La question de la légitimité parentale, c’est-à-dire de la « bonne parentalité », va aujourd’hui de pair avec une délimitation du « bon » usage des écrans chez les enfants. L’encadrement et la médiation des écrans sont par conséquent au cœur d’enjeux de posture et de distinction chez les parents. Partant des résultats d’une enquête sociologique sur la place des écrans dans les familles de Suisse Romande, nous proposons de concentrer notre propos sur les discordances qui existent entre un « idéal de résistance » aux écrans, et la réalité des pratiques culturelles, médiatiques et numériques au sein du foyer. Notre objectif est de montrer comment le travail de légitimation des « bonnes pratiques » est corrélé d’une part aux dynamiques relationnelles en vigueur au sein des familles, en particulier entre parents, et d’autre part aux appartenances sociales, de classe et de genre.
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