés sur la bordure orientale
du plateau de Saint Remèze, à 330 m d’altitude, non loin
de la naissance du vallon d’Imbours qui rejoint la vallée
> ? ? *+ V mens sont signalés dans les environs, dans cette partie du
plateau de Saint-Remèze, mais on ignore s’ils ont livré des
documents se rapportant à la Protohistoire.
Dans l’hiver 1968-1969, S. Doize découvrait une série de
% # <
débroussaillé, et, par endroits, arasé par la lame du bull ? # % = ! < < #
de vacances. Il prévenait la direction régionale des Antiquités historiques. S. Doize, H. et I. Lucot et S. Nikitine,
établirent un plan de repérage de ces tumulus présumés,
< %
Y &V ? /V > # %
<=Y < !
des Antiquités historiques (Lucot, Nikitine 1969), mais
aucune fouille de sauvetage ne fut cependant organisée et
cette découverte est restée inédite.
; % # ? mérotés de A à J, ont des « dimensions variables », de
7 à 16 m de diamètre et 0,4 à 1 m de hauteur au centre,
et « des caractères communs ». « Peu élevés, sans parements circulaires visibles, ils sont formés d’une
pierraille calcaire peu fragmentée et peu tassée, mais
V
< # = ? ! < %
comporte une dalle placée de chant qui constitue peutêtre un élément de coffre ».
Le matériel recueilli est conservé au Musée de Préhistoire
d’Orgnac. Il provient seulement des ramassages effectués
sur quatre tertres, D, G, H et K.
; @ ¢ = %
non tournés isolés, correspondant à autant de vases, da = ' ? < %
= % V ; @ = % < #
!
? ? % +
en bronze. Du tertre G proviennent 16 tessons informes
de vases non tournés, de datation non précisable, des os
< % V
tertres n’a livré d’os humain et, en l’absence de fouille,
on ne peut assurer qu’il s’agisse de monuments funéraires.
Il n’en va pas de même du tumulus D, qui, bien que non
fouillé lui non plus, a procuré du matériel caractéristique.
C’est le seul que nous prendrons en compte ici.
] 31 Lagorce, dolmen de la Chadenède. Bracelet en bronze
(d’après J. Ollier de Marichard 1869).
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77
] 32 Larnas, tumulus d’Imbours ou des Blaches. A : plan d’ensemble ; B : croquis du tumulus D (d’après S. Doize, H. Lucot et S.
Nikitine 1969). 1 à 3 : céramique non tournée ; 4 : armilles en bronze ; 5 : fer.
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78
Le tumulus D d’Imbours (ou des Blaches)
Architecture et observations de fouilles
Seuls sont connus, d’après le croquis sommaire contenu
dans le rapport, le diamètre de 10 m et la hauteur au centre
< ] ? ? +
=
&V ? /V ¦ =Y
sont conservés, mais on ignore tout de leur condition de
gisement, s’ils proviennent de ramassages après la mise en
# # % ! < tion du village de vacance, ou bien d’une fouille partielle.
Données anthropologiques
De ce tumulus provient un petit lot de dents et d’os humains non brûlés, appartenant à un individu adulte, de
% [
• ] #
% [
M1d, M2d, M1g, M2g (les ressemblances morphologiques permettent d’attribuer sûrement ces quatre dents à un même sujet), CIg, CId, P1 d, P1 d, P2 d, et une dent uniradiculée cassée,
indéterminée ;
• x = %
diaphyses d’os longs indéterminés.
Mobilier
"= % < x ? &V ? o 1) ; embouchure évasée à
lèvre à méplat vers l’intérieur ; grand col haut et évasé ;
! =
sur l’épaule ; le fond manque mais il pourrait s’agir d’un
pied annulaire selon la forme des urnes suspendiennes
(Coste et al. 1976, 140-142). Diam. ouv. : 260 à 270 mm ;
V = V $ # ?
ne peut savoir si ce vase a été déposé complet.
En Languedoc oriental, la datation de ces urnes «suspen # $e s. et la majeure partie du
$e s. av. J.-C.
• Col court et très évasé, et peut-être quelques tessons de panse,
< &V ? o 2) ; bord évasé à lèvre arrondie ; diam. ouv. : 280 mm.
• Col rectiligne, légèrement éversé, et peut-être quelques tes ? < &V ? o 3) ; bord rectiligne à lèvre aplatie ; diam. ouv. : 160 à 180 mm.
• < & /V
• _ < % = &V ?
no 4) ; section circulaire de 1,3 à 1,9 mm de diamètre, sans
décor visible. Le diamètre intérieur est de l’ordre de 45 mm.
% ? ? <%x ?
manière parallèle, ce qui montre que ces armilles étaient portées l’une contre l’autre, à la manière d’un brassard. Ces ar-
milles ne portent pas de trace de feu secondaire. Elles sont
semblables à celles dépourvues de décor découvertes dans
le tumulus des Saults 2 à Banne (voir supra) et appellent la
? $e s. av. J.-C.
• =
&V ? o 5) ; objet
antique ?
• = ? #
de travail.
; <=
= $e s.
e
$ s. av. J.-C.. Il a accueilli un individu adulte, non
brûlé, mais, vu les conditions de découverte, on ignore s’il
< < < +
d’os après décharnement. Le diamètre des armilles semble
faible pour un tel sujet ; peut-être faut-il envisager égale < # < V
3.12. Lavilledieu
3.12.1. Tumulus réutilisé no 1 de Jastres (site no 26)
o 26)
Le tumulus 1 de Jastres se trouve au sud-est de l’oppidum
de Jastres-Sud, non loin du rempart protohistorique, sur
une légère pente. Trois autres tumulus à coffre, qui n’ont
livré, semble-t-il, que des objets néo- chalcolithiques, se
trouvent à quelques centaines de mètres vers le sud-est.
Tous les quatre ont été fouillés en 1954 par A. Leprince
(Leprince 1956, 40-42 ; 1957, 46-49 ; Combier 1959, 212).
Le tumulus 1 est décrit comme «érodé, de petit diamètre
et de faible élévation». Il enserre un coffre de dalles de
? &]? % ?] /? ' V ;
% # % [ #
avec du mobilier néo-chalcolithique, surmonté d’un ni# + ! +
a également livré plusieurs objets en bronze du premier
V ? langés à des pierrailles et irrécupérables sauf les os longs
malgré leur très mauvais état de conservation dû autant à
la nature chimique du terrain qu’au tassement des terres»
(Leprince 1957, 46).
Y? = ? &V ? o 1). On
ignore s’il est ouvert ou fermé, cependant son organisation
plaide en faveur de la seconde hypothèse. Il est composé
= #
% % V
Les rubans, dont la largeur varie de 6,1 mm, au niveau
< #
%? ! ]? ?
une section en D, épaisse de 4,4 mm. Ils portent un décor
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# ? =
= %
? ?
%? # %V ;
%? ] % ?
V V V [ V %V [ V
> x = Y %
= V % % + # #V V'>V ! ; ?
= ? <@ [ <
% < = !
? < % Y?
&> ]w? ]w]
et pl. III, nos 1 et 2).
• % % = ? = = &V ? o 2) ;
section losangique, avec une arête à l’intérieur et quatre sil ! < % V V %V [ [
10 mm ; ép. : 6 mm.
• % % = ? = = &V ? o 3) ; section losangique
# ! < % ! < % V
%V [ ]\ [ \ V [ ? V
79
3.13. Lussas
Au pied du Coiron, sur la bordure orientale du plateau
de calcaire jurassique qui sépare la vallée de l’Auzon, à
l’est, de celle de l’Ardèche, à l’ouest, neuf dolmens ont été
# ? < % <Fx
* %V % < %?
numérotation d’H. Saumade reprise par J. Dupraz et C.
&]? w/? <=Y
curé des documents marquant une ou plusieurs réutilisations protohistoriques. En outre, le tamisage des déblais
? ! %
* %? =Y
protohistoriques.
; * % ! ]? k '
centre du village de Lussas, à 375 m au nord - nord ouest
* %? ; >= V !
283 m d’altitude, sur la bordure orientale du plateau cal Y # <? }
# < V ; * %?
qui a été réutilisé ou fréquenté à la même époque, durant
Même si l’attribution des «trois
squelettes» au «niveau supérieur» reste sujette à caution
du fait de l’imprécision de la
relation du fouilleur, ces cinq
objets en bronze paraissent indi !
funéraires de ce tumulus vers le
$e s. av. J.-C., voire le début
du siècle suivant. Le diamètre
du bracelet correspondrait à un
défunt adulte ou de taille adulte.
Ce petit dolmen a également
livré trois monnaies d’argent du
Ier s. av. J.-C., une allobroge à
< % #
# &V ? o 4), dont la
raison de la présence ici reste
obscure.
] 33 + W& & O\ K & \
&/
sins H. Saumade 1987) ; 4 : monnaie en argent.
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\
-
p. 33-128
BERNARD DEDET, ÉRIC DURAND
80
?
#
qu’à 50 m environ au nord. Dans ce même quartier, H.
Saumade (1987, 81) signale qu’un « tumulus bien dégradé
< # % V
reste de ce monument une stèle centrale encore dressée
verticalement, de dimension réduite, et surtout une partie
= %
ment ajustées ». Aucun habitat contemporain n’est connu
dans les environs.
3.13.1. Dolmen 2 des Rieux (site no o 27)
Le dolmen 2 a fait l’objet d’une fouille programmée par H.
Saumade en 1978-1979, qui n’a affecté que la chambre sépulcrale. Ce monument apparaissait relativement bien conservé,
< # salement. Une fouille ancienne avait cependant éliminé une
partie du remplissage de la chambre, et de ce fait, la majeure
%?
# % ? # + V @V
+ =
# %? % & ]w']w/V ;< =
matériel découvert à cette occasion est conservé au Musée de
Préhistoire d’Orgnac.
Architecture et observations de fouilles
Ce dolmen se compose d’un tumulus de pierraille et de
< ]] ? = ? %
= '' ! &V \?
/V > =
? %
orienté nord nord ouest-sud sud est. Sa longueur n’est pas
% dional, 3,60 m ; sa largeur, à la base, varie de 1,90 m au
nord/nord-ouest à 1,75 m au sud sud-est, et, compte tenu
< % # < ? pectivement de 1,57 à 1,48 m au sommet du remplissage.
Cette structure est ouverte sur toute sa largeur au sud-est
&V \? /V @V
remplissage.
Au-dessus du substratum calcaire et de la couche de décal ? ? <
x ] ? < < ? =
vers l’entrée. Elle inclut un mobilier dispersé, peu abondant, datable du Néo-Chalcolithique, associé à un matériel
% ? V
> # =
%
la sépulture chalcolithique ; la plus grande partie du remplissage a dû être éliminée au cours des réutilisations successives ».
] 34 W O#K
+=K{ ZO< !U!O
La couche 2, de 50 cm environ d’épaisseur, est composée
=
< < V F
est dépourvue de tout mobilier archéologique. Sa surface
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&
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supérieure est régulière, les faces planes des pierres ayant
été disposées à l’horizontale et les vides comblés par de la
pierraille. Il s’agirait du réaménagement du lieu en vue de sa
! ! < V
La couche 1, de 30 cm d’épaisseur, est formée d’une argile meuble, de couleur beige clair, mêlée à un cailloutis
%
V
F = # % # % ]
d’épaisseur chacun : au sommet, le niveau «Ia» dans lequel
les vestiges étaient diffus, et, en dessous, le niveau «Ib» où
se trouvaient des restes d’inhumation. C’est dans ce niveau
= +
? %
sujets, un adulte et un enfant de 5 à 7 ans. Bien que le plan
de répartition de quelques pièces osseuses ne montre guère
% ? < = ? ' %
chambre, tandis qu’au niveau de sa hanche gauche ont été
# %
de l’enfant. Le mobilier, selon le fouilleur, «s’ordonne autour du corps de l’inhumé ». Les restes d’au moins quatre
vases non tournés auraient été « placés autour de la partie
supérieure du corps » de l’adulte. Un poignard en fer avec
%
= ! # ?
accompagnés d’un bracelet en lignite qui entoure encore
x < &V \? o 1, 2 et 6). Non
!? ! ? % < =
&V \? o /V =
% &V ? o w/V ¦ % < % % =
# &V \? os /V = %
tessons de plusieurs autres vases non tournés prennent
= +V
Données ostéologiques
" # % taire conservé au Musée de Préhistoire d’Orgnac, qui proviendrait, d’après les étiquettes présentes dans les quatre sacs
contenant ces restes, de la couche protohistorique de cette
fouille. Ces restes ne présentent aucune trace d’incinération.
Il en ressort un nombre minimum de sujets beaucoup plus
élevé que celui signalé par H. Saumade : quatre enfants (un
petit enfant 2-4 ans, un enfant 4-8 ans, un autre enfant peut 'w ]'] /?
V ; % Y ?
adulte et un enfant de 5 à 7 ans, peuvent parfaitement se trou# %V ^ ' Y
anciennes, faites jusque dans la couche préhistorique, ont-ils
conduit à un mélange d’os provenant de couches différentes ?
81
Mobilier
• Poignard en fer, possiblement à antennes, dont il ne reste
< # % &V ?
no 1). La section est lenticulaire, les tranchants, endommagés, semblent parallèles et la pointe est courte. Long.
cons. : 198 mm ; larg. : 24 mm ; ép. : 4 mm.
;< !
le type de fourreau l’accompagnant.
x
? !
&V ? o /V # [ %
% ? ? <
?
dont trois ont conservé, incrustées sur une face, des la = Y% ?
?
et larges de 1,5 à 2,5 mm ; les trois autres ne conservent que
% %
%x ] %
= ?
plaquettes de fer, la plus longue mesurant 32 mm.
< < %
# % ? ?
et recouvertes par de minces rubans en bronze, enroulés en
V = %
contigus, alternant avec d’autres où devait être apparent
< ? ! < = w $ gen-Magdelenenberg dans le Baden-Württemberg, datant
@ ] &V ? / & # ]w? V \? o 132). Ce type
de fourreau, en bois ou en bronze entouré d’une mince bandelette de métal en spirale, est bien connu en Alsace et en
Allemagne méridionale au Hallstatt D1, soit le dernier quart
$e $e s. av. J.-C., équipant
des poignards à antennes (Magdelenenberg : Sievers 1982,
pl. 44 B1 ; Obermodern : Plouin 1996, 86-87), ou encore
> = $e s. av. J.-C. (Torano Castello,
Cosence : de La Genière 1977, 404 et 405, no 96).
• Anneau irrégulier formé par un segment de tige en
= ? %
&V ? o 3). Diam. : 19 mm ; ép.
moyenne : 3,5 mm.
% % = ? # ? ?
< < &V ? o 4) ; le plus grand mesure 25 mm de diamètre, et le plus petit, 15,5 mm ; leur
tige est de section ronde, respectivement de 2,5 et 2,2 mm
de diamètre. Cet objet a pu faire partie du système de suspension du poignard à la ceinture.
= ? #
%
en forme de goutte résultant d’une coulée défectueuse
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82
$
] 35 W O
~ ~ \
+=O} K> /k
\
w\ K & $ & U
bronze (dessin H. Saumade 1987) ; 8 : bracelet en fer ; 9 : perle en bronze ; 10 : poinçon ou alène en fer ;
A : pour comparaison, poignard de la tombe 39 de Villingen/Magdelenenberg d’après Sievers 1982, pl. 24, no 132.
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83
&V ? o 5) ; section aplatie, irrégulière de 2 mm d’épaisseur ; diam. : 20 à 22 mm.
^ = ? + =
&V ? o 9). Diam. : 6 mm ; long. cons. : 12 mm.
? ? &V ? o 6) ; jonc
étroit (haut. : 16 mm), de section lenticulaire ; matière dure
? = ? = V V %V [ w
diam. int. : 80 mm.
? % % % ?
' &V ? o 10) ; section grossièrement circulaire. Long. : 44 mm.
Ce type de bracelet en lignite est connu en Languedoc orien 'V % %
présents près de Lussas, dans la couche 3 de la grotte de
Peyroche II à Auriolles (Roudil, Saumade 1968, 194 et 197,
V w? o 5 et 7). Ces bracelets, toujours présents au Bronze
=? #
& ]w]? ? V ^x ]ww? /V
= = ? %
&V ? o 7) ; section ronde de 1 mm de diamètre ; décor sur
+ % < =
V
V %V [ ] V V [ V % laire est présent dans le tumulus 4 de Beauregard à Saint-Remèze (Lagrand 1987).
• Un morceau d’un second bracelet armille en bronze, non
distingué des restes du précédent par le fouilleur ; section
]? + %
d’incisions transversales parallèles, larges et profondes d’un
1 mm. Diam. : 70 mm.
> = ;
$e s. av. J.-C., aussi bien en milieu funéraire, comme par
% &; ? _
1958, 62), qu’en habitat comme sur celui de La Liquière dans
le Gard (Tendille 1979, 62-63).
? &V ? o 8) ; section rectangulaire,
<
& % ! % \? /V V %V [
60 mm ; diam. int. : 52 à 54 mm.
Dans les Garrigues de l’Hérault ce sont des bracelets de section circulaire, ou «paraissant circulaires» selon les propres
V $ ? &
% $ [ $ ]w\? V ]\/V
les tumulus des Grands Causses, certains de ces bracelets ont
une section quadrangulaire, comme dans un tumulus de la
x ? ? # % !
section circulaire auprès du sujet no ] $ x
] ! # ' '> ? <# x? ? plets, on ignore s’il s’agit de bracelets ouverts ou fermés (De ]? \w ]? V ? o 1f et no ] ]']]? V ]? /V
• Tessons d’au moins 14 vases non tournés très incomplets,
représentés le plus souvent par un unique morceau.
- Partie supérieure de col évasé d’urne ; bord aminci
&V ? o 10) ; diam. ouv. : 240 mm.
' < ! = &V ? o 2) ; diam.
fond : 96 mm.
' ^ < ! &V ?
no 3).
' < &V ? o 4) ; diam. : 138 mm.
' ^ &V ?
no 5) ; bord avec un méplat incliné vers l’intérieur ; décor d’au moins une cannelure sur la vasque à l’intérieur ; diam. ouv. : 325 mm.
' ^ &V ? o 6) ;
= ! # # < % ? mentation de coups incisés ; diam. ouv. : 198 mm.
- Trois tessons de la partie supérieure d’une grande jatte
! = &V ? o 7) ; lèvre arrondie ; diam.
ouv. : 340 mm.
' ^ < '# %
! = ? # &V ? o 5) ; diam.
ouv. : 200 mm.
' ^ < '# % ! =
&V ? o 9) ; lèvre aplatie ; diam. ouv. : 266 mm.
' ^ &V ? o 14) ; col rentrant, bord évasé à lèvre amincie ; diam. ouv. : 145 mm.
' # < &V ? o 11) ; lèvre
amincie.
' # < &V ? o 12) ; lèvre
aplatie.
' < < # = &V ? o 13).
- Partie inférieure de panse de coupe à fond plat marqué
V &V o 15).
Commentaire
Le mobilier métallique et en particulier le poignard permettent
+ $e V $e s. av. J.-C. La
grande majorité des céramiques non tournées postérieures
au Néo-Chalcolithique, ainsi que le bracelet en lignite ne
démentent pas cette datation. La grande coupe tronconique
no ? ?
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84
] 36 W
O"= & = O
Languedoc oriental, et pourrait marquer une fréquentation
à cette époque.
3.13.2. Dolmen 3 des Rieux (site no o 28)
Ce monument a donné lieu à une fouille de sauvetage menée par H. Saumade en 1968. Celle-ci n’a porté que sur la
chambre sépulcrale. Elle a fait l’objet d’une publication par
le fouilleur (Saumade 1975). Le matériel est conservé au
musée régional de Préhistoire d’Orgnac.
Architecture et observations de fouille
Le monument se compose d’un tumulus elliptique (8,8 à
w? < % /
V >
englobe une chambre de plan trapézoïdal, de 3,6 m de
long pour 1,75 à 1,90 m de large. Trois couches ont été
distinguées dans le remplissage de celle-ci. À la base, la
couche 3 (15 cm d’épaisseur moyenne), dont la partie supé % ?
V F
# = = '
! = %
? + ? < V ' ?
(15 à 20 cm d’épaisseur) est un amas de pierraille surmonté d’un dallage grossier, stérile en matériel archéologique.
Surmontant le tout, la couche 1 (35 cm d’épaisseur) est
< = % ?
emballé dans une argile beige clair issue de la décompo-
sition du calcaire local. Cette couche semble remaniée car
le mobilier appartient au moins à trois périodes, Chalcoli ? ?
osseuses, très fragmentées pour la plupart et souvent réduites à l’état d’esquilles, sont très dispersées.
Si le mobilier traduit une réutilisation du lieu au premier
? %
associé ne peuvent être individualisés. L’étude ostéologique de la couche 1 ne présente donc pas d’intérêt ici et
nous nous limiterons à celle du mobilier de cette époque.
On se contentera de souligner l’absence d’os incinéré dans
cette couche et ces objets ont peut-être accompagné au
moins un défunt non brûlé.
Mobilier de la réutilisation du premier âge du Fer
\ % =
= 4 &V ?
o
n 1 à 24). En fonction de différents caractères morphologiques, présence ou absence de décor, motif de celui-ci,
type de la section et de l’épaisseur, dimensions, on peut
= ] % V
- no [ %
?
& V [ ] /? % # V V [ V
os
- n ]] ] [ %
?
un peu plus épais que le précédent (ép. : 1,2 mm), dé-
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% # V
int. : 75 mm.
- nos ] ] [ %
&V [ ]?] /? % =
diam. int. : 70 mm.
- nos ]? ? ? w ]\ [ % &V [ ? ! ] /? %
de stries transversales serrées ; diam. int. : 60 à 70 mm.
- no ] [ %
?
(ép. : 0,4 mm), sans décor ; diam. int. : 70 mm.
- nos ]? ]? ]w? \ [ % < %
de section carrée (ép. : 0,7 mm), sans décor ; diam. int. :
70 mm.
- nos \? ? ? ? ]? ]? [ %
?
&V [ ?\ ! ] /? nés ; diam. int. : 70 mm.
] 37 W
85
Bien que découverts éparpillés sur l’ensemble de la sur ? ]? % #
provenir du même brassard d’armilles. Ce brassard est
! = = ! % #
les tumulus des Saults 2 à Banne et de Sabatas à Cho ? $e s. av. J.-C.
(voir supra).
&V ? o 25). Elle
est représentée par cinq tessons du bord très divergent à
lèvre arrondie, de panse très galbée, à carène adoucie, et
! =
%
à l’ouverture : 179 mm ; la hauteur ne peut être calculée.
Si tant est que ce matériel constitue un lot homogène, sa
# $e ou au début du
/ O_
\
kK= & = O
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BERNARD DEDET, ÉRIC DURAND
86
$e s. av. J.-C. C’est l’urne non tournée, caractéristique du
faciès «suspendien» du Languedoc oriental (Coste et al.,
1976), qui fournit cette fourchette. Les armilles, si elles
=
$e s. av. J.-C., sont ce Y! !
nécropoles languedociennes.
3.13.3. Dolmen de l’Issart (site no o 29)
; < #
! % mité de l’oppidum protohistorique de Jastres-Nord. Dans la
chambre, en grande partie vidée anciennement, H. Saumade
effectua un sondage en 1985. Il constata la présence de lam= % "'>
= = # % = vant témoigner d’une réutilisation funéraire du lieu au premier
& ]w ? w ? V ? o 1 et 2). Nous
< # % % =Y V
? ? &V ? o 1) ; section
V V %V [ V V [
56 mm ; larg. du jonc : 9,6 mm ; haut. : 2,4 mm.
% Y < = &V ? o 2) ;
# & V [ \ /V V %V [
60 mm ; diam. int. : 50 mm.
3.14. Saint-André-de-Cruzières
3.14.1. Dolmen des Crès (site no o 30)
Le dolmen des Crès est situé non loin du hameau du Chadouillet. Il a été découvert en 1960 par S. Nikitine qui l’a
fouillé l’année suivante (Nikitine 1961 ; Combier 1963,
326). Le tumulus mesure environ 15 m de diamètre pour
% ]? &V w? o 1 et 2).
Les détails précis sur cette fouille font défaut. Le monu ? "'>
d’une chambre rectangulaire de 3 m de long sur 1,5 m
? = %
dans un tumulus de pierres. Elle comprend une grande
# + V
+
# ? <
fermé par un blocage de pierres. Un morceau de la dalle
de couverture, déplacé, gît sur le tumulus. Sur le comblement de pierraille du niveau primitif, une cloison intérieure a été établie au moyen d’une dalle transversale,
réduisant la longueur de la chambre et formant une sorte
]? ]? &V w? o 1
à 5). C’est dans cet espace que le fouilleur a découvert
«une inhumation secondaire, trouvée en mauvais état,
et accompagnée de matériel en bronze». Trois objets en
bronze provenant de cette fouille sont déposés au Musée de Préhistoire d’Orgnac. Les restes humains n’ont,
semble-t-il, pas été conservés. Le caractère secondaire
+ V " k
constat d’un désordre dans la répartition des restes os%V < % ?
être sûr de la présence d’un seul individu, comme le suggère le fouilleur.
* = ! &V w? o 6) ; en
forme de croissant à dos rectiligne, percé de trois jours qui
dessinent la même forme que l’ensemble de l’objet. Long. :
V [ V % ]? V !
celui du dolmen 1 des Granges à Berrias-et-Casteljau (variante du type Chabestan-Berrias selon Jockenhövel 1980,
179-180) et appelle les mêmes remarques et datation, vers
750-600 av. J.-C.
] 38 Lussas, dolmen de l’Issart. 1 : bracelet en lignite ;
2 : bracelet en fer (d’après H. Saumade 1987).
= &V w? o 7) ; tête plate décorée de
cercles concentriques incisés ; tige de section circulaire
& V %V [ ]? / V [ V [ ? V
Cette classe d’épingle n’est pas attestée dans les tumulus
des Garrigues héraultaises et gardoises. Dans cette région,
% # > ?
% # #V V'>V &> et al. 1976,
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k
87
] 39 Saint-André-de-Cruzières, dolmen des Crès.
WK &+ += &KK>=<O& !w%w U= $ X
V]? V ? o w/V > x < ? # ?
avec le même module, dans plusieurs sépultures du Mou ? =
= ' &=
40, 106, 107, 164, 298 et 301 : Taffanel, Janin 1998, 41, 9192, 139, 220-221 et 224-225).
! \ w!W\
O
! # % ? = % V V [ ] # V >
parure connaît un long usage, du Bronze moyen (Eluère,
]ww? ]\/? = &
; _ ? ]ww? w ; ?
_ ]w? 'w? ]? ]]/? ! '
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88
=
>
&$ ]? * $ x
] [ ]? '/V
Ces trois objets entrent dans le même créneau chronologique,
$e V $e s. av. J.-C. Ont-ils fait
+
%
x=
% [ ?
< ! # % & ? ]'
]\/V ? + < %
? ? %
< < = # %
%V
Par ailleurs, dans la collection S. Nikitine déposée au Mu ^ < = #
ce dolmen mais qui n’est pas signalée dans le rapport de
fouille de S. Nikitine. Sa présence pourrait relever d’une
@ 'F ? %
berger ou un bûcheron.
= = & < % < / &V w? o 9) ; arc coudé à la tête, puis rec ? ! % ?
< % % V < x ]\
V &]w? ]] '/? ] #V V'>V
et 10/20 ap. J.-C.
3.15. Saint Remèze
% V
dans les années 1940-1950, sur la partie du vaste plateau
calcaire s’étendant au sud de la ferme de Beauregard et de
] 40 Saint-Remèze, ensemble tumulaire de Beauregard. Vue aérienne Google 2015 (topographie et plan F. Delrieu 2015).
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la route départementale no 4, à l’est du lieudit de l’Arbre
Rond, de part et d’autre de l’ancien chemin de Bidon à
'* &V \ \]? o 1). Ces actions, conduites
? # = couverte d’objets. En 1951 C. de Serres fouille le tumulus
dit «de l’Arbre Rond», appelé aussi Beauregard 1. En 1956
>V ;
=Y V ?
avant qu’ils ne soient dispersés. Ce dernier ne fait connaître
que la céramique grise monochrome (Benoit 1965, pl. 11,
no 8, pl. 25, no 6 et pl. 26, no 5). En 1959 J. Gourvest publie
la documentation dessinée par C. Lagrand et un inventaire
des objets par tumulus (Gourvest 1959). Par la suite, C.
Lagrand juge cette répartition du mobilier donnée par J.
89
Gourvest « partiellement erronée » et fournit une nouvelle
liste du matériel recueilli dans quatre monuments, les tu ]? \? &; ]w? ]' ? V ]/V ;
< # % Y ] #
< < ? ¨ V \ [
clandestine avait mis au jour les dalles verticales latérales
d’un petit coffre, bordées chacune par des diaphyses d’os
humains encore en place et quelques tessons de céramique
&V \]? o 2, 3 et 4).
" # % ! # #
dans la collection M. Dumas. Nous avons ainsi complété
et précisé certains relevés de C. Lagrand, étudié le maté-
] 41 Saint-Remèze, ensemble tumulaire de Beauregard.
1 et 2 : vues partielles des monuments en décembre 2015 ; 3 et 4 : tumulus W, état en décembre 2015).
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90
riel d’un cinquième tumulus non pris en compte par ce
dernier (tumulus 13), ainsi que divers objets provenant
de cet ensemble de Beauregard mais sans référence à un
V ;
% <
livré, soit n’ont fourni que des objets du haut Moyen-Âge,
soit n’ont procuré qu’un matériel non daté (Gourvest 1957 ;
Gourvest 1959, 253-256).
^ = =
? # #
raille locale, on ignore cependant tout de l’architecture, des
% #
+V ? <
=Y
représentent la totalité du matériel déposé, la rareté de la
céramique non tournée, comme le remarque C. Lagrand,
induisant un doute à ce sujet.
3.15.1. Tumulus 1 de Beauregard, dit de l’Arbre Rond
(site no o 31)
Ce tertre fait l’objet de quelques lignes dans l’ouvrage de
M. Louis et O. et J. Taffanel (1960, 113-115). Il mesure 8 m
de diamètre pour environ 2,5 m de hauteur. «Il recouvrait
trois squelettes très fragmentés, posés à même le sol».
Quatre objets qui en proviennent, ou en proviendraient, sont
V _ < %
[ # ? =
ceinture en bronze. D’après le fouilleur, cette dernière était
«agrafée» à une plaque-boucle en bronze du haut-MoyenÂge, avec représentation d’un orant. L’association de ces
%
#
[ #
% & %/ # =
<
= % < =
nettement hallstattien et d’une plaque à trous d’époque wisigothique ; il y a là la preuve irréfutable de l’utilisation à cette
dernière époque d’un objet archaïque et d’une inhumation
adventice dans un tumulus hallstattien» (Louis 1952, 100).
¦ ! ! <
% ?
peuvent être rapportés sûrement à la Protohistoire.
> $ >V '^ delle (1984) ou GR-MONO 7a du Dicocer1 (1993) ; orné de
trois registres d’ondes incisées alternant avec des stries horizontales ; le pied manque. Haut. cons. : 192 mm ; diam. ouv. :
]\ &V \? o /V ^
# ! < % V ; #
$e s. av. J.-C. et le siècle suivant (Dicocer1 1993, 449).
] 42 Saint-Remèze, tumulus 1 de Beauregard (dit de l’Arbre Rond). 1 : agrafe de ceinture en bronze ;
2 : bracelet en bronze ; 3 : céramique grise monochrome.
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= ! % &V \? o 1) ;
décor gravé de traits et de stries sur le talon, et d’un animal
sur le corps, chien ou cheval ; le talon porte trois perforations
% % < ' # # % < % < chets est perforée d’un trou, l’autre est cassée. Long. : 57 mm ;
larg. talon : 48 mm.
> < ! % x
; > %
$e V #V V'>V ^ % ? x
identique, mis à part la représentation animale, des agrafes
= = = ]w '
de Pézenas (Giry 1968, 40 ; Llinas, Robert 1971, 9 et 11), dans
la tombe 10 du Grand-Bassin II (Louis, Taffanel 1958, 6366) ou encore dans l’incinération 2 de la Muralla Nord-Este
d’Ampurias (Almagro Basch 1955, 379-380, no 1). La pièce
% #
plaider en faveur d’une réutilisation postérieure : la perfora < % # < =
x <
retrouve pas dans les objets semblables de cette aire catalanolanguedocienne (Pons i Brun 1976).
= ? # &V \? o / % ! %
=
? ! # &#
% ? % %
'
# %? ? £ posées longitudinalement) ; section en ruban aplati. Diam.
%V [ ! V V [ \ ! V Y [
10,5 mm ; haut. : 2 mm.
Avec une morphologie et un décor semblable, ce bracelet
+ !
$ '^'<? = & ¡? Y
]\? \? V ? o 4). Il participe d’un «style» propre
à cette contrée à cette époque, dénommé «variante de Casteljau» par T. Lachenal (2011, 255).
Commentaire
Si tant est que la provenance de tous ces objets soit bien assurée, leur présence dans le même tumulus pose plusieurs questions. Le bracelet no '' +
= = '' # %
pour être associé au vase gris monochrome dans une tombe
% $e s. av. J.-C. ? L’agrafe de
ceinture fait-elle aussi partie de cet assemblage, ou est-ce un
objet réutilisé beaucoup plus tard, au haut Moyen-Âge, comme
<
# F # ? '' ! =
% ? ! =
91
$e V #V V'>V % $e'$e s. ap. J.-C. ? Quoiqu’il
en soit, d’après sa taille, le bracelet a concerné un individu
adulte ou de taille adulte.
3.15.2. Tumulus 4 de Beauregard (site no
no 32)
Le tumulus 4 a un diamètre de l’ordre de 7 m (mesure du
30 novembre 2005). Trois objets sont considérés comme
provenant de ce tertre.
= ? # &V \? o ]/ % !
% =
? ! #
après la coulée (triangles opposés remplis de hachures, sé % # % #
% ? / V V %V [
63 mm ; diam. int. : 57 mm.
• Bracelet en bronze, ouvert, semblable au précédent
&V \? o /V V %V [ V V [ V
> % = ? ?
leurs homologues du tumulus 1 de Beauregard, et ne s’en
distinguent que par leur décoration, bien différente aussi
= V ; +
= ! " ' ' ' ! ?
'*+ ? % plaires (Müller 2004).
= ? # &V \? o / %trémités légèrement amincies qui se chevauchent ; pas de
V V %V [ ! w
diam. int. : 52 à 63 mm ; ép. : 3 mm.
< < = x >V _ &]ww?
/? ; ?
V _ % ? # ? % ? #
> # &$ ]w\? V \/V
< = &V \? o 4) ; décor gravé
# %
= V V %V [
60 mm ; diam. int. : 51 mm.
Cette armille peut être classée dans la catégorie des «bra x ] >V _ &]ww? ]'/
rencontrent dans les habitats et les sépultures de Provence
; $e s. av. J.-C.
= &V \? o 5) ; section circulaire. Diam.
%V [ V [ V
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3.15.3. Tumulus 7 de Beauregard (site no
no 33)
Le tumulus 7 a un diamètre de l’ordre de 9,5 m (mesure
du 30 novembre 2005). Il a livré sept objets en bronze et,
peut-être, un tesson de vase.
• 4 bracelets en bronze semblables par leur forme et leur
&V \\? o 1 à 4). Coulés dans un moule monovalve, de section en ruban aplati, ils sont ouverts, avec
% ! % =
V ;
% [ £
relief, disposée longitudinalement, soulignée à l’intérieur
% ! % # % ment gravé. Seules les dimensions varient très légèrement
< % ! < [
' V \\? o ] [ V %V [ ! V V [ !
V %V Y [ ]? V [ ? V
' V \\? o [ V %V [ ! ? V V [ !
V %V Y [ ] V [ ? V
' V \\? o [ V %V [ ] ! \? V V [ !
w? V %V Y [ ] V [ ? V
' V \\? o \ [ V %V [ ? ! V V [ !
? V %V Y [ ] V [ ? V
Ces quatre bracelets relèvent d’un type propre à cette
= ! # ? # > Y _V
Lachenal (2011, 255).
= ? &V \\? o 5) ; section cir # % ? # nement couvrant presque l’ensemble de la partie de la tige
# < % ? #
qui semblent bordées par des traits plus importants. Diam.
%V [ ? V V [ w? V Y [ V
% % ! # % = &V \\? o 6 et 7) ;
V ;V [ ]w? o 1 et 21 mm
pour le no 2 ; diam. : 25,5 mm pour le no 1 et 17 à 24 mm
pour le no 2. C’est la même parure de tête que celle qui
est présente dans le tumulus des Crès à Saint-Sauveur '> ? ? $e$e s. av. J.-C. (voir supra).
• Épingle en bronze à petite tête vasiforme à sommet non dé= x ] V V &]w]? ]]/
&V \\? o 8). Long. : 61 mm. Ce type d’épingle est attesté en
; ^# =? %
] 43 Saint-Remèze, tumulus 4 de Beauregard
1 à 3 : Bracelets en bronze ; 4 : armille en bronze ; 5 : anneau en bronze.
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sur l’oppidum de Sextantio à Castelnau-le-Lez, dans l’Hérault
& ? Y ? ^ ]w\? w/? $e s. av. J.-C.,
]\ > # &$ ]w\?
et pl. 19, no 196).
_ = < &V \\? o 9) ;
# ? = # < % #
#
! < ! < %térieur comme à l’intérieur.
• Tesson de la panse d’un vase en céramique grise monochrome de forme GR-MONO 6c (Dicocer1 ]ww? \\w/ &V \\?
no 10) (il n’est pas sûr que ce tesson provienne bien de ce tumulus) ; panse carénée, col vertical, décor d’une onde incisée sur
1 cm
5
1
0
5 cm
7
3
2
6
8
4
9
10
0
5 cm
_\ K &
] 44 Saint-Remèze, tumulus 7 de Beauregard.
\
k \
w &U
\
X= $
9 : céramique non tournée ; 10 : céramique grise monochrome.
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le col, et d’une onde et d’une ligne horizontale incisées sur
< x V >
dans les habitats du Languedoc oriental durant les trois der $e V #V V'>V # ? %
au Marduel (Dicocer1 1993, 449), à la Roche de Comps et à la
; & '^ ? ? ^x ]w? w? V ]\/V
Les objets métalliques forment un ensemble cohérent datable
du IXe $e s. av. J.-C. Le tesson est plus récent de
% V ' # ? ?
% + ; ments et donc l’impossibilité de connaître le nombre d’indivi = # < %V ?
= + # # ?
mélange de mobilier entre les tumulus, d’autant que de nom= % #
#
' ? lection étudiée. Par ailleurs, le nombre de bracelets et armille
% %
# % #
< Y ? ? %
au IXe $e s. av. J.-C.
3.15.4. Tumulus 8 de Beauregard (site no
no 34)
Le tumulus 8 mesure environ 11,5 m de diamètre (30 novembre 2005). Quatre objets sont attribués à ce tumulus
dans la collection.
• Tesson de la panse d’une grande urne non tournée, décoré
< < &V \? o 1).
< &V \?
no 2) ; départ de col évasé ; panse biconique à carène adoucie, décorée, en sa partie supérieure de trois cannelures
horizontales jointives, peu profondes ; surfaces lissées.
V %V [ ] V
£ =
&V \? o / V @ V [ ] V [
39 mm.
> $ >V '
Pradelle, incomplet, représenté par des tessons de col,
&V \? o 4). Grand col haut et évasé à bord
déversé et lèvre arrondie ; panse à carène adoucie ; pied incomplet ; décor d’ondes et de lignes profondes horizontales
incisées sur le col (un registre), sur la partie supérieure de
la panse (un registre), et sur la partie conservée du pied (un
/V ^ = # nis gris mat conservé par endroits5. Haut. cons. : environ
250 mm ; diam. ouv. : 219 mm.
>
=
%
<
V
; =
= V F
1
3
0
5 cm
4
2
] 45 Saint-Remèze, tumulus 8 de Beauregard.
1 et 2 : céramiques non tournées ; 3 : fusaïole ; 4 : céramique grise monochrome (2 : dessin J. Vital).
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&V \? o 2), qui peut être rappro #
= > ?
! ' < & % $ ]w ?
V ]w? o 4) ou de tumulus des Garrigues languedociennes,
^ x ]] $e'$e V #V V'>V &$ lon 1984, pl. 99, no 600). La seconde prend place dans les
$e s. av. J.-C., comme l’indique le
&V \? o 4). Le reste du matériel connu de ce tertre, céramique non tournée et fusaïole,
n’apporte pas de précision chronologique supplémentaire.
Ce dernier ustensile semble signaler la présence d’un indi# < < %
V
3.15.5. Tumulus 13 de Beauregard (site no
no 34)
Du tumulus 13 est conservé un seul objet, une grande urne
&V \/V > # ? ! =
# < ! =
annulaire bas ; départ d’une anse en ruban verticale sous le
= % [ zontales sur la partie haute de la panse, avec les espaces intercalaires striés de petites incisions obliques ; quatre doubles
lignes horizontales incisées réparties entre le registre des can % V ^
? V @ V [ ] V %V [ w V
> #
= =V cor sont caractéristiques du faciès céramique de cette époque
=
# *+ V
= %
des Cloches à Saint-Martin-d’Ardèche, non loin de Saint* &$ ]w? \? V ]? o 3), et en rive gauche du
} # ? ^ ^ ' " ! & ? ? \? V \/ < =
! ' '_ '^ ? + & ? ;
1981-1982, photo de la couverture). Même si nous ne disposons d’aucun autre renseignement concernant ce tumulus, ce
# < + V
0
3.15.6. Divers tumulus de Beauregard
V =Y
= #
de divers tumulus de Beauregard, sans que la provenance
5 cm précise soit connue ni qu’il soit possible d’établir d’éventuelles associations.
< Y ! ?
% & \? o 1) ; diam. ouv. : 225 mm. Data [ =V
< ! = # & \?
no 2) ; diam. ouv. : 120 mm. Datation : milieu ou seconde
$e s. av. J.-C.
= &V \? o 3) ;
= ! # < V [ =
= V
= ? !
&V \? o 8) ;
;V [ V %V [ ? V [
=V
] 46 Saint-Remèze, tumulus 13 de Beauregard. Vase non tourné
(dessin J. Vital)..
= &V \? o 13) ; chacune forme
un tube très court, fait d’une petite lamelle rectangulaire
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?
%
# V %V [
3,3 à 4,6 mm ; long. : 1,6 à 3,8 mm.
• Tesson de bord et de panses de
vases gris monochrome à décor
# &V \? o 4
! /V [ $e $e s. av. J.-C.
Par ailleurs un bracelet provenant
de Beauregard a été donné par M.
Dumas à A. Huchard à Saint-Just< lection particulière.
= ? # &V \?
no / # %
! % =
?
! # [ ?
ellipsoïdes concentriques disposées
? # % ? # % = V V %V [ !
73 mm ; diam. int. : 55,3 à 68,2 mm ;
larg. jonc : 15 mm ; haut. : 3,5 mm.
Ce bracelet a une morphologie et
! = = %
%
de Beauregard, de la «variante de
> Y V [
IIIb ou de la transition avec le pre V
] 47 Saint-Remèze, Beauregard, tumulus non précisés.
1 à 3 : céramiques non tournées ; 4 à 6 : céramiques grises monochromes ; 7 : bracelet en
bronze ; 8 : épingle en bronze ; 9 à 11 : fragments de tôle de bronze ; 12 : segment de tige
en bronze ; 13 : perles en bronze ; 14 : bracelet en bronze ; 15 : épée en fer (1, 2, 3, 7 et 8 :
dessins J. Vital ; 9 à 12 : dessins C. Lagrand ; 14 et 15 : dessins J. Ollier de Marichard).
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3.15.7. Tumulus du quartier de
Berg (site no o 35)
% =Y ?
l’un au moins est datable du dé= &$e$e s. av. J.-C.), ont été découverts
en 1877 dans une « tombelle » du
quartier de Berg, situé à environ
300 m au sud des tumulus Beauregard 4, 7 et 8. Aujourd’hui per ? V
de Marichard (1877, 392) et repris
V >V
&]?
]? V \\/V
n’est connue sur les conditions de
découverte et de gisement.
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= ? &V \? o 14) ; décor de quatre
groupes de dépressions transversales séparées par des plages
# = # %
et section du jonc non précisées.
• Épée en fer, à lame fortement nervurée, garde rectiligne
! &V \? o 15) ; dimensions et coupes non
précisées.
;< < =
il semble qu’il s’agisse d’une arme postérieure à la Protohistoire, voire à l’Antiquité. En revanche, le bracelet est d’un type
= = & %
$e s. av. J.-C. dans la nécropole du Peyrou à Agde ; Nickels,
Marchand, Schwaller 1989, passim), comme dans le tumulus
! *
& '_ ]w\? ? V ? o 6).
97
3.16. Sampzon
3.16.1. Dolmen du Rocher de l’Aiguille (site no 37)
o 37)
% =Y = #
un dolmen situé sur le plateau de la Serre, près du rocher
de l’Aiguille, sans que l’on en connaisse les circons ? % ment. Ils signalent toutefois une fréquentation du monu ! '
!
V > %
= V'>V
1972, 31-32.
= &V \w? o ]/ x V douze et G. Gaucher (1981, 107-109) ; petite tête globu
}
V ;V [ ]w V
= ? # &V \/ % renciées et qui se rejoignent ; tige à section en D ; décor de
groupes d’incisions transversales rectilignes. Dimensions non
connues.
> x <
?
= V %
# < = =
' ?
! ?
& ]w? \? V ]/V
<
%
récents, entre 550 et 500 av. J.-C. à Saint-Remèze, tumu & ]ww? w]? V ]? o 2), vers
500 av. J.-C. à Guilherand-Granges, Bayard Nord (Robert,
¢ ? ]? V ]w\? o 679) et entre 500
\ #V V'>V ! _' '*+ ? '
(Collombet 2013, 435, pl. 36, no 47).
Ce bracelet appelle les mêmes remarques chronologiques que
ses homologues du tumulus 1 des Saults à Banne (voir supra),
= =
V
= &V \w? o 2) ; section losangique.
Diam. : 39 mm. Il présente localement une forte usure
qui marque une utilisation suspendue. Cet objet admet la
même datation que le précédent.
] 48 Saint-Remèze, tumulus de la plaine d’Aurèle.
Bracelet en bronze (dessin J. Ollier de Marichard 1877).
] 49 Sampzon, dolmen du Rocher de l’Aiguille.
1 : épingle en bronze ; 2 : anneau en bronze.
3.15.8. Tumulus de la plaine d’Aurelle (site no !
no 36)
Un bracelet en bronze provenant d’un tumulus de la plaine
< ? '* ? V
de Marichard. Aujourd’hui disparu, nous le décrivons d’après
le dessin de cet auteur.
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98
3.17. Vesseaux
3.17.1. Dolmen de la Croix de l’Houme, dénommé
aussi des Faysses (site no o 38)
; x ? > % <@ ?
est établi à 460 m d’altitude, sur un col reliant la vallée céve ; %? ! < ? ! ;
V $
au XIXe s., les déblais ont procuré un matériel varié qui se
? " ?
= V
% =Y ? ? =
@V &]w ? ww? V \/V
• Partie médiane d’une lame d’épée en fer de type indéter &V ? o 1). Tranchants apparemment rectilignes,
de section aplatie, sans nervure. Long. cons. : 237 mm ;
V %V V [ V V [ \ V [ V
* = &V ? o 2) du type Endigen de A.
Jockenhövel (1980, 171) ; croissant simple à un seul tranchant. Le dos, en arc de cercle, sans barrette de renfort,
< ! %
! <
% ? ' < guette de préhension. Long. cons. : 89 mm ; larg. tranchant : 27 mm. Le tranchant est engagé dans un étui en
+ V
] 50 ' W " YZ O
1 : épée en fer (dessin G. Marchand) ; 2 : rasoir en bronze.
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> x % $e s. av. J.-C., le tumulus gardois de
\ ! ^ & ¡ ]w\? \ V ]? o 1) et
la tombe 0 de la partie récente de la nécropole de Recobre
! ¦ ? <@ & ]w? '\ V ]? o 12).
Ce mobilier correspond parfaitement à l’équipement, au
? < $e s. av. J.-C., dont on a voulu
x= < % V
On ne connaît cependant rien de ce dernier, ni du mode de
traitement de son corps, ni des modalités de la réutilisation
de ce dolmen. La situation de cette tombe à arme est remarquable à plus d’un titre. Celle-ci est bien visible, sur un col,
à la fois lieu de passage et peut-être de limite de territoire.
Et, par ailleurs, elle pérennise un monument antérieur et sa
fonction de marqueur de la communauté et de son emprise
géographique.
3.18. Vinezac
3.18.1. Tumulus de Prunias (site no o 39)
Ce tumulus se trouve à une centaine de mètres à l’ouest
de la ferme de Prunias, sur une butte dominant le ruisseau des Alobres, sur sa rive gauche. Il était inclus dans un
grand pierrier moderne qui constitue la limite de parcelles
# &V ]? o 1). L’élargissement, au moyen d’un
bulldozer, d’une de ces parcelles plantée en vigne au détriment de ce pierrier, a entamé le tumulus et mis au jour
des documents recueillis par M. Rouvière. D’autres objets
et os humains ont ensuite été dégagés dans la partie caillouteuse du tumulus qui subsistait. Aucune observation
' < &*# \/V
à l’obligeance de M. Rouvière nous avons pu étudier le
= % # V
Données anthropologiques
Le lot d’os communiqué se rapporte, d’après les doublets
! % =
& Y ] / ! Y <
est moins précise, un grand enfant, adolescent ou adulte
& Y / &V ]? o 2). Il semblerait que la plupart des restes
! < % ?
Y ]V ; =
Y ] %
= ? % % V
% V
Sujet 1
; Y ] ?
% terminé, mais sa robustesse et la puissance des insertions
99
musculaires plaident en faveur d’un homme. La détermi <
? # ? ?
x
=
# =
% ? < V
;< =
= &V ]? o 2) :
= ? + [ ?
% ? <
• partie antérieure de la mandibule entre les alvéoles vides
et résorbées de P2d et de M1g ; alvéoles vides mais non résorbées de P1d à P2g ; cloison interalvéolaire absente entre
I1 et I2 g ;
• fragments de scapula droite et humérus droit presque
complet, fragments de diaphyses de radius et d’ulna droits
? ? % ? x
% ? % = ?
= ?
& ? # ? =£ ? %
métatarsiens, fragments des phalanges) et d’autres, plus
? & %
< %/V
Sujet 2
; Y ? = ? % ? &V ]? o 2) :
• la partie antérieure de la mandibule avec le début de la
branche horizontale gauche ; alvéoles vides et non colmatées
de M1, P2, P1 et CIg ;
• x < ? %
marquées que pour l’homologue du sujet 1 ;
• un talus gauche.
Sujet 1 ou 2
^ # ! < < % Y [
• ? ! < % [ 1 ou I2 d ou g et I1 d ou
g très usées ; I2g, CId, P1d, P2d, M1d, M1g, M2g et M3g moyennement usées ; M1g ; fragment de racine de M3 ou M3.
• # = = # %
lames vertébrales.
Sujet 3
;< % < # ? Y ?
enfant, adolescent ou adulte, est marquée par la présence
de plusieurs pièces osseuses ou dentaires incompatibles
# &V ]? o 2) ; divers fragments de
? ? #
x
% %
de couronnes de plusieurs dents (CId, P1d et P2 d ou g)
non usées et de morphologie plus gracile que celles des
sujets 1 et 2.
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100
] 51 Vinezac, tumulus de Prunias. 1 : vue générale (cliché M. Rouvière 2002) ; 2 : État de conservation du squelette.
Mobilier
<
= &V ? o 1). Quatorze ar
# ? Y% sées par un passant. Chaque armille est formée d’une tige
de section ronde ou légèrement ovale (0,9 à 1 mm d’épais/? % V ; -
rieur est de 68 mm. Le passant est constitué d’un ruban de
]? <
? %
% % Y # V
= ? # &V ? o 2). Diam. : 11 mm ;
tige de section ronde de 1,5 mm de diamètre.
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• Grande urne non tournée, qui nous est parvenue incom &V ? o 3) ; grand col haut divergent, à bord ar ! %
! < % ?
! < V % #
% [
• ! < ? =? %
= ? =
%
emboîtés déterminant une bande brisée champlevée,
%
% ? ! #
=
% mier registre ;
• ! < % ? ?
la base du col et la carène, une frise délimitée en haut et
= =
% =tés déterminant une bande brisée champlevée ; entre ces
% ? %
une série de triangles concentriques emboîtés, soit des
lignes horizontales.
101
Haut. est. : environ 305 mm ; diam. ouv. : 365 mm ; diam.
panse : 290 mm.
$ ? ? = &V ?
no \/ ! ? ? < % [
une frise délimitée en haut et en bas par une double rangée
% = = =
# % %
# % V '
du décor, un tube verseur de 10 mm de diamètre intérieur.
> &V ? o 5) ; panse arrondie
# % ? = # % ! < % & #
une ligne brisée champlevée) ; diamètre non mesurable.
Datation
Le brassard d’armille appelle les mêmes remarques chro ! < %
] 52 Vinezac, tumulus de Prunias.
1 : brassard d’armiles en bronze ; 2 : anneau en bronze ; 3 à 5 : céramique non tournée.
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102
du tumulus de Sabatas à Chomérac (voir supra/ [ $e $e V #V V'>V ; % ?
?
morphologie, le style et les motifs du décor est tout à fait
= = ! %
$e av. J.-C. (Dedet 1980), comme le Serre des Galères
! ' &
]w\? V ]/
Pontel à Dions (Dedet, Gauthey, Pène 1998, 124). On da ^ $e s. av. J.-C. ou du
début du siècle suivant.
3.19. Vogüé
3.19.1. Tumulus de Vachon (site no o 40).
; $
# ! ? k '
# $V ! <
" ? ! < % < ?
Gras-Chapeyron, qui s’étend entre le cours de l’Ardèche, à
< ? <
} ? <? ' ?
à 350 m du rebord dominant ce dernier.
Son environnement archéologique est mal connu. La
< #
! % # $?
1975 par H. Saumade, a livré des tessons qui, pour la
^ ? <
' V
F ? #
! %
signe une fréquentation, voire un habitat, contemporain du
$ & ]w ? ?
]? \\]'\\/V $ &
autre précision) a livré un témoin protohistorique : un important morceau d’urne non tournée à décor décrit comme
% & ]w ? ] V ? o 2).
Ce tumulus, déjà fortement arasé par des prélèvements
% destine avait été pratiquée, a fait l’objet d’une fouille de
sauvetage partielle par H. Saumade en 1991. Cette fouille
n’a, semble-t-il, pas affecté la totalité du monument, mais
seulement la tranchée en question, car il est précisé, dans
la publication fournie par H. Saumade, que « la tranchée
<#
= # %
# tage ». Cette recherche a été publiée en 1995, avec description du mobilier, mais sans étude anthropologique (Saumade 1995). Os et objets sont conservés au Musée de la
Cité de la Préhistoire d’Orgnac-l’Aven.
Observations de fouilles
Ce monument est installé sur le substrat calcaire. Il est
composé d’un amoncellement de pierres et de pierrailles
calcaires, de plan circulaire, de 10 m de diamètre, en te = % &V ?
B). Aucun cercle de pierres de bordure n’est visible. Cette
chape a servi de carrière de sorte que sa hauteur ni son
# V # % = % #
rallèles » se dresse dans la partie méridionale du tertre,
!
&V ? >/V > '
au monument, ou s’agit-il d’un bornage de parcelle plus
<
%
et dans le prolongement du squelette de la sépulture primitive de ce tumulus.
La sépulture première de ce tumulus se trouve sous la partie centrale du tertre, légèrement décalée vers le sud. Elle
contient le squelette d’un adulte (que nous nommerons
sujet 1), décrit par le fouilleur en décubitus dorsal, tête au
nord, pieds au sud, membres supérieurs le long du corps,
=
% V <
&V ? /? < = % mique, au moins grossièrement, mais on ne peut préciser
V ;
(couche 1), épaisse de 4 cm, qui surmonte au niveau du
% <
! <
V > ?
qui n’occupe que la partie centrale du tertre sur environ
4,5 m de diamètre, et ce dallage partiel reposent sur le
= %V
Le fouilleur a mentionné la position de plusieurs objets :
% < & /
(no / ! ? # +
&o 5), à droite de la poitrine,
pointe dirigée vers le menton. D’autres, non signalés par
? [ <
non tournée (no 2) dans le sac renfermant les os longs des
membres inférieurs (étaient-ils à l’origine près des jambes
/ % &o 7 et 8) dans le sac conte % <=Y o 1.
Sur le corps, et couvrant l’ensemble de la surface du tumu ? =
%? <
] !
(couche 2). Dans la partie supérieure de cette couche qui
+ Y ]? = vidu, est mentionné, « en position renversée », un vase à
pied non tourné (no 1), probablement complet à l’origine.
Le fouilleur attribue cet objet au défunt 1.
Dans la partie centrale de la chape de pierres qui recouvre
l’ensemble (couche 3), vers sa base mais au-dessus des
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103
] 53 Vogüé, tumulus de Vachon.
A : plan et coupes (d’après relevés H. Saumade). B : vue générale en 2015 ; C : vue de détail, bloc de basalte planté.
restes du sujet 1, ont été découverts quelques os d’un second sujet adulte (sujet 2), certains faisant doublons avec
le premier sujet, accompagnés d’une vingtaine de tessons
non tournés. Le fouilleur a noté « l’état épars » de ces do-
cuments, mais ne les a localisés ni en plan, ni en coupe.
^ ?
du vase no 1. Ces os étaient donc peut-être en contact avec
la couche de terre et de cailloutis scellant la sépulture du
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BERNARD DEDET, ÉRIC DURAND
104
sujet 1 (couche 2), et avec le vase no 1, qui pourrait alors
être mis en rapport avec le sujet 2. Les autres tessons se
rapportent à au moins quatre autres récipients, très incomplets (objets 2 à 4).
F? # # ?
<
? # ? %
appartenant à plusieurs individus, enfant(s) et adulte(s) :
! $ ? # =
à listel soudé et un morceau de mandibule d’au moins
un adulte ; un fragment de mandibule et un fragment de
% ? % # V
Selon le fouilleur, il s’agit de restes de sépultures « édi # ?
< % V chant à leur situation, nous ne prendrons pas en compte
ces documents.
Données anthropologiques
Sujet 1
Les restes du squelette 1 appartiennent à un homme grand
= ? V ;
%
< = ' % %
< x
&
?
% /? # = %V
L’ensemble du squelette est bien représenté, y compris les
os des pieds (métatarses) (malgré la remarque du fouilleur
concernant une prétendue absence de ces derniers), ce qui
! +
<@V &V \/V
; %
en place et l’on remarque la mauvaise position de la seconde incisive droite. Cette dent a poussé légèrement en
= # < % = ! \ª
rapport à la ligne d’occlusion. L’angle mésial de la couronne a été enlevé car, dans cette position, il devait considérablement gêner l’engrènement avec la mandibule. La
manière dont cet enlèvement a été fait ne peut être reconnue car cette surface apparaît maintenant usée par le frottement avec la dent inférieure correspondante ; sans doute
a-t-il été effectué par abrasion.
Le sachet contenant les os des membres enferme aussi les
diaphyses des radius droit et gauche en double ; l’une des
% Y V
Un autre sachet regroupe les os des mains et des pieds.
On y trouve un certain nombre de doublets, parfois trois
du même os, ou de pièces morphologiquement incompatibles : un grand MTC II d ; quatre MTC II g de différentes
? _> % _>
_> $ _> $
% _> $
grand ; trois MTT Id dont un grand ; un grand MTT I g ;
un petit MTT II d ; un grand MTT II g ; un grand MTT III
__ __ $
__ $ % __ $ V ;
# Y ]?
les autres peuvent se rapporter au sujet 2 ou à un minimum
% Y & ' %
les dents contenues dans un sachet).
Sujet 2
;< # = ? <
% # V
x
% = # V ' = % x
de radius supplémentaires contenues dans le sac des os
Y &V \/V
Mobilier
• Coupe non tournée, de facture très soignée, presque com ? = = &V \? o 1) ; panse
? = ? ! #
arrondie ; pied cylindrique relativement haut ; décor de can % # # ?
= ?
? # < =
=x &Y <! ? / %
% # = ! < % V V #V [ ] V [ ]? V
• Trois tessons d’une coupe non tournée très incomplète
&V \? o /
# % ? = ! #
%
avec soin. Diam. ouv. : 198 mm.
= < &V \? o 3) ; un méplat
# < % V
#
?
&V \? o 5) ; dos arqué, soie plate
? # % # # ? & < < % < # = %
manche). Long. cons. : 152,5 mm.
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&V \? o 4).
SÉPULTURES ET PRATIQUES FUNÉRAIRES EN ARDÈCHE MÉRIDIONALE
105
] 54 Vogüé, tumulus de Vachon.
A : État de conservation du squelette ; 1 à 4 : céramique non tournée ; 5 : couteau ; 6 : plaque ; 7 et 8 : clous (5 à 8 : fer)
@ % & / &V \? o 6).
V [ ?\ V V [ V %V [ ]? V
On ignore si ces éléments proviennent d’une seule ou de
V ;< <=Y =matique. La localisation en auréole autour et en arrière du
' >
% = V
< <
l’objet. On pourrait donc aussi envisager qu’il puisse s’agir
des restes d’un fourreau ou d’une ceinture.
> &V \? o 7) ; tête ronde bombée et tige
recourbée de section carrée. Long. : 10,5 mm.
> &V \? o 8) ; tête ronde et tige de section carrée. Long. : 14,5 mm.
¦ # < % #
tournés de forme non précisable.
Datation
La datation de ce tumulus est malaisée. Le couteau no 5,
à dos arqué et soie à rivets, est attesté dès le milieu du
$e V #V V'>V?
% ! ? ^ x < & %
tombes 7 et 72 : Nickels, Marchand, Schwaller 1989, 28,
V ]? o ? V ]? V ]? o 72a). Mais c’est le type
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106
caractéristique de la nécropole du Grand Bassin II de
$e s. (Louis, Taffanel 1958, 61-65), et on le
# ! = # ?
en Languedoc oriental, dans la tombe 1 de la Bergerie
Hermet à Calvisson (Dedet, Py 1973, 40-42) et dans la
= $ $ ! " &Y ?
2003, 54-55). L’urne à bord à méplat interne no 3 admet,
pour sa part, une fourchette sensiblement plus courte, qui
% $e V #V V'>V = $e s. L’urne
no 1, bien particulière, ne connaît pour le moment pas de
parallèle dans la Protohistoire régionale, et de ce fait n’apporte pas de précision chronologique. Certes le lustrage
des parois, la présence de cannelures et celle d’un pied
relativement élevé sont des critères d’ancienneté dans le
V ? < % ! $ '> ?
dans le nord du Gard, d’un vase non tourné de forme com % £ % = < %
$e = $e s. av. J.-C. (Dedet 1973, 57-58
V \? o 465), et au Pègue, celui d’une série de vases
indigènes cannelés, fabriqués au tour cependant, au début
$e s. av. J.-C. (Lagrand, Thalmann 1973, 50-51, pl. III,
7 à 12, et pl. XXXIX, 1). Les autres objets non plus n’apportent de précision sur ce point. On datera donc ce tertre
$e V $e s. av. J.-C.
Commentaire
? ment fouillé seulement lors de l’opération de sauvetage,
notre connaissance de ce monument, qui a reçu les restes
de plusieurs défunts, est en réalité bien imparfaite.
Les observations de fouille consignées dans l’étude de
H. Saumade montrent une sépulture de base, celle d’un
+ ? # < =Y terminé et d’un couteau en fer (sujet 1). L’étude que nous
avons faite du matériel conservé apporte d’autres renseignements. Il s’agit d’un individu masculin, relativement
? # < =Y
#
% V
L’accompagnement du cadavre par des tessons isolés, ici
% < &#
o 2), est
# & %
le tumulus de Pontel à Dions, dans le Gard : Dedet, Gauthey, Pène 1998, 122). La présence de quelques clous, en
= # < nant en bois, est un fait bien établi dans un certain nombre
&Ibid., 117). Dans la couche
de sédiment scellant ce niveau sépulcral, se trouve un vase
déposé probablement complet. Si celui était bien destiné
au sujet 1, comme le pense le fouilleur, une telle disposi ! <
=
; V
# % <
% = ? ! < tribution de ce vase au sujet 1. Dans cette couche, un bord
d’urne à méplat vers l’intérieur apporte un indice chronologique important. Avec le couteau du sujet 1, il permet d’assigner à cette phase du tertre une datation dans la
$e av. J.-C. ou dans les trois premiers
quarts du suivant.
> % ?
non brûlé, semble-t-il durant la Protohistoire, mais les
conditions de gisements et le manque d’observations circonstanciées ne permettent pas de savoir si l’on a affaire à
+ ! + nement. À une époque plus tardive, mais non déterminée,
un certain nombre d’autres sujets, adultes et immatures,
ont été déposés dans la partie supérieure de la chape ; mais
le bouleversement de cette dernière rend ce nouvel épisode très confus.
3.20. Région des Vans (Banne,
Berrias-et-Casteljau ou Les Vans)
3.20.1. Dolmen du Bois de Païolive (site no
no 41)
D’un dolmen du Bois de Païolive, sans aucune autre précision, provient une pendeloque en bronze conservée au
$ & > meton) (Évesque 1972).
• Pendeloque triangulaire en bronze, coulée dans un moule
# # &V /V F <
< V +
% = ? < V @ V [ w
V ! = [ ]w V %V [ ? V
] 55 Région des Vans (Banne, Berrias-et-Casteljau ou Les
Vans), dolmen du Bois de Païolive. Pendeloque en bronze
(dessin H. Saumade).
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Cette pendeloque est semblable à celle du tumulus 2 des
Saults, à Banne, et appelle les mêmes remarques chrono ' = =
V
4. Un aperçu des pratiques funéraires
en basse-Ardèche, du IXe au Ve s. av. J.-C.
La documentation rassemblée dans le corpus concerne 41
sites funéraires ou supposés tels de l’Ardèche méridionale.
> %' < !
$e s. av. J.-C. D’un gisement à l’autre, les données sont très inégales ; elles devraient cependant permettre de tenter une approche globale des pratiques funéraires en vigueur alors dans cette région, en distinguant
plusieurs questions : quels sont les défunts admis dans ces
tombes ? Comment sont-ils traités ? Quelle est la forme
de la tombe ? Quel accompagnement pour ces morts ? Au
fur et à mesure, les comparaisons seront établies avec la
région la plus proche où les pratiques funéraires sont plus
ou moins précisément connues, le Languedoc oriental.
Mais auparavant, il convient de classer ces sépultures par
grandes phases chronologiques.
4.1. Classement chronologique des tombes connues
Les objets et les associations permettant une datation pré
? # % ? < # #
le chapitre précédent. Nous avons donc regroupé les témoignages inventoriés en cinq phases chronologiques.
]/ '
• Berrias-et Casteljau, dolmen de la Branche Dure ;
• Berrias-et Casteljau, dolmen du Cheylat ;
• Berrias-et Casteljau, dolmen 17 des Granges ;
• Grospierres, dolmen du Ranc d’Avène ;
• ; ? ; * %V
/ =
• Grospierres, tumulus 1 de l’Abeillou ;
• Berrias-et Casteljau, dolmen 1 des Granges ;
• Sampzon, dolmen du Rocher de l’Aiguille ;
• Saint-Remèze, tumulus 1 de Beauregard (ou de l’Arbre
Rond) ?
• Saint-Remèze, tumulus 4 de Beauregard ?
• Saint-Remèze, tumulus 13 de Beauregard.
107
3) 800/750 - 600 av. J.-C.
• Banne, tumulus 1 des Saults ;
• Banne, tumulus des Potences ;
• Beaulieu, dolmen de Bédéjan ;
• Berrias-et-Casteljau, dolmen 1 des Granges ;
• ? \ >=
• ? £
• Lagorce, dolmen de la Chadenède ;
• Lavilledieu, dolmen 1 de Jastres ;
• Saint-André de Cruzières, dolmen des Crès ;
• Saint-Remèze, tumulus du Berg ;
•$
%? > % <@ V
/ = ' #V V'>V
• * $ ? ^ £ # V
• Saint-Remèze, tumulus 8 de Beauregard
4) 650 - 600/575 av. J.-C.
• Banne, tumulus 2 des Sault ;
• Banne, tumulus Les Potences
• Larnas, tumulus D d’Imbours ;
• Labeaume, dolmen de Labeaume ;
• ; ? * %
• ; ? * %
• $ ? ^
• $? $ V
3 ou 4) 800/750 - 600/575 av. J.-C.
• Bidon, dolmen de Cloget.
5) 600 - 500/475 av. J.-C.
• Banne, tumulus des Champs Grands ;
• Berrias-et-Casteljau, dolmen 1 des Granges ;
• Chandolas, dolmen de Chandolas ;
• Chomérac, dolmen de Sabatas ;
• Labeaume, dolmen 3 de Gabiane ;
• Saint-Remèze, tumulus 1 de Beauregard (ou de l’Arbre
Rond) ;
• Saint-Remèze, tumulus 4 de Beauregard ;
• Saint-Remèze, tumulus 8 de Beauregard.
4.2. Les défunts admis dans ces tombes
?
<
d’accès à ces tombes, et, éventuellement, la représentation
des hommes et des femmes. Pour cela, nous disposons de
% x < ? % %'
les objets personnels des défunts.
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BERNARD DEDET, ÉRIC DURAND
108
% =
pu être étudiés pour sept d’entre-elles :
• Berrias-et-Casteljau, dolmen 1 des Granges : quatre adultes,
'] ? 'w ? % # '
nés prématurés et un fœtus ;
• ? ] <= [ %
• ? \ >= [
adulte féminin ;
• Labeaume, dolmen 3 de Gabiane : quatre adultes, un adolescent et un enfant 3-8 ans ;
• Larnas, tumulus D d’Imbours : un adulte ;
• $ ? ^ [ % =
• $? $ [ % V
%
autres tombes :
• Banne, tumulus 1 des Saults : quelques ossements fragmentés, dispersés, non brûlés ;
• ' '> Y ? ]
[ %
ou sujets de taille adulte ;
• Lavilledieu, dolmen 1 de Jastres : «trois squelettes» ;
• ; ? * % [ '
= ? x ?
mais il pourrait y avoir d’autres individus, à moins que ces
derniers n’appartiennent au niveau funéraire néo-chalcolithique ;
• Saint-André de Cruzières, dolmen des Crès : un adulte ;
• Saint-Remèze, tumulus 1 de Beauregard (ou de l’Arbre
Rond) : «trois squelettes».
Par ailleurs, pour onze autres monuments pour lesquels on
%?
ou de taille adulte chaque fois peut être pressenti si l’on
prend en compte le diamètre intérieur des bracelets ou des
armilles présents (entre 60 et 80 mm) :
• Banne, tumulus 2 des Sault ;
• Beaulieu, dolmen de Bédéjan ;
• Bidon, dolmen de Cloget ;
• Chandolas, dolmen de Chandolas ;
• Chomérac, dolmen de Sabatas ;
• ? £
• Lagorce, dolmen de la Chadenède ;
• ; ? * %
• Saint-Remèze, tumulus 1 de Beauregard ;
• Saint-Remèze, tumulus 4 de Beauregard.
• Saint-Remèze, tumulus 7 de Beauregard.
Lorsqu’on a affaire à une nécropole ou un groupement funéraire homogène, on peut envisager de calculer la distribution
des quotients de mortalité de cet ensemble et de la comparer
à celles que l’on connaît en démographie historique, établies
selon une espérance de vie à la naissance déterminée. On
peut ainsi mesurer le degré réel de représentation de chaque
< #
= &= % % historiques du Midi méditerranéen : Dedet 2008, 60-65 ;
Dedet 2013, 43). Mais ici, les tombes prises en compte sont
très dispersées, à la fois dans l’espace et dans le temps et
pareille procédure ne peut être envisagée. On devra donc se
! # = !
des considérations générales.
Il ressort de ces inventaires une population essentiellement composée de sujets adultes ou de taille adulte : 16 à
17 adultes déterminés, 2 sujets de taille adulte déterminés
et une dizaine d’individus de taille adulte pressentis. Parmi
? #
Y ?
entre 20 et 30 ans (sujet 2 du tumulus 1 de l’Abeillou et
Y ]
/
?
entre 30 et 50 ans ou plus (sujet 1 du tumulus 1 de l’Abeillou, sujets 1 et 4 du dolmen 1 des Granges, tumulus 4 de
>= ? Y ] ^ /V
Un seul adolescent est clairement attesté (dolmen 3 de
Gabiane) et un autre individu peut appartenir à cette classe
< ! & Y ^ /V
Les enfants, pour leur part, sont très minoritaires : un sujet
6-10 ans (dolmen 1 des Granges), un sujet 5-7 ans (dolmen
* %/ Y ' &
= /V
La présence de quelques restes de quatre tout-petits dans le
dolmen 1 des Granges, un nourrisson 3-9 mois (un germe
/? % # ' & /
fœtus (un fragment de tibia) paraît singulière. Ces tout-petits ne pourraient-ils être attribués au niveau sépulcral néochalcolithique ?
Quoi qu’il en soit, pareille distribution des défunts protohistoriques de l’Ardèche méridionale n’est pas du tout
conforme à la mortalité «préjennérienne» attendue. Chez
des populations qui ignorent les règles de l’hygiène et la
médecine moderne, environ un quart des individus meurt à
la naissance ou durant la première année de la vie, et environ un autre quart disparaît dans les neuf années suivantes,
=
<
] V Y <! < ?
! # ! < ? ! % V > =
ardéchoises sont donc, dans leur très grande majorité, des
tombes d’adultes. Les enfants, très peu représentés, n’y ont
donc pas droit dans la plupart des cas. Et il en va de même
des périnatals et des nourrissons, quand bien même les toutpetits du dolmen 1 des Granges se rapporteraient bien au
V
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Cette situation est tout à fait conforme à celle qui prévaut
à même époque dans les Garrigues du Languedoc oriental (Dedet 1992, 106-108 ; Dedet 2008, 52-56). Prenons un
% ? < = > # ^ ;? $e au
= $e s. av. J.-C. (Dedet 2009, 200-201). Sur 65
# < ? = [
• 0 % de nouveau-nés ;
• 3,1 % de 0,5 - 4 ans ;
• 3,1 % de 5 - 9 ans ;
• 3,1 % de 10 - 15 ans ;
• 3,1 % d’adolescents ;
• 87,6 % d’adultes.
Ce sont là des données brutes qui permettent de pressentir des anomalies démographiques. Celles-ci peuvent
être mesurées en comparant les distributions des effectifs
de chaque nécropole à celles que l’on connaît en démographie historique, établies suivant une espérance de vie
V ^ ? % =
< ?
? % ? # <
durée d’un an (0-1 an révolu) et de 4 ans (1-4 ans révolus)
&V /V F % = blies par S. Ledermann (1969) pour une espérance de vie à
? % #
% Y V F
effet, avec une espérance de vie à la naissance inférieure
à 25 ans, la reproduction du groupe humain ne serait pas
assurée, et une espérance de vie à la naissance de 35 ans
%
e
e
6
F > % Q$ Q$ siècles .
Pour les nouveau-nés et les nourrissons, au lieu des 224
! ? % ! > # V ^
]'\ ? % ? ! V ;
< # ?
les 5-9 ans, même s’il a tendance à diminuer, 31,75 ‰. La
% % < =
<!
< ]']\ &V /V
va de même pour l’ensemble des défunts recensés dans les
Grands Causses du sud du Massif central, entre le Bronze
= $e s. av. J.-C. (Dedet 2001, 257-260). Pour
< %
au traitement solennel de la mort la situation ardéchoise
paraît donc en gros correspondre à celle de la communauté de Cazevieille ou de la population des Causses voisins.
Le manque constaté ici pour les nouveau-nés et pour les
% ?
Y
109
morts subissent, dans leur très grande majorité, un traitement différent de celui de leurs aînés et que leurs restes
sont déposés ailleurs. En Ardèche méridionale aucun nouveau-né n’a encore été signalé en habitat, à l’inverse des ré # ? @ ? + V ?
à vrai dire, les fouilles d’habitats protohistoriques sont ici
< % < %
au titre de la faune dans ces fouilles permettraient peutêtre de combler quelque peu ce vide, comme cela a été
le cas en Languedoc oriental et dans les Grands Causses
(Dedet 2008, 333-370).
# <
x ?
% = <
< %V
très faible effectif, il apparaît qu’hommes et femmes sont
représentés dans ces monuments, tumulus comme sépul
V F %
sont très probablement masculins, un dans le tumulus
$ <
= ?
\
V >
% = % %
été constaté dans les Garrigues du Languedoc oriental
comme dans les Grands Causses (Dedet 1992, 193 ; Dedet
2001, 255-260).
4.3. Le traitement du corps
Dans tous les lots que nous avons pu étudier, les restes
% Y = ? %'
ne signalent presque jamais d’incinération. Dans le coffre
= ? = % # ?
= '' +
? V
; % tant des traces d’incinération, avec température de l’ordre
de 500°, et dans au moins l’un des cas, celles-ci n’affectent
qu’une partie du fragment conservé. Ces os ont été brûlés à
l’état sec, peut-être dans la sépulture primaire, et peut-être
non intentionnellement. En outre, pareilles traces affectent
également les os de la couche néo-chalcolithique du coffre.
En fait, il semble bien que l’usage soit ici, en Ardèche méridionale, de ne pas incinérer les cadavres. Cette situation
paraît tout à fait correspondre à l’évolution constatée pour
l’ensemble du Midi méditerranéen et poursuivre les usages
# ; V F ? =?
! < } # @ ?
les populations ne brûlent pas leurs morts, contrairement
à celles des régions plus occidentales chez qui l’incinéra V $e'$e s. av. J.-C., en Lan-
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BERNARD DEDET, ÉRIC DURAND
110
] 56 A : Quotients de mortalité (en ‰) des immatures pour les tumulus de Cazevieille et des Grands Causses. Pour comparaison,
tables-types de Ledermann (1969, 86 à 88) pour une espérance de vie à la naissance de 25 ans, 30 ans et 35 ans.
B : les courbes des quotients de mortalité (en ‰) des défunts immatures des tumulus de Cazevieille et des Grands Causses
comparées à celles de trois populations de référence dont l’espérance de vie à la naissance est de 25 ans, 30 ans et 35 ans (d’après
les tables-types de S. Ledermann1969, 86-88).
guedoc oriental et sur les Causses de la Lozère, parmi une
Y = ? ?
= %? V > =
progressivement durant cette période, et, dès le début du
$e s. av. J.-C. l’incinération s’installe sur tout le Languedoc
oriental, et y remplace peu à peu l’inhumation au cours de
ce siècle. Elle se met en place également alors dans le sud
? ? ! < *+ ? ^#
occidentale, le même processus qu’en Languedoc oriental
se produit, mais avec un bon siècle de décalage, l’inciné <x
<! %
$e s. av. J.-C. et ne supplantant totalement l’inhu-
mation qu’au milieu du siècle suivant. Seules les Alpes du
sud restent à l’écart de ce processus car l’inhumation s’y
Y < ?
de même que les colonies grecques de Marseille et d’Agde
% V > #
% ? %
droit à un traitement solennel de la mort (Dedet 2004). C’est
% # < ' # < < % < = + < ? Y < $e V #V V'>V? % '
du Languedoc oriental, en quelque sorte.
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; +?
décharnement, se pose pour tous ces défunts inhumés dans
les tumulus, les coffres et les dolmens ardéchois durant le
= V = vation ou donnée sûre n’est actuellement disponible pour
trancher dans la plupart des cas. Quelques tombes cependant permettent d’appréhender le problème.
; + = = Y \ ]
? %
ont été observées par G. Lhomme, et la localisation des
}
squelette. Il est également évoqué par H. Saumade pour
< < = # $ &
nous avons dénommé sujet 1) : le fouilleur parle de décubitus dorsal, tête au nord, pieds au sud, membres supérieurs
? = % V
aussi suggéré par les fouilleurs du tumulus 4 de la Combe
# ?
nord-ouest», un «grand vase déposé entre les jambes», malgré des remaniements évidents, quelques restes anciens en
= % V
; + < # nement dans une sépulture provisoire semble être le traitement des défunts du dolmen de Gabiane 3. Le fouilleur,
M. Laforgue, a bien observé le désordre d’ensemble des
% # V F < = %
? =
rieurs, dont les diaphyses pourtant se conservent bien, ce =
?
=
% # ?
+ < +
! + V
Le cas du sujet 1 du tumulus 1 de l’Abeillou illustre bien
[
jambes», «déplacements de certains os» comme le sug V V'>V ? +
x =
de l’essentiel des objets métalliques, parure et petits ustensiles, d’après le plan publié ?
> % x = ?
+ + ?
sont attestés dans les Garrigues héraultaises et gardoises,
même si, là encore, du fait de l’ancienneté des fouilles, les
observations précises manquent (Dedet 1992, 69-72). De
toutes manières, plusieurs recherches récentes montrent
= < %
; [
+
111
de la Draille et 1 et 4 du Sadoulet à Pompignan ou encore
^ # ! &
¡ ]w ?
¡ ]ww/? + ^
à Dions (Dedet, Gauthey, Pène 1998).
4.4. La tombe
% x
=
' [ <
% ! '!? <
= ? ! "
? ! ?
tumulus ou dolmen.
<### *%#*#$% & ===##
premier âge du Fer
[
• Banne, Champs Grands ;
• Banne, les Potences ;
• Grospierres, Abeillou 1 ;
• ? >= \
• Larnas, Imbours D ;
• Saint-Remèze, Beauregard 1, 4, 7 et 8 ;
• Saint-Remèze, Berg ;
• $? $
• $ ? ^ V
Les détails sur la morphologie de ces tombes sont rares et
V Y = % ?
le tumulus est fait d’une accumulation de pierres et de
?
= '' V # + raire placé directement sur le paléosol. Un aménagement
de la région sépulcrale n’est signalé que pour l’Abeillou
1 : des dalles de chant formant une loge rectangulaire de
1 m sur 2 m. Ni une bordure périphérique du tertre ni tout
Y
? ! < %
< = %
$ V ;
sont compris entre 7 m et 11,5 m. Ils sont parfois indiqués
par les fouilleurs (7 m pour Champs Grands ; 8 m pour
<= ] ] = $ /? =
été mesurés récemment (7 m pour Beauregard 4 ; 8 m pour
Beauregard 1 ; 9,5 m pour Beauregard 7 et 11,5 m pour
Beauregard 8). Les hauteurs varient de 0,5 m à 1 m, avec
% ]?
anciennement est de 2,5 m. Ces dimensions sont tout à
fait dans les normes de celles de leurs homologues des
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112
Garrigues du Languedoc oriental, compris, pour l’essen ? ] #
%
\ & ]ww? ]w']/V F
par les fouilles récentes dans ce secteur, qui donnent des
mesures plus précises : 9,5 m à Peyraube 6, 10 m au Pont
de la Bénovie, à Sadoulet 2, à la Draille et à Pontel, 12 m
à Sadoulet 1 et 20 m à Sadoulet 4 (Dedet, Gauthey 1994 ;
?
¡ ]ww
¡ ]w\ ? x? ^
1998). Outre les dimensions, la morphologie de ces tertres
ardéchois est tout à fait conforme à celle des tumulus des
Garrigues du Languedoc oriental. Des caissons de dalles
dressées sont parfois signalés, mais le plus souvent aucune
= < < & det 1992, 143-148). Y. Gascó a montré que, au Sadoulet
? # % #
masse du tertre, limité par des parois en pierre sèche très
rudimentaires, se signalant surtout par un alignement de
fentes (Gascó 1980). De lecture délicate, ce type de structure a très bien pu passer inaperçu dans bien des fouilles
V ¦ < ? < = = gion sépulcrale a aussi été constatée dans d’autres tumulus
fouillés récemment, comme Pontel et Peyraube 6.
> ? %
sujets. Un seul défunt est présent dans le tumulus 4 de
>= V # ! =
D, mais on ignore dans ce cas si la région sépulcrale a
V % !
;<= ] ! $ ? ? ? ! ^ V
Sauf pour l’un des sujets de cette dernière tombe, il s’agit
toujours d’adultes. Dans ces cas de tombes partagées, on
+
lonnés dans le temps.
Ces situations se retrouvent dans les Garrigues languedociennes : 85 % des 154 tumulus dont les os humains ont
% = # ? ] ¯
doubles, moins de 3 % triples, et 2 % quadruples ou quintuples (Dedet 1992, 103). Pour l’Ardèche, cependant, la faiblesse de l’échantillon ne permet aucun calcul de fréquence.
4.4.2. Tumulus antérieurs réutilisés au premier âge du Fer
% ! ?
= '' ? ? = [
des Sault 1 à Banne et celui de Sabatas à Chomérac, tous
% # " V ; %
les distingue pas des tumulus construits entre le IXe et le
$e s. av. J.-C. dans cette région : même accumulation de
pierres et pierrailles sans structure construite, périphérique ou centrale, mêmes dimensions, 7 m à 8 m de dia ? % V ;
#
%
privent cependant de toute donnée concernant les défunts
déposés alors.
Pareille réutilisation d’un tumulus plus ancien est attestée
également dans les Garrigues du Languedoc oriental. En
effet, dans les Garrigues montpelliéraines, le tumulus 3
$ ' ' % # % %? <
x ? < &$
1984, 68-70). Là encore, par sa morphologie, le monument
# = !
dernière époque, pas plus que des autres tumulus Bronze
x ' ] ?
réutilisés ensuite, comme Cazarils 22 et 24 à Saint-Mar ' ';
! $ ' ' & ]=? ]/V
4.4.3. Dolmens réutilisés au premier âge du Fer
Plusieurs fouilles apportent aussi la preuve que des dol = x ! V % ! =Y
été découverts dans cinq monuments, Les Granges 1 et 17
! ' '> Y ?
= ! ; = ? * %
à Lusssas et Les Crès à Saint-André-de-Cruzières. C’est
peut-être aussi le cas pour Jastres 1 à Lavilledieu. Ces
réutilisations couvrent l’ensemble de la période prise en
[ % ]? # '
% ] % > ? # ' #V V'>V %
* % ? # ' \ #V V'>V ! = ! #
% ]V
; # % + = ?
% ]? % > ? % * % !
=
? ? % ]V "
ignorons cependant s’ils ont pu affecter en même temps
% ? % ]
chambre avait déjà été vidée par des fouilles anciennes lors
des recherches sur le tumulus, et pour les quatre autres, le
< <=Y # %V
Pour les cas de réemploi de la chambre, le plus souvent,
< V ; +
prend place directement sur le remplissage antérieur, et
à Gabiane 3 il chevauche en outre la dalle déjà couchée
+ V % ?
dolmen 2 des Crès où une dalle disposée transversalement
sur le sommet du remplissage antérieur réduit la longueur
de la chambre et forme un caisson presque carré, de 1,2 m
sur 1,3 m.
;
+ = ?
celui des Granges 1, est établi sur la partie supérieure de
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cette structure, dans une aire triangulaire d’environ 5 m2,
= < + =
< % V
= < % ? < <
des murets et l’autre contre la chambre, en partie surplombé par la dalle de couverture.
En plus de ces cas avérés de réutilisation funéraire, un
grand nombre de dolmens ardéchois ont livré des objets,
= ?
!
? ? ?
<! V ^
découvertes, presque toujours anciennes, nous ne disposons d’aucun détail sur les conditions de gisements. Ces
=Y # = < +
de réutilisation. C’est notamment le cas lorsqu’il s’agit de
pièces d’habillement, de parure, de toilette, voire d’armes
semblables à celles qui se trouvent dans les tombes sûres,
tumulus ou dolmens, de cette région. Ainsi, les dolmens
£ 2 à Grospierres, de la Chadenède à Lagorce,
Y ! ? * % ! ;
? = !
Chomérac et celui de Chandolas ont livré des bracelets ou
des brassards armilles pouvant très bien provenir de dé+ %V #
> % <@ <
une épée. Ce peut être le cas aussi des dolmens du Cheilat
à Berrias-et-Casteljau, du Ranc d’Avène à Grospierres et
du Rocher de l’Aiguille à Sampzon, où, chaque fois, a été
# V F # ? }
dolmen de la Branche Dure à Berrias-et-Casteljau ou la
hache à douille du dolmen de Labeaume pourraient tout
= < %
tout à fait occasionnelle, comme un abri pour un berger ou
un bûcheron.
> x !
<
pas l’apanage de l’Ardèche méridionale. Elle a également
été constatée dans le reste du Languedoc oriental à de
nombreuses reprises (Dedet 1982, 2-9). Leur étude précise
pose les mêmes problèmes qu’en Ardèche, cependant les
mêmes grandes modalités y apparaissent également : par
% ? <@ ? # + =
avec aménagement d’un coffrage ou bien sans la présence
' ? ! $ '
' _ = ! ? & ]w\w/?
bien un caisson de dalles sur le dessus du tumulus comme
au dolmen de la Matte 1 à Notre-Dame-de-Londres (Arnal,
Arnal 1981, 72). De même, nombre de dolmens de cette
région ont livré des documents postérieurs au Néolithique
<
113
de leur présence, sépulture ou perte dans un abri temporaire, voire cachette, car il s’agit de fouilles anciennes, de
ramassages dans les déblais de fouilles clandestines, ou de
destructions de dolmens (Dedet 1982, 9-10).
Plus problématique encore est la trouvaille de trois monnaies d’argent du début du Ier s. av. J.-C. dans le coffre
réutilisé no ] ! ;
V %
dolmens des Garrigues héraultaises ont également livré
des monnaies de cette période, et chaque fois des pièces
en argent : une obole de Marseille et une monnaie à la
% ] " ! > ?
! % > ! * &
1982, 9 et 10). Les pièces de monnaies sont très rares dans
V
^ ?
d’Ensérune n’en ont livré aucune, pas plus que la portion
! ' % =
< ] <Ambrussum au IIIe s. av. J.-C. (Dedet 2012c, 180-181), et une autre
dans la tombe 3 des Colombes à Beaucaire, datée vers
#V V'>V & ? ? ^x ]w\? ]/V > +
%
du Ier s. av. J.-C. : un potin du type «à la grosse tête» et un
petit bronze de Marseille puisque attesté dans la tombe 5
des Colombes (Dedet, Michelozzi, Py 1974, 99-100), un as
de la République romaine dans la sépulture 7 de Mouriès
! # ''*+ & ? cadal, Paillet 2003, 263-264). La présence répétée de ces
pièces, qui plus est en argent, dans ces dolmens doit donc
correspondre à un autre processus que funéraire. S’agit-il
de cachettes ?
4.4.4. La question des grottes sépulcrales
Quelques sépultures en grotte sont bien attestées dans la
basse-Ardèche pour la période qui précède celle que nous
V >< % <
? =
> ! ' '< &$ ]w? ]/V ^
les époques suivantes, au moins trois cavités naturelles ont
# =Y
? % V _ fois, vu les conditions de gisement et de découverte et/ou
la présence de documents d’autres périodes, en l’absence
de datations des os par le radiocarbone rien ne permet
< %' =Y V
; = ' '$ ? <F# =
grotte-bergerie attenante des ramassages effectués en
]w FV # =Y ?
" ? ?
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BERNARD DEDET, ÉRIC DURAND
114
' < ' V
= # ! % }
% < sions transversales, un bouton à bélière la moitié distale
d’une épée à languette tripartite et une longue bouterolle
d’épée, le tout en bronze. Des os humains y ont également
été trouvé, mais leur attribution chronologique est pour le
moment impossible.
Dans l’aven du Bois d’Ajude à Lagorce, des spéléologues
# ! ?
dans le style subgéométrique rhodanien, une coupe non
tournée et des tessons d’amphores massaliètes dans la partie inférieure d’un éboulis (Saumade, Alzas, Panis 1972).
Celui-ci contenait également des os humains, notamment
# dier au Musée de Préhistoire d’Orgnac. Toutefois, sont
aussi signalés «des tessons de poteries attestant une occupation humaine au Chalcolithique et au Hallstatt» (Saumade 1987b). Là encore rien ne permet d’associer sûre % V
; + * ^ ! ' '
<
% & ]w/V # #
II étaient disposés verticalement «sur des pierres étagées
en gradins». Une partie de ce secteur a été remaniée à
l’époque gallo-romaine. Ce diverticule donne accès au
secteur de la cavité le plus éloigné de l’entrée, où ont été
# % #
=? #
+?
? < < % <
V *V
<
! + #
V
" # % %
Préhistoire d’Orgnac : il s’agit d’un frontal d’un adulte
et d’un fragment d’occipital compatible avec l’élément
précédent. Les conditions de gisement, les détails soigneusement rapportés par R. Gilles dans sa publication,
=
+ # % #
=?
=
d’en être sûr. Par la suite, furent découverts dans cette
* ^ <
incomplet, ce qui complique quelque peu l’opinion que
l’on peut avoir sur ce gisement (Lavoinne, Parisi 1981,
154). Un cas de type proche est signalé dans la grotte du
Prével Supérieur à Montclus, dans le Gard, non loin de
< [ #
=
% = ! =
# < =
&* ]w? ]']/7.
4.5. Le matériel accompagnant le défunt
$ ? couvertes, la rareté des tombes fouillées avec soin et en
? %
qui accompagne le défunt dans la sépulture en cette basseArdèche. Parmi les fouilles les plus complètes, il convient
de distinguer la tombe individuelle de la tombe plurielle.
En fait, une seule tombe individuelle est bien attestée,
\ ! ?
= ?
? ?
la région sépulcrale (centrale ?) a été fouillée. Le défunt,
< < % % ?
% # = ? % ! Y =
un à la jambe gauche. Il est également pourvu d’un petit
anneau double et d’un autre petit anneau, en bronze également, se rapportant soit à un collier soit à un élément vesti ? ' V F?
d’une urne ayant dû contenir des denrées ou un aliment.
Par la quantité et la qualité des objets ainsi que le volume
= ? + \
à fait dans la coutume en usage en Languedoc oriental
ainsi que dans les Grands Causses (Dedet 1992, passim ;
Dedet 2001, passim). Il en va de même de la présence de
? % Y = =
% ? < < % < % ?
très probablement féminin. C’est un usage qui est également attesté dans ces régions pour d’autres tombes de
? <
% = [ Y ] $ x
] ! # ' '> ? <# x
(Dedet 2001, 47-52), celui du tumulus G9 de Cazevieille,
&$ ]w\? \/
encore celui de la tombe de Saint-Martin-de-Coulombs à
= ? & ? ^ x '/V
À l’inverse les hommes déterminés comme tels par l’os
% <
# = V
; $ ! $ = = = $e $e s. av. J.-C.,
% ? ? = '' = # V ; Y ]? <
% = gique n’est pourvu d’aucun accessoire d’habillement ou
de parure. Il n’est équipé que d’un couteau en fer, et d’un
autre objet qu’on ne peut déterminer, représenté par des
% ? V
vase destiné à présenter de la nourriture l’accompagne
également. Comme pour le tumulus précédent, on a là le
matériel normal d’une tombe d’adulte du sud-est méditer-
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ranéen, à la fois par sa quantité et sa qualité. Et de plus,
%
présence du couteau, selon un usage fréquent dans cette
V F ? =Y ? %?
# %
? #
= % =
? = ; guedoc oriental que dans les Grands Causses (Dedet 1992,
193-197 ; Dedet 2001, 313).
Le sujet no $ ?
% = < V > ' < <
pas été connoté par un objet symboliquement discriminant. Il n’est accompagné que de tessons de quatre vases
pouvant présenter ou stocker des denrées, selon un usage
que l’on rencontre également très fréquemment dans les
Garrigues du Languedoc oriental ou en Provence. On
+
tumulus de Pontel dans la Garrigue nîmoise (Dedet, Gauthey, Pène 1998).
L’Abeillou 1 à Grospierres est aussi une tombe double
% ? !
% Y
= #
+ V
=Y %
%
% ?
% #
abondant que le commun des mortels. Pareille distinction entre de nombreuses personnes accompagnées d’un
matériel réduit, et un petit nombre d’individus sortant de
l’ordinaire est également bien attestée dans la région des
Garrigues du Languedoc oriental (Dedet 2000, 141-143).
Pour le dolmen des Crès à Saint-André-de-Cruzières, en
< = % % ?
< + =Y
= V F? ]
!
Berrias-et-Casteljau, malgré la qualité de la fouille, l’accompagnement propre à chacun des défunts ne peut guère
être abordé, du fait des conditions de gisement.
Pour tous les autres sites funéraires, fouilles très incomplètes et
# # ? +
V % < V
La présence de bracelet(s) ou de brassards d’armilles est un fait
V F < % [ lus des Saults 1 et 2, celui des Potences à Banne et celui de
Beauregard 4 et de Beauregard 7 à Saint-Remèze, les dolmens
de Bédéjan à Beaulieu, de Chandolas, de Bidon, de Sabatas à
> ? £ 2 à Grospierres, de la Chadenède à
; ? ] ! ; # * % ! ; V
115
= ? + <
moins relativement fréquent : une lame d’épée dans le dol > % <@ ! $
%
* % ! ;
?
% } <=
] ! }
! ' '> Y V $ =
de tombes que l’on peut prendre en compte dans cette ré ? ! ? + #
arme(s) ont une importance relative certaine, de l’ordre de
12 % , si on la compare à celle qui affecte les Garrigues
du Languedoc oriental, à peine un peu plus de 4 % (Dedet
1992, 184).
; % = ! ? < $e V #V V'>V? = V
< %
? > %
<@ % #
> ? * %
sur le seuil du plateau des Gras séparant la moyenne vallée
de l’Ardèche du sillon rhodanien. Pareille situation favorable à la circulation, se retrouve dans beaucoup de sépul ? % _
% ^#
(Dedet, Marchand 2015, 603-604), ou le tumulus du col
> % > # ! # ? =
de Gap et la haute-Durance dans les Alpes méridionales
(Manteyer 1931).
5. Tombes et occupation du territoire
Établir des liens entre les sépultures et habitats temporaires
et/ou permanents, entre le IXe V = $e s. av. J.-C.
relève de la gageure. Il n’est en effet pas possible d’ailleurs,
de savoir où telle communauté installée sur un établissement de hauteur durant un temps plus ou moins long et/
ou fréquentant épisodiquement une cavité, enterrait ses
défunts, ou l’inverse. Au demeurant, les habitats de plein
air temporaires laissent peu de traces. Et à l’inverse, partant
des tombes, la relation avec tel habitat est également problématique. Pour de telles hypothèses et autres pistes de recherche, il faudrait évidemment en amont pouvoir établir et
attester une stricte contemporanéité entre le défunt (quand
il est conservé !) et le mobilier d’accompagnement associé
en étant certain qu’il s’agisse bien du sien (voir ci-dessus
§ 4-5). L’autre condition est également la contemporanéité
de la sépulture et des habitats potentiels proches (grotte,
hauteur, plaine…) ou plus éloignés de quelques kilomètres.
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116
La simple observation des cartes de répartition des sépul
%
présentées ici en trois phases pendant presque cinq siècles
&V ! w/ = # <
les limites de cette approche. Au-delà des problèmes de
] 57 <=& &> \& &&>&
] Tombes
7 : Berrias-et-Casteljau, dolmen de la Branche Dure ;
8 : Berrias-et-Casteljau, Le Cheilat, dolmen ;
9 : Berrias-et-Casteljau, les Granges, dolmen 1 ;
10 : Berrias-et-Casteljau, Les Granges, dolmen 17 ;
15 : Grospierres, L’Abeillou, tumulus 1 ;
19 : Grospierres, dolmen 1 du Ranc d’Aven ;
synchronie entre les sites, la rareté voire l’absence des
habitats connus entre le IXe V = $e s. av. J.-C.
# % !
alors que la présence de sépultures est relativement bien
attestée (Durand 2001 ; 2009). Ce constat de l’état de la
#K> =
23 : Labeaume, dolmen de Gabiane VII
U W
31 : Saint-Remèze, tumulus 1 de Beauregard dit
de l’Arbre Rond ;
32 : Saint-Remèze, tumulus 4 de Beauregard ;
37 : Sampzon, Rocher de l’Aiguille, dolmen.
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?????\O
] Habitats
A : Berrias-Casteljau, Presqu’île et grotte du Dôme ;
B : Grospierres, Les Conchettes ;
C : Gras, Chastelas de Baravon ;
D : Bourg-St-Andéol, Bois Sorbier 1 ;
E : Saint-Marcel-d’Ardèche, Saint-Etienne-de-Dions ;
F : Saint-Martin-d’Ardèche, Ranc Pointu ;
G : Viviers, Les Brugeas.
SÉPULTURES ET PRATIQUES FUNÉRAIRES EN ARDÈCHE MÉRIDIONALE
recherche est également valable pour la région cévenole ou
le Languedoc oriental. Les maisons d’alors laissent sans
doute des traces moins résistantes à l’érosion naturelle et
humaine que les tumulus (Dedet 2003, 205). On peut noter
% ?
néraires ne sont plus du tout connus à partir du milieu du
$e s. av. J.-C., au moment même où les sites d’habitat implantés sur des hauteurs, en plaine ou en grotte, marquent
une certaine densité et une occupation du territoire en
plein essor.
# =
tombes et habitats, contentons-nous de présentons ici les
% %
Qe siècle et
= $e s. av. J.-C. La majorité de la documentation
# % < = # >
Archéologique de la Gaule consacré à l’Ardèche (Dupraz,
]/
x
= &rand 2001 ; 2008).
^ '
? ! ' '> Y &V ? o 7, 8,
10), la seule association qui pourrait être avancée concerne
la grotte et l’éperon des Conchettes situés à Grospierres
&V ? /V =
Y # ! % < = & /? +
# # & ]ww/
des questions et (ré)ouvre en tous cas le dossier des grottes
&# ' ³ \V\V\/V ;
pourrait être observé au Ranc Pointu avec la même inconnue concernant la stricte contemporanéité au sein du
= +
< = &$ ]w/V
k % ]
du Ranc d’Aven implanté sur l’autre rive du Chassezac
&V ? o 19).
^ %
IIIb, un lien possible concerne le dolmen 1 des Granges
et le site de hauteur de la presqu’île nord de Casteljau dont
< = = &V ? o 9 et A) (Lhomme 1971c). Une
occupation contemporaine est également reconnue dans la
# + ? #
céramique peinte de type « le Bourget » (Lhomme 1973).
Le second lien possible entre tombe et habitat pour cette
phase concerne le plateau des Gras de Saint-Remèze. Le
tumulus 1 dit de l’Arbre Rond et le tumulus 4 de Beauregard, ont pu avoir un lien direct avec les établissements de
117
hauteur du Chastelas de Baravon (Gallet et al. 1985 ; Gallet
]w/? * & % ]\/ * ^ & ]ww/ &V ? o ]? ? > /V F ? gré leur éloignement, de l’ordre de sept kilomètres, ils sont
! < % rique de chacun de ces habitats (Gruat, Izac-Imbert 2002).
^
$e'$e V #V V'>V? % mité relative de trois monuments funéraires implantés sur
le massif de la Serre à Grospierres et distants de moins de
k [ £ ? \ ;<= \ = &V ?
no 16, 17 et 18). Ces trois tombes pourraient être mises en
# % <# <F x
Conchettes qui ont livré notamment de la vaisselle mode ! % & ]ww ]ww/ &V ? /V
garrigues de la rive droite du Chassezac, la commune de
Banne présente également trois tumulus, Les Saults 1 et 2
et Les Potences, à peu près contemporains d’une nouvelle
]
&V ? o 2 à 4
et 9). Toutefois aucun habitat n’est actuellement reconnu
dans le secteur ; seuls quelques objets de cette époque ont
été découverts sur le site perché de la presqu’île nord de
> Y &V ? /V
% $e s. av. J.-C. et au début du siècle suivant, le tumulus
des Champs Grands à Banne et le dolmen 1 des Granges 1
pourraient être en rapport avec l’habitat de hauteur de
> Y &V w? o 1, 9 et K), mais on ne peut peut-être
pas écarter non plus un lien avec l’établissement perché
! &V w? / & =/V ^
les tumulus 1, 4 et 8 de Beauregard à Saint-Remèze, la
x <!
=
émise, celle d’un possible lien avec les habitats perchés de
' ' ' * ^ &V w? o 31,
32, 24, B et C) (Courbin, Gilles 1976). Quant à la nécro _ x
% > #
= &V w? o 14 et J).
Pour sa part, la relation entre les nécropoles tumulaires et
% = V ;< % =
_x !
! '* &V ]?
no ] V \/ #
tant certainement la présence de chemins débouchant pour
< %
&_ x ? V ]? /V
tumulus de Taysse ou 23 monuments de Beauregard ne
? % ?
Beauregard, et en « chapelet », Taysse, conservés sur
plus d’un kilomètre de développement, témoignent néan < %
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118
] 58 Sépultures et habitats protohistoriques en Ardèche méridionale (VIIIe-VIIe s. av. J.-C.).
] Tombes
2 : Banne, tumulus 1 des Saults ;
3 : Banne, tumulus 2 des Saults ;
4 : Banne, tumulus des Potences ;
5 : Beaulieu, dolmen de Bédéjan ;
6 : Beaulieu, sépulture sous dalle ;
9 : Berrias-et-Casteljau, les Granges, dolmen 1 ;
11 : Bidon, dolmen ;
16 : Grospierres, L’Abeillou, tumulus 4 ;
17 : Grospierres, Bonne Fille, tumulus 4 ;
18 : Grospierres, Fontrouïne, dolmen 2 ;
20 : Labeaume, dolmen ;
24 : Lagorce, dolmen de la Chadenède ;
25 : Larnas, Imbours ou Les Blaches, tumulus D ;
26 - Lavilledieu, Jastres, tumulus n° 1 ;
U W
X W /
29 : Lussas, dolmen de l’Issart ;
30 : Saint-André-de-Cruzières, dolmen des Crès ;
33 : Saint-Remèze, tumulus 7 de Beauregard ;
35 : Saint-Remèze, tombelle du quartier de Berg ;
36 : Saint-Remèze, plaine d’Aurèle ;
/X' W " YZ
39 : Vinezac, tumulus de Prunias ;
40 : Vogüé, tumulus de Vachon.
] Habitats
A : Saint-Alban-Auriolles, Peyroche 2 ;
B : Grospierres, Aven d’Espatty ;
C : Saint-Alban-Auriolles, Peyroche 2 ;
D : Saint-Martin-d’Ardèche, Aven Meunier ;
E : Saint-Marcel-d’Ardèche. Saint-Etienne-de-Dions ;
F : Viviers, Les Brugeas ;
G : Sceautres, Charaubarès ;
Z + W"> = &
I : Saint-Didier-sous-Aubenas, le Lac ;
J : Lachapelle-sous-Aubenas, la Ribeyrasse ;
K : Lachapelle-sous-Aubenas, la Croisette ;
L : Lachapelle-sous-Aubenas, Lachamp ;
M : Vogüé, Falaise ;
N : Balazuc, Viel Audon (Vigier) ;
O : Berrias-Casteljau, Presqu’île.
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119
] 59 Les sépultures protohistoriques en Ardèche méridionale (VIe - début Ve s. av. J.-C.).
] Tombes
1 : Banne, tumulus de Champs Grands ;
9 : Berrias-et-Casteljau, les Granges, dolmen 1 ;
12 : Chandolas, dolmen non localisé ;
13 : Chomérac, Sabatas, tumulus ;
14 : Gras, nécropole de Taysse (22 tumulus) ;
22 : Labeaume, dolmen de Gabiane III ;
31 : Saint-Remèze, tumulus 1 de Beauregard dit de l’Arbre Rond ;
32 : Saint-Remèze, tumulus 4 de Beauregard ;
34 : Saint-Remèze, tumulus 8 de Beauregard.
] Habitats
A : Saint-Marcel-d’Ardèche, Banc Rouge ;
B : Saint-Marcel-d’Ardèche, Saint-Etienne-de-Dions ;
C : Saint-Martin-d’Ardèche, Ranc Pointu ;
D : Ruoms, Baume Grenas ;
E : Vogüé, Falaise ;
F : Grospierres, les Sillons ;
G : Berrias-Casteljau, Vent ;
H : Balazuc, les Barasses ;
I : Alba-la-Romaine, La Grande Terre ;
J : Gras, Chastelas de Baravon
K : Berrias-Casteljau, Presqu’île.
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120
] 60 =K $ & & \ KK & & @$ I
(Topographie F. Delrieu, SRA Rhône-Alpes, 2015 ; vue aérienne Google 2015).
protohistoriques qui ont généré et structuré l’implan &V /V % %
'
%
# *+ ! <
vers l’intérieur des terres et la moyenne Ardèche. Des
< =
long de chemins ont bien été mises en valeur dans des
régions voisines. C’est le cas en Auvergne, notamment
dans le Cézallier (> % ? ; ,
x ? ) pour une période s’échelonnant entre
la transition Bronze ancien – Bronze moyen et La Tène
ancienne (Milcent, Delrieu 2007 ; Delrieu, Milcent
2012). C’est le cas aussi dans les plaines du Langue V ^ % ? # #V V'>V? < =
de tumulus à fossé circulaire de la Pailletrice, près de
Montpellier, est établi de part et d’autre d’une voie pa-
rallèle au littoral, bien matérialisée par diverses structures et vestiges mobiliers, encore en usage au début
de l’époque gallo-romaine (Daveau, Dedet 2014). De
? $ ?
%
= # # #
Nîmes (Séjalon 2007).
;
# % # ? '
être aussi limite de territoire, telle semble être la situa = ! $e s. av. J.-C. dans le
> % <@ ! $
%?
% # > V ^ sation pour des tombes de défunt armé est courante dans
? %
^ ? > % > # ! #
(Hautes-Alpes) (Dedet, Marchand à paraître).
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< ? % # rons immédiats de la Dent de Rez, au sud, à l’est et au
nord, permet de poser la question de l’attractivité de cette
hauteur très escarpée qui culmine à 719 mètres d’altitude
et constitue un véritable «phare» qui domine de plusieurs
% # V
manquera pas d’ailleurs de faire le rapprochement avec
le Pic Saint-Loup, dans les Garrigues montpelliéraines,
culminant à 658 m et dominant le plateau de Cazevieille
où ont été installés plus d’une centaine de tumulus à cette
époque. Bien entendu on ne peut qu’évoquer cette question
< = + x= < tagne, repère visuel de première importance pour toute
une vaste région.
6. Conclusion
Les coutumes funéraires qui viennent d’être évoquées
<
alors en usage dans les Garrigues du Languedoc oriental,
du moins d’après ce que ces découvertes et fouilles, pour
la plupart anciennes, permettent d’appréhender. Dans les
% ? # cipes. On place le corps, ou des os non brûlés, en sur %V # ?
délimitée ou non avec des pierres, par un amoncellement
plus ou moins circulaire de blocs, avec des fourchettes
de diamètre semblables, et cet amas est parfois bordé par
des blocs plus importants. On n’admet pas les périnatals
= % # !
adultes et des adolescents, et peut-être seulement à cer < %V %?
? ! %
121
# =
# %V
# ? = %
% ? !
V % ?
$e s. av. J.-C., marque tout
à fait sensible d’un changement profond en ce domaine,
même si les usages ardéchois ne sont plus alors connus.
Le seul écart notable pourrait concerner l’absence de
l’incinération en Ardèche, encore que la rareté de fouilles
précises incite à la prudence sur ce point. De fait, en Lan < ? =
= ! $e $e s. av. J.-C., ne
remplace complètement l’inhumation qu’au siècle suivant,
suivant une progression de l’ouest vers l’est. Elle n’est at # # *+ <!
$e V #V V'>V? %
= + ! ^ *# ! '* + & ^
]ww? ]/ &V ]? os 25 et 26). L’intérieur de cette Ardèche
méridionale pourrait donc constituer un des derniers terri < *+ < V
Bref, cette Ardèche méridionale apparaît bien comme le
prolongement du Languedoc oriental en ce domaine du
funéraire, favorisé en cela par un même terrain, une morphologie et une géologie semblables.
BERNARD DEDET
CNRS ASM-UMR5140,
Montpellier
bernard.dedet@cnrs.fr
ÉRIC DURAND
INRAP-MÉDITERRANÉE, CNRS ASM-UMR5140,
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Montpellier
eric.durand@inrap.fr
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122
Notes de commentaire
1. Nous tenons à remercier toutes les personnes et collectivités qui, à des titres
# ? # [ ^V ? V ? V
^ ? ;V = ? *V &> ^ ? /? V x
& ? x /? _V > & ? ; $ /? ^V
> ? V >? V ? V x &* *+ ' /? V $ &>"*/? V
Barge, E. Regagnon (CNRS), M. Raimbault, B. Dumas, M. Rouvière, R. et C.
Rouressol, N. Clément. L’ultime remerciement revient à l’Inrap qui a accordé à
< < &V / % ? !
l’année 2015, et au CNRS qui l’a accueilli (ASM-UMR 5140 Montpellier). Sauf
indication contraire, les illustrations sont de B. Dedet et É. Durand et les déterminations osseuses ont été faites par B. Dedet.
& / [ ¶ # ¶ ¶ % ?
# V
4. La publication de H. Saumade (1975, 18) en signale 22, mais la Cité de la Préhistoire d’Orgnac en conserve 24 sous la même indication de provenance.
5. ; = >V ; &]w? ? V ]\? ? o 5) comporte trois élé ! [ < %
seul ; le décor de la panse ne se place pas immédiatement sur la carène, mais un
centimètre au dessus ; le fragment conservé de pied ne recolle pas avec le fond,
mais se situe plus bas et son décor est composé de lignes ondées incisées. Par
# = V
2. La durée de vie intra-utérine est mesurée par mois lunaires de 28 jours.
3. Dans les dénombrements des restes humains, la notation des dents suit les codes
< V ^ # [ ¶ # > ¶
^ ¶ ¶ % 1 2 3 ¶ ? % ?
supérieures ; en indice 1, 2, 3? ¶ ? % ? >I ou CI
pour la canine supérieure ou inférieure ; d = droite ; g = gauche. Pour les dents de
6. On suit ici la méthode et ses adaptations proposées par Pascal Sellier lors de
< > ? @ ' + & ]ww/V
7. À cette liste on pourrait encore ajouter la grotte de Peyroche 1 à Saint-Alban-Auriolles, mais le manque de détails sur cette découverte faite en 1908 et la dispari = % & ?
]? ]/.
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