Etude par Microscopie à sonde de Kelvin (KPFM) des
phénomènes d’injection et de stockage de charges
électriques dans des couches minces de SiO2 contenant
des inclusions métalliques de taille nanométrique
C. Djaou, Christina Villeneuve-Faure, Laurent Boudou, Kremena Makasheva,
G. Teyssedre
To cite this version:
C. Djaou, Christina Villeneuve-Faure, Laurent Boudou, Kremena Makasheva, G. Teyssedre. Etude
par Microscopie à sonde de Kelvin (KPFM) des phénomènes d’injection et de stockage de charges électriques dans des couches minces de SiO2 contenant des inclusions métalliques de taille nanométrique.
11e Conf. Société Française d’Electrostatique (SFE), 29-31 août 2018, Grenoble, France. Proc. SFE
2018, pp. 1-5, 2018, Aug 2018, Grenoble, France. pp.1-5. hal-02397415v2
HAL Id: hal-02397415
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Submitted on 29 Sep 2023
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Etude par Microscopie à sonde de Kelvin (KPFM) des phénomènes d’injection
et de stockage de charges électriques dans des couches minces de SiO2
contenant des inclusions métalliques de taille nanométrique
C. Djaou, C. Villeneuve-Faure, L. Boudou, K. Makasheva et G. Teyssedre
LAPLACE, Université de Toulouse, CNRS, 118 route de Narbonne, 31062 Toulouse Cedex 9,
France
Abstract— Les matériaux diélectriques sont capables d’accumuler des charges lorsqu’ils sont soumis à des
contraintes électriques. Lorsqu’il n’est pas contrôlé, ce phénomène peut avoir un impact sur la durée de vie et le
comportement des systèmes. Afin d’apporter une partie de réponse à cette problématique, nous étudions ici les
phénomènes d’injection et de stockage de charges électriques dans des couches minces contenant des nanoparticules
métalliques. Les mesures réalisées par KPFM permettent d’observer une dynamique d’étalement des spots de charges
injectées par pointe AFM similaire pour les charges positives et négatives mais aussi une injection plus importante
lorsque les inclusions métalliques sont en surface.
Keywords—Diélectriques, couches minces nanostructurées, injection de charge, nanodiélectriques
I. INTRODUCTION
II. METHODOLOGIE
Une caractéristique commune aux matériaux
diélectriques est d'accumuler des charges sous contrainte
électrique. Ce phénomène étant le principal mécanisme
de défaillance pour un grand nombre d'applications [1-2],
il convient d’améliorer la compréhension des
mécanismes en jeu lors de l’injection et du transport des
charges de façon à mieux les contrôler et ainsi améliorer
la fiabilité des systèmes.
En raison de la diminution des dimensions
géométriques des couches isolantes (miniaturisation) [4]
et de l'attractivité des nanomatériaux pour les
applications électroniques et énergétiques [3], ces
mécanismes doivent être caractérisés à l'échelle locale.
Pour cela, les modes électriques dérivés de la
microscopie à force atomique (AFM) tels que la
microscopie à force électrostatique (EFM) et la
microscopie à sonde de Kelvin (KPFM) sont de plus en
plus fréquemment utilisés pour la caractérisation des
couches diélectriques minces [5-7].
L’utilisation de nanoparticules métalliques enterrées
dans des matrices isolantes a montré des résultats
intéressants que ce soit pour les applications liées au
contrôle de l’injection de charges dans les matériaux de
câbles [8] ou les microsystèmes [9], mais également pour
les mémoires [10].
L’objectif de ce travail est donc d’étudier les
modifications de l’injection et la dissipation des charges
dans des couches minces diélectriques induites par la
présence d’un plan de nanoparticules (NP) métalliques.
A. Echantillons
Pour étudier l’impact de la présence de
nanoparticules métalliques dans une matrice isolante, sur
l’injection et la rétention de charges, nous avons choisi
des NPs d’argent dans une matrice de SiO2. Des
échantillons présentant un plan de nanoparticules
d’argent enterrées dans une matrice de SiO2 ont été
déposés sur substrat de silicium par procédé plasma en
combinant la pulvérisation cathodique et la
polymérisation plasma selon un procédé détaillé dans la
référence [9]. Cette démarche a permis d’obtenir des
nanoparticules de différentes dimensions (DNP) et situées
à des profondeurs différentes (ENP) par rapport à la
surface de l’échantillon tel que représenté sur la Figure 1.
Le Tableau I résume les caractéristiques des quatre
échantillons.
Table I
Description des échantillons : épaisseur de la couche
de SiO2 au-dessus des NPs (ENP), dimension des NPs
(DNP) et épaisseur totale (ET) de la structure.
1
2
3
4
Corresponding author: Cédric Djaou
e-mail address: cedric.djaou@laplace.univ-tlse.fr
1
ENP
(nm)
7.01.8
21.02.0
5.01.5
-
DNP
(nm)
20.07.8
20.07.8
11.02.4
-
ET
(nm)
203.09.6
193.08.4
97.03.4
150.61.8
des paramètres du profil de charge en fonction des
conditions d’injection est analysée.
La Figure 3 représente l’évolution de la largeur
FWHM du pic de potentiel en fonction de la tension
d’injection. La FWHM augmente significativement avec
la tension d’injection quelle que soit sa polarité, et pour
tous les cas étudiés. De plus, pour chaque échantillon, la
courbe est quasi-symétrique (par rapport à un axe vertical
V=0) ce qui traduit un mécanisme d’étalement des
charges similaire pour les type de porteurs les électrons
et les trous. Cette similitude de comportement pour les
différents échantillons est principalement due au fait que
la présence de NPs modifie très faiblement le champ
électrique latéral responsable de l’étalement des charges
lors de l’injection [12].
Fig. 1. Vue en coupe générique d’un échantillon.
Profil de potentiel (V)
B. Protocole expérimental
L’injection de charges et la mesure de potentiel de
surface par KPFM ont été réalisées avec un microscope
Multimode 8 de Bruker en utilisant des pointes en
Silicium avec un revêtement en Platine/Iridium. La
sensibilité et la raideur de la sonde ont été
systématiquement
mesurées
pour
assurer
la
reproductibilité des résultats. L’ensemble des mesures a
été réalisé sous atmosphère d’azote sur des échantillons
préalablement chauffés pendant 5 min à 130°C afin
d'éliminer le film d'eau présent en surface [11].
L'injection de charges est faite en maintenant une
force de contact d’environ 30nN entre la pointe et la
surface et en appliquant une tension continue comprise
entre -40V et +40V pendant 1min. La mesure de
potentiel par KPFM est réalisée en modulation
d'amplitude (AM – Amplitude Modulation) avec un lift
de 50nm.
Des calculs de champ électrique ont été réalisés par
éléments finis en utilisant le logiciel de simulation
numérique COMSOL en configuration 2D axisymétrique
et en résolvant l’équation de Poisson dans l’air et dans la
couche diélectrique [12]. Les données issues de ces
calculs sont utilisées comme support à l'interprétation des
profils de potentiel.
D =20nm - E =7nm
NP
NP
D =11nm - E =5nm
NP
NP
D =20nm - E =21nm
NP
NP
No NPs
0,0
-1,5
-3,0
0
5
10
Position latérale (µm)
Fig. 2. Profil de potentiel mesuré par AM-KPFM après 1
min d’injection à -40V.
D =20nm - E =7nm
NP
NP
D =20nm - E =21nm
NP
NP
FWHM (µm)
2
III. RESULTATS ET DISCUSSION
A. Etude portant sur l’injection
Dans un premier temps nous avons étudié l’injection
de charge dans des couches minces diélectriques
nanocomposites. La Figure 2 représente des profils de
potentiel de surface caractéristiques de la présence de
charges injectées dans la couche. Comme paramètres
pertinents pour cette étude nous avons retenu : (i) la
largeur à mi-hauteur (FWHM - Full Width at Half
Maximum) qui traduit l’étalement latéral des charges et
(ii) l’aire sous le pic de potentiel (notée IS) qui représente
en première approximation (pour des épaisseurs de
couche diélectrique équivalente) la quantité de charges
injectées [11, 13].
La Figure 2 met en évidence l’influence de la taille et
de la position des nanoparticules sur l’injection de
charges. Pour les échantillons présentant une épaisseur
totale semblable et des NPs de 20nm, la présence de NPs
près de la surface induit une cloche de potentiel dont
l’amplitude est plus importante. Pour comprendre les
phénomènes à l’origine de cette observation, l’évolution
D =11nm - E =5nm
NP
NP
No NPs
1
0
-40
-20
0
20
40
Tension d'injection (V)
Fig. 3. Largeur à mi-hauteur du profil de potentiel pour
chaque échantillon en fonction de la tension d’injection.
Mesure faite immédiatement après le chargement.
La figure 4.a. représente l’évolution de l’aire sous le
pic de potentiel en fonction de la tension appliquée. Pour
l’ensemble des échantillons on peut voir que l’aire
augmente avec la tension appliquée et que les courbes
semblent symétriques. Cela implique que la quantité de
charge injectée augmente avec la tension et ce de la
même façon pour les électrons et pour les trous. Pour les
échantillons ayant des NPs de dimensions 20nm (et une
épaisseur totale comparable), on peut constater que la
2
l’arrêt de la polarisation montre que l’amplitude du pic a
diminué et que sa largueur a augmenté, comparativement
à la mesure réalisée juste après l’arrêt de la polarisation
(t=0s). Le même phénomène est observé pour une
injection à -40V, Figure 5.b.
Pour étudier la dynamique des charges après injection
il convient de quantifier ce phénomène. Pour cela deux
paramètres ont été étudiés. (i) L’élargissement w du pic
de potentiel qui s’exprime comme la différence entre la
FWHM initiale du pic et sa valeur à un instant donnée.
Ce paramètre traduit l’étalement des charges sous l’effet
de leur propre champ électrique au cours du temps. (ii)
L’aire normalisée ISn sous le pic qui s’exprime comme le
rapport entre l’aire du pic à un instant donné et l’aire
initiale. Ce paramètre traduit la décroissance de la
quantité de charge.
quantité de charges injectées est plus importante lorsque
les nanoparticules sont proches de la surface. Ce
phénomène, déjà observé [9], a été attribué au fait que les
NPs jouent le rôle de pièges pour les charges injectées.
Toutefois cette interprétation ne rend pas compte de la
modification du champ électrique due à l’épaisseur de
l’échantillon ou à la présence des NPs. Pour cela, la
figure 4.b représente l’évolution de l’aire sous le pic en
fonction du champ électrique calculé par éléments finis
au point d’injection. Pour les échantillons ayant des NPs
de dimension 20nm, le champ électrique lors de
l’injection est plus important quand les NPs sont proches
de la surface. L’augmentation de la quantité de charges
est donc en partie due à ce renforcement de champ, et
pour l’autre partie à l’augmentation de la densité de
pièges disponibles.
(a)
Potentiel mesuré (V)
(a)
Aire IS (V·µm)
4
0
D =20nm - E =7nm
NP
NP
D =20nm - E =21nm
NP
NP
-4
D =11nm - E =5nm
NP
NP
No NPs
-40
-20
0
20
1
0
40
0
5
(b)
0
Potentiel mesuré (V)
4
Aire IS (V·µm)
10
Position latérale (µm)
Tension d'injection (V)
0
D =20nm - E =7nm
NP
NP
D =20nm - E =21nm
NP
NP
-4
D =11nm - E =5nm
NP
NP
No NPs
-6
t=0s
t=48min
2
-4
-2
0
2
4
6
9
Champ au point d'injection (10 V/m)
(b)
-1
-2
t=0s
t=48min
0
5
10
Position sur le point de mesure (µm)
Fig. 4. Aire sous la courbe pour chaque échantillon en
fonction (a) de la tension d’injection et (b) du champ
électrique au point d’injection à t=0s.
Fig. 5. Potentiel mesuré à t=0s et à t=48min après
une injection réalisée à (a) +40V et (b) -40V sur la
couche de SiO2 sans NPs.
Les résultats obtenus pour les échantillons sans NPs
ou avec des NPs de 11nm sont plus difficiles à interpréter
car leur épaisseur totale est différente. Toutefois il
semblerait que l’échantillon avec les NPs de 11nm piège
moins de charges que celui avec des NPs de 20nm.
Les Figures 6 montrent l’évolution de l’élargissement
w au cours du temps, pour une polarité positive (6a) ou
négative (6b). Au bout de 48min, l'élargissement varie de
0.2µm à 1.2µm, selon les échantillons, soit moins que la
largeur initiale des pics qui est de 1.5 à 2µm, cf. Figure 3.
Quel que soit le signe de la tension d’injection les
comportements sont similaires lorsqu’il n’y a pas de NP
ou que ces dernières sont enfouies en profondeur. Pour
un échantillon donné, les électrons et les trous ont par
conséquent la même dynamique après injection.
B. Dynamique de relaxation des charges
La Figure 5.a représente l’évolution du profil de
potentiel au cours du temps après chargement (sous
+40V pendant 1min) dans la couche de SiO2 sans
nanoparticules. La mesure réalisée 48 minutes après
3
qu'elles puissent être transportées en volume vers ces
pièges. Pour ce processus interviennent différents
facteurs, comme la distance à parcourir, l'aptitude des NP
à piéger (leur taille et densité) et le champ électrique
siégeant entre la surface et les NPs. A priori, d'après les
résultats présentés ici, une profondeur d'implantation des
charges de 21nm dans une matrice de SiO2 est trop
importante pour que l'étalement des charges soit impacté
par la présence des NPs. Une profondeur d'implantation
de 7nm dans de la silice représenterait un optimum pour
la capacité à piéger les charges et induire une diminution
du potentiel en surface lors de ce piégeage.
1,2
(a)
D =20nm - E =7nm
NP
NP
1,2
D =20nm - E =21nm
NP
NP
1,0
D =11nm - E =5nm
NP
NP
0,8
No NPs
Aire normalisée ISn
Elargissement FWHM (µm)
En revanche, pour les échantillons présentant des NPs
proches de la surface, l’étalement est plus important
lorsque le signe de la tension d’injection est positif. Ce
phénomène est à priori dépendant de la dimension des
NPs. En effet, lorsque celles-ci sont en surface, plus leur
diamètre est important moins les charges auront tendance
à s’étaler. Néanmoins le rôle de la distance entre deux
particules reste à être élucider. Cependant, lorsque les
NPs sont très enfouies, les charges s’étalent plus
facilement lorsque la tension d’injection est positive.
0,6
0,4
0,2
0,0
0
16
32
48
Temps écoulé (min)
0,6
D =20nm - E =7nm
NP
NP
D =20nm - E =21nm
NP
NP
D =11nm - E =5nm
NP
NP
No NPs
0,0
0
16
32
48
Elargissement FWHM (µm)
Temps après injection (min)
1,2
(b)
D =20nm - E =7nm
NP
NP
Fig. 7. Aire normalisée en fonction du temps pour une
injection de 1min à +30V.
D =20nm - E =21nm
NP
NP
1,0
D =11nm - E =5nm
NP
NP
0,8
No NPs
IV. CONCLUSION
Dans cette étude nous avons pu montrer l’influence
de la position d’un plan de nanoparticules d’argent sur
l’injection et le stockage des charges. Lorsque les
nanoparticules sont proches de la surface la quantité de
charges injectées est plus importante, en partie dû au
renforcement du champ d’injection induit par la présence
des NPs. Ce phénomène semble influencé par la taille des
nanoparticules. Le déclin de potentiel est accéléré par la
présence de NPs près de la surface.
En revanche lorsque les NP sont relativement loin de
la surface (21nm) pour une matrice de SiO2, le potentiel
généré et son évolution dans le temps sont très faibles.
Ces comportements sont observés pour des couches
diélectriques très isolantes (le SiO2 représentant un
excellent isolant) et les tendances peuvent être très
différentes pour des couches moins résistives.
Il serait maintenant intéressant d’étudier en détail les
distributions de champ produites par les particules et
d'estimer les modifications de potentiel produites par une
capture des charges. L'étude de l’influence de la
température sur ces mécanismes d’injection pourrait
également aider à mieux les identifier.
0,6
0,4
0,2
0,0
0
16
32
48
Temps écoulé (min)
Fig. 6. Variation de la FWHM en fonction du temps
pour une injection de 1min à (a) -40V et (b) +40V.
La Figure 7 montre l’évolution de l’aire normalisée
en fonction du temps après injection. Quelle que soit la
tension d’injection, on constate que la décroissance de
l’aire est faible pour l’échantillon sans NPs ou pour celui
pour lequel les NPs sont enterrées à 21nm. Au vu de la
dynamique
d’étalement
des
charges
observée
précédemment, nous pouvons conclure que le mécanisme
principal intervenant dans la relaxation de charges est un
déplacement latéral de ces charges sous leur propre
champ électrique.
En revanche pour les échantillons présentant des
nanoparticules près de la surface, la décroissance de
l’aire est plus marquée. Au vu du faible étalement des
charges observé précédemment, nous pouvons conclure
que le mécanisme principal est un déplacement des
charges en direction du volume dû à la présence des
nanoparticules à proximité de la surface. Les NPs sont
susceptibles de piéger les charges générées, à condition
ACKNOWLEDGMENT
Recherche réalisée dans le cadre du programme IDEX
Actions Thématiques Stratégiques – ATS 2015 de
l’Université de Toulouse, projet SEPHIR (2016-066-CIFD-DRVD).
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