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Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized 86442 Élevage et subsistance en Tanzanie : le secteur peut-il répondre à la croissance et réduire la pauvreté ? En Tanzanie, l’Enquête nationale par panel Du point de vue de la subsistance du ménage, (NPS) est une source unique, et encore l’importance de la volaille est comparable à largement sous-utilisée, de connaissances et celle des bovins : le ménage moyen pratiquant d’information sur l’économie rurale et les l’élevage détient 44 % de la volaille totale du niveaux de vie en Tanzanie. C’est une enquête pays. En particulier, 40 % des ménages ruraux représentative au niveau national, que le les plus pauvres dépendent essentiellement de Bureau national des statistiques (NBS) mène quelques volailles. Pour les ménages un peu plus régulièrement. Par conséquent, elle est bien riches, les chèvres ont un rôle plus important. plus riche en données sur l’économie rurale que Parmi les 20 % des ménages ruraux les plus les enquêtes précédentes sur les niveaux de vie. riches, les bovins sont dominants. Ainsi, on peut dessiner une image bien plus précise par rapport à ce qui a été possible Un noyau de ménages spécialisés jusqu’à présent. La première édition sur laquelle ce communiqué se base a été réalisée dans l’élevage possède la plupart en 2008-09. Depuis lors, l’enquête a été des animaux réalisée tous les deux ans (2010-11 et 2012-13, Un constat que l’analyse fait ressortir est la en cours)1. Public Disclosure Authorized La possession d’animaux est courante Les résultats montrent que 60 % des ménages ruraux en Tanzanie pratiquent l’élevage. En moyenne plus de 20 % de leurs revenus proviennent de l’élevage. Les ménages bénéficient aussi des autres utilisations des animaux (par exemple, traction animale, fumier) qui n’apparaissent pas dans ces chiffres. 1 La NPS est réalisée par le NBS avec l’assistance technique de la Banque mondiale dans le cadre du projet des Enquêtes sur le niveau de vie – Enquêtes intégrées sur l’Agriculture (EMNV-ISA) (www.worldbank.org/lsms-isa). Chiffres pour l’amélioration des moyens de subsistance onnées de l’élevage en Afrique - Communiqué Innovation pour les données de l’élevage en Afrique - Communiqué Public Disclosure Authorized Les bovins sont prédominants, avec plus de 80 % du cheptel total quand on le mesure en Unités de Bétail Tropical (UBT). Cependant, la possession de bovins est moins courante et plus clairement liée à la richesse que la possession d’animaux plus petits. Pour les éleveurs de chèvre, c’est le contraire, c’est-à-dire les pauvres ont des troupeaux de taille similaire, ou plus grande, que les riches. De même, posséder des volailles est aussi très courant. forte concentration des exploitations d’élevage : 20 % des éleveurs possèdent 80 % du cheptel (mesuré en nombre d’animaux UBT). www.africalivestockdata.org Il est intéressant de noter, en tant que mesure alternative de richesse, que les niveaux de dépenses par personne ne changent pas de manière significative en fonction des quintiles de possession d’animaux. Par contre, la taille et la structure du troupeau ont une incidence, et la pente est particulièrement abrupte dans le quintile supérieur. Ce qui suggère qu’il existe un petit noyau de relativement grands propriétaires d’animaux qui diffère considérablement du reste. Ceci est confirmé par le fait que le revenu des ménages du quintile supérieur provient pour un tiers de l’élevage, alors que pour les autres quintiles, la part de revenu issu de l’élevage n’est que de 10 – 14 %. L’élevage et le sexe Les résultats montrent que les femmes sont relativement désavantagées, en terme de possession d’animaux, surtout s’il s’agit de bovins. Ce fait est plus marqué parmi les ménages les plus pauvres. Quand les femmes possèdent des animaux, elles s’orientent vers le marché autant que les hommes, si ce n’est plus, à cause de leur rôle dans la commercialisation du lait et des produits laitiers. Cependant, ce sont les hommes qui réalisent le plus fréquemment la vente d’animaux sur pied. Il est à noter que la désagrégation des données de l’élevage dans l’enquête est plutôt simpliste, donc, il faut interpréter les résultats avec précaution. Des apports plus récents de données de la NPS ont été conçus en prenant davantage en compte ce facteur. Ainsi, quand les résultats seront disponibles, une analyse plus approfondie sera possible. Consommation d’aliments d’origine animale Au-delà de la production de l’élevage, les données de la NPS permettent l’examen des tendances de consommation des produits d’origine animale. Il apparaît alors des disparités importantes de consommation des produits de l’élevage, entre les zones rurales et urbaines et entre les différentes catégories de revenus. Globalement, on peut dire que dans la mesure où les revenus moyens en Tanzanie continuent de progresser, la demande des produits d’origine animale sur le marché domestique augmentera. Les producteurs Chiffres pour l’amélioration des moyens de subsistance d’élevage auront ainsi de nouvelles opportunités d’accroître leurs revenus. Saisir les opportunités d’accroissement du secteur pour réduire la pauvreté Enlever les contraintes qui limitent l’accroissement de la productivité et la participation au marché des éleveurs dynamiques, y compris quelques éleveurs pauvres, devrait leur permettre de saisir des opportunités accrues du marché et valoriser leurs ressources animales afin de générer le potentiel maximum de revenu. Les retombées de la lutte contre la pauvreté sont amplifiées par l’interaction entre la pratique de l’élevage et de la culture avec l’apport du fumier et de la traction animale. En effet, il apparaît, qu’au niveau de revenus comparables, les producteurs qui pratiquent l’élevage et la culture utilisent plus fréquemment ces intrants que ceux qui ne font que de la culture. Alors que ce bénéfice supplémentaire tiré de l’élevage n’est pas inclus dans les chiffres des revenus mentionnés ci-dessus, il faudrait le prendre en compte dans le calcul des bénéfices totaux de la production animale des ménages ruraux. Les femmes-chefs de ménage, relativement désavantagées en terme d’accès aux actifs de l’élevage, semblent être bien placées pour bénéficier de telles opportunités. Alors que les perspectives du secteur de l’élevage sont prometteuses, il existe un nombre de facteurs qui pourraient limiter la capacité des ménages à saisir les opportunités offertes par la croissance éventuelle de la demande pour les aliments d’origine animale. En particulier, la faible utilisation de services vétérinaires comme entrants, et la prévalence élevée de maladies animales pourraient limiter la productivité animale. Une analyse approfondie est nécessaire pour identifier dans quelle mesure ces contraintes deviendraient pesantes, et pour déterminer les actions possibles pour remédier à la situation. Les données de la NPS proposent une base de données riche, surtout si elles sont intégrées à d’autres sources de données, et permettent d’approfondir cette analyse descriptive. Au fur et à mesure de la publication des données de la NPS, l’analyse future des données, et encore plus, l’analyse des données longitudinales, représentent une opportunité sans précédent pour la communauté nationale et www.africalivestockdata.org internationale, pour l’amélioration des connaissances relatives au lien entre l’élevage et la subsistance en zone rurale, en Tanzanie. Ce communiqué est basé sur K. Covarrubias, L. Nsiima, et A. Zezza, 2012, Livestock farming and livelihoods in rural Tanzania. A descriptive analysis of the 2009 National Panel Survey. Ce rapport est une première étude descriptive de la base de données de la NPS, et se concentre sur le secteur de l’élevage plus particulièrement. Il est possible de le télécharger sur : www.africalivestockdata.org Pour toute information supplémentaire, consultez : www.africalivestockdata.org Ou contactez : Alberto Zezza, Banque mondiale azezza@worldbank.org Longin Nsiima Ministère de développement de l’élevage et de la pêche tanzanien nsiimalongin@yahoo.co.uk Chiffres pour l’amélioration des moyens de subsistance www.africalivestockdata.org