Université catholique de Louvain
27-28 février 2025
Étudiant en outre le cours du soleil et les phases de la lune,
je montrerai par quelle force la nature dirige leurs
évolutions, pour que nous n’allions pas croire que, libres
entre le ciel et la terre, ces astres […] roulent dans l’espace
suivant un ordre établi par les dieux. Car il arrive que les
hommes, après avoir bien appris que les dieux vivent sans
se soucier du monde, se demandent étonnés suivant quel
plan chaque chose peut s’accomplir, surtout parmi les
grands objets qu’au-dessus de leurs têtes ils aperçoivent
dans les régions éthérées ; et retombant une fois de plus
dans les anciennes religions, ils font intervenir des maîtres
cruels auxquels les malheureux attribuent la toutepuissance.
Lucrèce, De la nature, V, 76-87[1].
Appel à communication
Les historiens de l’Antiquité ont longtemps étudié les divinités anciennes et les cultes
qui leur étaient rendus sans chercher à les relier systématiquement à cette nature dont
Lucrèce, puis la pensée judéo-chrétienne et les sciences naturelles modernes, firent un
domaine indépendant du divin. L’histoire de l’environnement, qui s’affirme à son tour
comme un champ de recherche autonome depuis près d’un demi-siècle, est désormais
un sujet incontournable dans le panorama scientifique. En témoigne le foisonnement
d’études, de colloques et de publications à ce sujet.
L’actualité écologique favorise aujourd’hui une prise de conscience collective, à propos
des grands enjeux environnementaux du monde moderne et de l’empreinte de l’homme
sur ce que Lucrèce aurait qualifié de nature et que nous désignons – au prix de quelques
nuances – sous le terme d’environnement. L’urgence climatique suscite ainsi non
seulement des débats scientifiques, économiques et politiques, mais aussi une intense
production artistique, culturelle, littéraire, voire spirituelle et religieuse, dans laquelle la
relation de l’homme avec son environnement est sans cesse réinterrogée.
Si la nature, pensée par les Lumières avec une majuscule, opposait l’homme à tout ce
qui ne relevait pas de lui, la notion d’environnement rétablit un lien complexe et
permanent entre l’homme et « tout ce qui l’environne ».
[1] Traduction Alfred Ernout, Paris, Les Belles Lettres, CUF, 2016.
Elle englobe donc les sujets animaux, végétaux et inanimés des sciences naturelles,
mais aussi des questions aussi diverses que l’urbanisme, l’agriculture, les épidémies, le
paysage, les animaux et les plantes domestiqués, ou les crises environnementales. En faire
l’histoire signifie s’interroger sur des interactions multiples et complexes entre les sociétés
humaines et cet environnement difficile à cerner et imparfaitement rendu par la
catégorie plus ancienne et elle-même complexe de nature – qui change de sens et de
frontières selon qu’elle traduit la natura des Romains, la φύσις des Grecs.
Les spécialistes de l’Antiquité n’ont pas manqué de s’intéresser très tôt à la
reconstruction des paysages antiques et à interroger l’organisation des milieux
anthropisés. Les archéo-sciences ont ouvert la voie dans ce domaine, exploré depuis par
historiens et anthropologues également, aux croisées de la géographie physique, de
l’histoire économique, de l’écologie (en tant que science) ou de l’anthropologie
culturelle[2]. À l’image des naturalistes du XVIIIe siècle, les premiers historiens
antiquisants de l’environnement ont mesuré, inventorié, cartographié et compté les effets
des activités humaines sur cet environnement anthropisé de longue date[3]. D’autres ont
depuis interrogé la réciproque, pour tenter d’expliquer également les grandes ruptures
de l’histoire humaine par les effets subtils que l’environnement eut sur elle[4]. Dans la
même veine, de nombreux spécialistes ont étudié la nature et la gravité des catastrophes
« naturelles » anciennes et interrogé leurs gestions par les sociétés antiques[5]. Certains y
cherchent aussi une mise en perspective de nos propres interrogations contemporaines
sur ces menaces[6]. L’histoire et l’anthropologie de ces notions d’environnement ou de
nature ont interrogé les conceptions anciennes en la matière[7].
Mais peu de place a été faite jusqu’à présent à l’analyse des interactions entre
l’environnement, l’homme et le divin. Quelques spécialistes d’autres périodes se sont
intéressés à la sacralisation de la nature et à la manière dont son observation inspirait le
sacré[8].
[2] Lukas Thommen, An Environmental History of Ancient Greece and Rome, Cambridge, Cambridge University Press, 2012 ; J. Donald
Hughes, Environmental problems of the Greeks and Romans: ecology in the ancient Mediterranean, Baltimore, Johns Hopkins University
press, 2014 ; Patrick Voisin, ÉcolΩ : Ecologie et environnement en Grèce et à Rome, Paris, Les Belles Lettres, Signets, 2014.
[3] Fabien Locher & Grégory Quenet, « L’histoire environnementale : origines, enjeux et perspectives d’un nouveau chantier », Revue
d’histoire moderne & contemporaine, 2009/4, p. 7-38.
[4] Kyle Harper, The fate of Rome: climate, disease, and the end of an empire, Princeton – Oxford, Princeton University Press, 2017 ;
Jared Diamond, Collapse : how societies choose to fail or survive, Londres - New-York, Penguin Books, 2005.
[5] Frédéric Le Blay, La fascination du volcan : les mythes et la science, Paris, Vrin, 2023 ; Jacques Jouanna, Jean Leclant & Michel Zink
(dir.), L’homme face aux calamités naturelles dans l’Antiquité et au Moyen âge, Paris, Académie des inscriptions et belles lettres, 2006 ;
Emanuela Guidoboni & Jean-Paul Poirier, Quand la terre tremblait, Paris, Odile Jacob, 2004 ; Rita Compatangelo-Soussignan, Frédéric
Le Blay & Francesca Diosono, Living with seismic phenomena in the Mediterranean and beyond between Antiquity and the Middle Ages:
Proceedings of Cascia (25-26 October, 2019) and Le Mans (2-3 June, 2021) conferences, Oxford, Archaeopress, 2022.
[6] Marguerite Ronin, « Le monde romain et l’histoire environnementale. Perspectives et enjeux face à une crise écologique globale »,
in Les Cahiers de Framespa [En ligne], n° 40, 2022.
[7] Philippe Descola, Par delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005 ; Pierre Hadot, Le voile d'Isis. Essai sur l'histoire de l'idée de nature,
Paris, Gallimard, 2004.
[8] Étienne Grésillon & Bertrand Sajaloli, « Fait religieux et nature : état de l'art et problématiques », Géoconfluences, octobre 2016 ;
Élisée Reclus, Histoire d’une montagne, Paris, Bibliothèque de d’éducation et de récréation, 1882.
Mais l’examen de la relation intrinsèque entre environnement et religion – que Lucrèce
dénonçait – reste encore peu exploré. Peut-être parce que la recherche universitaire déjà
ancienne en sciences religieuses est souvent portée par des chercheurs distincts de ceux
qui ont permis l’émergence des études environnementales. Ou bien parce que les
chercheurs occidentaux, empreints de cartésianisme et de culture judéo-chrétienne,
rechignent à lire l’environnement autrement que sous l’angle scientifique et technicien,
et ne voient pas toujours l’intérêt de « retomber dans les anciennes religions » pour
paraphraser Lucrèce. Ou encore par réaction aux thèses européo-centrées et imprégnées
de colonialisme des premiers historiens des religions, qui voyaient dans les cultes rendus
à la nature et à ses éléments remarquables une religion primitive et frustre, qu’une
nécessaire évolution devait conduire, par les étapes du polythéisme, jusqu’à la percée
décisive du monothéisme judéo-chrétien[9]. Quelles qu’en soient les multiples raisons, les
spécialistes des religions anciennes se sont encore peu penchés sur ces questions, et les
spécialistes de l’environnement en ont souvent fait un angle mort de leur champ d’étude
émergent.
Environnement et religion ne sont pourtant pas si distincts et éloignés qu’ils le
paraissent. Même les sociétés contemporaines occidentales ne sont pas exemptes de
convergences entre ces deux notions qu’elles ont pourtant théorisées séparément.
L’encyclique Laudato Si’, publiée par le pape François en 2015 a vu le catholicisme
s’emparer pleinement des questions environnementales[10]. Les vagues de sécheresse
qui ont touché l’Europe en 2023 ont donné lieu à des processions en Espagne, pour
demander à Dieu de ramener la pluie[11]. Et les pratiques « néo-chamaniques » qui se
développent notamment en Amérique du Sud, proposent aux touristes occidentaux de
renouer, par une spiritualité prétendument ancienne et authentique, avec une nature
personnifiée voire déifiée, dont la défense n’est plus tant une problématique écologique
qu’un devoir sacré[12]. Ces mélanges modernes puisent d’ailleurs à l’occasion dans les
référentiels antiques, convoquant des figures comme Gaïa, la Pacha Mama, ou une « Mère
Nature » aux contours divins[13].
[9] Edward Burnett Tylor, Primitive Culture: Researches Into the Development of Mythology, Philosophy, Religion, Art and Custom, Londres,
John Murray, 1871 ; Max F. Müller, Natural Religion, Londres, Longmans, Green, 1888 ; James G. Frazer, The Worship of Nature, Londres,
Macmillan, 1926.
[10] Et son autorité suprême qualifier les pollutions des eaux, des sols et de l’atmosphère de « péchés contre la création » : Pape
François, Lettre encyclique Laudato Si’, 18 juin 2015, 8.
[11] « Sécheresse en Espagne : une procession pour le retour de la pluie organisée pour la première fois depuis 1949 », Le Monde, 2 mai
2023.
[12] Voir par exemple Anne-Marie Losonczy & Silvia Mesturini Cappo, « Entre l'Occidental et l'Indien. Ethnographie des routes du
chamanisme ayahuasquero entre Europe et Amériques », in Migrations et transformations des paysages religieux, Autrepart, 2010/4 (n°
56), p. 93-110.
[13] Comme l’a récemment illustré Claude Calame dans un article consacré à la reprise des figures de Déméter et Korè – et de l’Hymne
homérique à Déméter – par les mouvements écoféministes occidentaux : « L’Hymne homérique à Déméter : un manifeste écoféministe
? », Archimède, 10 (2023), p. 157-169.
Dans les sociétés méditerranéennes anciennes, où ni l’environnement ni la religion ne
sont pensés comme des domaines précisément définis, strictement bornés et donc
distincts, les recoupements sont plus nombreux encore, n’en déplaise à Lucrèce. La
religion apparaît souvent comme un mode d’action indirecte sur l’environnement naturel,
par exemple via les prières et les offrandes visant à éviter ou limiter les catastrophes
naturelles en apaisant les divinités supposées en être les maîtresses, mais aussi, plus
simplement, pour garantir la bonne croissance des produits de la terre – et ce par la
célébration de fêtes régulières, tenues chaque année pour protéger telle ou telle étape de
la germination, croissance et maturation des céréales par exemple[14]. Réciproquement,
ce que nous appelons environnement naturel semble avoir joué un rôle majeur dans la
structuration des mythes[15], dans le choix des emplacements et des structures de
certains sanctuaires[16], ou dans la réflexion philosophique sur la nature des dieux[17]. Ces
quelques exemples ne prétendent pas épuiser la question des recoupements entre
pensées et pratiques religieuses d’une part et perception et action environnementales de
l’autre. La citation de Lucrèce en exergue résonne comme un aveu, par le philosophe, du
peu d’audience que recevait alors sa thèse sur la nature : la lecture épicurienne d’un
univers débarrassé de la constante intervention des dieux et régi par les seules lois de la
nécessité faisait figure d’exception. Les sociétés anciennes, grecque, romaine et
méditerranéennes en général, croyaient au contraire majoritairement en l’immanence
des dieux, agissant sans cesse sur un environnement qui relevait, de même que ses
puissants maîtres, des mythes, des cultes et de la religion en général[18].
Ce colloque se propose précisément d’interroger l’ampleur de ces liens entre le
naturel et le divin, d’en explorer quelques exemples variés et empruntés à différentes
sociétés de la Méditerranée ancienne, et d’en ébaucher une typologie heuristique, qui
permette de mieux cerner les catégories émiques à l’œuvre dans les mondes anciens,
au-delà de nos catégories étiques « religion » et « environnement ».
Trois axes principaux de réflexion et d’exploration seront proposés. Chacun portera sur
un aspect de ces relations entre environnement naturel et religion, et l’envisagera dans
les deux sens, l’environnement et le religieux pouvant être aussi bien sujet qu’objet de la
relation établie. Les contributions pourront relever de différentes disciplines associées aux
études antiques : histoire, archéologie, anthropologie, littérature, histoire de l’art, etc.
[14] Ludovic Thély, Les Grecs face aux catastrophes naturelles, Rome, BEFAR, 2016.
[15] Dorothy Vitaliano, Legends of the earth: their geologic origins, Bloomington - Londres, Indiana University Press, 1973 ; Luigi Piccardi
& W. Bruce Masse, Myth and Geology, Londres, Geological Society, 2007.
[16] Irene Lemos & Athéna Tsingarida (éd.), Beyond the polis: rituals, rites and cults in early and archaic Greece (12th-6th centuries BC),
Bruxelles, Études d'archéologie, 2019.
[17] Des dieux que les philosophes semblent sortir progressivement du champ de l’environnement naturel pour développer une
lecture moins divine et plus « mécaniste » de cet environnement : Andrew Gregory, Early Greek Philosophies of Nature, Londres,
Bloomsbury, 2020.
[18] Le terme religion étant à entendre au sens anthropologique de l’ensemble des relations entretenues par les sociétés humaines
avec les entités surnaturelles dont elles postulent l’existence et la puissance, que ce soit par les biais de croyances, de récits mythiques
ou de pratiques rituelles. Sur la difficulté de définir ce terme moderne quand on l’applique aux sociétés anciennes voir Vinciane
Pirenne-Delforge, « Le mot et la chose : religion », in Polythéisme grec, mode d’emploi. Séminaire du Collège de France 2017-18, Collège de
France, 2018.
Axe 1 : INTERPRÉTER l’environnement naturel par le religieux, ou APPRÉHENDER le
religieux par l’environnement naturel
L’environnement naturel est souvent appréhendé par les sociétés anciennes comme
mode d’expression et d’action des puissances divines, qui manifestent tantôt leur colère
en envoyant sécheresses, séismes et tempêtes, ou à l’inverse récoltes abondantes, répits
sismiques et crues favorables[19]. Certains espaces naturels étaient également perçus
comme façonnés par l’action divine – en raison de leurs particularités géologiques,
hydrologiques, etc.[20] Réciproquement les divinités sont presque toujours pensées
comme associées à un élément « naturel » auquel elles commandent, dont elles
empruntent des caractéristiques voire des « traits de caractères »[21]. Ce premier axe
interrogera cette lecture ancienne de l’environnemental par le religieux (et
réciproquement), pour en proposer des exemples, en préciser les contextes et les
modalités mais aussi les limites.
Axe 2 : AGIR sur l’environnement naturel par le recours au religieux, ou AGIR sur le
divin par le recours au naturel
Les sociétés anciennes, conscientes des limites de leurs capacités techniques à agir sur
leur environnement, s’en remettaient volontiers aux dieux, dont la puissance était réputée
supérieure voire absolue dans ce domaine[22]. Les cultes qui leur étaient rendus
devenaient dès lors, dans l’esprit des Anciens, des modalités d’action indirecte sur
l’environnement naturel. Réciproquement, les pratiques rituelles destinées à ces divinités,
depuis les cultes civiques jusqu’à la magie, faisaient intervenir des lieux et des objets
rituels, des offrandes (animales ou végétales, domestiques et parfois sauvages) issus de
l’environnement naturel et choisis selon des modalités qui tenaient souvent compte des
affinités de la divinité avec tel ou tel élément de la « nature »[23]. Cet axe et ses exemples
interrogeront les spécificités, les différences ou les similitudes des modalités
d’actions du religieux sur l’environnemental et de leurs réciproques.
Axe 3 : COMPRENDRE l’environnement naturel par le biais des dieux, ou THÉORISER
les dieux par l’observation de la nature
La réflexion des sociétés anciennes sur l’environnement ne se limitait pas aux prodromes
des sciences modernes et à une réflexion technicienne.
[19] Jerry Toner, « Thinking about disasters », in Roman disasters, Cambridge, Polity Press, 2013, p. 67-86.
[20] François de Polignac, « Rituals in context. Scales and Horizons of Interpretation of Cult Places in Early Greece », in Irene Lemos &
Athéna Tsingarida (éd.), op. cit., 2019.
[21] Par exemple avec les animaux : Raija Mattila, Sanae Ito & Sebastian Fink (dir.), Animals and their Relation to Gods, Humans and
;
Things in the Ancient World, New York, Springer, 2019.
[22] Comme en témoigne notamment la question des prodiges et autres « signes » ; autant de phénomènes naturels lus comme
témoignant de la puissance divine : Stella Georgoudi, Renée Koch Piettre & Francis Schmidt (dir.), La raison des signes. Présages, rites,
destin dans les sociétés de la Méditerranée ancienne, Leiden, Brill, 2012.
[23] Comme le montre notamment Adeline Grand-Clément, « La pharmacopée des rituels », in Au plaisir des dieux. Expériences du
sensible dans les rituels en Grèce ancienne, Paris, Anacharsis, 2023.
Elle passait aussi par les mythes, dont de nombreux exemples entretiennent des liens
manifestes avec l’environnement naturel, depuis les récits cosmogoniques expliquant la
création de l’univers par la généalogie divine, jusqu’aux mythes étiologiques expliquant
l’origine et la symbolique d’un animal ou d’un végétal, et son association à une
divinité[24]. Réciproquement, la réflexion philosophique sur le divin soulevait la question
de l’articulation entre les dieux et l’environnement naturel. L’éventail est immense, depuis
l’approche épicurienne qui faisait du monde un « accident », jusqu’au concept
aristotélicien de « premier moteur »[25]. Les éléments de cet axe soulèvent la question
du degré de séparation, ou de superposition, des notions de divin et de « nature »,
dans la philosophie, dans les mythes et dans les mentalités des Anciens.
[24] Andrew Gregory, Ancient Greek Cosmogony, Londres, Bristol Classical Press, 2008. Pour ne prendre qu’un exemple parmi de
nombreux autres d’animaux associés au divin (et réciproquement) : Daniel Ogden, Dragon Myth and Serpent Cult in the Greek and Roman
Worlds, Oxford, Oxford University Press, 2013.
[25] Sylvain Roux, « Théorie du premier moteur : Plotin critique d'Aristote », Études platoniciennes, 10, 2013 ; Frederik A. Bakker, « The
End of Epicurean Infinity: Critical Reflections on the Epicurean Infinite Universe », in: Frederik A. Bakker (et al.), Space, Imagination and
the Cosmos from Antiquity to the Early Modern Period. Studies in History and Philosophy of Science, New York, Springer, 2018.
Modalités de soumission :
Les propositions de communication (300-400 mots) accompagnées d’un titre ainsi que d’une
présentation bio-bibliographique (150-200 mots) sont à soumettre avant le 30 septembre 2024
à l’adresse mail : colloquenatdieux@gmail.com.
Langues acceptées: français, anglais
Calendrier :
Retour des propositions de communication : 30/09/2024
Retour de l’avis du Conseil scientifique : 31/10/2024
Dates du colloque : 27-28/02/2025
Modalités pratiques :
Le colloque aura lieu du 27 au 28 février 2025 à l’Université catholique de Louvain.
L’entrée sera libre.
Comité d’organisation :
Loredana LANCINI (UCLouvain)
Kevin BOUILLOT (EPHE, Paris)
Comité scientifique :
Nicole BELAYCHE (EPHE, Paris)
Pierre BONNECHERE (Université de Montréal)
Claude CALAME (EHESS, Paris)
Marco CAVALIERI (UCLouvain)
Rita COMPATANGELO-SOUSSIGNAN (CReAAH - UMR 6566)
Francesca DIOSONO (Ludwig Maximilian University, Munich)
Adeline GRAND-CLÉMENT (Université de Toulouse-Jean Jaurès)
William PILLOT (Université d’Angers)
Benoît ROSSIGNOL (Avignon Université)
Marguerite RONIN (CNRS)
Françoise VAN HAEPEREN (UCLouvain)
Bibliographie :
Bakker Frederik A., « The End of Epicurean Infinity: Critical Reflections on the Epicurean Infinite Universe », in
Frederik A. Bakker (et al.), Space, Imagination and the Cosmos from Antiquity to the Early Modern Period.
Studies in History and Philosophy of Science, New York, Springer, 2018.
Beaulieu Marie-Claire, The sea in the Greek imagination, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 2016.
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Cazanove Olivier & Scheid John, Les bois sacrés : actes du colloque international, Naples, 23-25 novembre 1989,
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Compatangelo-Soussignan Rita, Le Blay Frédéric & Diosono Francesca, Living with seismic phenomena in the
Mediterranean and beyond between Antiquity and the Middle Ages: Proceedings of Cascia (25-26 October,
2019) and Le Mans (2-3 June, 2021) conferences, Oxford, Archaeopress, 2022.
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