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Reges pro publicis utilitatibus. Le problème de la légitimié royale sous les Mérovingiens de Clovis à Clotaire II (fin Ve-début VIIe siècle)

Thèse de Doctorat soutenue à l'Université Lumière Lyon 2 le 5 janvier 2002

B 0 0 0 0 0 Q' Õ. Õ 0 q 0 UNl\URSITÉ LUMIÊRE-LYON2 FACULTE])E GEOGRAPHIE, IIISTOIRE, HISTOIRE DE L 'ARTET TOURISME DEPARTEMENTD'HISTOIRE Thêse pour I'aüribuüon du grade de Docteur en Histoire Médiévale présentée et soutenue publiquement par MarceloCANDIDO DASILVA le samedi5 janvier2002 Õ Õ Õ 0 Õ ,Ó 0 0 q l P '1 a 0 ] n Reges pro publicas utilitatibus Le problême de la légitimité royale sous les Mérovingiens de Clovis à Clotaire ll (nln Ve - début Vlle siêcle) Diredeurde thêse: Jacques CHIFFOLEAU, professeur à l 'Université d 'Avignon J Õ () 0 0 a 0 Jacques CHIFFOLEAU, Université d 'Avignon Martin HEINZELMANN,Insütut Historique Allemand de Paras Bruno JUDIC,Université de Tours Denis MENJOT, Université Lumiêre-Lyon 2 Marcel PACAUT, Université Lumiêre-Lyon 2 A ma mêm.à mon bêre ( L Ç ] 0 0 0 r') Table de Matiêres 7 Introduction La« traversée du désert » de la Gaule mérovingienne. 76 De Pirenne à Wernerou la deuxiême vie de la res publica. 25 Le problême de la légitimité royale. Perspectives de travail. í'a t Chapitre préliminaire: Le « politique » dana les sources 34 de I'histoire mérovingienne 39 L'apport de I'archéologie . Les sources narratives. Grégoire de Touro et les Histoires. La Chronique de Frédégaire et ses continuations. Les <( Vier de saints )>. Les poêmes de VenanceFortunat. Les sources législatives et administratives . Í'3 r') r') 27 Les canoas des conciles mérovingiens Les Capitularia Merowingica . Le Pactua legis salicae 40 40 52 55 57 60 60 62 65 69 69 La correspondance. Les Epistolae Austrasicae. Chapitre 1. L'autorité des premiers Mérovingiens quels 72 fondements ? 'r 74 Les Francs et I'Empire 87 Le baptême de Clovis. Le tombeau de Childéric ( 88 90 DeSoissonsàTours A propor de la« sacralité royale» des Mérovingiens L f ( Chapitre 2. La fondation du Regnum Francorum ou I'avênement de la royauté impériale r' 'k Í23 Clovis et Constantin . Í27 Grégoire de Touro et Clovis. 734 (. í'3 ÍÍ2 4 /'B. #'b. Le concile d'Orléans (511) Í38 La « royauté impériale» sous les fila de Clovis. Le monnayage 749 757 153 156 156 Théodebert ler, rex magnus Francorum La politique religieuse de la royauté mérovingienne (533-549) : <( négligence » ou <( ingérence » ? Chapitre 3. La survie de I'utilizas publica au Vle siêcle 167 Lesfexfes/oyaux í7í ') f'''''\. Le « public » dons les sources mérovingiennes 175 Les paHages du royaunoe í86 L'organisation polítique de I'espace Les partages et I'unité du royaume Utilizas publica 192 210 213 Chapitre 1. Le temps des exhortations : Rema,Avia, Aurélien, Fortunat et les devoirs inhérents à la charge roça/e 222 Chapitre 2. Le temps des changements : la royauté dans /afoulz71enfe 247 Des guerres civiles (561-613) 249 L'« ambigulté » austrasienne (561-575) 251 Le « conservatisme » neustrien (575-58q Chilpéric ;.;; 255 262 277 La « révolution burgonde » (567-592) Gontran et I'épíscopat 282 La fin des guerres civiles et le cinquiême concile de Paria (592- oí4 ; 292 296 Le conclle de Paria V (614) Chapitre 3. La législation royale mérovingienne et la 305 christianisation de I'utilizas publica 3ÍÍ L'édít de Gontran (585). \ L'édit de Clotaire ll (61q 376 Le précepte de Clotaire ll (618 ?). 322 « Sequimini me, et erit vobís bebe » . 329 '\ 5 } /'1 lp'\, í'l .''b Epilogue : le rex utilis et la survie de la dynastie mérovingienne 0 Considérationsfinales 344 Sources etbibliographie. 35Í Abréviations utilisées dana les références bibliographiques Sources Bibliografia. ') '1 355 357 36Í INTRODUCTION '\ 0 0 ./'''b \. 0 (Les pTixcesmêroún@ens,andes, m4ek, usu@ateHrs et ne l@t4gnant l)as atl Éme l)our a]4gmenter hur }m#tt, jaassent L'idée dn cbTistianisme et se 'asst4rentdons k cumepar ks pratiqties d'linfal)iété stQerstitiease.Foram gang cesseü deles monastlêres,ünKer aux moines et au cLWé de t;estesdonaires, r') .es exe?p©twde tot4t imPât, étendmces exeT7@tions aux ÜLks extüws en ,'bonnet4rde quehtiesaint, cbeTcber paTtoí4tüs wliques et athcba k saLwt étemel à utl extéTieur de déootiox, sono les uertus célébdesk pLt4ssoft;ent par ks anciensannalistes. Face à cespTinces,on tmaue des éuêqnesqt4i,incc$ables de réfréna' Lei4rbaüatie, e>ploitent Leun texdazces si@erstitiet4ses )>x. L'intérêt suscitépar la période mérovingienneen France n'est pas un Í'] r') ('1 P phénomêne récent. Une grande quantité de travaux lui ont été consacrés, notamment depuis le milieu du XIXe siêcle.Si I'on compare les ouvragespubliés au début du XXe siêcle avec des travaux perus plus récemment, ce qu'il y a de plus ãappant est I'évolution des points de vue dominants.D'autres thêmes comme la crise du monde romain, ont suscité, i] est wai, davantage d'interprétationsz.Cependant,c'est autour de la période mérovingiennequ'a eu lieu I'un des plus spéculairesrevirements. D'abord considérée comme une entité barbare, dotée d'un gouvernement rustique fondé uniquement sur la violence, la royauté mérovingienne est aulourd'hui perçue par nombre d'historiens comme un systême politique plutât élaboré, certains n'hésitznt pas à parler d' << Etat >>s Toujours est-il que I'évolution des points de vue sur la royauté mérovingienne (q P demeure incomplête, preuve en est I'ouvrage par ailleurs remarquable d'O. Pontal sur les conciles du Vle et du Vlle siêcle en Gaule, peru en 1989. Lorsqu'il est question des rapports enü-eI'Eglise et la royauté mérovingienne, cet auteur brosse un portrait sana appel de la religiosité de Clovis (v.482-511)' et de ses 0 1 0. Pontal, l.er ru a f dei ónaév máua#gzexf, P. 44 n 2 L'historien allemand A. Demandt, au début des annéesquatre-vingt, a recenséenviron deux cent dix Eacteursqui sont normalement évoquéspour expliquer la chute de I'Empire romain en Occident(A. Demandt, Der FaZZRamíp. 493 et sq.). ('"\ Ç ( 3 C'est le cas, par exemple, de K.F. Weíner (<(L'historien et la notion d'Etat )>,pp. 29-41; du même auteut, <<La 'conquête franque' de la Gaule. Itinéraires historiographiques d'une erreur )>,pp. 7-45) et de J. Durliat(ilzK.,êba#cei.px&'ãg ef deDz'oóúzze# .zax Café/@mJ). ( 4 Pour les daresdes rêgnesmérovingiens,nous utiliserons I'article d'E. Ewig, << Die Namengebung bei den ãltesten Frankenkõnigen und die merowingischen Kõnigshaus. Mit genealogtschen Ta6elnund Notizen)>,pp. 21-69,et celui de M. Weidemann,<(Zur Chronologte der Merowinger im 7. und 8. Jahíhundert», pp. 177-230.Dons le but d'éviter des traductions apocryphes,tout au long de ce üavail, les patronymes seront malntenus dons leur langue primitive, exception falte à ceux qui ont obtenu au üa du temps une traduction françaisereconnuede íaçon consensuelle.C'est le cm notaínment des bois francs et de plusieurs personnagesde I'Eglise, comme saint Martin, saint Grégoire le Gtand, saint Colomban, I'évêque}Llaire de Poitiers, I'évêque Césaired'Artes, etc. En revanche,pour tour les pauonymes dont la traduction en langue vemaculaire sont I'objet de cont=roverses,comme Pretextatus ou Mummolus, la 6omle latino seta maintenue. 8 €q successeurs.ll manquerait aux Mérovingiens, selon cet auteur, la capacité, qui aurait été celle de leurs successeurs, de s'emparerde la religion pour créer un systêmepolitique fondé sur la morde religieuse.L'idée selon laquellela royauté 6ranque était une entité rusdque fondée sur la violence í'3 et sur la croyance superstitieuse en Doeu et en ses saints, a encore ses adeptes, même si elle ne domine plus le paysageintellectuel. En ouse, il est â.appant que dons un ouvrage aussiimportant sur I'Eglise méro-üngíenneles rapports enfie les rois üancs et les évêquessoient réduits à la crainte superstitieusedes premiers dons le pouvoir de ces demiers. Mala-é cela, une évolution a bel et bien eu lieu. Ce changement donsla r') vision sur les Mérovingiensne peut pas êüe expliquépar la découvertede nouvelles sources. Le corpus de documents du Vle et du Vlle siêcles demeure à peu prós le même aulourd'hui qu'à la fin du fIXe siêcle. Aucune découverte majeure -- ni précepte, ni édit ni chronique -- qui aurait pu bouleverser les connaissances sur la périodemérovingienne n'a eu lieu. Les raisonsde ce Í') changement sont peut-être alors à chercher en dehors des polémiques d'érudition. Des Eacteurspolidques et idéologiquesont selon toute vraisemblanceeu un rale décisif dons les prises de position sur la période mérovingienne. 11est évidemment problématique d'essayerde comprendre les points de vue des historiens européens à I'égard des A/lérovingiens en foncdon de leur nationalité. ll est néanmoins aisé d'idendHíerchez les historiens français comme chez les historiens allemands deux sensibilités signi6ícadvement difFérentes concernant le sulet en question depuis la fin du XIXe siêcle. Ces deux sensibilités, ainsi que leur évolution, ne s'expliquent pas uniquement par des facteurs intellectuels. Chez les historiens et érudits .Nlemands, I'atitude envers les Mérovingiens n'était, certes, pas homogêne-- les uns leurs reprochaient un trop grand romanisme, les autres ]ugeaient qu'ils représentaient la matrice historique Fondamentalede leur jeune nation. Cependant,on peut afHrmer qu'il a prévaJu nutre-Rhin une vision assezpositive de Clovis et de seshéritiers, que ce soft pmce qu'on les voyait hier comme les fondateurs d'un monde nouveau, ou parce qu'on les perçoit aujourd'hui comme les héritiers de I'Empire. Cependant, le XIXe siêcle en France a été celui de I'école germanistes.Les érudits allemands à qui on doit les 5 L'<(Ecole gemlaníste>>était un courant de I'historiographie qui attribuait aux institutions et au droit germanique une influence prépondérante sur la société franque. Né au XVllle siêcle, sous I'inspiration de Montesquieu, ce credo a été proãessépar la suite pm Mably, Mlle de Lagirdêre et A. TI)ferry jusqu'à devenir majoritake parou les historiens de langue 6rançaiseau cours du XXe siêcle.Pamn ses adeptesles plus ilustres en -Ajlemagie,on dénombre gcrmaniques: G. Waitz(Daf lalJrücédun M07tarcbüÕ et F. Dàm a#e Reco/ der i é)aúe l;ru &eHÜ,R. Sohm(EZ de la <(1-zx saüca)à, '$1. def i r &r üíüüüa f Sl\cbslâ. (adie E.xtstebu71g,der jrünleiscbm adie Kõnige der Germattex, das W'esen des ãüestett KÕKigtwms der .gemalúzúeiz d ezbeGefcúzcóz?D. Dons leurs travaux, ils montrent les Gemxains comme un peuple <(veí.tueux)>dont la contribution majeure aurait été de substituer à un empire latin décadent et totalitaire des entités politiques régenéí:ées.Celles-ci autzient <<libéré )>les peuplesd'Occident du joug de I'autocratie romaine. F. Dahn, historien allemand qui participa à la guerre franco prussiennede 1870-1871,décrit dons sa l)e ücúeGeicgzcú/? les 9 f premiêreséditions des sourcesécritessur le monde romain et sur les royaumes romano-gemaaniques -- notzmment le Ca@ i Jmión@#o w lzzz omm et les .4/a#xme/zza Gema üe H2fzüara-- étaient,eux aussi,pour la plupart persuadésque I'année 476 ap. J.-C. a marqué la Gmde I'Empire en Occident lls croyaient à la t,qZ%emaedemzK, le triomphe de la Germanité par I'instaUation de <( peuples Í'= r'3 leunes )>dons les tenitoires qu'ils auraient conquis à Rome. Pour ces auteurs, qut avaient, il est irai, une úsion assezidéaliste de la << pré-histoire >>des peuples gennaniques, il était difHícile, voir même impossible, d'accepter le porüait négatif des Francs qui en sortait des ouvrages des historiens français. lls étaient persuadés qu'à une Rome décadente et moralement corrompue, se serait substitué une jeune civilisation fondée sur les bens communautaireset sur les vertus gueniêres. Ceux qui auraient apporté à I'Occident une vigueur nouvelle, qui lui auraient permis de se redresseraprês des siêclesde crise politique, économtqueet morde, ne pouvaient pas être les crimhels dont pwlait I'évêque de Touro. La <<traverséedu désert >>de la Gaulemérovingienne Si en -ADemagne, la thêsegermaniste s'est nourrie, notamment à partir du milieu du XIXe siêcle,de I'idéologie patriotique, en France le <<gemaanisme» était synonyme de bmbarie et de décadence.Cette tendance est déjà visible dês la rappoüs entre Romains et Gemlains comme une longue guerre de plusieurs siêcles,qui s'est terminée par un triomphe gemlanique, la mise à sac de Rime par Alaric(De /icge Geicgzbúü, p.614). O. Seeka eu une même approchedu problême: il afHímlaitque les chefe de guerre du monde germanique sono les ancêtres des états nationaux de notre temps(Geícgzcg def UH/e a#gefder a#&',êeK me#, p- 380). Quant à L Schmidt, quoiqu'il reconnaissait que les peuplades gemlaniques qui ont envahi I'llmpire n'étaient pas nombreuses,il leur attribuait une grande influence sur les territoires qu'elles ont occupés. Les boismérovingiensauraientexercéleur gouvemementen 6onctiond'un pur droit de conquête, plutât qu'en raison de rapports privilégiés avec I'Empire(GenÉzM/? der de z=iMe .ç/amarózlfVfm-Hxíugamg zím'l/ÓZZemadem#8pp 479-480).E. Stein, de son cõté, considérait le Ve siêcle comme le moment de la disparition<( à jamais)>du pouvoir impérial en Italie et aussi en Occident(Hzk/oza d# 13m-Ei?@zh Romaà, t. 1, p.399). Qn doit remarquer, néanmoins, deux exceptions importantes panní les historiens allemands : C. von Savigny (1779-1861)[Fãl/a»? d# dmz} mma # a Mpe#-dge(lõ« éd., Gelcgz'cúü deJ /ú»zlsúex Recú# zh À4zae&Zz4] et Th. Mommsen(1827-1903)(RamücóeGeíagzcg@. Teus les deux ont soutenu la survie du droit romain dons les monmchies occidentalesdu haut Moyen-Âge. La pérennité de I'Empke aprês les invasions est la clef de volte de I'école romaníste, 6ondée en France par I'abbé Dubos. Dons son ceuvrede 1734 intitulée rÊk/azami2ge de /%za&.êheme#/ de ü mammgzblxuxpúe da áx Gaw&i, il présente Childéric et Clovis en sujets de ['empereurp]utât qu'en conquérantsde ]a Gau]e. Le pouvoir roya] desMérovingiens t serait originaire d'une délé©.tion conférée pm Constantinople et les institutions franques, loin d'être une simple ti:ansposition du monde 8:nnanique, résulteraient d'un héritage de I'Empire. Ces idéesont trouvé un succêslimité, jusqu'au début XXe siêde chez les auteurs Erancophones.Jusqu'à une période récente, elles étaient souvent accompagnées des remoques négatives au sujet de la période romaine ou de la période méíovingienne. ( 70 f ( premiêre moitié du XIXe siêcle.J.-M. Lehuêrou,donsun ouvrageperu en 1842, écrivait à propos des souverains mérovingtens : ( Cede mare /l@ m e/ m@nfú .ff iéuouait à Loas ks T6bs safesscrt®ab, et co rdt uobntius au-det;axt des malédiüions et eles &éz@,óêmei )». ll définissait la progression des peuples germaniques comme r e làl)w ques'estt'épanduPeuaPeiAsur tot4tela sudacedeI'En@iw»n. La p\Àj\Xç;ahonçXeRédts defze/2@.f móuma2/eei, d'Augustin Thierry, en 1840,a beaucoup cona:ribuéau succês postérieur de la <<légendenoire » des Mérovingiens. ll convient de rappeler qu'à I'époque de la parution des RéazT,les Francs n'étaient pas encore associésaux Germains. A. 'l-hierry voulait démontrer que les conflits entre la bourgeoisie et I'aristocratie de son temps avaient comme origine I'antagonisme entre les GalloRomains et les envahisseursbarbares8.Cependant, c'est dons une llle République encore sous le choc de la défãte de 1871 que les médiévistes ont pris I'habitude de présenter la disparition de I'Etat et le triomphe des intérêts privés comme les corollaires naturels de la. << barbárie >>des peuples germaniques. Si le souci des premiers « germanistes>>était d'évaluer ]usqu'oü I'établissement des barbmes en Europe Occidentale avait été la source principale de légitimité des privilêges de la noblesse, dons le fIXe siêcle, les adeptes de cette école en France associaient de pausen pausle triomphe des traditions germaniquesà une régressionbrutale des r'""\ mceurs politiques. ;') I'incarnation suprême de la volonté des citoyens, aurait cessé d'exister, emportant avec elle les institudons publiques. Seule la royauté aurait survécu, mais uniquement Avec la chute en tant qu'incamation de I'Empire de !a volonté en Occident, personnelle la mi .pw&aca, des souverains, jusqu'à ce qu'elle ne succombe à son tour devant une aristocratie prédatrice qui avait fmi par s'emparer de la réalité du pouvoir politique. Partout en Gaule, il aurait été quesdon de la miss à plat de tour I'héritage romain. Ces auteurs se sont habitués à opposer la <{barbárie », soi disant inhérente au monde germanique, à la <<civilisation >>romaine, dont la France modeme serait I'hédtiêre9. E. Salin, par exemp[e, que]ques années aprês ]a Gín du dernier conf]it mondia], dédiait son ouvrageà la mémoire du Marquêsde Baye,qui <<entrevit la portée proFondedes , l..=W.. Uhüêtou, Elhtoin des institatioKS méroün@eltneset du goaoemement des Métoútt@ms jt+sqtt'à!'éditde615 $scà,y32] 7 /ZaÜ.,P-50 B Volt A. Dhâtel,« Préface )>, dons A. 'lllierry, :onsidérations sur Phstoin deFrmce, yp. 9-22. Rébü de /e/ePr méhamgze#x, .prziZf2iZx de 9 Dons Coulang:s ses lzpum I'admiüstration. à /!i?@ónzrz&, N.D. Son s)stàme admiústraüÍs'est elessowuenirs,destrditions. Fustes de proclamait : «Ramo a í7áe' écmub en mime te7}©s qne L'EtliPin ;m(is il en est wsté Unjotlr, h mDaatét'anque a wssaisi cestraditions et cessouuenin, et s'est miss à wconstminpea àPea le uieiLédi#ce.je dois din qu'elkl) a miss)Lmde temos queles Romains ; mds ell' e««t, à h lo«gm,««e à bo«t.gua«t a«x bk mmaim',elos«'o«tjamú d@a«'. IL «t wd qwe d'autos bois, geT77taniqnes etféodales, sono uen14ess'établir m France, mais safes étou6er bs bois romaines.Les deus k@slations,t'omaineetféodale, ont ücu cite à cite cbe\ naus pmdant dessiêcbs, Bnxemies ente e]bset sejaisatit ]a guerv'e autant qK'eUesl)ottucúmt. ].a htte nes'estter7pzinée qn'm 1789 par la tictoim deslob T'omdnes,qü pTÉàominêmtd@ütiuemmt, et qüj07'nient aqouM'bü lejoTtd de nota CorteN@obon }>{}.eçonsà Fi17Dératrice surbs origlnesde la dúlisationt'mçaise, QP.\4q- ta.Xb. f gt-andesinvasionsdu Ve siêcle», et à celle de J. Déchelette,dont la camêre avait été <(brisée à I'aube des grandes invasions du XXe siêcle»ío. Le principal clivage sur la royauté mérovingienne n'oppose pas les adeptes des thêses <<germanistes » aux adeptes des thêses <<romanistes », mais une vision qu'on peut appeler <<négative >>à une nutre, <<positive». En France et en Allemagne,des historiens professant le même attachement aux idées de I'Ecole germaniste sont amvés à des conclusions diamétralement opposées sur la nature de la royauté mérovingienne. De la même Eaçon,le <<romanisme » de N.D. Fustel de Coulanges était, par sa description pessimistedu gouvemement mérovingien, plus proche des auteurs qu'on pourrait qualiãer de <<germanistes » que de la thêse romaniste. Fustel de Coulangescroyait que les institutions et le droit romain avaient survécu aux invasions. Pourtant, il n'estimait pas moins que ce qu'il y avait de négatif dons la monarchie franque avait été apporté par les Germains. Dons son ouvrage intitulé H/T/o/m dei / i#/#óa i .poó&g ei de /b de #e l;ku#ae,il afHrmait que les institutions gem)aniques ayant été inexistentes ou inefficaces pour répondre aux besoins d'un systêmepolitique complexe, Clovis et sesdescendants n'ont eu d'nutre solution que de gouverner comme leurs prédécesseursromains. Toujours est-il que leur «germanité», véritable force destructive, se serait expdmée pm une pdvadsation excessivedu pouvoir politique et par une violence inoüe. Soutenant contre I' <<école historique allemande>>que les invasions germaniques du Ve siêcle n'ont guêre eue d'influence sur la Gaule et qu'elles n'étaient pas à l origine du systêmeféodal en France, Fustesde Coulangesvoulait prouver que la constitution des royaumesbarbaresn'avait pas provoqué la fin de la romanitén. ll a identiGíédons la monarchie des Francs I'achêvementd'un processus de crise de I'idée de mi.px&écadont les premiers signes remonteraient à I'époque du Bas-Empire. Le caractere patrimonial du systême politique mérovingien trouverait son origine de la transmissiondu pouvoir royal selon les rêgles du droit privé. Non seulementla royauté serait un patrimoine, qui se transmettrait suivant les rêglesordinaires, mais elle pourrait même êue léguéepar testament ou par simple déclaration de volonté, de la même Eaçon qu'un domaine''. Jamais, disait-il, avant les Mérovingiens le pouvoir monarchique n'avait n E.. Sâh., l.a ciúlisatim méroün$mne d'cQàs bs s@ b ns, bs textos et b hboratoin, \ête We, Les idéeset lesfaia. n Critique vigoureux de la tradition historique allemande, Fustel de Coulanges voyait dais les prises de position des adeptes de la thêse gennamste le reflet de leur patriotisíne. C'est ce sentiment, disait-i], et non la lecture des textes, qui a engendréleur intetprétation de la monarchie fíanque(N.D. Fustel de Coulanges,-La mo /üzelxu gwe,1888,p.31). Toujours est-il que I'(ruvre de Fustel, qui s'est voulu impersonnelle et objective, vibre de teus les échos des quereUesidéologiquesde son temps, participe à toutes les passions historiques qui animaient les savanasde Paria et de Berlin et les exprime avec autant de Éoí:ceque les écrivains les paus engigés du moment(H. Lavigne, <(Introduction», dons N.D. Fustel de Coulanges,lz Gaw.kmwabe,pp.1-25). i2 N.D. Fustel de Coulanges, l-# mo /ugzelxugxe, pp.36-37 : « Cá&ú Z a gaa/m#&. .çz& pet@bfranc auait »ssédé un droit d'ébMon, nuas k uemionsse reunir et cboisir uz des quatw. Riem de pareil Gdgoin neparb d'aumne assembbe.IL nePmnancemêmep 72 le xom d'KZ pelQlejram : 'Clotü été associéd'une façon aussiéüoite à un bien privéis. Vrais <<propriétaires du royaume )>, les souverains mérovingiens ne pourraient être que des maitres incontestables des hommes et des terres. Cette dynastie n'aurait pas eu besoin, estimait Fustel de Coulanges,d'une nutre source de légitimité que celle qui avait été ocüoyée par les amles et par Dieuí4. Le constat de Fustes de Coulanges au sujet du caractere à la bois patrimonial, absolu et violent de la monarchie franque a marqué davantageles espdts en France que ses conclusions sur la survíe des idées et des institutions politiques romainests. Les adeptes français de la thêse germaniste ont adopté volontiers le point de vue de Fustesde Coulanges.Son idée, pourtant originale, selon laquelle les constructions institutionnelles romaines ont survécu à la chute de Rome, a ãni par se dissipei dons de nombreux travaux sur la monarchie franque, qui au long du XXe siêcle ont insisté sur la disparition de I'idée d'Etat et I'anarchie des institutions. Les générations d'historiens français qui se sont inspirés de son ouvrage,même safespartagerson opinion sur le poids du legaromain, n'ont pas cessé de reprendre le thême de la <<patrimonialité» et du caractere <{absolu » de la monarchie franque. C'est ce qu'ont fãt, par exemple, F. Lot, Ch. Pfister et F.L Ganshof. Selon eux, I'idée de r?i .pw&,gca était fort étrangêre à la royauté mérovingienne: d'abord parce que les part2ges,orientés selon les rêgles du droit privé, auraientconduit à une fragmentationdu m2 m l;kn roam; mais aussi parce que en dehors de la crainte de I'assassinatet de la superstition, il n'y avait pas de hein au despotisme des souverains. Même la moindre notion d'une caíssed'Etat distincte de la caísseparticuliêre du souverain serait absenteló.Dons une communication présentéeà Spolête, en 1961, et publiée un an plus tard, F.L. Ganshof a présentéune imageasseznuancéede la royauté mérovingienne. Parmi êtant mon, sesqnatmjtlslwnnent b rQaume et se b paüagmt mtw eux'. lk se lepanagmt 'parpades égabs', aeqKelan.ce.Voilà des mais qui exclümt toute idée d'ébction. Ilesa üsible qt+e,dons cet acresi game dt+partage, lel)etQlefmnc n'estpas cansalté et n'intet'üentpas. Ce n'estpas lü qü a décidés'il ierait ow non panagê. Ce n'estpas hi qià ajdt franqüe qui a cboisi sotl n)il>. bs paus. Ce n'está)as cbaqtie g?ot®e de ]x©ulatiox IS Idem, PP.649-651 i4 Tel est, par aineurs,I'civis de P.-E. Fahlbeck,l.# /UWax# e/ é zímzZ /UWa/»ncxd#ru/ & pwmiênpédode de ['eúsle zcedK 7Waume(486614), p. ]q ei sq. r') i5 ll est à certains égards difHícile de quali6íer Fustes de Coulanges de romaniste ou gemlaniste, autant son analysedes institutions franques est subtüe : il se reftisait à sous est:imerI'empreinte gemlanique sur la monmchie franque, mais en même temps i} n'était pas prêt à accepterI'idée que tout le lega romain a été anéanti. Par contre, son afHmlation selon laquenele gouvemement mérovingien était aux bois quarts romain ne laisse pas de doutes quant au fàit qu'il avait pausd'afHmitésavec I'école romaniste qu'aves I'école germaniste(N.D. Fustel de Coulanges, l-# ma znúzelm#gxp,p. 651). ió F.]:,ot, Ch. P6lster et F.L. Ganshof. l.ef deízz ér de /:EzB@&?e O.íxzZe#/de 3.58 .à 888, PP.297 319. 73 r'b tous les traits générauxdes institutions de la monarchiefranque,il a insisté d'abord sur la présenced'éléments d'origine diverse. Selon lui, ni la tradition germanique ni la tradition romaine n'ont marqué la monarchie franque d'une r'3 empreinteassazforte pour qu'on puissepa.derdu triomphe de I'un ou I'nutre Í'3 àbmeçX$n. <(1..a monarcbie franqt4e et ses insütt4tians ont été qnehue cbose de notit;eat+; znn cÓa J Ze mo/; g e@ e cgaie d'a/]@#a/)o18. Nonobstant des avant-propos laissant envisagerune volonté de prospecter les aspectsles plus originaux de son objet, F.L. Ganshof s'est contenté de reprendre la plupart du temps des thêmes largement exploités par I'historiographie traditionnelle. Le pouvoir royal est ainsi r'3 r r'= (' i7 L'idée selon laquelle la t:oyauté franque n'était ni gemlanique ni romaine était assez courante dons les années60 et 70. Elle se retrouve, pm exemple, chez F. Lot. Dons NzziDd#fg de b linuxa, il estimait que le problême de savoir si celle-ci s'attacheplus à I'ancienne Gennanie ou à I'Empire romain était mal posé. La royauté mérovíngtenne seraitun pouvoirde fMt qui ne se discuteraitpas et qui n'auraitpas à dé6inirses prérogatives ou ses limites(F. Lot, NahaxaP de & l:puxa, p. 16'7). Dé)à dans -ZI..a## d# ma de 'z ügaeef é dZ& / d# 714 e -dge, peru en 1927, il voyait dons la conquête, ou mieux, dons la primede la Gaule par Clovis(v. 482-511), un événement décisif. qui a été capable de créer un systême po]itique beaucoup p]us origina] dons sa âomle et ses structures que les autres royaumesbarbaresnés de la décompositiondu monde romain. Cependant,de la même façon que dons l.er deiü é de /:Ei?@z ex Ocnde#z, le bensnégatif qu'il oct:roieà cette odginalité ne fàit ici aucun doute. Coínme Fustel de(:oulanges, F. Lot décrit le n2 m l#u aummcomme la propriété du souverain.  I'occasion de la mort de celui-ci, afHume-t- i[, ]e royaume était partalle entre ses 6]s, sons tenor compte de la géographie, de I'ethnographie, des désirs ou des convenancesdes populations. ll n'y avait pas d'aprês cet auteur deslimites au pouvoir mbitraire du roi. S'il est vrai, comme afHímleP. Riché,que F. Lot a été I'un des premiers historiens à rehser la coupure entre I'Andquité et le Moyen-Âge(P. Riché, Z)z o an def l;h#cx. l.eJ /e/?pwmápamgzmí, p.216), son souci premier n'était pas de montrer, comme le croit pounant P. Riché, de quelle Eaçonles institutions du Bas-Empire ont survécu dana les royaumes bmbmes, mais comment I'anarchie institutionnelle du Bas-Empire s'était poursuivie chez les Mérovingiens. La nuance est importante. L'enttée des barbmes dons le monde romain, d'aprês I'opinion de F. Lot. n'a pas réussi ni à régénérer le monde antique ni à lui substituem des 6omles politiques zzl7 e e/ ,b z#ów/ d# .A4We#.«ge, <{ meilleures )>(F. Lot, Lg#m d# mo de P. 433: {r l-.# é#néraüonPar bs Baüans estune tbêsesédubantca priori. Mds, qaaxd on a entrem dons les textos b comlQüoneKm)GUIE deçestemos,ilesa impossibkd'J unir auto cboseqtt'un tbtme à déclamaüott.l.es moxarcbiesfranqKe, Diisigothque,ost70gothque,lombardo, sono autant que BOqattce,aLlimce de la déc7$itMe et de la barbaüe. De sembhbbs E.tais, sansfraicbeur, safesoeüu P ãjiante, n'étaimt pas ;iables ou nepoz&uaient qt+etraímr une üãtmce mkérabb. .Anmtte force útale ne les alma, passola périodegueMàwde bur constiLutiotl }b. la F.L. Ganshof.<( Les traits généraux du systême d'institutions de la monarchie franque )>, pp. 91-127, ici, p. 93. Panní ceux qui soutien.mentune <(via media )>,en refiisant toute alternative exclusivoentre << gemaanisme )> et <(romanisme», il y a C. Põíesterl<< Gaul under die Merovingian Franks. Institutions )>,pp.132-158),et aussi R. Fole, A. Guinou et L. Musset (De /:'Íxl@w# a ma deml@épu4 pp.116-117]. 74 Ç décrit comme paü-imonialet absolu, n'ayant pour remparts que la guerre civile, I'assassinatet la crainte superstitieuse de Doeu et de ses saintsíP. L Halphen a été le premier parmi les historiens français à fhire la ]uxtaposition entre la royauté mérovingienne et la royauté carolingienne. Le qualificatif <<barbare >>qu'il at:tachait à la premiêre dons son CZzz/ümaKe e/ /E @/m cnm##g/e#, n'était pas anodin. ll voulait par-là distinguer le mg#xm.f;l'zzwromw sous les Mérovingiens, de celui <(reformé » par les Carolingiens. Le premier serait un produit de la force, un ensemble de tenitoires hétérogênes soudés uniquement par I'ambition guerriêre de ses dirigeants.Le monde carolingien,quant à lui, serait parvenu, bien que pendant ü-êspeu de temps, à reconstruire un ordre nouveau sur les rumes du monde andque, de rendre une âme à I'Occident meurtri20.C'est dons un article publié vers la fin des années cinquante, que la comparaison entre les périodes mérovingienne et carolingienne a pais toute son ampleur. ll constatait la disparidon de toute forme d'autorité publique sous les Mérovingiens. En raison des invasions gemlaniques du Ve siêcle, la wi pxódcu-- I'ensemble des citoyens, pour le bien desquelsexistaitune autorité supérieureincamée par le souverain-aurait cédé sa place à une conception entiêrement antithétique à celle élaborée par les Romains La notion de << bien public », absente de I'époque mérovingienne, aurait été incorporée dons la monarchie tanque sous les Carolingiens, et cela grâceà I'acdon de I'Eglise. Le prince cuolingien n'aurait pas été seulement,à I'exemple des premiers rois barbares,le possesseurd'un ensemble de tenitoires dont il tirait des proRlts personnels : il parlerait au nom de la communauté des peuples placés sous son autorité ; il veillerait aussi sur leur salut matédel et spirituelzi. L'idée que les Mérovingiens ont été tout à Eãt incapables de mettre en muvre une << royauté chrétienne » est I'aboutissementd'une vision négative qui a ses racines chez Fustel de Coulanges.R. Folz, dons son ouvrage sur le couronnement impérial de Charlemagne, reconnaissait un début de christianisation de la royauté Renque pendant I'époque mérovingienne. ll prenait néanmoinssom de préciserque ce processusn'a porté tous ses ftuits que plus t2rd, lorsque I'Eglise franque est sortie de la crise oü elle s'était abimé lentement depuis le milieu du Vale siêclez. ll voyait mal comment les Mérovingiens auraient pu mettre en ceuvre une <<royauté chrétienne», puisqu'ils étaient absolument incapablesde comprendre le programme qui leur était proposé par I'Eglise. Cette i9 F.L. Ganshof. <(Les traits généraux du systême d'institutions de la monmchie franque )>, Q, 91 .« 1.e roi n'est à aumn titn le détutlteurd'un])otluoir qtà en demore imtance eüt aj©anenu à une abstractioz, I'éüat, la ms l)ublica. Safes que b roi ait étéProPriétaiw de totlt b sol dana k ÍUaame, k rgaame comme tel est considéd commesa cboso>. zoL. Hlalphen,C18arümaK ee//7:#çüh Cbmúmgze#, p. 17 2í L. Halphen, <(L'idée d'Etat seus les Carolingiens )>,pp. 92-104 n B...Vdz, l.e coumn7tement ipppériaLde Cbarkmagne, 25 démmbw 800,'DP 36 37 75 e e 8 e e e e e e e e e e e e e e 8 e e e e + 8 e e e conclusion est semblableà celle de J. Imbert, pour qui le caracterechrétien de la monarchie franque s'est dessiné seulement aprês le coup d'état de Pépin 111et son double sâcrea. M. Reydellet, dons un ouvrage paru au début des années quatrevingt, estimait aussi que les Mérovingiens, contrairement aux Carolingiens, n'étaient pausque des propriétaires du royaume, incapables de maintenir en vie I'idéal de la mi.p#&óc#4. De Pirenne à gemer ou la deuxiême vie de la res publica La position de Fustel de Coulangesconcernantle caractereà la bois patrimonial et absolu de la monarchie franque, bien que majoritaire en France zs J. Imbert, {( L'influence du christianisme sur la législation des peuples Francs et Gemaains )>,pp. 365-396. 24Pourtant, I'inteíprétation de M. Reydellet au sujet du passagede I'-Antiquité au monde médiéval est mmquée par I'idée de continuité. Les nouvelles entités politiques ne seraient pas le produit d'un droit de conquête,mais de la pratique des << Etats fédérés)>,et bien qu'ils seraient des créations nouvelles, ils auraient continué d'être attachés, au moins théoriquement,à I'Emphe. Ce conservatismede I'histoke politique se tlouverait aussi selon M. ReydelletdonsI'histoite des idéeset de la culture. Pour lui, la réflexion sur la royautétout au long du Vle siêcleauraitété mmquée,en dépit de quelquesvariations locales, pm la âídélité à un idéal de souverain qui s'enracinait profondément dons la tradition romaineet qui fhsait paaie d'une sensibilitépropõeà I'Occident en matiêre politique. Malgré I'accent mis sur la continuité culturelle et institutionnelle entre la période romaine et le Vle siêcle,M. Reydellet décrit la royauté mérovingienne comme le produit &me wpmxe . <<ILn'J al)Ins d'Etat, de wspublha. 'Totlt sentimmt d't4vtecommunanté abstTuitement petlsée s'est e#acé. Plmpdckément, b ngnum n'a d'oãtence que par la loi qü I'infame. La coméqaence :n est h toute-püssance da lü, uoiw son deQoüsme. A la base de tout le gsüme méroúTtgtm, dt4 moins tel queGHgoin naus le monta, il) a un cbangement desbabitKdu inteLbct elos qui semanifestepar la substitt4tiondu gmbob à Pidée.\:'idée cêdoleoas à la représmtatioxmatérieUe. l.e nUaamen'está)as üne ezüté tervitoviale: il est Lailk à la mesuw du roi. Cela sigú$te qae b nDaume est ngaMé çommeune 8 e e e e e + l)ossession persmneb, mds aussi qa'il eúste à trauersson incamaíion danauneprsonne, b T'oiúuant, malüÍestépar les aLtributs de b sonuerdneté qae soft ta longue cheuelttw et la hncel> (}Á.. \lqàdhel L-a rtDauté dana la littératuw latino de Sidoitte..'\l)oUznain à Iddon de Séülb, pSS9b. En xlüxsMt les mêmes alguments que ceux qui avant lui avuent soutenu I'existence d'un bouleversement considérable des st:ructurespolitiques au moment de la constitution des royaumes barbmes, M. Reydellet s'est éloigné des propositions qu'il énonçait dons I'inuoduction de son ouvrage. Mfimier que sous les Mérovingiens I'idée de wf.px&úaua disparu et que le royaume est devenu la propriété du souverain équivaut à der le conservatisme qui aurait en príncipe guídé I'action politique des élites bmbares. C'est un retour à I'analyse de Fustel de Codanges, qui était lui aussi parvenu à concilier le constar e de la continuité du monde romain avec I'idée que les Mérovingiens avaient érigé une monmchie pau:imoniale et absolue. Séparés par un siêcle, les ouvrages de Fustel de e merovmgtenne. e Coulanges et de M. Reydellet se rejoignent dons le portrait sons concessions de la royauté e 6 6 6 e e 76 e e e e e e e e e e e e e e e 8 e e e e e e e e e e e e 6 e e e e 8 e e e 8 e e e e e e e e 6 e e pendant longtemps, ne Eãt plus I'unanimité chez les médiévistes. En muge de ce point de vue pour ainsi dire hégémonique,un certain nombre de üavaux sur I'autorité royale à I'époque mérovingienne ont vu le tour. l.,eur dlêse commune est que les Mérovingiens ont réussi à préserver du systême politique romain les éléments essentiels,c'est-à-dure,les institutions politiques ainsi qu'une distinction entre la sphêre des intérêts publics et celle des intérêts privés. H. Pirenne a été le pionnier pai.mí les auteurs de langue française à défendre avec véhémence cetle disse. ll s'est refiisé catégoriquementà voar dons la période mérovingienne une rupture avec le monde romain. En analysant les royaumes occidentaux à la veille de I'arrivée musulmane en Espagne, H. Pirenne minimise le degt-é du caractere patrimonial attribué à la royauté mérovingienne. D'aprês lui, s'il était vrm que le roi se considérait comme le propriétaire de son rõyaume, la royauté n'avait pas un caractereaussiprivé qu'on I'a souvent sous-entendu.Le roi distinguait sa fortune privée du fisc public. Sonsdoute, poursuit-il, la nodos du pouvoir royal était paus « prlmiüve >>chez les Francs que chez les Wisigoths, puisque à la mort du roi, le royaume se partageaitentre ses 6íls. Mais la tradition du partage serait une conséquence de la conquête plutât que le résultat de I'influence germanique. ll n'a pas accepté pour autant, comme I'ont fHt d'autres romanistes, I'idée que Childédc (v. 456 v. 482) ou Clovis aient reçu un quelconque mandat de I'Empire. C'est la.l légitimité obtenue dons les champs de bataiDequi aurait pem.usà Clovis et à ses successeurs d'octroyer à leurs descendants la terre 6-anque:s. Les nombreuses critiquesdont a EãitI'objet la thêsede Pirenne sur la transidon de I'Antiquité au Moyen-Age semblent avoir atteint aussi la confiance des historiens de langue 6ançaise dons les remarques de cet auteur concemant la monachie franque. En -Nlemagne,oü le sentiment patriotique allait souvent de pair avec la défense du germanisme, ses thêses ne reçurent pas non plus un accueil chaleureuxm. ll a été tout de même I'un des lares historiens de langue française de son temps à soutenir I'idée de continuité de I'Empire et de voar ce phénomênesous un tour plus posidf: la disparition des institutions polidques romaines en Gaule lors des invasions gennaniques n'aurait d'aprês lui pas eu lieu27 25H. Pirenne, ]Waúome/e/ Cló rümag#e,Pais, p.34 26La seuleexception est peut-être un travaii d'E. Fueter apparu pour la premiêre bois au cours des années trente(Der Bqg## úr ]M e&á?n. réimprimé dons Zxr Frade der PeriodmHtmqe :gúscben AJüüum undMimlahr, yQ.q9-S4Ü. 27H. Pirenne, ükzaz/? de /IE /IPe def ZHZ/ado f a .Arie nêcé, pp. 9-10. Parmi les bares partisans de I'idée de continuité des institutions romaines dons les uteis décenníesqui ont suivi la demiêre gueue mondiale, on compte M. Silber. En 1970, il a publié un livre à Berre, à I'origine sa thêsede doctorat, oü il a soutenu I'idée de continuité entre Rome et les royaumesgeímaniques,et oü il a mis en doute la validité de temies tels que <<Empire Romain d'Occident >>et <(chute de I'Empire Romain d'Occident >>.Même s'il y avait à partir de la 6m du IVe siêcle deux empereurs,dit-il, les Romains eux-mêmesn'ont toujours reconnu qu'un seusEmpire. Paper de la âm de I'ljlmpire occidental serait d'aprês lui d'autant plus incotrect qu'il y avait tou)ouro à Constantinople un empereur [econnu par tous y compí:is en Occident. Les bois barbaresdevraient ]eur pouvoir, qu'i] considérait pm ailleurs comme étant absolu, uniquement aux positions qu'ils occupaient au sem de :EmQKe (}A-. SINbu, The Gallic RíDalD ojtbe Memútt@ansitt its Relaüottsbipto tbe« Dais 77 En France. il a EHlu atteindre le début des années quatre-vingt pour qu'on puisse constater une évolution dons. la perception. .de la royauté mérovingienne. KF. Werner, directeur de I'lnsdtut Hlistorique -Nlemand à Paria pendant prós d'un quart de siêcle,a été I'un des pionníers de ce chmgement de ton. ll ]ugeait que I'établissementdes Francs en Gaule n'avait pas entrainé la disparition des institudons politiques romaines. Selon lui, jamais les envahisseurs n'ont conquis I'Empire pour lui substituer une <<Germania». Aucun roi bmbare n'aurait jamais étendu les frontiêres pnmidves de son royaume de maniêre à ce qu'un <<Etat germanique» annexât durablement une perde du.monde romain. La thêse de la âm de I'Empire ne serait qu'un mythe, puisqu'il aurait suwécu même en Occident pendant plusieurs siêcles aprês les invasions. Les sUuctures hiérarchiques romaines, afHírmait-i], n'ont pas succombé aux<< invasions barbares >> pour la simple raison qu'il y a eu, au lieu d'une invasion, une .prisede pouvoir de chefe barbares au sem du monde romain et de sa société. Les royaumes gemtaniques,dons la vision de K.F. Wemer, ont été pour longtemps des Etats fondés par les cheÊsbarbares à I'intérieur des provinces romaineszs.ll reprochait à artie de I'historiographie contemporaine la mauvaise .presse. dont jouissent les Mérovingiens : les Françaisne les croient pas vtaiment bons chrétiens, tandis que les -.Ulemandsleur reprochent d'avoir subi I'influence d'une Gaule au point (i'y abandonnerleur << germanité». En dépit de cetterenommée peu flatteuse,K.F Werner voyait dons I'édiâce politique mérovingten de vraies qualités étatiques: Les guerres civiles et I'assassinat, souvent indiqués comme traits essentiels de la royauté fondée par Clovis, n'auraient pas empêché que la paix régnât plus efHícacement seus les Mérovingiens que sous le Bas-Empire. En palant du service diplomatique entretenu par cette dynastie, il a décrit un systêmelargement organisé: ils avaientpanni leurs partenairesles róis osuogoths puaslombards de I'ltalie, les rois wisigoths d'Espagne, les rois anglo-smons, mais aussi le khagan des Avars et les rois des Bretons. En un mot, la dynastie mérovmgtenne aurmt rêussí a maintenir un <<Etat >>vraiment digne de ce nom <<lJEtat méTotÀn$enétait moles barram et maias anarcbique qt4ene Lejont miw des auteun qui excl@nnt à plaisir ce qni, {ians ceüaines sources, ;onstitue (©à une exageratiox des problàmes l)osés dana La tie sociaLe et palitique par les int7igues, bailes et crimes qt4i xe constiti4mt Lkment alce padicwlanté de l:@o qae méT'oún@eRBe )PS. [enamm Romanas >>duTin&the5tb and tbe 6tb CenturiesAID.,'p. qQ.. <<We blue now seenüat tbe )aüatian hngs ojtbe Romatt West àid detivetbeirabsohte pwersfmm tbdr])osiúotl aspatTicii o#tbe xs publica Romana. We blue xow to coxsitlerüe intewstin8,queüoxlwbeta' ttlq wew mausc4)potnted :o tbesel)ositiom b Cmstmün@le or wbem', as in tbe caseofOdouaker tbe) wn mewly mcitlH tobrateà)à. zs K.F. Wemer, l.ei o/%gERei, apn / /a À4z4p-351-361. Volt aussi, KF. Wemer, l.ef o/:@ ef de Zz aóéne, pp.41-42. 29K.F. Werner, l,er a/lk/ ef de& oó&ne,pp.41-42 78 Le casde M. Roucheest emblématique de I'évolutionde points de vue concernant la période mérovingienne. En 1985, dons un chapitre de la collection l:Z/f/o/m d? & üe .pnzaáe. il est:imait que la mi .pwóóóa,la chose publique, notion qui nécessitait une certame abstraction, n'était pas comprise des Barbares. M. Rouche reconnaissaitdons les monarchies mérovingienne et carolingienne <<le üiomphe du régime patrimonial », « la prise d'assaut de I'Etat par la sphêre privée ». Faute d'une frontiêre délimitée entre le domaine public et le domaine privé, le royaume serait partagé entre ses hériders comme s'il s'agissaitd'un domaine et I'activité gouvemementzleobéimit aux intérêts de quelquesindividusso.L'ouvrage du même auteur sur Clovis, peru en 1996, comportait un tableau radicalement difFérent de la Gaule mérovingienne. Aucun texte de cette époque, disait-il, ne donne la preuve que le pouvoir politique était considéré comme la propriété personnelle des bois. Dons son demier travail, la << patrimonialité» du royaume des Francs devient une simple hypoüêse qui ne peut pas être confimaée. Les assassinats systématiques qui avaient caractérisé les actions de Clovis, loin d'être un fort índice de la victoire de la <(barbárie » sur la <<civilité », auraient été une composante essentielle dons la consü.uction d'un nouvel édifice politique. Dons ce travail de 1996, le premier roi mérovingien catholique ne ressemble guêre au personnage décrit dans I'ouvrage de 1985. D'aprês M. Rouche, en unifiant les Francs encore pajens, en supprimant les membres de sa Eamille,il aurait voulu à tout prix fonder I'unité de son héritage. Puisque la lutte contre la violence passait par I'élimination du systême matrHnéaire et la soumission au droit romain,Clovisauraitété obligéde supprimer les possibles concurrents au sem de sa Eamille.ll aurait ainsi mis I'Etat à la place des solidarités <{lignagêres» et par conséquent fondé une société nouvelle sur <(la loi du Pêxe >Pt Les recherches menées depuis quelques années semblent en tout cas con6irmer les idées de K.F. Werner : elles monüent que I'existence d'un pouvoir étatique, ses pratiques administratives, le langage des chancelleries et même les titres accordés aux fonctionnaires, ne sont pas passés pour un changement sufHsamment important aprês les invasions pour que I'on puisse parler de rupture. Depuis quelquesannées,les spécialistesdu monde franc ont montré que les usages romains dans I'administration aussi bien que dons de nombreux autres domaines étaient encore présents en Gaule mérovingienne'z. Aujourd'hui, peu seM. Rouche, <(Les premiers frémissements de I'Europe(Vlle-Xe siêcle))>,pp. 369-501 ; volt aussi du même auteur, <( La vie privée à la conquête de I'Etat et de la société )>, PP.405-435. si M. Rouche, Clb&ú.,p 233 et pp.345-347 s2W. GofEm, <<Old and New in Merovingian taxation )>,pp.213-231; P. Riché, P. Riché, Etiuc«tioset «{tttln dam I'Occident barbas(\,'le-Vllle siêcb),p. 15 E. Ma©xou.Notüet, <(Etude sur le privilêge d'lmmunité du IVe au IXe siêcle)>,pp. 465-512 et pp. 474-481 ; du même auteur, <<Les PaKe#s?r, notables et Êemliersdu fisc durant le haut Moyen-Age )>, pp. 237-256; et aussi << La gestion publique en Neusüie. Les moyens et les hommes (Vlle-lXe siêcles) >>, pp. 271-320. J. Dudiat, 79 <(Attdbutions civiles des évêques d'ouvragestraitant de I'histoire mérovingiennemettent en avant la dimension <<paüimoniale » ou <<absolue » de la monarchie franque. Deux événementssont à I'origine de cette mutation. Le premier est I'évoludon des investigations concemant la crise du monde antique. Dons les travauxpausrécents,la pérennitéde I'administrador romaine en Occident aprês les migradons germaniques n'est pausvraiment mimeen câusess.Même I'idée d'une rupture brutale entre le Haut Empire et le Bas-Empire,dominante il y a encore quelques années, est aujourd'hui de paus en plus contestée, notamment en -Nlemagnes4. Três peu d'historiens aujourd'hui croient que I'arrivée des Francs, des Burgondes ou des Ostrogoths ait marqué une ruptura avec les usages romains3s.Plusieurs üavaux ont montré par ailleurs que la survie de I'Empire n'était pas une « Gíction consdtudonnelle», un moyen utilisé par les cercles nostalgques de la Romanité pour masquer I'émergence de royaumes autonomes à I'intérieurdes õontiêresde I'Empire3ó. Les invasionsbarbaresont été mérovingiens : I'exemple de Didier, évêque de Cahors(630-655) )>,pp. 237-254 ; du même auteur, voar aussi :<( Le salaire de la paix sociale dons les royaumes bmbmes(Ve -V\e sêc\esà», pç.2\.a2 , Les .PnmcespubliqHes de Diocletien alo( Carolin@em(284-889) ; <(Z)amz am et puissance sociale des papel au Vale siêde )>, pp. 13-50; <(Les fonctions publiquei de la noblesse gallo-franque(481-561) )>,pp. 193-215 ; <(1#zkm@ar,zzalret.pa@whx dons les Hzlf/a/úzmwl.zón de Grégoire de Tours )>,pp. 18$193. Parou les historiens anglosaxons, voar PJ. Geary(N;aiíxu#c? de & Fnn#m.l,e mandemá'pmxgze#), et l.N. Wood(TZe «",««i«$« H«gd.,«$ s3soir, par exemple,J.-M. Carrié et A. Rousselle,LEi?lozla mmaz e m /a ax dei .çéMnià Ca íza#a#, /9.2-3.i7.Voar également I'excellent dossier publié, à partir de 1989, dons la revue l+u#aa par J. Dudiat, et qui tlaite du renouvellementdesétudessur le Bas-Empire et le t:rêshaut Moyen-Ageb<Qu'est-ceque c'est le Bas-Empire?A propôs de trois ouvrages récents)>,, pp. 137-154 ; <(Qu'est-ce que c'est le Bas-Empire ? », pp. 125-138; <(Bulletin d'études protomédiévales -- La l-ni)>, pp. 79-95 ; {( Bulletin d'études protomédiévale -- Systêmes de pensée >>,pp 129-151; <(Bulletin d'études protomédiévales -- Les institutions et les hommes )>,pp. 231-244). s4F. Vittinghoff.« Zur Verfassung der spãtantiken Stadt >>,dons J/wdzkxyr de#.,4i1/2ege# dn ea/upã]írge .çZ2ãüêweiei (] ezage#ax- lza/:r+ii2e9,pp. 11-39 ; Hi.-J. Horstkotte, spãtMmiscben <çZwangssüal >>uttd das T'robbm der <<Stetteüaftung,)>. Dz TZeanb z,a,w '5 Nek à ce praças, P. amsea, KaiserTeskr$t tina KõüXsurktlnde. DWlomatiscbeStudien Rltm Probbm der Kontinütãt :Qúscben Abertura und Mittelalm', p. '3% , (li. 'tesetet, D@lomaüqueTWab Jxn#fmsp,pp. 3-26 ; P. Riché, <<La 6omlation des scribes dons le monde mérovingien et carolingien)>, pp. 75-80 ; J. Vezin, <(L'influence des actes des hauts 6onctionnaires romains sur les actes de Gaule et d'Espagne au Vale siêde >>,pp 71-74. s6«l.es notims traditionneUesde iüpablque et de chamepublique, enracittées dana bs idéatü( de la P-$wbliqtle et du Pdtl(@at mmaim, tTouuêwntPet{d'écboda cõtédes noztuebsréalitésl)oliüqwes.Tour atitant qn'elos suruécnímt, cefut seus la jot17zede jtúims fomattüques entwlenuesdana des cercas liMrdns, olt dana des gmt$es aristocratiqües oPI)osésaw nouueausDk de monarche et consciemment m á a mabüh dei a ae/zei zzúêb#i)oIR.A. Mmkus, <<Les commencements(v. 350 -- v. 750) >>,pp. 78-147, ici, p.83]. A4arkussous-estime I'iníluence de ces cerdes littéraires et de 20 vraisemblablement surévaluéesdons les travaux des historiens Eascinéspar la <<décadence de I'Empire romain )>. Un nutre phénomêne,de nature politique, a avoir contribué au renouvellement des études mérovingiennes füt la détente enfie la France et I'Allemagne. La 6m de I'antagonisme séculaire enfie ces deus pays, depuis la 6ín de la DeuxiêmeGuerre Mondiale,a ouvert le chemin dana le domainede la recherche historique, à des réflexions moins imprégnées par les passions nationales. Le << gemlanisme triomphant » des historiens allemands est tombé en discrédit. Le tempo n'était plus en -Allemagneà la giodGícation de la <<communauté nadonale» et des vertus gueniêres que les peuples germaniques étaient censés incarner. Du câté Français,les nouvelles générations d'histodens sont parvenues peu à peu à échapperà ce climat d'hostilité enversle voisin d'outre-rhin. Le débat à propor de la monarchieRenque,né avesI'émetgencede I'idée de nation au XIXe siêcle, a perdu de sa virulence au moment même oü il s'entamait la construction européenne.ll serait toute6oisEauxd'imagtner qu'il y a un rapport de cause à efFet entre la rivalité franco-allemande et les visions respectives des historiens â.ançaiset IJlemands au sujet de la royauté mérovingienne. ll s'agít simplement de souligner que le débat entre I'école germaniste et I'école romaniste, en France et en AJlemagne,ne peut pas être entiêrement saisi sons comprendre les bens, souvent tendus, entre ces deux pays depuis la proclamation de I'Empire allemand dons le salon de glaces de Versailles, en 1871. K.F. Wemer I'avait bien remmquélorsqu'il a écrit que le meilleur approche de I'histoire de la Gaule « tardoromaine» et tanque était celui qui se concentrait sur les textes et faces authentiquesdes IVe-lXe siêclesplutât que sur les idées du fIXe-XXes7. A ce propos, le titre d'un article d'A. Loyen, peru en 1963, parle de lui-même K P,ésistants et collaborateurs en Gauk à lléPo que des gTandes inuasioRS }ÊI . Malgré cette évolution de I'histodographie sur le monde 6ranc, la vision négative de la monarchie tanque, énoncée par Fustel de Coulanges, et reprise par F. Lot, L. Halphen, F.L. Ganshof ou M. Reydellet, marque encore I'historiographie contemporaine. Le prestige des idées sur le cwactêre à la bois patrimonial et absolu de la monarchie franque dépasselargement le cadre des spécialistesde la Gaule mérovingienne. Des ouvrages récents de synthêsesur la période mé(üévale ont repris les idées dc ces auteurs. On pourrait mentionner à ce titre le travail d'A. Vauchez sur la spiritualité dons le Moyen-Age occidental, peru en 1994,et celui de F. Collard sur les pouvoirs et la culture polit:ique dons la ces groupes aristocratiques.Compte tenu de leur poids intellectuel et socio-politique, de leur rale danaI'idéalisationet donsla constitution des royautésoccidentales,le teime « fictions romantiques >>semble être déplacé pour désigter un attachement à I'univers politique romain. qui a vraisemblablementinspiré les notions et les institutions politiques du haut Moyen-Age. s7 ](.F. Wemer, <(Préface», dons J. Dur]iat, ]l..ei.,Éea#r?f.pxóél?xer, ix ssPublié dons BxZ»êx..4xior. G. Bwzãí22(1963),pp. 437-450 27 e e e e © e e © e e e e e © © e e e e e e e e e e e e e France médiévale, de 1999. A. Vauchez a repris le parallêle entre les périodes mérovingienne et carolingienne, tel qu'il avait été présenté par L Halphen. Le roi mérovingien, disait-il, était un despote tenant son pouvoir du sang. Son arbitraire n'aurait été llmité que par la guerre civile, I'assassinatet la crainte superstitieuse de Dieu et de ses saints.Le souverain carolingien, en l.úson du rale qu'il aurait joué dons I'Eglise et dons la société, apparaítrait comme un véritable pasteur ayant la charge des âmes. Cette conception nouvelle de la fonction royale, poursuivait-il, est la conséquencedu lacre, qui tout en donnant au prince un prestige d'ordre surnaturel, marquerait aussi une certame ascendancedes évêques qui conRrent I'onction au rois9.Les préjugésont la vie longue.Presqueun demo-siêcle aprêsla parution du tente de L. Halphen, on continue toujours à opposer de la même maniêre I'adhésion superGtcielledes Mérovingiens et leur barbárie à la dimension véritablement <<chrétienne >>de la royauté carohngienne. Dons un ouvrage peru en 1999, F. Collard remarque avec enthousiasmele renouvellement de I'histoire politique. Si celle-ci retient à nouveau I'attendon des chercheurs, afnrmait-il, c'est parce que ces mêmes chercheurs sont cona'ontés à I'avenir incertain des nations contemporaines. ll conste avec satisEactionque certzins chercheurs sont persuadés que I'Etat a existé bien avant la ân du Moyen-Age, <<dons le monde carolingien >>-o. Dons I'ouvrage de F. Collard, le domaine de I'histoire des pouvoirs n'est pas assez large au point de concerner Clovis et ses descendants.ll Eãt, bien entendu, I'état de toute ]'effervescence idéo]ogique Collard est encore prisonnier d'une e e bq P\. VQnchez, La s@dtualitê dons bMgm-Age e e e e e e e qui I'a vision traditionnelle de la royauté Qtopte à. ce'tBe tolauhê. <(D'an câü, bs boTiqons théoriques d'ane puissance publique qui encoreaLtacbéeau passo romain, se ixlyait aamantPa14rL'iztéHt gêMral et d'HX nutre, bs réalités pratiquei e e de ]ew royauté, mérovingienne qui passepar la pdvatisation de la chose publique et par I'absence de toute charpente administrative solide. ll expliquait ce paradoxe par un décalage e e e e e e e e e e présente autour rehaussétout en lui donnant un but extérieur à la gestion administrative, celui de [a conduction du peup]e chrétien dons ]e chemin du sa]ut'n.D'un nutre câté, F. domiRées par k marque de mQens des insütuüozspolitiques Pour de nombreux et administraüues >>Nn . historiens. le ca.ractêre « chrétien >>de la monarchie tanque est inséparable de I'onction royale. Puisque les sources ne présentent pas le moindre índice de la pratique de I'onction, la foi chrétienne des pdnces mérovingiens est caractériséecomme une cine couche de sentiment religieux chzgée de superstitions. Seuls les Carolingiens, <(róis par la $râce de Doeu», auraient réussi à fonder une royauté véritablement chrétienne. A cõté d'eux, les Mérovingiens feraient piêtre figure : ils seraient des souverains trop cupides et surtout trop rusdquespour devenir les porteurs d'une responsabilitépublique qui consistait à conduire leur peuple vers I'au-dela. lls leur manquaient les moyens : ils occidentat, p. T9 \ü V. çnÃwà, Poauoin et cultuwl)olitiqne danalaFrattce médiéuab0/e 41lb'd, P.22 42/&zH.,P.20 22 XHe xz'êóÜ9, P. 3 e e e e e e e e e e e © e e e e e e e e e e e e e e e 8 e e e e e e e e e e e e e e n'auraient pas reçu pour cela ce qu'il fallait, la bénédiction contende dons I'huile de I'onction4s.Le peu d'autorité qu'ils avaientsur leurs sujets serait due à la croyance de ces demiers en leurs origines mythiques. C'est précisément ce prestige qui aurait empêché aux nouveaux maitres de la Gaule, les madresdu panais,de renverser avec succês, avant le milieu du Vllle siêcle, ces rois <<qui n'exerçaient pas le pouvoir royal», selonla célebre6om)uleemployéepar les émissairesde Pépin dons I'entretien avec le pape Zacharie". Pour y parvenir, les Pippinides auraient cherché auprês de I'Eglise la légitimité chrétienne qui aurait pu compenser et même dépassercette légítimité palenne's.A une lestedéjà étendue de contrastes entre la royauté mérovingienne et la royauté carolingienne, on a aussi parfois ajouté le caractere sacerdotal de cet:te demiêre". Face aux 43'B. \nLNaissatne de la France, p. \Gb .« . . .iLjautlfain hpaü, danala TtDautâdecetteéPoqz4e, de Félémentget'tplatiqueqüfdsait aio( suyetsun devir d'obéir at{ roi parte qt4e,de .ldt, il était le cb4 Gefokscbc$à,et aassi h pari de ce caracüw sacroqü était le p7iübge de la Faceruam, crer. tons bs petQles geT17zanques, et d071tk signo extérieuf, tour les Méroütt$exs, était b longue cbeoeltiw ; iLfaiit awssi coxsidéwrk caractên sacro,clesms cbveíim, uoalapar I'B.gjiseet qü s'est ct$f'p7iépeuà Pe , emPmntant noüotls et tJocabttldns à laBible : il s'acbêuerasois les Camlin@ms, par b saw )>. 44..4##a&rRega'l;nn#üumm, PP. 8-10 45Bloco se fende lui-même sur Weber et le charisme.Le livre de Marc Bloch, úf mü zÉam.zza«er, est, dons ce bens,un texto 6ondateur.Au-dela du grand intétêt qu'il a suscité chez les historiens pour les mentalités ou encore pour la <(langue dutée )>,sujets majeurs du débat dons I'historiographie du XXe siêcle, il a développé le thême de la <(royauté sacrée)>,qu'avait été busque-làI'apanagede I'anthropologie. M. Bloch avait une perception assez nuancée de la sacralité royale dons le monde chrétien ; I'assiínilation pm les souvetains des compétencesqui appartenaient nomlalement aux clercs avait à ses yeux des limites. Cela veut dureque la symbioseentre la 6onction royale et la fonction sacerdotaledons le monde chrétien n'aurait jamaisy été complete et elle ne pourrait pas I'être. Le sacerdocecomporterait, aux yeux d'un cadiolique, des privilêges d'ordre supraterresti-eparfãitement déíinis et que seule I'ordínation conférerait. Selon Bloch, aucun monarque au Moyen-Âge ne s'est jamais cru capable de célébrer le Saint sacrifica de la messe et, en consacrant le pain et le vin, de Eãire descendre Dieu même sur I'autel. D'autres civilisations, la t:rêsancienne Gemaanie,la Grêce des tempo homériques auraient pu connaitre des bois prêues au benspropõe du mot; dons la chrétienté médiévale, I'existence de cette dignité hybride serait inconcevable. L'avênement du christianisme, véritable <(révolution religieuse)>,aurait privé la royauté gennanique de son caractere semí-divin, en réduisantles tais à de simples cheís d'Etat. Mais cet état de choses n'aurait pas duré longtemps. L'apparition de I'onction dans les royaumesoccidentaux au Vlle et au Vllle siêcle, symptâme du rapprochement entre les bois occidentaux et le catholicisme, aurait sacralisédu point de vue chrétien la royauté(M. Bloch, l,ei mú ZÉam /a«er, p.186). Sur le üême de la royautésacrée,il y a, bien entendu,le texte Êondateurde J.C. Prazer, TZe Gole Ba/gó, 12 vais. ; Voar aussi, L. De Hleusch, Emb l#r & mpaxZ/íuí7ú. 46 Fustel de Coulanges était I'un de ceux qui croyaient à une certame empreinte sacerdotaledu systêmepolitique franc. Cette emprise, selon lui, serait une conséquence du sacheroyal de Pépin le Bref et d'autresmembresde sa Êàmille.L'avênementde la e nouvelle dynastie, disait-il, a coüicidé avec une recrudescence du sentiment religieux dons e e e e 23 + e les âmes. Le roi se trouverait donc, par le sache,revêtu d'un caractere religieux, presque e e e e e e e Cwolingiens, des <<bois três chrétiens», les rois mérovingiens constituent encore aujourd'hui I'antithêse parente oü se mélangent la violence, ,la croyance superstitíeuse dais les anciens mythes germaniques et une sacralité d'origine pmenne. e e e e e e © e e e e e e e e 8 e e e 8 e e 8 e e e e e e e e e e e sacerdotal. Consacré à Doeu, comme les évêques, il serait devenu lui aussi une sorte d'évêque(N.D. Fustel de Coulanges, lzv /rm$omMmr Chatleína©le a exercé à la bois le rale de prêtre p. 85), par Y. Con@r(L%órÉlnoúW'e d# lía 6 -X. ArquiUiêre, pm H. Fichtenau(Llli2@!n l.'awg d zicme mm##Wm, M©e#-dge:p:297)et .aussipm G: Duby(lzF ãuÜ orãzs o Jlyazlgha'wdaJZodaéíme, p 47). Le üême de la royauté sactée dons le monde chtétien susciteencore des controverses.L'un des exemplesles paus récentsest le colloque de Royaumont, oü I'on comptait pamn.les.intewenants J. Le Goff.,A. Boureau et A Guéry. J. Le Goff3 s'est montlé conscient des .limitations.imposées par I'orthodoxie religieuse à I'idée de mi sacré. Cependant, il estimar que. I'insistance de I'institution ecclésialeà considérerle roi comme un lalc ne mettait nullement en causeI'existence d'une sacralité royale pleine. -Ainsi, le rituel du lacre évoquerait un cmactêre à la bois épiscopa],sacerdotalet diaconal des fonctions du toi, quoique des limitations strictes aient bloqué la possibilité pour le roi d'être et d'appara;ue comme un wx-iaó?xdoi. Le roi, que I'onction divine accomplie pm I'Eglise aurait ttans6ormé en un nouveau David, serait à la tête d'une théocratiechrétienne(J. Le Golf. <(Aspectoreligieux et sactésde la monmdlie françaisedu Xe au Xllle siêcle)>,pp.19-28).À cette vision.de J..Le Goff. s'oppose celle d'A. Boureau. Inspiré par I'analyse de L Dumont sur I'lnde btahmanique ancienne, A. Boureau a cherché à démontler que le monmque occidental du Moyen-âge n'a jamaispu développerune sacralitéautonome.Ce setait en raison de son inserbon les dons un systême hiémrchique puissant. qui I'englobait 6onctionneUement, malgré clrconstancesréelles des lapports de force entre la royauté et I'Edíse. D'aprês.A. Boureau, le monopole clédcal du sacré, en Occident comme en Inde, .aurait íéduit considérablement la puissance sacrale de la monmchie. Au milieu du Vllle siêde, Pépin le Bref aurait été engagédons un rapport de tape nouveau avec la. papauté :.la protection milítaire et la reconnaissancede la supériorité spirituelle du cletgé en échangede la sacralisation ofHicielle de sa dynastie.' ll n'aumit pas été question? pm. contre,. de I'attribution d'un caractêíe sacerdotal au souverain(A. Boureau, <(Un obstacle à la sacralité royale en Occident. Le príncipe hiéíarchique )>,pp' 29-36: Sur le thême du <(rex ínutilis», voar le tlavail d'E. Peters,TZeSZMozK2#g.Ro( /#xüé'í; ]Üezãepn/ l.2w aad l.zZé/n/#a,75Z-/-iZ;D.A. Guéry, dons son analysesur les diversesfomles de sacralité monmchique, a distingué deux principales façons de traiter cette question. Dms la premiêre, dont les exemples seraientla'Pense,la Chine.et le Japon, le. roi lui-même état divinisé ou quasedivinisé, c'est-à-dii:eélevé au gangd'un être supérteur.aux autres,.et même intégré aux dieux existants.Dons I'auge, dont les exemplesseraient les monmchies chrétiennes de I'Occident médiéval, ce n'était pas le roi lui-même, mais seulement son pouvoir qui était divinisé. Dons le demier cas, le roi,.détenteur d'un pouvok d'origine divine, setait resto malgré tout un homme, quoiqu'un homme-intercesseurentre la divinité et I'humanité, un modêle donné à son peuple pm Doeu(A. Guéry, <(La dualité de toutes les monarchies et la monarchie chrédenne )>,pp.39-51). e e et de íoi.(H .po#i2gwe,p. 159). Ces ooinions ont été combattues e e de Zz /WU # .pmdaK/ /l$hgae aumé/{glh#e,P.228). H.-X. Arquilhêre partageait un point de we analogue. ll croyait que 24 Le problême de la légitimité royale r') Í'3 r'3 Nonobstant la diversité d'interprétations sur la période mérovingienne, dana les ouwages depuis la Gín du XIXle siêcle bois tendances principales se dé©gent : la premiêre, celle partagée par la plupart d'historiens â-ançaisjusqu'au milieu du XXe siêcle,se caractérisaitpm un double constat sur la sature absolue et patrimoniale de la monarchie franque. La deuxiême perspective,soutenue au départ par H. Pirenne et puis pw un bon nombre d'historiens de la deuxíême moitié du XXe siêcle, présentait la monarchie â-anquecomme une construction étatique,oü il y avait une nette disdncdon entre les afEHresprivés du prince et les afEãires publiques. Le troisiême point de vue sur le sujet, d'inspiration anthropologlque, s'intéressait notamment à la sacralité royale des Mérovingiens de ce point de vue, plus qu'une entité fondée sur le droit de conquête ou sur une quelconque délégation de Rime, la monarchie â-anqueaurait eu sa stabilité du <<charisme germanique » de ses rois. Chacune de ces Eaçonsd'envisager la royauté mérovingienne peut être r') associéeà une forme distincte de concevoir ]e problême de la légitimité du r'l pouvant être déRínicomme étant celui la <<puissance)>.Cette notion, telle qu'elle pouvoir royal. Dans le premier cas, la royauté 6ranque est analysée seus un angle apparait .dans I'ouvrage de M. Weber, intitulé W;dTcÉ.@ z/27dGeieücó.@, üaduit l idée maintes bois exprimée par les historiens français selon laquelle la monarchie Í') r'l r'3 franque serait une royauté guerriêre Fondée sur la violence. La <<puissance)> désigne, d'aprês M. Weber, la possibilité de paire triompher sa propre volonté au sem d'une relation sociale donnée, sons prendre en compte les moyens nécessaires ou les résistancesrencontréesà I'accomplissement de cette volonté47. Ce temae qui ne traduit qu'une des dimensions de la domination, est presque toujours évité modemes pour qualiHier un systême politique48 L'analyse du monde franc selon le príncipe de la <<puissance>>se traduit par une par les écrivains polidques vísíon extrêmementnégativede la vie politique mérovingienne.Les rapports de pouvoir au sem du m2#amFna omw deviennent ainsi des rapports de force, et le roi pousse à I'obéissance non parce qu'il est I'incarnation d'une autorité supérieure censéeveiller pour le bien-être de tous, mais uniquement en fonction des moyens militaires dont il dispose. Entité rustique, la royauté mérovingienne n'aurait d'nutre source de légitimité que la conquête de la Gaule et la soumission par les armesdes élites gallo-romdnes.Dons cette entité paüimonialequi serait la monwchie franque, les bens de pouvoir n'auraient en aucun cas une dimension publique : le souverain s'imposerait à ses sulets car il serait le maitre et le royaume sa propnete. '1 47M. Weber, lira awze e/Jaaéz4 P. 56 48L'exception la plus remaiquable est peut-être celle de la <<realpolitik», qui conçoit I'Etat et les relations entre les Etats, à partir notamment de rapports de force. 25 Q '1 r'] r') f') r') En réaction à cette perspective d'analysede la royauté mérovingienne, beaucoup d'historiens se soft intéressésà I'étude des structures juridiques de la monarchie franque, pour montrer qu'au-dela de I'appropriation du pouvoir par la force, les prérogatives exercées par les bois et d'autres dignitaires mérovingiens étaient supportées pm la loi et par des structures étatiques. Cette Eaçonde voir la monarchie franque renvoie au concept de « domination >>(HemrÉ.gDtel qu'il est déGíni par M. Weber, c'est-à-dize, la chance de trouver des personnes détemlinables prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé. HemTcÉ.@ se difFérencie de puissance (i\4acóâ évoquée antérieurement suNout par le type de rapport qui s'éüblit, dons I'un et dons I'nutre cas, enfie les acteurs de I'acdon politique. Dons le premier cas, il y a une précision quant au contenu de I'ordre et aussi quant à sa ciblc : un rapport entre les gouvemants et les gouvernés dons le cadre d'un systême]éga] peut être mieux descellé.Selon C. Friedrich, c'est la <<rêgle juridique >>la principale caractéristique de J:/en7'có@#9. Ce sont des bens de pouvoirfondéssur la loi, sur un systêmelégaletypiqued'un <<Etat)>. Le groupement politique est une forme de domination dont I'existence et les rêglements sont garantes de Eaçon continue à I'intérieur d'un tenitoire géographiquement déterminé par I'application et la menace d'une contrainte physiquede la part de la directionadministrativeso. Dons cette perspective, la monarchie franque n'est pas conçue comme un pur instrument de la puissance dcs gouvernants. Pour comprendre sa nature, il Faudrait, prédablement, d'aprês ces auteurs, se rendre compte qu'il existait entre les hommes des relations de commandementet d'obéissancefondécs sur ]e droit. lis réhabiiitent ainsi le pouvoir chez les Mérovingiens,tout en rejetantI'idée que ces rois aient été incapablesde dépasscrle cadre des rapports de force et de constituemun régime politique fondé sur d'autres príncipes que leurs intérêts personnels. La üoisiême Eaçond'interpréter la monarchie franque est née du constat selon lequel I'obéissance des gouvernés aux gouvemants ne peut pas être expliqué uniquement par la force employée par ses détenteurs ou encore par les leis en vigueur. ll y a aurait donc une troisiême dimension dons les rapports enü'e les gouvernantset les gouvernés,qui pourrait êüe résuméepar la conviction de ces derniers dans le Eãt que les gouvernants étaient les dépositairesdes vertus surnaturelles. Cette inteíprétation est três différente de deux premiêres : la royauté franque n'est plus ici considéréecomme une endté fondée sur la volonté du sauverain, ni commeun pouvoir qui s'exercerait uniquementpm un droit (n (1 quelconque,mais, au contraire, comme un pouvoir quí aurait conquis I'obéissance des individus grâce aussi au charisme ou aux at:uibuts sacrés de ceux qui I'exercent. La sociologia politique du début du XXe siêcle filt I'une des premiêres disciplinesà s'intéresseraux difFérentesdimensionsde la légitimité du pouvoir polidque. D'aprês M. Weber, I'expérience montra qu'aucune domination ne se contente de bon gré de Fender sa pérennité sur desmotins suictement matériels, ou stnctement <<afFectueux»,ou stnctement radonnels en valeur. Toutes les 49C. Friedrich, ]\4aea/zdá& (;az/e/zwe#/, p. 180, n. l 0 n ( \ Õ 50M. Weber,Emxowze efíaó:!2ízá. pp. 56-57 26 r"') formes de domination chercheraient à éveiller et à entretenir la croyance en leur « légitlmité >PI.C'est I'andiropologie polidque qui, tout au long du XXe siêcle,a le mieux exploité le thême du « charisme >> associéau pouvoir. Dons le casspécifiquc des Franca, ce « charisme » aurait revêtu la forme d'une croyance dons le prestige r') mythique de [eurs roisu. L'étude de ]a <<sacra]ité roya]e >>chez ]es Franca a eu ]e mérite de poder un problême auparavantabsentdes réflexions sur la Gaule mérovingienne, celui de la dimension religieuse de la légitimité royale mérovingienne. Si la premiêre façon de concevoir les bens politiques dms la monarchie franque était centrée sur la nodon de « puissance», et la deuxiême sur celle de <<pouvoir», cette troisiêmese fende davantagesur la notion d' <(autorité», c'est-à-dure, la relation entre deux entités du droit public dons laquelle teus ceux qui y sont impliqués perçoivent cette reladon con-unelégitime. Dons la vision deshistoriens qui ont posé le problême de la légitimité politique, le sacré était une dimension complémentaire à la violence des bois francs. Perspectives de travail Aprês un aussigrand nombre de thêses et de publicadons sur le m2zzm 1%wranwm entre le Vle et le Vale siêcles,peut-on encoreapporter quelquechose de nouveau à I'histoire de la royauté mérovingienne? En 1995,1orsqueje prépzais au Brésil un mémoire de Hínde cours à I'Université Fédéralede Minas Gerais. dont le thême était <<la notion d'Etat dons le royaume des Francs du Ve au IXe siêcles >>,j'étais persuadé de I'absence r'3 complete de la notion d' <(intérêt public )>dons le systêmepolitique mérovingien. La lectut'e des Hziü/mi, de Grégoire de Touro m'avait conforté dons I'idéc que les rêgnes de Clovis et de ses descendants témoigneraient du Eãit que sous les Mérovingiens le royaume était conçu comme n'importe quel nutre bien personnel des souverains. Je croyais que I'obéissance aux bois mérovingiens ne résultait pas de la 6ídélité à une quelconquenotion d' << Etat )>,mais uniquement de la capacité de ces princes de s'imposer par la violencc et surtout d'accorder des largessesà ceux qui les suivaient. Cela expliquerait d'ailleurs la déchéance complete du pouvoir royd à partir du moment oü il n'était plus en conditionsde menerdes guerres de conquête. Si les Mérovingiens ne tenaient leur royauté ni d'une délégationde la collectivité, ni d'une attribution divine, comme le suggéraitpar exemple L Halphen, cela ne pourrait êüe expliqué que par le droit de conquête, la violence, ou les deux élémentsréunis. Cependant,la pérennité desMérovingiens à la tête du m2//w .f;kurama resterait toujours sonsaucune explication convaincante. Des bois n'ayant qu'un ancien droit de conquête ou encore I'emploi de la Force '] 5i l&z'd, p. 220 52Volt M. Bloch, l,ef mü zúa ma/#«el,p. 60 et sq l ) 27 .'1 pour se maintenirau pouvoir, sonsaucuneautre forme de légitimité,n'auraient décidément pas réussi à résister plus d'un siêcle aux assautsd'une aristocratie à daquelle,par ailleurs, les moyens militaires ne manquaient pas. L'explicador de la survie de la dynastiemérovingienne, à mon civis,ne pouvait menirque du prestige sacré de ces souverains, ou plutât de la croyance des Francs en une sacralité ayant son origine dons la tradition germanique. C'eüt été donc du Eãitque ses membres étaient des m2efónazb,de surcroit descendantsd'une anciennedivinité, que les descendants de Clovis avaient survécu lusqu'au milieu du Vllle siêcle, longtemps aprês, pensei-je,qu'ils n'étaient devenusplus que des instrumento dans les mains de I'adstocratie. D'un auü-ecâté, J'estivais que cette sacralité palenne, bien qu'elle ait contribué à la survie de cette dynastie,n'était pas parvenue à attacher aux rêgnes de Clovis et de sesdescendantsla notion selon laquellele gouvernant doit veiller au bien de sacollectivité..[,elacre de Pépinet de sa Eãmi]]eaurait eu le médte de substituem cette sacralitépalennepar une sacralitéchrétienne,et en même temps de réhüoduire dons ]'histoire po]idque de ]a Gau]e ]a nodon d'autorité publique. Une étude sur I'idée d'Etat dons le m2zz#aP l;hn#ramwne pouvait commencer donc qu'à I'époque carolingienne, époque dons laquelle Je m'attendais à trouver un terrain plus fructueux pour I'étude que je mcnais. Force est de reconnaitre que le systêmepolitique carolingien ofFre à ceux qui I'étudient un paysage beaucoup plus veste et riche que celui de ses prédécesseurs mérovingiens. Les historiens sont souvent « séduits)>par le grand volume d'actes royaux,par I'extension et par la diversitéde sphêresatteintespar les r'] réglementations de ces derniers, ainsi que par la cérémonie du sacre, par le prestige histodque de Charlemagneet par son couronnement impérial. En étudiant quelques capitulaires carolingiens, je me rendais compte qu'aucun domaine, ftit-il économique, religieux ou culturel ne paraissait échapper à leurs réglementations. Je croyais que cette Êaçonextensive de légiférer résultait de I'idée selar laquelle le roi était responsabledevant Doeude guider son peuple vensle sdut. Néanmoins, I'espéraistrouxer les racines d'une telle vision à propôs des fonctions du pouvoir politique non dons la cérémoniedu lacre, mais dons la penséepolitique chrédenne du Vle et du Vlle siêcle,notamment dons la doctrine de Grégoire le Grand (590-604). Mon intérêt pour les doctrines politiques était dü au fãt que J'estimais que beaucoupd'auteursavaient une vision de I'histoire polidque Êranquequi privilégiait les cites comme les porteurs à eux tous seuls de toute la sensibilité '1 politique de I'époque, au détriment d'autres Formesd'expression idéologique, à commencer par les textes eux-mêmes. Aprês le coup d'Etat qui les avait portés au pouvoír, le supposais que les Pippinides avaient besoin d'une nouvelle source de légitimité, à la bois difíérente du prestige sacré dont jouissaient leurs prédécesseurs et au moins aussiefEícace,d'oü leur rapprochementavec I'Eglise. Par centre, I'étais conscient que ]'onction des membres de ]a Eãmillepippinide n'avait été que la dimension la plus visible du rapprochement entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux. Dons la conclusion de mon mémoire, je considérais qu'à travers la nodos selon laquelleI'exercice du pouvoir n'était pasun privilêge, mais imposait à ses détenteurs une série de devoirs vis-à-vis de ceux qu'ils gouvernaient, Grégoire le Grand avait Hourniaux Carolingiensune nouvellesourcede légitimité: le ) ) 28 r') service du peuple chrétien, I'accomplissementd'une mission déGtniepar la Providence. Cela aurait considérablementEãit accroítre I'autorité des princes carolingiens. En lagissantcomme des pasteurs ayant la responsabilité d'arder leur peuple à atteindre le salut éternel, Pépin le Bref et Charlemagne, étaient ef6ecdvement intervenus dons les domaines les pausvariés de la vie sociale. Leurs actes de gouvemement étaient revêtus d'un souci envers ]'état moral de leurs allií:'tÇ Pendant ma premiêre année de D.E.A. à I'UMR 5648, ma position sur la royauté mérovingienne s'est sensiblement transformé. J'ai pu alors approfondir mes connaissances sur toute une série de sources et de travaux t.écents, dont la r'3 plupart m'étaient inaccessiblesau Brésil. En les lisant, le m2 m l;ha/zrommm'est apparu sous un angle nouveau. Je commençais à relativiser I'opinion de Fustel de Coulanges selon laquelle I'avênement des Franca aurait correspondu à une crise complete de la notion romaine de mr .pxóaón, ayant pour conséquencela privatisation du pouvoir polidque. Finalement, il semblait que si I'autorité '1 'n r'l publique des bois mérovingiens se trouvait afEaiblie, eHen'en était pas pour autant anéantie. Le D.E.A. m'a pemus égdement de me rendre compte que les écrits des évêquesmérovingiens contenaient déjà I'idée chrétienne de devoirs collectifs des gouvernants envers les gouvernés, que je croyais busque-là être I'apanage de la doctrine de Grégoire le Grand. D'autre part, le ne parvenaisà trouver nulle paa dons les sources les índices de cette sacralité paienne que je croyais au départ être à I'origine de la survie des Mérovingiensdons les temps difRtciles de I'afEãiblissement de la royauté. Cc travail s'inscrit donc dons une démarchedifférente de celle dc I'anthropologie politique, tout en partant de la même problématique, c'est-à-dure, les sources de la légitimité royale chez les Mérovingiens. En ce qut concerne ce sujet, I'anthropologie politique a eu le mérito de soulever la bonde question, mais elle se contenta de donner une <<mauvaise» réponse, tout au plus une réponse incomplête, car elle a tout misé sur une sacralité <<palenne», impossible à cerner dons les sources,tout en seus-estimant la portéede la christianisationde la royauté mérovingienne.La question fondamentalequi orientera ce travail concerne les éléments à partir desquelsles bois mérovingiens sont parvenus à s'assurer de I'obéissancede leurs sujets. On a beaucoup écrit sur le Eàt que les rois mérovingiens tenaientleur pouvoir de la force, d'un prestigedynastiqueou encore de la conquête de ]a Gau]e romaine. Deux autres pestesseront ana]yséesici, ]a piste << impériale >>et la peste<<chrédenne ». ll s'agit de savoir jusqu'à quel point les princes üancs de Clovis à Clotaire ll (584-639) ont eu recours à des éléments de la tradition romaine ainsi que de la tradidon chrétienne pour afHírmerleur autorité. Depuis quelquesannées,les historiens sont plus attentifs au legs romain à la l '1 royauté mérovingienne,et moins (üsposésà considérerClovis comme le conquérant de la Gaule à I'Empire. Pourtant, en dehors de quelques travaux sur í'l ) l } 29 r'l les cérémoniesss,il n'y a pas eu d'étude sur I'appropriation des symboles et des nodons politiques romaines par les bois mérovingiens. D'nutre part, si depuis quelques décennies,la dimension chrétienne de I'autorité royale mérovingienne est reconnue pu deshistoriens, leurs analysessur ce sujet se sont concentréesprincipalement sur deux fixes : il s'agíssaitd'abord de constatei que les ecclésiastiquesn'ont cesséde rappeler aux princes mérovingiens qu'ils devaient incorporemà leur activité de gouvernement les valeurs comme la .P/ezai, I',ówm/&Mf et I'aegw/Zaf. D'nutre part, les historiensont Fht état des r') nombreuses comparaisons entre les Mérovingiens et les souvemins de I'Ancien Testament, notamment Salomon et Davidu. Cependant, ces analysesn'ont pas dépassé ces questions. Or, le processus de christianisation de la royauté mérovingienne ne s'est pas résumé à un ensembled'exhortations dirigées par les clercsà I'enconüe desróis ou encore à I'élaboration d'un modêle de roi idéd. Les implicadons <<institutionnelles >>de ce processus,ses conséquences pour I'exercice de I'autorité royale pendant la période mérovingiennerestent peu étudiées.Les exhortadons pieuses des évêquesn'ont pas été sufHísantes,bien entendu, pour christianiser la royauté franque. Fallait-il encore que les idées véhiculées par les clercs puissent trouver de I'écho, et que I'autorité royale prenne des mesures qui aillent à I'encontre des souhaits ecclésiastiques. r'3 r'l r'3 Que les princes franca du Vle et du Vlle siêcles aient pu être I'objet d'une attente du clergé catholique de la Gaule, qui voulait Erre d'eux des princes chrétiens au service de I'Eglise, ou encore que cette at:tente se soft traduite par des multiples louanges dons lesquellesles héritiers de Clovis sont comparés aux rois de I'Ancien Testzment, ce sont des hypothêses largement démontrées aujourd'huiss. ll y a quelques années, K.F. Werner regrettait le fãt que pour ss M.. Mcçntn\\ck, Etemal VictoU : TriKmpba! li.xlenbb in Late .4?zliqKiçy,BDqatttitlm apta tbe Eaf4 .AeedePn/ Wei/; du même auteur, <(Clovis at Tours, Byzantine Public Ritual and the OriginaofMedieval Reler Symbolism)>,pp. 155-180. r'] 51L'ouvrage récent de C. Azzma n'est que I'exemple le plus récent de cette vision sur la dimension chrétienne de la royauté mérovingienne(C. Azzma, L7deoáKüde/.pa/em a#b xe/ p@aü aZ'amez#e#u& éíemét/7- 1'''7//),p. 70). Volt aussiE. Ewig, <(La conversione dei Franchi e dei Burgundi. Genesi e 6ormazionedella chiesanazionalemerovingia )>,pp 125-163; et aussi P.D. I':ing, <(Les royaumes barbares )>,pp. 118-147. 55E. Ewig, dons un artide publié dons les années 50, cherche à montrer comment les royaumes occidentaux, notamment le n2 w l a fuma sous les Mérovingiens, ainsi que le (n royaume Wisigothique, ont contribué à la hormation de la royauté chrétienne. ll fàt état d'une ptogression croissante de la christianisation de la monarchie seus Gontran (561 592) et Brunehaut. Mais selon E. Ewig, ce serait depuis le début du Vlle siêcle, aprês les rêgnes de Clotaire ll et particuliêrement Dagobert, que se serait élaboré une notion de service chrétien pour la royauté, bien que cela aurait été restreint, dons un premier temps, âu seno de I'assistance à I'Egise. Les louanges et les mêses en tarde adresséesaux bois auraienteu un but précis,et au bout du compte, réussi,celui d'incotporer à la royautéla notion de service à la cause chrétienne. Cette cause serait entendue non seulement comme I'pide à I'Eglise, mais aussidons le senoplus Imge de la garantie de la justice et de ) l 0 ( ) 30 r'l beaucoup d'historiens le vrai christianisme, avec des souverains vraiment chrétiens, ne commence qu'avec les Cmolingiens. Or, disait-il, les lois et les diplâmes des bois mérovingiens, les lettres qu'ils échangeaient, par exemple avec les empereurs cadioliques, les textes hagiographiques,longtemps négligés,mais sources importantes d'inFormation sur le comportement des contemporains, montrent des rois soucieuxdu comportement desEglises,de leurs privilêges,de leur richesses. Dons un travail peru en 1999, K.F. Werner suggéraitque I'idée du ml ü/ av comme étant la plus haute obligation du prince envers Dieu, serait apparue à I'époque mérovingienne, avant d'être pleinement développée seus Pépin le Brefs Charlemagne et surtout Louis le Pieuxs7. Le principal apport de I'ouvrage de M. Heinzclmann à la problématique de ce travail concemc I'importance accordée par cet auteur au Vle siêcledans le processusde consüuction de ]a <<royauté chrétienne>>.Même si les réflexions de M. Heinzelmann, r'l dons son ouvrage peru en 1976, concernaient davantage ]'épiscopat que le pouvoir royd, elles ont ouvert une vote qui est restée par la suite peu exploitée en France,celle du rale des vertus traditionnelles réappropriéespar I'Eglise dons la miss en oeuvre de la royauté chrétienne au Vle siêcless.ll est I'équité(E. Ewig, <<Zum christlichen Kõnigsgedanken im Frühmittelalter )>,pp.7-73, ici, pp. 17-19). Volt aussi les uavaux de M. HeinzelmannlBz)aúa# emlaú.Ú z'# Ga.üe/z. Zwr Kontinuitàt ümiscberFübmngsscbicbtenuom4. bis qlm 7. ]abüundeTt. So$ak,ptosopoHrapbiscbe tina lãldungsgescbicbtlicbe Aspekte \listoriogra[)bie '3 , ex nxsü Gngor uon Totlrs lIEd GeseUscbabkonW@l im (538-594) 6. ]ahüittldeTt. : <<Zetm Bücber Gescbicbte)> EX 'xusxl\ çkSi(udta snsxcXomnlt. Education, milieux 'instruction et valeurs éducatives dans I'hagiographie en Gaule jusqu'à la Hmde I'époque mérovingienne)>,pp. 105 138 ; F. Dolbeau, M. Heinzelmann,J.-C. Poulin, <(Les sourceshagtographiquescomposéesen Gaule avant I'an hhl(SHG). Inventaire, examen critique, datation )>,pp.701-731. Ce mouvement de <(réhabilitation historiographique >>est aussi visible dons le domaine de la culture religieuse,paus précisément dons [a [itulgie. A ce titre, on peut ater ]e tMvâi] de Y. H]en, qui insiste sur ]e fàit que dons le Vlle siêcleen Gaule on retrouve dé)àdes idéesqui sonoattribuées,en général, exclusivementaux Carolingiens, comme le souci pastoral et la volonté de régulariser et d'uni6íer les liturgies(Caáwm a#d Re4gaxà .A4ema@ü Ga 4 ..4D. 48/-71/, notalnmentpp. 251-253). 5óKF. Wemer, <<Le rale de I'aristocratie dons la christianisation du nord-est de la Gaule )>, PP.45-73,ici,P.50. r'l '1 3 57K.F. Wemer, « L'historien et la notion d'Etat )>,pp. 29-41, ici p. 40 58M. Heinzelmann, Bzirgl(üemxcg@ h GaZZex.Voir aussià ce propos, M. Heinzelmann, <(Pa/?r.Plpxé.LangageEàmilialet détention de pouvoir publique(Antiquité tmdive et três Haut Moyen-Age) )>,pp.47-56. Une nutre historienne, S. Linger, identifie aussi en Gaule franque un modêle de gestion publique mialogue à celui qui existait sois I'lànpire romain. 11s'intéresse dons I'ceuvre de Grégoire de Tours aux hommes de pouvoir dont les actions étaientorientéesau béné6ícedes égliseset des communautéslocales.Bien que leurs actions soient présentéespai- Grégoire de Touro comme spontanéeset désintéressées,S. ) Linget estimo qu'elles étaient le produit d'une obligadon, I'exercice pat ces hommes de la 6onction de damzm.Cette obligation rejoindrait la conception romaine de la noblesse, celle du bon adminisüateur, que I'on retrouve aussi dons les épitaphes de Venance Fortunat (S. ) ) ) 37 ] r'l revenu par ailleurs sur le thême des vajeurs romano-chrétiennesattachéesà I'exercicede I'autoritépublique en Gaule dons son livre sur Grégoire de Tours, peru en -Ajlemagne en 1994.Ces réflexions constituentune maniêretout à fãt originale de concevoir I'idéologie politique mérovingienne,loin à la reis du constat sons appel d'une <<monarchie tempérée par la superstition et pm I'assassinat », mais aussi d'une <<royauté sacrée ». í'l Le fàt que cette christianisation de la royauté mérovingienne ait pu se traduire par I'avênement d'une autorité publique profondément imprégnée d'une vision chrétienne sur les devoirs des gouvernants est une vote qui n'a pas encore été sufHísammentexplorée. Les historicns ont longtemps cru que les Mérovingiens se sont avérésincapablesde comprendrele programmequi leur était proposé,de même que sur le piam polidque ils auraient conFondupropriété privée et souveraineté pub[ique. ]] faut portes un regard sur ]a période mérovingienne ]ibéré r'3 de toute juxtapositionavec les Carolingiens,et ainsi refiiser I'idée que la chrisdanisation de la Gaule durant I'époque mérovingienne était superficielle. ll será question dons ce travail de I'évolution des bens de pouvoir en Gaule mérovingienne, dês I'avênement de Clovis, vens 482, jusqu'à la fln des guerres civiles, dons les années610. L'objectif est d'analysercommentla notion du 'n pouvoir héritée de I'Empirc, de même que la notion suggérée par les évêques catholiques sur le rale du pouvoir politique, ont été incorporées dons les actes de gouvernement des princes mérovingiens, et d'évaluer dons quelle mesure cette incorporadon a engendréI'amplification et la transformation de I'autorité royale. La <<christianisation)>,telle qu'elle será étudiée ici, peut être déflnie comme un .') f') mouvement dons lequesla réalisation d'un but extérieur à ce monde, c'est-à-dize, le bien de la collectivité compris commc étant son salut éternel, s'est progressivement attachéà I'exercicedu pouvoir politiques9. ll s'agit bien de paire I'histoire des bens de pouvoir dons le mg#xml;ku//roam de la Ríndu Ve au début du Vale siàcle. Le chapitresuivantprésenterales sourcesutiliséestout au long de ce travail, la Façondont elles ont été utilisées, ainsi que les difHicultés renconüées lors Linger, <<Puissance sociale des damzb/d'aprês I'ceuvre de Grégoire de Tours )>,pp. 51-69). Ces réflexions contredisentI'idée tmditioímelle selon daquellela période mérovingienne n'aurait pas connu de distinction entre la sphêre des intérêtsprivés et celle des intérêts publics. '1 59 La perspective la plus adéquate pour I'étude du <(sacré )> à I'époque médiévale est l '3 insphée par le livre d'E. Kantorowicz, l..ef deax mPr d# ro/. Contrairement à ce que proposait M. Bloch, E. Kantorowicz n'estime pas que le sacré est lié de façon atavique à '1 politique), qui leur ont à claque bois imposé une logiqueet des contraintes particuliêres (VoirJ. Revel, <<La royauté sacré.Eléments pour un débat)>,pp. 7 17,ici, p. 8). ) tout pouvoir monarchique. A son civis, il serait plutât le produit de circonstmlces particuliêtes et provisoires, soumises à des déplacements et à des bouleversements qui sono versus ttanscrire des regista-espro6ondément difEérenciés(théologique, juridique, ) ') ) 32 ) ) í'l de leur analyse (chapitre 1). Les sources et la bibliographie seront répertoriées dons le volume lll. r'l r'3 Ensuite, dons la deuxiêmepaí-tie de ce travail, il será question des bens noués par les Mlérovingiens avec I'Empire. On cherchera d'abord à comprendre les Fot;dements de I'autorité royalemérovingienneà partir notammentde la titulature utilisée par Childéric et Clovis (Chapitre 1) L'oblet du chapitre 2 será de définir les corrélaüons <<idéologiques >> entre I'autorité des premiers bois mérovingiens et celle des empereurs romains, notamment Constantin, mas aussí les rapports entre la royauté et I'Eglise. Le chapitre. 3. traitera. de la survie de I'autorité publique au We siêcle. ll s agtt de voar, au-dela de la titulature et de la dimension idéologique, comment I'édi6ícepolitique mérovingien a pu reprendrela notion r'l r') r'3 í'3 f'] r'3 r') romaine d'intérêt public, ou #aááar.p#Ó&cu. La troisiême panie de ce travail traitera, d'abord, des doct:tinassur le pouvoir élaboréespar quelquesévêquesg.llo-francs (Chapitre.1). Ensuite, il será question des implications ies guerres civiles sur le r61e.politique de I'épiscopat durant la deuxiême moitié du Vle siêcle (Chapitre 2). Le dernier chapitre será consacréaux répercussionsdu processusde christianisation de la notion d' #a/m p ó#andons la légíslation mérovingienne du début du Vle jusqu'au début du Vlle siêcle (Chapitre 3). S'il EHlaitformulei autrementI'objectif central de ce travail, il 6audrait durequ'il s'agit d'essayerde comprendre, dons une période assezlarge, compnse la fin du Ve et le début du Vlle siêcle,et donsle cadregéog-aphique du mg#x#vl-/u//rama, la signi6tcation de I'express.ionmoer.pro.p#ó.eófwd#Z2zízó#i. Le problême de la légitimité royale parait en ef6etindissociabledu rale accordéau roi au sem du systàmepolitique que celui-ci est censé dirigem.L'obéissance chez les Mérovingiens, loin d'avoir été une vote de bensunique, ou un simple produit de la force. était intimement liée à la capacitédu prince d'accorder à ses sujets un certain nombre de biens -- matériaux ou non. Les chapitres qui suivent doivent apporter des éléments qui permettront de situei I'expression ater .Pm pwódai il#êZad&i dons le cadre des bens de pouvoir dons la monarchie franque tout au r') r'l long de la période en question. ll s'agít donc d'identiGíer r') r") ') ( ) les accepüons acqutses par I' <<utilké publique >>que le pt-ince est censé incarner, et cela de I'époque de Clovis jusqu'à celle de Clotzire ll. 33 (l:nAPIVKK PRELIMINAIRE: LE « POI.ITIQUE >>1)ANS LES SOURCES DE LsHISTOIRE MEROVINGIEN'N'E P 0 0 0 n 34 r'l Dans la préface de la premiêre édition de sa biographie de Clovis, Kurth déplorait que personne avant lui ne se soit lancé dons une telle entreprise. La raison était simple,disait-il : les matériaux nécessairespour écrire cette histoire sont si lares, si fragtnentú-es,si peu sürs, qu'à premiêre vue, il sembleraitqu'il Eàlle renoncer à les employerm. Ce constat pessimiste sur I'état des sources sur Clovis est, certos, démenti au long de I'ouvrage de G. KuNh. Cependant,il n'est pasrale de le voarappliquéà I'ensemble de la périodemérovingienne. La principale raison évoquée est la pauvreté intellectuelle du Vle et du Vlle siêcles, I'incompétence des élites de cette époque à produire des témoignagesécrits de leurs acta-ütéspolitiques, économiques et sociales. ll est vrai que compwativement au IXe siêcle caolingien, le Vle siêcle en Gaule mérovingienne est moíns prolifique. Ce serait néanmoins une exagération de parler en pénurie de sources. ll y a la' chroniquede Marius d'Avenches,la correspondance des princcsde I'Austrasie avec la cour impériale de Constantinople, les lettres du pape Grégoire le Grand aux princes mérovingiens, les textes léglslatifs, les canons des conciles mérovingiens, quelques vies de saints, et surtout les HziZo/ai, de Grégoire de Touro (v.538-594).Même si I'histoire proEme n'était pas au coeur des préoccupations de Grégoire, sons son ouvrage, on saurait três peu de choses sur Clovis, ses Gílset ses petits-fils. ll est le prjncipd témoin des guerres civiles qui ont ravagé la Gaule durant la deuxiême moitié du Vle siêcle. Tout ce que les édito, les préceptes, les conciles, les lettres ou I'archéologie apportent au sujet du Vle siêclc mérovingien devient beaucoup plus intelligible à la lumiêre des HZTZo/mF. En ce quí concerne le Vlle et le début du Vllle siêcle, les chroniques breves ou longues, les formulaires de I'administration royale, les vies de saints, les textes des lois, viennent compléter ce répertoire qui est tout de même considérableói úoG. Kuí:ü, Clbmk, xiii ó] L'ceuvre 6ondamentaleet incontoumable en ce qui conceme les sources de I'époque mérovingienne reste encore le livre de W. Wattenbach et W. Levison, l)e//Zizú&di ;escbicbtsqKeUen im MitkLabr : VoRnt und Kamlinger, 'L, Die VorWdt uon dm AtlJiingen bis qtr lJemxcg.g2der Kümú#Zer, pp. 91-146 ; en français, il y a I'ouvrage d'A. Molinier, lzx faz/frei de /%ú/a;m de l+uxa, plus paniculiêrement le ptemier tome, <(Epoque primitive, Mérovingiens et Carolingiens >>,pp. 1-180 ; voar aussi A. Scharer et G. Scheibelreiter (éd.), llbtoãogr4bie imjrübett MimlaLtw', Dam e:çl\9q4. ) 35 '1 Malgré tout ce qui a été dit sur le caractere barbare de la royauté franque, r') force est de reconndüeque la Gaule mérovingiennea bel et bien produit une littérature administrativeabondantea.Par ailleurs, le savoir lire et écrire étaient r') assezrépandusparmi les élites lalques et ecclésiastiquesõ'.  câté de cette richesse de textes, relative il est Trai, des problêmes se posent : I'état de conservation des documents n'est pas toulours satisEàsant, quand ils ne sont pas déHinitivement perdus. D'un nutre câté, il y a aussi la piêtre qualité du latin écrit, du grand nombre d'imprécisions et d'erreurs commises par les auteurs ou par les copistes. Malgré ces nombreuses difHicultés, il y a un aspect extrêmement positif dans I'utilisation des sources mérovingiennes : aujourd'hui, la totalité ou presque des textes écrits au Vle et au Vlle siêclesont été édités. Cet exploit est dü notamment à I'intérêt des histodens et des érudits allemands pour I'Antiquité tardive et le três r'3 haut Moyen-âge -- c'est-à-dire pour leur propre <<pré-histoire >> -- et à toute I'énergte qu'ils ont déployé pour rendre plus accessiblesles documents qui les CODCCí:DâtCHtú4 On peut regretter que pour I'époque mérovingienne les sources purement << institutionnelles >>soient peu nombreuses.ll y a noumment destextes à caracterede capitulaire, qui par leur origine et leur sature distinctes ne peuvent õ2 Sur le développement de I'écrit dons I'administration franque, volt P. Fouracre, <<PZzzzhz and the seüement of disputes in Later Merovingian Francia)>,dana W. Davies et P Fouracre(éd.), TZe .çe#,ême/ / a#l)z.pa&r z# Ea/# 7Weãenu/Ea/i30e,PP. 23-43 ; 1.N. Wood, « Administration, Lw and culture in Merovingian Gaul )>,pp. 63-81. ús 1. Wood, <(Adminisuation,Law and culture in MerovingianGaul)>,pp. 63-81, notammentp. 63. ó4 Les Moxzrme ü Ge/ma/z/a /ã)/anca, orgamsation de recherches qui a donné suite à des éditions de sourcesd'histoire du Moyen-Ãge, en est I'exemple le plus remarquable. Ces éditions fiirent réaliséesan Allemagneà partir de la premíêremoitié du fIXe siêcle.La gestation de ce grand ouvrage est indissociab]e de ]'essor du sentiment nationa] allemand, comme le montre la devise : S# c/ i 'amar.P,z/üedar a zh w. L'édition des MGrí filt réalisée seus le patronage d'une société crée spécialement pour I'occasion en 1819, placée seus la direction des hommes liés aux Hlohenzollem. Le premier volume est apparu en 1826. L'arriêre-plan géographique des ÀIGf:r filt au dépaa limité aux territoites de I'ancien r' (n Empire romano-germanique(Allemagne,Sússe, Hollande et une partie de la Belgique), pour être ensuiteélmgi à des régionsde langueallemande(Flandres) et à d'auto:es oü habitaient des peuples germamques,pa- exemple les l-ombards. Même des extraits des sources anglaisesont été pm la suite ajoutés. L'Empire frmlc n'a pas été oublié. Plusieurs volumes, fmit de la collaboration entre les savanasallemandset fíançais, ont été consacrés aux diplâmespublicaet privés et aux sourcesnarrativesqui ont vu le tour sousles rêgnes des souverainsmérovingiens.La plupart des sourcesqui naus utiliserons au long de ce t:ravail ont été publiées dons les i\4axxmexü. C'est le cas de la loi salique, des HZfzo;ni, du liber Historia Françonlm, des Cbmniques de Frédégain, des C4iUlarü meroMn@ca, de \a correspondance entre le pape Grégoire le Grand et les souverains mérovingiens, entre autres. Ces textes se trouvent dons les séries intitulées l=2er aão/zxm .gen a zco/wm, CaptulaTia WHumFrancomm,Scr+)bonsBemm Meroütt$camm, Formulammero]ún8h e] karoliü aeú, E$stolm MeT'oün@ci etKamliü aeü, UC. ') 36 a ') pas être traités comme un ensemblehomogêne, ainsi que leslom ézeet les textes conciliaires. Force est de constater que les textes narrati6s,notamment les l:Z2iía/mr de Grégoirede Tours, apportentdes renseignements non négligeables sur I'histoire politique mérovingienne, nonobstant leurs limites. ll y a deux sortes deux difHcultés maleures avec ces sources. D'abord, ce ne sont pas de .textes « politiques» ou des écrits dont I'objet était la royauté comme institudon. ll faudra, au cas par cas, essayer de déceler dons ces sources les éléments qui permettront d'éclaircir les bens de pouvoir dana la royauté mérovingienne. L'autre difHículté est pour ainsi dure d'ordre <<matérielle». Les lacunes concemant la chronologte des rêgnes,avec les Eàitsimportante qui y se sont déroulés, ne sont pas exccpdonnelles dons les textes narratifs. Certains événements sont cites sons qu'on puisse avoir la moindre idée de leur signi6ication,de leur contexte, de leur étendue. De surcroít, la partialité avec laquelle certains personna8:s sont trattés est patente. Les poruaits des reines Frédégonde et Brunehaut, et de Chilpéric par Grégoire de Tours, contrastent, par exemple, avec.ceux. qui sont brossés par Frédégaire.Si pour I'évêque de Tours, Chilpéric a été détrâné par sesdemi-sêres qui le rendaient responsablede la mort de la princesseGalswintheós,la version donnée par I'auteur du LfZ'a HhZonaeFnuxrommest qu'ils ont. seulement essayéde lui retirei son royaume, sons touteíois y parvenitu. Le troisiême et le quatriême livres des chroniquesde Frédégairefont état de nombreux crimes qui auraient éte commís sous I'inspiration de la reine Brunehaut aprês son amvée à la cour d'Austrasie. L'emploi de I'expression {r/ liça ZeBm eró/ZHo> est d'ailleurs récurrent donsson récit. EUeaurait conspiré contre le madredu palaisGogon jusqu'à ce que Sigebert ler (561-575),cédant à sespressions,le frase âssãssineN7. Dons son réclt, Grégoire de 'Touro ne mentionne pas cet éventuel meurtTeós. Frédégaire accuse égalementBrunehaut du meurtre du roi Chilpéricó9,de celui de Bertoald, malte du palaisde Tbierry 11(587-613)",du duc Wintrion, du patriceAgila'zet du patrice cs \\btoiwsVq, 2X, p. '\«\ -. <(Ad eMmmameúm stig@Lhriimsit a quem, mortuamqtle@Pent itt strato ». G6LiberHistoüae Yrancomm,c. '3\, Q. 2çyZ. <<Post})aecperconsiliumPessimnm Tredegundiseamper noctem iTt stralo suo straKgulaiü }>. 67 FrédéWíre 111, 59, p. 109 : .psumqtie, silo instiHante consigo, Si G\ l:Àistoites'Í\, \, Q. 2GS .«Noa úr.<2zrem Bm ecúzüyr r0 22b a zP d Jz©óe# m azar odzíaí#m, bert s intedecit)>. ))ost mnLLnm LemPws Cora moYitut'. » ó9Frédégaire 111,93, p. 118 : f?Nef.paí/ orn CHIA/e (2z#a/zmr CbZa wa#a xef.pmm/ a Ê'atisius ab domine nomes Talcone, qü missas a BmHecbildefuerat, est itltedectus : cmdehsimam fitam digammorte jidüt >>. 70Frédégaire IV, 24, p. 130 : « Jllo g og e /e/#@om Be#aaZZaf.amem l w/zrcPJ wzzlofdomar.paézí# teaderid nd, mombKSmensurattts,sa»etls et catttus, in priliojoMs, jtclem mm omKüits seTans 1....') :am tam Protadim gerem B-omanustlecbementer in palacitlm ab omttibtls t enewtur et Bmttechildk l itubn grattam etlm ueLhl bononbtts exaltar, defuncto Wanüalman) diict ttl pago Vltworatlo et Smtitigomm Pmtadius patücias ordmatuv instigatione Bmnechilde. Ut BeTtoaldmpoetas interina, eam xPa Segona asqneOcianum maw perPagus et cit+iiatesftsmm tnquetmdam didHunt )>. L .''1 37 F"') Vulfüs7s.Dons la l.qZaCo&móa/zé. Brunehaut est lugée responsable d'avoir ordonné n le meurtre de Théodebert ll (585-612)", tandis que dons le Z--fóerr:l&/ande 1;1u//rama, elle est accuséed'avoir tué Thierry ll et ses Gils7s. Toujours selon Frédégaire, Brunehaut aurait été bannie par I'aristocratie austrasienne en 599 et obligée de chercher refiige en Bourgogne. Seule et abandonnée, elle aurait reçu I'pide d'un pauvre homme -- qu'elle aurait récompensEI.en le nommant évêque d'Auxerre - pour retrouver la cour du roi Thierry". La t'''7/aCaZwmóaa/ donde une version difFérente des événements : aprês la mort de Childebert n ll (575-596), Brunehaut aurait gouvemé entant que régente I'Austrasie et la Burgondie'7 Dons les lí/rü/mí, dons les chroniquesattribuées à Frédégaire,ou encore dons les <<Viesde saints», prédomine la volonté de leurs auteurs de mettre en rq n Frédégaire IV, 18, p. 128 :«-J#Ka /ema n2a! Tewde&e/# Mz /ào óoí zmü2a///e BmxecÉ/Üe i?itedice ar>>. 72 Frédégaire IV, 21, p. 129 : « .....4eW&.Pa//zam Z mPÜ Chia dÉnlf / J:ka /e Bm k8Pns inle$cetur ttisi tantKm ctipditatis imtincto utlacnlütem eiasftsciisdsumerit )>. ecgzüe \ Trédégaiw'\N, 'D, Q. \32 . <( VliKas pütricius? idemqtle Bmnecbilde iRMgatlte. consilio qilimortem Protadiae cottsettsemt,'Fautiüaco uiva iobente 'tetldevico occiüetur, et itt patíiciatum eit4s Ricomeris Romatto generb stibmgattlr)}. 14 Vital Cohmbmi, c. 28, PP. 'Lü'ç'Lü5 -. {{ PersecaLilsest eWOTbewdebertum Tbeudetims el szíonlm pmdithtle c4tnm ad ajam Bmücbildem direút. amem ctlm aúa wc@isset,guia'Tt3endetidpaus Bmúcbildislauens eram,fuwns'Tbeadebeüumjteri ckticam rogaüL; at noHl)ost nnlbos piesim»e nimis postcleTicatttm perimi iussit)>. 15 \.iber ]listoriae FraKcomm, c. 3D , PQ. '3qD-3\n -. <('Tbeudetickitaqw lidem pakbram .aliam 'Tbeadoberü, notem suam, volmsquc eam ad coniH@Hm c@alare. CÜ diút Brllttcbildis : 'Qpümodo ;i;L'Ó:«ili.«fr.tn;..i !, Üt ib d' : 'N..' i««ih diM, .q«.d".« «"'Jrr'"."l'": l.g'":l.. i;l='á'.l;'bi.;c.t««., «tlratwm me«m o.dü.wm, i«imita mah ?'.Et e«$«t« ghd« «.hit "".. .cdàen. IUa iiero a útil xohlüm, qü ciT'cnmsLabant,eTq)ta, lix euasit, in câmara domus elapsa. In }ditim l)ocionem uenenaüm, Mini m habita, per natais ministronlm malajicilim ei l)om)bens. l.bendericns nx baec ignorans, hbit, etmHumsqKe, inicum spititum in peccatis d4tcims, morttlus est. Finos eiuspamulos Qsa Bmttcbildis ocddit )>. 16 Frédé8dn ['V, 'L9, p. 'L28 ] <<Eo aNHoBrKnecbildb ab Atlstrasies eicta est itt .Aúacimem n n ;.i.;;ll;i. pMMt q«;ü««'b;«.MP.«pemú"gub «p$t«. Se«.«d«m d«.pedi.io«em @:rmd X:«lal:l:. . 'TeMeticusatàam SoamBmneüildem Wmür nci$ms glotiosebonorat. Huius tàcissitMhe mmttlm @bc®dam -AKdicioàeriKsem paciente BmnuhUe adftu@sit)}.Se\l)mG. lg:.uM,Ü. eaÉxÚt dlié, d une légendedonaI'objectif aurait été de discréditerla reine et son pment et I'évêque Didier d'Auxerre -- qui était pourtant riche et d'origine nobre - aux yeux du public, tout en soulignant leur précmité commune(G. Kurth, lÍziáa/n paá@ e der À4ápa'mgz'eaí, PP.315-334). I'l Vira Colombaü, c.'L8, o.86 .. {( Monco deixdeHiUebedo entra adobscentiaeatltlos, reg?iaoemtitjt&i HiHeberü n duo Tbeodebertn.s et Tbeoderims mm aüa Bmnebilde. RegHO Bti«undiottum ])otites est, et T'eglulm.z\ustMstoF"t.{M'TbeoàEbet'tHS suscepttwgendiim)>. l 38 ) Tbeodúcu.s ) q n avant un personnageau détriment d'un nutre, de se.ultgnerleurs vertus et leurs vices respectiEs.Le public auquel ces ouvmgesétaient destinésdevait être convaincu de la rectitude, ou au contraire, de I'iniquité des actesdes comtes, des évêques, des saints, des rois et des reinos. Sons être des sonos de <(pamphlets >>,les '1 n tes narratifs n'étaient pas pour autant étrangers à la volonté de Êãiretliompher une certamevision du monde et de I'Eglise du Christ. Cependant, il ne Eautpas opposer I' <<objectivité>> des documenta .légslatifs et administratifs à la << subjectivité » des textes narrati6s,même si les motivations politiques ou même idéologiques ressortent peut-être plus Eacilement dons les « chroniques>>et dons les << pies des saints» que dons les préceptes ou dons les Jonm#üe.L'andyse du problême de la légitimité royale dons I'édiGícepolitique Ranc .ne doit pas se limiter aux documentaléglslatifs ' et administratifs] sous le prétexte.que par .leur rq attachement à la formalité administrative, ils seraient pausà I'abri de la subjectivité des auteurs que les textes narrati6s.C'est une vision de I'histoire polidque qui n'a plus lieu d'être. N'étnnt pas I'enleu principal des.chroniques, des lettres, des poe'mes, ni directement au caeur des polémiques, les indications concemant les bens de pouvoir sont quelques bois un peu plus préservéesdes querelles et .des <<Edsi6ícadons» de leurs auteurs que les récits événementiels,et cela malgré leur présence souvent fragínentaire et dif6icile à percer a. premiêre vue. Prenons comme n exemplo le quarante-sixiême chapitre du livre VI des l:Zh/o/mi. Dons ce texte, I'évêquede Tours se livre à une description implacable du roi Chilpéric : il le décrit comme cruel, cupide, glouton, prétentieux, ignorant, blasphémateur,enfie autres. En même tempo, Grégoire monde Chilpéric inquiet de la baisse des revenus du roi, cherchant à FMe appliquer sa léglslation à I'ensemble de ses sujets, en appliquant des mesuressouvent draconiennes.Désireux de consolider son autorité sur tout son royaume, on ne le volt pas reculer devant la perspective d'affrontements avec le' clergé. Cela pourrait expliquer par ailleurs la vision négative que manifestaà son égard I'évêque de Tours. Cependant, au lieu de se demander si le pomait de ce roi est fuste ou non, il vaus mieux se concentrer sur ce que les écrits de Grégoire apportent à la compréhension du rêgne de Chilpéric, des rapports de celui-ci avec'l'épiscopat ou de sa vision sur les limites de son autorité. Les sourcesnarrativespeuvent apporter autant sur la royauté mérovingienne et sa polidque religieuseque les actesde jugementsou les canoas des conciles. n n L'apport de I'archéologie n /'1 n n En plus des témoignagesécrits, I'archéologieconstitue aussi une part importante des recherches sur la période mérovingienne. Les 6ouiUes archéologiques efFectuéesdurant ces derniêres décennies ont contribué à un renouvellement considérable des études sur la Gaule mérovingienne. L'événement fondateur de cette archéologie est la découverte, en 1653, d'un tombeau royal \ \ ) 39 franc par des ouvriers qui travadlaient dons I'église dc Samt Brice de Tournai. L'identification de la dépouille comme appartenantau roi Childéric, à causede I'anneau sigillaire qui y ht retrouvé, a eu le mérite de rampre avec une habitude urante à 'cette époque, qui consistait à considérer comme celtes ou romains les nécropoles franques. Pm ailleurs, I'archéologiede la. période franque aisément : les 'nécropoles tanques ofFrent aux archéologues un matériel extrêmement riche, puisque comme d'autres peuples germaniques, ils ensevelissaientles défünts avec leurs vêtements, des accessoiresvesttmentaires et d'autres biens personnels, comme des épées,des vasesde céramique, etc. .Elles apportent des nombreux témoignagessur.la vie sociale,de la croyance religieuse, des comportements vis-à-vis de la mort, des rapports entre les hommes, d'autant plus importants que d'autres vestiges matériaux de la société mérowngtenne, r'3 '1 comme 'l'architecture, par exemple, sono excessivement lares. Néanmoms, en dehors du tombeau de Childéric, les fouilles concemant la période mérovingienne n'ont que três peu d'incidence sur le sulet de ce travail, sauf peut-être, et d'une maniêre accessoire,pour leurs conclusions concemant la nature romaíne ou germanique du peuplement du m2x//mFnu roam entre le IVe et le Ve siêcle. Les sources narratives Grégoire de Touro et les /lilsfaües L'état actuei des connaissancessur la Gaule mérovingienne, notamment en ce qui concerne le Vle siêcle, doit beaucoup à I'intérêt de Grégoire de Touro pour I'histoire. A une époque oü en Gaule la production historiogmphique.se résumait souvent à des' chroniques d'événements-- comme celle de Marius d'Avenches -- dont la portée excédait rarement les limites régionales,I'évêque de Touro est allé três loin.'ll a voulu écrire une histoire de la <<sociétéchrétienne )>.Sa démarche était d'autant plus originale qu'aucun clerc du Vle siêcle a eu une production littéraire d'une ampleur comparable.Né à Clemlont vens 538, Grégoire appartenaità une Eamillede gang sénatorialavcc une longue tradidon de serwce au pouvoir civil et à I'Eglise catholique79.Son prédécesseur dons I'évêché de Tours était un cousin de sa more et I'un de ses ancêtres aurait été parmi les chrétiens martynsés à Lyon en 177. Grégoire de Touro était aussi un spectateur privilégié de la société n-anque. Grâce à la position qu'il occupait au sem de la hiérarchie ecclésiastique,il a pu câtoyer les principaux personnageset parbcíper directement ou indirectement à un bon nombre d'événementsqui sont décrits '1 78 Sur I'archéologie mérovingienne, voar P. Périn, LC. FefFer, Ler Frn#cx, 2 vols.; E. ]mes, l Fra cbi,Á&Zi-Aibori dela'EKrlopa.floria e Mito, pp. 2n-28. 79R.W. Mathisen, << 'r'he Family of Georgius l;lorentinus Gregorius and the Bishops of Tours )>,PP.83-95. l l \ ) 40 í'3 r') r'3 dons ses récits. ll Eautajouter également que le siêge épiscopal qu'il occupait était r'3 r'3 le centre du cure à saint Martin(m. 39'7),dont le prestigedurant la période mérovingienne n'est plus à démontrer. ll attirait les foules et les rois qui venaent en pêlerinage dons la basilique de la villa de Tours. L'ceuvre de Grégoire témoigne par ailleurs de la prééminence que lui accordait sa Fonction. Défenseur vigoureux de I'orüodoxie catholique, il a mulüplié dons ses ouvrages les plaidoiries centre les <(hérétiques », ftisent-ils clercs ou lalcs, de confession anenne, Jutve ou encore roi, commece ht le casde Chilpéric, dont I'interprétation du dogrnede la Trinité r') í'3 r'l r'] lui paraissait être une absurditéso. Les rêglesdu droit public et du droit privé, la procédurejudiciaire,.les superstitions, les croyances religieuses,les guerres, la vie dons les cours royales, sont un aperçu des thêmes qu'il développa dons son ouvrage. Les détails qu'il donne sur certains procês montrent qu'il n;était pas le témoin ignorant du droit et mal infomié que certains laissent entendre. ll s'est retrouvé par ailleurs dons le rale de augeà plusieurs reprises, pour examiner des afEhres portées devant un r'l r'3 tribunal à Tour, ainsi que pour participei à des assemblées conciliaires saisies d'une cause ecclésiastique.ll lui est même arrivé de se retrouver comme accuse dons le concile de Berny8:. Ses interventions loas des divers procês le montrent conlme un observateur de la société dons laquelle il éuit immergé, qui s'efforçait de saisir derriêre les institutions, les ressorts humains qui ]es animaient. ]l s'attachait en particulier à mettre en évidence les moyens grâce auxquels la vérité était recherchée.En procédant ainsi, il révêle indirectement ce que traduisaientles procédures probatoires en Gaule mérovingienne : des Eaçonsde penser le Trai et le custequ'il panageait avec ses contemporains". Les ceuvresde Grégoire ne concernent pas que I'histoire : il a aussi écrit sept lide.s sur les miracles, le .f@/em #Óaw/nuc?/ómm, dont quatre livres sont consacrésà saint Saint-Martin ; une <<Vie de Pores », qui décrit 'l'histoire de vingt-trois << saints personnages » (Z:i&# zeZae Pa/mwD; une descriptionde la position desétoiles pour orientei tous leschrétiens dons leurs priêres liturgiques(De C#ziw.ç/eZêzm#v nnüa). Cependmt, c'est son oeuvre la plus connue, les l:ZZrü/mí, qui nous intéresserale plus directementtout au long de ce travail83. r') r') Í') r'l '') r') r') 80soir Fãl/a/mJV, 43, pp. 249-252(Grégoke discute avec Agita, un arien).; V=44, pp '') '') petversité sadducéenne )>). 252-254 (il met en causela vision du ro; (:hilpéric sur les questionstrinitaires) ; VI, 5, pp. 268-272 '(il s'en prend à un juiz); W, 40, PP. 310-313 (il attaque un nutre míen wisig)thique); et aussi,X, 13, pp. 496-500 ( ott sa cible est un prêüe <(in6ectéde la 8i Hz)Üz'mJ V, 49, PP.258-263 '1 '') szCf. L. Pietri, <<Grégoire de Touro et la )ustice danale royaume des Franca)>,pp476-477 BSLe tente en latin, dont les extraits sont cités ici, est celui de I'édition de 1937 à 1951, (1", 1937, 2Õ"' 1942, 3ê"', 1957) en tlois Êmcicules, des .A4a////me/2/a Ge/ma àzelÍhlo/zcu(Jcn@ümx Rema /WemzãEm#ramm, t. 1, 2Õ"' éd., éd. B. lÇrusch, Levisson et Holtzmann)...Nous utiliserons aussi la traduction anglaisede L Thorpe(TZe FÊi/ag agzgel;rux,kf, 197q, ainsi ) l que la traduction française de R. Latouche(LZàüzm dw 1%uKcv, 1963-1965)..Cette demiêre ) n'étant pas toulours satisíàismate,naus apporterons des con-unentairesou des coríecüons ) ) 4Í ) ) ) r'l Les lÍ;x/a/m.r se composent de quatre cent quarante-trois chapitres í'l distribués en dix livresm. Le premier livre, avec ses quarante-huit chapitres, Í') commence avec la Création de I'Eglise par le Christ et Gínit aves la moí-t de saint Martin, en 397. Le deuxiêmelivre, concemant plus particuliêrement I'histoire des r'l r'l rois Francs et de I'Eglise en Gaule, avec quarante-bois chapitres,s'étend de I'avênement de Brice, successeurde saint Martin comme évêque de Tours, jusqu'à la mort de Clovis, en 511. Les huit livres restants üaitent des rêgnes des 61set des petits-Gíls de Clovis dons la période comprise entre 511 et 591. Le troisiême livre (trente-sept chapitres) se prolonge )usqu'à la mort de Théodebert ler (533-548)- Le quatriême,le plus long de tous par le nombre de chapitres.(cinquanteet un r'l r'l chapitres), s'achêve avec le meudtre'de Sigebert, en 575. À partir du Ve livre, le récit devient de plus en plus minutieux. Les livres VI à X couvrent une période de onze années seulement,'de 580 à 591, tmdis que le livre IV par exemple, s'étend sur Rente et un ans, de 544 à 575. Par ailleurs, certamessources de I'époque ne sont connues qu'à travers la plume de Grégoire. C'est le cas, par exemple,de certains historicns romains qu'il cite dais son chapitre sur I'origine des Francs. Lorsqu'il est question des événementsqui lui éuient contemporains,Grégoire transcrit quelquesdocuments auxquelsil a eu accês,comme le texte du Pacte d'Andelot's et la correspondancedes personnagesimpliqués dons I'afEhre du monastêre de Poitiersu. Les H/;áa/aiont un intérêt indiscutablepour la compréhension de la f'] royauté mérovingienne. Néanmoins, force est de constater que I'objet de Grégoire r') de Tours n'était pas I'histoire des Francs.T)x aiHeurs,I'image de <<pêrede I'histoire de France», associéepour la premiêre boisà Grégoire de Tours pw CFauchet au XVle siêcle - et qui a obtenu un immense succês auprês de plusieurs r'l lorsque celles-ci s'imposeront. Une nouvelle édition des Hh/a/aí, avec le texte original en latin, est en train d'être préparéepm Mme PascaleBourgain et M. Martin Heinzelmann. r'l 84A.H.B. Breukelaar est convaincu qu'il n'y a aucune raison de pensei que Grégoire aurait attendu sa consécration pour commencer à écrke. ll se serait mis au travail bien avant de venir à Tours, lorsqu'il' occupait wle fonction ecclésiastique à Clennont. ll présente comme preuve le íàit que dons les premiersquatre livres des HzlíZozwr, les citations concernant la ville de Cletmont seraient beaucoup plus nombreuses que celles de la villa de Tours. Les renseignementsqu'il donne sur I'Auvergne supposeraientun.grand contact avec les cercleset avec les sourcesauvergnates.De paus,il n'await pas été convenable pour un évêque de Tours de commencerun livre d'histoire en padant de I'histoire de Clemiont(l:ü/anayn@@ a/d @zlím@a/ aa/gangÜ ÚZÚ-ax//W-PP 29-50)..Quoiqu'il en soit, les /ãlüz»f ont été rédigéspar Grégoirepeu avant sa mort, comme I'a bien montré M. Heinzelmann(Gizar z'axTa#m,PP.96-102). ) l l \ s5J:Íh/a/mJ IX, 20, PP. 43'+-439 l ("') 8óllhZn mJX, 15, 16, 17, PP. 501-509 \ ) 42 / n n générations d'auteurs français" - n'est plus d'actuahté. Les historiens voient aujourd'hui dons ]es/]üZo/m.íI'histoke de I'Eglise du Christ, c'est-à-dure,l.histoire de la sociétéchrétienne. Le titre .Leidx óz.7rid'Z/rzo/w se trouve donsles manuscrita,ce que n'est pas le cas du tire }Br/a/m ól 1%z?#cl. Cette derniêre n n appelladon serait, selon W. GofE© une création de I'époque carolingienne qui ne Ferat pas de justice aux souhaits de I'auteur lui-même, qui dons la conclusion de son travail pa'lait de l)ere#pLón H2T/amam/m. Le plus important ne serait pas: dit-il, de savoir si les Francs étaient ou non ]e principal sujet de la narration de Grégoire, mais que celui-ci n'a pas voulu les intégrer dons le titre de I'ouvrage. La volonté de I'auteur ne laisseraitpas de peaceà une quelconque hésitation sur la validité de ce titre plus large8a. Cridquant I'idée selon laquelleles Francs sont au cceurdu récit de Grégoire de Tours, M. Heinzelmann estime que la désignation H;r/a/m ór If;nw//CT urrait donner la fausseimpressionque I'auteurvisait moins I'histoirede la n n n société chrétienne que I'histoire du peuple franc. tour M. Heinzelmann, I'évêque aurait inséré I'histoire des Franca dons I'économie du salut. Ainsi, il y aurait dons son ouvragehistorique un programme qui meHtraiten scêneI'Eglise du Christ. En vertu de son adhésion à un courant de penséeinspiré par ]l.# (2# del)/ew de saint Augustin, Grégoire se serait intéressépar ce qui s'opposait à cette constructlon ainsi que pour tout ce qui la favorisait. Ce n'est pas..pour.autant, arrume M. Heinzelmann, que I'évêque de Tours rejoint une tradition littéraire chrétienne dont font partie Eusêbe de Césarée, Saint-Jérâme et Orosius. Les Hzí/o/mi constitueraient une interprétation chrétienne de I'histoire franque, de la part d'un haut représentant de la hiérarchie ecclésiastique, tandis que les. chroniques d'Eusêbe, de Jérâme et d'Orosius auraient voulu donner un résumé ordonné et <<complet » des événements majeurs de I'histoire du monde depuis la Création89 n n n n 87 C. Fauchet, (E#z,Ni, 1, Fo1. 147, cit. par G. Monod, E///def a2üg ef J r &s ípxnr?í de/'Zzk/azn mémútt@enxe,lênpartie, Introduüon, Grégoin àe Touro, Marim d'Auencbes, p58. s8W. GofEm, <(From 'IHistoriae'to 'Historia Francorum'et back again aspecto of üe contexture history of Gregory ofTours )>,pp.55-76. s9M. Hleinzelmann, <(Grégoire de Touro, 'pare de I'histohe de France'?» p.p]i9-45 ; voir aussi, du même autew, <(Historiographischer und historischer Diskurs bei Gregos von n n n n Touro?)>,pp. 237-258. L'une des fãmillesde manuscritsdes F:ZZ[Zami qui nous sont parvenues, connue comme « version B )>,qui contient seulement les six premiers livres, purgés de tout ce qui concerne I'histoire ecclésiastique, a été souvent ínterprétêe comme deux la plus proche du texte original de Grégoire. Pour Guizot, Grégoire a composé versions des mnzní, dont la premiêre correspondrait à la<<version B )>des manuscnts (CoZbcüo zZex máwaz J aÜü@ à/ZÜÍn;m de If;h#m, vol. 1?xxi). Pour G. .Vinay, les manuscnts de la <(version B >>seraient originaires d'une nouvelle édition de I'ouvrage réaliséepar Grégoite(Ja# '1 l q GnZan'o de TaxrJ, PP75-79 ; PP.173-192). L Thoq)e, en 1974, arrivait aux mêmes condusions(<( PP.7-58). W. Goffm Inüoduction», dons Grégoire de Tours, TZe l::l /op a# Óe Fnu#,êf, mgumentait, par contre, que la <(série B )>n'était pm le résultat d'une abréviation voulue pm Grégoire. Cette série serait d'aprês lui une abréviation du Vlle siêcle,oeuvred'éditeursau servicedu pouvoir royal. ll ne croit pas qu'une partie de cet ouvrage ait été I'objet d'une publicationséparée,et insiste sur I'homollénéitéde I'ensemblede dix livres(W. GofE© <(From Tiistoriae' to 'Historia Francorum'et back ) l agaín: aspects of the contexture history of Grei)ry ) l 43 of Touro >>,ici p.65-66). A.H.B. 'n '1 L'évêque de Tours accorde tout de même aux róis mérovingtens une peace considérable dons son récit, beaucoup paus importante que celle des empereurs. Lorsqu'il écrit sur I' <(histoire 'contemporaine», c'est la Gaule mérovingienne qui apparait davantage.Tout au long de son muvre, les rêgtes des souverains mérovingiens sont pa ailleurs utilisés pour deter les . pnncipaux evene' ' ments. Grégoire ne s'est pas livré à un récit systématiquede I'histoire byzantine ; il n'est quesdon de I'empereur que dons.quelques chapitres.isolés. Même si son souci fundamental était de Eãireune histoire chrétienne, le théâtre oü se déroulaient les principaux événementsétait la Gaule, les agents principaux de ces événements, que ce soient des laTcsou des ecclésiastiques,étment en .ma)opte des sujets des bois franca. M. Heinzelmann constate que les six premiers livres des f:Zh/a/mf s'achêvent safesexception sur la mort ou I'annonce de la mort d'un 'n personnage historique, évêque ou roi. Ces personnages, des acteurs de premier plan de I'histoire franque, étaient respectivement saint Martin, Clovis, Théodebert, Sigeben et Chilpéric. La mort de ce dernier, prévue dons une.vision de I'évêque Salvius au dernier chapitre du cinquiême livre, est annoncée à la Gmdu sixiême livreço.La corrélation entre I'ouvrage de Grégoire et I'histoire des Francs semble indéniable, bien que son récit ne concemât pas I'histoire.proÊaíle. L'évêque de Tours a traité du monde franc, de sesbois,de sesévêques,de sessaints et de leurs prodiges, dons une perspectiveeschatologique. ll croyait 6etmementque les q '1 Fraí\cs étaient un nouveau peuple élu, celui'que contribuerait au triomphe de I'orthodoxie sur I'hérésie,et pm ce biais à la const:ruction de la société chrétienne C'est à ce titre qu'ils sont au cceurde son récit. Lorsqu'il menüonne d'autres peuples d'Occident, comme les Godés, c'est pour. rappeler leur infénorité vis-à-vts des Francs. Dons la préFaceau livre lll, I'évêque de Tours oppose Çlovis, celui qui avait confesséla Trinité et puasétendu son royaume sur toute les Gaules,à -Alaric, qu'en reniant cette même'Jtrinité, a perdu tout son royaumeP'.Faceau couragedes Breukelmr ne croit pas nota plus que Grégoire ait réalisé une premíêre version des l:üüznf contenant seulement une pane des livres. ll conteste aussi le fàit que I'évêque aít date que Grég)ke fãisait la difbérence entre I'histoire séculaire et I'histoire ecclésimtique. n n Ce n'était pas le cas,comme I'ont bien montré M. }ieinzelmann F'. Bourgainet M. Heinzelmm. 3T.'l) et m p-22D <(L'(Euvre de Grégoire de Touro : la difhsion des manuscrita», pp. 273. Bte\)kda'at ÇElistono#'@balzd @isapal auüorijy in siMb-ceHttiOGau], pp.2], 90 M. Hleinzelmann, Gn2ar a Taxa éS.gX--SPq, PP. 32-83 ; volt aussi, du même auteur, <(Histoire, bois et prophêtes. Le tule des éléments autobiographiques dons les 'Histokes' de Grégoire de Touro : un guide épiscopalà I'usagedu roi chrétien», pp5'44 545. l a 9\ Histoiws \XX, P. ql .. «.j::hnc CblodouecbHSwx codessus, bsus bemticos adiKurium dus oPPraesset 'cgnumque suam pn' Lotas Galas dilataüL;Alaricus hattc dmegan.s, a WHno et P@Klo atqm ab »sa, qtiod mago est, ÜLa muLtatur setenta)}. \ 44 Francs, il oppose la <(peur >>des Gothsm. Son (ruvre peaceles Francs au premiar plan de I'histoire de la chrétienté. r'3 En ce qui concerne ]'objet de ce travai], I'utilisation des H/r/a/mi ne va pas sanaposer de problàmes. Les insdtutions ou les ídées pohtiques ne consütuaent guêrela préoccupationde Grégoirede Touro. ll n'a pas écrit une histoire du pouvoir. Dons son ouvrage, on reü-ouve tantât les prouesses et les mauvaises actions des rois ou des évêques, tant8t les miracles des m2irtyrs chrétiens. Ce sont les hommes qui I'intéressent, les bons et les mauvais. Si les actions humaines sont r'l décrites dons'un total de quatre cent vingt-sept chapitres, deux cent soixante concement des individus de' gang royal ou des membres de I'entourage des róis. Les chapitres dont les actcurs principaux sont des membres du cleqé sono en nombre de cent quase-vingt-dix-huit,tandis qu'aux chefe militaires et aux r'3 responsables administradas sont dédiés cent vingt-six chapiües Le w/ arPa@#üí, qui n'ature pas beaucoupI'attention de I'auteur, sont les protagonistesde onze problêmes polidques qui nous intéressent. C'est en racontznt les,fombats qui opposaient les hommes, notamment des hommes de pouvoir, que Grégoire a pu rapponer des éléments qui nous permettent de mieux comprendre I'histoire politique mérovingienne. Ni ]'intérêt de I'évêque de Touro pour cette histoire centrée sur le ressort humain, ni sa supposée <<nailveté», ne démentent I'importance de son ouvrage en ce qui concerne la thémadque de ce travail. Des critiques ont été émises sur la valcur intrinsêque des FÊr/a/mr : la rudesse de son style, les. omissions, lcs répétitions, les contradictions dons sestextes et sesEauteschronologques feraient de lui un témoin peu Gíablede I'histoire mérovingienne. Certains sont allés encore plus loin en critiquant I'auteur lui-même. F. Lot considérait Grégoire<(peu intelligent », et pour JusüGierson appréciation, il soulignait sa crédulité par mpport aux miracles, ainsi que la << nalveté enEantine»dont il aurait fht preuveP4. Les événements dons lesquels Grégoire fãit remarquer I'influence surnaturelle sont nombreux, mais ils ne doivent pas être regardés simplement comme la preuve que son ouvrage est dominé par la crainte superstitieuseen Doeu et en ses saints.Le Eàt qu'il croyait aux vertus miraculeusesdes renques et au pouvoir des pdêres n'est' pas une raison sufHísante pour déquali6íer les /Êi&2/ml. Qui parmt .ses contemporains ne croyait pas aux mêmes chores ? L'un des principaux méntes des traxaux de M. Heinzelmanna été d'efEacerI'civis três ancré dons I'historiographie française de la premiêre moitié de ce siêcle, qui dénonçait la <(naiveté » et I' <<ignorance >>de Grégoire de Touro. C'est I'aboutissement d'un ) 9z Hktoiws \X ,'XI, Q.'l\ ..«.4d ib metuem, tle pnOter eum imm Francomm incümdt, ut Gotbonx17z pajem mos est, únccum kgatis [radedit». 9sFace à cette diversité de sujets abordés et d'acteurs recensés, il n' a aucun doure que les tiues }listoin desroislhttcs et }:listofia ecclesiasücajrattcomm som têducteuts . ) 9ç F. \nt, ) Les desíiméesde !'ompi en Occidetzlde358 à 888. ) 45 \ 'n r'3 r') r'l r') r'3 r'3 r') long processusde réhabilitation de cet auteur, lugé pendant longtemps ndf. superstitieux et crédule. W. Goffart comme reconnait chez Grégoire un plan conscient, une philosophie de I'histoire et même un style satirique. Cette philosophie aurait été exposéepar lut dons le prologue du deuxiêmelivre des Hzrzo/mr,lorsqu'il racontait d'un câté les hauts fâits des saints, et de I'nutre, les constituerait I'essence tragédies des peuples et les guerres des rois. Ce mélange même de I'histoire pour Grégoire de Tours. De cette histoire oü coexistentdes bienheureux et des damnés ne peut découler ni le progrês ni la décadence, contrairement aux attentes respectives d'Orose et de Jérâme. L'essentiel de I'histoire depuis la création du monde resterait la dichotomie entre la sainteté et les actions humaines9s.En eFfet, il est possible déceler dons les écrits de Grégoire une conception ecclésiologiquede I'histoire qui étonnerait Gortsesdétracteurs. Le Êãitque certains historiens parviennent aulourd'hui à voar dons le récit événementiel un plan conscient de I'histoire n'a pas pour autant épuisé le débat. Les visiona sur Grégoire sont encore assezhétéroclites, bien qu'elles ne soient pas Í') toujours contradictoires.J.-M. Wallace-Hadrillvolt en Grégoire de Tours le propagandiste du cure de saint Martin à Tours96. P. BrownP7 et R. Van Damas estiment que ses ceuvres soft des piêces essentielles pour comprendre le cure des 3 saints en Gaule dons le haut Moyen-Âge. Plus récemment, 1. Wood déHmissat r'3 politique9P. I'évêque de Tours comme un mmipulateur rusé de I'infomlation religieuseet .'b 11 y a chez Grégoire la derme conviction que les bois mérovingiens fãsaient partie d'une Eàmillechoisie par Doeu pour gouverner les Francs, un peuple élu, et pour triompher sur les hérétiques. Le bienEãt principal du mg##m l;nn rama aux yeux de Grégoire a été de s'opposer à I'arianisme et. de I'éliminer de la Gaule : une messeorthodoxe vdait bien Clovis et sesguerriers. Dons cette perspective, Grégoire voit I'avênement de .Clovis conlme un fãit providentiel. T.'hseúon des Ftancs dans I'histoire s'est Falte dons une lignée qui n'est pas celle de I'histoire profane:oo.Cela explique les interventions du surnaturel dons une série 95W. GofEart. TZeNmxu/arxalba anb Hzküg, PP.124-256 9ó<<Tbe Work of Gregory ofTours in the light ofmodem resemch)>,pp. 49-70 u Tbe ItoftbesaiKts:itsTise antlfotlctionin htin cbrbtianiD, Q,2Sn et sq '1 '1 98R. Van Dam, l-jade/xó#a d Cama z@zhl.z/e.4#üg eGaw4PP 177-300 991.Wood, Gn2oo'o#Tawn,P. iii ) '1 100M. Reydellet, l.# fWawZé da/ZJ& é/záu/ m üübe?pp.367.368. Cette afHtmution de M. Reydellet est contradictoke avec les propos qu'il tient dmls le même livre quelques pmagraphes aupm'avant. Selon lui, la recherche que Grégoire enüeprend,:sur les oíigines ) l l des Francs,en se demandantqui était leur premier roi, estun índicede I'importanceque I'évêque aMibuait à la royauté : ü? /m z,erÜP moería w ág /mMnw/ à zZZÚ:cür Zz zãza $;ilil=Ü;;'ii'unl...;ú."«'poüüq«' 'b.R. « p.@L:.ü m.mmt oü il «t "«' «.tjté11.'t'qw. raiz'enm#e ;P(/2ew, P.366).' AfHmer ,"."" ceci signiHíe att:ribuer à Grégoire un mtérêt pour \ \ 46 r') f'l d'événements capitaux pour la dynastie régnante. C'était avec I'pide de saint Martin que Clovis aurait pu barre les Wisigodis. En outre, le roi Clotaire. ler (511561) auí.dt été sauvéde la mort devant les arméesde sesfrêres par.I'action d une tempête. Celle-ci aurait été le signe de I'intervendon de saint Mania, aglssanten réponse aux priêres de la reine Clotildei':. Bien entendu, lil ne cachât pas le degoüt 3='i:'E;8Êi-t i« w«..; .i«ü«, i« ,::«::-': dons la royaume, y compras des bois. Mais en même temps il .gardait I'espotr capacité de la dynastie mérovingienne d'être I'instrument de la Providence divine ''.I' '''E't'l,f.gl"g.'V r'3 r'3 r'3 r'3 í'3 r'l C'est par son récit des actes de violence pratiquéspar,Clovis et par ses eurs que Grégoire de Tours a influencé le pauspro6ondément les travaux sur la période mérovingtenne. Moins constemés que leurs collêgues allemands du monde XIXe siêclepar la Eaçonpour daquelleGrégoire décrit la vie politique du mérovingienlm, certains historiens n-ançais se sont ralliés au <<übleau noir » peint par Grégoire.G. Monod, en 1873,peu de.tempoaprês,leconflit entre la Franceet la Prusse,afRmait que si quelqueshistoriensallemandsse méfiaientde I'histoire profane qu'il n'avait pas. En cherchant à savoir qui était le premier roi fíanc, i,IÍ:lÜ= ã. T-« ';' «pp'"h' ''"«« .h'''üq":'t; -' ép'q"',.DT? historiques d'Orose et d'Eusêbe de Césarée,le problême des originemétat aussi present Les événements,les personnes et les phénomênes qui y étaient uaités n'avaient de bens .;- l!;!::=T que dms le contenteprovidentiel de I'histoire. En conséquence, un long :lmt était play:e au début de chacune de ces chroniques. Elles allaient de la création du monde, en passant Pour par le déluge, la passion de Christ, jusqu'à I'epoque oü vivaient. ces .auteurs 1- '. (;régoire, Houver le premier roi franc était une mamêrede mieux situei I'histoire de ce peuple dans ]'économie du salut. ll ne sugere pas que les Francs, en accomplissant leur destinée, répondaient simplement aux vceux de la Gaule, comme le dit M. Reydenet. Dons les J:íh/ú/?T.la tralectoire de ce peuple obéit à un pIaR conçu par la Providence. En les lísant, on s'aperçoit que la clef de la destinée historique d'un peuple ne se uouvaít pas dons sa volonté de dominei ou d'être subjugué, mais dons la seule volonté de Doeu. se rendte C'était par les Ecritures, les miracles,les rêves, que les ,hommespounaient .t+H. te de cette volonté. Ainsi, Grégoire proclame que si les Frmics avaient pu connarue les'châtimentsqui ont pum le' peupleluif pour son adomtiondes idoles,ils se seraient convertis plutât au catholicisme, au lieu de petsister dans I'eneur de I'tdolãtne (n üz f il, yQ, VQ. SD.Gn-. <(guia d inkhgew l)ottlissent, qKael)ro tünli conlflaülisueneraüonelsrabelitimm r'\ ;.;;Üm«ü«..b;""t' m«P««:Lt, «.,«Pa @k'm.t ,"'i'q ».t i"''''i".?yT'iÍilt'!t':=i.:Z ow tnm nào ptn#ewnt de eodcmscabite...Haec atlLemgetLeratioFranco«ümtlotl iMe11eútpTimum ; ITlteUexemM aKkm postta, sicut seqKetts bktoria ttarrat }l''}. ü'- \\istoiws\NX,2R, P. \25 -. {('TttnciLlia lapdibus, iil diümas, caesiet bamoprosLrati,pacnitetüam ,8ebant ac «'«üm p«e'at,a«t«, Dm, q«od i:t' :blotbnbarüm ...c aúlitum ÜU :"". 'neT:.T: :Tt. S«F. t;eltti iTtiUo !ocosinsemt. Hi qwoqHe mittenLestlzttltiusad enm,pajem et mtnoMiam paüemnt. Qm data, adlmpíia (3 ""t«. :«Wi«'m uem neqm una qtàdem l)húae guita decidir, aut aliqüs soKittts tonltrü est aKditu.s, sed sunt ngnssi. 2uod nl LUs ambiga, bmc per obtentumnÚnae beata Martiü fuisseürtuem)>. loz L'évêque de Tours a été aussi accusé d'injustice enven es Mérovingiens : selon l K.G. Kries, dons ses écrits, il aurait exagéréleur brutalité(K.G. Kries, l)e Caga/z7Tam e/ml QkcoPi úta et s(Êptk, p-'3Cà. ) l b \ 47 n n I'authenticité d'un certain nombre de chapitres des H/rZo/mic'était pour mieux mettre en doute le tableau noir décrit par Grégoire au sujet des Francs:". L'image d'une société dominée par la violence, oü les meurues et les tortures semient des pratiques routiniàres qui dépendaient exclusivement du capdce des puissants, a stimulé I'imagination des historiens'04.Cependant, I'évêque de Tours n'est pas à I'origine de la mauvaiseimage des Mérovingiens. C'est une certame lecture des J:íü/o/mi qui I'a engendrée. 11y a dons les r:l/r/a/mi non seulement une interprétation de I'histoire selon les précepteschrétiens, mais aussiune vision de la monarchie franque quí est loin d'être pessimiste. Quelques travaux perus depuis le moeu des années 1990 I'ont bien montrés par adleurs. S. Linger, dons sa communication au colloque .llammeJ cepo zo/C mJ.íaxm.r ef .gez/xd#.pa w/C s'est fondé sur I'oeuvre de Grégoire pour identiRier certames subtilités du fonctionnement du systême polit:ique mérovingien, conune I'existence d'une notion de <(bien commun >> dont les puissants auraient été les dépositairesíos. En outre? la .çe/#mzaae d .ÇZ#z#o de/ Ce#/ro /za#a#o d i/ d i ZZ'azia 7\4ez#oepo de 1995, consacrée à la Justice dons le haut Moyen- n n .Age,a été I'occasion pour L. Pies-i et pour O. Guillot d'utiliser les rBfülrur pote montrer I'existenceen Gaule mérovingienne d'une vie polidque assezélaborée.L Pietri s'est intéresséà la procédure des jugements mpportés par Grégoire ; si elle ne va pas Jusqu'à parler d'un <(état de droit» pour qualiRter la monarchie mérovingienne, elle constate au moins I'inexistence d'un systêmeludiciaire fondé sur I'arbiue du souverainioó.A parta-de I'muvre de Grégoire de Tours, O. Guillot identiHíeen Gaule une pratique judiciaire savante et proche sur plusieurs aspecto de celle de I'Empiret07.L'idée selon daquelleGrégoire aurait peint un <<mbleau naif >>de la Gaule mérovingienne est aulourd'hui sérieusementremise en cause.La re-interprétation des H/r/o;mí, à travers laquelle on réussit à volt au-dela du simple récit de la cruauté et de la corruption n des bois et des puissants, un systême politique élaboré,a donné une vision du m2zuam Fna/2cumm beaucoup.plus nuancée. Deniêre I'image de souverains absolus,dont le seul frein à la violence serait la \03 G. Monos, Etudes cüüquessur les soarcesde Z'bistoiw méroúm@etttte, 'lê" pmüe . Gdgoiw de Toan, Marius d'.Aw'atlcbes, p.64-. í04K.F. Wemer, <<Paire revivre le souvenir d'un pays oublié : La Neustrie)>,xiii-xxxi, nata\\!netxl xv . <(Li'immmsetabnt de raconteur,mais aussid'inuenteKrd'bistoins de cetauteur, sa rnawuaiselan8?waussi qú, augesesdétaik satiouwtoqai4rait st©t à détrün à )amais' I'imagede toule ltttw dDnastie,sdt-eb carolingmne, ottonimne on capétimw, m se basatlt sur les setlbs omlms bs ;oncemant qtà naus sottt plHS on moins contlues, tot4t çeh, ainsi qu'un marque de clitiqtle hngtemPs, àeuait ametler une quase-identi#tcatiotl da dcit des \lishtiae qü a dud ttl de I'éuêque Loarangeai{ auec la :réalilé'métouin@mne }}. '1 l05S. Linger, <<Puissancesociale des do / / d'aprês I'ceuvrede Grégoire de Touro )>,pp51 69 ioó L Pietri, <<Grégoire de Tours et la )ustice dons le royaume des Franca», pp476-477 Í") ('1 l ) ) ( n l07O. GuiHot, <(La justice dons le royaumefranc à I'époquemérovingtenne )>,pp' 653-731 n n n n n n n crainte superstitieuse de Doeu et des saints, on retrouve à plusieurs reprises des róis respectueux envers les rêgles de justice et envers les droits des évêques. n n n Le fàt que Grégoire de Tours soft le porteur d'une << royauté chrédenne » n n n r') f') héritage >>'oo. '') ios A.HI.B. Breukelam, rExünoKr2P8f md @/Jcu@/ z /Óa/l1OÜ JllWÉ-a/z/WP Ga 4 p 227 et sq. f') ) \q ) \ 167-175 ; et, «Grégoirede Touro 'pêxe de I'histoire de France' ? )>,p 43. 49 n Si Grégoire de Tours a voulu défendre la dignité épiscopaleface aux excês du pouvoir roya], à aucun moment il a remos en cause les prérogatives du roi mérovingien, y compras dons le maintien de la discipline ecclésiastique. ll a accepté par exemple le jugement du roi Chilpéric lors du procês de I'évêque Pretextatus, tout en admettant ]a supériorité du pouvoir roya] dons les afÊHres séculiêres, cn prenant garde toute6ois dc souligner la prééminence morde des évêques.Grégoire reconnaissait dans le roi la plus puissante autorité politique du royaume. Ce dernier pouvait ramener les évêquesdons le droit chemin, et il n'y aurait que l)ieu pour le condamner : « Si quis & Rabis, o wx, itlstitiae transitem tra?lscendm uoherit, a te corúÚ potest ; si t;ero tu excesseüs,quis te corT$iet ? \-oquimur enim tibi ; sed si uoLueris,atidis; si lutem notucris, quis te condemnaút, bisa is qui se proTiuntiaüt esse iwstitiam ? )>x'lü. Ces mots ne font pas de Grégoire un partisan de la toute-puissance de la royauté, mais plutât un adepte de la doctdne gélasienne.Le roi, même n'ayant de comptes à rendre qu'à Doeu, aurait intérêt, s'il ne veut pas conuarier la volonté divine,à écouterce queles évêques ont à dize.L'évêque de Touroa dü être r'3 particuliêrement sensible aux arguments de ce pape qui rappelait à I'empereur la nécessité d'écouter le conseil des évêques. Cette doctdne est récurrente tout au long des f.lzlrZa/wi. C'est UH<< gélasianismetempéré >>par une haste perception des responsabilités politico-mordes des évêques. Le récit du miracle de Gontran (561592),souvent até en tant qu'exempled'éloge fãit par Grégoire du rm-iaferzZóí, peut dons ce sens être interprété, conune une tentative pour imposer un programme moral à la royauté. Selos M. Reydellet,bien loin de présenterle roi comme un membre de I'épiscopat, en liant étroitement sacerdoceet royauté, Grég)ire, s'est livré à une << récupération >>des miraclesde Gontranau pro6it de son ordre. Grégoiresaurait,dit-il, qu'on prêteà Gontran une puissancemiraculeuse(aaeZeZ'm a .pde#ó#.rJm&a/wÕ. Tout son efFort aurait donc consisté, dês loas, consistem à dissocierm/Z#iet royautéet celade deux maniêres: en fhsant du roi une sorte d'évêque, et aussi en insistant sur le lien entre la piété de Gontran et ses miraclesnt. En procédant ainsi, I'évêque de Tours interprete le miracle ') pratiquement comme une sorte de << récompense>}à la royauté chrétienne. D'une Eaçonhabite, il a associé ledit miracle à la grande bonté qui doit rapprocher I'action d'un roi de celle d'un évêque.Dons ce bens,il n'a pas essayéde dissocier üdwi et royauté, mais au contraire mime, il a voulu montrer que la puissance mitaculeuse pouvait être éventuellement la récompense divine à un roi qui gouveme son royaumeaves bonté et en suivant les conseilsde sesévêques. wn}\ktoiws'{, \b, p. 2N9.. {<'SI I'un detlous,õ Roi, a uoultts'écartcrda smtierdelajlistice,iLt)e t êtm ramené dons le dmit cbemixpar toi ;mais si c'est toi qtli t'm écaües, qú te tWwndras ? Notas te parlons et, si [z{ uetoq ta écoates ;mds si Lu tle uetocPas,qú te coxdamnerasi cen'esLpasceLKiqü a décLaüqlt'ilesa lajKstice >>. l l w\ M. RelütAet, P.423 l La rUauté dana la littérature htine de Sidoim Apollixaiw à lsidom de SéúLb, 50 ) l l l a n n q n n r3 L'évêque de Touro était, certes, partisan d'un gouvernement.fondé sur des príncipes chrétiens et orienté par les conseils des évêques:Son récit n'est pas pour autant dorniné ou <<aveuglé» par cette idée.La vision idéaleet chrétienne de [a royauté qu'i] a exprimé à plusieurs reprises ne I'.a pas empêché de décrire la monachie Renque avec assezde recua.Sa vision critique, expnmée.avec plus ou moins d'ironie, et qui semble servir à montrer combien tel ou tel roi était loin du modêle idéa] du souverain, @rantit une description assez <(objecdve>> du gouvernement mérovingien. Son style est marqué. par la dichotomie, par I'opposition systématique de deux modêles. de. princes. En effet, lorsqu'il presentait le modêle et I'anta-modêledu roi chrétien idéal, Grégoire opposait la <(royauté impériale» et la <<royauté chrédenne)>.Même lorsqu'il pxlait des ceux qu'il considérait comme les princes idéaux, que ce soft Clovis. ou Gontran, il ne cherchait pas à dissimuler leurs Eautes.ll ne passait pas sous silence les crimes ou péchés des c]ercs, de ]a même façam qu'il n'épxgne pas les souverains. ll peut être réducteur de voar en Grégoire de Tours un auteur au service d'une idéologie. Sa postura face à la royauté est celle d'un clerc soucieux de ses devoirs, de ses prero' gatives, mais aussi parfãtement conscient .de la supenorité des rois dons ce monde pour prétendre, comme Jonas d'Orléans ou Hincmar, à un régíme <<hiérocratique )>.Les évêquespouvaient être à I'écoute des rois, leur donner des conseils, mais jamais assumemla posture de gérants du pouvoir. D'nutre parti il y a dons la vision de Grégoire des limites qu'un toi, aussi puissant et aussi saint soft-i], ne pourrait et ne devrait jamais franchir. De la mêmc Eaçon,les clercs, respectueux envers les attlibut:tons temporelles du roi, devraient se garder de tout reftis d'obéissance dans ce domaine. Défenseur dc la <<royauté chrédenne >>,Grégoire était par conséquentun opposant à I'idée et à la pratique d'une monarchie toutepuissante. ll n'a pas cherché pour autant à cachet les penchants des pdnces mérovingiens pour cette forme de monarchie. ll n'hésitait pas à identi6íer cette pratique du pouvoir ]à oü elle se trouvait, peut-être même en durcissant quelques bois les traits. Cela avait pour lui probablement une fonction pédagogique montrer comment à travers'le choc entre les bois qui suivaient les préceptesdes évêques et ceux qui ne les suivaient pas, I'histoire du monde, du moins celle du monde franc, a vu le triomphe de la premiêre n n n n n n 0 L'ceuvre de Grégoire est I'un des mcilleurs témoins de la chrisdanisation de I'autodté royale dons cette deuxiêmemoitié du Vle siêcle. Sa description du rêgne de Gontran montre bien que les notions sur le gouvernementà I'intérieur de la royauté mérovingienne évoluaient dana le sens souhaité pm- lui .et par les évêques. Aucun autxe texte de la période mérovingienne ne dépasse en importance' I'ouvrage historique de Grégoire de Touro. Ce füt peut-êüe à causede cela que pendant longtemps on s'est basé uniquement sur lui pour parler de la civilisation mérovingienne. ll n'y a pas lieu d'avoir de doutes sur son lmportance, mais on ne peut pas, bien entendu, circonscrire une étude sur le problême de la légitimité royale en Gaule mérovingienneaux seulesl:Zár/a/m.f. Les textes à CMactêrede capitulaireainsi que les canons des conciles mérovmgtenssont égdement les témoins de ces changementsqui ont consacréla victoire de la <<royauté chrétienne )>sous les Mérovingtens. (') 57 Í ) r La Chronique de Frédégaire et sescontinuations Les CZm#/üa,un ensemble de récits attribués, depuis le XVle siêcle, à un certain <<Fredegaríus Scholastjcus », constituent I'un des plus importante textes narratifs d'importanceapparus en Gaule au cours du Vale siêcle.Le nom <<Fredeganus >>appwait pour la premiêre bois dons les -H#Z?gü/e:lGzz ó/rer ef l;h püer, de C. Fauchet (Paria, 1579)::', mais il se reüouve aussidons I'édition de M. Freher, au début du XVITe siêclens.Aujourd'hui, puisqu'on ignore encore beaucoup de choses sur la composition de ces textes, il est devenu une habitude de les appeler <<la chronique de Frédégaire et ses condnuations ». Le principal et aussile pausancien des manuscrits de cette ceuvre,le Cazüx CZzmmo//zai (714- 715),originairede Meta ou de la Burgondien4, condentun ensemble de chroniques n Í'3 '1 qui racontent I'histoire universelle ]usqu'à I'époque des Francs. L'auteurEãt état de cinq chroniquesqui auraientprécédéla sienne: celle d'Hyppolite de Rome, d'Eusêbe de Césarée(dons la version de saint Jérâme), d'Hydatius, de Grégoire de Touro (dons sa version abrégéedu Vlle siêcle)et d'lsidore de Séville. Dons sa structure originale, I'muvre devait compter cinq ou six livres. Le copiste du CodexCbmaPO//za##i a néanmoins adopté une nouvelle organisation des chroniques, qui est suivie par les éditeurs contempomins Les chroniques origindes ont été condensées en quatre livres différents, chacun précédéd'une table de chapiües. Le premier livre contient I'abrégédes travaux d'Hyppolite et d'lsidore ; ccux de Jér8me et d'Hydatius sont dons le deuxiême; une partie des IDfZa/mide Grégoire de Taurs se trouvent dons le troisiême livre, tandis que le quatriême livre condent un récit qui s'étend de 584 à 642. Plusieurs historiens sont convaincus que cette derniêre chronique est la seule originale, les autresn'étant plus, selon eux, que descompilations sonsgrande vdeur historique Le peu de [enseignements addidonnels aloutés par <<le >>ou <<les » compilateurs ne suffiraient pas, selon ces historiens, à donner aux trois premiers livres une r'l quelconque valeur historiquen5. Ce mépris explique d'ailleurs la relative rareté des traductions en langue vernaculú'e de ces texteslló. Néanmoins, les interpoladons ií2 l-.enom de Frédégairese trouve aussi dons le manuscrit 706 de la Bibliothêque de Saint-Omer,.en tête du prologue de la chronique. x3 Coque Francicaebbtoàae uetetisel sittcerae,Gngorio Epbcop'Turonemk exç@taCbmttlcaex fwdegaü Scbobstici \listorica MisceLlanea et Fndegarii Scbolastid Cbronicae. ii4 Paus,BibliothêqueNationale,Lat. 10910,6undu Vlle ou début du Vllle siêcle ii5 Voir, par exemple, P. Riché, Dzóüa//Kamdn l;nnxcx.l,ef /emir méha#@ezf,P'161 '] n l l iló En France, aprês la traduction de F. Guizot(<< Chronique de Frédégaire traduit en langue française )>,CbZ&r/za def Ã4á ozlwi &i2@à /%/J/azndeif w íÕ, la demiêre traduction en date du quatriême livre de la CZmmgxeet de ses continuations est apparue au couro de I'année 2001([-ef cgm /g ef deJ/?/Wr #7#Pa/Wmi, par O. Devüliers etJ. Meyers). ) ) 52 ) n contenues dons les trois premiers livres sont plus nombreuses et plus importantes n qu'on ne le croit. En ce qui concemepar exemplele ü-oisiêmelivre, il existe depuis quelques années une traduction en anglais et un conunentmre cntíque rédigés parJ. Woodruff. Tandis que Krusch avait identi6íé seulement six exemples d'interpolations dons le troisiême ]ivre et que Wdace-Hadri]] en avait listé neuf. J n Woodruff dresseune lesteexhaustivede vingt-trois interpolations. Son travail a consisté non seulement à les identiníer, mais aussi à analyser leur valeur historique et littérairel17. La (2ma/gwe de Frédégatre a été continuée par d'autres auteurs, pour la plupart inconnus. La premiêre continuation s'étend de 642 jusqu'aux années 720 -- en complétant le récit du Jli&erlláíZo/zael;ku rammp du point de vue austrasien -l et puasde'724 à 734. La deuxiêmecontinuation, écrite dons I'entouragede Childebrand, demo-frêrede Chnles Martel, raconte la période de 736 à 751 dons la perspective des Pippinides. La troisiême, dont la rédaction ftit dirigée par Nibelung, íils de Childebrand, décrit les événements du rêgne de Pépin 111Jusqu'à I'avênement de Charlemagneet Carloman, en 768. Les CZm /g er ont été éditées en 1888 par B. Krusch dons ]es À4G]]. Mais même avant cette édidon, un grand nombre d'at.dclesont vu le tour, par le biais desquelsdes érudits européensont débattu de I'autorité, de la date, du lieu de publication, du latin udlisé et de la valeur historique de ces chroniqueslí'. n ]. WoMmEE, Tbe «Unto'i" EPiü"'"t.» (tbi'd I'mk) 'ftb' ntnotated trartslationalta hktoücal ambsk oÍittteOolaud material «Cbm«icb» oJFndega' ii8 B. Krusch. donsun wticle de la 6mdu XIXe siêcle,identi6íaitdesdif6étencesde style telles qu'il parlait de trois auteurs distincts, dénommés A, B et C. Les deux ptemiers auraient été des Burgondesoriginakes de la région d'Avanches, taldis que le demier aurait été un Austrasien.L'auteur A, qui aurait écrit vens613, serait le responsabledes livres l et ll ainsi que de la premiêre partie du livre IV (celle qui correspond aux années 584-613). n n n ') Í') B, en écrivant vers 642, aurait produit J 111, certames Sck\ítütet, Die L''eiÍmser det' sogemnntm Fwdegar-Cbmnik, dóris ColkçLatleaFribHqetlsia, Fasc. 1)(, 1900, chapitre 3 ; L. Halphen, <(Une théorie récente sur la Chronique du Pseudo-Frédégaire)>,pp. 41-56; W. Levisson, l)e ücgóziüí d Kbmé#ger,t. 1, P. 111 ; G. Monod, <(Du lieu d'origine de la Chroniquede Frédégake)>,pp. 141-163).J.-M. WallaceHadriH, auteur de la traducdon anglaise du livre IV des CZm /grei, estimo quant à ]ui qu'i] y avaent seulementdeux auteurs. L'auteur A et I'auteur B auraient en commun I'origine burgonde, mais seul ce demier pourrait être considéré comme I'effiectif compHaleur des chtoniques, celui qui aui.út le plus contribué à sa réalisation(TZeHawdgBoa,êo#CZ/Ulz/cÜ a# lihúieZar ;wz$ z Ca aüaHÍ, xlvi-lvi; voar aussi du même auteur, TZe l.a#g-Flana K2ngs, pp.71-94).Les considérationsde W. Goffm sur le sulet sont aulour'hui acceptéespar la plupart des historiens. ll soutenait que les Chroniques ont eu un seusauteur, originaire de la Burgondie, ayant écíit vens 658 660(<(Tbe Frede@r Problem Reconsiderd)>,pp.206241). Cette optnion est partagéepar J. Woodruít qui en 1987 a traduit en anglaiset commenté le livre llllTZe« Hz)/a/za Ey)z'f/am/a )} (2Ézn# &mÉ9o#zgeagm zcú afia?zã;g'z4,par F,..V.uskeMmg $ü. Cbronicamm qual dicuntarFndegarii lil)à qKattuor,QpeLkn Xltr Geschicbte des 7. #/M 8. JaóMwzüe/#, pp. 3-43), par R. Collins( R.H. Collins, <<Fredegar )>,pp' 73-138), ) ) le livre inteq)olations donsles livres l et 11,ainsi que la continuation du livre IV jusqu'au.milieu du Vlle siêcle. Vens 658-660, 1'auteur C aurait conclu I'ensemble de sa chronique, y compras son prologue(B. Krusch, <(Die Chronica des sogenanntenFredegar )>,pp249351 et pp.423-516). D'autres auteurs, G. Schnürer, L. Halphen et W. Levison souttennent la mime:position de Krusch, notammenten ce qui concemeI'existencedes tlois auteurs 9. n n L'auteur 53 n n n n n n n n n n n Le Eãt que dans son abrégé de I'(Euvre de Grégoire de Tours, Frédégmre ne passe aucune mention des événcments de I'histoire ecclésiastique, pourtant nombreux dons les l]/i/a/mi, a amené certains à y voar la preuve qu'il était un fonctionnaire de la justicen9. ll a été néanmoins démonü'é que Frédégmre connaissait seulement I'édition abrégée de I'ceuvre de Grégoire, três difhsée au Vlle siêcle, et qui était purgée des chapitres concemant I'histoire Les chroniques du Vlle et du début du Vllle siêclessont, en efFet,mmquéespar une dissociation enü.eI'histoire ecclésiasdqueet I'histoire profane que ne se trouxe pas chez Grégoire de Tours. Peut-être s'aglssait-ild'une réaction délibéréedes milieux <(laTcs»à la théologie politique qui avait dorniné le Vle siêcle, ou plutât, comme I'affirme M. Heinzelmann, d'une évolution des préoccupadonsdes historiens, qui a ouvert un abíme enfie la recherched'une identité nationale â-anqueau Vlle siêcleet I'idéal politique et moral qui animait I'évêque de Touro celui'd'une sociétéchrétienne guidée par les institutions établiespm Dieu, le roi et I'épiscopatu'. Cela explique entre autres la présence dons le livre 111de Frédégare du récit sur I'origine troyenne des Francs, absent des }trZo/mi. La Chronique de Frédégaireet ses continuations échappent du point de vue chronologtque à la problématique de ce travail, mais elles constituent la principale source pour la période qui va de la mort de Gontran jusqu'à I'amvé au pouvoir des Pippinides. Leur importance pour ce travail n'est pas.pour autant dérisoire dons la mesure oü le quat].iême livre est le témoin principal du rêgne de Clotaire ll et de la fin des guerres civiles. ll y a dons I'ouvrage de Frédégatre une différence n n n n n ecclésiastiquei20 majeure par rapport âux H/í/o/mi. Frédégaire est loin des préoccupations ecclésiologiqucs qui ont motivé Grégoire de Touro. Le Eàitque ce quatriême livre ne soir pas marqué par une vision << chrétienne)>de I'histoire, telle que I'on reüouve chez le Tourangeau,ne signifie pasque Frédégairen'y a pas véhiculé une vision du monde. Selon M. Mangiameli, Frédégaires'est servi de sa chronique comme d'un <<insüument de propagande>>qui présentait le point de vue d'une aristocratie qui jugeait les rois mérovingiens à partir de leur capacitéet de leur disponibilité à défendre ses intérêts et ses t:mditionslz. ll est peut-être exagéré de voir en Frédégaire le membre du parti << lasque», en opposition à un n n n n ainsi que pm O. Devilliers et J. Meyers, les paus récents traducteurs en France du quatriême livre de Frédégake(f;biái@ah. CZmm'g e def /e/Wawêhm/Wem, PP 10-18). ií9 C'est le casnotamment de J. WoodrufE. TZe{r llhíana liOüóawaía JP,P.5 n n ízo Volt M. Hleinzelmann, Gn2or z,azz To xxéS.38.JPg.pp. 167-175 n Problern ofAutorship in the Chronicle of Fredegar )u,pp. 47-76. r f izí M. Heinzelínmln, Gw2arz/a Ta /i p- 167 et sq.; voir aussi HI. Wolfram, .Q#e&#y/f Geícú/ag/edef7. x#z/8. Ja,bM//#dew,p. l et sq. Sur Frédégaire, volt aussi A. Erikson,« The i22M. Mangiameli, <<RileíyFndo 'Fredegario'; appunti per una mlalisi del (:18müo// )>,pp 41 1/. 4 h / r 54 ( r'') ) ) l l 3 Grégoire, membre du parti <<épiscopal)>,même si I'intérêt de ce premier pour I'histoire ecclésiastique est pratiquementnul. l ) 3 ü,=ZE8=E':= n 3 ; üm: Les << pies de saints >> 11 y a de três nombreuses sources hagtographiques. pour. la. pé:fode mérovingienne. Leur grand intét-êtpour I'histoire politique réside dons les traits des institutions, des sensibilités, des bois,des coutumes qu'elles.peuvent livrei. Les «Vies de saints>> étaient écdtes pour démontrer la sainteté de certains r') $nliãn Ü:l r') exerce des fonctions civiles avant d'accéder à la chMge.épiscopaleu' Cela expuque 1') $$#$g ayant eu un rale politique unpogant: comme fonctionnairesdu pal:ls royal ou comme interlocuteurs du prince. Elevésà la cour dest-ois,nombre d'entre eux.ont (') ne'gligés par les médiévistes qu'ils ne I'étaient il y a quelques décennies, leur \n l-iistorianlm Libri2ünqKe, êd. B. VÜcalÇms, Coam Scl$tomm BDqanti7m. íz4 ]-d.gxerxu.goãcudz pml;q)/a dz Celana, éd. D. Comparetti ; et aussi l)e óeül IZmdaámw, lib 1, cap. lll (éd. et trad. Dindorl). iz Fbízo/ ..4agwf/e,textos établis par A. Chastagiol. n n n n n n n n Gaü.a a. .f7/- a. 695,éd. Ch.De Clercq,6C 148A,P.248. 127Citei .ç/Kd'a.ça//rn/nm.Heinzelmann. N.D. Fustel de Coulmlges,l.# mo//a/rgü#n#gxe,p 11 55 rn utilisation pour I'histoire politique est un phénomêneassezrécenti2B. Néanmoins, il ne Faut pas vouloir trouver dons les <<Vies de saints >>une conception achevée de la <<royauté chrétienne )>,ou encore les signes d'une supposée sacralité palenne des roía mérovingiens. Ce ne sont pas des textes qui traitent systématiquementdes doctrines religieusesou politiques, ou encore des rapports enfie I'Eglise et le pouvoir civil, mais ce sont avant tout des récita de prouessespour la postérité d'un personnage exemplaire::9.lls peuvent tout de même apporter quelques lumiêres à I'étude de la royauté mérovingienne. Encore Faut-il,comme pour les f:lzCí/o/mi de Grégoire de Touro, parvenir à identi6íer derriêre les ressorts humains, les éléments de I'histoire politique qui ont pu les anímer. Dans leurs travaux sur la 1.'2Za iawdaa Ge#o&e@ze, M. Heinzelmann etJ-C. Poulin ont réussi,par exemple, à déceler dons le texto hagiographiquedeséléments qui les ont bidé à comprendre I'action de sainte Geneviêveen tant que membre de I'administrationpublique,ainsi que ses rapports avec Childéricno Les historiens du XIXe siêcle se méfiaient des sources hagtographiques. lls ont soulevé avec raison le problême de la véracité des informations qui y étaient véhicu]ées.]] est Trai que la majorité de <<Vie des saints>>qui ont été conservées est constituée de copies faltes à partir du IXe siêcle, et dona les auteurs n'ont pas toulours eu seus les yeux les manuscrits originaux. Par ailleurs, et même dons les textes les paus anciens, les erreurs de date, de transcription de noms propres ne sono pas exceptionnelles.-[..etempo quotidien n'est pas ]e centre des préoccupadons des auteurs : il s'efEaceet cede la place à une durée dont I'ancrage est le surnaturel, le divin, et que I'on pourrait appeler <<le tempo des miracles >>.Si la lectut'e des << Vies de saints>>demande beaucoup de prudence, il est vrai les habitudeset les m(rurs politiquesqui y sont décrits,et qui serventà donner au réctt un caractereavéré, sont d'ordinaire dignes de conRíance.lls étaient en quelque sorte le support des miracles, I'un des moyens les plus efRícacespour leur donner un effet de vérité aux yeux des lecteurs de I'époqueí'í 128'Voir, à ce titre, M. Hleinzelmann, Búaúogióe/xxcgz@: z' (;alü'e . Le livre d'l Wood, Th .A4efPa%gz:m JGzgdomí,est une des preíniêres ceuvres de synthêse sur la période mérovmgienne à avoir Im-gement utilisé les soutces hagiographiques. lz9Par exemple, Jonas de Bobbio, l,'lb Ca&móa/é 1, P. 65 : r?Rxzz& íz#7.?qxeexzhzola&am niçantem sattctomm praesKhm atqae monacbontmpatim sokrtia ttoblittm úüm doctomm, sdlicet ut posteris alma mdolewtlt IMscomm exemph. E$t hoc a saeculh nnlm sabor aetemas, ul stlomm n jamulorílm jazam commetidant pennnem utque praeEedta gesta knqKerenl futKTis exemplo et de praecedenti m merith wtimitattdo exe17QlowLnlenzodm commmdando vetttura sobolis ghriamtnr>>. no M. Hleinzelmmln, <(L/zü i dae Ge/zaze@ae. Recherchessur les critêres de datation d'un tente hagiographique )>,dons M. Heínzelmann et J.-C. Poulin, l,er zeexa/zak/zef de lúz /? 'n l l l l l l ) ) Ge/zei@pe de P#/ú.pp. 1-111,notamment pp. 91-103. nl Sur I'hagiogmphie? voir DJ.[)ubois, J.-L. Lemaitre, JaxmPf e/ mágaüf de /%aKzaK/@#e médiévale.Sur les vies de saintsdons le haut Moyen-Ageen Occident et en Gaule mérovingíenne en paíüculier, la bibliographie est assezimportante. [l y a tout d'abord ]e Ente àe V. Gt:aus {yok, }len'scberKndlleiligerim ReicbdwMemlüttHn. Sttldicn Rm'}ia@ogr(pbie d#' .4{emwa2e/Rez»; voir aussi B. De Gaifher, <<Hagiographie et historiographie. Quelques 56 ) ) ) l l l ) Les << Vies des saints )>sont une source de fondamentale importance pour 3 q q q I'étude de la royauté mérovingienne. Elles peuvent, sons aucun doute, apporter les des renseignements précieux sur I'évolution de I'autorité royale . chez irlandais et Mérovingiens.Le cas de saint Colomban (v .540-615),moine - .. ..:l . fondateur de I'abbayede Luxeuil, est symptomatiqueà..cet égard. Par son rale dons a n q n lévmgélisation de la Gaule à la 6m du Vle siêcle, c'est un des paus mportants saintsde I'époque mérovingienne's'.Savie, écrite vers 640 par Jonas de Suse,témoigned'nutre part de sesrapports avec.lesprincesfrancs.Compte tenu de I'étendue de la production ' hagtographique durant. la periode Sabine mérovingienne, ces sources mériteraient une 'étude à part. .Par ailleurs, Savoyeest en 'train de préparer, seus la direction de Michel Sot, une.thêse sur q I'image du roi dons les << Vies de saints >>mérovingiennes. L'hagtographie renlrera dons le cadre de ce travail comme une source d'infomlations sur.quelques n épisodes ponctuels de la période mérovingienne .davantage qu'en témoin I'évolution de I'autorité royale ou desrapports entreI'Eglise et la royauté n de Les poêmes de Venance Fortunat Venantius Honorius Clementianus Fortunatus est né dana les environs de Trévise, au début du Vle siêcle.ll est arrivé en Gaule en 565 pour effectuer un pelerinage sur la tombe de saint Martin de Taurs. Rentré dons les ordres vcrs 576, il est devenu ensuite évêque de Post:iers, poste qu'il a occupé Jusqu'à sa mort verá 600. Parei ses oeuvres,on compte les Cúr?m/#.4une série de onze.livres de poêmes n n aspectsdu problême», pp 140-166; LW. Mont6ord, (]&iüa&m / jeumzÚ Cài:EígGa/í/m - cüd z ílz#ü' 'Wz/ae" ml#@aledz# zÉe.penda; M. Van Uytíanghe, {( L'hagtographie et son n H exames critique, datation )>, pp.701-731 ; ]\4a af 7zü Óa8za:grz@Ó@xer e/ /ruam/ dw óagzoy/2#b'bar, Ü n ''] Merouin$anFrance:bistoOand ba@og1l4b,640-720. n2 Sur saint Colomban et ]e monachisme,voar ]l.B. Clarke, M. Brennan (éds), Caha&a af ,z#d ÀlemilEe@m mo alüalm ) l ; 1. Wood, <(The l/üz Caázmóaüaltd Merovtngtan hagiography», pp. 63-80 ; P. Riché, <(Columbanus, his 6ollowers and the Merovingtan Church )>,pp. 59-72; 1. Wood, <(Jonas,the merovingians, and pope Honorius : l)@ámaü and the L''!/a Caü Óa#/», PP. 99-120. ) ) 57 '1 n rq i\4anre/de Pa7ü. de J'exó# de Bardea#xiss.Dons les Ca/7w/#a,on retrouve un témoignage substantiel sur le pouvoir royal : parmi ses onze livres, on dénombre environ trente poêmes oü il est question de la royauté. Peu de temps aprês son arrivée en Gaule, Fortunat a prononcé à Meta I'épiüalame des doces de Sigebert et Brunehaut,suivi d'un bref panégynque pour marquerla conversionde Brunehaut au catholicismen4.Ensuite, à Paria, il a proféré un long éloge dédié au roi Caribert ler (561-56'7)tss, et il a composé deux poêmes, le premier sur I'Eglise de Paristsó,et le deuxiême sur les jardins de la reine Ultrogothe, verve du roi Childebertler (511-558)is7. En 570, il a écrit un long texte sur la mora de la n princesse Galswintheís8.En 573, alors que Grégoire devient I'évêque de Tours, Fortunat a rédigé deux poêmes à la gloire de Sigebert et de Brunehautno,et en 580, devant le concile de Berny, convoqué par Chilpéric pour juger Grégoire, il a prononcé ['é]oge du roi et de ]a reine Frédégondet40. C'est vraisemb]ab]ementà ]a même époquequ'il a écrit deux poêmesà Chilpéric et à Frédégondepour les consoleide la pentede leurs deux enEmts,ainsique les épitaphesde ces derniers14i.Finalement, dons le dixiême livre, ainsi que dons I'Appendice, on retrouve despoêmesen I'honneur de Brunehaut et de son 6ils ChildebeH llí42. n n 133l/Mzz#ã'Fa //#a#@eHn, édition F. Leo et Krusch, ÀcfGH..,4,4 4/1. Pour les poêmes du livre ll et du livre VI qui sont cités donsce travail, j'a eu recoursà la traduction,avec I'édition, de M. ReydeUet(Paêmer). Le livre IX je I'ai traduit personnellement. n4 Cb/mz a yl, 1, VI, la. La publication des Cb/mz//aa dü avoir lieu en 576 ou 577. Cette derniêre date est la plus vraisemblable, cat CamzzzaV, 5, raconte la conversion des Juifs de Clermont que Grégoire de Touro (Hz)ü/wrV, 11, pp. 205-206) place en 576 ( Volt M. Reydellet,« Tours et Poitiers : les relations entre Grégoire de Tours et Fortunas )>,pp Ê hLJ 'n l rl / } ns Ca/?Kzha VI, 2 i3óCama»a11,10, PP.39-40 137 (:b/mzea VI, 6, pp. 146-1 47. Sur Childebert ler, volt HI. Grahn-Hloek, <( Childebert co1. 1815-1816. l >>, ]3sCanmz»'r VI, 5, pp. 136-146 is9 Camzlz'z n V, 3, pp. 106-107 ]40 (h/mz/za IX, 1, PP. 201-205 i4i Canmz».z IX, 2, pp. 205-209 ; IX, 3, pp. 209-210 ; IX, 4, p. 210, et IX, 5, p. 211 í42Cb/mzlzaX, 10, 8 ; HUpexdzkV ; 4»exzãx 'VI, 2. En ce qui conceme la chronologie de chacun des textes des Cariz'#a, voar W. Meyer(Der Geé2e ezüdzag/er Fa x#a/:lK).La datation suÍlgéréepar W. Meyer n'est pas tou)ours acceptéepat M. Reydellet, notamment en ce qui conceme I'ensemble de poêmes sur Brunehaut et sur Childeben 11, rassemblés ] n l l dons le dixiême livre et dons I'Appendice (voar M. Reydellet, <(Fortunat et la vision poétique de la royauté mérovingienne >>,dons l.# mpaxzé da i & &/záu/ m .êübe de .çzdaz e JPaZZmm à /ndamde.çázZ»,pp. 297-344, notamment pp. 301-302). ) ) 58 'n Montesquieu qualiGíaitles pontes et les orateurs de mauvaises sources ç)out Xeshxstoúens-.« Ce 7t'estl)as sur üs otlmages d'ostentationqu'il.fai4tloxdm üs pí&mei }o, disait-ilt4s. Son opinion reflétait un scepticisme à I'égard des sources laudatives qui a dominé pendant longtemps le paysageintellectuel en Occident, et qui dlait de pair avec le reftis de I'hagtographie.Les historiens du XIXe siêclene r') r'3 se montraient pas plus ouverts : c'était avec les documents ofHíciels, les actes de chancellerie,les textes législad6s,les traités, etc., qu'on pouvait étudier I'histoire, croyaient-ils. C'est bien I'élargissement de la nodos traditionnelle d'histoire politique durant le XXe siêcle qui a donné à ce genre de document une place essentielledons la recherche historique. Les histodens reconnaissent aujourd'hui que les poêmes peuvent constituir des sources précieuses pour I'histoire politiquet«. lls peuvent, notamment lorsqu'il est question d'un personnageroyal, reproduire une sensibilité à I'égard de la royauté qui n'est pas seulementcelle de I'auteur, mais qui est également partagée par les milieux intellectuels de I'époque. Dons le cas de Venance Fort:unat, cela peut être aisément observé. ll est un témoin tour aussiimportant que Grégoire de Tours pour la Gaule de la Gmdu Vle siêcle. Néanmoins, il ne Eaut pas chercher dans ses muvres une descript-ion ache des événements ou des consuuctions insdtutionnelles . 11Eaut se concentremsur les imagemdes rois mérovingiens qui ressortent dons les poêmes de Fort:unat. Ces écrits contiennent des infomlations essentielles sur la royauté, sesfonctions, son rale dons le monde. En les analysant, il será peut- 'n être possible d'apercevoir les traits de I'évolution dont il est quesdon dons ce travail, c'est-à-dure, la conversion de la <(royauté impériale» en <(royauté chrétienne )>.Presque teus les rois mérovingiens depuis Clovis apparaissent dons les poêmcs de Fortunat, mais pas avec la même fréquence:4s. Une telle dissemblance mostre que la consüuctionde ces textes n'obéissaitpas à une conception littéraire pré-conçue et immuable, mais au contraire, qu'elle pouvait s'adapter aux circonstances, et devenir ainsi le porte-parole d'une sensibilité sur le pouvoir et sur la royauté qui était celle de son public, en demiêre instancedes personnagesà qui le polme était destiné. Même si Fortunat, comme son ami Grégoire de Touro, semble avoir été un pat-tisandu r81e des évêquesdons le gouvernement, ses poêmes répercuüient aussiune nutre vision de la royauté, qui n'était pas forcément la sienne, mais en pardo aussicelle des personnagesqu'il louait. Cela ne veut pas dize pour autant que les critiques du XIXe siêcleà I'égard 14sMontesquieu, l,)e/'e@/ú def óü, t. 11,p.224 '] lu ' Vdw XL K.oehnet, Venanütts TorEuttattts.Beitrãge qtr KaltzxWescbicbte desIMittelallen und dw Renaksattce,''íoX.22 , D. Tm&, Fortunas.EtKde sar un derüer t@résentanlde la poésieladre dam [a Gaub mêroúnÚenne , ]N]. ''] ) '1 l GeatW., \''etlatLtius Fortunatws. A Latim Pool in Memotn@att Gatil pp. 35-61; du même auteur, <(Poet as politician : Venantius Fortunatus' panegyric to king Chilperic )>,pp.5-18 ; B. Brennan, <{The [mage of the Frankish Kings in the Poetry of Venantius Fortunatus >>, pp. l-ll. í45Gontran, par exemple, n'est mendonné qu'une seulebois(Cama a Vl1, 25) ) 59 des documents laudatiÊsont lieu d'êue. Cet <(opportunisme », qui n'est en Eãit qu'un formidablc sens d'adaptation, une dorme de stratégiepolitique, n'enleve en r'3 rien la valeurdes poêmesde Fon:unat,bien au conüaire.En plus d'êtreles témoins d'une notion de la royauté qui est propre à I'auteur, ils parlaient ausside ceUesqui étzient propres des cours mérovingiennes.ll reste à savoir si cette difFérence dons le poí-trait des princes âancs reflête aussi les transformations de la royauté mérovingíenne r'3 r'l Au long de ce travail, il será question surtout des principaux panégyriques royaux ceux qui ont été adressés à Sigebert et à Brunehaut (Ca7mz#.z6, 1a), à Caribert (Cama/#a6, 2), à Chilpéric (Cam/#ü 9, 1), et à Chüdebert 11 et Brunehaut (Ca/mz#a10, 8). On abordera égdement des poêmes oü Fortunas exprimait sa vision des bois mérovingiens et de leur Fonction à I'intérieur de la société. Dons le polme sur I'Eglise de Paras,pm exemple, I'éloge du roi assume une forme particuliêrement intéressante: Fort:unat I'associe à Melchisédech. ll Faudradéceler dons ces poêmes la percepdon que Fortunat avait du pouvoir royal, mais aussi les éléments nous permettnnt d'identiGíerla ou les diferentes sensibilités présentes dons les cours royales au sujet du rale et des ü-bits de la royauté. Les sources législatives et administratives Les canons des conciles mérovingiens Pour toute la période mérovingienne, ont été conservés les compões rendus d'une vingtaine de conciles dépassant le cadre de la province ecclésiastique et ayant promulguédes décrets,de deux concilesprovinciauxet d'un concile diocésâini". Les canons des conciles mérovingiens soft connus à travers les collections canoniques et aussi quelques chroniques. Les premiêres apportêrent les textes conciliaires eux-mêmes, tandis que les deuxiêmes firent connaitre le contexte dons lequel ils se sont déroulés. Les chroniques font état aussi de certains conciles à but judiciaire dont les textes ne nous sont pas parvenus. C'est le cas notamment de Grégoire de Tours, qui mentionne deux conciles convoquéspar le roi Gontran, le premier à Chalons en 579t47,et le deuxiême à Lyon, en 581ta, deux r') ''1 '1 l l l iw Sur les conciles mérovingiens, voar O. Pontal, Hháoznda-ruxózZ?r má'ppz#gzhr ; E. Ewig, <IBeobachtungen zu den BischoÊslisten der Merowingischen Konzilienund Bischoísprivilegien )>, pp. 427-455 ; voir aussi J. Champagne, et R. Szramkiewicz, <(Recherchessur les conciles des temps mérovingiens )>,pp 5-49. 14n t]istoiws 'q, 2], p. 23'5 . <ç-Atino qnoque quarto Cbildebenbi, qui jKi1 18. Gunkbramni et Cbiberiã wgum, 4ud Caw nílm ciútaLemdnodus acta est ex i s priitiipk Gtltltcbramü; discussisqtiediuersiscallsk,contra Salonium et Sa8}tadum (pisaOm iteratut' iLh antiqua calamiLas». ) J 60 r'l '1 r'3 r') r'3 r'3 conciles convoquéspar Chilpéric, respcctivement à Pauis en 577i4Pet à Bemy en 580tso,et d'autres qui ont eu lieu entre 589 et 590 à Sorcyísi et à Metzin sous le rêgne de Childebert 11. Les canoas des conciles mérovingiens ont Eãt I'objet de plusieurs éditions. ll y a d'abord I'édition de F. Maassendons la À4Gl{, de 1893:s' L'édition de C. Le Clercq disposed'un récapituladf de toutes les sources et d'un excellent texte critiqueis'. r') r'3 r'3 O. Pontal divise les conciles mérovingiens en quatre périodes chronologtques. La premiêre s'étendrait du rêgne de Clovis à ceux de ses 6íls. Dans la deuxiême,la période de guerresciviles, de 561 à 612, 1'Egliseaurait eu à déFendre les privilêges acquis et à discipliner ses évêques, fortement impliqués dons la vie politique du w2xxmllhw//fama.La troisiême, de 612 à 647, selon O. Pontas, serait une pédode de stabilité relative et de réforme ecclésiastiqueavec Clotaire ll et Dagobert ler. Une quatliême période aurait été ponctuée par la décadencede I'<< Etat» mérovingien, de I'Eglise et des conciles,ainsi que paI'ascension des madres du palais'ss. Même si le classement d'O. Ponto est pour le moins discutzble, comme nous verrons dons les chapitressuivants,ce sont les conciles de la premiêre et de la deuxiême période jusqu'à Clotaire ll qui nous intéresscrontplus particuliêrement ici. Les conciles étaient I'occasion,pour au moins une partie de I'épiscopat, d'afHumer sa représentadon de I'autorité royale, r'l '3 n des devoirs de celle-ci envers I'Eglise et les pauvres. Si les canons témoignent de I'atitude de I'épiscopat gallo-â-anc à I'encontre de la royauté mérovingienne, le contraire est également vrai : la politique religieuse des princes mérovingiens ressort dons les mesures prises pm les conciles en faveur de la liberté ecclésiastique et plus précisément dons les mêses en garde dcs évêques à I'encontre des bois. ll y a néanmoins quelques précautions à prendre dons I'utilisation des canons des conciles mérovingiens. Ces documenta ont certameslimites : les mesuresqu'ils prévoyaient ne peuvent pas être considéréesconune preuves de la \q\ }listoires \+\, \, p. '2GG . <{..'\puà L-agduntlm sinodt4s ®bcoPontm com n@tur, diuersamm causatum abt'caüonis incidens neHhHentiomsque indicio dammns }}. i19 llh/oz'wJ' V, 18, PP. 216-225 150l:Üüz'wrV, 49, PP.258-263 151Hz)/az'wf IX, 37, PP.457-'}58 i5zllÚ/o/WJX, 19-20,PP.510-513 i5s Coxaéh aea À4ema#gza. éd. F. Mmssen, À{Gli, lz2ei(in-4'), lec/. 111, Coxa#a .r. Pour le texte des conciles, les pages indiquées au cours de ce travam se référent à I'édition de F Maassen. Pour ce qui est des traductions, le texte até est celui de J. Gaudemet et B. B'xsàenmN. Q.EScatlons des coKcibsmémútl$ensà. i54Cbxízúae (;aaae Ó#..5/ 7-óP9, éd. C. De Clercq, CC 748.4 155 0. Pontal, Hà/ozh (Zn m aéf mápam2Üxí, PP.14-15 r') r'3 christianisation de I'autorité royale.Elles exprimaient tour au plus des souhaitsdes évêquesen ce qui concernait la conduction des afEMes publiques. C'est donsles (:lP//xbna Alemw/gira qu'il est possible de s'apercevoir jusqu'à quel point ces souhaits se sont merovíngtenne. plus ou moins matérialisés dons la législation royale Les Capitularia Merowingicai56 Les (:@/Z#ü ía A4emza#K/üu sont un ensemblede neuf textesdlant du début du Vle jusqu'au début du Vire siàcle, et qui ont été téunis à la Rm du lIXe siêcle par A. Borétiusls7.Le mot capitulaire, souvent employé pour désigner ces documenta semble déplacé, d'abord parce qu'il n'apparait pour la premiêre bois dansle monde franc que donsun acte ofHciel de 779ls8,et aussicar il s'agit de textes üês hétérogênes dont I'adjonction dons une même section de la i\4Glí ne s'explique que par un choix délibéré d'A. Borétius. Le premier texte à nígurcrdons cette sélecdon est une leH:tl:e de Clovis aux évêquesréunis à I'occasion du Concile d'Orléans, en 511i5p.Le deuxiême,touiours dons I'ordre établi par Borétius, sous Ve 6Ke Inc@it pistola cbmentissimi et beata mÚs ?tosta CbilübeHI, data l)er eccbsias raro/#oZxPP pez'ama/.P@xü, est un préceptemutilé de Childebert1 (511-558)'"; le troisiême,un pacteconclu enfie ce demier et Clotaire ler161; le qual-riêmetexte est r un édit de Chilpéricló2 ; le cinquiême,un édit de Gontran,publié à la suite du concile de Mâcon, de 585tós; le sixiême texte est un traité signé en 587 par Childebertll et par Gontran donsla ville d'Andelot, et qui a été transmispar Grégoire de Toursló4; le septiême est un décret de Childebert 11,de 596tós; il y a aussiun précepte qu'A. Borétius attribue à Clotaire 11,mais que d'autres historiens (n r i56Volt HI. Moldek,<< Kapitularien», dons l.ex7&o//zú; .A4zaeü#en, vo1. 5, co1. 943 157(:lg:pz2 ünb À em;mlç181an, .A/Gr:í(-@'.,PP.1-23 Í i58Voir F.L. Gmlshof. Reage/roer i r&f r.Pz Zzzmí,p. 3 et sq L5qCblodolliiciwgbad @kcoPos pistola,'L,MG\\ Cap., py. 'l 'Z (n lw Childebet'ü1. Re$spraec@tum,'Z,MG\l.Cap., pp. 2-3 G\ T'actuspm brote país domttomm Cbi]deberti et Ch]othaTii ngum,'3,MGH lóz CZz'@e/za' edzaxn, 4, .AfGl:l (-:@., pp. 8-10 iósG /cg/nam'/pwlfezú'rIRa, 5, À4G/:r(:l@.,PP.10-12 l ('' a \64PactzimGltTZchramtzi et Cbiideberti11,6, MGH C(P., pp. 'L2-'L4 \ú5Childebeü seczltzdi demtio,'], MGH CcP.,pp. q.5-T] 62 CcP., QP.'\-] r') attribuent à Clotaire feri«. Enfin, il y a un édit de Clotaire ll publié à la suite du concile de Paras, cn 614ló7. Le décret de Childebert ll du 29 février 596, ainsi quc le Paóz#i.Pm /exom .paàr et I'édit de Chilpéric reflêtent paus clairement des décisionsposes l:n commun par le roi et les grandedu'royaume..Lacritique contemporaine les leur nomme également <(capitulaires additionnels de la Loi salique », à cause de transmission dons des manuscrits de cette loi:'s. lls proviennent d'un milieu intellectuel spéci6tque,et ils parlent de serments, d'ordalies,de formules juridiques issues de la tradition Renque. lls se différencient à cause de leur latin, avec des expressions de la langue franque qui font déEautdons I'auge groupe de textes (tmnsmis dons des' collections canoniques et dons d'autres. manuscrtts ecdésiastiques). Chez ces demiers, i] y a une plus grande élaboration intellectuelle, avec une définition pausprécise entre les responsabilités respectives de I'Eglise et de la royauté, et I'on retrouve des pard]ê]es avec ]es textes de droit romain ou de droit canoniqueióP. Ainsi, le souci principal de I'édit de Gonüan, de 585, de évêques et les / tirei séculiers, tout en déployant un arsenal de mesuras largement r'l inspíré de la tradition conciliaire et des loasromaines. r'3 Ces textes hétéroclites ont une importance fondamentzle pour ce travail, car ils constituent à câté des diplâmes royaux pratiquement les seuls documenta issusdu pouvoirroyalau Vle siàcle.Le nombre.de.disposidons qut y sont r''\ r') r''"l contenues monde que les princes mérovingiens légiféraient sur les domaines les plus variés. Les <<capitu]ú-es » sono un outi] Eondament21pour .mieux comprendre le fonctionnement de la monarchie franque - ses leis, ses structures adminisUatives,ainsi que I'étendue du pouvoir royal. En ce qui conceme ce dernier point, par exemple,les loasGuéespar les édits et les préceptespeuvfnt bien renseignersur la nature et la portée de I'autorité du prince mérovingien. Au- delà de ces informat:itens, elles peuvent éclaircirles connexionsentre les exhortations des évêques et I'acdvité léglslative mérovingienne. L'analyse de quelques textes des (:l#'iZ#&na À4er02»ag/cu, en relation étroite avec les canons des conciles mérovingiens, permet+a de bien saisir les tensions ou les convergences ióóCZb/am' #. Pnneí@#a, 8, À4G/{C;@., pp. 18-19 16nCI)btadll. Edictam, 9, MGH Cap., pp. 2Q-23 -s8(3. Tesüet, 'l.a d®lomatiqlle nyalejrançóse,p.'3 i69 Voir K. Kroelschell, <(Recht und Gericht in den Merowingischen 'Kapitularien' )>,pp 736-765 ; sur les <<capitulaires >> mérovingiennes, volt aussi de S. Esders, Rówúcúes RecgÜ/nudÜbx ##d #7emlz í/gkcúefKõ#@/xw,une étude portant sur le précepteque I'auteur am.ibue à Clotaire ll ; L Woll, <(Untersuchungen zu Úberlie6erung und Eiginart der merowingischen Kapitularien )>,pp. 17-29; F. Beyede, <(Das legisjative werk Chilperichs 1», PP. 1-38; W.A. Eckhmdt, <(Die Decretio Childeberti und ihre Ubehrlie6erung)>,pp. l71 63 entre les gouvernements des divers princes mérovingiens et la vision ecclésiastique du rale du pouvoirpolitiqueà I'intérieurdu m2xwa7 l;ha//coram. Par-là,c'est le processus de chrisdanisation de I'autorité royale qui pourra êtl-e mis en lumiêre Parmi les textos des (:l@/vaza/za À4e/ozü/K#óa, ce sont ceux qui traitent des rapports entre [e roi et ]'épiscopat qui seront ]e p]us ]onguement abordé tout au ]ong de ce travail. ll será question surtout de la letüe de Clovis aux évêques, du précepte de Childebert ler, de I'édit de Chilpéric, de I'édit de Gontran, du traité d'-Andelot, du précepte qu'A. Borétius attribue à Clotaire 11, et 6índementde I'édit de Clotaire ll, de 614 Les diplõmes royaux Un grand nombre de documents a été composédons la chancellerie mérovingienne, tels que les diplâmes royaux, les .pruer@Za ou axcZ07zZaZei,les ordonnances, les let#es, les jugements, les donations, entre autres. Au total, environ deux cents chartesroydes de I'époque mérovingienneont été conservées, dont pausd'une centaine fdsi6íée à des degrés variésJ70. Grâces aux moines de saint Denis, plus d'une lrentaine de diplâmes royaux authentiquesallant de 625 à 717 nous sont parvenus.En quoi les diplâmes royaux concernentce travail? lls constituent I'une des manifestations les plus éclatantesde I'autorité royale. Ces sont des textes de caractere juridique, c'est-à-dure, rédigés dons une langue ofRícielle.Leurs auteurs s'efForçaient ainsi d'écrire le plus correctement possible et de conservei les tournures 6uées par la üadition. lls employaient des formulaires qui pouvaient être des recueils assezhétéroclites de chartes conservées dons la chancelleriení. A travers ces diplâmes, c'est I'autorité royale qui se manifeste, à la 170Sur les diplâmesmérovingiens,voir A. Giry, Maxxe/dez@)ámaügxe, pp. 706-713; G. Tessier,/)@ám /z#xe /Wa'blxuHFmse,pp. 1-38 ; J. Vieila«l, l.e bü# def zi@#wef /Wa x e/ cóa/zeiPnõúrde/l#og e mapa gze e; et aussi,D. P. Blok, {( Les 6omlules de droit romain dons les actes privés du haut Moyen-Age )>,pp. 17-28. ll est difHtcile d'imaginer qu'une activité administrative aussi intense a pu être développé sonsle concours d'un personnel spécialisé,des notaires,des scribes,enfie auues. Ce personnel,aussibien que les 6onctions qu'il exerçait, sono désignés aujourd'hui pa: le temle de<( chancellerie )>,même si celui-ci n'est apparu qu'au Xlle siêcle. Ce n'est qu'à la 6m du Mloyen-A8: qu'il a prós I'acception de lieu oü I'on scelle ou encore celui de service des écritures (G. Tessier, n '1 l)@ómazzg e I'Wa&.,#mpúP, p. 2). A la tête de la <(chancellerie )>mérovingietme se trouvait les référendaires; ils avaientla charg: de présenteraux bois les diplâmes à sigler et parfiois ils les signaient eux-mêmes.Souvent, les actes étaient signés par plusieurs référendaires à la bois, sons qu'on puisse identi6íer les 6onctions de chacun d'entre eux (}listoiws'q, '1 n ] n n n q ') ] 2R, Q. 23a. . « \.emouhnm qzioquelxpalm, mm se mmeril [alijasci grauari, cottgmRatus ix Entendas Maças Marcumqtle njnndarium, qü baec adereiussus juerat, intellfiwm uoluit>>, }listoiws '{,'à, p. \91,.. {(Sido qtloque tqemndarins, qü attolüm wÓs Si©benhi tenueral et ab Cbibedco mge iü prooocatusepal, Kt sen;itinm, quod tet7Qonfratris sui babnerat, obtetiemt,ad CbiUebeübam agem,SiWbenh.Rlitlm, Recto Cbiberico. . .>à. [l\ l.' V:\!:lama, Le laün desdipbmes nlyato( et cbaNespTiuées deI' coque méroún@ettne,':ilü:u. 64 f'] demande des clercs ou des lalcs, pour conRKmer une donation à une église, par exemple. Le roi exerçait ainsi le rale d'arbitre et de garant de I'état de droit. Le problême reste, bien entendu, de savoir quels parmi ces documents seront utiles tout au long de ce travail. Des recherches sur les diplâmes mérovingiens qui ont eu lieu récemment, ef6ectuéesd'abord par H. Atsma et ensuite par T. l<õlzer, ont démonüé I'existence d'un grand nombre de EHsiGícations ou d'interpolationstz. Pour la période concernéepar ce üavail, c'està-dize, du rêgne de Clovis à la Gtndes guerres civiles, nous avons sélectionné I'un de seuls diplâmes dont I'authenticité ne EHt pas de doutes, bien qu'il s'agissed'un documcnt interpolé. C'est un diplâme de 'Fhéodebert 11, daté três probablement de 596í73 Le Pactusleais salicae La loi date des Franca saliens a été trmsmise à travers de nombrcux manuscrita, dont le plus ancien date de la Gín du Vllle siêcle. Des recherches récentes ont permis de déceler trois phases dons la formulation de cette loi, la premiêre correspondant aux quarante-quatretitres initiaux, la deuxiême aux dtres 45 à 65, et la troisiême aux titres 66 à 78. Les soixante-cinq titres primitifs ont été appelés Pad#i Z8ã ía.gane. Un grand et un petit prologue, des épilogues et des textos législatifs (parmi lesquelsse trouvent le Par/#i.Pm üwom.paaf de Childebert et de Clotaire, I'édit de Chilpéric et le Z)erwz2o C»/Zde&ezü) ont été ajoutés à partir du rêgne de Childebert ler. L'absenced'un prologue datant du moment de sa composition rend difHícile I'identification précise des conditions dons lesquelles ils ont été rédigésí74.Pendant longtemps, les historiens étaient enclins à croire que le PaaPJ avait pais dormebien avant ]e rêgne de Clovis. Les Bollandistes présumaient que 17zCZa/zaeézzzbze a#agwonr, fac-símile, éd. HI. Atsma et J. Vezin, France l à Vl; l)ü UrkKttdeK derMeroMnger, êà, T. V.üzet, MGtl. Diplomata wgumFrancomm et sti@eMemMtt@ca, 2 vais(le second volume de cet ouvrage est entiêrement consacré aux IZ@eiüü,des diplâmes dont la seule trace se Houve dana les textes narratifs, chroniques ou <(vier de saínts )>). ns Die Urkllndett der MemMnger, êd. 'T. Kãzet, MGH D»hmata mgzlmFrancomm et estilo À emwegzbu, t. 1, 25, pp. 68-70.ll y a un aut:rediplâme de Clotaire ll dont I'authenticiténe Fãt pas de doutes; i] s'agit d'une confirmation de dons testametairesà la basiliqueSaintDenis (22, pp. 62-64). Cependant,il est probable qu'il a été écrit longtemps aprêsla Hm des guerras civiles, compre tenu de la mention à la basilique Saint-Denis, re6ondéepar Dagobert en 624. ) n 174P. Womlald, <<.bx .çónÓü mld l/bdxw Re8& legislationand Gemlanic Kingship from Euric to Cnut )>,pp. 105-138. ) 65 n cela a eu lieu pendant que les Francs s'étaient installés à Toxândfiei75.G Waitz situe I'événement au milieu du Ve siêcle,du temps du roi Chlodioni7ó. Un épilogue, rédigé probablement au début du Vlle siêcle, attribuait la patemité du Pac/xià un <<premier roi des Francs», sons toutefois donner plus de précisionsn7. On a identiGlé ce mystérieux personnage comme étant Clovis : selos K.-A. Eckhardt,le radar seraitdonc né sous le rêgnede celui-ci par I'muvrede juristes connaissantle droit barbare178. Néanmoins, le texte de ce prologue laisse entendre que beaucoup de temps s'est écoulé enü-ele rêgne du premier roi franc jusqu'à celui de Childeben, pourtant fils de Clovis, ce qui semblc disqualifier ce dernier comme potentiel auteur de la loit7P.Selon 1. Wood, il n'y a rien dons le n prologue qui puissejustiâíerI'atu-ibutiondu Pad#ià Clovis ou à un nutre roi mérovingien plus ancien. Son auteur n'aurait pas connu le nom du premier roi nanc, et en le citant vaguement, il n'aurait Eãitque répéter la tradition courante à propor d'un roi fondateur''". Toujours est-il que I'hypothêse selon laquelle Clovis était à I'origine du radiar n'a pas été complêtement abandonnée.Nombreux sont ceux qui afHtrment que le Pacz#iétait un travail comprenant des éléments de la coutume et de la législation royale qui ont été compilé pour Clovis, peut-être par r3 des hommes de loi franca, mais cet-tainementavec le concours de juristes ro mâins18í. Le petit prologue de la loi salique,écrit probablement à la fin du Vlle ou au début du Vllle siêcle, incorporé par la tradidon carolingienne, et qui a survécu dons un petit nombre vls 'qdvt lb. nnússen, de manuscrita, a mis en lumiêre le rale des pentes L-'oUatlisationjtldicidn, k dmit phal et h procédwm phale àe la L-oi .çaógwe, Collection Mémoire de I'Académie royale de Belgique, t. )al,IV, 25 et sq. nó G. Wàjtz, l)m aá?Reco/dzr.çaZEíz»ex l#ueÉee,p. 5 et sq \nnPactualeis salicae, y. 25B <(\)rimas rex Frattcomm statuit apÉnlo titulo ttsque iaãkaw. . . >>. disposüt 178Volt H. Brunner, De zicgeRecúzfKficÉzagü, t. 1, p. 434 ; W. Wattenbach et W. Levison, DellhcblandsGescbicbtsquebn im Miüelaker: Voqút llttd Karolittger,1, Die Voqdt uon den .HzZÜ/«e// &zlí r He/nzóg?def Kbmúleger, pp. 91-146, notamment p. 95; G. Kurth, (:bn&, pp 575-577 t]9 I'actas k$s sahcae, p. 25'à . <<...Sic t;eTOCbildebertus rex l)ost mnltttm abm tefp©us .peNnnrüm/.. . i} ; voirJ.-P. Poly, <<La conde au cou. Les Francs, la France et la Loi salique )>, pp. 287-320, notamment p. 292, n. 12 ; E. MWou-Nortier, Paclm lzgü .çaúme et sur le privilêge d'lnlmunité <<Remoques sur la genêsedu )>, pp. 495-538 ; dons son analyse, E. Magnou-Nortier considereque le noyau primitif de la loi est constitué pat:les premiers quarante Bois premters titres du Pac!#i#Zz3 ía'gene(pp.499-502). ]so l l.N. Wood, TZe .A4emal%gzb/z ,K2}gdawr, P. lll ]*i .reza.,p 113 ; E. James,/ l#u/zcgz;p. 23 ; P. Geary, N;üía rede& IFm/za,pp. 1 12-113 ] 3 ) ) 66 ) r'l r'3 r') r'3 communautés Franquesdons I'élaboration de la loi salique. Ce prologue établit que cette loi a été composée par quatre membres de I'aristocratie franque, réunis dons trois assembléesau cours desquelles ils auraient examiné les motins de tous les lidges, ayant donc présentéune sentence adéquateà chacun d'entre cuxtu. En interprétant ce document, J.-P. Poly est allé plus loin que tous les autres historiens le PaóZ#i#2ü i gane,dons son noyau plus ancien 6ormé par les quarante-quatre premiers titres, remplis de tarifa d'amendes, serait une loi franco romaine Êàite dons la deuxíême moitié du IVe siêcle par des ofRtciers de I'armée romaine pour leurs hommes, des troupes franques contraintes à la discipline militairet8s.Les noms des auteurs inscrita dons ]e prologue(IP7roKmZs -dgo&aTZ, .ça&2m/ et M7íã«mÕ seraient par conséquent ceux des ofHiciers franca de I'armée romaine. ll n'aurait pas s'aglt de la mise en écrit d'une coutume tribale, mais, au moins formellemcnt, d'une&x zü/aau sensromain du terme,un rêglementétabli en 350-353,sousla pression de la nécessité de discipline, pm- le maitre de la milice et pm les olbciers et acceptée par les troupes.  travers les amendes, précise J.-P. Poly, les auteurs de la loi ont r'l voulu mettre fin au <<cycle des vengeances )>, qui chez les Francs s'appelaitlagz&z, typiquc des sociétésgermaniquest8'.Les IVe et Ve siêcle auraient été ainsi marqués par la tentative de constitution d'un état de droit : le systême de vengeanceaurait été combattu et réprimé, et le pouvoir royal émergent aurait essayé de meta:e à la place un systême judiciaire inspiré de I'Empire. Ultérieurement, loas de la prise du pouvoir par la dynastie mérovingienne, les mutations dons la société franque auraient réclamé un aménagement. Les pausde vingt titres ajoutés répondraient ainsi zux besoins d'une société beaucoup plus r'3 InctPtpaçtus lego salicae,I'actua l.egkSalicae, DP.2.3 . <{Placüil auxliatLteDomitto atque eorum '1 '1 [)roceTibus, ut pro semaudlxm itlter se pacis studium omnia itlcmmenta ]ürutum] tixan4m msecate debemxt, el qnia ceteris getltibus it+ma se positis Íortituditlis bracMo prominebattt, ita etiam eos legali auctoritatepraecelkrettt,ut itn(La qualitate causaramsunlerentcrimittalis actuo[et'minKml ExÜkmtLt i@ttlr enter eos ebçti de pluviSmsuiíi qnaüuor hk nomittib s : Ubogastm, Arogastm, Sabgasttlset Uidogaünsin ellas qual ultraRbetlz4m si{ : in Botbem,Salebem et Vt+idobem,qúPer tns manos cozuenietltes omnes ca saram OTi@nessoLlicik dismtimtes de singuh iwdiciKnz demuenltll boc modo }>. ns J.-p. poly, {<La conde au cou. Les Francs, la b'lance et la Loi salique )>,pp. 287-320. L'analyse d'E. Magoou-Nortier est assezproche de celle de J.-P. Poly. Elle volt dons les quarante-trois premiers anicles du Par/wfun cede pénal militaire dont on a reconduit le príncipe et le contenu, tout en I'adaptant et le complétant jusqu'au Xlle siêcle, pm'cequ'il répondait à une nécessitépermanente,celle de protéger les populations civiles des obus des années )>.(<(Remarques sur la genêse du Pac/KTlz2& .çaúbne)>,pp. 505-506 ; voir aussi P.S. Barnwe]], E7m@emn, Pm@zczf .z/zdK2/gr. TZe Romax Mexa J95--5óJ, p 97 et sq.). ll y a aussi '1 '1 ceux qui, partant du príncipe que le royaumedes Francaétait la trmlsposition des sociétés gemlanlques, soutiennent I'existence chez les Mérovingiens d'une procédure et d'une conception de justice subüles,savanteset aussi autonomes par t:apport au Droit romain. Ses principaux dé6enseurs ont été H. Brunner(1)exziaóe RecózfEeicgzag@ et J. Balon(.rlzzl2é de DToit Saliqueq. ) r') i84J.-P. Poly, <(La conde au cou. Les Francs, la France et la loi salique )>,pp. 287-320 '1 ') 67 '1 ') rq tel qu'il est parvenujusqu'àaulourd'hui'" zdnâ Quelle que soft la date privilégiée par les médiévistes pour I'origine de la Ê:i:hi.;l=:=.:;i$$;; d'une soctété le fond on volt que son but consistaità régler lesdisputasau sem occupaíent une rustique, et, dais leurs disposidons, les conflits entre les paysans place privilégiée. Cependant, den que dons.sa forme, ]'ascendantromaín ne peut Eã:lliÜI h: ::ll:::=i'=H::: ç a dans [e Paüzwfdes concepts ]uridiques romains ainsi que des inst:itutions issuesde ]a pratique judiciú-e romaine : le príncipe de la compositíon n'est pas propre.aux Francs, ils ont dü I'importei des loas'de Rome:". Cette influence se poursuít pendant le Vle siêcle ' dons certames adjonctions à la loi salique, il devient,jvident que les souverains mérovingens s inspit-aient du Code théodosien, à travers le Bréviaire d'Alaric, dons la mime en place de leur légtslationia8 Fabanclon par un indiúda de ses nspottsabilités enoers bs siens». i8óVolt E. Magoou-Notaier, <<Remoques sur la genêsedu P2zóüK lz2& .ÇaÚrae )>,P' 502. i87L'étude de I'histoire politique du haut Moyen-Age est un exercice.três périlleux j outre @.# ' u"#f d# ]Xe aa XHe, p. 25) Les concepts oeuvent varrer non seulement d'un texto à I'autíe, mais parõois aussi à I'intétieur d'un même document. D'oü la necessitéencore d êtle attentif centre toute tentation de les appréhender comme des catégoriesabsolues. ]88Le code théodosien a été établi par une commíssion de seize spécialistesdu droit sous /) l ') ) le rêgne de I'empereur'lbéodose,plus ptécisémenten 438. ll était composede seize livres, subdivisés en titres, et puas en 'constitutions impériales .organisées par.ordre chronologque. Une bonde partie du texteoriginal a disparu,mais il a pu êue reconstltue à partir du Bréviaire d'-Nariz([zx /u'TzzmÕ, ceuvredu roi wisigoth du mime nom, apparue en 506, et à partir d'autres manuscrita fragmentalres. l J 68 r'3 r') r'3 r') r'3 Depuis longtemps, les ouvrages traitant de la pratique du droit à I'époque mérovingienne montrent que le m2 m l;nw//ronwaP possédait un systêmejuridique proHondément influencé par la RomanitéísP.Dons ce sens, la loi salique ne doit pas être vue conime le produit d'une mentalité agraire,archalqueet barbare, mais cornme la tentadvede consüuction d'un <<Etat de droit ». Sesdéveloppementsà partir de la Rmdu Ve siêcle font d'elle un instrument de I'exercice de I'autorité roya[e dons [e m2#xw ];]zz#ramm. Les mesures contenues dons ]a ]oi sdique Font entrevoir la détermination des princes francs à donner à cette nouvelle endté « gado-franque)>une stabilité et une continuité qui à leurs yeux n'était possible qu'en ayant recours à une synthêse juridique d'inspiration romaine. Plus important encore, la maniêre à travers laquelle certames dispositions de la loi salique étaient élaborées conjointement pw les princes franca, malgré les partages,peut aider à mieux comprendre jusqu'à quel point les stluctures étatiques,ainsi que I'autorité publique,ontété préservées. La correspondance l.es Epistolae Austrasicae r') C'est dons un codex nazaréende la Bibliothêque d'Heidelberg, que I'érudit M. Freher a trouvé une série de lettres franques, qu'il a publié en 1613t90. Quase éditions se sont suivies,avant celle de W. Gundlach, en 1892t9i.Dons un article peru en 1888, W. Gundlach a analyséles principaux problêmes posés par cet ensemblede lettres.ll s'agiraitselonlui d'un recueilde lettresconstituéà la cour austrasienne r'l sous I'inspiration de la reine Brunehaut, vers la 6ín du VleiPZ. Mais c'est G. Reverdy qui a le mieux su établir la chronologte des diverses lettres, en les confrontant avec d'autres chroniques, comme les HárZo/mii9s. L'objectif des l#á/aéze ..'4xi/zaízcue était de souligner le presdge de I'Austrasie et de ses souverains. Les quarante-huitmissivesqui Fontpanie de cette collection émanentdes plus lsn V. 'Wte:adKet, ALlgemeine Zustande nttd Bachtsqlstànde RegerEttde des Westümkcben B.eicbs, <lus RamarlumM.edilAeü)>, pp. 23-A5 , B.. Zallnet, Gescbicbte derFraxketzbis carmim des6. / ÓM //denl p 120 et sq. ; O. Guillot, <<La justice dons le royaume Franc à I'époque métovingienne )>,pp. 653-731 ; L Pietri, <(Grégoire de Touro et la Justice dana le royaume des Franca )>,pp 476-477; P. Geary, N;alKaxü?de Zzl;l,uxm. 1,? ma de méhPz%gl?; l.N. Wood, TZe/UemmmWa&#gíiami; K.F. Wemer, <(Les originem(avmt ]'an Mi]) )>: du même auteur, volt nxsü }qabsa ce de h nobbsse. \oüCo@íisJtancicae Historiae,l, DP 182-212 ''~ BpistolaeÁustrasicae,MGH, E»stolae \ r'l ]92W. Gundlach, {( Die Sammlung der Epal/aüe..'Íai/m#cae», pp. 367-387 í93G. Reverdy, <{Les relations de Childebert ll et de Byzance)>,pp 61-85 \ 69 r ) ) ) ) ) l grands personnages : rois, t-eines, empereurs, évêques et h.auto dignitaires: Tout ) était réuni pour montrer non seulementque I'Austmsieavait un long passé,mas aussi que ses dirigeants étaient des interlocuteurs privilégiés de I'Empire. Des 3 quarante-huit lettres, vingt-trois concement des échanges entre la cour de Meta et '] Byzance. Ces <(lemes austrasiennes>> ont vu le tour pendant le .rêgne de 3 Childebert 11.Trois autres, pausanciennes,avaient été envoyéespm Théodebert '3 '3 ') Ter et puas par Théodebald ler (548-555) à I'empereur Justinien. Parmi les documents des l#/f/o&e .4#i/nadruequi seront utilisés dons ce travai], il y a tout d'abord les deux lettres de saint Rémi à ClovisíP4,et celle qu'il a envoyée aux évêques }:léraclius, Léon et ThéodosetPS. La lettre d'Aurélien à Théodebert ne pourrait pas non plus être mise de câté. Cette missive désigne les qualités que I'auteur, vraisemblablementI'évêque d'Arles, attachait à I'exercice de la royautéí96.ll seráutile de comparei ]e porUait du prince idéa]présentdons cette letUe avec ceux qui sont brosséspar Grégoire de Tours et par Fortunat ; c'est un moyen de savoir quelles étaient les nuances de la sensibilité chrétienne à I'é@rd du pouvoir roya] en Gauleau Vle siêcle.Les lettres de Théodebet-t07 et de ThéodebaldíPS à I'empereur Justinien,et puascellesde Childebertll et de Brunehautadressées à I'empereur,à I'impératriceet au patriarchede Constantinople seront aussiutilisées, mais dons un nutre reglstre. Ces derniêres lettres traitent de trois sujetsmajeurs: la requêtede libération du petit-Gílsde Brunehaut, ]'annonce de ]a majorité de Chi]debert ]] et la demanded'alliance et de paix perpétuelle avecI'Empire. n í94llÜbüioZze,4xr/nunane, l et 2. On adoptara ici la numération proposée pm' W. Gundlach lqs E$sLoheA14strmicae. \9ú EPslohe.Aastrmiçw, l.Q í97l=pzizoZze..4wí//uízane,19 et 20 ) í98 lâÓÜ/a&e..4xT/nulzaue,18 ) l l 70 Premiàre partie Imitatio Imperii 7Í CHAPITREI L)AUTORITE DES PREMIERSMEROVINGIENS QUELS FONDEMENTS 72 ? n 11y a trois façons distinctes de traiter la question de I'origine de I'autorité des premlers princes mérovingiens. La premiêre, et aussi la plus. répmdue, présente Childéric, et surtout Clovis, comme les conquérants de la Gaule romaine, qui auraientréussià imposerpar la force desarmesleur pouvoirsur une autre perspe(nve, tout en admettant I'importance du facteur militaire dons la construction de la royauté franque, insiste sur la <<sacralité palenne >>de la dynastie mérovingienne. Ainsi, c'est leur prestige sacré, issu des traditions de I'ancienne Germanie, qui aurait Eaitd'eux des rois sufHisammentpuissants pour assurerleur hégémonie sur les Francs et par conséquent sur la Gaule. Ces deux premiêres penpectives partent du príncipe que les Franca constituaent un groupe n sufHisammentpuissantpour assurerla soumission complete des Gallo-Romains et la maitrise de la Gaule. Une troisiême perspective,qui est celle des auteurs <<romanistes», soutient que la légídmité de la dynastic mérovingienne est indissociable de ses rapports avec I'Empire. C'est cette demiêre peste quí será exploitée tout au long de ce chapitre, avec une attention spéciale au problême dc la titulature des rois fmncs. ll s'agít de soir dons quelle mesure les bens étroits entre les Francs et I'Empire, depuis I'installation de ces premiers en sol romain jusqu'au rêgne de Clovis,'peuvent arder à comprendre la nature de I'autorité royale mérovingienne. Aprês un bref rapper de ]'évolution des Francadons le cadre de I'Empire, trois moments distincts de I'histoire franque seront évoqués, c'est-à-dire, le tombeau de Childéric, à Tournai, la conversion de Clovis au catholicismcet I'entrée triomphale de ce demier à Touro. lls aideront à mieux comprendre comment se présentait la légitimité royale mérovingienne au début du Vle siêcle. n r'l 73 ) ) Les Franca et I'Empire 3 ) 3 <(Nec DeraFranca Galliamm possessioTleni subi amam ac stablLemjom l)tltabant, ?iisiilha InDerator suis likTis comi)rabauLsset»xm . 3 3 La montée en puissancedu m2x#ml;hn ramalest le fãit dominant de '1 I'histoire '3 '3 'a contingents de Salienssur le territoire de l;Empire, au milieu du IVe siêcle, et la mort de Charlemagne,au début du IXe siêcle. Le mgx##7 .f;hnrama, au milieu du Vle siêcle, comprenait pratiquement toute I'ancienne Gaule romaine, à I'cxception de la Septimanie. Trois siêcles plus tard, il s'étendait du nord de la péninsule lbérique de la Gaule dons la période qui sépare I'installation à la Pannonie et de la Frase à I'ltalie, et .il état des premíers reconnu par scs contemporains comme le succcsseurde I'Empire romain en Occident. Dons son ouvrage consacré aux guerres gothiques, I'historien grec Procope de Césarée (v.500-v.560) présente une interprétation de I'expansion franque qui va à l;encontre d'une vision três répandue qui montre les Franca comme ceux qu ont conquis la Gaule à I'autorité de Rome. En écrivant que les Francs pensaíent ne pas être 'capables d'assurer d'une façon süre la possession de la Gaule sons .que I'empereur donne son accord, il les présente moins comme les conquérants de la Gaule que comme les <(délégués» de I'autorité impériale,du moins comme ceux qui se trouvaient dons une posidon hiérarchique infédeure Faceà I'Empire.. Cette afHtrmation de Procope doit être, bien entendu, jugée à I'pune du point de vue << pro-impérial >>qu'il présente dans la plupart de sesouvrages : du moins dons ses rq ages ofRciels.ll'n'est pas étonnant que celui qui s'est Eãt connaíüe pw la gloriâcation de Justinien et de sa politique de reconquête de I'Occident présente les Franca comme des 6tdêlessu)etsde I'Empire. Toulours est-il, et c'est I'idée principale à retenir du texte de Procope, que la perception par les Francs de I'existence d'une relation hiérarchique entre eux et la <<romantté>>-- pas uniquement I'autorité impériale elle-même,mais le plus souvent cet ensemble d'idées et de pratiques politiques héritées de I'époque oü Rome dominait tout ouvi' r') n I'Occident -- semble n'être pas étrangêre à la puissance du mg /m If;huxrom#P. A premiêre vue, il peut pnaitre évident que I'historien.grec Eãit réürence à une approbation n n n de I'empereur Fondée sur sa supériorité chapitre, I'idée selos laquelleles Francs se sentaient incapables de maintenir leur domination sur la Gaule sons I'assentiment império peut avoir une signi6ícation plutât politique, ou même idéologique,que militaire. n n i99Procope,l)e óe.%7 GozÉzm, 111,33,P.417 r' l r'') ) ] militaire sur les Francs. Néanmoins,et c'est précisémentcelaqu'on essayera de montrer au coursde ce 74 'n <(Idem @t4d Mogontiacum tdbt4Bos le$oRis seMae GaLlicaTtae Francos iamentes, cnm uaRarenttirl)er'rolam Galliam, sic a(Wiút, Kt twcentos ex bis cactos corara uettdiderit >>zm. 11y a peu de renseignementssur I'origine des Francs,et il va de même pour la dynastie mérovingienne. Absents des ouvrages de Tacite, Tite-Live, Suétone, Dion Cassiusou César, les Francs apparaissentpour la premiêre bois dons I'H/r/azia .4ag#iZa-- recueil de biographies des empereurs romains d'Hadrien à Numérien, compilés au IVe siêcle.D'aprês le récit, lors d'une razzia en Gaule, ils auraient été battus prós de Mayence par le htur empereur Aurélien (271-275), dors tribun dansune légiongauloise.Les mchéologues et les historiensont maintes boissouligné que la particularité des Francs se trouvait dons le fMt qu'ils étaient des groupes de populations d'origines différentes -- les Chamaves,les CZaa#an.les Bructêres rassemblés dons le but de résister aux assautsde I'armée romainezoi. L'« imiption » des Francs dons les sources romaines est assez tardivc si I'on compat-eà d'autres peuples germaniqucs, conune les Saxons, connus depuis le premier siêcle ap. J.C. Toujours est-il que ce retard, tout relatif il est vrai, ne veut r'3 pas dure que les Francaà I'époque de Clovis étaient des barbaresfl-dchement sortes des forêts de }a Gcmlmie Ce retard n'a pas non pauscompromis leur réussite : si les premiêres installations de groupes francs dons les tenitoires de I'Empire ont débuté verá züü Ç'iü .Azinlimi UI, 1., Hktoin .-'hgaste. Lei efWereurs romàm deslle et llle siêcbs,êd. et \tad. h.. (l-kxns\rWnX, y. 8\5-. <<Aurélim, trihn de la Vle h$m GaUcatta, battit compktemmtlMs de Ma)eme lesFrancs qui rauaHeaient tour la Gaule. ll en tua s@t cenasetjtt uendw atü( enchêwstTois c? üf &axTJwa.pnkambn20.G. Kurth situe I'événement en 241 ap. J.-C (Clbzú. p. 43), tandis que M. Verlinden croit qu'il a dü avoir lieu donsles années256-260,seusle rõgne de Valérien, soit à I'aller, soft au retour d'un raid des Francaen Espagneet au Nord de I'AfHque(M. Vedinden, l,eí ankz ef deÜJm r é#g/úz@wee BeÜzg#e, p 12 et sq.). zoiL'endroit probable oü cette« ligue 6ranque)>s'est constituée se situe dons le Bas-Rhin, entre Xaílten et Nimêgue. La région en question, qui n'était pas la patrie premiêre de tour les peuplesqui composaientla <(ligue franque)>,appmaítindiquée dons la Table de Peutinger, une copie du Xlle siêcle d'une carte romaine, et aussi dana la Gae/7?.gaillgwe, de Procope (De &eúbGozgzm, 1, 12, p. 62 et sv). Aux premiers groupes se sont ajoutés aprês des peuples qui habitaient I'intérieur de la Gemlanie l les Angrivariens, Bructêres, Tenctêres, Ampsivariens, Tubantes, Usipêtes. Les Gouillesréaliséesdais la vallée du Rhin ne révêlent dons leur cultura matérielle aucune spéci6ícitéimportmlte qui leur difâérentieraitd'autrespeuplesgermaniques.Elles ont mis à tour un mobilier filnéraire modeste, la pratique de I'incinération et la diffiision d'un type de céraíníque dit <<protofranc >>(P.Périn et L.-Ch. FefHer,Leí l;ruxax /, .d Zzcn g ék de & Gaa#, pp. 17-35 ; voar ) 'x Qus«, B.. DenvouWeol La jomiatim de I'E.ün@e et les ixuasions baúans, l\jl : Des od@nes ger'p7zaüqztes à ]'auêtlemepltde DiochtieTZ,py. 260-2]9 , L. Mnsset, Les iltuadotls. Les uaglles .germzz zg er,PP 116-132). l r 'l h ] 75 l '1 n '3 'n '3 ') 28920z,environ deux siêcles plus tard ils éüient devenus les maitres incontestables de la Gaule, ayant incorporé I'Aquitaine, le royaumedes Burgondes.et la '3 Provence. Bien entendu, si I'on accepte la <<légende noite » des Mérovingiens, il est três dif6icile d'cxpliqucr comment cet exploit a été accompli, à moins d'avoir recours à des causes<(inationnelles>>.C'est ce qu'a fàit F. -Lot : selon lui, un <(miracle » avait conduit cette pente ba.ndede gueniers cantonnés prós de Tournai et commandés par un talentueuxroitelet, à déplaccr I'axe du pouvoir en Occident et à le transportemde I'ltalie et de la vallée de la Garonnevers la valléede la Seine20s. L'idée d'un « miracle )>va de paioavec la représentation de Clovis conlme un conquérant bmbare ayant soumis la Gaule avec une horde de gueniers qut ne comprenaientstrictementrien à la civilisationromaine204. Le Ve siêcleen Gaule aurait été, selan cctte interprétadon, marqué par la fondation du m2#aw 1%w/eram/m et pw le triomphe des Franca sur les Romains"s. Une teve afHrmation a trota consequences'pour I'étude de I'autorité royale chez.les Mérovingiens : la premiêre consiste à la présenter comme le fmit d'un droit de conquête.; si les Francs ont tenu la Gaule, c'est parce qu'ils I'ont soustraite à I'autorité impériale. La deuxiême conséquenceest qu'une bois associéeaux exploíts militaires.d un chef barbare,]a royauté mérovingienne serait devenue essentiellemcnt militaire, patrimonialc et absolue. Le roi serait un chef de guerre et le tenitoire du royaume son butin, qu'il r"'\ utihserait comrne il voudrait. Troisiêmement,la conquête ayant signifié le tliomphe des <(Germains >>sur les << Romains >>,1'autorité des rois mérovmgtens ne pouvat que reRéter la hiérarchie issue de cet afRontement. Elle s'exercerait donc n q différemment selon I'origine ethnique des habiUnts du m2 m l;ku roam, en privilégiant les Francs au détriment desGolo-Romains. 3 '3 '1 La principalecritique qui peut être fhte à I'idée que les Francaaient conquis la Gaule aux Romains concerne les conditions de leur établissementdons les â.ontiêres de I'Empire. Les premiers contacta of6iciels des Franca avec I'Empire remontent bien avant le rêgne de. Clovis, lorsque les premiers ) ') l h contingents francs ont été installés en Gaule par I'administration impériale, à la Gín du [[[e siêc]e20ó. ],es recherches archéologiques récentes ont montré que les 202Voir M. Heinzelmann, G ülcóe PmiaPaE/t@Ó/e é2Ó0-J27), P. 614, à propôs du Jüed#ide '1 l l n l Maximiaílus. znsF. \n\, Lesdestitlées de!'EmPin enOci;Metia de395 à 888, P:291 204ll y a une critique percutante de cette interprétation dons I'artide de KF. Werner, « Conquête õ-anquede la Gaule ou changementde régime?)>:pp 1-11; volt aussi, du même'auteur, <(La 'conquête Franque'de la Gaule. Itinéraires historiographiquesd'une erreur )>,pp. 7-45. soir aussi, sur le Ve siêcle, M.B. Bmgulêre, lzzzáu/wme/ ópz da/ZJ& Gaab ãa Ve süçk. ) z05Pour les divetses hypothêses sur la signification du Ve siêcle, volt E. Padagean, <(Dais le miroir, à uavers le miroir : un siêcle de déclin du monde antique )>,pp' 201-235. ) ) zoóLes modalités d'intégration des Franca étaient surtout militaires. L'année romaine, exténuée par ]es guerres civiles et les conflito avec les Parthes et avec les Getmains, et ) ) l ) 76 critêres qui étaient généralementemployéspour qualifier les inhumationsde << germantques >>ou << franques >>n'avaient pm une valeur ethnique, mais reflétaient uniquement I'évoludon chronologique naturelle des pratiques vestimentaires et hnéraires. Les caracteresdits << germaniques>>sonoen Eaitreprésentatifsdu début de I'époque mérovingienne, et ils sont par ailleurs communs aux Germains aussi bien qu'aux Gallo-Romains, tandis que ceux qu'on tenait pour <<romains>> appartiennent à une période ultérieure. Ces recherches ont eu une implication non négligeable tour ]'histoire politique : I'hypolhêse selon laquelle la fondation du mg m l;M rama a été marquée par une opposition entre Franca et GalloRomains, plus précisément par le triomphe des premiers sur les dcrniers, a perdu I'un de ses principaux arguments2". Elles renforcent pa- ailleurs les conclusions n confrontée au dépeuplement de la Gaule, avait un urgent besoin d'ef6ecti6s. L'administi-ation romaine a 6íni par incorporar des prisonniers Francs par petits groupes aux troupes qui msuinient la dé6ensede la Gaule et a aussidéplacédes t:ribus<(pacinées)> vers les régions plus ou moins vidées de leurs habitante. Les réfiigiés ou les capd6s étaient installés dons ces tearescomme &eA étant obligés, en échangede leur titre de propriété, n au sei-vicemilitaire. Les tearesqui leur étaient afHectées héréditairementet de façon inaliénable étaient exemptéesd'impâts. Les lotes ont été particuliêrement nombreux en Gaule du fàt de la messe de prisonniers que les Alamans et les Francs avaient laissésloas de leurs incursions durant le llle siêcle -- !a seule bois oü les Ftalics se sonomassivement engagésconta-e I'llmpire. Les sépulturesà armeset bijoux de la secondemoitié du IVe siêcle et de la premiêre moitié du Ve siêcle mises à tour dons le notd de la Gaule ont été attribuées pendant longtemps âux l-.ates.En Eãt, comme I'a démonüé K. Bõhner, alors que les premiêres colonies de Lotes appafaissentdons les sourcesécrites à la 6mdu llle siêcle, les tombei leur sono postérieures de plus d'un siêcle. ll y a encore d'autres évidences qui ren6orcent la thêse de Bõhner : la richesse du mobilier hnéraire était typique de groupes socia]ementaisés,et non de ceux qui comme ]es ]3tes possédaientun statut médiocre; la répartition géographiquedes tombei ne coincide pas à celle des pré6ectutes de Lotes. Ainsi, elles ont dü appartenir à une vague de nouveaux venus en Gaule qui béné6iciêrentd'un statut particulier, celui d'auxiliaires engagéslibrement et à titre individual dans I'armée romaine (K- Bõhner, <(Zur historischen Inteípretation der sogenaní-ttenLaettengrâber >>,p.139 et sq. ; voir aussi M. Bianchini, « -Âncora in tema di unioni tra barbari e romana>>, p. 225-249). n n n n z07jis archéologues allemands, au long du XIXe siêcle, ont consacré I'expression <(cimetiêres par gang:es>>pour qualiõíer les nécropoles qu'ils qualifiêtent de <(gemaaníques )>, dais la mesura oü leur abre de répaí-tition correspondait grosso modo à I'itinéraire du déplacement des Gennaniques occidentaux tel que les sources narratives le rapportaient. Ces nécropolesétaient considéréescomme I'expressionla plus safe de la << colonisation germanique)>qui aurait suivi I'entrée des peuples barbaresà I'intérieur des frontiêres de I'Empke(P. Périn et L-Ch. FefHer,Leí J+u/zax, vol. 1, p. 355). Une critique paus radicale à la thêse des mchéologues aHemands du XIXe siêcle a été soutenue plus récemment par un groupe de chercheurs dont Fàsaient partie P. Périn et L.-Ch. Feffer. Pour eux, la notion mêmede << cimetiêrespa- rangees)>était discutabletmatdu point de 0 vue chronologiqueque du point de vue ethnique.lls ont aussinoté que ce type d'orgaltisation linéaire n'était pas née en Gei:made, mms dons I'Empire avant les invasions du Ve siêcle(79uH., pp. 355-358). Voir aussi H. Ament, <{Franken und Romanen im Merowingerreich als mchâologischesForschungsproblem )>,pp 377-394. 0 0 77 ( ( ( ') '1 n n n n n des travaux d'histoire mérovingienne publiés notamment depuis une vingtzine d'années et qui ont souligné le Eãit quc'les Francs n'auraient pas.5'gemaanisé» la Gaule, mais qu'ils auraient été progressivement assimilésau sem d'une population largement plus nombreuse. n n n n n La trajectoire politique de Clovis, I'autorité qu'il exerça sur les Francs et sur les Gallo-Romains, peut etre mieux comprime à I'aune des.bens ofHciels entre n ces deux peuples. Aucune volonté destructrice.ou. conquérante n'anímatt ce groupe de Saliensdont est issuela dynastie mérovingienne : une bois établis dons les tearesde I'Empire, ils ont été leurs plus fidêles dé6enseurs,même lorsqu'il était question de combatüe n n d'autres peuples germaniques'o'. ( Contra ]'ostupt14mi$tt4r GaLLieltusçumAt4moh et Clat4üo dtlce, quiPostea imperiKm oPtitiuit, l)TiTlc4)egetteTisConstará Caesaüs RostTi,bellHm iniit, et mm mtiUh auúüis \'ostunzt4s izuawtur CeUcis atque Frattcicis, itt beLLum cum Vice(Mnopmcessit,cllm que i77@ütimpaMc4aueratlP". n n n z08Les Francs rhénans,connus à partir du Vlle siêcle comme <(Ripuaires )>,ont été plus tenacesdons leur combat contre I'amlée romaine de Germanie supérieure. Ainsi, à plusieurs reprises ils s'emparent de Cologne, Mayenceet Traves, sons. parven'r pour autant à un controle efRícacede la tive duche du Rhin (Sur I'implmltationdes Francs << ripuaires>> sur la tive gauchedu Rhin, voir E. llwig, <(Das Civitas Ubiorum, die Francia Rinensisund dm Land Ribuarien)>,pp. 1-29). Au'Ve siêcle,le génétalromain Aetius, nommé maiue de la milice pour les Gaules,a signé aveceux un traité qui les,a apatsés,au moins temporairement. Selon les écrits de Jordanos,Aetius aurait dompté la barbárie n n franque au point de la torcer à servir I'Empire romain : {r-Hedm .Pa/nózm /##f .pnuenu/ militibns, romanasttipublicaesingulariternot s qü Frattcommbaümiem immensiscaedibtlsserün m,m.zxa z32@eda dueXZ)w/ )P(DemZ'mfgea:cú, 34, p 10q. Leur toyaume, nommé pat un historien n du Me siêcle, 1%u#íza Róe#epzilhcomprenat ]es vd]es de Metz, Tou], Verdun, ainsi que les Ardennes et la Meuse depuis Tongres et Maastricht jusqu'à Dinant(M. Rouche, C&íü.. p 181).Aprês la mort d'Aetius, en 454, les Ripuaires battent son 6HsAegidius et s'dlient avec les Burgondes contra les Salienset les Alamans. Pmbablement vensle milieu du Ve siêcle, ils se sono rassembléspour 6onder un royaume ayant pour capitale la. villa de Cologne.ll ne faut pas, toute6ois,exagérerI'oppositionentre Franca<< saliens )> et {( Rhénans )>. M. Springer attribue la notion moderne et distinctive de <(Saliens )> à une interptétation exagétéedu récit d'Ammien Mmcellin « Saber und SalischesRecht -Beobachtungen zu den Wõrtern .çaú2und .çaómf )>,p- 485 et sq. ; voir aussi, F. Staab, <(Les royaumes franca au Ve siêcle }>,pp 539-566). Efbectivement, durant le rêgne de Clovis, les {( Saliens >>et les <(Rhénans )>sont parvenus à une alliance durable, jusqu'à ce qu'en 507 '1 I'aristocrade du royaume de Cologne le recotutaissecoínme son roi(F:lúrozmi 11,40, PP. 89-91) z09Ga/2e f D//a yll, 1, ül/az» -HagwJ/e, p. 815. 1-orsde sa campagneen Gaule,Julien I'Apostat a eu recours aux services des' soldats et des généraux Rancs. Ces mêmes hommes allaient le proclamer Auguste en 359 à Pauis.Panrü eux, il y avait Silvanus, l l l devenu empereur en 355. Voir, à ce propôs, M. Heinzelmann, GaZeiróe Pmía@oKrz%0Ó& éZÓO- -íZ79,p. 695). On peut mentionner aussi le général Mérobaude, devenu plus tard I'un des ofíiciers lesplus puissantsde I'Empire. Nommé généralissimeen 375 par Valentinienler (364-375), et puasmMtre de la milice frmlque sous Vdentinien 11.(375-392), il a été Cônsul à trois reprises,en 377, 383 et 388. Grâce à son hlitiative, plusieursde sescompatnotes } l ) 78 Jusqu'au Ve siêcle au moins, I'interaction entre les Francs et les Romains s'est manifestéesurtout à üavers la coopération militaire. ll est tour de même difRíciled'établir un récit cohérent et exhaust:ifdes rapports entre Romains et Francs jusqu'à I'avênement de Clovis2to.Néanmoins, en ce qui concerne I'aspect militaire de ces rappon, les textes sont plus "bavards". lls montrent que les Francs sono devenus indispensables au dispositif militaire de I'Empire2::. L'amaée a été sons aucun doute le principal instrument de << romanisation des Francs». L'avênement d'ofEíciersFranca dans les hauts rangs de I'armée impériale a débuté à la même époque que les accords entre les Saliens et les Romains, c'est-à-dureau IVe siêcle. Comme le montre le texte-ci haut, déjà seus le rêgne de Postume (260 268), à en croire I'H/rZo a HwgwfZa,des troupes auxiliaires franques avaient combateu aux câtés de I'empereur cona-e des Gemlains (Francs y compras) qui ravageaient la Gaule et une partie de I'Espagne. Les tentatives des quelques chefs 6rancsde prendre le pouvoir à Rome, et les conflits entre ces demiers et les généraux romains n'ont pas empêché I'établissementd'une coopération durablezu.En 406, 1orsqueI'Occident était la prole des assaillants Vandales, -Nains et Suaves, les Franca ont combattu aux câtés des troupes impériales. « C07tueaew partes, u üúmtls, itt camposCatalLlnicos.Eram aukm positio loa declitÀ tt4nzore itt editam coLlis excmscetls. Quem l+terque ct©ieRS exeTtitus obtinew, baia loa oPovttlRitasnon pagam beRe#ciumcoam, dextrampaüem \:\= nni mm stlis, sinistraml V.omani et Vesegotbaecuni auxihaTiis acctQan4nt, ont pu accéder aux hauts range de I'armée romaine. Sa 6idélité à Romã était indiscutable, r"'\ au point qu'il n'a pas hésité à combantl:cles Francs.(bmgé d'une expédition punitive hivemale contre les Francs, Mérobaude a traversé le Rhin à Cologne et a battu les Bnictêres, Chamaves, -Hmnüa/# et CZaê2 (Ammtan Mmcellin, Eie/za Ger/amm l-z&n .gwz S@'enw#4,XXXI, 10, 6 ; XV, 5, 6). zíoE. Ewig, « Chlodwig )>,co1.1863 1868 n n l 2n Voar, par exemple, üx/az/rMgw@, p 815 et sq zn ll y a eu, par exemple,Argobast, maitre des milices, nommé mentor du jeune empereur Valentinien ll pa' Tbéodose et vainqueur des Franca rhénmls en 389. C'est lui qui effectivement dirigea les aHhres publiquei en Occident jusqu'à sa chute en 394. ll con6íe à d'auues Franca les postes militaires les plus importante, s'ingere dana I'administration civile et breve I'autoritéde son pupille au point de quersous sesyeux un membrodu n n l consistoire et de déchirer le décret de destitution que I'empereur lui avait remos. Toute6ois, aprês la mort de Valentinien 11,en 392, il n'osera pas revendiquer le uâne impérial. ll préféra continuer à gouvemer I'Occident par personne interposée : avec le soutien de I'armée, il proclama auguste un 6onctionnaire du panais impérial, nommé Eugêne. Jusqu'à sa déÊãitepar Théodose, Argobast favorisa sons hésiter la réaction palenneeí] Occident(E. Zõllner, Gefcgzcg/e derl#w Ée &ü r 7@ e deió. Jaózó#de/]n. p ] l ) 79 n mlictoque ü cac mine eirasluxo ceüametl ine nt. DeMmm itaqt4e comum mm n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n Vesegotbis TbeodeTicus tenebat, sinistmm .'\etit4s cnni Romanas, coaloca7ttes i media Sattguibanum, quem st®eriws wU bmus pra(disse Ala?tis, t)rotÀdentescautioni PiilitaTi, ut eum, de cui14sa?limo minus])raest4mebant, jtdelium tuba collcLuda'ant)p\b. Ce texte raconte comment, en 451, a eu ]ieu ]a bataille des ChampsCatalauniques,opposant les nuns aux Romains et leurs troupes auxiliaires.Cette bataille í-eprésente,en el'Fet,une étape fondamentale dons I'histoire des rapports entre les peuples germaniques et I'Empire. Bien sür, la menace représentéc par les Huna a dü pesei dons la décision de Homter une telle coalition, mais cela a prouvé aussi I'étendue et la solidité de la liaison entre ces divers peuples. Wisigoths, .Namans, Burgondes, Saxons et Francs Saliens, ont tous combattu aux câtés des troupes romaines Faceaux nuns. La victoire, même si elle n'a pas éliminé durablement les menaces militúes qui pesaient sur I'Empire, a montré combien cespeuples avaient lié leur destinéeà celle de Rome. L'un des exemples les plus remarquables de cet attachement des Francs à ['Empire est ]a ]égende de ]'origine troyenne. ]iln efHet, ]e dcuxiàme et ]e troisiême livre des chroniques de Frédégaire, ainsi que le lióer HÜ/o ae Fnu7/rama, rapportent que les Franca descendaient de guemers ayant füit la ville de Troie à la suite de sa destTuction par les Grecs. Jusqu'au XVle siêcle, I'idée que les Franca étaient les descendants des Troyens a connu un vif succês. On la retrouve dons la CBm/g e deMo/dar, dons les Gnuzzdei C»m /g ei de Fxn re, dons le polme que Lemaire de Belges (1473-1525)a ofFert à Louis Xll et aussi dons la l;Mxaa&, de Ronsard2t4. Les conditions dons lesquellescette légendeest née et s'est développée zis Jordanos, l)e nóxi .geüalf38, p. 109 ; }ãlçüzhf 11,7, pp. 48-50. Volt M. Banniard, « L'aménagement de I'histoire chez Grégoire de Touro : à propor de I'invasion de 451 (n.L ll 5 D », pp.5-38. z]4Volt à ce sujem,C. Beaune,<(L'utüisation politique du mythe des odgines troyennesen France à la Rm du Moyen-Age )>,pp. 331-355, HI. Wolfram, Dm Re/cú##d ãe Gema e . Zllüagex .,4#/zlée d.44zbf&/#r, p. 62 et sq. ; A. -Angenendt, <<Der Cine Adam und die vielen Stammvãter.Idee und Wirklichkeit der O/Üa.ge#dfim Mittelalter )>,pp. 27-52; et aussi,H. Hommel, <{Die TrojanischeHlerkunft der Franken)>,pp. 323-341.C'est à partir du XVe et du XVle siêcles que les étndits ont commencé à proposer quelques explications différentes pour I'origine des Francs.Adrien Tumêbe (1473-1525),célebreà son tempo pour ses traductions d'ouvrag:s grecques et latines, cmyait que les Frmlcs étzient un peuple scandinave.Jean Bodin (1520-1596)afHmlait qu'ils étaient à I'origine des Gaulois qui, excédéspar le joug romain, sont pal:tisde la Gaule pour revenir quelquessiêclesplus t2rd comme des libérateurs.Ce n'est qu'au XVle siêcleque I'hypothêsede I'origine germanique des Francs a été pour la premiêre bois mentionnée. C'était I'ceuvre d'uüi huguenot F. Hotman. ]] a été suivi quelquesdécennies plus tmd pm E. Pasquier dons ses RecüemóeK lwf ü l#w#c?.En 1715, Leibniz, inspiré par des textes ancienstela qu'une CaímaKnt@áze écrite à Ravenneau Vllle siêcle, essayaitde démonüer que la région d'origine des Ftancs était les lives de la mer Baltique. Cette thêse a été reprise dons les mmées 1960 par R. Grand, pour qui les Franca étaient d'origine scandinave(Recúemóeidxr n n /'o/:(güedei l#z?xm,p, 155 et sq.). Critique de Leibniz, Fréret afHmlait que les Franca r'\ 80 r'} ') '3 '3 sont assezobscures.Cette derniêre n'appardt pour la premiêre boisde maniêre explicite que chez Frédégaire.ll y a pm ailleurs dons les om /grei deux versions dist.inctes de la légendezts. Ensuite, on la retrouve également dons le l.Jó# ,ó/íZoóae l:innzzramm. Cette apparition tardive a amené certains érudits à afRrmer qu'il s'agissait d'une invention de toutes piàces de Frédégare'ió, ce quí n'est pas accepte pa- J.-M. Wallace-Hadrill, pour qui la version contenue dais le l.JZ'era une orígtne dstincte2n Les différences entre la premiêre version frédépríenne et celle du l.iów semblent donner raison à cet âuteufna.Les écrivains mérovtngtens ont putse constituaient une nation ou plutât une ligue de différents peuples de la Gennanie établis sur le Rhin, en remontant depuis son embouchure jusqu'à Cologne, et composée ã peu pies des mêmes peuples qui avaient autre6oiscombattu Césm. F'our un bon tésumé de ces opinions, voar R. Grand, Rfagemgefd#f /b/:küe ür l u#ax. PP ,!55-í82j C. Beaune, N almare deZz/za a If:+ma,pp. 25-74 ; et aussi,P. Péí:in, L.-Ch.Feffier, l-er l+u#cl. J, .,4 Ü m g#ü? de & Gaba, pp. 21-2'D La thêse de Fréret a t:rouvé un grand écho à la 6m du fIXe siêcledons I'ceuvre de N.D. Fustesde Coulanges. ll prend tour de même som de préciser rq le cmactêre instable de cette<( ligue >>,en af6innant qu'il n'y a jamais eu d'alliance permanente enfie ces peuples : {( s'ils attaquent, ce n'est presque lamas en groupe, s'ils sont attaqués, ils se défendent de üage .ç/ãmme,t. ll;HI. séparément )>(N.D. Fustes de Coulanges, L'z#z,a#o Reinerth, l/a eicózcúZZ def de cge//.Çzüwme; L. Musset, l,er Inuasiotts. l-zs uagKesgentpimtqtles , E. De:xsn30uWnl S,-a jot17iation de I'EKrl$e et bs ixuasions r'l baüawsÜ. zi5B. Krusch, pour qui les (:lüm/z@wef fiirent I'ceuvre de deux auteuts et de tlois rédacteurs, estime que le premier rédacteur a'été le créateur de la légende troyenne. W. Wattenbach et W. Levison estiment, comme Krusch, qu'il a eu deux auteurs,mais ils considêrent quant à lui que le deuxiême / zãel/aW/ rédacteur a été le Eabulateur(1)ea cúü dí G iaó/óóÜKgweZb zm ]b4ZZZe&Ür z,o de .4llê#ge# h) Vfr HerPJü.@der KbmZE%ger, P 110); W. Goffàrt,pense qu'i] n'y a eu qu'un auteur des CZm/zzg ei, celui qui a été I'intetl)olateur de la léWnde üoyenne dana ses deux versions(<(The Fredegm Problem reconsidered)>:pp.206-241) ; R.A. Gerberding a attribué les livres l et ll des CZm zgaei6rédégariennesà deux auteurs distincts, le premíer ayant écrit verá 613 et le deuxiême vens 660 (TZe.Rn? CamZÜgÜ J aad /Ée lz'»ef H/lí/a/Úz Fnn ruma, PP 13-30): E..Ewig a#.TZe croit,. lui.aussi, à I'existence de deus auteurs (« Le mythe tloyen et ]'histoire des Francs )>,pp 817-847) nó E. Lüthgen doutait de I'authenticité de la lé8:nde franco-tloyenne.Elle serait à son civis I'ceuvre d'un Eaussaire qui aurait emprunté à saint Jétâme la plupart de ses =ensdsgxen)enxóguie Qmllen undderhsLoüscbe Weü derÍrãnbscben'TmÚasage, y.4Ü. 217J.-M. Wd]ace-H]adriH, TZe ]ü /zg ]3aa,ê afzge (2m zcú a#FnÍ gar a2 / Cb # #a#J, xii z]8 La premiêre version de la légende, Imgement inspirée de la CZm g e de saint Jérâme, se Houve dana le second livre de Frédégaire.Même si le récit commence par I'évocation n \ /"'' '\ du .p/zmaJwx l;hu coma, son thême principal n'était pas la recherchedes originemde la dynastie mérovingienne, ni sa glori6ícation à travers la mimeen avant d'ancêtres illustres. Son objet était I'origine du peuple franc. D'ailleurs, il rapporte que les Francs ont pu.à un moment vivre safesavoir des bois,n'ayant que des d##i à leur tête. Si le récit avait été 87 r'l '1 dons une tradition commune considérable au Vlle siêcle. qui a vraisemblablement connu un succes ::m;lql=UGy :lXI El:i$1i: tradidon ancienne qui attribuait aux Gaulois une ascendancetroyenne.Vens la fin du IVe siêcle,Ammíen Marcellinen fãit état donsses Rer.geiü#20. Un índice dons les pmbable de la répercussion de .la légende .déjà au Vle siêcle appalat l)x, ân..a rlü/a/w,, de GréWtre de Touro. Témoin privilégié de I'histoire des Franca,I'évêque de Tours sembleà premiêrevue ignorer tout ce qui concerneleur origine troyenne22L «'traduBt n qt4idemZitora ÇUeni amnes incolt4isse, debixc, transacto RbeHO,Tb(andam Lransmeasse, ibique iwh pague uel citÀtates wgls cüBitos sWer se cwaússe ü n n entra nztih, eosdem de T'annonia juisse degwssus, et l)Timtlm prima et, ut ita ficam, ttobiliorest40mmlamiha>9n inspiré par la volonté de doriníer la dynastie mérovingienne, la royautÉ aurait eu une place plus importante dons le récit. Ce n'est pas le cas: le pouvok royal intéressepeu Frédégaire 11.La troisiàne version de la légende troyenne a été donnée au début du Vllle <"' -'"'" Ewig, «Le mythe troyen')>, p' 832) La description quis a donnée des événements est différente et plus complete que celles des chroniques précédentes. serait ule E. Ewig est assez proche de celui de Badow : la tradition franco-troyenne ctéanon remontant à I'epoque de Theudebert ]er (E. ]!wig, « Le mythe troyen », p.843) 220 Amírlíen Marcellin, F:Zhüz'm, XV, 9, 5, P. 68 : « -.'Uwx/ gmdezw .pa#üuJ.paÍ/ oüzdzWm7 Tmzm fH$tautes Graecos ubiqne dispersos toca baec occ@asse lunc flama }}. zí J. Bmlow soutienque I'évequede Tours a été le premie' témoin, même de f©on n indirecte, de ]a légende franco-troyenne(<(Gregory ofTours and dle Myü of the Trojan Origens of üe Francs )>,pp.86-95) il Histoins\1, 9, p. Sn 1<<Bemcol4) rcPPoümt que cela(-ci seraient sorris de h Pattnode et aH7\dew d'aboM habito ks rias d f tlw dt{ RI)itl. Ettwite, íris Tbunnge et là ik a"rdmt ;ippaHenatlt à lalwmiêw "éê "-de««: d''«x atMrfrnncbi !e.Rhin iZssmdmt pasés m da«s 'hW"e.Pq el 'b'q"' et, tour (i7ú din, à h Elas tLoblejamilb de tear Face)>. 82 dté àe: mk cb"el«s ') '1 '1 '3 n 'n '3 Faisant référence à ce que beaucoup d'auteurs rapportêrent, il suppose, Í') n 'itre un Príam, un Fragasou un Francion, comme le voulait la légende. m r'l monstre marin appelé Neptune Ê / oza#m(reconnuvraisemblablementcomme une eneur du copiste; le nom conect serat Minotaure),à partir duquel senait né des bois Mérovée,'un être''à' moitié humain et à moitié monstre,.le premier 1. méro'u''J coam. Plus récemment, on a supposé que Grégoire n'a pas connu la KatianeGoabica )>. u4 <(Ce qwebs mêsesfacontentdesFrattcs)>. \ '1 ') la date de sa mort. u2 ytêàÊ:g;aipo\NX,q , DP. qóüq5 . << Trattd ekctum a se n@, sicntpTim JKerat,cdútum, itlclÚTmtes diligentes, ex genes Píiami, Fti@ ct Frattciods st©er se cnant xomen 'TbmdeTnanm, jilium B.icbemetis, ) 83 Í') r'3 r'3 légende, ct que sa réflitation du paganismo dana le chapitre dix du deuxiême lide n'a riem à voar avec les conditions de la naissance de Mérovée. Ft-édé©.ireaurMt été ainsi un interpolateur qui aurait ajouté cette légende à I'histoire des originem mérovingiennes, et non pas le restaut-ateusd'un récit que Grégoire de Tours a pu délibérément cacheFm7. Même si on ne parvient pasà établir I'époque exacteni les circonstances de I'apparition de cette légende, il est possible que I'éveque de Touro I'ait connue. On ne peut pas pour autant af6irmer, comme le Eãit R. Latouche, que Grégoire considérait I'histoire de Mérovée comme une simple légende et rien de Pluss qu'il {?a ex ,b Z'o#rezzf d'2ca/zmJ#8. Pout' quelqu'un qui comme lui croyait que la grandeur de la Eamillemérovingienne était.liée à I'adhésion de ses membres au cadiolicisme, il n'était pas question de renforcer la popularité d'un mydte pólen censé expliquer leur origine. Selon G. Kurth et plus récemment, 1. Wood, le sermon de Grégoire sur le paganismedesFrancs estbien la preuve qu'il ne voulait pas adhérer à la légende qui fãisait des róis mérovingiens les descendantsd'un monsüe marinz9. En efFet, dons le dixiême chapitre du livre deux, Grégoire procêde à une condamnation en rêgle de I'idolâtrie des premiers Franca. Ce n'est pas un hasard que ce jugcment sévêre à I'égard du passédes Franca vienne tout de suite aprês le récit des origines de la royauté franque. Le commencement de son chapitre í'l sur I'idolâtrie, oü il al:firme, {{ Àlüf # ei/ pé# g e rea?.gá#ázz#o d'ZowmeJ zZ ,oQours manijesté de la c07nj:itaisance tour bs cultos idolâtTiques et n'a ceTtaixemenlpas wcotlRU Dü# }o,doit être comprascomme une suite du chapiüe précédenl qui se temnne ?u \« Ceddns l)rétendent que ü sa lignée est sarei k roi Müouée, de qui ChLdéücfut lejtk )>. R. Latouche s'étonnait que ce dixiême chapiüe du livre ll soft dénué de << tout caractere historique )#'. Grégoire de Tours ne dit rien sur la maniêre par daquelle les << personnagesroyaux >>sont apparus chez les Francs. Pour lui, la quête du .p/Íwwi rex l;kw//rürwmavait une valeur théologique et moralc, plutât que politique. ll lui in boc pvilio, co st®m meümi, a Romaús ititedecttls est. Substituem' .Flitls dtls Cblodo in wgHO, Klikssimus úr in gentesm, qui apud Esbat$um castmm wseàebai, quod est in ten?piano Tbotingomnt. àKQundionis queque-ATMltomm recta iikbanl, sedettüs in CJsalpiüs. Cbhdeo, missase4)loratodbus r') ad unem Camaracum,pwlwstmtts omnia, »se sequitur, Romanas pmterit, ciwtatem ca»t, tisqne SHminam.fhuium occlQaüt.l::lnecgetLeratiolanaticis usibus CHItaest Fertur, stq)a' litow marésaestatis !emPow Cblodeo cnm llxore wsedms, meridiae nxor ad man labandum uadms, hstea Fqq)tuna Qnitlouttti sifúlis eamadpetkset. Cumqnein continuoaat a bica atlt a úrojtásselconc©ü,P@eri .Fliwm nometl Met'ouet+m, pa' cowÚs Fmttcomm post uocantttr Mem})ivt@>>. 227A.C. Murray, <(Pai/ mca / r.A4wuó/e@ : Frede@r, Merovech, and Sacrasl<ingship )>,pp 121-152,notammentp. 131. 228r:Z /oz'mdeil+u/zax,éd. et trad. R. Latouche, p.99, n.29 229 G. Kurth, Hz)/o/n .@ííZ@ae dei A4êhm#Zzmí, PP. 151-153; 1. Wood, TZe 7Wemzi#g/bpz Ki7zgdoms, 'P.3n. zsoHh/azmdefl;lmxav.éd. et trad. R. Latouche, p. 99, n. 30 84 r n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n s'agissaitde montrer comment les Francsavaient Eãt le choix de la nouvelle foi, cn laissant derriêre eux les vieilles idolesat Quelques-uns des principaux acteurs de la légende tl-oyenne n'étaient pas des créatures purement mythiques. Sidoine Apollinúe mentionne Clodion dons un panégynque dédié à Majorien, et il y fãt état de sadéEãte dons une bataille prós d'Afrâsu2 Battu, Clodion aurait signéun pacte avecAetius qui lui aurait pemlis de ga-der la ville de Tournai, désormaisle siêge du pouvoir de sa Eamille.Quant à Mérovée, bien que certains historiens croient qu'il s'agit d'un personnage légendaireas, d'autres pensent qu'il s'agissait d'un roi historiquea4. ll se peut qu'il ait étéun allié d'Aetiuscentre les nuns au milieu du Ve siêcle,ce qui montrerait que I'entrée en scênede la Famillemérovingienne date aussidu même moment. Ce ftlt probablement au moment oü les hordes barbaresdes nuns déferlaient sur la Gaule que les fondateurs de la lignée de Clovis ont conquis leur place au sem de la haute administration romaine, et parallêlement le titre royal qu'ils allaient léguer à leurs descendants. Membres d'une Eamille peu ancienne, les hériders de Clodion et de Mérovée avaientbcsoin d'un point de repare donsle passé,dons la tradition historique, capablede dores le blmon de leur origine trop récente.lls I'ont trouvé dons un mythe pden, ceí-tes,mais qu'on aurait tort d'associei à la tradition germanique, comme on I'a vu antérieurement. L'atMchement du peuple franc à ui ll y avait depuis longtemps des chrétiens pal-lni les Frmtcs, comme le célebre m,wei -Argobast. Cet Argobast, de la même Eàmilleque le maKmürmzó)#maté antérieurement, exerçait un commandement dons la régíon de Traves. Chrétien convaincu, comme le montre la correspondance avec Sidoine Apollinaire et avecAuspicius,I'évêquede Tour (2\4GF:í-.'í,4, 8, p. 68 et íâoú/.,t. 3, 1#. Mer.E/ &zzf.-.4em, t. 1,P. 23). 2szSidoine Apollinaire, Cbn z#a,V, 210-213, PP. 193 : ó?(llxm &eZbühe /?J c! #e df TamXaJ, abertas;l)ost telPQow pano pugnasti.s l)ariter, Franms qiia Cloro patexm Atwbatum Rn'as }etvaserat >>. zssC'est I'civis de L. Musset, pour qui Mérovée n'est pas un roi historique, mais I'éponyme mystique de la dynastie mérovingienne(L Musset, l.ef üpuna/zi ; &l õlagaef.genma/zqeJ, p 120). M. Bloch, pm contre, est sceptique vis-à-vis de la légende elle-même, tout en se n n n n l demandant si elle ne serait pas au 6ond un simple mythe étymologlque, dona le príncipe serait un jeu de mots né en Gaule du nom de Mérovée.ll lui sembledifHíciled'ímaginer que les t:ois mérovingiens, de« simples lalques )>,aient Eãit parler d'eux presque deux siêcles aprês leur conversion comme des descendants d'un monstre marin. Tout cela ne pourrait être que le produit d'une confüsion sémantique(M. Bloch, -bf roú ZÉawa/w«el, P 60,n.l) l 214G. Kurth, à la âm du siêcle demier, étudiait les implications de la généalogiedes Mérovingiens sur les théories du droit divin des bois.Si d'un c8té il remoque que la descendmlcedivine des tais est cm.actéristiquedes sociétésprimitives, et que la légende de Mérovée attestait la présence d'une telle croyance chez les Francs, d'un nutre il n reconnaissait le caractere historique de ce roi et le caractere récent de la dynastie n l mérovingienne.La légende serait donc à son avia une tradition mythologique 6íxée tmdivement à I'epoquede la victoire de la foi chrétieíule(G. Kurth, lÍh/oz/rPaáqae, pp. 147-159) ; c'est aussice que pense A.C. Murray ( <(Paí/ z,aau /xr ,wemgz#gm >>,P 135-137) ) ) ) ) 85 n '1 Rome et à son universmental ne s'est pas restreintaux seulsdomainesde la religion ou de la tradidon miliüire. ll est allé beaucoupplus :loin. Une telle assertion n'étzit pas dépourvue de conséquences, puisqu'elle plaçait les Francs sur le même plan que les Romains, eux aussicensésavoir une origine troyenne.]Zn même temps, tout ce qui concernait d'éventuels antécédents.gem\antques état une tradition passe seus silence, ignoré. La légende.elle-même appartenait à .l. J.n+.l. lit:téraire patineet n'avait riem de germanique. C'était comme si ce peuple,.dont le royaume atteignait I'apogée de sa puissance, était parvenu à une .idendâtcation telle avec la Romanité que ses origines historiques s'étaient efEacéesdons les mémoires, cédant la place à une légende qui puisait au cceur de la mythologie gréco-romatne. En somme, même si ce n'est qu'une hypothêse, on peut pcnser que ce ftlt au cours des premiêres tractations entre Romains et Francs que cette tradition a vu le tour. C'était un moment capital dans les rapports entre les deux peuples L'attribution d'une origine troyenne aux Francs créa un rapport de parenté entre ces derniers et les Romains. A I'origine de cet:te association, il pouvait y avolr une n initiadve de la diplomatie impéride, soucieusede consolider I'dliance entre les deux peuplesns. Pour les Francs, cela comportait aussi .des avantages. Peuple eune, d'odgines ethniques diverses, les Francs tmuvaient.dons la légende un atout d'ancienneté,une légltimité historique. tour I'Empire, la généalogtes'avéraun pont dressé à I'encontre des peuples barbares en quête de prestige. En même temps, les peuples avec lesquels Rime pactisait étaient élevés au rang d'une racelesà pan, distincte et plus nobre que le restant des barbaresqui efhyaient tant chron queurs romains. De toute Eaçon,ce n'était pas la premiêre bois que n n les précédents. Ammien Marcellin mppelait que les Burgondes étaient des frêres du moment peuple romain"'. Cette relation de paenté s.embleavoir vu le tour à.un ou I'empereur Valendnien cherchait à obtenir le soutien des Burgondes contra la menace representéeles Alarnansa7. zs5Voar l.N. Wood, <(Ettunicity and the ethnogenesisof die Burgundians )>,pp'53-69 ] l zsóAmmien '1 Marcellin, /ãkü/a, XXVl11, 5, 11, t. V, P. 153 : «G/zzÜ /er xu/zme.gem/a l)TittaPk acc®taesunt litterae :prima qnodiam ilude [aÜteniporibmPriscisstthlem se esseRomattam Btiquttdii sciunt,dele quodsalimmmliüHmqae cansaAlamatlnk sabe iKqabant )>. u7 Aínmíen Marcellin, XXX, 7, 11, PP. 222-223: «-Hr ga/ aPenn .pmeíüÜÓa d#a/w óaer 4uae wüulimas, cotLsummab suei: ámen bswnt queque satis c?»ML al eml e4edihe mentis usuque ;asLwasis l l tLegotü diutumojirmaLus, 'eHem ea ttmPestate tervibikm, maskse Buqmdios, eÚsse comi)hra: inLer qnae iUaà el:ncew clariKs])otiü, llnl tliaum caPew l)otuisset, ut itldu.sitia magna tep7@ral,possuam eum duos il)se admoueratAlamm?üs, \ ) y si Mama 86 maemm didicisset et triste». Le baptême de Cloüs \$tur ex Cbrotcbilde wÚna babuit Jitiam l)ümogetiittim. Qt4em cum mtihcr )@tismo coxsecraw wlüt, praedicabat assidHaeüTol diceRS:.'Nihl SKnt dii qt+osçoZitis, qui xeque sih meqtieanis potHe7tlnt swbwMw. SKnt e?timaut ex a>ide a14tex dignoant ex metaüa aliquo scHWti.Nomitta uem qual ets mdedisüsboztiinesjum, }lon dil, nt Satnnlt+s, qHi a $1io xe a wgno l@elkwtur, pn' fHgam el@sHSadseTitur,tit $se lotas oplttium sttQm ;udssi"'": P«P.tr«t«. i;l«:t.-t« ü«,«'"-, p"p:"q«a«m d«i:oT q"i T'' "!. $siws sonos pmPHae potnit absterem coRcwbitnm,ut Osa cüt.: lavtsque sotot cottxm.'guia Mais Mercnrilisque pottiere? Qpi Fatiassunt magtcs aüibt4sp'aeüti, unam diúni tomitlis potenüam babliew )PS Riem dana ce document ne suppose la transformation d'un roi.adopte des croyancesgermaniquesen roi chrétien. La religion de Clovis, avant qu'il n adhêre au catholi(:isme, n'avait pas grand-chore en commun avec celle des ancíens Germains. Contrairement à ces derniers, il n'adorait pas les idoles .des forêts, il ne croyait pas non pausau <<Walhalla >>.Selon Grégoire de Touro, lorsque la reine Clotilde essayaitde convaincre Clovis d'accepter la foi catholique, elleLes le Mercure. qucstlonnait sur I'efRícacitéde ses dieux, Saturne: Jupiter, Mães et ..ll.. celles dteux dont paí-leClodlde étaient des divinités de la Romã clmsique, et nonnaturel d'un chef bnbare attachéaux traditions gcrmaniques. Rien de plus d'ailleurs pour un homme dont la carriêre politique s;inscrivait dans le service de I'Empire. Nulle part dons les sources, il n'est EMt mention de ses <(croyances germantques >>. '1 'n Le Eaitque les Francs ont servi durant des siêclesI'Empire ne .füt pas sequencespour leur identité culturelle -- on vient de voar avec la légende troyenne -- et pour leur organisation politique. Intégrées dons I'armée romaíne, allant même parfois jusqu'à gt.avir les échelons hiérmchiques les plus importznts, les élites franques se sentaient parties intégrantes de I'Empirezs'. Les Francs qui ont réussi à assumer de hautes responsabilitésdons la wl P óéra avaient en zsb }listoiws \X, 29, p.'14.. <<1'uish mine Clotilde Ui dottna u jlb.pnMer-nê. Comme bjenime poaü'it k mesa«'rPar k b4têt"e, eb IMchdt assidüt«mt s.n maú, Ui disant : lk tle s''-t. tM bs ãum amqueb ««s"w;deR.« «-b;. ; {k "'o«t p« êtn ü'a«« :em"; "i p'"« «*x-«-ê«.", «i P«.' I" atlLns. lk sono ette$et, scubtés watts laphmt, b bois Ol{ n méLal quelconqne. L-zs tloms que uo s kur ;;:;Ú,ã';,ll' éE'ãL:..;,.;a'»."'"..', «.« a. à.«*.'l.l s''"''"' q'f, y'".«. p" ê'" '!?T?y!:. i='ã"i'i;' à."me, « «' t démbêpa, bj]üie, pdt«d-o« ;t.l]«»t«. l«i-"':«''. .. '?;.i':=Tde aatetir de iiok de tot4kssons, qü désbonoraitbs bommes,bafouait sespawnts et qui ?l'a mime PU s'abstetlir àe coucbu augesa ptx»n suar qü se quali$n elb-mime à lafois scEuret éPousede 5i@ita'. De qual Mais et Mestre otit-ils été cc4)abas ! lls éLàmtpUtõl m14tü àe mceLüs ma$ques qne détettteurs de h l)tlissance attacbée au liam diútt )>. zs9Voií: à ce propor, W. Goffart, Baf#ana#fmd RowaxJ .,4.1.).4/8-.584; TZeTearz'gaef a# l .4rmmmodaób/l; J Durliat, <(Le salaire de la paix sociale dons les royaumes barbares(Ve -Vle siêcles) >>,pp.21-72, et P. Geary, Nazkfa m de ózFm#a, PP 100-101. ) ) ) '\ 87 ') commun I'auachement aux traditions de la Romã classique.Vivant à I'époque de I'ascension de la foi chrétienne, ils songeaient au paganisme traditionnel. mais celui des citoyens romans. Le tombeau de Childéric La croyancede Clovis donsles divinitésromainesne marquatpas uniquement son attachement culturel à I'Empire, mais aussi les bens <( pojl11Ties >> avec Rome. Comme son pare, il n'était pasun simple roitelet franc2'0.Le tombeau de Childéric à Tournai découvert en 1653 est un fomlidable témoin archéologique du statut romain des princes mérovingiens. ll est vj-Ú qu'on y a trouvé plusieurs massif qui marquait I'appartenanceà un nobre lignage,des abeilles en or et la tête stylisée d'un taureau. Des fouilles plus récentes, entreprises. en 1983, ont mis,j io\lf t:boisgrandes sépultures à environ 20 mêses de la tombe royale, contenant chacuneune dizaine de chevauxinhumés"t. Si ce sacriGíce d'un troupeau de '1 chevaux d'élevageétait en rapport avec le tombeau royal, ce serait une preuve:de I'a'''ttzchementde Childéric aux traditions gemlaniques. Toulours est-il que ce.lien entre les chevaux inhumés et le tombeau royal est une simple hypothêse qui n'a pas été démontrée. Les signos de I'emprise romaine sont encore pausnombreux et ancienne aussi plus visibles. Le tombeau royd se ü-ouvait à proximité d'une J.... l.. nécrot ler et du lle siêcleset d'uneroute romaine dons les . J. faubourgs de ]a ville24z.Childéric a été inhumé avec une cuidasseet un manteau de couleur pourpre @aZwz&zmexz#mD, ainsi qu'une Ríbulecruciforme en or qut fermajt hauts I'épaule droite du manteau. ll s'aglssait des parements .utihsés , par des ..,.l. de forme ovale diWiúres "'õ civils et militaires de I'Empire. L'anneau sigillaire . : - .. . .;l;.. , seslonga cheveux bouclés séparéspar une raie au milieu, sa cuidasse,son manteauet une lance dons la main droite. L'objct servat à authentiGíerles actes royaux, en scellant dais la are au bas des documents le symbole distinctif du roi. Dons la bourse du déhnt, ont été trouvées plus de cent 240H. Wolfram, l#üZ#&üaJ,p.44, n.68 24i Grâce à la méthode de datation au Cmbone 14, ces sépultutes sons mobilier íilnéraire ont pu êue datéesentre 440 et 540. Volt à ce propor, R Bnüet e/ aZê,lzKJo /@f d# g#a/üer Sai7zt-Bd« à I'oamd. 24zP. Pél'in, L-Ch. Fefíer, J:.efFm#óbt. l, -H b du g e deZz(;aw&,PP. 125-142 f 88 r') r'3 r'3 f') r'3 r'l r'3 piêces d'or romaines frappées entre I'époque de Théodose ll (422-451) et celle de Zénon (476-491). ll est probable que les piêces à I'efRtgie de Zénon fHsaient parte des trésors envoyés par I'empereur romain à ses alliés francs. ll y avait aussi de I'orfêvrerie cloisonnée, en pardculier des décors de I'épée et du scramasaxe,qut étaent courants en Orientais. L'anneau sigillaire contenait I'inscriptton (2/áZend m2ü,et mêmes'il y avait de la place pour autant, il n'était pas écrit <(CZ/azeda ( l;nn rama» ou encore <<rex l;hn raiz/m>>. Aucun mot ne venait s'alouter pour désigner I'éventuelle dimension franque de cette royauté. L'utilité même de I'anneau ne laisse aucun douto quant à la marque romaine de la fonction occupée par celui qui le portait. ll était I'insüument d'une action accomplie pn I'écdt, dons une uadition qui n'avait aucun lien avec les usagesgermaniques ou francs, et qui est bien cellede I'administrationet du gouvernementcompris selonle modêle romano-chrétien, issu de I'Empire romain ou plutât de la dignité de I'empereur chrétienz«. De plus, la tenue de généralissime du défünt montre bien que c'était un personnage ayant une responsabi]ité três importante dans ]a hiérarchie romaine. ll estTrai, le roi mérovingien était appeléau moins depuis Clovis rzx l;inzzramw,mas cela ne signiâíaitpas pour autant qu'il gouvernait tous les peuples de la Gaule au nom des Franca,ou encoreque son pouvoir s'exerçaitd'une Eaçondifférente selon la nationalité de sessujets. Le mot franc a Rtnipar désigner tons ccux qut, Gado-romains ou Francs, habitaient entre le Rhin et les Pyrénées24s. Childéric est le premier mérovingien tour lequel les donnéeshistoriques sont un peu moins Ragmentaires.S'il a réussi à devenir plus qu'un simple roitelet franc instdé en Gaule, ses rapports étroits avec Egidius, nommé m«ü r m/éówm per Gaüaf par I'empereur Majorien (457-461), ainsi que sa 6ídélité à Rime y sont pour beaucoup. Egidius s'est refiJsé,aprês I'assassinatde Majorien, à reconnaitrc le nouvel empereur qui venait de le dcstituer. ll se considérait tou)ours au servlce de I'Empirc et investi d'un pouvoir milita-e suprême en Gaule. Prenant le parti de '1 r'l 24sPour cerlainshistoriens,la présencedons la tombe de Childéric de motins décoratifs échappant totalement à la mode occidentale pourrait résulter du fãit que le mobilier fünéraire de cette tombe ait été fabriqué en Gaule du Nord pm des orRevresd'origine orientale ou travaillant sous la direction des orRevresorientaux. Certains de ces orRevres n'auraient pas été des batbares,mais des Grecs(N{. Kazinski, P. Périn, {(Le mobilier fiJnéraire de la tombe de Childéric ler. Etat de la question et perspecdves )>,pp.13-38 ; K Bõhner, <<Childerich von Toumai )>,pp.441-460 ; J. Wemer, <((:hildéric. Histoire et archéologie)>,p.20). Une nutre hypothêseenvisagéeest celle qui considere les objets cloisonnéscomme ayant étés Fabriquésà Constantinoplepour être of6erts à des souverains getmaniques alliés à tití:e de cadeaux d'ambassade(B. Ai-t-henius, Gnnm cúm cÉ l l l l l xxd Germe a J afzãrcgeFaKdexder.,##óex .M/w&Zre/:f, p. 34). Cela expliqueraitaussi la présence de monnaies d'or byzantine : il pourrait s'agir alors d'une récompense à Childéric par le combat qu'll a mené contre les Wisig)ths et les Saxons. 244 O. Guillot, <{ Clovis 'Auguste', vccteur des conceptions romano-chrétiennes )>, pp.705 737, ici, p.710 ; volt aussi K-F. gemer, l,ef a/]@#ei,p.297. ) l ZASPm exempXe, Histoiws V, p. 'L93 . {<Taedit me bellar'umciüüzim diuerdtalis, qae Fratzcomm getlkm et ngltum baldeprotemnt, memoraw)>. ) ) ) 89 ) ] l ) ) ) ) ) ) 3 n 3 a 3 ') '3 Wistgothsz47. 3 'n 'n De Soissons à Tours eo. 1(His ita gesüs, m07tmo CbiUedco, wgtiaüt Cblodot;ecbus, $!iws.eiws? Pm ..'\«o ".ki".i«isto wgni ú«s Si.Mu. R.«,""«m «x? E@dijtü«', ;:;.Ú;;tl:,l:;.il W.=m q«o«d«' :"p" "'em««t«' E.@Ü": Ü"w"t, "P"a babebat. StQm quem Cbbüuecbas cnm %gnecbario, pamnte st+o,quta et $se nec isk wgz«m te;eb«h««i'RS,c'"®"'" I'"gB"' t"'aQ«.a«'@'s'itl: S''L Ç....J.-. r') distolit ac reststew mett+it. ItaqBe hta !jisnm cerlle?ls exercitt4m, tema uedit se 14tíisque pugnaRtibus, SJagüas et atl Alaíicnm regent 'Tbolosa çtlrso wltlci perlabtt4r.Cblodot,ecbus veroad -AZadcomtHit, ut. eun! wddeüt.l XÜoquinnou«it, sib belum ob úHS"etentatioxemiBj pmpta euni irai . Aàü Tra?\corram inct4uTedt, Ht Gotbomm.pajem tetuens:ne mos nt, findam bgatis tradeüt. Quem CbLodouecbus wc®tHmmstodiaemean(gare l)raeciPt ; egnoqtle eit4s acc4ttlm, enm ghàa cbmjériTi miaBdaút }P'b /aórúxwderlí,pp.39-43. 247K F. Werneí:, <(Conquête franque de la Gaule ou changement de régtme?)>,p. 8. n l '') '1 '1 l ) l l 4üs auoir]»isl)ossessiox de son rUanme, ild ontle I'eNTe de PéHWW secütemmt )}. ) ) ( 90 ) ) ) ) l ) ) Au début des années480, il y avait vraisemblablement en Gaule 3 n 3 '1 ') ') '3 '3 ') '3 étaient cantonnés à Toumai, à Cologne ou à Cambrai'" i') r') n 249N.D. Fustel de Coulanges, 1,%/zzlw/o# ge/mala'gwe e/ü./2#de/{EJp@/n, P.470. Epistolm Alistrasicae 2, QQ. $)$-WD.« Rumor ad xosmagltumperwnit, admiüstru)ionem uos Seca.tKdum Bel@ce suscQbse >>. '1 zsl IBf/a/mf 11, 27, P. 71. '1 '1 59-63) l ) 3 HistoinsTI, 'L8, P. 6b -.{<Pêlos clerocomesmm RomaKis ac Fmttcis Gothis Della itzülit et praeda.s e$t. Vetliente Dera -Adouactio .4tzdecatm, Cbiidedcm oomlte. ctwtatem ebtitlutt )>. ] l 97 nx seqtuettü die cüwttit, iKtenmptoqtle PaKZo 3 a a a '3 ') '3 ') '3 r'3 contradictoires que le conflit était inévitable La victoire de Clovisà Soissonsen 486 a marquéle triomphedu plus 6tdêlepartisan de la rowz /// plutât que la disparition des derniêres tracei de toute r'l 254M. Hleinzelmann, J.-C. Poulin, Ler mefa#ae ef de ía#ü (Ihxemêz/e dePa/ü, PP' 91-103. cnnl)arandam atltlonam pm$ctscemttlr )>. n B.Ü .g./É.'.« ], PP.24''25)]. (n n n (") Wemer,l,ef a/Ü/#eJ, P.336. ZB C'est ce que croit M. Rouche, Cózü, pp' 189-190 ) ) 92 ( '1 autodté romaine en Gaule du Nordz9. L'idée que la déEaitede Syagríusétait aussi celle de la ?uma # résulted'une surévaluation du rale de cclui-ci en Gaule qui doit beaucoup à Grégoire de Tours, qui appelle Syagnusrzx Rompa//ommzóo. ll est peu probable que ce titre correspondait à un royaume, et que ce royaume comprenat toute la parte de la Gaulequi n'était pas soumisepour lors à des róis r'l germaniques.tour M. Bloco, un évêque,sujet d'un roi franc de deuxiàmemoitié du Vle siêcle, ne pouvait pas comprendre la situation politique extrêmement complexo d'une partie de la Rama/a un siêcle paustâtml. G. KuNh écrivait que le titre de roi que Grégoire atü-ibue à Syagnus, aurait été emprunté aux traditions des barbares eux-mêmes,qui n'en connaissaient pas d'nutre pour désignet un chef indépendantm. Cependant,rien ne permet de dureque Grégoire s'inspirait d'une tradidon gemlaniquepour parler de Syagnus.D'aprês K. Hauck, la datation utilisée par I'évêquede ToMEsuniquement lorsqu'il traitait du rêgne de Clovis, suggérerait que ce dernier ait eu recours à des g#/#g e a&a,rédigées pendant cette període en I'honneur de ce roi. K. Hauck est convaincu que Grégoire a été à un tel phrase entiêre à'la 6tn du chapitre 382". C'est probablement des g / g e//#a&a,et non d'unc quelconquelégendefranque,que Grégoircde Touro a retiré le récit concernant 'Syagnus, ce qu'expliquerait I'utilisation par lui. d'une datation quinquennale (Antro lutem quinto wgni dt4sSiacrius Romanommimx,E$dijllias, apt4d itÀtatem Smonas, quani qtton(hm slQra memioratasE.gdiws tenuerat, cedem babebat >PM . 259Sur la bataille de Soissons, volt E. James, <(Childéric, Syagrius et la disparition du royaume de Soissons )>,pp. 9-12 ; KF. Werner, << De Childéric à Clovis : antécédents et conséquences de la bataüle de Soissons en 486 )>,pp. 3-7. zõoJÜ'.füz'mr 11,27, P. 71 n 26iM. Bloch, <(Observations sur la conquête de la Gaule romaine par les boisfratcs )>,pp 161-178,ici,P.162. bz Ç,, Wu-Ei3x. CloÜs, p. 2X8 . <(SeusI'in©ttencedecesLradiüom,d'autos soft aLléspüs loin, etils ottt .ma8jné ne dDnastie de bois Romains etl Gaule, duns laqueb se SKccêdml de ptn etl jik AéLitis, AeÉdias, I'aal el SI)aHntls.Si Grégoin avail connwcelui-cipar d'aatns sourcesque bs légmdn franqttes, il se serait gamo de lui dotttla' un tigre si peu ett bamonie aüecla nomenclatuni!$cieUede I'E.ni»re. Mak ilétait dons h destinéed14demier ünant cle la ciülisation romaitte de n'arüuer à la l)ostéüté que üatls lestradiüons naüonabs de sesuainqaelirs )>. l l zó3Voar K l:íauck,« Von einer spátantikenRandkultur zum KarolingerischenEuropa }>, PP.3-93,iciPP.20-26 264l:Jh/o/mf11,27, P. 71 n Ü 93 r') Si Grégoire r'\ appelle Syagnus lzx Rap7a//amoulorsqu'il décrit sa guerre contre Clovis, dana d'autres partes de son texto, lorsqu'il est question de Syagnus, il se garde d'utiliser la même dénomination « Moüaus est atirem E@ditis et wliquitjtli14m S=ya111iHm xomibe )Wn. r') <(Qualtdo lutem cum Siagno pugnatÀt, hc CbaraTicus, euocatwsad solatium Cbiodovecbi.. . >W'. 11 est donc possible que I'évêque de Tours ait délibérément exagéré I'imponance de Syagtlus pour mieux mettre en valeur la victoire de Clovis, ou encorequ'il se soft fondé sur une afHímlationdes g#/#ge óa. ll se peut également que Syagnus en installant sa capitale à Soissons ait voulu répéter..le gested'Odoacre,qui avait fondé un royaume<< romain >>en Italie pour des motins analogues : satisEãireles exigences des troupes " romaines » qui revendiquaient,des privilêges comparablesà ceux des soldats au service des rois bmbares fédérész'. Cependant,de là à afEumerque cette royauté était officiellement reconnuepar Rome il y a un long chemin. La seulc indication qui parait .conâtmler cette demiêre hypothêseest le témoignage de Frédégaíre.Dons son troisiême livre, basésur les lÍhzo/af, il ne reprend pas la même appellation que I'évêque de Tours=pr51üTant cede de Rama#omm .paZ#a#le68. Certains auteurs, comme S. Stein et E. Zõllner croient que le témoignage de Frédégaire est digne de folho. Pour E. Demougeot et pour M. Rouche, Sy:@us était un fonctionnaire.impérial pmé du titre de palnce lls considêrent que' ce titre lui a été octroyé par I'empereur Anthemius, en 471"o. On pourrait mettre en douto la vahdité du témoignage de Frédégaire en inversant I'argumentutilisé par M. Bloch contre Grégoire deTours : un évêque,ayant écnt donsla deuxiême moitié du Vle siêcleaurait-il plus de difHícultéà comprendre la situation poliüque extrêmcmcnt complexe dc la Gaule qu'un auteur ayant vécu au milieu du Vlle siêcle ? Dons ce bens, pourquoi considérer le témoignage de 2ó5lÍÜZn;mJ 11, 18, P. 65 zóól:Üiaz'mJ 11,41, P. 91 2ó7K.F. Werner,« La 'conquête Franque'de la Gaule. Itinétaires historiographiques d'une erreur )>,pp. 7-45, ici P. 28. zó8Frédégmre 111, 15, p. 98 : r?l)gÓWzzda CIÓ/ae/zro,Clóódawm, a dew.,É&m,m2/za/.Pmaa...'ã#, notemqiiinto wgm' eilis SI)agnt4s Romanotnmpatàcitis apuà ciütatem Sexotta, qi4amqKottdampaür silos tenlierat, serem bcibebat)>. 2ó9E. Stein, F:üí/ozmd# Bm-l1;2@&? Ramczzz, 1, P. 392; E. Zt511ner,(;efcgzcú/? defl u Ée b) l l ) X?lrMine des6. ]abrbutldens, p. 4], n.3. zlo B.. [)emougeo\, ]-a JormaÍiot] de ['Ewmpe et ]es itiuaiom '1 ) 94 f baüanes, 2, De I'auêtzement de l)zocÚ'/ze a z/Zh/ d# l,'.le aêcü, P.686 ; M. Rouche, Cáz4h p. 189. n Frédé©.ire pausvraisemblable que celui de Grégoire de Tours ?.D'nutre part,.il n'y d'índices dons les sourcesde la concession à S7Wus du titre de patricd7t Dons I'adressede sa premiêre lettre à Clovis, RemaI'appelle reis et en même temps zdrmag@ iz72.L'épithête qui correspond au rang zdrmag#@cwi état normalement attribuée aux fonctionnaires de I'administration provinciale romaine. En termos hiérarchiques, elle se situait fuste au-dessous de ür /ü/iá6 qui étmt utilisé à I'époque romaine pm le préfet du prétoire des Gaules et par le maítre des milices. Par contre, dons sa deuxiême lebre à Clovis, I'évêque de Reims I'appelle Ów/ i /##i/#/27s. Par rapport à la premiêre missive, il y a un changement dans la formule de traitement employéequi marque une progressionde Clovis dons la hiérarchie de dignités romaine. Quant à savoir dons quelles conditions cette progression a eu lieu, les civis sont encore divergentsz74. Peut-être que le titre ür q a 271Volt M. Heinzelmann, Gaüszge Proía@aE/@Óze é2ó0.JZ79, p 699; et aussiJ.R. Maí:tindale, TZe.pmi@axnzg)é7 agíÉel.g#r Romax EJl@/a, ,4.D. -j9.Í-j27, t. 2, PP- 1041-1042. znz Bpistolae Austfüsicae, '2 ®tscobm zns Epistohe.Austr(dcm,'l n . <<Domino insigú et ttzeTitis magú$co, t\lodos;eo wÓ, Remegtws » . <(Domino inlastro mentis, Cblodoueo nÚ, REme@m QkcoPKo> 274J. Havet. prétend que les bois francs n'ont jamais utilisé d'nutre titre que celui de /zx Fxuaaumm. Le titre de mr z##iüf serait en fãit une erreur dais la lecture d'une abréviation qui suivait les mota /?x l u//dumadais les diplcimes royaux, et qui s'adressaitaux ofHciers royaux.ll autait fHlu tire donc mrü z&/i/à&af(J.Havet, .(2weiüa wópzeaWe eef: Zz#orm#é N. wJxn//rama, l,'. /#Z). Cette üêse a étévivement combattue en France,en -Memagneet en Belgque, pm deshistoriens comme M. Gasquet(L{Eip@#?@qa ü e/Ü mama/i;#flxulzgWe, P 138),H. Bresslau( <(Der Titel der metowinger Kõnige )>,pp l?53-360)et H. Pkenne (<(La 6ormule N. [ex Francorum v. inl.», p. 74). L'opinion de J. Hlavet est matgtnale; et paur cause: elle ne résistepas à la critique des sources.Les documentaroyaux mérovulglens étaient composés de deux panies, le protocole et le tente. <{Le protocole )>,dit-il, « comprend I'invocation, le nom du souverain et sa titulature. Le texte débute pm I'adresse, c'est-à-dize, par les nome et qualités des personnes qu'avertit I'instmction royale. Ces deux parties se distinguent, d'abord, par la place occupée pm I'une et pm I'nutre, le protocole remplissant d'ordhtaire la premiêre digne et laissant le texte à distance ; puis par n n n l ) ') ) ) I'écriture, les catactàresallongés étant réservés au protocole et les catactêres cursifs au texte, et par conséquent à I'adresse qui íàit cotos avec lui. Or, tandis que, dans tous les diplõmes qui au nom du roi joignent I'abréviation z,.hZ, tour les mota sont écríts en lettres allongees et font clairement partie du protocole, dons tous ceux oü I'abréviation doit se lideürü ÜZwi/nówf, et qui ne soulêventaucune(hlbcultéd'authenticité et de rédaction, ces caracteres sont d'une écriture dif6érente, en cursive, comme le texte dont ils 6ontpartie intégtante.Ce setaithâtif de soutenir que le z,./iü dois être considérécomme EHsantpanie du texte, non du protocole, et que I'écriture allongée n'était pas, à I'époque mérovingienne, exclusivement réservéeau protocole274.La clef de la question se trouve donsla qudité d'zZüa/m plutõt que dais la désignationd'homme ou de seigneur.Comme on I'a vu antérieurement, Rema appelle Clovis dama i zZEm/er. D'autres textes issus de la chancellerie mérovingienne montrent clairement que le tiu:e mf ;Zhrür appartenat :Kt:busivenxent au to{ qCbiUebertiSecmndiDemtio 1, p. 'L5 . <{Cbildebertm, wx Francomm, ür Itt éter. Cum i:n Dei ttomitte nos omtles V.agendasManias \ r' } 95 de qHasmmqtle cottdiciopes una mm nosEris '1 ;ZhrZer provient directementou indirectcmentde la victoire de Clovis sur Syagnus"s.Cependant, aucun document ne fàt référence à Syagnusen tant que mí ;Zbi/eP7ó. Grégoire de Touro remarque tout simp]ement que « ]Wa/Zxi ei/ 1%/d'#;er m#g /iF.##aa,J»aKn'ww//om/ e )>277. ll est possible que loas de la mort d'Aegidius, son Gílsait prós possession de sa dignité, et en même temps du titre de roi, safesque cet acte soit forcément reconnu par I'empereur. D'oü le Fàit qu'on ne retrouve aucune mention de ce titre dons les sourcesimpériales. Clovis s'était bien accaparéla tota[ité de ['administration, ]es notaires et ]e gouvemement municipal, ainsi que les terras du Ríscde Soissons. Néanmoins, aucun document ofHtciel n'atteste qu'il a hérité de la dignité de zdr/a#i/en Le seusélément ccrtzin est que I'évêquede Reims a bien pais en compte ce titre dons sa deuxíêmelettre. Compte tenu du souci formaliste et légalistede Rema,le titre devait bien refléter une situation de Eait.Le titre qu'il octroie à Clovisest probablementle résultatde la reconnaissance du coup d'Etat réussi de 486, au moins de la part des autorités ecclésiasdquesde la Belgique Seconde, et peut-êüe mime d'Odoacre, son allié contre Syagrius. L'autorité exercée par Clovis se fondait en efFet sur la défense de la Gaule contre un haut fonctionnaireromainrentré en dissidence.Clovis représentaitla légalité impériale, et en face de lui il avait une coalition hétéroclitc, oü étaient représentés aussi bien des Wisigoths que d'anciens serviteurs de I'Empire. Contrairement à ces derniers,son pari politique était celui de la continuité. ll représentaitpour les populations gallo-romaines I'assuranceque I'autorité politique en Gaule resterait dons le giron de I'Empire. Dons sa premiêre lettre à Clovis, I'évêque de Reims précise qu'une importanterumeur lui était parvenueselos laquelleClovis était devenule gouverneur de la province de Belgique Seconde q)timatibns penractaúmus, ad unumqttemqzie noticia tiolumusgeme»in à. \-a çotlíxuhe est [éf$rement dif6érente de ce]]e qu'uti]isait ]e roi ]onqu'i] s'adressait ]ui-même à ses agente, lalcs ou ecclésiastiques(CZóüü'/7. PnneílgpZlo 8, p. 18 : « Cbd cóan'm mx l u ruam, am e& J n aHeyttibas>> , Guntcbramü ngbedicLum 'S, Q. \q -. <(Gantbramnm wxFrattcomm omnüuspottti$cibas ac uniuerds sacerdotibus et mnctis iudicib s itt wÚone mostra cotlsLitutis)à. Ssuxce ptc?tÃême, xek \l\=. Wo[fram, ]#üzaZüa], pp. 108-127. 275M. Roucheestimeque le titre wf zü /?f aurait été prósà Syagnus.Cettepromotion, ') n l d'aprês lui, ne pourrait pas êtíe attribuée à la puissance impériale, puisqu'elle serait alors absenteen Occident. La seule explication possible selon lui serait que Clovis, aprês sa victoire sur Syagrius, en 486, lui aurait prós cette dignité(M. Rouche, Cbmlr,p. 396). 27ó Volt M. Heinzelmann, GaZêizge PmiqbaK/z@ózeé2óOS279, p. 699 ; et aussi J.R Martindale, TZe.pmiapoE/z@é7 og/óel.z/errada/z E#@/a, ,4D. J9-5-j27, t. 11, PP. 1041-1042. 277.F:iüüz'mr 11,18, P. 65 ) ) ) n « B.amor atl nos magnum l)ewenit, admiBistratioBem uos SecundamBelÜce st4sc®isse. iqon est nowm, ut coQeTis esse, simt l)amntes tiii semPm fuerutlt. . . >Pll Rome, oui279. S'il y a eu une conquête franque de la Gaule, eUe n'était pas...-;. civis est partage par M. Rouche(Cbzü, pp' 389-390) 279N.D. Fustel de Coulanges, l.y#zasz'o/z.ge/mc7/zz@#e e/ Ü.,## de/?EJm@/a, P. 485. /1 ) f r 97 ) 3 l n n 3 3 3 ''1 ') ') ') '3 Procope meritionne des soldats de l.Empire chargésde.la défense des parties les plus reculéeg de la Gaule, qui n'ayant plus la possibilité de retoumer.à Rime, et ne voulant pag rallier les Godés qui étaient ariens et ennemis de I'Empire, ont rejoínt les' llimncsz'i. L'intégration de Clovis dons la hiérarchie romaine n'a pas..Eàt automatiquement de lui le maitre incontesté de la Gaule, mais elle y a contribué, en permettant le rassemblementautour de sa personne des partisansde I'Empire, des garnisons stationnées en Gaule aussi bien que les élites gallo-romaines, en somme, une pide militaire considérable. ll n'a pas conquis ces territoires de la Gaule à I'Empire romain, il les a dé6endusau nom de I'Empire. À la suite du coup d'Etat de 486, les guerras qu'il a menéesn'étaient pas dirigées contre I'Empire, mais contre les Thunngiens,'les -Namans, les Burgondes et les Wisigoths. Les historiens du droit ont souvent soutenu que I'autorité de Clovis avait r'3 une nature distincte selos les populations sur lesquelleselle s'exerçait.Cette dichotomie, atavique à I'autorité royale des premiers bois 6-ancs,se serat manifestéà travei les dénominations de rzx et de wr /##íZer. Le titre de zzx indiquerait r') la mainmise du roi sur les Francs, et celui de ,zdr /Zhí/er sur les populations gallo-romaines. L'exemple le paus.souvent invoqué pour soutenír ce poínt de vue est celui des compositions'indiquées dons la Loi salique pour.le meurtre de Romainset dc Germains.Elles présentaientdes valeursdifférentes r') selon I'origine des victimes, avec des amendes paus.éjevées pour le meus-wed'un 6anc que pour celui d'un romain2az.Ce serait, d'ap1lesMontesquteu, la preuve que contrmrement à la loi des Burgondes et celle des Wisigodts, la loi saliquen'avait pas été impartiale,et qu'elle avait établi çntre les Francset les Romainsles difFérences les plus afnigeantes. ll voulait ainsi combattre I'idée de I'abbé Dubos, r'3 uerütH, db I'ori7z@amproündam s huRaüt>> , volt ausü, Vira Maximitzi,.Acta sanctortlmonliltis 3'a#cüBa eí#cü:pp. 580-591, qui est encore plus tardive. r'l 28i Procope, l)e Bela goza/m, 1, 12, PP- 63-64 : í? Parede /e /e/gun l/''hzkaaÉ/#mía /# Ra#u. LmpeTiKmitvi©üone, }:iispanils t+niueT'sam ac proúncim Galliae trens Bbodmtlm posiüas,subegermt, babuemnque uectigabs. Millitawnl unam Bnmaüs ttinc ttauabaüAüoUc})i : qübus Germad:utPoLe jt«itimb, eta «.tã wcLo MaM iP. Fo«:« dignsü, .«. agemniHgt'm wU«'ti«©"«.:p'im«mP«edM, dú«d' eos aHmssi sunt, agente omnes beLli lm i@tle. Generositatem et in Romanos bmeuobnliam :estati-.'\üoOcbi, wttí in eo bebogesserejaHiter.Nihl ü p7n$cimtesGermaü:lhos ad societaLem et ®tútates iuKgend inútaTulnt : qual)us AüoUchi libenter assensijunt, quod Cbristiaü 14trqKee esses. Eo l)actoin Íman coalitigetüem,potetlüsimi euasemnl. Alia veroRomaú fúliüs, qü erantin extwma 3aUia staüotiaM, mm necRomatl Tedinpossenl,neqttead bostesATiaüosdesdscew wbnt ; seipa mm siHHis, et ngonem, qtlam Romattis attte sewabant, AüoOchb ac Gemanis pet'ntisermt, moresque )malesFalhos wtititiem : quis eorllm posteTi ad se Lransmissosadbw note obsewant )>. ZBZPactua Leis kge Sílica üüt, Sa[icm, 4'L, 'L, PP. 'L54-'L55 . <(Si qHis]ltero] iHgmwum F7ançz4maut baüamm, occideril, cui.fuedt adprobatum, maUobeWOboda suxt, WIM qü clenarios quilacit+w somos CC cababilis iudicetun>Ç(Si quelqn'untue un Ft'anc ittg@HOl{ltn Batiam üuant sonsla loi saliqKe, et etl est cotludxcK, qH'it soir reconnz{pmsibk de V'llTM dettier's, qüjmt CC sons» "), Pactos Lzgis Saücae,41., 6, p. 'L56 : <<Si wemeito in aquém aKt i7zP kz4m miserit,[L-XXlIM depiariosqü jbciuttt somos MDCCC cubabilis i diatur)> (..<< Si b Romdn R'estpaspTWTiétain et conüueda v'oi, le meurtria' dois êtw wconnttpassibk de BIM denien, qüfo?tt C seus>b. 98 pour qui les Francs avaient des bens avec les Romains fondés sur I'égalité et sur la coopération. Le difFérenttraitement accordé aux uns et âux autres expliquerait, d'aprês Montesquieu, pourquoi le droit romain a perdu son usage chez les Franca. Compte tenu des avantages qu'il y avait à être Franc, Barbare ou homme vivant sous la loi salique, personne n'aurait voulu se mede sous la protecdon du droit rom211t128s Depuis quelquesdécennies,I'hypothêse selon laquelle I'autorité royale chez les Mérovingiens s'appliquait différemment selon I'origine des habitante de la Gaule a été mise en question, surtout grâce aux travaux d'E. Ewig. ll soutient que le régtme en vigueur sous Clovis et ses fils, au-dela d'une plus grande valeur accordée comme punition au meurtre d'un Franc que celui d'un Romain, aurat perus aux Gallo-Romains de béné6tcierd'une protection légaletelle que nous ne pounions pas afRrmer qu'ils étaient des vaincus soumis à I'arbitraire du vainqueur. C'est leur intégration dons le systêmefiscal franc qui leur aumit procuré un abri Faceà I'nbiüaire des gueniers ftancs. l-.es tarifs prévus dais la loi salique ne constitueraient pas la reconnaissancejuridique de la supériorité des Francs sur les Gallo-Romains à I'intérieur du mexaml;nn foM#Pm.Dons unc étude plus récente, n n n n n O. Guillot présentedeux explicationspossiblesaux diferentes amendes.La premiêre serait que le tarif de composition était d'autant plus élevé que les capacitésdes victimes étaient Eãibles.Les Franca,plus démunis que les Gallo- n n n n n n n n n n n n n Romains, auraient ainsi eu droit à une plus grande protecdon juridique. Une deuxiême explication serait que la loi salique, établie pour combattre le droit gemaaniquede guerre et de vengeanceprivées, indemnisait davantageles Francs qui, par le Eaitde la loi, devaient renoncer à ce droit, par rapport aux Romains, qui eux n'avaient pas à y FeHODCcra8s. La premiêre hypothêseparait peu plausiblc : la loi salique établissait dons certains de ses articles, des amendes beaucoup plus lourdes comme punition du meurue des personnesdc haut gangque pour le meurüe de cellesqui ne I'étaient pas:u-ll ne s'agissaitdonc pas d'un dispositif de protect:ion pour ccux qui ne pouvaient pas se défendre. L'explication la plus satisEâisanteest que les soldats de I'exeÜZwi.f;ku#rama7 avaient plus de raisons que les Romains d'être indemnisés pour accepter de renoncer à lalüzü. Le combat 28sMontesquieu, De /l:Pnf der áú, t. 11,p. 221 zs4E. Ewig, ])ü ]\4emmmger d d#f l u &ex/?zcó,P.83 2850. GuiHot, <(Clovis 'Auguste', vecteur des conceptions romano-chrétiennes)>,pp.705 737 xs Pactual--egbSalicae4\, b, p. '\Sn . «Si uem Romattm homo,conuiuawgb, occkusjuerit jcüjuerii adpmbatam], [malhbeWOlezldi] suKt XlIM deriados qtli jadKtlt sólidos CCC mbabiüs Ludicetzirj}QSI qttelqu'ma ttié un Romain,conüuedK n)i, et etl est coHuainm,qtl'il soir wconnil l n n l passibb deXlIMdmiers, qiújont CCC sons)à , PntusLegtsSalicae 54, \, Q. 2nB '.« gr©tottem occideTit,mallobeWOkod(eà sa(cceàmiLem suKt, XXWM mbabilis iMicetur)> q<( Si qKehu'utl tuleutl conte, qu'iLsoit lecoHntlpassibbdeW]VM foztDC seus)à. \ ) 99 Si quk denarios qui Jaciwnt sólidos DC deniers,qtii n n n mené contre la pratique vindicative était I'un des objectifs principaux de la Loi salique,et expliquerait ainsi les différents tanfs2" La difFérencede statut entre les branca et les Gallo-Romains à I'intérieur du royaume des Francs n'est 6lnalement qu'une 6tcdon juridique créée au XVllle siêcle.ll n'y a pas de taisons de penser que la double titulature de Clovis ndait à une autorité qu'il exerçait de Eaçondiferente sur les Francs et sur n n n n n n les Gallo-Romains288. La source principale de I'autorité de Clovis et de ses successeursimmédiats n'était pas ethnique et guerriêre, elle ne découlait pas du triomphe des Francs sur les Gallo-Romains, mais de leur attachement à la causeet aux symboles de la <(romanité >>.Ni Clovis ni aucun de ses successeursne tenatent leur légítimité d'un pur droit de conquête. Si les victoires militaires avaient sufH à Clovis et à ses héritiers pour qu'ils assoient leur autorité sur la Gaule, ils n'auraient pas cherché à la revêtir d'une apparence romaine. ll ne s'aglssaitpas d'un lien simplement üéorique aves une puissance impériale lointaine. La reconnassance de ce nouvel état de chores par I'empereur permettait aux rois franca de conforter leur position face à leurs sujets Gallo-Romains. C'est, certes, une reconnaissance théorique. C'est de ce point de vue qu'il Eautcomprendre I'afHumadonde Procope de Césaréeselos laquelleles Francsse croyaientincapablesde maintenir leur domination sur la Gaule safesI'approbadon impérialc. n zs7A propos de la Loi salique, deux intetprétations plus récentesmettent en lumiêre son n n n n n n n caractereromain: celle de J.-P. Poly(<(La conde au cou. Les Francs,la France et la loi salique )>, pp. 287-320) et celle de P.S. Batnwell(Ez2g'emn PrgêczJ a/zd K2mgr. TZe Row.z/z meK/,j9-5-ióJ, pp. 97-99). Pour Batnwell, le Pm/wr &8zlf luZIam n'est pas une loi geimm)ique, mais la mimeà tour de pratiquei qui s'étaient développéesà I'epoqueimpériale sousla fomae du « Code rural », texte Juíidique byzantin qui reprend des dispositions du droit romain (.rózd,p. 98). zs8Le Eãit que I'autorité exetcéepar les Mérovingiens sur les Gallo-Romainset sur les Francaétait d'une même nature ne doit pas nous amenerà surévaluerle rale de la dynastie mérovingieiute au sem du w2xwwl+zz/zíoma,coinme le ít)nt pm ailleurs Fustel de Coulanges, d'autos historiens du début du XXe siêcle, et plus récemment M. Reydellet. ljs estiínent que le caractêtepatrimonial et absolu de la royauté mérovingienne resulte du EHt que la EãmiHemérovingienne était I'épicentre du monde franc. Fustel de Coulanges n n familb rode étail sijoM, wattslaÍaiblesse de toutes les aü ns imtituüons, qu'elb dorna le nom üe sa n avait été mis beaucoup plus sur I'appartenmlce à la íàmille royale que sur I'appartenance n Q a l \ l haut Moyen-Agedu titre / >( If;nndumapour désignerles souverainsde la Gaule. « Cear a#ox.z,[&à & #aü'aH /a / ex#êm)o(N.D. Fustel de Coulanges,l-# moxzmózelxuxgwe, P 121). M. Reydellet, lui aussi, croit que I'usage de cette expression était dü au fàit que I'accent au peuple franc : au lieu d'avoir été une entité territoriale, le n2##w if u/zapmm auraít été taillé à la mesure du toi(MI. Reydellet, l.z /!7aw# da i ü ó/cruz//mZzzüe, p352 et p.389) 11 est vrai, la participationà la falar n2ü était une condiüonessentielle pour accéderau trâne. Mais il y avait aussi un cadre territorial dans I'exercice de I'autorité royale à I'époque de Clovis, et ce cadrene peut pasêtre négligé,comme on le veria plus loin. r') Le m2zy/vm llM//rama' nc s'est pas constitué comme une entité ethníque : le mot Franc a minipar désigner,encore seus le rêgne de Clovis, I'ensembledes habitante des territoires sous la dominadon de ces élites gallo franques"o. Dons I'expression r'3 /zx Fnu rama, que ses successeurs ont utilisé, le mot If;hu//rama n'offrait d'ailleurs plus à I'esprit I'idée d'un peuple spécifique, mais d'une identité nouvelle qui peut être appelée << gallo-franque >>. Aucun nutre événement ne révêle mieux la filiation romaine de Clovis que la cérémonie de Touro. Ce ht la derniêre et la plus importante progression de Clovis dons la hiérarchie romaine. Ce füt aussi, aprês le baptême, le Eàt de son rêgne qui a suscité et suscite toujours le plus de polémiques. Selon le récit de Grégoire de Tours, la principalesource sur cet événement,les émissairesde I'empereur -Anastase(491-518)ont apporté à Clovis à Tours, en 508, une tuníque pourpre et un diadêmeavec un codicille impérial qui le nommait consul ( l$tt4r ab Anastasio imPeratore codecilhs de cotLsolataacc@it, et ix basihca beataMaüini t14nicablaüea indutKS et chmide, itQoltelis uertice,diademas. [a?lc ascetlso equipe, ailrlpi atTii et ecclesiam ciútatis aWet]tumqi4e ia itinere iLlo, qttod enter-Poüa7tl est, praesentibtis popt4lis ma71a Pn»Tia QaWens, uoLuntate benigBissima emgaút, et ab ea die tamql+am coltsul at+t augustKS est t;oàtatas )Pm 11est d'abord nécessairede situer cet événementdons le contexto des rapports entre le pouvoir impérial romain et les dignitaires barbxes. L'attribudon par I'empereut- des titres honori6íques aux dignitzires barbares était monnae courante entre le Ve et le Vle siêcle.Les dirigeants francs étaient probablement aussi susceptibles aux questiona de gang que les sénateurs romains2P:.Le roi des Burgondes, Gondebaud, a reçu le patriciat en 472, tout comme Odoacre quatre ans plus tmd. Tous les deux avaient en commun le fàit d'avoir accompli des prouessespolitiques ou militaires qui les rendaient à peu prós.ap.tesaux yeux de Constantinople à être reconnus en tnnt qu'interlocuteurs privilégiés.L'inésistible ascensionde Clovis dês son triomphe sur Syagnusjusqu'à sa victoire sur les '1 '1 289Les rechetches prosopographiques récentes ont monué I'existence en Gaule d'un réseau de bens généalogques entre les íàmiUes impériales et celle des cheís militaires, romains ou gem)aniques(A. Demandt, << The Osmosis of late Roman and Germanic aristocraties >>,pp. 155-180) . r"l l Q t\istoiWS \X, 3B, QP. $R-8ç). <(Ensuite iLnWt de I'el@emKr.AnasUseb codiciUedt+consularet Oatlt muita danah basLliquedt4hmbeuntKMadn une [uttiqne àepouQw et unecblamDde:il.mitsur sa [ête ttn diadême.quis,'étant monto à cheual il distribua auecune tàs grande gÉnérodtéd eFor et de .'aqeltt sur b cbeminqui se troilt,e enEnlaporte da uestibule(dela basiliqaeàel PéHhse de b até en bs jetmt de sa pT®n maia am getasqú étdent prÉsents,et à paür tle cejour, iUnl cQpekcommetin consKLou attgusk }>. 29i R. Frouin, PP.140 149. '\ ) '1 <( Du titre de roi porté par quelques participante à I'//m@en w mm.z/z//m )>, n n F""\ 0 n Wisigoths d'Alaric en 507 faisait de lui un partenaire de premiêre importance pour I'Empire, une piêce fondamentale de I'échiquier politique en Occidenta9z.Cela était d'autant plus vrai que vers la fin du Ve siêcle, le roi ostrogoth Théodoric était parvenu à structurer une large politique d'alliances comprenant le royaume Wisigoth et le royaume Burgondezos.La cérémonie de Touro a ainsi officialisé la zç2En témoignent les tentativesd'apaisementdirigées par Théodoric, conlme la lettre qu'il a envoyéeà -Alaricll pour tentei d'éviter un conflit entrecelui-ciet Clovis S=xsvoàote, Vaàamm libti XTI, QP.qG.ql .«QaaPTWterswstinete, clones adFrattcommagem zgatos Rastros ditigew debeamus, ut lidem nestram amicontm debeattt a7@uLaw indicia. 'enter anos eúm tobk (!FMtaEe conii4ttctostlon oPtamoSaliquid bale .Feri, ande ut]um minores contingatJorsiun r"'l /#xepzüip).De son câté, I'empereur Anastase avait de cortes raisons pour pousser les Franca à I'action centre Théodoric. Celui-ci avait occupéen 504 la Pmlnonie Seconde, dons que cette province Êaisait pal:tie de I'Empire, n n d'lllyricum, d'oü était originaire paus précisément de la pré6ecture I'empereur lui-mêmeIJ.B. En4)itefmm the Deatb ofTbeododas to tbe deaLboJlastinim Bury, IÊÜ/ap agzÉel.g/ef RomaK ÇÁ.D. 395 LoAID. 565), P. 46S\. Une entregue entre Clovis et .Nmic a eu lieu alors dons une ;le de la Loire, mais elle n'a pas pu évitet la guerre(Hz)zozwi 11,35, p. 84 :« Cam ól@e/ zmlxüLkenb gWae enn/zloaü úcnm .'\mbaciensim temtKrium ttrbis'Toronicae, simwl locHti, comedentes patiur ac bibenLes,l)remissa jzóz aazabh .paó@a ã3upíiem /p). Aidés pa' les Burgondes, les Francs ont attaqué au printemps 507. Aprês leur victoire duasla bataHlede VouiUé,I'armée ostrogothiqueest intervenue et a réussi à diminuir I'étendue de la déEàte des Wisigoths, maintenant les envahisseurs en dehors de la Septimanie et de la Provence. Néanmoins, Clovis avait obtenu une victoire majeure.Au sujet de la participation des Burgondesdons la campagne, voir la Uzü CefanZ. 1, 28, p. 467(« Ezemh, o&wdezzã&xi l u óü af /3 do/a&KX iütatem, iam edm -Ahàco nge a úctoTiosissimo nge Cblodoueo itt certamine pewmPto, 'tbeuderims Italiae mx pT'oüttciamistam, dadbus missas,intrauerat )à. n n n n n n n n 293La coalition de ces trois Etats ariensconstituait un puissanttempart confie toute tentative expansionnistede la part de Clovis, ainsi qu'une menaceaux prétentions impériales en Italie et dons d'auto:esrégmns de I'Occident. Àvant même la campagne de 507 contre les Wisigoths d'Aquitaine, il y a eu des tentatives de compre ce <(cordon sanitaire )> instaUé autour du n2xxw l;nu/züumm.Grégoire de Tours íàit état d'une intervention 6ranqueen Bourgogne vens500, dais laquelle Clovis, n'ayant pas réussià s'emparerd'Avigion, négociale versementpar le roi Gondebaudd'un üibut mlnuel. D'aprês L Levi]]an et G. Tessier, i] y aurait des indicationséparsesque ]esFrancaet ]es Wisigotlas avaient déjà livré combat bien avant la campagte de 507. L. LeviHanaf6nme, quelques mentions analyttques à I'appui, que des citas comme Sahltes, en 495, et Bordeaux,en 498, avaientdéjà été occupéespar les Francs.Tours aurait été prise par Clovis dons une annéeantérieure à 496. Retombée aux mains des Wisigodls en 497, elle serait repasséeseus domination franque pour deux ans en 498, avalt d'être à nouveau perdue en 500, Alaric s'étant aUiéà Gondebaud, roi des Butgondes (« La conversion et le baptême de C[ovis )>,pp.161-192 ; G. Tessier, ]]-z&.p/é»edeCBwí, p 92, n.] et p.106). Le EHt que le roi Gondebaud se soit emparé d'un groupe de guerriers frmlcs et qu'il les ait envoyés à Toulouse auprês du roi -Alaíic, est signi6ícatif de I'entetlte qui régnait entre les Wisigoths et les Burgondes loas du conflit de 500(Hzk/a»?f11,33, p. 81 : ú{l)e/z@we l;nuxd, ãui cqmd Godi$selo erant, in amam se tumm congngant. Gottdobadtls ontem iussit, lte ânus cuidem ex n pais aliqui(l nocemlnr ; sed adpraebensus eos'Tbolosae in eúlium (ü -Alarimm agem Lransmisit. . . >à. Celle-ci s'avéranéanmoins fragile, puisquele roi burgonde participa quelquesannéesplus tard à I'attaque franque contre le royaume des Wisigoths. n a n n 102 /] reconnaissance de la part de I'empereur du nouveléquilibrede forcesen r'l Occident, dons lequel le m2z7 m7l;hu fama devenait une puissanceavec laquelle il fallait compter. La victoire sur les Wisigodts aurait été incomplête sons cette reconnaissance20'. Si la similitude entre la <<joyeuseentrée)>de Clovis et le cite impérial semble évidente à premtêre vue, il est difHícilede saisir la signinícationde cette cérérnonie. On peut se demander quelle était la nature exacte des honneurs qui selon Grégoire de Tours ont été octroyés pa- Anastaseau roi franc, et aussisi cela avait une implication sur I'autorité que ce dernier ou ses successeursont exercée cn Gaule L Schmidt s'efHorce de réduire la portée des événements de Touro. Selon lui, le tigre de << proconsul» que I'empereur aurait attribué à Clovis, serait une impression erronée du mot.pHnedae# Je9s. D'autres historiens, comme F. Lot et L Halphen 1. Wood ne croient pas à la véracité du récit de Grégoire sur I'ambassade n d'Anastase.L Halphen doute de la valeur de Grégoirede Touro en tant q«hxsto en àe (:Xows . <(L.es détaik sawumux qui abandent dons soK ht;m uaLentpour I'coque oü GTÉgoim tÀuait,Bati otlr cela, qu'il n'afãs cox?lu,oà CbtÀs coRqnérailla Gaule )>29. Quant à F. Lot, il est catégorique : Clovis n'aurait pu être appelé « auguste », titre réservé exclusivement à I'empereur, ni ccindre le diadême, füt-il r'l vraiment consul297. S'il admet que la description de Grégoire de Tours demeure énigrnatique, et que Constanthople n'a jamais renoncé formellement à la Gaule, F. Lot estime que les Francs Saliens, passé le rêgne de Childéric, ne se sont jamais considéré comme des sujets de I'Empire2Pa.1. Wood, bien qu'il atü:ibue du crédit au témoignage de I'évêque, parle d'un <<malentendu >>de Grégoire dans le récit de la cérémonie de Touro. ll n'aurait pas été question du titre d' << auguste», mais tout au plus, du consulathonoraire2».S'il n'y avait pas d'autres sourcesà I'appui, il serait aisé de conclure à une Eabulationde la part de Grégoire de Touro ou à sa crédulité faceà des témoignagesoraux pas forccment sürs,ce qui s'expliquerait 294Par ailleurs, I'année même oü il ocuoya les honneurs à Clovis, Anastase déclenchait de n nouvelles hostilités centre les Ostrogoths(An)mlen Marcellin, CamzêlCZmHãp#,508, 11, p. q'l -. <<Rommtls comes domesticommcomesscbohdomm. . . ad deuastatldalülhe litorapíocessamnt et usque ad Tamntum antiquissimam: ciütatem adgmssisunt, remensoqtle mau i?tbonesümúctoriam, quem piratico aust{ Romaü ex Romanas Tal)}lemltt, /ânastasio Caesari rQoüarllnt)>. zs5\-. S(3=údl Geschcbüder dentscben Stàmmehs Rum.Amgatt&der Võlkemanderung;, \. 'Z, Q. 491 ; cet auteur croit d'ailleurs que Clovis a coupé teus les bens avec I'Empire aprês avoir n q n '1 l ) l l l succédé àson pare. 29óL. Hlalphen, <(Grégoire de Tours, historien de Clovis )>,pp.31-38 207F. Lot, Ch. PRíester,F.L. Gmlshof. bT deió#áf de/]! @zlp? e Ocuzde#/ deJi8 c2888, p \9â. . <(êles exact quek tloiiueaa consuLjetdt de I'oret I'aUmt à hjoub ;mós b nom de Cloús ne $gun ))as sar bs dipDquescoxsulaiws.S'iLs'a@t du cona t bonod$qzle,celui-cine co?pll)oüait pas le cédmonialet in frak du conslilatréel)>. nKlbid. 2991. Wood, TZe .A4emm)«üx K2'/gdamí, P.49 103 '1 '1 r'l '3 '1 'n r'l par son souci de montrer le grand-pêxe des róis francs de son époque plus illusue qu'il n'était en réalité.Toulours est-il qu'un nutre document, le prologue de la l.oi salique<(S », témoigne de I'adjonction' de la titulature romaine au quotidien de la monarchie â-anque .( Ad uh Deo jade?ldi wx Fraacontm Cbhdo«iKS,toT'Tens et puhber [et inclittlsl, l)deus wcQit catbolictlm bcPtismt+m, et quod mitttls iR pact14m oabebatt+ridone m, per F'eiçükas mÚs Cblodoüo et CbiUebcrto et Cblotaüo fuit IHcidisemertütam )ÊW f') ?""\ r'l Parmi tour les historiens et érudits pour qui la véracité du témoignagcde Grégoire sur la cérémonie de Tours ne Eãt pas de doutes, la plupart croient que le titre reçu par Clovis à Tours était un « consulat honoraire )poi. ll y a aussi ceux qui soudennent que le titre en question était celui de pat:rice;02. Certains pensent qu'il soo.r/zí@z}ProáKxi l=x .ça.Im, mexi If#zz rama, 3, p 198. A deux reprises, dons les textes issus du premier concile d'Odéans, une boisdonsleur leme au roi et une boisdanales canons, les évêquesle saluent avec la 6ormule wx.gónaizlíwh//--. Odéans(511), BPÜ/aü a/ w2"?, PI L. {(Domtto sno caLbolicaeecclesiae jilio Clotbouechoghriosissimi wÓ omnes sacerdotes,qKos ad :ottdlium uetún ilissLsLis)>, et p. \ . <(CKm atlüw Deo o( eKocatioTle ghriosissilú AKnliatlensi w@s Clotbollecbi in tlrbejüssel cottcilium summomm atitistitum congtegdum )>. çlüa semMXe Üowes mson à K.F. Wemer, pour qui I'ambassaded'Anastase a apporté à Clovis, avec les insignes du consular honorúre, le 'titre de .g&naiznzmai.Selon cet auteut, la glnêse de ce titre romaín '1 est liée à I'apparition du tive de.pa/nazi, pu-ent 6lctif de I'empereur ; .gó/zaizlnía/(avecses variantes ex & /zlíwh i et pruer?.Eêx/zlwhaí) mettait au même niveau, dons la hiérarchie romaine, les bois,les exatques,les genéralissimeset les détenteursdes plus hautescharges de la cour impériale(K.F. Werner, <(La 'conquête franque' de la Gaule. Itinémtres historiographiquesd'une erreur», p. 29, n.l). HI. Wol&am rappellequ'il n'y avait en Occident avant le Wlle siàcle qu'une hiérarchie des aBkezüüi,émanéedu seul empereur romain. Si un roi en Occident était acclamécomme Rm.gónanli:síaz©ce n'étmt pas parce qu'il était« Três glorieux>>,mais tout simplement pmce que I'empereur avait crée le « doriosissímat )>,grade qui lui était décemé et que la chancellerie ponti6tcale respectait scrupuleusement Qi. Wolfram,J#ü/w&üa J,p- 89). nl ]l$. Buq, l:\istoUojtbe \-ater Roman EniPmfmm tbe Dmth of'Tt)eodosiKS l to üe Deaü 4 Jmd/zü#, p.464 ; W. Ensslin,« Nochmals zu der Ehrung Chlodowecs durch Kaiser Anastasius)>, pp. 499-507 ; Cf. K. Hauck, <(Politisdae und Asketische Aspekte der Christianisiening (von Retms und Tours nach Attigny und Paderbom) )>,pp. 46-52 ; E. James, -r l;knxag/, p.87; M. McComuck, ) ''] l l l <(Clovis at Touro, Byzantine Public Ritual and the Orighls of MedievalRuler Symbolism>>, pp 155-180; L Schmidt,<< Aus den Anfang:n des salfrankischenKõnigtums», pp.306-327; M. Spencer,<(Dating the Baptism of Clovis>>,pp. 97-116; K.F. Stroheker,l)er fe a/n/ücúe .,4de/z»paü üÉe/z GaZ#e , P=109;.P Leveel, <(Le consular de Clovis à Tours )>,pp 187-190 ; R. Weiss, oódoiz4lgf Tai!#?= Róezhf -f08, PP. 110-119 ; 1.N. Wood, <<Gregory ofTours and Clovis )>,pp249 272. s02 H. Gulnther, <<Der Pat:riziat Chlodowigs )>, PP. 468-475; E.A. Stücke]berg, ]-)#' Constanüüsche Pata:<iat.Bin BeiLra8,RltrGescbicbte derSpaLewn Kdseqút. ) '\ 104 ,/3 /') s'agissaitd'un consulat honoraire doublé d'un patriciatm. Partisan de cette üàse, R. Mathisen, jugo que si Anastaseavait donné à Clovis le consulat honoraire seul, cela aurait été une insulte, car celui-ci aurait occupé un rang inférieur à Théodoric, et même inférieur au burgonde Gondebaud, que le roi franc avait battu sept ans auparavant.Si I'empereuravait donné à Clovis le patriciat tout seus,dit-il?le ré:lultat aurait été le même. L'ocüoi de deux digrutés à la bois aurait permts à Clovis de dépasseren gangGondebaud,mime si son rang auraítété encore inférieur à celili de Théodoric. SelonMathisen, seulela dignité d' <<auguste>>aurait permisà Clovis de dépasseren ganglc roi ostrogoda,mais il croit que celan'a n ('3 (3 n (3 jamaiseu lieuso-.D'autres pensentqu;il aurait pu s'agu soft d'un consulat,soft d'un patriciat, mais jamais de (ieux dignités à la bois"s. R. Van Dam quant à lui, décrit Clovis comme un .Q#óü.JXg/yJZ#faoó. Malgré les difFérentes inteq)rétations que donnent les hjstoriens à propos de I'ambassadeenvoyée par I'empereur Anastase à Touro en 508, on peut esümer qu'elle marquait une progression sons précédents du souvermn mérovíngien au sem de la hiérarchie 'des dignités romaines. ll était bel et bien question d'un « proconsulat », ou <(consulat honoraire )>.ll ne pouvait pas s'agr du consulat dons le bens strict, puisque le nom de Clovis ne se trouve ni dana les raid fo i/vúzmr z)lpenaü;,ni dons les formulei de datation de la Gaules07.Cependant, comme il est ( probable qu'Anastasevoulait placer Clovis dais une posítíon au moíns aussi sons prestigieuseque celle de Théodoric, avec qui il venait d'enter. en guerre, toutefois mettre en causela spécificité de sa propre dignité impédale, le patriciat {n Néanmoins, I'absenced'un témoignage explicite des sources à ce sulet oblige à une certame retenue (q Fàsait probablementpartie des largessesoctroyéesau roi des Francs"' ( 11reste néanmoins le time d' « auguste». Ce que raconte Grégoire sur le (3 r fãit que Clovis ait été appelé comme un << auguste >>n'était vraisemblablement pas le produit d'une afEabulation.D'auge pan, cette épithête conespondaitâux tiües impédaux qui étaient décernés quand il existait plusteurs empereuls. -Anastasen'a jamais voulu créer un tel état de chores, c'est-à-dize, Eãire de Clovis un <<coempereur». S'il avait agi ainsi, il aurait risqué de soir naitre en Gaule un pouvoir sosS. Dill, Rawax Soaeg ü Gm/ / üe Àfe/oa'/wax Hge, PP'104 -105 ;J.R. Martindale (éd.), Heinzelmann, <(Gallische pmlly)oy/2@47a# /ge l.g#r Rowae EJpg»'m,t. 11, P. 290; M Prosopographie )>,p. 581. n (n soaR. Mathisen, <(Clovis, Anastaseet Grégoire de Touro : consul, patrice et roi )>,p. 400 s05Y Hen, <(Clovis, Gregory of Tours mld Pro-Merovingian Propaganda)>,pp'271-276; J.M. Wallace-Hadrill, TZeImg-lízzind &#gr, PP'175-176. s06R. Van Dam, Leader»@a d Cama z4 /b l-.a/e.4xüg e Gaw4p- 181 s07Volt M. Heinzelmaln, <(GaUischeProsopographie (260-527))>,pp. 581-582 s08O. GuiUot, <(Grégoire de Tours et laJustice mérovingiemae», p 722 ) l 105 F .'n r'3 r'3 concurrcnt et rival. De paus,cet acte aurait attribué à Clovis un poids que lui, même vainqueur à Vouillé, ne possédaitpas. A ce propos, le point de vue de M. Reydellet mérite d'être souligné, car .il met en doute la uaduction généralement acceptée de la phrase dc Grégoire de Tours : « ...e/ aó eaz#eázmgam raalw/a#Z a/g/irZ#JeJ/ Z,amclz#r "9. ll Eãit remarquer, sons doute avec raison, que ]a plupart des traducteurs négligent ici de traduire /amg//ózm. Ce mot exclurait que Clovis ait été réellement consul ou auguste, car même chez Grégoire, /aagw'za7ne pourrmt introduire un pur et simple attribut, à la maniêre du français.roazme(e# á##/gweD . Le v=1 seno serait donc : ramme i7.Í ózzMÜZ áe' raxlw/ o// -.4#g#i/éto. -Ainsi précisé, le bens de la phrase présenterait une difRículté, le fãt que ces deus dignités n'étment pas synonymes et que I'évêque de Tours devait en être sürement .conscient. M Reydelletparle d'une Eautedu texte pour expliqucr ce qui à son avósconstitue un conüesens.La Traje signiRlcationde la phrase serait donc : «/7J#/ z@Pe#.Pm. ér .Hag#J/er Ó7'ejpem r e/ /:i?l@ów/dre0 rawme r7J' aumf #/ ra iwZüstl. ll ne s'aglt là, bien entendu, que d'une hypoüàse. (3 (q 0 '1 3 KF. Werner, pour sa part, explique la présence. du titre d' ,<<auguste )> par une interprétation de la part de Grégoire du rale de dirigeant exercépar Clovis sur I'Eglise, du Eaitqu'il pouvait convoquer lcs synodesgénérauxde ses évêques de la même façon que l;empereur;u.Or, les successeurs de Clovis ont eu, eux aussi,une attitude pour le moins semblable à celle de Clovis, sons que pour autant il leur soft attribué le titre d' <<auguste». Grégoire ne parle d'aucun d'entre eux comme un <(auguste». Dons sa description du gouvemement lmpérial de Tibêre, il montre être parEãitement capable de comprendre la signification du titre anomahe d' << auguste)pts. ll se peut que la cérémoniede Touro comportât unc dont I'évêquede Tours s'est rendu compte. ll devait être conscientque la cerémoniese fondait sur unc interprétationexagéréede la part de Clovis des honneurs qui lui étaient attribués. Ce décdage entre le tigre de <( consul honoraire >> et I'acclamation dont le roi franc a fàit I'objet est d'ailleurs perceptible dons le récit de Grégoire de Touro. En efFet,à aucun moment de son récit, I'évêque de Tours ne laisse entendre que Clovis ait reçu I'appellation d'auguste de I'empereur luimême. ll aurait été question simplement du consulat, sons plus de précisions. l s09 Fíü/a/af 11, 38, P. 89 ) \ü \.x Vila Remi@ianvel \e mn\ Lamqtiam. {(T'er idem tefiq)wsabAnasLasio i77Qeratoncodicehs üladoMms mxPto consulataacc@it;cum quiims codiceUos eram iUiAtiastmius coraramauwam cum Hemmis et Llllticam blaLleam midt, elas ea die consal et augustus esl appellaus)> evita BemiÜÜ e»stop we/Jü z c/amHz'amam, 20, P. 311). síí M. Reydellet,l.a /WaxüdaxJ& ú/zá'n/am Zz##e, P 408 sízK.F. Wemer, <<La 'conquête franque' de la Gaule. Itinéraires historiographiques d'une xeut.,Q 3b .«ll était pot+r lngEse de son ngnnm, à conditiond'auoir la wde Joi, (laminas jbolitique) et Fins ptinc®s, l)mtant m-dessasdes éúques la plane qui ét(út cela de I'eti©ewur dam [E,«$w ) ». sis fÍzlffoz' J V, 30, PP. 235-236 } 706 (H n R 6\ R R 6' R R n 6 6 6 6' a' 6 6 Õ 6 Õ 6 Õ Õ Õ Õ Õ n 6 Õ Õ Õ Õ Õ a n l q n L'évêquede Touroaloutequ'àpartir de ce tour, «e/ aó ea de ra#.rw/ a#/ #g i/#f. . . )pi4,sonspréciser I'identité de ceux qui traitaient le roi de cette Eaçon,ni si'cette appellationcorrespondait à la dtulatureoctroyéepar Anastzse.Les ovations rituelles de I'armée et du peuple rassemblésà Tours ont probablement dépasséI'inidative de I'empereur. ll n'y a strictement aucun document impérial qui nous soit parvenu oü Clovis est qudi6té comme un <{auguste>Pis.L'événement a pu être soigneusement préparé par Clovis lui-même avec ses conseillers, désireux d'accroiüe la valeur symbolique de la distinction que I'empereur avait Eàt parvenir en Gaule. Ainsi, si à partir du tour de sa <<joyeuse rentrée » à Touro, Clovis a été appelé<< auguste>>,c'était três probablementen vertu des alénsde la politique intérieuredu m2 m l;nu fama, sonsque celaait été forcementreconnupa Constanünople. C'était peut-être une maniêre pour Clovis de régler le problême de son infériorité hiérarchique de 'lthéodoric, dont le roi 6rancà Touro a été I'objet allait au-delàde ce qu'attendaitI'empereur, Force est de reconnaitre que des précédents existaient déjà. En Gaule, pendant le Bas-empire, Julien I'Apostat a été I'exemple le plus réussi de cette pratique. Ce serait une erreur de considérer que Clovis n'était qu'un haut fonctionnaire romain. 11a été vraisemblablement le premier parmi les membres de sa Fàmille à avoir voulu dépasserce statut, tout en ayant recours aux symboles romains à un poínt inconnujusqu'alors. 11y a, bien entendu, une réticence de la pai-tde quclqueshistoriens à voir dans la cérémonie de Tours les ingrédients d'une Zm2Za#o / pen/. R. Mathisen critique ceux qui voient dons la cérémonie de Tours la copie d'une cérémonie s14F:Züzo/mf 11,38, p. 89, lignes 4-5 Õ sí5 Voei: M. Hleinzelmann, nó soir M. McCormick, Ga&lfzóe /)mia@aE/lgiáz'e é2ÓO-j27), PP. 581-582 E/ema/ l/zr/a ; T r:EH)çe@óa/Ra&ngz@ ;# L7/e ,4zz/z4WzO,BPZa übm ad zúeEa/4 MedePn/lmes4.pp. 338 et sq.; du même auteur, <((covis at Tours, Byzantine Public Ritual and the Origins ofMedieval Ruler Symbolism )>,pp. 155-180. ) ) ) 707 ) acclamé en qualité de depuis Saint-Martin de Tours ]usqu'à I'intérieur de la ville forti6iée était une entrée ofHicie[[e, un avênement triompha], semb]able à la <(Joyeuse entrée » qui en Orient marquait I'avênement des nouveaux empereurs"'. Puisque le tiü'e d' << auguste >> n'apparait que lors de cette cérémonie, tout porte à croire qu il s'agissaitd'une puré;aluation intentionnelle de la titulature romaine qui n'a pas été renouvelée par la suite. La victoire sur les Wisigoths venait d'avoir ]ieu et i] est p]ausib]e que ]es partisans du roi franc aient associéI'événement à une époque pas aussilointainc n l l l vis-à-vis J;büwí. Mais en même temps, en agssant ainsi, il afHchait au grand tour une prétention impériale.D'autres aspectsde la cérémoniede Tours montrent, eux aussi,un décalageenfie I'interprétation du roi desFrancs et I'initiative d'Anastase. Les vêtementsque Clovis portait pour I'occasionétaient les mêmesque ceux qu'un généralissimeromain utilisait loas d'un triomphe. La procession militaire \ Dons le prologue du deuxiêmeconcile d'Orléans, de 533 <(Ct4m ex praec®üoneghTiosissimorüttiwgu z ix .A14üliatLensem unem de obsematione Leis caLboticae. . . >Pm. Dons le prologue du concile de Clemlont, de 535 a a bmno <<Cum in toniine Dominó conHwgantesancto SPiTitu, co. sentiente ttostro gLadosissimo $issipzo qKe w$'tbeudebeHbo. . . )PZ~ Dans le prologue du concile de Tours, de 567 « Qual)nQtu CbTisto at4Wicein TuTonica ciuitate consilio co?lcordanteii4Ha coniuentiam ghdasissimi r'3 dormi Cbaübeübi reis. . . )Pn . Dons [e pro[ogue du conci]e de Mâcon ] et dons ce]ui de Mâcon ]] K Cum ad iniundioxem gLotiosissimi domni Gantramni m$s. . . }Pm. «Gctudemws,frater sa?lctissime,quod omties @iscol)i, qui in glariosissimi do?uni Gatttbramni. . . >>bz4. Dons le prologue du cinquiême concile de Paras(614) <<Cum andei ttomine sectlnd m priscorüm sanctommPatmm co sütutio+les in uüelti T'arisius ex t;ocatianegtoíiosissimiIMnci»s domni Hlotalii wÚs in U710dali concílio. . . >Pzs. 2 exemple e On reü-ouve le qualificatif a-ssl chez Grégoire de Tours> par lorsqu'il est question de Chilpéric « }qePotitis, oito, quicquam bic de tbesatiTis anteriorüm wgum babew ; omnia e?tim qual cemetis de pica l)raPrietate obtda sunt, guia inibi gh iosissimt4s rex multa lar$tus est.. .}Ê%. r'] r'] szoOrléansll (533),p. 62. s2iClemlont 1 (535),p. 66. sz2Touro (56'D,pp. 348-349. r'] s23Mâcon 1 (581-583), pp. 428-429. s24Mâcon ll (585), pp. 455-456. P, sz5 Paria V (61q, pp. 508-509 s2ó l:Z2íZo»eJ VI. 45. D. 318 r') r') Dons le texte du traité d'Andelot, on retrouveI'épidlête.günaizlrTzw i attachée au nom de la reine Brunehaut «Cum r'3 r') r'3 in CbTisü domine praecellenlissimi dontni Gtintcbramltus et CbiLdebMt4swÚs wLgbriosissima dom ta BmnecbiLdis wÚza. . . >Ê". L'at:tribudon des honneurs aux rois Francacomportait un <<marché». En acceptant le titre de consul, Clovis et ses successeursétaient aussi implicif:ement priés de ratifier la supériorité de la dignité impériale sur la dignité royale. Pour eux, r') con)me pour ceux qu'ils gouvernaient,I'Empire romain n'appartenaitpas au passé,il était encoreune réalité.Clovis était admisà I'intédeur de la famille r'3 impériale, en tant que <<Rils» de I'empereur. La « Familledes rois >>n'était pas une simple étiquette. Elle rassemblait les rois occidentaux reconnus par I'Empire sous leur.pzzáeG assurantainsi au roi franc une forme subtile de souverainetétout en le liant à I'empereur et au monde romain par la relation qui existe enfie pêxe et Gílss2s. Cette associaüons'est poursuivieseus les successeurs de Clovis. Dons la ('3 r'3 Í'3 correspondance échangéeentre les princes ã-ancset les empcreursà Constantinople,on évoqua souvent la paternité impériale. En plus des titres usuels,Justinien est appelé « pare>>dons les deus lettres qui lui ont été envoyées par Théodebert ler : « l)ovino inLttstm et plaeceLktltissimo dobRO et parti, \usüniano iml)eraloTe, Tbeadebe#HS wx>Pzs. Í'3 r'l Cependant, c'est la correspondance de Childebert ll qui apporte le plus de références à cette perception <(paternelle >>de la personne impériale. D'abord, dons une leH-e parvenue à Constandnople par une ambassadefranque, vens587588330, dons ]e but d'accréditer auprês de ]'empereur ses ambassadeurs paciRter les rapports enü-e la Rei.pwóacu et le m2xam7l;h ranww : et de <(Domino glorioso,Po, peQetuo, inclino, [mmpbatore ac semPn augusto, l)atei, Mauricio i?7@eratore, CbiLdebcüus wx>ÊV . sz7F:Ü)/o;mfIX, 20, P. 434 (3 (a (n (n s28 PJ. Dõlger, <(Die 'Familie der Kõnige' im Mittelalter' 3z9l$DZizobe .4m/nw p. \3a, -. <<Domino in aae, 19, p. 132. La fonnule ssoSelon la chronologie établie par P. Gouben(BWZaxüe aPuw//hZzm, 11, BWqaxaP e/ /'Ocnz/m/ safesbs s ccessezlm de .lustittim, 1. BDqanm et lesFratzcs, pp. 'L35-'L3rT). sn ig Ú/o&f..4WJ//aSzme, 25, PP. 138-139 ( ( ( it7Qeratomn TbeodeberLt4s NX>> ( (') 34-69 ; voei: aussi S est la même dons l#5üro&e .,4xi#uizrae, 20, soro et praeceLktttissimo domno et l)atei, l süüaxo ( (1 )>, pp Krautschick, <(Die Familie der Kõnige in Spãtantike und Fttihmittelalter )>,pp- 104-142. 770 A une autrc occasion,Childebert ll s'adresseà Théodose,le Gílsde r'3 I'empereur Maurice, cn évoquant cclui qu'il désignait comme « é íélú/rf/e7e.pn#rfde [nmpire romain, llotmPê , nota el}»emir)> <(Cede mm boc catbolici desidmanter eLeÚmtls, F'er quod maus diünitatis cii"ca nos ckpieRtiam miseTicorditn iTtclinenttls, et qt4ia ad semnissimumauge r') .'3 r'3 piisiniüm patim Cette situation était par ailleurs reconnue par I'empereur lui-même : dons une lettre à Childebert, aprês de virulents reproches, Maurice conclut en I'appelant << parcnt três chrétien et três aimant»: <<Diúnitas r'3 r'l .'1 ''3 ''3 ?tostrnmgenitowm uestmniMauTiciunl i7p©eratowm)Ê" . te seta;et Pu multas aMBos, }areTis cbüsüanissime atque amanüssime)Ê À la 6tn de son rêgne, Clovis s'était afHtrméprobablement comme I'un des plus romains des souverains occidentaux. Le recours à la titulature et aux symboles de la romanité montre bien qu'il n'avait pas puisé sa légitimité dons le seul droit de conquête. Cela montre aussi que Procope avait raison lorsqu'il écrivait que les Franca ne croyaient pas pouvoir s'assurerla possession de la Gaule safesque I'empereur donne son accord. ll était impératif pour Clovis d'apparaitre vis-à-vis de ceux sur lesquels il régnait, comme drant son pouvoir d'un accord de I'Empire. Aprês les événements de Touro, Clovis appwaissait aux Gallo-Romains plus que jamais comme le délégué de I'autorité impériale,le représentant de cet ordre ancien des choses qui, au milieu des troubles de ce temps, restait I'expression du droitss4.C'est en tant que successeurdirect de I'autorité impériale en Gaule qu'il a assuréla légltimité de son gouvernement. On pourrait rétorquer que cette associationavec I'Empire est trop théorique pour déRínirà elle seulela politique mérovingienne sous Clovis. Dons le chapitre suivant, on examlnera d'autres aspects de cette attitude délibérément << nostalgique >>, ainsi que ses implications sur la pratique du pouvoir chez les premiers Mérovingiens. '3 ''1 '1 '1 '1 'n ss2]1%DÚ/aZz ..4#JZXUÍ;cue, 43,P. 149 ') sssZil?Ü/a&e..4xj//nome, 42, PP. 148-149 '1 ) ') ) ) --] ssaE. Lavisse, <(La Foi et la morde des Fnancs )>,p.103 ') ''3 '3 r'3 '') '') '1 '') '') r'3 r') .') ''3 '3 ') 'n '3 '1 '3 A propôs de la <<sacralité royale >>des Mérovingiens Le débat sur les origines de la dynastie mérovingienne a souvent prós la toumure d'un débat sur la <(sacralité >>royale. Les A4érovingiens auraient donc été une três ancienne lignée dotée d'un presdge sacré,et qut seratt parvenuel grace a ce prestige, à imposer son autorité sur les Franca. Les argumenta évoqués à I'appui de cette thêse concement le baptême de Clovis, les <(longa cheveux» des rois mérovingiens, leur levée sur le bouclier, des objets trouvés dana le tombeau de Childéric, le <(miracle » de Gontran, rappoi-té par Grégoire de Tours, ou encore le récit d'Eginhard sur le déplacement des princes mérovingiens dons des chars à b(ruas Une perspective inspirée par l-zi m/f Z»az/a7a/#gei de M. Bloch, montre le baptêmede Clovis comme un événementqui n'a pas porté préJudice. à la <<sacralitégermanique>>dont tout t-oi franc restait le dépositaire. Car d'aprês M. Bloch, une bois convertis à la foi chrétienne, les róis âux <(longs cheveux » ne sont pas pour autant devenus de simples laTques.La légende rapportée par Frédégaire à propos des origines mythiques des mgeirn#/ü indiquerait, d'aprês M. Bloch, la survie du mythe dons la <<conscience populaire )p's. La principale oblection qui peut être Éãiteà une telle hypothêseest que cette sacralitégem)aniquedes róis âancs ne se trouve nulle part dons les sources. On reste donc dons le domaine des suppositions, de cette <<mémoire collective>>, dominée par les croyances germaniques, dona les documenta ne parlent guêre. De plus, il aurait Edlu encore que le paganisme de Clovis ait bel ct bien été celui de I'ancienne Germanie, ce qui n'était pas le cas. La levée du roi sur le bouclier, lcs lonas chcveux des personnagesroyaux ou les signes guemers comme I'épée, le calque, I'étendard, le cha à bmufs soft également avmcés comme preuves de la sacrdité palenne des Mérovingiens. ss5 Le teime <(conscience populaire )> désigne dons I'ceuvre de Bloch le champ des croyances et des cites, qui s'oppose aux institutions et aux idées politiques ofHícielles. Dais ce livre, nous retrouvons d'autres expressionsqui portaient une signification '1 équivalente : « imagem)>, <<représentations collectives )>, « idées collectives )>, <(opinion commune )>,<(représentations intellectuelles et sentimentales )>,<(habitudes de pensée )>, <(penséepopulaire >>,etc. Aussi pmadoxal que cela puisse pmaitre, dais la conclusion de son ceuvre,lorsqu'il augeI'altitude populaire Faceau miracle royal, M. Bloch âmit par dé6inir la <(conscience populaire )>comme une sorte de {( superstition )>,de « puérilité )>et l '1 '1 même d'<(erteur collective». Cet héritier de la philosophie des lumiêres et du rationalisme du XIXe siêcle n'a Jamaishésité à choisir entre la <(sciencemoderne )>et les <(pratiquei superstitieuses)>. Entre les <(apparences ofHcielles )>d'une monmchie leque et les índices <(souterrains )>d'une monarchie sacrée,M. Bloch porte son choix sur la premiêre option (M. Bloch, l,eJ mü zga maü«ei, pp. 409-429). Beaucoup parmi ceux qui se sono inspirés de son ti-availn'ont pas le même choix, préíérant s'inscrire dons un nutre tegistre, malgré les l l l l l avertissements de M. Bloch confie ccux qu'il appelait <(les folkloristes trop ardents)> (7&ü.,p. 60,n.l). 112 ) r'3 r'3 r'3 r'3 Mentionnerla levéedu roi sur le bouclier conimeun índice du poids de la tradidon germanique revient à oublier que durant le Bas-Empire, cette cérémonie a été souventutiliséepar les prétendantsà I'Empire.Le casle plus connu à cc sujet est celui de Julien I'Apostat, que ses troupes <<romano-germaniques » ont élevé sur le pavois en 360 en lui mettant un colher (le torque des Gaulois) autour du cou, en signode reconnaissance de sa nouvelleautorité.S'il y avait un r'3 r'3 composant <(germanique )>dons cette cérémonie, celui-ci a été transmis aux Francs à travers I'Empire. D'nutre part, quelques-uns des objets trouvés dons le tombeau de Childéric, comme les abeilles en or et la tête stylisée d'un taureau, ont été interprétés comme ayant une signification religieuse.lls évoqueraient,dit-on, les r'3 avaient une valeur rituelle. A.C. Muray a rnontré, dons un üavail récent, que la tête divinités germaniquesanciennesssó. Les autrcs objets, notamment la longue chevelure royale représentéedons I'anneau sigillaire, scraient la preuve dc la sacrdité gemaaniquedu roi francês'.Or, il est peu probable que lesdits objets de taureauet les abeillesétaientdes motinscourantsde I'art ancien,étant dépourvus de toute symbolique religieuse. Les bovins en général, dit-il, et le taureauen paniculier, ont été probablement des objets de sacrificedonsI'ancienne Germanie, mais I'hypothêse selon laquelle le taureau était placé comme un objet de cure dana le tombeau de Childéric reste à démontrersss. (2uant à I'anneau ''3 sigillaire, il porte une inscription en latin, cÉ/Zããór«?i. La place n'aurait pas manqué dons le casoü il faudrait ajouter le motlnn rama,ce qui pemlet de présenter Childéric comme un interlocuteur légal des Romains auprês des ''1 FrâHcs339. La longue chevelure pourrait bien être le signe distinctif de personnages de la haute noblessefranque sons qu'on puisse parler pour autant d'une marque de '') ''3 r'3 ''1 '3 sacralité palenne. <<Fonctionnaire romain >>ou <<nobre Franc )>?A cette question, et à juger par les objets trouvés dans son tombeau, il Êautpeut-être répondre << noble franc au servicede I'Empií-e».Si le fer de lanceet la francisque, ainsi que le bracelet en or massif. témoignent de I'origine germaniquede Childéric, les vêtements de dignitaire romain, I'anneau sigillaire aussi bien que les piêces d'or provenant de Constantinop[emontrent qu'i] était un haut fonctionnaireimpéria]. C'est la récompense de ses loyaux services qui a été ensevelieavec lui dons sa derniêre demeure. De là à supposer que le tombeau de Childéric contienne les preuves matérielles de la sacralité palenne des rois francs, il y a un três long s3óVoar E. Ewig, ])ze Alem;z4ãuge/" /zdz/m];nn Ée/zmcg,p. 78;J.M. Wa]]ace-Hadri]],TZel.o#g l:Zzzznd n'ze© PP.162-163 337Volt notammentà ce propos,K. Hlauck,<(Lebensnotmen und Kultmythenin l germanischenStanunes und Herrscheígenealogien)>,pp. 186-223 ''1 ss8A.C. Murray, <(Fredegm,Merovech, and Sacral l<inlphip )>,pp. 121-152,notamment p '1 '1 ss9Selos M. Rouche, puisque le nom ethnique l z?ruam est volontairement absent, il faut '] '] l 126 volt en Childéric un roi qui avâit autorité aussi bien sur les Saliensque sur les GdloRomains (C»&ü, pp. 194--195). Ot, on meti-ouve le titre l;Mxünmzwaux We et Vlle siêcles en Gaule safesqu'il n'exprime I'idée que les bois francs étaient desgouvemants eülniques. Le mot /ex traduisait le fàit que Childéric était le roi d'un peuple fédéré. ) ) l 113 ) ) ') ') r') ') chemin qui ne peut être parcouru sons trahir les 6onctions originales des objets trouves. Les historiens ont aussi cherché dons les sources écrites des índices qui pourraient ren6orcer ou réfüter cette hypothêse. Dons sa lettre à Clovis, oü il le félicite pour sa conversion à la foi caüolique, Alcidius Ecdicius Avitus, évêquede '3 r') Vienne, aFRímlait : '') '1 :< Vos de loto IMscae oti@nis stemimc e se nobilitate content«s, qnicquià )mne T)otestjastigum ge?teositatis ornare, ]nosc©iae uestmea uobis liouluistis Bxt4Wew. [\abetos l)omomlm auúows, uolt4istis esse melionlm. ReWotldetis proaús quod wgnatis in saewto ; instituistisl)osteTis. ut wgneüsin çaeh >P'n ''1 Cela prouverait-il que Clovis a échangéla sacralitétraditionnelle de .sa Eãmille, qui Eãsait d'eux des personnages semi-divins, pour une sacralité chrétienne,qui leur refiisait le même statut ? Du moins c'est ce que plusieurs générations d'auteurs aprês W Junghans ont soutcnus4í.M. Reydell.et a été I'un des pre miers à mettre en doute cette hypothêse, en montrant que la 6Hiationhérolque, voire divide, desMérovingiens n'apparait qu'au milieu du Vlle siêcledons I'(ruvre de Frédégaire. ll douto de I'ampleur de la rupture occasionnée par la conversíon du roi : Clovis n'aurait rien renié, rien perdu, et la seule chose qui aurait pu I'être était la noblessede ces ancêües,ce qu'il garde"z. Dons sa lettre, Avit ne Eãit aucune allusion à un supposé prestige divin de la Famille mérovingienne. Tout au plus, il se contente de louer la noblessedes ancêtres de Clovis, tout en remarquant que, par sa conversion, celui-ci donnait à ses dcscendants une nouvelle noblesse. AMt oppose cettc demiêre, d'origine divine, à I'nutre, celles des ancêtres,une '1 ') '3 ') noblesse du monde. ll ne Faisait nullement référence à une croyance supposée des bois franca dons I'origine divine de leurs ancêtres. ll est invraisemblabled'ailleurs qu'un évêque catholique ait pu parler dons des teimes aussi élogieux des << divinités palennes », fussent-elles les ancêtres mythiques d'un roi. n n 340...'t,üíwzEíüa) ,4mü Umxe#iú n n n n n 0 n n ) Boas awR. uowlajaiw sul$r de uousPour uotn descendattçetoat ce qüPetlt temer de gÉüTosité ce baut à la banLeur de uos bisateiuq ex ce qne Dons HgneR. watts b siick ; paus êles nx jondatenrl)our uotn s4íW. Junghans, Hzk/a/nmüg e zãnnà ei de Cló/á/énfe/ de(:bzú, p' 63, n. 4 et p.123 ;.G. Kut'th, (llldPíeJ.. p. 339 ; A. vml de Vyver,« La victoire confie les -Namans et la conversion de Clovis )>,RBPF:í15 (1936), pp. 859-914 et 16 (193'D, pp. 35-94 ; G. Tessier, l.z &@dme deCapa),p. 94; M. Bloch adopte la même position, quoique plus nuancée: « //J a.pe;//-ãw :ltle allusion à Fori@neIHtendtle digne àes Mêrouitt@ms dana n abrase de la célEbnkün écdtepar Aútus, éuêque de Vienze,à Cloüs, loasdesonb(4)tome )>(}-EStok tbatimatliqes,y. 56,n:2b. l,z /y7a/lzé dax.r & á/záw/wm Zzóbe, P. 106 ) {14 ) M. Rouche, Cbnh p' {lescendancelorsqüe vaus dgnewR.dons le cieLl>. ) \ pp. 75-76(trad. -ang,.Vaus ater.àesjotldateurs, bommesde biett, voas ater.poRIa enlain naitre des meilleurs. Voas êtcs slz M. Reydellet, ) l#zlmPz, 46(41), Snob -. <<Voas, de toute tIRe gênéah@ed'mtiqwe oúgne, uoits uotl$ êles coTttetitéde sa seus ttoblesse et r') r') Í') r') Le <<charisme germanique )> des rois mérovingiens, que I'évêque de Vienne sembleméconnaitre,proviendrait-il de leur appartenanceà une lignée sacréeet serait illustré par la langue chcvelure qu'ils portaicnt ? Beaucouppensent, en efFet, que le triomphe des bois mérovingiens ne ftit pas étranger à leur capacité d'entourer leur Família d'une certame sacralité. en la fãisant descendre d'une créature r') r'l r') r') r') r'l f') .'3 '3 'n '1 r') divinea4s. Que la légende apportée par Frédégaire ait pu Eavoriser I'ascensionde la dynastie,tour en lui donnant du prcstigeaux yeux de ses contemporains, ne EMtguêre de doute. Cependant, il se peut que cela était dü à I'association qui faisait la légende entre les Romains et les Francs, censésavoir comme ancêtres communs les braves guerriers troyens, et non à un quelconquc presdge sacré des Mérovingiens. Tout I'intérêt de la légende était qu'elle associait [es Francs aux Romains. Comme on ]'a vu antérieurement, i] est bien probab]e que Grégoire de Touro avait connaissancede la légendequi associaitles Francsaux Troyens. Se méRlantde toute üadition palenne, il I'a probablement occulté, se contentant simpíement de discréditer les arguments qui la soutenaient.Et même s'i] ne connaissaitpas cette ]égende,i] parait peu probab]e qu'i] aurait mentionné [es m2ei ma/# dons son ouvrage s'i] y avait ]e moindre doute de ]eur appartenance à une üadition palenne.(l2uepar le passéles longa cheveuxaient été la marque d'un ascendantsacré attaché aux royautés germaniques est une chose, mais cela ne prouve pas que sous les Mérovingiens à la õn du Ve et au début du Vle siêcleil en allait toujours ainsi. ll s'agissait plus vraisemblablement d'un symbole disdnctif des personnages de üês haut rang, le signed'un commandement militaire,ou de I'appartenance à une Eamille puissante, peut être le signe de la valeur guerriêre, mais qui n'avait au Vle siêcle aucune signiRicationreligieuse ou rituelle. Les m2ef aza/#de I'époquc de Grégoire n'étaient pas des bois sacrés,bien que leur longue chevelure fut le signe disdnctif de la royauté. En outre la <{sacralité palenne», quelques bois I'origine de I'hypothàse d'une <<sacralité chrétienne >> des róis mérovingiens a été également posse. Certains auteurs estiment que I'action « thaumaturge)>du roi Gonüan, qui a\-ait d'aprês Grégoire de Tours, et malgré sa volonté, guéri I'un de ses sujets, constituerait la preuve de I'existenced'un caracteremystique, magique même, dérivé d'un prestige sacré et attaché à toute la race de « bois chevelus >P«.M. Bloch r'l '3 s'est posé la même question, c'est-à-dure,de savoir si le miracle royal était le résultat d'un charisme personnel du souverain ou d'un attribut dynastique.ll a conclu en Faveurde la premiêre optiona4s.ll Fautlui donner raison, puisque dons le récit de Grégoire aucun nutre roi en dehors de Gontran n'a réaliséle même í'l s4s 1<. Hauck, ') Herrschergenealogien ) '1 '1 l l <<Lebensnormen >>,pp. und Kultmythen 186-223 ; H. Moisl, <(Anglo-saxon Royal Stammes -- und Genealogies and Germanic Oral Tradition )>,pp. 223-226; R. Wenskus, <(Bemerkungen zuin Thunginus der [zx .çaócu)>, pp. 234-236 ; O.]:iõf]er, <(Der Sakra]charakter des germmlischen Kõnigtums )>,pp. 75-104. s44M. Reydellet, l.# /O'a#/éda/zi& & áu/ m üóxe, pp.382-383 s45M. Bloch, l,eJ mü zga ma/ «eT,p.33 ) ) l 115 -] in gemlanischen /) '3 .') r') ''1 r'3 r'] r') r'3 r'3 prodige. De la même Eaçon,d'autres sources de la période mérovingienne (que ce soient les actes royaux, les actos de conciles, les correspondancesou les vier de saints), ne mentionnent rien à propor d'un miracle royal réalisépar Clovis ou par les rois qui lui ont succédé. Ce miracle reste un cas isolé. Pour I'expliquei, il faut le rep[acerdons [e contexte du récit de Grégoire. Gontran est ]e roi chréden idéa] selon I'évêquede Touro. Dons ce sens, le miracle n'est que I'aboutissement,la conséquence des éloges adresséspar ce dernier à celui qui est bien le seul, parmi les princes de sa génération, à en avoir été I'objet d'un poruait aussi lâudâtiFa«. L'argument d'un <(prestige thaumaturge » étendu à la famille mérovingienne ne peut pas être utilisé pour confirmei I'hypothàsedu prestigemagiquede ses membros ou du caractere <<sacerdotal » de la royauté franque. Le demier argument utilisé pour montrer le caracteresacré de la royauté mérovingienne r'l concerne I'utilisation par les Mérovingiens des chars à boeuFs. Dons la }'':zü CamaMgga4son auteur Eginhard brossaun poruait des demiers Mérovingiens qui est pa- ailleurs à I'origine de la légende des << rois fàinéants >> < Quoc mine enxdem eram,caQento ibat, qtlod b bKSjaxctis et bubuho mítico mow agentetrabebati4r. Sic ad pahtium, siç ad pablicnm P®uli smi conde?atum,qui annuatim ob Tegni atilitatem cehbrabatllr, iw, sic domtim wdiw sokbat >P4n r'3 '1 D'aprês í'n r') E. Ewig, il s'agírait d'une remarque iranique d'Eginhard à propos d'un rituel qui appartiendrait à un myüe royal pólen. Cet auteur croit que le char à boeuFsn'était pas un simple moyen de trmspon, mais un KKhpaKea, une réminiscencede I'anciencircuit de Nerthus, la « terra meter», que Tacite avait d'ailleurs dé)à décrit34s. L'interprétation d'E. Ewig va au-delade ce qu'Eginhard ') r') afHme. ll ne dit pas que lc char à bmuFsétait utilisé par teus les rois r'3 mérovingiens, mais seulement par les demiers représentants de cette dynastie. En f') s4óHzk/azarVlll, 1, P. 371 : « 0 mzewaduzmÉzB'.pnydexzü aümm/p; HüzazmJ Vl11, 30, pp. 395-396(1'é]oge des ducs à GonUan, se]on Grégoire) : rr ]3a/zz/aüf /aaew amhz/ar /zx Í') sacerdotibus,qual Pelas in pat»erilms, quaeuedispmsaio itt egmisl}. @time, etlawanlacik r'l non potest : qui limar tih in Deram dt, qü amorin aecksiis, qaaemuemntia iK sa7Eginhard, IZzü Cama M«m; 1, p. lO(trad. L. Hlalphen, E2zhóa/d, l,/ze & CZ.z/:&ma8/ze, p-\b . <(Quant il auait à se d@lacet, iLmontait dons ane voltam atteléede baujs, qtt'an boüúer condtiisait à la morte ntstique : c'est üans cet équ»age qw'iLaoait accotlttlmé d'abr aupalak, de se madre à I'msembbepublique de son pelo)b, réunie annuellementtour traiter des (©cüwsdt{ rUannte et de mZaKef e ÍHzü .fa dome//mp.Sur I'image des derúers princes mérovingiens dons I'oeuvre d'Eginhard, voir A. Gaueí:t,«Noch ehlmal Einhard und die letzten Merowinger )>,pp- 5972 SA' E.. V;«% Die MeroMngm,'Q. IB . <<Einbard imnisieít o$cttbarein Ritual, das R1lmbeidnkcbm KõnigsmDtbos gebõrte, diesel ater ebenso überdaileNe í'l lúe der Glaltbe an cine uom Kõni& ausgebmde SdR. Scbild.«.'«g, e'i«'ü a« di. «« T«it«: be«b.iene«ejàb'licbe Umjab.t .le,'ü«« «-.t"' Fqertbus im Ocbsenwagenbei geí'matüc})enSeestãmmen.Die oon (.)cbsen geqoHene Karosse der Meroluittgetlvargeaüs hein RebegeÍtibrt,sonclemeix Kaltwagetl». niLk'@. b ) 776 nutre, son but étant quelque part de justiRíer la primede pouvoir par les Pippinides, Eginhard présente ce char comme un moyen de transport rustique des souverains qui avaient perdu toute la réalité de leur autorité, et qui étaient réduits à la pauvreté.ll y a dons son récit, certes,une vision cxcessivement négativedes prédécesseursimmédiats de Pépin le Bref et de Charlemagne, mais de là à croire, comme E. Ewig, que I'auteur ait pu distinguemdons le char à l)ceu6sune survivancede [a tradition pa[enne,et qu'i] ait vou]u donc ironiser sur ]e sujet,i] Eaut garder r'l une certame réserves4P. De plus, en prétendant que gxoawmg e e////d##7 era/. raPe#/a/Z'aZ,Eginhat-d suggêre que les chars à bceu6sn'étaient pas utilisés seulement dons certames cérémonies. S'ils possédaientvraiment cette valeur religieuse, et si les bmuÊsqui les entrainaient avaient réellement une liaison avec les anciennes divinités germaniques, leur utilisation aurait été bcaucoup plus restreinte. Le texte en question pele clairement d'un moyen de üansport, et non d'un véhicule à usage rituel. On peut, d'nutre part, argumenter qu'Eginhard ignorait ]a signiâcation des chars à boeu6s,mais, dons ce cas, on revient au point de départ, puisque aucune nutre source de la période mérovingienne n'aborde ce sujet en leur octroyant un rale religieuxsso. Qu'ils aient bien été utilisés à la Rindu Vale et au début du Vllle siêcle en Gaule, il est certain, mais oü pourrait-on dons cherchcr les índices de la Fonction rituelle des chars à bceufs ?Vraisemblablement. nulle part. f') J.M. Wallace-Hadrill adopte une interprétadon üês distincte sur ce sujem r'h en sillonnant leur royaume avec un chw à bceufs,ils imitaient les gouverneursdu Bas-Empire avec leurs a#gzznae, les chars à buuf de la poste impériale, qu'ils utilisaient pour être accessiblesaux pétitionnairesssí.Le problême avec cette interprétation est le suivant : si les hauts fonctionnaires impériaux utilisaient les chars à bmuf pour ]a logistique de leurs pêlerinages, en transportant les bagagemet éventuellement en fournissant du refiige et du confon, il n'est pas sür qu'ils les r'l udlisaient 0 mérovingienasz. Quoi qu'il en soft, I'utilisation descha-sà boeuFs pm les derniers Mérovingiens obéissait três probablement à un impératif fonctionnel, car ils r'l s49A.C. Murray estime même qu'il est difRtcile d'im:aginerqu'on pourrait retrouvet dons comme moyen de transport un auteur du IXe siêcle cette dorme particuliàre 131) personnel, d'ironie contrahement à I'usage ( « Pai/ puas / r À4fmózmgú . . . )>,p. s50Un nutre exemple de I'emploi des chás comrne un moyen de transport à I'époque mérovingiennese trouve dons une donation du Vale siêcledons laquelle une certame Enninthrude laissaà I'édise de saint Sinftirianus son char avec ses liaset tour ses harnais r''b Ç..basilicae s(an)c(t)i SiltjüTiaü...carraça itt qua feder conszteKi,cam bares et bctaTü, mm omü stratura sua,Pm deuocionemea.. . datipraeci;Âo.. . >>qCbaüael--.aüttaeAtltÜüoms Xl\,/ : Trattcel, 2 n' 592) ') s5i J.M. Wallace-Hadrill, <<Gregory of Tours mld Bode : Their Views on the Personal (.2ualities of I'Cinge )>,dana Ea/@ À4edbpa/f:ZZíng, p. 98 ; volt aussi, du même auteur, E#/@ Germaüc KitzgshPin EnHhtld alta otl the Cotttinent. 352A.C. hÍurray, <(soir pucuzz/ r A4emáz«gz )>,p 131 » ) 777 D n /1 [ept-ésentaientle moyen de transport le plus approprié au mauvaisétat des routes de la Gaule au Vlle et Vllle siêcles.Toute considéradon d'ordre religieuse ou cérémoniellesembleêtre étrangêreà cette habitudequi était à I'origine des commentaires acidez d'Eginhard. Une 'a '3 étude sur la <<sacrdité palenne» des Mérovingiens doit se con6onter au problême suivant : les sources écrites de la période mérovingienne sur lesquellesI'influence ecclésiasdquene Eàt pas de doutes, ne peuvent pas être les meilleurs témoins de ce phénomêne. ll n'est pas pour autant exclu que les rois mérovíngens atent été entourés d'un cedam presüged'ordre « sumaturel». ll est nécessare, néanmoins, de relativiser la portée de cette « sacrdité ». Dons I'histoire des systêmes politiques, la sacralité ne constitue pas un phénomêne exceptionnel, loin s'en Eaut.Les monuchies, que ce soir en Occident ou en Odent, les régímes de I'ancien bloc socialiste, et même certames républiques üês attachées à I'idée de lalcité ont connu I'élévadon de leurs gouvemants à un statut plus ou moins « surnaturel ». Cependant, en tant que catégorie de portée <{universelle >>,la nodon de sacralitén'est pas.historiquement opémtionnclle, à moins, bien entendu, qu'il s'agissede Eàirede I'histoire purementconceptuelle.Au lieu de concevoirla sacrdité comme un élément diffüs et à certains égards indissociablede toute /") forme '1 précis, dons le cas spéciâque de ce travail, le Vle siêcle en Gaule mérovingienne. ll s':lgit de mieux comprendre les spéciGícités de cette forme de gouvemement née de la renconUe des príncipes d'inspiration chrédenne avec les royautés romanogermaniques.La <<sacralité>>des bois mérovingiens n'est pas un phénomêne de '1 '') de régime politique il Eaut la circonscrire à une époque et à un espace portée universelle,mais une donne qui a changé des aspects précis dana les t-apportsentre les gouvernantset les gouvernés.Dons ce travail, il faut la comprendre comme un ensemble de préceptes d'ordre moral et religieux qui s'est progressivement attaché aux devoirs tradidonnels du prince vis-à-vis de ses sujets tout en changeant ]eur nature. '1 r'l q n ) ) n '1 l Les índices concernant les conditions de I'établissementdes Francs en Gaule ne sont pas três nombreux, il cst vrai. Toujours est-il que I'élément essentiel de cet établissement en ce qui conceme ce travai] a été depuis quelque temps mis en lumiêre par des travaux récents. Les Francs, comme d'ailleurs d'aubes peuples germantques,constituaient une armée chargée de la défense d'une partie de I'Empire romain, et en Innt que tens,soumis à la &x mm.zaa. tout en possédantun militaire qui leur étzit particulier, la loi sdiquesss.La période qui va du premier éüblissement de Francs jusqu'à la primedu pouvoir par Clovis n'est pas marquéepar des .catastrophes,mais d'une lente évolution du monde gdlo- fomâIDau.Le monde mérovingien s'est Gormébien avant I'avênementde Clovis. à s5sP.S. Barnwell, Eim@emN, Píe#eca ##dK2#94, p. 97 et sq ') ) ) ) ) ) 354Volt M.B. Bruguiêre, l.z2záw/zrme/ Zmz2da#r Zz Gaw.k d# t,/e xz2cü,PP. 230-245 { travers des relations nouées entre les Francs, devenus Kdérés de I'Empire, et les Romainsass. Dons sa politique de collaboration avec le monde romain, Childéric n'a sons doute pas été un innovateur. Plusieursche6sfrancaavant lui, camme nous I'avons vu, se sont associésaux intérêts et aux nécessitésde Rome. Ccrtains même avec plus de succês,comme ce fiit le cas du généralMérobaude, consul et généra[issime.Cependmt, nu] auge que ]ui n'a réussià inscrire sa po]itique dons ]a continuité. (n r'3 Cette politique a inspiré celle de son Híls, Clovis, le fondateur du m2##m .f;nwrarwav.Celui-ci a fMt preuve, bien entendu, de beaucoup plus d'audace et d'indépendance,mais il n'était plus, comme son pare, prisonnier du statut de chef 6mnc coexistant avec le représentant de I'empereur en Gaule. Désormais, les rapports avec Constantinople seraient menés sons aucune encombrante médiation. Le Gílsd'Aegidius a été d'ailleurs la premiêre des victimes de Clovis. En efFet,ce ht sous son rêgne que pour la premiêre bois les divers groupes de Franca ont été uniGiésdons un seusroyaumes%.NéMmoins, il ne faut pas comprendre par là un royaume indépendant dc toutc injonction impériale, gouverné par les Franca et pour les Franca.Voar en Clovis le Fondateurdu m2##m l;na/zrpm#7 ne signifie pas le considérer comme le premier parmi les membresde sa dynastieà avoir voulu libérer la Gaule de toute emprise impériale. En refüsant I'idée de <<conquête franque de la Gaule)>,ce grand mythe historiogmphique,selon les mota K.F. Werner, il EautadmeHtl:eque la force n'a pas été le seul fondemcnt de I'autorité royale mérovingienne.Les exploits militaires de Clovis, ainsi que celui de ses héritiers,ne sont que la pardo la plus visiblede leur réussite.Mais ils ne I'expliquent pas complêtement. Même en udlisant la violence pour atteindre ses buts. Clovis et ses successeurs soft restés attachés à la mma#zZZ. aussi bien à son r') idéologie qu'à ses insdtutions. Cet attachement était loin d'être simplement théodque : il avait une implication directe sur les bens de pouvoir au sem de la monarchie franque. Les Francs étaient évidemment consciente de la supériorité de I'Empire. Pausimportznt encore, cette consciencc allait de pair avec une politique délibérément <<nostdgique )>qui avait pour but d'associerleur autorité à celle des empereursromains.En ce qui concerneles fondementsde son autorité,les construcdonsinstitutionnelles ou encore ses rapports avec I'Eglise, Clovis, de 0 (n même que ses successeursimmédiats, ont été tributaires de I'Empire. Depuis qu'ils se sont installéspour la premiêreboissut-les terresde I'Empire, au IVe siêcle, les Francs n'ont jamais cesséd'être associésaux destins dc Rome. Plusieurs parmi eux avaient atteint des postes de haute responsabilité dons I'administration impériale. Comme fédérés, ou encore comme auxiliaires de I'armée romaine, les Franca se sont remarqué par leur 6idélité safesfãlle à la cause romaine,du point de vue militaire,mais également religieux.Bien qu'il soft 0 (n (1 n question dons cette partie du travail d'analyser le legs de I'Empire à I'autorité royale mérovingienne,cc mot ne doit pas nous tromper sur I'attitude de Clovis et de ses successeurs.D'abord, ]orsqu'on par]e d'héritage impéria], il se peut qu'il ss5Voir à ce propos, I'excellente introduction de R. Kaiser dons l)ze If+ux,êex Romã Erbelz d mexóewz2erE mPaíC pp. 3-17 s5óP.S. Bamwell, llim@em/ Pa@?ch axd K2#Kr.TZe Ramal l#P%x4 .39.5--565, p. 90 (1 0 0 ( 779 r'3 vienne r') à I'esprit I'idée d'un ensemble d'habitudes et d'insdtudons qui se transmeHaient intégralement et immuablcment. Or, les Mérovingiens ont su adaptei le le!? romain aux conditions particuliêres d'un monde en mutation. lls n'auraient pas pu fàire autrement : par ses dimensions et par ses particularités, la r'3 r') r'3 Gaule des Vle et \rlle siêclesn'était pas I'Empire du IVe siêcle.Même si on admet qu'elle fãisait encore partie du monde romain, et que par conséquent le droit et les constructions institutionnelles romaines étaient loin de lui être étrangers, il y avait dans la maniêre << gallo franque » dc üaiter ses acquis une mobilité et une origindité qui ont été quelque peu obscurcies par le débat autour de leur caractere romain ou germanique. Une analyse de I'autorité royale mérovingienneau début du Vle siêcle doit prendre en compte cette originalité. A ce titre, la cérémonie de Tours peut illusüer cette capacité des Francs de manier à leur profit des symboles de la romanité, tout en leur donnant un seis paniculier. Cela ne veut pas dize que Clovis et ses successeursétaient de brillants théoriciens, mais tout simplement qu'ils étaient le 6ruit d'une culture politique hautement romanisee. Aujourd'hui, il est plus facile de reconnaitre que le dynamisme.du m2zzw l;ku ram#7 tient beaucoupdu Fàitqu'il a intégréet développéle leis politiquede I'Empire. La tradition politique, la civilisation et la Êoi religieusede I'Empire '3 étaient parou les amles les paus efficaces des princes mérovingiensas7. Ce fiJt à partir de I'association avec I'Empire et de I'alliance avec lui, et non d'une que[conque sacra]ité d'origine germanique, que ]es premiers bois mérovingiens ont constitué [es é[éments d'un pouvoir qui ]eur ont permis d'accéder à la fonction suprêmeen Gaule. C'est dans les bens avec I'Empire qu'il faut chercher les ''3 haut Fonctionnaireromain, camme ses ancêües,en tour cas comme son pare avantlui. fondementsde I'autoritéroyale mérovingienne. La lettre de Remi à Clovis témoigne mieux que n'importe quel nutre document du Eaitque ce dernier était un Au départ, I'intégration des Francs à I'Empire, leur entente avec les Í') '1 Romains, s'inscrivait dana une politique de ]'Etat império dont ]e but principal était d'obtenir notamment les moyens humains dont il avait besoin pour défendre des frontiêres de pausen plus 6ragtles.Cette alliance comportait I'incorporation des dignitaires Francs à la hiérarchie impériale, ct cela par I'obtention des tigres et des privilêges jusqu'alors réservés aux citoyens romains, ainsi que I'association des deux peuples à travers une légende qui leur donnait une origine commune. La chute du demier empereur d'Occident, en 476, n'a pas complêtement bouleversé cet état de chosessss. Les Francs,installésen Gauledepuisle IVe siêcle,ont r') bsn V($tx Q. '1 ) '1 '1 ) Gxi«Xot, #Zu&&P. 41. PonuoiT's et i tittltiotls dons mécliéuale 1, Des ori@nes à Pél)oque s58L'al 476 est pow eux coinme lme date mythique, un point de rupture. Et pourtant, dana les sourcesde I'époque,le sac de Rome par Almic, en 410, parait avoir choqué davantageles chroniqueurs que la chute de Romulus Augustus. Marius d'Avenches, à qui on ne peut pas reprocher une trop grmlde sympathievis-à-vis de I'Empire, omet tout simplement ce demier événement. Lui, qui avait consulté plusieurs sources pour rédiger ) 120 \ la France ,') r') í'n continué à servir loyalementI'Empire. La nouveautémajeureétait que le ra ü //züa7 politico-militaire, qui associait les Francs saliens et les derniêres troupes romaines stationnéesen Gaule, avait cédé la place à un royaume indépendant, dont les bens avec I'Empire n'ét:aientnéanmoins pas rompusChildéric et Clovis, en plus d'être rois des Francs, étaient membres de la hiérarchie adminisüative romaine en Belgique Seconde. C'est dons ce cadre qu'ils ont évolué, et non dons celui d'une royauté sacréeet gueniêre, et c'est également ce premier cadre qui explique leur succês. Seule I'identi6ication avec Rome et avec ses symboles était porteuse d'avenir dons cette Gaule à la Gíndu Ve siêcle. C'est elle qui a pu garantir I'adhésionet la loyauté des Gallo-romains qui constituaient tout de même I'essentiel de cet appareil politique et militaire indispensable à la maitrise du temtoire et de ses habitante. Les quelques dizaines de miUiers de Francs n'auraient pas été capablesseuls de mener à temie une telle entreprise. C'est en r'3 brandissantI'étendardde la continuité de I'Empirc, de sesinstitutionset de son idéologie que les Mérovingiens ont pü devenir les maiües de la Gaule. Sousle rêgnede Clovis, le w2#wm l;hn/zramw avait, certes,vu le tour, mais force est de constatei qu'au moins en ce qui conceme le vocabulaire du pouvoir, cette entité demeurait attachéeau monde romain. Une lecture des actes des chancelleries, des chroniques, ou de la correspondance, nous permettent d'attester que I'utilisation des titres romains en Occident ne s'est pas interrompue avec la <<chute de Rome>>.Nodons clés de la vie politique, ces titres apparaissentde Eaçonininterrompue du IVe au Xe siêcle. Cet:tepérennité est due notamment à I'action desempereursde Constantinople, qui ont réussi à coopter les chefe et rois barbares dons leur prestigíeusehiérarchie des titres auliquesssP.Immergés à ce point dons I'univers politique romain au moins depuis le IVe siêcle,les Francs ne pouvaient ignorer la signification des titres qu'ils se disputaient jalouscment avec r'l r') d'autres peuples germaniques. L'habilité avec daquelleClovis a exploité la dignité qui lui a été ocüoyéepar Anastaseen 508 mostre queles Mérovingiensn'étaient pas dupes quant à la sigílification de ces symboles sur leur autorité politique. Les rols mérovíngíens étaient consciente que I'albrmation de leur autorité sur la Gaule ne dépendait pasuniquement de leurs exploits mihtú-es ou de leur origine royde. On peut néanmoinsse demandarquelle était la portée de la titulature romaine donsle systêmepolitique franc. ll s'agir de savoir si les titres recouvraient la réalité d'une autorité royalequi avait gardé les moyens d'action et I'idéologie romaine, ou si au contraire, ils étaient complêtement vedesde sens. Selos I'opinion de J.B. Bury, reprise postérieurementpar P. Goubert, les bois mérovingiensCaribej-t, sa chronique, ne Fàt mention pour I'année 476 que de la proclamation d'Odoacre comme roi d'ltalie (476 ; C'.BallEüau e/.Hnma/a.HzlrCa/z.rxóówK êpu/wfeTfOdapnmr/eq. Sa chronique ne séparaitpas par ailleurs I'histoire de la Gaule de celle de I'Espagie, de I'ltalie ou de Constmltinople. Cela montre bien que dana les consciences,cet ensemble qu'on peut qualinier d'Empire romain n'avait pas disparu. Ce <<consensus)>à propos de la pétennité (n des constrnctionsinstitutionnelles et de I'universmental romaina été lourd de conséquences pour I'étude de I'histoire politique mérovingienne. ]s9 K.F. W]emet, Ncüssalzw de h tzobbsse,p.2]6 ( f'l 727 (= C Sigeben, Chilpéric et Gontran, qui se disputaient << les lambeaux de la France », toumaient volontiers les regards vers I'empereur à Constantinople dana I'espoir d'obtenir de lui, sinon des secoursdons leurs conflits fratricides, du moins des cadeauxet des distinctions honoriníquesqui comblaient leurs désirs de <<Barbares parvenus)póo. ll est vrai que donsleur correspondance avecla cour de Constantinople, les princes âancs n'ont pas cesséde témoigner leur soumission vis-à-visde I'Empire. Mais il seraithâtif d'afRírmerque les dtres et les notions po[itiques de ['époque romaine, ud]isés chez ]es Francs, étaient des <<emba]]ages vides de leur contenu)>.Cette titulature avait pour but d'assurer aux Gallo- Romains la pérennité du monde auquel ils appaí-tenaient. C'est cette association, dont on a vu la dimension théorique, qui se trouvait à la base de la légidmité des premíers rois mcrovtngtens. .6übiS. Buq, .A HisroO ofÉbeEnter RomanEp@injmm .,4nadiusto Tntte(395 -A.D. to 800 .,4.Z)J, t. 2, p. 159 ; P. Goubert, B#qa m e/ éK l de]wsliden,BDqanwaualltI'Isbn, \. 2, v.'L, p. '15. 722 u cx J, B#8a ce e/ /'Oclclde#/ luar &r J crp e m r'l r') CHAPITRE2 .') LA FONDATION OU L9AVEN'EMEN'T DU .Z?EG/Vt/7WF)?.4ATCOR[J7W DE LA << ROYAU'TE IMPERIALE ''1 ''] '1 '') 723 >> r 4 Õ '# .'9 ;'P L'objectif des deux chapitresqui suivent est de montrer que les titres romainsutilisés par les rois mérovingiens n'étaient ni I'invention de scdbesgalloromains nostalgiques,ni le produit de la vanité de Barbares se parant de titres et d'épithêtesauxquelsils ne comprenaientabsolumentrien. L'adopdonpour les princes francs d'une titulature issue de la hiérarchie romaine des dignités, ainsi que d'autres symboles du monde romain, avait des conséquencespratiques pour I'autorité royale mérovingienne. La << royauté impéria]e>>dont i] est question dons la premiêre partie de ce travail ne se caractérisait pas uniquement par une volonté de la part des princes Francs de <<feindre» une certame ressemblanceavec les l empereurs et de rendre publique leur appartenance à la hiérarchie impériale de dignités.ll s'agíssait,avant tout, de I'afHmation de la prééminence,voire de la suprématie de I'autorité royale suf toutes les autres institutions, y compras I'Eglise r""""} Cette prééminencese lusd6íaitau nom de I'intérêt supérieurque le prince était censéincarner, con'imeon Terra dons le chapitre suivant. 124 r') ''3 r'3 Clovis est sons aucun doute I'un des personnages les plus impor-Unts de la mémoire historique française"l. Si les Bourbons I'ont adopté comme leur ancêtre, heureux d'êü.e ainsi liés au premier souverain catholique d'Occident, ils I'ont égalementérigé en Êondateurde la France. Pausqu'un Chxlemagne, qui par I'étendue de son empire et par I'emplacement de son tombeau, avait aussi une dimension de souverain germanique, Clovis pouvait être considéré comme un roí typiquement â-ançais.Cela était d'autant plus plausibleque du point de vue í'n géographique, à I'exception de la Septimanie et de la Provence, le 6Hset successeur de Childéric régnait sur un tenitoire qui coTncidaità peu prós avec celui sur lequel régnaient les rois de France au XVlle et XVllle siêcles.Néanmoins, son prestlge historique ne s'est pas automatiquement convcrd en succês historiographique : les historiens français n'ont commencé à s'intéresservraiment à Clovis qu'à la Rtndu XIXe siêcle.Toulours est-il que I'objet principal de leur intérêt était alors les anecdotes de savie racontées par Grégoire de Tours et qui semblaient confortar le contraste entre une romanité triomphante et un monde barbare auquel mmquait tous les débeis de civilisation. Les manuels d'histoire de la llle République ont donné à I'histoire du vale de Soissons,ou à celle d'un Clovis se plaignant de n'avoir plus un seul membre de Famille à ses c8tés, pour être en Fãt sür de les avoir tous élimínés, une renommée qu'elles n'avaient pas connue jusqu'alors. Néanmoins, s'il y a une dimension de I'image histodque de Clovis qui a survécu à tous cesdéboiresc'est bien celle du <(fondateur de la France». Concurrencépar r'l Vercingétorix, que la llle République érigera en ancêtre des Français, ou critiqué une tradition historiographique née avec les romantiques et qui emsaitde la cruauté et de la superstidon les pierres angulaires de la description des temps mérovingiens, Clovis demeura tout de même associéà un moment crucial de formation de la nation française.Ainsi, lorsqu'il a publié la biographiede Clovis, en 1893, G. Kurth r'\ (n déplorait : «LZc?wme g / o pm ér .í/l aür d# wa#ü mozÜmle, # Jo zÚzze r züb If;hwP/re bluwãr e ü ó/OK/l@óe }ü. Le rêgnecréateur,poursuit-il, celui qui a imprimé sa trace d'une maniêresi puissantedonsI'histoire, n'en a laissé aucune dons I'historiographiesó'.Force est de constater que la situation a considérablement chmgé depuis un siêcle. ll est vrai, les biographies de Clovis ne sont toujours pas três nombreuses en Francesa. Cependant, les principaux événements de son rêgne -- le baptême, la guerre contre les Burgondes, contra les Wisigoths, la cérémoniede Touro, le concile d'Orléans, etc.,- ont été abç)rdésdons sói Le mot Cb&ü n'est qu'une interprétation bien aléatoire des fomaes utilisées pm les historiens de I'époque franque. Grégoire de Touts écrit CZbdawaózf, le troisiême livre de la chronique amibuée à Frédégake, Clbódoz,exK, de même que la letue de saint Rémi et la /iü Getlou4ae, \a Lex salina, Cblodouex ou CblotleueusqlxciPit I'fohgus l-zx Sílica, Gins lw romfm, 3, p 198) ; dons la Uzü Remikü on retrouve CZódaami rUzía Rew@2 qbümP/ Rema/zn)a rfom /B amam,11, p. 291) ; chez Jordanos c'est l.odaz#(De nóai gedczí,57, P. Í"'} 3ó2G. Kurth, (:bzú. Lplo#da/ewr, xiü s6sParmi les travaux les plus importmlts publiés à ce tour, on peut mentionner I'ouvrage de G. Tessier (l.r &z@/éwe de Clbzãü), ainsi que celui de M. Rouche (Cbaí) (' ( Í25 r'3 '3 /'3 UDgrand nombre d'ouvrages et d'articles perus Jusqu'aumilieu des années 1990'm. Les commémorations des mille cinq cent ans du baptêmede Clovis ont été I'occasion en France et en Allemagne de colloques, d'expositions et aussi de la publication de plusieurs titres qui sono venus s'ajouter à une bibliographie délà três dchesõs C r'l Le rêgne de Clovis a été interprété des maniêres les plus variées, du point de vue dc I'anthropologiehistorique,de I'archéologieou de I'histoire du droit. r'3 r'l r'l ,'n Dons la plupart des travaux qui lui ont été consacrésdepuis la fin du fIXe siêcle, Clovis apparait comme un souverain germanique qui par la Force des armes est parvenu à s'emparer d'une régton ayant appartenu à I'Empire. ParFoisil apparaít aussicomme un haut fonctionnaire romain dont les victoires militaires n'ont pas rendu moins dépendant de I'empereur. ll aurait assuré dons son royaume la continuité de la Gaule romaine. Dons tous les deux cas, Clovis estmontré comme un condnuateurdes üaditions ancestrales.Le conquérantbwbare, héritier des anciennesüadidons germaniques,n'est pas un pausgrand innovateur que le haut fonctionnaire romain devenu chef d'un Etat galão-ftanc. Dons les deux cas, Clovis n'aurait fHt que suivre un scénario détcrminé d'avance. S'i] y a un domaine dons lequel les historiens ont bien voulu lui accorder une certamecapacitécréative, c'est bien celui de la << fondaüon de la nation française)>: c'est ce qui ressort 'n r') ''1 notamment dons les publications pagueslors des festivités des mille cent ans de son baptême. ll aurait, plutât pm opportunisme que par conviction, adopté la foi catho[ique, en fãisant de cette re]igion ]e fondement principal de ce qui deviendrait plus tard la France3óó. Fruit de I'imagination des modemes,la représentadonde só4La riste serait três longue à dresser. Voilà néanmoins quelques exemples : M. Bloch, <(Obsei-vationssur la conquête de la Gaule romaine pm-les tonsfranca)>,pp. 161C178 ; r'l 'n ''1 '1 '1 B.S.Bachrach, <(Procopius mid üe chronology of Clovis'reign)> pp. 21-31i Gt Botdonove, Cloüs et lesMéroützgiens ; P. (:nutc(a\e, Histoin liüérain des#'attdesinuasiom .germezgxei; du même auteur, <(Le titre d'Auguste décemé à Clovis», pp. 'F-57 ; W. von Det- Steinen, <(Chlodwigs Ubergang zum Christentum )>, pp. 417-501 ; W.M. Doly, <(Clovis, how bmbmic, how pagan)>, pp 619-664 ;(Voir article de Bourgoin et de Heinzelmann)J. Hoyoux, <(Le colher de Clovis )>,pp 169-174; P. Leveel,<<Le consulat de Clovis à Tours )>,pp. 187-190 ; F. Lot, <(La conquête des pays d'Entre-Seine-et-Loire pm' les Franca)>,pp. 241-253 ;J. Verseuil, Cbizk o/r Zz/zaxla üpdei mzlí; P. Périn, Cbal e/ & #'#ll.z//re de & l;hu c?; à propôs des Gestivités, voir M. Allouch, U# Pczix/ ro,y@aiá : Zef commémoratims du baptême de Cloth, étude comPad : 1896- 1996. l l ''] só5 M. Rouche,(dir.) Cáz b ózlf/aà? e/ máwazh ; R. Mussot-Goulard, l,e ó@ZZmegm a#azZ ü Fnwwa ; du même auteur, Caõü;J. Schmidt, l-.e ó@zZa7ede Zzl+wxm : (ü!-zk. Ch&Z#, Gexemêz'e F. Dallais, Cbml ox & õumóa/deh.gázlm; P.-M. Couteaux, Chpzb Theis, Cáz4ü,de /%zk/a e a mWzge ; M. La6orest, Cb&lb e áz)/az? del;quere; L. mzde /%e//de;B. Chevallier, Cbú, ttn roi eumpéen, h.. Betne\ Chás et b baFltême de la France', \. Gahq, Cloús b Grama, M-. I'ataxxch, UnpassétmcomPosé =les commémoralions dK bapLême de Clot;is, étlldecomparo: 1896-1996. l ] l 3 l sóóDons certains de ces nombreux uavaux, il active que le baptême de Clovis soft associé à la 6ondationde la France,ou encore à celle de I'Europe. Volt, par exemple,R. MussotGotÀmd,Le bapEême qÜ alüt h Franw',b. Sd\núdt, Le b(ptême deh Ftapzce : Cbtü, Clotilde, Ge emêz,e; P.-M. Couteaux, Cbnà. wxf ,8ü/azm deJ:ihuxa; B. Chevallier, Cbnã m/ e mPá ; 726 n Clovis comme premier roi des Français,leur premier roi catholique,a Gínipar devenir pratiquement la seule marque d'originalité du personnage. C'est comme si n lc cadiolicisme de Clovis était à la basedu catholicismefrançais. Les dtres de certains ouvrages qui lui ont été consacrésen 1996 montrent bien que Clovis << le roi européen >>,<<]e bâdsseur >>ou <<]e fondateur >>de ]a France, a pais ]e pas sur le 7EX FTü%CQTi4?HbCn r'3 r'b '1 Le problême primordial de cette interprétation est que même en Eàsant oublier quelque peu le <{guerrier barbare>>,elle ne parvíent pas à montrer quellc était la signiRícation du rêgne de Clovis. S'il y a un domaine oü ce rêgne parait avoir marqué une rupture par rapport au passéc'est bien celui de la politique religieuse de la royauté. Avec Clovis, on assiste aux débuts chez les Mérovingiens d'une attitude à I'égard du pouvoir ecclésiastiquequi a été lxgement inspirée de celle des empereurs romains aprês Constantin. Cette identification avec le passé romain se plaçait, bien entendu, dons la droite lignée de I'identi6ication des Franca avec I'Empire chrétien et sestraditions politiques militaires et culturelles. C'est de cette dimension << constantinienne» de I'autodté des premiers rois mérovingiens, qui est au c(rur de I'originalitéde I'édificepolitique franc, dont il seráquestion dansles pagessuivantes. Clovis et Constantin '1 « Reúna t;eln non cessabatpraedicaw, ut Deram um4m cognuscewtet isola RegLegeíit.Sed multo modo ad baec credendapoterat commotlM, donec tanüm 'n aliqüattdo beLlumcontraAhmanos cottmot;erett4r, in que cotPukus est col$teri necessitate, quodl)Titis uohntate negauerat }Peb. A. Bemet, Cbzú e/ Ze&.@/êwe de b l+w/züe. ll va de soi qu'une te)le inteíprétationest largement uibutaire d'une appréciation a posteriori de I'événement.ll est peu probal)le que parou les conteínporains de la cérémonie de Reims il y avait quelqu'un qui croyait qu'en rentrant chrédenne. q dais le baptistêre, Clovis 6ondait I'Europe catholique ou la France só7En Allemagne, I'image de <<pare 6ondateur» est davantageassociéeà Chmlemagne. Certainshistoriens allemandsont vu en Clovis I'héritier d'une pente royauté,le Gax,éõHeg/zrm, qui est parvenu à 6oílder le a2 m If;h/zoom,va,. Schmidt, <(Des Ende der RõmeüerrschaR in Gallien, Chlodowech und Syagrius )>, pp 611 618). Une telle explication a I'avantage de privilégier I'histoke mérovingienne, de circonscrire le rêgne de Clovis à un cadre historique déterminé, celui de la Gaule à la Hindu Ve et du début du '3 ') l l l l vle siecle s6\ ]-]isLoims\X,'5ç], p.'15 '. <([a Rimetle cessaitdeprêcberpoltr qu'i](C]oM) cottnakse]e m'aiDieu et abandonne les idoln ; mds eh ne P t e aucnne maniên L'mtrainer watts cette cnDatlcejtlsqw'aajowr oü h guemfut déclmchée contrabsAhmans, quemdonslaqueLbiLfut pousséPar la tlémssité à conjesser ce qa'al®at'at;antil auait nlusé deldw uoloTltaiwmenl )>. ') 727 <<Rtx r'3 WO prior pol)oscit, se a ponlifeú baPtiqam. T'rocedit tlouos CoTlstatittBüs ad lauacmm, deletuwls l4rae ueteTis moram macuhs bestas antiquitws recente htice übtems...Bra{ r'3 sordentesqt4e lutem saxctns R.emeÚasQiscoPas egw$ae súentiae et mtboTicis a@Timll#l inbutt s stUüis, ;ed et saTtcütate itap'aehtus, ut SiLwstri úüukbus eq14ar'ett4rlÊan r') Ce texte est le témoignagele plus complet dont on dispose sur le r'3 baptême de Clovis. ll a été écrit par Grégoire de Tours plusieurs décennies apres I'événement peut-êüe: avec le concours des clercs tourangeaux ayant.connu la .eine Clotilde morte dons cette ville en 545. Cela expliquerait en partie le rale qui r') r') est attdbué à la reine dans I'accomplissementdu baptême. Grégoire introduit égalementdons son récit une relation de causeà.effet entre I'acceptaüon. par Clovts du vrai Doeu, son abandon des idoles, et sa victoire sur les Alamans. Clovis aurait invoqué I'andedu Christ, alors que son amlée était sur le point d.être complêtement exterminée, s'engageanten retour à se fàire bapdser. Une foís le triomphe sur les -Namansacquis, la reine Clotilde aurait fãt venír I'évêque récit de de Retms qui anil par convaincre Clovis d'accepter la parole du saluts70. Le Grégoire comporte une imprécision chronologtque majeureen ce qui concerne la victoire sur les .Alamans: la bataille de Tolbiac n'a vraisemblablement pas eu lieu avant le baptêmes': r'] Plus troublante que cette imprécision chronologtque .est. le fãt que Grégoire de Tours est pratiquement le seul auteur contemporain à étabhr une ''3 reation de causeà efFetentre la bataillecentre les Alamanset le baptêmede '1 Clovis. La lettre d'Avit, évêque de Vienne, écrite à Clovis loas de son baptêmes", par ailleurs le seul document contempo'ain de I'événement, ne mcntlonne en nen r'3 D Histoins\1,3'L, p. ll . <<Cejut b roi b. qKi b pwmierb demattda à êtn b(4)üsé par b l)ottü$c. ll s'auatlce,xoaueaz{Cotlstattlin, t,ets la @scim poKr se çlléàr de la niahüe d'me uidb iêlw et polir e$bcer übe d sal« ta'be;jdt.s' «d«-'leT.«t...Sd«t.n«-i ét.àt «.é«êque a'«!'..l\lT". nmarqttabk et qü s'étaittonl d'abord imPHgnêde l?étudede la üétorique, mais il étdt aussiégabmml «"" "". .« r'] lklingl4êl)arb scitlteLé qu'iLégalaitSiluestwpar sesmiracles)>. s70La date et le lieu du baptême sono encore I'objet d'une certame polémique chez les historiens, les uns pnlant de 496, d'autres de 499 ou encore de 506. Sur ces contmverses, vou G Kurth, Chiou, pp. 295-319 ; L Levmain, <(La conversion et le baptême de Clovis)>, PP.161-192 ; G. Tessier, 1-/ ó.p#ae de Clovis, PP- 87-96 ; J; Schmidt, Le ó@#ae de Zz lu re ; (:bzlb Chü#e, Gexemêz/e ; M. Rouche, Cbzú, pp 272-277. '1 l ) Werner, « La 'conquête Fmnque'de la Gaule )>,p. 38, n. 102. s72C'est, d'aprês W. von Der Steinen, la réponse.à une .circulaire envoyee par Clovis âux eveq' ' ues de son royauíne et de I'étranger({( Chlodwigs Ubergang zum Christenn:uín )>,pp' 417-501). ) \ Í28 \ une quelconque bataille, ni d'ailleurs la participation de .la .reine Clotilde. Avit présentela conversion de Clovis commele résultat d'un choix personnel: {{l)xw r'3 Í') r') PahJ eékzZr,om /& J /Wdca#r )oa7a. D'un nutre câté, dans. sa lettre a Clodosinde, petite- fille de Clovis, écrite verá 562, Nizier, évêque de Traves, afHtrmeque le roi s'est décidé à se converter grâce à la persuasion de Clotilde et aussi parce qu'il s'était ému de la force des miracles sur le tombeau de saint kart:in <(,'\ndisti, aua tua, domina comepiemodae Hmdebildis, quaZiter in Franzia uetleTit, qt+omiododomxum \\lodouellnz ad bgenzcatbojicam addi»«Tit; et, cüm 3ssethomo astutissimt+s, xoLt4it adquiescm, attteqaam Dera aHnoscmt. CKm r') isto, qual stq)ra &ã, probata cagnoút, bumilis ad domKi MaüTti limita r') in saemlopossiümnt, noRignoraüpP'. ;eci(üt et bcQtiqare e sine piora pro zisit, qui bal)tiqatws quanta in bereticos Ahricüm uel Gundobadum wgumjeceTit, audisti; qKalia delta WsewLjtlii st4i Contrairementà la version de Grégoire de Tours, la lettre de Nizier ne Eãitaucunc mention dcs .Alamans.L'afRínnation selon laquelle Clovis a été ému par le presdge miraculeux de saint Martin n'a rien d'étonnant dons la plume de ce moine. héritier de la tradition missionnaire de saint Manin, premier moine devenu r'3 í'l '3 r'l évêques7s. Nizier n'établit pas de lien direct entre les victoires militaireset la conversion ; c'est plutât le cheminement inverse qu'il fãit : ce n'est qu'une bois bapdsé que Clovis a accompli des hauts Eãts contre les rois hérétiques. 1. Wood et F. Prinz soutiennent que Clovis s'était probablement converti à I'arianisme avant d'adoptei la foi nicéenne.Tls mettent en doute le récit de Grégoire, responsabled'aprês eux d'avoir ajouté le rale de Clotüde ainsi que la bataillecontfe les .Namans.Cetteversion aurait pour objectif de rendreClovis convenable aux yeux des Gallo-Romains catholiques, en efEaçanttoute trace de son passéhérédques7ó. Le récit de Grégoire avait vraisemblablement un but poliüque précis, mais il n'est pas certain qu'il s'agissaitde.voiler I'arianismede Clovis à sessu)etsgallo-romains. La chronologte chez Grégoire de Touro n'est pas r') sn3AhmiEcdicü.AütiVieKtzetisis IEl@sc@i, 46,P.15 snABI)istolae./\Kstmsicae,B, y. \22 ..«'tH as cil$ris de qaelb matliên.ta grmdmêw, la.mdtwsse de ooHne mémoin, Chtilde, étdt uenue etl Francie, et c07nmenl eh anima b seigneur Cloiü à la foi ;atholique ; et, hi, commec'était an bommedespiu astacieux, lte u014htPm acqtüscerauatlt qu'iLK'eüt jiTti par comlmndw que ces cboses-là étaimt males. l-anqu'il s'@erçwt que ces démonsLrations, qae je '1 bens deJaiw pias battt, étaimt pmu ées,il tomba btimblemewtà genouxsur b seül da hmbetlretix '1 hi-mime et sesjik ont np de cemonde». '1 s75Sur saint Nizier, volt E. Ewig, Tner /m À4emmega/7waú, JM/. Búz#m. Czzehn,p 88 et sq.; ') l l '1 M.avlin et iLI)tofút de sefain bapti.sersatLS dêle.'Tu as cQIÉs qtl'une.boisbcq)üséiLa açcofl li nomlm le bauLsjdU conta bs mis béHüqttes Alaíic et Gondebaud ; Donstl'i81tonR.pasla qttalitê des dons que M. Hleinzelmann, BzllzgaÜóemTcg.@ zhGaZZe#, P.171,P. 174. s7ól.N. Wood, <(Gregory of Tours and Clovis )>,pp. 249-272 ; F. Prinz, Gmxzi&ge /d An$ànge,Deubcbhtld hs 1056, PP.63-64. ] Í29 un élémcnt autonome ; ellc será à la démonstration d'une certame vision de I'histoire de I'Eglise depuis sa création par le Chdst. Les événements sont agencés de façon à illustrer le triomphe du catholicisme sur les hérésies. L' <(erreur)> dc I'évêque de Touro concemant la bataille de Tolbiac rapprochait délibérément le récit de la conversionde Clovis de celui de la conversionde Constantin,en r'3 r'l r'3 í'3 plaçant la premiêre comme une des conséquencesde sa victoire sur les Alamanss'7 Comme (:onstantin dana la bataille du Pont Milvius, ce serait au moment d'une difHtcultémilitaire que Clovis aurait reçu I'pide divine. Grégoire de Tours attribue à la reine Clodlde, qui aurait déployé de nombreux efforts pour convaincre Clovis d'accepterla 6oi catholique,un rale semblableà celui que la tradition chrétienne accordait à Hélêne, la more de Constantin. D'ailleurs, I'intention de I'évêque est clairement et explicitement afHtchéelorsqu'il parte de Clovis <<T'rocedit nodos CoTlstanüRusad ht;acrt4m, deletums Lepae ueteüs morbum sordentesque máculas gesm a?ltiqt4iti4s wceRh Lancedeletems )PI . r'l r'l /') í'l r'l .'n r') .'3 r'3 Cette <<vieille lêpre >>,guérie par I'eau du baptême, rappelle par aillcurs la mdadie dont a été victime I'empereur Constandn. Findement, Grégoire compare I'évêque de Reims au pape Silvestre. On volt à travers la rhétodque de la dépuration par le baptême la principale vertu de Consuntin aux yeux de I'évêquc de'Tours. CommeClovis, cet empereuravait su rompre avec le paganisme.Si Grégoire a voulu efFectivement cachet I'arianisme de Clovis, c'était probablement dons le but de EMe coütcider sa conversion avec celle de Constantin, qui avaít consisté dons I'abandon du paganisme et I'adoption de la foi orüodoxe. On peut se demander quel était le senode ces référencesplus ou moins flagrantes à Constantin, du rapprochement entre le baptême de ce demier et celui de Clovis ? La prcmiêre explication qui vient à I'esprit est le parallêlc qui n'a pas dü échapper aux clercs de la Gaule : la conversion de Clovis au cadtolicisme, comme celle de Constantin quelque deus cento ans plutât, ouvrait des possibilités considérables à I'Eglise. C'était tout de même le premier roi occidentd à accomplir un tel acte. Néanmoins, Constantin ne brille pas dons le récit de Grégoire pour avoir été le champion dc la 6oi chrétienne. Dons le seul chapitre des Jlü/a/mi oü il est question de cet empereur, Grégoire I'accusedu meurtre de son épousePausa et de son filss79.Si I'évêque de Tours arrume que c'est pendant le rêgne de s77Dons les ÜMznf, le chapitre sur les Alamans précêde celui qui traite du baptême s7sfblí/az'mf11,31, P. 77 '1 '1 n l l l n9 }\istoins \,'bG, yQ. 26-2n . <<}lic CotlsLanitensanho úcessimoimpetii sü CTi®umjtliam uetleno, Faustam coniugemca]r71Lem baLneolntedectt, sctlicet quod ])rodttoresT'eHntecusesseuolatsset)>.Suç: (:onstantin, voar Eusêbe de Césmée, líh/azh els#ízaf&gae:, .ÇC31, Pais, 1952 ; 41, 1955 ; 55, 1958 ; 73, 1960 ; et aussi N.H- Baynes, Co lü übe úe Gwa/ z/zdóe CZnlí&axCZamú; A. A16õldi, TZe Ca z,exlzaa# Ca í/ # e a#d Paga//Ramo ; W. Seston, <(Constantin as a 'Bishop' )>,pp. 127-131 ; T.D. Bares, Co /a ü e a d Eaie&z#f; K. Baus, E. Ewig, Dze Reicbskircbenmb Kotlstalüin der Grossa, \, Die Kircbe volt tqikZia bis Cbalkedott , X). Btezít, '1 } 730 ) /') r'3 Constantin que la paix a été rendue aux Eglises, il n'y a pas là un éloge direct de I'empereurní de son rêgne.C'est plutât le décêsde Diocléden qui aurait produit un état de chores favorable à I'Eglisc « Huit4s imPerii atltlo ubdecimo,cumpost excessam Diocliciani pax reedita juisset eccbsiis. . . }PW. r') 11n'y a pas une seule référence au long de ce chapitre 36 à la conversion r') r') r'3 de Constantin, ni une quelconque digression sur la maniêre dona son acto a été favorable au développement du catholicisme. Cc << lapsus>' est d'autant paus étonnant que Grégoire connaissait selon toute vraisemblance la CZm#/g/ve d'Eusêbe de Césarée (v.265-v.340)sõt,ouvrage dona I'original est perdu, mais oü il est improbable qu'il soit allé chercher des référencespeu élogteusesà I'égard de Constmtin. ll n'est pas exagéré de voar dons le récit de Grégoire sur le baptême de Clovis une amêre-penséeidéologique,ce qui ne veut pas dize que le modêle constmtinien corresponde à la royauté idéale dons la vision de I'évêque de Tours, r'l '3 loin s'en faut. Grégoire semble Fere étzt, lorsqu'il est question de Constantin, d'unc vision sur ]e baptêmequ'i] n'a pas créé de toutes piêces,et quí étmt contcmporaine de I'événement, puisqu'on la retrouve chez Rema et chez Avia, conime on veria plus loin. Grégoire connaissaitI'associationentre Clovis et Constantin. ll était três probablement au courant que ce rapprochement Eãsait panie intégi-antede I'idéologieroyale.Toutefois,à traversson poruait de Constantin' brossé dons le premier livre des H/rZo/mf oublions pas que I'ouvrage a été rédigé en une seule bois -- I'évêque dénonce les dangers de la auté)> constantinienne. L'évêque de Touro n'a pas été le seul auteur '3 ''3 ''3 r'l mérovingien à voar en Clovis I'image du premiar empereur chrétien. Avit de Vienne, le nommait, I'assimilant également à Constantin, mais d'une Eaçonplus optimiste que celle de Grégoire, .pnuedcuÁor.PzZacuZÉo#rueet .ge###m / ü @óa/opas Dons la leH'e qu'il a envoyée à Clovis à I'occasion de son baptême, Avit de Vienne donne à cet événementune importance crucide '3 <<L'idem d'Ímpeto nel IV secolo », pp.265-279 ; J.-M. Carrié et A. Rousselle, LEil@/m romdti etzmntation desSétÊresà Constantin, 192-337, no\anment pp. 2].19. r""'l 'n '1 '1 '1 '1 '1 '1 '1 l l l s80l:lÜin/mJ 1, 36, P. 26 3 \ l-lbtoiws \, t). 5 -. ocde swlpotatione vero bü m2 m e/ a/!wzm mano/za.pa/zZ#' /exwem#/». Sur les auteurs byzantins utilisés pw Grégoire de 421-426 \z E stolm .Auslrasicae,'\, praeceLlentissimin$s p. 'l\â..«Eg$) Clmdium tesümonium, qKi oral nox l)wsbtenlm Íeci, nota comPt spraemio, sed, gelam praedicator jidü catbolicae, sed dgmsot'.. .Regtonum pt'aesul,cusLmpaLriae, genliumtãuml)batorinitltl:àt». N(iK \ ce ptaQos,'K-.V Wemer, <( Conquête frmtque de la Gaule ou changement de réghne? )>, pp.l-ll. Í37 \ Caesarieltsü Touro, volt I'anicle d'A. Cameron, <(llle Byzantine Sources of Gregory of Touro >>,pp ) ) mz{ di euidetiter cbmMcae Emebii $sco@ ac em imi pwsbiteri proloci4tttKre r(üonem de omü antiomni seriel)a?tdmt)> , et aus«, E-büoires\l, p. 3G .'<{ Sic et EusebKS,Seuerusl:iiermimisqKae ix cbmTzicis atqite Horosim et della « Galldeat eqt4idemGraeclaprindpem k$sse ttostmm: sedliorl iam qual tatlti mn7teTisdottum sola mereatln. l11i4strattuumi queque oüem claütas sua, et occiduis paüibus in rege on noú iubatis It4#ien €1$algurat. Cuit+s +lendorem congma wde12®tavb 7tostvi zatiütas ixcboaút: at coRseqt4enLneo üe ad sal14temwgexeratTix anda tios pamwt, que Matam wdeml)tioltis sabe caem ü zint4m l naus acc®it. l@tur qtii cebbu est natalis dotúni, sit et uestm qtlo uos scilicel Cbàsh, qua Cbdstlls oHtis est mundo; iz que uos attipzam r') í'3 r') T)eo, tiram praese ttibus, jattzam posteris consecrastis)PU. En employant des temics tels que {( ton monde» et <<ton empire>>, I'évêque de Vienne présentait le royaume de Clovis comme une partie intégrante du monde romain. Par le baptême, la Gaule mérovingienne s'égalaitdans la pensée de I'évêque à cet Empire d'Orient r'3 qu'il appelait, non sons une certame volonté de ]e dégrader, de <<Grêce )>.La <<clarté )>de cet événement illuminerait même la Grêce et son .pnxr@i. Cette récupération de I'Empire du monde par le royaume des Francs est doublée d'une gloire, sous-entenduecelle du Christ, qui prend tout son benspar la cohcidence entre la date du baptêmeet le tour de la Nadvités84.L'association enü.e Clovis et Constantinétait-elle une création des évêquesou ne Eaisaient-ilsque répandre une vision de Clovis qui avait son origine dons les cercles politiques et intellectuels proches de la royauté, voire dons I'autorité royale elle-même ? C'est à ces questions qu'on essayerade répondre dons les pagos suivantes. /'1 r') r'l r'3 La conversion de Clovis à la foi nicéenne n'a fMt, certes, qu'ofRcialiser une entendequi existait déjà entre le roi et la hiérarchie cadiolique du Nord de la Gaule et qui peut être remarquée à ü-aversla lettre que lui a envoyé I'évêque de ReimssBS, ou encore à travers I'épisode du vaso de Soissons386. La sollicitude avec laquelle Clovis a répondu à la demande de I'évêque désireux de récupérer le vale pour son églisetémoigne de I'harmonia entre les Francs et I'Eglise, avant-même que ces premiers se soient convertis à la foi chrétienne. Px ailleurs, I'édit de 392 de ['empereur Théodose s8s ..4bh/ ..4mb Erdzbz avait 1,'7e##e nf condamné l#úcupz, 46, pp. par crime 75-76(uaduction, de ]êse-majesté M. Rouche, tous ]es (:&pzk, p. Snob-. <(L-a Gàw égabmentpeutse 7qouir d'auoir cboisi lln píince qai soir des »âtws;mds désomiais eLlen'est plm la senteà mériter b don d'untepattiLle .ladear.Sa clartéillnmine atlssi ton enfim et eü )ccidml [êclat d'unegloin qü n'estpas noluieLkln]gun sur un roi qü lt'estpas nouueat{.C'est bieKà prtlPos qae h N(üüté de Nota SeigBeKra inmgtlH cetteghin, àe Lelk sóüe que lejoar oü mean 'é#«é«tÉm ««. p@aw,dta« sal«tPt a«i b jo« oüb mo«d. « nç«cel«iq«i«t xél«. .« ') q -édeíq)üon,b maíttn dt{ ML C'estpourqKoi bjoln aü [on cékbn ]a ttaissa?tce du SdgneKr, qu'iLsoi] ausd le üâtn; dest-à-dimqKelejour oü Donsêlesné an Cbíist est atlsd lejot'r oü le Cbüt est »é au monde,joltr oü polis quer.comacréuoüe âme à Dieta, uotw úe à oos coztemporaitu, uotre mttomméeà la i)ostéhté >> . ss4M. Rouche,CZpmís p. 406 í'l ss5EPÚ/nbe-H#f/mdaue, 2, P. 113 SBÓ 1:1ánz'wJ 11,27, PP.72-73 l 732 r'3 r') f') r'3 r'3 titulaires r') r') des fonctions publiques rcstés pajens. Si Clovis s'est permis de Leis accommodements avec la loi, c'est parce qu'il avait réussi, à I'instar dc son pêro, à ente.etenir de bons rapports avec les catholiquess8'. La conversion a tout de même marqué une nouvelle étape dons les rapports entre la royauté mérovíngtenne et I'Eglisc cadtolique.Pour I'autarité royde, il s'agissaitautant de rassurerles populadons caüoliques,majoritaires dons tout le sud de la Gaule,et qui re(ioutaient I'arianisme des Wisigoths et des Burgondes, que d'atürer les sympathies du clergé catholique de I'Aquitaines88. De ce point de vue, le baptême a été un franc succês,à en Jugerles mots de Grégoire de Tours : ür.44wZZ! /aw Z##rex ''3 GaZleis baba Francos domimos swmnzo desidedo cl@iebaRt>PW.Les \\\shot\ens se soar maintes bois posé comme question quels étaient les mobiles qui ont poussé Clovis à se converter au cadlolicisme. ll est possible que la force du cure des saints et des r'3 renques ait sincêremcnt ému Clovis, ce qui n'exclut pas I'hypothêse qu'il ait égdement envisagéleur utilisation au pro6ít de son autorité. Quoi qu'i] en soft, les ') r'l conséquencesde la conversion et du baptêrne sont beaucoup plus saisissablesquc leurs mobiles, même si les hypoüêses à cet égard sont tout aussi nombreuses. L'ofHícialisation de I'alliance avec I'Eglise a donné à Clovis la clef de son succês390, lui permettant de jouer la carte ecclésiastique et de béné6ícier de I'appui, sinon de la papauté encore fãible, du moins de I'épiscopat. Au-dela de toute signification r'3 ''1 s87 MI. Rouche, C'bnzi, p.204 r'l I'Espagle. s88C'est au milieu du Ve siêcleque lesWisigoths sont devenusles maitres de la totalité de 'n 'n r') Cependant, leur centre de pouvoir est resté dons le Nord des Pyrénées jusqu'en 531, date de la moH du demier représentant de la f:lmMe royale des Balthes.La disparition de cette Eamille a cohcidé avec I'installation dé6mitive des souverains wisigoths dons la péninsule lbérique. La pente de I'Aquitaine conquíse presque enúêrementpar les 'Francs au début du Ve siêcle ainsi que de Caí:thagêne,Malas, Cadix et la Bétique, devenuesprovinces byzmttines à la même epoque -- a afEàbli durement la royauté wisigothique. C'est dons la deuxiême moitié du Ve siêcle que Léovigild(567-586) est parvenu à vaincre les Eaccionsaristocratiqueset a rétabli I'autorité royale. ll a repris Cordoue et Malas aux Romains d'Orient ; il a repousséles Francs qw avment envahi ]a Nmbonnaise et i] a annexé le royaume des Suaves. L'un de ses âHs, '"") Reccared (586-601), s'est converti au catholicisme en 589 et a fMt dispara;ue I'miamsme r'3 au pro6ít de I'orthodoxie nicéenne.Cette conversion, proclaméeofficiellement au llle concile de Tolêde de 589, a été le point de départ d'une nouvelle êre pour I'Espagne. Malgré la résistancede certains membres de I'aristocratie wisigothique, particuliêrement à Mérida, le royaume est devenu caüolique. Le catholicisme n'a pas pour autant été un Eacteutde stabilité ou d'union. L'autotité royale restait prisonniêre des rivalités atistocraties: la couronnene demeuraitpas plus de deux générationsdons la même '1 '1 '] 'b '1 ÊànliHe. En 711, 1ors de I'invasion musu]mane de ]a péninsu]e ]bérique, ]a monmchie wisigoüique s'effondra dé6mitivetnent(Sur I'Espagne wisigothique, volt.J. :t)risüttdom, Qp:22b-249 ,P. Ç;xzluex,lsidon de Séüb ojtbe et h naksance àe I'Espagne catboliqueÜ. s89 t-iistoiws \\, '35, p. 84 . <<Beancoi@ soz.ibdtaimt d'Ktt arxlmt désir auoir ks Franca comme maitf es)>. ) l Fontaine, lsiàore üe Séuttle et h cnltare classiqae dana FE.spagne WisigotbiqKe, 1. \=\ex(w,'Tbejormation s90G. Kurth, Clbnzí,xx ) l } 733 r') r'3 religieuse,il y a dons le baptême de Clovis une dimension politique de premiàre importance qu'on peut saisir à travers I'analysedu récit de Grégoire de Touro. En ce qui concerne I'étendue de I'autorité royale, le baptême de Clovis a ouvert une voie qui a été largement suivie par les princes mérovingiens au Vle siêcle, celle de I'ingérence dons les afEaires de I'Eglise. Pour sa pan, le clergé catholique en Gaule attendait de Clovis qu'il filt capable de le soutenir en créant les condidons nécessairesau triomphe de la foi catholique. C'est ce qu'affirme Remalorsqu'il s'est adrcssé à Clovis pour le réconGorter de la moí-t dc sa smur : r'3 « m7emaiZo@omdim/iia, arnwf / z@üó/Zlf d .ízzZazeiyy>»s91. Avit est encore plus incisif : d'aprêslui, la Divine Providencc avait trouvé en Clovis I'arbiüe de leur époque.Le choix qu'il avait fãit pour lui-même serait valable pour toussn. ll y a également r'3 ''1 r') r') dons ces letues les premiers témoignages sur la tentativa de la pari des évêquesde Eãire corncider ]'exercice de ]'autorité ronde avec ]es docüines chrétiennes. Cela será cxaminé plus tard. Pour I'instant, contentons-nous de souligner que, si une perde des évêquesde la Gaule voyait en Clovis un nouveau Constantin,c'était surtout car i]s attendaient qu'i] soit le champion de la foi nicéenneà I'intédeur ou à I'extérieur de la Gaule. Cette association était une stratégie politique habile de la pari d'un épiscopatdésireuxde s'associeià la royautéet d'obtenir son soutien matériel. ll y avait néanmoins un décalageentre la vision des évêqueset celle du pouvoir politique concemant I'allégorie constantinienne : la << protection >>telle que la comprenaient Clovis et ses successeurs,signifiait la constitution d'une Eglise mérovingienne, sa mise sous la tutelle de I'autorité royale. Grégoire de Touro et Clovis ''"\ n Dons le récit de Grégoire de Touro, Clovis apparait comme une sobe de «Janus bicéphale », roi catholique, dévot de saint Martin d'un câté, et de I'nutre, le souverain ambitieux qui ne se gênait pas d'assassinerles membres de sa Eamille a6m d'étendre son royaume. Des histoires peu édiRiantescâtoyaient I'éloge du prince chrétien, I'uniGícateur de la Gaule, le .pag/zaZor«/?2zwiaPS. Bien entendu, d'autres rois mérovingiens ont eu droit au même traitement. Grégoire admirait Gontran, ce qui ne I'a pas empêché de dénoncer ses crimes. ll décrit, par exemple, ') b9\ E@stolaeAustmsicae,\, p. \ \2 '. <<1-a to@et4rde l?amertitmesecouée, voasconsamreR.uoseiLlesaw '1 '3 \ l l l l saht [de toma auecpltls d'acüté>>. Lql ,â.lúmi Ecdicii Aúü Vimttensis EPscoPi, AG, Q. '15 . <(1numit qnbpe tempori ttosLroarbLmm qKettdamdiúnapt'oúsio.Dum uohseli$üs, omnibusiudicaLis». s9a /{háaz],eT 11, 12, TZe [.o#g-/]ahd p. 62 : rr /]zrl#z/ mag al e/.pwK#a/af g/PWbf 2u. Volt J.-M. Wallace-Hadrill, K2}«í, p. 163 et sq. ) 134 / comment ce roi a Fãt assassinerles médecins de son épouse comme celle-ci lui avait demandépeu avant sa moHao'.Avec Clovis, néanmoins,la description est beaucoup plus paradoxale.L'évêque de Touro rebateque Clovis, ayant poursuivt I'élimination physiquedes membres royaux de sa Eãmdle,avait pu étendre son royaume à travers toutes les Gaulês. ll conclui le récit de tous ces événements par une formule lapidaire « T'rostemebat enim cotidiae Bens hostes eit4s sub matltl iPsitls et augebat regltum eit4s, eo quod ambuLawt recto condecoram ea etfaceTit qual phcita eraRti% amos faias)pns. Clovis n'était âux yeux de Grégoire qu'un instrument de la volonté divine, mais il était loin, de la même façon que Constantin, d'incamer à ses yeux le souverain idéal. Les chapitres qui suivent dons les HziZo/miconstituent un paradoxe par rapport à cette description assez optimiste de C]ovis. C'est ]à que Grégoire a mentionné la ruse employée par Clovis pour tuer les membres de sa Eamille et annexer leurs royaumes'PÓ. S9AHktoiws''{, 35, pp. 2A\-2A2 . <<}1is diel2m 4zstri@Uis GKtltcbramü prinaPis reúna ab bw morl20 coKstlí7Qtaest ; sed ptiusqaam ttequam q)iíilüm exalant, cemms, qaod euadew non posses, alta [rahenssuspitia, uoLÜLbü sui babiw paKi]@es,agens, t itt exseqttik eitisaliomm JutteraplatlgerentHr. Feü r enim }\erodiano mote WHempetisse,dicetts: 'Adbuc sPesúwndi lucra, si xoRenteriüqüomm medicommmantasitlteTissem ; tlam l)otioüs ab ilks acc@taemih ú abstubnlnt atam el fecenlHtme hanc icem uelodkr perdem. Et idem, ne itltllu mora mea paetemat, quaesoet mm sacramenü .nteTI)osiüorLe conduTO, Ht, cum ab bac facedbcesseto, sMüm ipsoghdio tmciàeMur; nt, sicnt eXOamplius )idem nox qtleo, ita nec ib l)ost meutli obstam glorienüir, seü dt ânus dolns tLostrisparitet ac eomm 2mids. Haec ©aü, in#zlicem armam r'l .f tradidit. Roc t;ero, peracto o( mom iasücto, oPPressttstntquae ;oniu@siurametlto, impbüt paec@LuniiniquiLatis. liam duosmédicos,qui d stltdi m })ahtlleranl, gladiojêrinPraec@it ; quodnm sinepeçcatojactoJlüse,muhonlm censitpmdenlia)>.GtbgoKe ü\se le qualiÊícatif<(le bon )>lorsqu'il parte de Gontran même quand les fàts qu'il rapporte traduisent des Fãits peu dorieux de ce toi(par exemplo, IBkHz'mf IV, 25, p. 156). (n "' }b.toiws \X, Ab, 'Q. q'L . «And Die" p'.st.«.dt 'b'q"'j.«, s" '«.mis se": s« «:'ü" '' lgrandksanlsonrUatmepane qu'il marcbaitd'm calardroit deuantlü et.faisaitceqüplaisait alo( Jeux de Dieta >>. (3 s9óLa guetre menée par Clovis conta:eClodéric, 6Hsdu roi Sigebert de Cologne, témoigne de la maniête à travers laquelle Clovis a considérablement accru le w2##m1%u#ünmw âux dépens de ses voisins. Selon Grégoire de Touro, pour exciter la cupidité de Clodéric, 6Hs (n (") Í du roi Sigebert de Cologne, Clovis lui a envoyé un messageen afHmant que si son pêxe mourait, le royaumelui reviendrait de droit. Suivant les conseils de Clovis, Caribert aurait fHt assassinerson pêxe et ensuite il aurait prós possession de ses trésors et de son royaume. Aprês cela, il aurait été assassinésous les ordres de Clovis. Lorsque Clovis s'est rendu sur place pour réclamer le royaume et ses üésors, il a convoqué tout le .pa@x&í. S'adtessant à lui, il lui demanda de se placer seus sa protection. En entendant ces paroles, dit Grégoire, ceu4 qui étaient là I'ont applaudi tant de leurs boucliers que de leurs cria et ils I'ont r (1 choisi con)nK leur roi en I'élevant sur un (Hzl/a/wf 11, 40, p. 89-91 : « (=Lym lutem Cblodouecbt+s: rex lq)tld Pa7isitlsynorareLtlr, misil chm cdjtlium SiWbertbi,dicens: 'F.cce!paper ;aus settüt et})ede dibib claudicat. Si iÜ', hqüid, 'morentur, mcte tilã cum amiàtia ltosEra ngnum iüu.s nddebaLar'. Qlm ille ctQidüdte seduttMf ]çúnm molitttr occiàm. Cumque ib egnssKSde Colottia ( ( 735 0 pavois. /'v Si Clovis est comparé à Constantin, c'est d'abord parce que c'est dernier a été [e premiar empereur à se converter au christianisme. Cependant, i] y avait plus. La présentation de Clovis dons les Hzi/o/m.ícomme s'il était un nouveau Constantinn'a rien d'anodins97. Elle accompagneet expliquele portrait pour le moins ambigu que I'évêque de Tours brosse du Fondateurdu m2 w l;hn rama. C'est le protecteur de I'Eglise, le guerrier victorieux, et aussicelui qui avait triomphé par la rude et le meurue, de même que Constandn, dona Grégoire n'occulte pas les crimess9s.Nous sommes loin de I'attitude d'un Eusêbe de Césarée et de sa vision positive du rale de Constantin3m.L'association entre Clovis et cioitate, transach iUeno, per Bzicotiiam situam amlmlam diQonent, meridiae in te7ttttria sua obdotnzims, iKmissis st©er etlm ftlii4s pev'cltssoribuseum il)idem intedüt, lamquam nyl m illi s possessums-.Mkit i@tur tlutlütls ad Cbloüouecbumagem de l)anis óbito nuntimtes atqtte dicmtes: T'atu meus mortuns est, el ego tbesaums cüm ngnum eitis games me babeo. Dirige Lhos ad me, et ea qttaetibi de tbesamrbiLliusplaçettt l20nauohtltate tersmiutam'.Et ilü : 'Grada', inqKid, 'tuas t,ohntate aHOet t'ogo, ut etlietltibKS nostfis pa4acia, paLris tbesallms pari mncLa $se deinc@s possessums'. Qwiblts wúmlibus isto . QÜ dtlm dioersa ns@cennt, dt : qx band arceUolamsolitas oral paper meus tlztmismat aura congenn'. -- 'ltlmitte', iTqüutlt iLh, 'manum ruam tlsque adfutldam et mncta T@pewas'. Qtlod cllm jecüset et essesbalde declittm, unns ehuata malta h»notem cenbmm elas inlüit, et sic qtlae in pata eReralittdi81t s itLmrTit. Qtiod audietts Cblodouecbus, quod scilicet intedectus essesSI)$berLus vel jtlias Bílis, itt modemloco adumiens, cottuocaút omnem l)olmlKm illum, dicetts:...'Sed in his ego r'T r=. nequaqtlant cottsciussttm. tqec eniml)osswm sangmnempamnttim meomni ©u7tden, quodjteTi nelas est. Sed qüa baec euettemnt,cottsilio uobispraebo, si údetur acc@tum: conxetünüíü aà nve, at !tlb mean sins delmsioncm...At iLb isto audiettks,plandetttestam partis ruam uocibm,eum ct»eo euecLum stQa se WHenzcotlstituKtlt. Regnumque Si©beTth accQtam cnm tbesaulis, iPsos quoqne s1laeditioni adsciüt. Prostemebeat eüm cotidiae Bens hostes eirassub mana @siHSet auHebat gnum ei s, eo quM ambulant acto condecorameoetlacerit qaaeplanta eram in ocnh elas)b. Ndw uusü, Hiüoiws \X, 4\, 42, pp. 91 93 397Contrairement à ce que suggêreM. Reydellet( l-# /Wa #da i h ú/zéxuümZzü#e, p. 408) b9B\bstoiws \,'36, yç). 26-2] '. <<ElicCmsLatitinKSantro ücesimoimPeíii sü CTi@Km.Fliumveneno, Fanstam cottiugemcaletltemba eointetjêdt, scilicetqztodpToditores nHni eirasesseuoLuissetlt }>. s99Eusêbe de Césaréeconcevait I'Empire comme ime consüuction providentielle chmgée de transcender la pluralité des cités et des royaumes polythéistes pour frayer la vale du christianisme(J.R. Palanque, .çza»/.,4mZm/kee//llim@z'n mmm». Ca /n'ów 'o à/%ú/az'm def rcQI)ortsde I'E8Pseet de I'Etat à hjln da lv' siêcle,y.8h. \.e DeL-atldibus Constatltini têsxÀta üe I'union de deux discours de I'évêque de Césarée, I'un prononcé à Constantinople loas des célébrations du uentiême anniversaire du rêgne de Constantin, et I'nutre prononcé dons la même mlnée à Jérusalem à I'occasion 6ondation de I'église des Saints Apâtres. Les historienslui accordentvolontiers le statut de texte fondateurde la penséepolitique byzantine(Voar F.J. F'oakes-Jackson,Exieóüf Pa @h'ó;óz l@ú#Caeia a z Pa&íü e z dóri/ cú/lida Ázi/a/üx. -.4 xfwdga#züema# a/n/ .óú mü#gr, p.54; et aussi W. Seston, <(Constantine as a 'bishop' )>,pp. 127-131,ici p.129).Constantin y est présentécomme I'<(amí du Dieu tout-puissant )>,<{un nouveau Molse )}, le représentmtt de Dieu sur terre, et son empíre setait I'image du royaumecéleste.Ce n'était pas la premiêre bois qu'on exprimait I'idée selon daquellela monat:chie terrestre était une représentation de la toyauté divino (Sur les Q rapports entre Eusêbe et Constantin, voar I'ouvrage de T.D. Bames, Ca í/a e ad Eaieóz2K ; voir aussi,FI. Mass, <<The Formation of the East Roman Empire )>,p.1-41 ; W. Q 0 {') D 736 ') Constantin était pour le moins <<partagée>>par les cercles royaux, peut-être même avait-elle été créée par des clcrcs três proches du roi. Toujours cst-il qu'elle n'était pas le monopole des écrivains ecclésiastiques. A plusieurs .reprises au long de son rêgne, Clovis a voulu présenter sa royauté comme la continuité du gouvernement tmpéria] de Constantin-oo.Ce n'était pas .uneassociation circonscnte untquement a un pIaR théorique. Elle avait des conséquencestrês concrêtes pour les bens de consütuent pouvoir dons le m2 m l;>u ram#7. La conversion et le. baptême precisement une étape dons la construction d'une « royauté impériale )>.ll y a, bien entendu, dons le portrait brossé par I'évêque de Taurs un jugement de valeur : le ') r') bon gouvemantpour lui était le roi charitable,qui défendaitla causede l Eghscet qui surtout écoutait le conseil des évêques.Toulours est-il que I'associationdont avec Constandn n'était pas uniquement I'affaire d'une partie de I'épiscopat. Grégoire de Touro était un témoin : elle correspondait avant tout à un point.luide vue qui était peut-êtrecelui des cerclesprochesde la,royauté,voire du roi rr\ême ' Outre' les índices présentés antérieurement, il y a aussi. le Fãt que le '3 sanctuaireque Clovis a fãit construire pour y êü-e enseveli,dédié aux Saints Apâtres, tout comme le mausoléeimpério édifié à Constnntinople s.ousl ordre de Constantin40i.La volonté de s'approcher de la monarchie constznüníenne mime '3 '1 Ennslin. << The Govemment mtd Administration of the Byzantine Empire», pp'1-53) L'un des éléments essentiels de la docuine d'Eusêbe de Césaréeétait I'association entre la monarchie romaine et la« royauté du Christ»(voar à ce propor, G. Bardy, <(La théologie d'Eusêbe de Césmée d'aprês I'Histoire ecclésiastique )>, pp'5-20; H. Ahrweiler, L%dZoZ«ze .@d&gwe de/71il@ó?6/ZU//ü#; N.H. Baynes,« Eusebius and the Christian Empire», pp 13. 18) Selon'Eusêbe, le gouvernementterrestrene pourtait être la copie,de la petíêcdon divine que s'il donnait au monde les béné6tces de la paix et de la 6oi en Doeu. L'univetsdisme chrétien et I'universalisme impérial semblaient avoir trouvé par la premiêre boisalors un point de concordmlce dons wle mission civilisatrice commune. Ce n'aurait pas été lm hasard si la venue du Christ avait cohcidé avec I'avênement de Empire chez les Romains. L'originalité majeure de la doctrine d'Eusêbe est d avoir réfléchi suí la<( révolution )>apportée pm le christianisme, la nouvelle tempotalité qu'il a imposée aux régtmes politiques établis en ce monde. La monarchie universelle aurat n commencé selon lui avec la venue du Christ ; I'Empire s'identi6íerait avec le Royaume de Doeu sur tente et il duretait jusqu'à la fin des tempo, lorsqu'il se convertirait en Royaume n n n Q des Cieux(Tna/z#eúa,dons E íeb i WerÉe,éd. Heikel, t. 1, 1902, XIX, 4). ll y a chez Eusêbe le désir de rapprocher la 6ígurehistotique d'Auguste à celle de Constantin, le premíer comme le 6ondateurde I'Empke et le deuxiàne comme celui qui I'avait élevéau niveau d'une mono'chie divine. L'idée que I'Empire était le véhicule de la religion chrétiennedans lequel prenait coíps le plan providentiel de Doeu pour le salut de I'humaníté, devint ainsi un lieu commun littéraire qui ne cesseraitpas d'être évoqué par plusieurs génératioils d'apologtstes du pouvoir impérial- 400Volt, à ce sulet, E. H. Fischer, <<The Belief in continuity of the roman Empire among the Franks of the fifü and sixü century )>,pp.536-553. 40\ Histoires \1, 43, P. 93 : {<His ita [ransacEis, apnd Padsius olüt, s@ultHsqKe iK basiücasanctomm n n )oaolomm, qaam cltln Cbtodecbilde wÚna »se consttlo«rat )>. '{(S\t 'tawnt:a©. l ) b \ h àe V,.]l\=. lg.lugex , KõttigsHrabkitüen cln'Frmleen,.Attgekacbsm uM l.-mgobaMm.bkWTMim des8 .jabüuMem. Ein óisfonllrgef Kbüáy ; et aussiP. Périn, <(La tombe de Clovis )>,PP 363-378. 737 r'l au moment de sa mora a été pour Clovis une maniêre de légitimcr son autorité, I'accomplissement d'une politique d'áw/za#aZ?pe/# dont le baptême et la cérémonie de Tours n'étaient que les aspects les plus visibles. r'3 r'3 r'3 Le concile d'Orléans (511) r'3 « Domino suo catbolicae eccbsiae jtlio r') sacerdoks, quis ad concilitlttt ReBiTeiussisüs. . . semndum noLuxtaüs tiestrae Cbbtbo echo 81íMosissimo wÚ omnes coxsultationemet titühs, amosdeüstis, ea qual ltoUs uisum est cl@nitione ttsbo tdtttius>> z f') Le concile d'Orléans est I'événement qui ü'aduit le mieux les ambitions <<constandniennes» de Clovis. ll indiquait pour la premiêre bois d'une Eaçon éclatante I'intégration du príncipe d'ingérence dans les afFhres ecclésiastiques parmi les attributionsde la royautémérovingienne40s. Les évêquesse sont r') r') '') r'l r'3 r'") r'3 rassemblésquatre ans aprês la conquête et I'annexion de I'Aquitaine wisigothique au m2##m]:W//roma7.Le document ne laisse aucun doute qu'une convocation royale se trouvait à I'origine de cette réunion. ll n'est pas impossible que le roi ait mis à la dispositiondes évêquestous les moyensnécessaires pour leur déplacementà Orléans ainsi qu'à la ténue du rassemblement,même s'il n'y a pas d'indications précisesà cc sujet. Plus imponznt encore,et sur ce point la lettre est sons équivoque, les évêques devaient discutemun certain nombre de questions établies pm Clovis, comme autrefois fàsaient les empereurs romains. C'est le vieux príncipe constantinien de la concordance entre I'ordre politique et I'ordre ecclésiastique qui faisait son apparition en Gaule mérovingiennew. Certains historiens, comme J.E. Bimbenet, voyaient dons le concile d'Orléms un acte politique oü Clovis serait parvenu à imposer sa volonté sur le clergé, celui-ci étant persuadé quc le roi était pour la Gaule une sorte d'unificateur de I'élément germaniqueet de I'élémentromain40s. D'autres ont été plutât inclinésà y voir le conuaire, I'utilisation du pouvoir royal par I'Eglise. C'est le cas de G. Kurü, pour qui la réunion d'Orléans a été le résultat des pressionaexercéessur Clovis par ül Qüê:u.\s \ ÇSXth,t»estola ad agem, p. 'l .«.A bur seiXnenr,jtlsde IEglise catboliqt4e,le tàs glodeto( n)i Cloús, loas les éuêques à qü polisawR.matinéde ueúr an cottcib... c'estcoufoTniénlent à la cotlsuhationet ai.nçarticles uoalm par polis que noasjaisaxs in l@otlses qu'il naus a l)arte botade r'l '3 Íomuler )>. los Voir 1<..naus, E. Ewig, l)ze RezagíÉzrrúe aag Ko/zi/a/z# der (;mne/z, t. 1, p. 108 404Voir R. Kaiser, <<BistumsgiíindunlFn im Merowingerreich im 6. Jahthunderts )>,pp. 9 '1 l '3 '1 '1 n 35 4üsl:e,. Bmbene\L-es concibsd'Orléatts cotúdêHscommesoilnesdt{ dToitcontumln etpTincbe dela constitution de I'B.8kse Hatlloise. Í38 r') r'l '1 '') r'3 I'épiscopat catholiquem. Non loin du raisonnement de G. Kurth, O. Pontz], estímeque c'était une maniêre pour le roi de récompenserle clergéaquitain pour le ralliement à sa cause'm7. Pour M. Rouche, le concile d'Orléans a signi6téla victoire d'une conception <<gélasienne» des rapports entre I'Eglise et la royauté, en opposition à une approche de type constant:inien êles étÊqnes des Gaabs étaientjidÊles à R07tie etl mconnaissaltt ks idées de GeLaseet en les uotaTttdons leurs cattons. Face all spintuel, Lelot se sot4met. f') LTEj$se, dons L'uttiot auecI'Etat, resk ixd@etlünte et st@érieum (htts k domine reli$etu. L-z mDaume des Vraxcsn'est l)as ?le cbdtienté cozstanüaienxe r') ''1 »âüR . 11est nécessaire,bien entendu, de préciser ce que M. Rouche entend par « chrétienté constantinienne>>.Le terme parait assezlwge, trop large même, et il peut recouvrir non seulement le domaine des rapports enfie I'Eglise et I'Etat, mais aussi les expressions sociales de la religiosité ou les doctdnes religieuses. Force est de constzterque la <<chrétienté franque>> n'est pas celle de I'époquede Constandn. Toujours est-i] qu'i] y a un domaine dons ]eque] les princes francs, au moins pendant la premiêrc moitié du Vle siêcle, se sont identi6lés le paus explicitement à Constantin. C'était celui des rapports entre le pouvoir civil et r'3 .'3 r'l 'n '3 .n Í') n '3 I'Eglise. C'est dons les canoas des conciles mérovingiens qui se destine le mieux le comportement de I'institution ecclésiastiquefaceà la royauté mérovingienne.lls témoignent égalementde I'attitude de I'autorité royale Faceà I'Eglise : à travcrs les réactions de I'épiscopat, il est possible de s'apercevoir de la politique religieuse des princes mérovingicns durant le Vle et le Vale siêcle.Les décisions du concile de 511 ont renforcé la position du roi en particulier, et des autorités civiles en général, Faceau clergé. Le quatriême canon établissait, par exemple, qu'aucun laíc ne pourrait être promu à [a fonction c]érica]esans]'ordre du roi ou ]'autodsation du comte de la até : « De ordinatiatLibus cleücomm id obseraandlim esse censnimus, ut ltuUus r'l 'n 'n '') '1 ''] '1 ) '1 l l saemlaTit+m ad cleTicatus o$tdt4m praesu7natur nisi aut cuni wÚs it4ssione az t cam iadicis 01 RtQt€1$W. Cette mesureavait pour but probablement d'empêcher que les hommes aptes au combat ne se dérobent au service militaire, compre tenu de m'exemption des charges militaires et civiles dont bénéficiait le clergé. L'autorité royale pouvait 40óG. Kurth, Cbmí,pp- 448-449 l070. Pontal,l,ef cn o i deicn/zaúr márpze eze/zr] p. 50 408M. Rouche, Cóz4ã, p.339 lop Orléans 1 (511), c. 4, p. 4 ) 739 ) ) ainsi maitriser I'entrée des cadres dans une Eglise qui en manquait souvent. ll y avait aussiune volonté de rêglement et de maitrise du recrutement des évêques. Les siêgesvacants n'étaient pas exceptionnels.dons cette période trouble, et I'Eglise ne pouvait pas pourvoit. à tous sons le <(soutien» du roi, en ayant seulement recoursà I'élection, selon une pratique courante en Gaule jusqu'au Ve siêcle410 11 n'y avait pas, comme I'afEirme M. Rouche, des rapports, équttables entre I'Eglise et la royauté sous Clovis. Dons la lettre envoyée à Clovis, les évêques panícípant au concile afHlchcnt clairement I'une des raisons, peut-être même la principale, de leur résignation devant I'autorité royale ;<...ita ut, si ea quae xos statuimas eüanz uestm meta esse iaücio ;o QI bantur, tatlti consetlsusw$s ac domitti ?tldovi atictoTitate scMútlda77i ,attton4mjttmet seTitentiani saca'datllm»qw C'était donc I'autorité royale qui devait cautionner les mesuresprises par les évêques. L'efRlcacité de ces mesures, les évêques eux-mêmes le reconnaissent, dépendait de leur application par I'autorité du prince. ll y avait unc nutre raíson ã ]'acccptationpw les évêquesde la prééminence de I'autoritéroyale.La reconnaissancecanonique du droit d'ingérence royal avait comme conüeparüe I'acceptation par Clovis du rale dirigeant des évêquesau sem du clergé.Renforcé dons leur position de <<didgeants» du clergé séculier et du clergé régulier, I'épiscopat s'est afHirmé comme le seul interlocuteur de I'autorité royale. Le '3 r'l r'l atorziême canon prévoyait, par exemple,.que l évêque devait prendre possession de la moitié des offrandes, ainsi que de la totalité des terres ofFertes par 410C'est en 452, qu'un concile tenu à Arles a statué le plus.explicitement au sujet de la nomination des évêques; il a été établi que les clercs et les citoyens du diocese avaient la íãculté de choisir I'un des tlois candidats désignés par les évêques provinciaux; aw/z.54, bl\anü, '1 \. WX, y. $8b..«T'lacaio in oMinatione q)iscoPi buttc orai lomitlmtur, de quibus ckrici ueLciues unam eliHendi babeant, poteshtenl em mstodià at...tTS ab @iscopb >>. 4il Orléal:ls 1 (511), 1#à/ab 'Ü /Wem,P. 2 : ürDe b ÍaM, # cpg e a J am J ]áó/m éeí/ axln 'econxujusteà uomjugemmt, P@pmbationd'utt si graneltoi et sdgneurco@meTque tloit êtn obsmÉe ]uec ttmePlm grade autodté b sextenw d'wn si gl;izd t amam d'éúques».. M. Rouche uaduk de la l 'n l \ i:aQotxsxüna!\hece 'Qxssa8F. {<De la sobe,si ce que xoits auonsdéddéest amai (QPfouúPar uotn .lugemmt comme dToit, le mmentemient d'm si grmà n)i,.Fa égarà à sotl autoritépbs grade, cottsokdera ü l? /e#cede n .gnu#diél4@#ei)y. L'autorité dont il est question dons la letüe, d'aprês M. Rouche, est cede des évêques.]!n insistant sur leur a r/mülf, afâme-t-il, les évêquesdu concile d'Orléans prennent position par rapport aux deux concepttons constantmíenneet !!élasienne.lls auraientainsi opté pour la secondeen afHmant que leur autontéest supérieure,et Clovis I'aurait acceptéet serait resté lié par elle ((:'b&úJp' 451).,Au-delà du Êht que la traduction de J. Gaudement para;t paus convaincante que celle de M. Rouche, il n'y a pas de raison de pensei que I'axcünZmmentionnée soit celle des évêques.ll Eaudrait lm possessifdu type d'eomwpour que cette altemative soft plausible, mais il n'en est rien. 'b l l ) 140 à la dér cature un individu malhonnête, un dénommé Claude « Ego Cht4ü m lmsbterum .Rlú, 7ion coma)tws praemio, sed praeçellentissimi wgis tesümoinm, qui eramRon soba paedicator jt(U catbolicm,sed dele?lsor »''" . La réponse de Rema est saisissante.ll a rétorqué en afHrmant qu'il a QiscWus elegeria,acc@ta ilocatiotle conueniant )>. 4ísO. Pontal, lã)/azn dn ra/zóz&f m#Pmmgze/ZJ, P' 57 r') 8U.Xà'iH l)omitentiamplanameiHSsatisfacüonem saceràos acdpial». »' E.pisül« -Aast,'Écm,'b, Q.wâ, -.«M'Ê, jd jdt Ch'de pKtn, ««' l«iKt séà,àtpa' "'-' recompense,mais selos b témoignaHeda tàs exceUmt roi, bqwl était non seabment l)dàicakur ;atbl)hqüe, m(ús aussi sou dqmseltr )}. r'l '1 l l 747 de la joi évêques qui le réprimandaient de ne pas avoir agi conformément aux canons, Remaaurait pu évoquer directement le quatriême aí-ticle du concile d'Orléans l pour Justifier son acte, mais il s'est contenté d'afHímler: í( R«fo##w.pónei4 miZwr .pa/Pzae,.ge/2//am/zlwzlp,óa/or ; / a / }o4ió.L'évocation de la volonté royale lui semblait êüe un argument pausdécisif que le recours à la tradidon conciliaire. Cette prise de position qui Fãisaitdu roi le chef suprêmede I'Eglise n'était pas archalqueen 512, comme le pense M. Rouche4i7.Elle pourrait être archã'que à Rime, oü quelquesannées auparavant, le pape Gélase avait soutenu la doctrine de la séparation et de }a collaboration entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux, mais elle ne I'était pas en Gaule. A I'époque de Clovis, il n'y avait pas d'équilibre entre I'Eglise et la royauté, mais une claire prépondérance de celle-ci sur les affaires ecclésiastiques. Clovis n'a pas été le réalisateur en Gaule des idées du pape Gélase ler (492-496) à propôs de la séparadon et de la complémentarité entre le pouvoir civil et I'autorité religieuse.Gélasea afflrmé avec force une distinction entre le pouvoir civil et le pouvoir religieuxqui dlait à I'encontrede la politiquereligieusede Clovis4i8.ll serait évidemment exagéré d'imaginer Clovis cn théoricien des rapports entre r'\ I'Eglise 4\G Ibid. r'\ et I'Etat, \ {{. de le voar en Rín <<constandnien>>, davantage qu'en Rm le n»ottsable des Néons, b Rardiende la }atüe, le triol@batetlr despelQlespdtensI'a OfÉiotztzé >>. 4i7M. Rouche,CázeíJp. 460 4iaLe document fondamental dans lequel le pape Gélase ler a développé sa doctrine sur les rapports entre I'Eglise et I'Etat est la letüe qu'il a envoyéeà I'empereur Anastase,en 494. Aucune auge lettre d'un pape ayant vécu entre le lle et le Vle siêclen'a connu la même diffüsion. Le préambule est particuliêrement connu : {r D a gx4Pe íxz/, z/nPernür ''\ajuste, qtiibus ptixc»aliter mundos bic Te@tHr: ai4ctodtm sacra l)ontijicam, et T'egalitasl)oLestas. In 4t4ibustanto gramas esl polidas sacerdotum, quanto etiam pro Wsis wdlms Domino itt digno mddituri f##/ w.z/p2he /tôda/zr;w )u(Gélase, í:P. 1,«77.P.L, p. 42). Au long de sa letrre, Gélase prend som de distinguemI'a cfa/z& pontiõícale et la.@/eiüf íoyale, indiquant par là non seulement qu'il y a deus domaines séparésappartenant à I'Etat et à I'Eglise, mais aussi et peut-êue surtout qu'existe une hiérmchie entre eux.D'une premiêre lecture ressort la recherche d'équilibre : dms les afEàres temporelles, les souverains seraient supérieurs aux clercs, et dons les afFàires religieuses, subordonnés à eux. Or, comme lui-même laisse entendre, la tâche des cletcs est beaucoup plus lourde que celle des bois,cat ils doivent rendre compre dex'mtD\eu des tais eux-nomes 1 <<in qübzts tanto Xraútz4sestpondHS sacerdotum, quattto etiam Pm bois n$bus Dominoin digno wdditttri stlKt examirleratioTLem)> qlbia.,P. Aaã.puu baut àu compte, les clercs sono supérieurs aux bois car ils disposent d'une autorité hégémonique rq dons un don:laine qui est, par ses proptes caractéristiques, supérieur au domahae réservé de ces demiers. On est donc loin d'une simple corrélation, d'une perception padtaire des rapports entre I'Eglise et I'Etat(Comete F. Moríison, Tnudz2zaa/d .,4#/go/:'4z ZgeIKeiáem CZamg,.300-//40, pp 101-105). C'est une dualité qu'on peut appeler de <(hiéru'chique et complémentaire)>, r'\ '1 selon I'expression de L Dumont(Exma/ i r /%' dz zdxaóíme. U#e.Pe/:Peó#w a ú/ig)oáKz'ge de /%H#aá2ü wvodeme, pp. 51-55), sons pour autant aller jusqu'à I'excês en qualifiant la vision de Gélase de <(théocratique )>(comme le EàitW. UUmann, TZeGmwzga# Papal Gouemmmtin LbeMiddb.Ages, p. 2n el sçjÕ. h 142 .'1 concile d'Orléansse caractérisesurtout par le désir royal de contrâler les í'l '3 '3 r') r') r') ,') '') r'l '') '') .r) r') ') ''1 ''n ''1 ''1 nominations des évêquesainsi que les largessesaux églises.Si, à Orléans en 511, le rituel de I'élecdonn'était pas éliminé au pro6ít du choix direct par le roi, dons la pratique, celui qui ne possédait pas I'accord royal pour accéder à la chuge d'un diocese ou d'une abbaye n'avait que três peu de chances Faceau candidat qui avait son soutlcn4m Durant une bonne partia du Vle siêcle, les évêquesse sont efforcés, et les canons des conciles en témoignent, de lutter centre les conséquencesd.une telle perception << impériale >>des rapports entre I'lllglise et la royauté: La pratique de I'élection des évêquespar le clergé et le peuple de la até, courante busque-là4z4, a cédé sa place à la nomination par le roi. Les évêquesétaient des Fonctionnú-es de la monarchie ; il était donc naturel que leur élection soft de plus en plus soumise.à I'approbation royale. Les prérogatives politiques exercéespar les évequesdons la monarchie franque n'étaient pas un phénomêne récent, ni une conséquencede la disparition de toute autorité publique"s. La politique ecclésiastiquede Clovis aprês aurait une banhe raison à cela, le fàit que les évêques étaient censésappartenir à la chose publique, et pm conséquent appa-entésaux hauts fonctiomlaires dont ils partageaientles privilêges et les tâches'dais I'Empire ro'nain chrétien. Les bois des Franca, successeurs des généraux romains, n'auraient pas d'aiUeurs innové dana ce domaine, ne Emsantque rsuivre cette pratique(K-F. Wemer, l-.eio/%gz#ev, Pp' 323-324). R. Kaiserestíme,avec raison, que les bois mérovingienssont intervenus d'une maniêreplus fréquente que les reurs et hauts 6onctiolmairesrolnains dans les aHàiresecclésiasdquesIR..l<aiser, << Royautéet pouvoir episcopalau nord de la Gaule(Vlle-lXe siêcles)»,pp 143-160,ici, p 145]. Sur les élections épiscopalesà I'époque mérovingennel volt A. Boucharlat, l.m é&ctzof @Ú Wa&v mapa%gze#xeJ, PP. 18-29 ; P. Cloché, <(Les élections épíscopales solas les Mérovingiens )>,pp. 22T237 ; et aussi I'ouvrage de J. Gaudemet, lzK iü zo#idali /{EXêlp &übedefo/Üzbefax X14e .nêcü,notamment pp. 49-62. Recherchêssur les conciles des temps 42s Voar J. Champagne, et R Szramkiewicz,<< mérovingiens )>,pp.5-49 'n r'l 424On la reuouvepm exemploen Provencesousla dominationdesUnísigoths. On volt, pm exemple, saint clone adíesserune démande au clerge,au peuple et aux autorités pour que Césaire, qui à I'époque était un abbé, soit élu son successeur.aprês sa mort (1'''2ü =esarii \, \3 .'«Dum WO itt anLelata itlsuhU l)amm ttkm [rimttum in abbatis oficio cotwersatur, B.oniws sattctus cbmnl wl duos adloq it r et iPsos donzinos wmm @r intemutüios roga, t+t mm @se, ') Deo uobnte, migrasset ad CbTistum, nallam sib a emm qtlam sattctum Caesadltm eligewnt fte7i saccessowm )h. ') '1 r'l 425Les t:ravaux de M. Hleínzelmann et de G. Scheibelreiter ont monué que I'épiscopat, '1 ) l l l sous les auspices de I'autorité impériale, s'est vu amibuer, déjà sous le rêgne de Constantin,une sériede privilêges,par exemple I'octroi de tearespubliquei Pour ce qut était des teres, destinéesen !Fnérd aux activités socialesde I'Eglise, elles gmdaient toujours un caracterepublic, comme par ailleurs I'Eglise elle-même. ll était donc tout à EHt'naturel que le plus souvent la construction des églises soft à la chmge de I'autorité royaleIG. Scheibelreiter, Der Bz)aúa# / merow#g/ízúer Zeü. soir aussi, J.. Durliat, « Attributions civiles des évêquesmérovingiens : I'exemplo de Didier, évêque de Cahors ') ) 144 r') ''3 '') r"'l r'l r') Í') r'l comme le chef de I'épiscopat en Gaule .'n <<Eadem tempere uenit wgnus cuni gemiRis -praetLosk a .ü)dauetlni cbTistiatlam, cloBum beato T'el.m al)osloh )>hm '3 '3 mgF tirançotwPZ Sous Clovis, les attributions du roi 6-anc en matiêre ecclésiasnque étaient ''1 /'1 .'3 Clovis Avec Clovis, I'Eglise pouvait se considérersatisEãite de la protection et 'n 'n '3 '3 'n eux-mêmes d'évangéliser le pays. ll s'agissait pour eux d'aider les missionnatres en ') '1 ) 3 '3 l l l Gaule fratque >>,pp 173-21 1, ici P. 182). tu L-iberpontWçah,p. ZI'L ) ) ) Í45 <(gélasien». Cependant, on ne saurait pas qualiHter de dualiste une politique inspirée par la volonté de placer I'épiscopat sur la,tuteHe de la toyauté. tour Remi, par exemple, même en matiêre ecclésiastiqueles évêques devaient obéissance au étzit roi L'ingérence plus ou moins directe du roi. dons les élections.épiscopales raüque courante avant même le concile d'Orléâns4í9.Selon la }'7Zaia#cü MzzxlmüZ, écrite aprês le Vllle siêcle, durant le siêge de Verdun par Clovis, un prêtre nommé Euspicius est allé à sa rencontre pour lui demander d'épugner les habitants de la ville, ce qu'il a obtenu. Clovis aurait alors voulu fãire d'Euspicius le nouvel évêquede Verdun, à la place de Fínmn, décédédurant le siêge420. On observe la même attitude de Clovis loas du choix de I'évêque d'Arras <{Cumqae iam cekbeTíimaefamae in l)wÍcüa udae gama m esses,et beatt+s 8.tmeÚus etlm ueneraüonis culta adtoUem Bitewtur, fuit tanüm coRsilii, tit AtraPatum uúi tias patilatim eum Pont@cem jacewt, qttoFrancomm docendo ac geRtem ad ba>tLsmi ü indt4stTia maneBdo adtrabew curczmt )}Nzx C'est bien par son exhortation que saint Vedaste a été consacrépar Remi. A ce titre, le quatriême article du concile d'Orléans n'est menuqu'ofHcialiser un état de Eàit. Dons la politique ecclésiastique menée par les rois mérovíngtens, au moins jusqu'à Chilpéric, il y a quelquessimilitudes avec I'ingérence des empereurs et des hauts fonctionnaires de'l'Empire chrétien dons les afEMres ecclésiastiques. Bien que dons la pratique, durant tout le Ve siêcle en Gaule, les successions eptscopales n'étaient pas toulours en accord avec les préceptes :anoniques? les rois mérovingiens sont intervenus dons les afEãres de I'Eglise jusqu'à un post mconnu au Ve siêcle422. La sensibilité <(romano-impériale» qui se dégagedes articles du 4i9 soir E. Gripe, <(L'épiscopat gaulois et les royautés bmbares de 482 à 507 )>,PP. 63-71 420.,4cla faxr/ammaMzhÜ.ç@tÜBexedóÜ.t. 1, PP. 583-584. L'épisode du siêge de Verdun n'étant pas daté, il est difHcile de lui accorder une peacedé6íníe dons le rêgie de Clovis. G. Kul:th croit qu'il s'agit des années486-487, peu aprês la victoire sur Syagnus,au moment oü Clovis essayait de dominei tout le Nord de la Seine(Cbinh .p' 234, n.l).. Selon Mabillon, la l,//ü À4anmü4,aurait été écrite au Vlle siêcle. Une deuxiême partie: quí mentionne lonas, évêque d'Odéans(m. 843), serait une Tterpolation du IXe. siêcle (Hcza ía óümm o/lü)df Sa#ó#BexedcÜ,PP. 591-597). Coínme on I'a remmqué deputs, le style de la premiêrepartie ne pemiet pas d'y volt une ceuvredu Vlle siêcle,mas plutât de la renaissance cafolingienne(Havet,(IEwa'rrr, p. 39, n.2 ; G. Kurü, Cbaís PP' 234-235) . hzx Vila redasü @ismpi./â-trebatetzü dlplex, 'L t,''Zü aa/ua .raça,5, P. 409 422 Le rale des empereurs et des hauts fonctionnaires romains dons les ordinations épiscopalesà I'époque du Bas-Empke n'est pas perçu de la même Eaçon.pm les historiens. j Gaudemet afMe que les empereurs d.Occident agissaient avec prudence loas de leurs ínterventions, peu nombreuses ajoute-t-il, dons les élections épiscopales .(LEg#íe dama /EIP#za rommx «Ue-t,/e nêí:d©, pp. 334 et sq.) ; D.(]aude est du même avós : .I'empereur.ne serait intervenu dons les électionsépiscopalesque pour. pourvoir les siêgesles plus K.F. importante(« Die Bestellung der Bischõ6eim metowingischen Reiche)>,ppl 1-75) ; Wemer, quant à lui, souligneque les at:üibutionsdu magzls#r m/&übms'étendaient,au moins depuis 342, aux afEMesecclésiastiques, y comprasles élections épiscopales-ll y Í43 r'3 /'1 'n leur assurant les conditlons nécessaírespour leur Féussite4z7. Néanmoins, a aucun moment dons le concile d'Orléans, il'n'était question de I'enWgementde. la royauté. Le seiziême canon du concile d'Ot'léans désignait les évêquescomme les seuls responsables du som des pauvres et des maladcs «Episcopus patQeTibas t4el il$Tmis, qui debilitate jacienk tlon posstlttt stlls manibKShboraw, uictKm et «esütum, in qua?atuml)ossihlitas babt4eíit, ht$atiir )>"". ,'3 '3 'n ,'3 11n'est pas du tout improbable que I'épiscopat ait été aidé dons sa tâche par des ressourcesprovenant de la royauté, mais il semble que I'englgement de I'autorité royde dana I'aide à I'Eglise a été moins important que son engagement dais une polidque d'ingérence dons les afEMes de celle-ci. Les propos.que, d aprês (;régoire de Touro, il aurait tenu à son entourage avant.de,mener la campilgre coque les Wisigoths monüent que Clovis n'était pas indifFérent au rale que les évêques catholiques voulaient que soft le sien, celui de défenseur de la foi catholique x balde molestam .fno, qtlod bi ATviani pajem tetteant GaUammi. Baniiis :Llnl Dei adiutoTitim, et slq)et'ans wdegattltls ten'am itl ütioTle itostra )pzn .') '1 'a Cette harangue, si elle a vraiment été prononcée, est symptomadque de la volonté de Clovis d msocier les évêques aquitains à son entreprisede conquête, tout en la présentantcomme une sorte de guene de.libération. D une mantêre ') générale, les impératifs d'une <<raison d'Etat», '1 '') qu'un quelconquesouci de pairecohcider son discourset ses,actes c'est-à-dure, les intérêts particuliers de la monarchie, apparaissentplus nettement dons les textes sur le rêgne de Clovis avec les exhortations des évêques en matiêre des devoirs moraux attachés à la fonction royale. l -n ''1 Le contrepoint avec le royaume des Burgondes montre I'originalité de la politique religieusede Clovis. Chez les Burgondes, on retrouve une autorité royde avec une at:titude envers I'Eglise diamétrdement opposée à celles des '3 '') Mérovingiens. Malgré sa foi arienne, le roi Gondebaud entretenait de bons '1 ') ínstitutions municipales,les postesde questeur,chancelieret.de majordome,.le latin comme langueofHcielle'desactesroyaux, I'efígie impériale sur les monnaies n '3 ] rapports avec le clergé catholique Comme dais le royaume des Francs, chez les les Burgondes, plusieurs aspects de I'administration romaine ont été préservés: 427K. F. Wenler, <{Le rale de I'aristocratie dons la christianisationdu nord-est de la Gaule », p. 5'7 ; voar aussi, J. Imbert, <(L'influence peuples Franca et Germains )>,pp' 365-396. 4z8Odéans 1 (51 1), c. 16, P. 6 4z9:lÜ/o/mJ 11,37, P. 85 Í46 du christianisme sur la légslation des 3 r') r'3 n =(Et qtiia i stl.{nz est, ut onzlles catboZid bonde tiitae cíclicos babew desideie7itl rq)raehemdenü, quod qtlisque nauedt, adittinz onmibtis open.=n4s.Patear 41tcüs,contra quem uoleíit, licencia lteqt4iüa nlt4mlur occulluw»Abx f 0 confrêres c(Quocina baec, qnaesnPernain»irati07ie copzpiliniconsens ti placi4enHat. si U4ts saltctowt7i aaüsütum, qui'statuLa praesentia suscT+tioMibusl)r'»àts .AtMedhttg dn' Westgotett, Baqztnder und Ostgoteli. +síEpaone(51'D, l1lb&/oZz 1,4ae#aú @z:ímPz, PP' 18-19 ( r Í 747 C ( Í'n jtmzaltemnt lnec lloTI et quis eamm ousei'ilationis excesseTit, TEI,{#} se l)it4initatis pariter etfraLelpiitatisit+ücofutur m essecognascat >>"' C'est toute la différence entre la politique ecclésiastiqueinauguréepar Clovis ct celle du royaume des Burgondes, la premiêre est fondée sur I'emprise du pouvoir royal sur I'Eglise, tandis que la deuxiême laissait une plus grande outono'mie au pouvoir ecclésiastique.Une liberté qu'ira jusqu'à la condamnation du roi par I'excommunication, pour avoir protégé un prévât du Giscroyal accusé d'inceste. Celui-ci, appelé Etienne, avait épousé aprês son veuvage la soeur de sa 6emme,mdgré les avertissementsdu canon 20 du concile d'Epaone. Un concile a eu lieu à Lyon vens 518-523, pour discuter de la situation. A cette occasion, les évêques burgondes ont af6trmé leur volonté de confirmei ]eur lugement initia], en condamnant I'accusé ainsi que la femme à laquelle il s'était <<illégalement >>uni. lls ont aussiproclamé leur solidarité avecceux parou eux qui seraitcontraint de subir quelquetribulations, toumlent ou vexation de la part du pouvoir royal"' A cc stade du travail, on a quelques éléments qui naus permettent de procéder à une dé6mition préalable de la <<royauté impériale ». Celle-ci peut être définie comme une forme de gouvemementmonarchiqueoü le prince, tout en étant à la tête d'un royaume, essayede paraitre aux yeux de ceux qu'il gouverne comme le successeurlégttime de I'autorité impériale. Cette <<reproduction >>ne se restreint pas au domaine des symboles et de la titulature. Ce prince essaye également d'asseoir son pouvoir sur toutes les institutions concurrentes, notamment I'Eglise. C'est lui qui convoque les conciles,parfois en dictant même les questions à y être discutées. La << royauté impériale » comprend ainsi un certain type de rapport entre I'autorité royale et le pouvoir ecclésiastiqueoü la premiêre exerce un controle strict de I'épiscopat, de ses rassemblements et des mesures quí sont approuvées lors de tela rassemblements. r"') 4szEpaone(5i'D, c. 40,p. 28 \ Lãon ÇS'tS-SZSb, c. \, p.'3'Z .«in ttomiKe'TTinitaü congmgati iterato in utuim itt cansaStQbani Lncesticrinline poUHü atque in \-eudttttmsi urbe regentesdecnitimHS,t4t bocJacttlm ttostntm, quoàin iamnatiotie eitls el iLh , qtlam sih inlicite sociatlit, uno cottsetisn stiscr»sinas, inüolabiU' senlanmas .. . .) Kt si qúcumqtlenostmm tribKlatiottem quammmqueael amariLadinemaut commotiotlem jorüsse potestalis xecesse babuerit tobraw. .. )> 148 '''q La <<royauté impériale >>sous les fíls de Clovis Les réputationsde Clotaire,Childebett Thierry (511-533)et Clodomir (511-524) ont soufFert, peut-être plus que celle de Clovis, de I'interprétat-ion qui souvent a été donnée du récit de Grégoire de Touro. Clovis, lui, a eu au moins I'avantaged'avoir été reconnu comme le fondateur du m2//a7l;hu//ra/v/,w. Ses héritiers directs n'ont pas bénéGícié du même « sursis». Plusieurs anecdotes rapportées par Grégoire de Tours n'ont fàt que renforcer leur image de rois brutaux, impulsiFs, sanguinaires et cupides. Parmt les plus typiques, nous pourrions ater la tentadve de Thierry de tuer Clotaire lorsqu'ds combattaient ensemble en Thudnge : découvert, il a cherché à maintenir les apparences en ofFmt à son frêre des cadeauxqu'il a envoyé récupérer par son 6ilspeu de temps aprês"'. Thierry lui-même, aprês avoir donné sa parole au roi desThuringiens qu'il aurait la vie sauve s'il se rendait, I'a tué de ses propres mains, d'aprês ce que laisse entendre I'évêque de Tours4as. G. Tessier avait noté que même sons aucun respectpour la parolo donnée, superstitieux, usant tour à tour de la violence et de la ruse, les 6Hsde Clovis n'ont pas Êãit moins Gigurcde chef. sachant mettre au service de leur ambition une énergte virile et un sons politique élémentaire. ll constate que le demo-siêcle qui s'étendde 511 à la mort de Clotaireler a été marquépar la consolidation des conquêtes de Clovis et par une nouvelle et brillante expansion4s'. Voilà peut-être le plus grand paradoxo du systême politique mérovingien sous les rêgnes de la premiêre génération de successeursde Clovis les pratiquei de gouvernement Gondéessur la force allaient de pau avec un 4 4 Histoiws \\l, 1, p. 'LQ5 : « CHm lutem adb ç si mdicti $s it! l.boHn@amessmt,Tbe {doàçlts =b[oLacbariam,frattem suam, occidewuo]ü] et])nleparatis occab mm arma útil, eim ad se vocal, lttasi secriciHS ciim eoaliqnid tracLatttmse>Pansamqwe in pane domtlslulas tmürinm detÍlIa paTietein alüro, armattls])ost eum statn iubet. Cilmque LetituriumiLL d esses bmúor, pedesaíí7tatontmaPPamen leMti. Quod cognoscetts CblotacbaTim, cum siü atmaLtls ingnsstis est domem. 'Tbetidotictls pêro Lntellegms, buncbaeccognoússe,JabuhmjtnÉtet alia ex anis loqiãttir. Deúqne nesciens, qilaliLerdoíam suilm deleúnt, disctlm ei maWHm aQenLeumpro gmüa redil. Cblotbmbaütts andemuab dicetts et pro munete grafias agens, ad metatlim wgwsstls est. 'tbeudoricns uei'o quaeritur ad silos, nKUam eHantem ;ousamstlum peMedisse catillum, et adjtliam silum'tbeildobMKm ait : ' Varie adpatnlm ttltlm ecroga, Kt munits, qtlod ei pedi, tibi fila uohntate cotlcedat'.Qtli abiens, qKodptüt i7Qett'aút. In talüus enim ãoh'tbeadoãais mttlt m calhausefat». is5Histoiws \\\, 8, p. 'LQ6l {cldemuemngnssusM própria, Hernzendndzlm ad se daujMem iectlntm praecipit t;eün, quem et bottori$ck ditaút mutteribus. Faca m est atltem, dtlm quadam die per 'nilnim ciútab THbiawttsk conlabtllaretttar,a néscioqio i q)tllsus,de alütudine mtlri ad Leram conuit ilJique spiritum exalaút. Sed qtà eum oãttde deiecetit,ignoramos; miih tamett adsemnt,Tbetldotici in bocdolut?lmaújestissinie patússe)>. AS6G. 'Tesúet, L-z b(ptênzede ClotÉs,p.'116 .. {{ Ces ci7zqnante atméesuotil être dédsiuesau l)oint de )ile de FéLablissemetlt dqitiiqd'mte soM d'bé#moüe }attque snt' LEunÜe Occidetttak. L-zsjtls de :lota ont continuoet complétéI'mum de barpên qü safeseuocsenil restéeinacbeüe». 749 ''1 '3 r') fomtidable bens d'opportunité et étaient à I'origine de la puissance du m2 pp t;raHconinz. L'expansion militaire a été sons aucun douto un élément essennelde la politique du mgil#m -f;na#commde la Gm du Ve jusqu'au milieu du We siêcle. Cependant, de là à affimter que c'était la seule source de I'autorité royde durant cetleépoqueil y a un long chemin4s7. L'importance du Eacteur militairese comprend aisément.Les bois mérovingiens ont dü .Eãireface, dons les an:Ses qui r') '') '') '') ont suivi la mort de Clovisà un vrai« cordon sanitaire)>instdlé autour de leurs m2nzi : les Ostrogothsont maintenuleur présenceen Provence,les Goths ont réussi à rétablir leur autorité au sud de I'Aquitaine, tandis que les Burgondes successeurs de représcntment encore une puissance non négligeable4s8. En 537, les ....d. J. l. '-'r'-s etaíent pawenus à afHmer I'hégémoníe franque sur la.maleure partie de la Gaule, exceptlon Ente de I'ancienne province romaine de Septimanie, sous autonomia. La controle des Wisigodts, et de la Bretagne, qui a conservéson Septuname, située dons la partia septenuíonale de la Gaule, était pourtant tombée momentanément dans les mains des Francs à la suite de la bataNe de Vouiné, en 507. L'intervention des Ostrogoths quelques années paus tard les a obligés à Francs quitter néanmoinscette régton, qui 'a été .annexée,. au royaume des '') seulement à I'époque carolingienne. L'accês à la Méditerranée étmt, par contre, et menacés pm acquis. Les Ostrogoths, afEàblis aprês la mort de Théodoric, .u..l.nnó l. I'armée byzantine qui envahissait la péninsule Italienne, ont.,abandonné la Provence aux Francs. Une bois contoumé le principal obstacle à I'afRlrmation de I'hégémonie '') '3 ''] '3 '1 ''] 'n '1 '3 '3 '3 '3 ''3 '') '3 ') l ') '] '3 franque sur la Gaule, le royaume des Burgondes, le a2///rav l;nn/ arw#p était devenu l un des plus puissants Etats de I'Occident. La comparaison avec les auü es entités politiques occidentzles est saisissante. En Espagne wisigothique, les conHíts internos presque inhérents au processusde successionroyale ne permettzíent pas à la royauté d'exercer son influence au-delade sesfrontiêres. Et cela malgré un indiscutable rayonnement íntellectuel dont lsidore de Séville est un des témoins les'plus remarquables"' En Italie, la dispa'ition.du royaume,des Ostrogothset l'échecde la reconquêtede.Justinienont privé la penínsuled un p81ede stzbilité polidque"o. En Angleterre, la guerre opposait encore les Angles et 4s7R. Collins volt donsles guerresde conquête le fondement même de I'autorité toyale ÊIHÜÜ:ÊW,=BTH',==;k'hgN=!=;H$H Fmncorutn », pp-7-33). C'est aussiI'opinion de S. Lebecq, lzv o/Üa JZmgweJ, P' 67. 4s8 H. Wolfram, TZe l:üíüg a# ae Go/Br, P.2'+4-245, P 309-311; sur la domination des Ostrogodos en Provence, volt aussi V.A. Sirago,« Gli osuogoti in Gallia, secondo le Vmiae di Cassiodoro)u,pp 63-77. 4]9 'Vo\t ]. Faixa\ne, 1959-63,3vol. lsidon de Séuilk et la CHltun classiqHCdatas rEQagHe moJ. W. Bmker,J i/um'a md /gel.aürRoma# EJ7@/N,Madison, 1966 Í50 W7istgolhiqwe,Paus: '3 '3 les Saxons aux Bretons. Seuls les rois Francs ont pu rassembler les moyens nécessaires à I'exercice d'une hégémonie en Occident. Les. Burgondes, orientales de la Thuringiens, Bavarois, et d'autres peuples habitant les 6-ontiêres r') Gaule, ayant été <(paciGíés >> ou simplement soumis, ils fournissment aux bois Francs des hommes et des tlibuts avec lesquels ils pouvaient alimenter une politique étrangêre souvent agresstve. Néanmoins, la monarchie franque n'était pasuniquement une monarchie militaire. L'association à I'Empire, à la bois en ce qui concemait les titres et les symboles,mais aussipour tout cc qui était lié à la pmtique du pouvoir=y compôs Elle :;.;;l;li'i;iãll .;p"q" " '3 ""' g''«-d' p"''j' -.li'qu. «p'";:"":;t'. n'était pas une dé6erlantede pulsionsviolentes,inhérentesà des peupls '3 '') ''n '') '') '3 '1 '') tard Chilpéric, ont poursuivi la polidque d'àm/ácz#a /?y@eày de Clovis en s'appropnant a leur bénéfice, et à des degrés différents, des symboles et des pratiqucs politiques romaíns. Le monnayage L'exemple le plus remarquable de cette politique délibérément ''] '') '') ') '3 ''] '3 'n '1 '1 ') '3 ') ') '1 l ) « nostalgique » est le monnayage. Seus'le rêgne de Clovis et de ses successeurs,les monnaes qui circulaient dans le m2 //apJ;lw/zra/w#7 étaient des monnaies impériales, en parte fmppées dons des ateliers fonctionnant cn Gaule, menusla plupart du temps pm des monnayeurs germaniques ayant dé)à exercé leur acüvíté sous I'Empire4". Leur travail consistait 6ondamentalement à copier les preces impériales: des sous d'or et aussi des tiers de sous, appelés /mapííleiou /de#/?f On retrouve aussi des piêces d'argent avec le nom de rois mérovingiens, mais il n'y a là rien d'extraordinaire, puisquc I'émission de monnaies d'argent était laisséeaux villes et aux bois vassaux de I'Empire. À propos de la politique monétmre mérovingienne, M. Bouvier-Ajam se demandait si en adoptant les monnaies aí Dons une étude consacréeà la numismatique du Languedoc,C. Robert a montré que les noms des monnayeurs âígurant sur les premiêres piêces mérovlngtennes étaient .onxMxs (Tdsor de Cbinon, ânrts .'\xttuaire de b S«iétéfmnçaise de tiz{/püm'2ttque? t. 'g\, çi \64, até par M. Prou, l-fi 'mox/7aür mÓo Hg/moer, xvi) ; sur les monnmes mérovíngíennes,vonaussx À.. de 'ik\eacb DesniPtioti ghérale des matzndes méroün$mnes par orar .abbabétiqHe des aáB&m P. Le Gentahomlne, <(Le monnayage et la circulation monétaire dons les royaumes bmbafes de I'Occident(Vle-Vllle) >>,pp. 45-112; C. Brenot, << Du monnayage impérial au tnonnayagemérovingien : I'exemple d'Artes et de Maneine», p? t47-160.i J. Kent <(Gold standardsof the Merovingian coinage, AD. 580-700»). Sur le monnayage du Ve siêcle, voar J. Kent, TZe Roma# l12gbaü/ Ca/pmKe. Th.l)/zeaed EJl@l md üe I'a# ag 20e W'nlelt! ParasParo 395491, voÀ. 'LQ , G. LACalí-L,l.ajttl llalie, 455493. l '1 757 de I'empin romaitt et le moritt©ageOI'en 'a impérialcs romaines, les Mérovingicns ne renonçaient pas à toute innovation révolutionnaire«z.C'est du moins I'avósde M. Prou. Celui-ci considérait qu'en poursuivantla frappede monnaiesimpériales,les róis mérovingiens n'ont pas voulu témoigner d'une sujétion quelconque à I'Empire. lls auraient tout '3 simplement :lgi selon des considérationspurement économiqueset dons I'intérêt même de leur fisc, car une monnaie d'or propre aux bois barbares, inventée par eux, n'aurait eu aucun créditos. Du point de vue strictement économique,le raisonnement de M. Bouvier-Ajam et de M. Prou est parfàt. ll était beaucoup paus raisonnable pour les Mérovingiens d'utiliser dons leur royaume des monnaies impériales, qui avaient cours dons tout le bassin méditerranéen et aussidons lcs tenitoires ayant appartenu ou appartenant encore à la sphêre d'influence de I'Empire. Et de ce point de vue-là, il est vrai, ils n'ont pas été des révolutionnaires. '3 Pourtznt, la vdeur d'une monnaie ne se limite pas au niveau des /') r'3 /'] r'3 '') '3 '') ') '3 ''1 ''] '3 '3 ') 'n ''1 ''] '1 '3 ''1 ') '1 '1 'n '1 'n 3 n échanges commerciaux. File consdtue aussi une manifestation visible de I'autorité royale, une mmiêre pour le prince d'étaler publiquement ses prérogatives. C'est un instrument de <<publicisation» de la domination politique, à travers lequesle souverain se montre à ses su)ets tel qu'il veut être perçu par eux Conserver la monnaie telle qu'à Byzance marquait I'attachement des bois mérovingiens à cettc autorité impériale au nom de laquelle ils étaient censésgouverner. Preuve que les monnaies n'étaient pas conçues à I'époque mérovingienne comme un simple instrument de politique économique, le modêle monétaire romain n'a pas toulours été conservé. C'est à la branche <<ausüasienne» des descendantsimmédiats de Clovis, les plus engagés dana la politique du m2zv//mP l;hu//ro/z/m, qu'on doit la premiêre esquissed'originalité en matiêre de monnayage.Thierry ler a Eàt marquer scs monnaics de son initiale, mais son fias'l'héodebert ler est allé encoreplus loin. En 539, il a Eaitfrappcr des piêcesportant son nom, satitulature royale, et des inscriptions d'inspiration romaine telles que P.'4X E'rl/BERT:4ç"', qu'on trouve dms une piêcc découvcrtc en Belgique, ou encore t'''.Z(I'T.,4U(::a) dons un iaód#i conservé en plusieurs exemplaires. A propôs de ce demier, il comporte aussi une représentation debout de la Victoire. Paussignificatif encore, sur I'nutre face,on retrouveun poruait de Théodebert,la copie de celui d'Anasüse, entouré de la légende DN 'rl:IEOI)EBERmJ PI(:TOR"'. Ces monnaies de Théodebert étaient des imitations des piêces de I'empereur Justinien, \AZ M.. Boux\et-l'üNW Ekments d'économie motlétdn attx temos gatllois, galão-romaitts et mópm'zwbxí,P. 36. as M. Prou, l,ei moxxzz/ev mápmeg/m//aí, xix-xv ; du même auteur, L-.aGa//é mópm/zgzb///e, p 72 w M. Prou, -Lef jazz a/ 445P. Le Gentilhomme, má'paayze#//aí, xxxi-xxxv <(Le monnayaW: et la circulation monétaire dons les royaumes barbaresde I'Occident (Vle-Vllle) », Rez,we Namzíma/zgae, ser. 5, 7 (1943),pp. 45 112, ici p.98 sq.\ M. M.c(-ntnüi:k, Etnia! ViçtoU: TriumpbalRnlenb» itt L-ate.Atttiqzliçy,BDqantiitmalta ZgeEa/# À#edzbmu/ IPl:sZ,pp. 338-339 ; M. Prou, LT ,wa//a/a má'pzzxWex//aí, x-xv. ) ) 152 ) expansionniste r'3 frappées probablement en commémot-ation des.succêsmilitaires franca en Italie entre538 et 540m.Les réactions qu'untel événement a suscitées à la cour impéride ont été des plus négatives.Procope témoigne des réaction né©.avesã Byzance Faceà cet événementu7.Les ia#ó de Théodebert avaient en général le même poids que ceux de Byzance, mais la .nature exceptionnelle de leurs émissions et le' Eãt qu'on retrouve une quantité croissante de Zw#7ziiei dons les trésors du Vle siêcle, su$Bêrent que leur Rappe tenait plus du prcstige ct..de la propagande royale que d'une mesure de politique économiquew. D'aiHeurs, I'initiative monétaire'de Théodebert ler est restéeassezisolée et elle n'est pas devenue par la suite une pratique courante. Parmi les rois francs contemporains de la premiêre moidé du Vle siêcle, Childebert ler est le seul dont on possêde,un z»e//Jd'ot'"P. Jusqu'au début du Vale siêcle, les Mérovingtensont continue a fi:apperen Gauledes monnaiesau nom des..empereurs,,soft au nom des empereurs contemporains, comme à Mlarseille oü I'atelier monétaire a émis encore des sois au nom d'Héraclius ler (610-641), soit au nom des empereurs dont les piêces avaient été le plus répandues dana le commerce, comme Anastase, Justin: et .justinien450. Les monnaies <<pseudo impériales» ont pcrsisté plus ou moíns longtemps, selon les régtons. Dons la Provence, restée en contact étrott avec l Empire, elles ont mêrne continué à être frappées dors que dais le reste de la Gaule ce n'était pausle cas depois longtemps's: .'3 Théodebert ler, rex magnus Francorum -'b Le Eãitque la substitution du nom de I'empereur par celui du roi dansles monnaiesse soft répanduedumnt le rêgne de Théodebert ler ne doit pas constituir une surprise. Ce souverain,que Marius d'Avenches appelait rw aval i ,''1 u6 M. Prou, l/rmox/fazei %pp g xxer,xxxu a7 Procope, BeZbm .ga/Ézmm, 111, 33, P. 417 :« ...e/ ////amai mda / ex a///p Ga&üu, //o/z LnijmaLoàs, ut .Fed REX albitratu suo ctlden consileult ; armam vero, neqae ipso, xeque alü cn$iam i\aüaronlm B.e@, quamús aitri domino, mlM l)t'opTio sipate liceu: qtlil»e eiusmodi motteta commettio uelipsoriimBaTbaronlmexcUdltut')}. 448P. Le Gentilhomme, <(Le monnayageet la circulation monetare dons les royaumes bmbares de I'Occident )>,pp. 100-101. XA9M. atou, Les mottnaiesméroútz@ePilzes, xxw 450/&zd., xiv et sq 4slVoir P. Grierson et M. Blackbum, dans leur ouvrage /Wedz'epu/ E///l@ea//Caz//aEe. IH//u a :aulogue o$tbe Coiro iR tbe Fita;iLliam Mmetim,'L ,'tbe EarbMiddle-Ages 753 (5ü -- IO'b mnturies). quête d'une identi6ication symbolique avec I'empereur. Les actions militaires de Théodebert ler reflétaient dans une Imge mesure 452Marius d'Avenches, (:lbmmg#e, an. 548 : ír llo zZ o TZelldeóe# J x maE i I'ruxrun/w aóa/ e/ srdf z# nZ/#o ez#fTZeMe&a ## Ónm)o. Vok, à ce sulet, I'étude de F. Beisel, Tbeudebeüm magntls nxFrattconlm : l)ersõtllicbkãt unà Zeil. ibiscbofsbmscba$ itt Galho, Q.2Snb. cotisummatlis inüfüt )}. $ plus éclatante la continuité de I'autorité impériale. 154 '3 '') ''1 ''3 '1 ''1 '') 45óPtocope BeZhm.go/g;ma, 11,25, PP.162-168. 3 '3 ''3 ''1 '3 '3 '3 '1 domiRatio ttostra poTvigeturjb. 4saR. Collins, <(Tbéodebertl Rex MagnusFrancorum )>,pp7-33 ; et aussi,de F. Beisel, TbeKdeberttismagnlls rex Fraltcot'um : Persõ}licbkeit und Zdt. ''1 « Agithias on the eady Merovingians )>, pp95-140. Í55 r'l hors de sa portée.Le Eãitqu'un chroniqueurde I'époquefraseétat de cette possibilité est une preuve de la menace que Théodebert constituait pour les Byzantins. De tour les souverains 6rancs,Thierry, son GHsThéodebert ler et son petit-6íls Théodebald ler, dona les domaines se trouvaient le plus à I'Est, furent les plus engagésdans une politique expansionniste. Leur autorité demeura restreinte toutefois à la Gaule, les tentatives de conquête en Espagne et en ltalie n'ayant abouti qu'à des échecsdiplomatiques et militaires. la mort de Théodebert en 547 a mis fin aux prétentions tanques sur I'ltalie, au moins jusqu à ce que Pépin le Bref ne s'attaquât aux Lombards au milieu du Vllle siêcle. Aprês la moü de Théodebert ler, Théodebald a maintenu des contacta suivis avec I'Empire, comme le montre, par exemple,le messagequi lui a été adressépar I'empereur lorsqu'il a succédéà son pare«o.Lcs ambidons impérides de Théodebertétaient toutefois démesuréespar rapport à sesmoyens.Bien que Grégoire de Tours Esse I'éloge de son parti próspour les églisesd'Auvergne Face aux agents du 6lsc,la rigueur de sa politique flscale a dü être à la hauteur des coüts de ses campagnesen Italiewí. Si Romã était toujours présente dans I'édifice politique franc dons les premiêres décennies du Vle siêcle, cette présencene .se résumat pas à quelques symboles. Les implications de cet attachement au modêle de la monarchie romaine allaient aussi, comme à I'époque de Clovis, au-deladu monnayageet de la titulature. Elles concemaient aussiI'altitude de la royauté à I'égard de I'Eglise. La politique religieuse de la royautémérovingienne (533-549) : <<négligence )>ou << ingérence )>? < Compeütoíibws etiam buit4snioü fntlos jacuLtates eccbsiae sub $ecie laWtHatis ;era llanlqae de bis obus ÜscTictionis i711l:ionimus,qt4i reÚae imProba solaTq)tione petuaseTint ; paenituü71e commiouemnr, cunz iam attte actas :e7@oTibtiscontra buitlsnzoü personas callonnm sWuüi praesidio se sacerdotes [)OPii i edgm debt4issent, Hti tlo?] matisuetado indulgentiae ad simlilia peQetranda i7@robomm atldaciam aüilc cotidle}rouocatet. Ntlttc tarde GOEpístola ..4Hstmsicae,'L8 . {<.Accedetttibusad tios legati uutri, lobanttb et MbsKtüs, tzoH oiecliocriterlaet$cati susc@timtls,dt+m eonim nlationenl jeliclmem it@erii uestri diúütate futldatam xescereet prmanem cogltoúmtls iltcottcussam. Salatantes igitur, setetlitaü astro debito indicaram, Destra p'alatis dWol'tanta.bus eo a nolh excita armo, qwo a uobk a$cctx cottstat Ji4isse znn ímzln//m)>; voar à ce propos, P.S. Bamwell, EiH@em/:fPN@ec# a/zd KzzgK.TZe .Rama/zll2%í/, 39.f--5ó-f,p. 91 et sq. 4ól Voir à ce propor le récit de la mort de Parthenius, victime de la population de Traves, révoltée confie les lourds tributs auxquelselle était soumíse(i::hüzwi 111,36, PP. 131- 756 i !iuãapz Pzale q !oqtle domixids c012®eblttibKS excitamter $w: . Peu de temps aprês la mort de Clotaire ler, les évêques se sont réunis à Paraspour délibérer au sujemdeus quesdons principales: la protecdon du patrimoine ecclésiastiqueet les interventions de I'autorité royale dans les afEaires ecclésiastiquesm.Les germesemployés pour décrire la situation de I'Eglise, et en même temps pour dénoncer I'ingérence de la royauté, sont d'une gravité inédite. Tout le texte ressembleen efFetà un bilan des rapports entre les deux pouvoirs dais les années qui ont précédé le troisiême concile de Paras, c'est-à-dure, la période correspondantaux rêgnesdes Gílsde Clovis. Un bilan qui montre que Childebert ler, Clotaire ler, Thieny ler, Théodebert ler, Théodebdd ler, et aussi Clodomir, ont exercé vis-à-visde I'Eglise une tutelle qui était dons la lignéedu ''3 '] '3 premier concile d'Orléans. -[.,edeuxiême canon de Pauis]]] rnonUe que I'épiscopat mérovingien avait de plus en plus du mal à supporter une autorité royale de paus en plus pressente. ll y a néanmoinsun paradoxoLes héritiersde Clovis ont attendu vingt-deux ans avant de convoquei un concile « nationd» du w2zl#p Ilha//ra/7vm. Aprês la mort de Clovis, I'activité conciliaire de I'Eglise mérovingienne s'était réduite à quelquesréunions de portée régonale tenues à Reims, en 514, et au Mans, vers 516-517. ll faut donc penser que les princes mérovtngtens se sont alors désintéressésdes questions ecclésiastiques,trop occupés à se déchirer et à Êãirela guerreen Italie, en Burgondieou en Germanie ? Y aurait-ileu par conséquent une diminution de I'intensité du caractere <<impérial >>de la royauté mêrovlngenne r '1 '1 ') '') ''3 r') r'l Rien n'est moins sür. En matiêt'e d'ordination des évêques,I'ingércnce royale n'a pas cesséentre-temps Dons le court rêgie de Clodomir, par exemple, les rêgles de nomination des évêquessuivaient les convenances du roi plutât que les rêgles établies par le clergé. Le cas des évêques de Tours est symptomaüque à ce sujet. Aprês la mort de Deni6tus,Clodomir a Fãit ordonner Ommatius, et quelques années plus tard, c'était la reine Clotilde qui nommait à la même fonction Théodore et puis Proculew4.Grégoire de I'ours mentionne égdement le cas de 4óz Paras lll(v.561-562), c. 1, p. 142 : í? Na//f :@tateurs qui s'ettQarmt des biens de IEghse par iEi V»la i a nf &lnü db#e.@m& ía//cüo/z aax ne s l7r@ün mabotlnêLesonsle l)rétoM d'une lbéralitérude. .A wai diw, c'estbiertLad qnetiolls sommes tollcbés dewgnt à cesÜet,pwbqtteadia '3 lans le pa.sséles éuêques du Seignellr aurcüent dü, fores de F@PÜ des catlnns, s'ol)posei' à de kls gene, H'tlr qu'ane indukente mattstiétadetl'incitãt pas Fatldace des mécbantsà commetm cbaqnejoui' engole semb[ab[es acres.C'est tavüiuemen] que tlous tious TÉueiL]onseticote auyourd'bú, accabks sons le ]»ids des \ tnyutsüces, .lortés ailsst pat' ks dommages uettanl de nos setgneuts». 4ósCommele souligneO. Ponto, le troisiêmeconcile de Parasn'a paspu avoir lieu aprês 564, puisque Patemus d'Avranches et Leontius de Bordeaux ont opposé leur signature, et teus les deux sont moM vens 564-565(F:ü)/azm def ao aéf mapa%ze#f, PP. 151-1H). lõAHistoins \[[, T], p. '\.T] : <{]@turDini$o epbcopo (pud Tomnz]s dicede]ite, OniniatiKS trio s atznb praeÍnit. }lic ettim ex itlsso Cblodomerk tens, mi si®ra meminimm, ordinatlis est. lllo qttoquemigrante, Leo s®temmendbusfútústraút. l-licJüt úr strinulls atqueutilk in .fabricaopen lignaü. galo 757 I'achat d'une charge épiscopale en Auvet-gne oü il semble mettre en cause le roi lui-même«s. Ce n'est qu'en 533 qu'il y a eu un concile rassemblant les évêquesde tout le reWtunzFraticotltmz Á Ct4m ex praecq)tiGRe ghTiosissimommi wgm in AuTilialtensem UTbenl de )bsen4atione h@s catbolicae tractuà i)eo amdliante cont4enimits ihqtle. . . )>w Comme à Orléans en 511, le préambule du deuxiême concile de 533 rappelaient que les évêques s'étaient rassemblés sur I'ordre des <(três glorieux bois », en la ville d'Orléans pour y traiter de I'observance de la loi catholique. De la même façon que Clovis, qui avait convoqué le concile de 511 à la suite de i;;À:lúo= de' I'Aq«iui"',' CI.ú«, child'b"' '' 'mi'"y -t p''n'é d« rattzchement de la Bourgogne au royaume des Franca pour rassembler I'épiscopat des trois m2/ra. La guerrecontre les Burgondesétzit une campWe meneeen momentanément, commun par les princes francs, et qui c18turait, tout au moins une période de conflito intemes au m2/za7l;hu ram/ap. Une réunion de cette portée bois n'aurait pas pu se tenor safesI'accord des trois princes. Elle marquait à la I'unité du /P2zv//Py F/zz//ramal et cedede I'Eglise mérovingienne,..mais elle servait princtpalement à dotei cette demiêre d'une léglslation et d'une discipline uni6tées. 11 est vrai que la participation dons ces conciles <<nationaux » du m2#//m Fnn//ro/z/#7 osciUaiten Fonctiondes circonstances, que ce soientles conflits ou encoreles difHcultés du voyage, invoquées par certains évêquespour }u?tifier leur absence. A notei, par exemple, I'absence à Orléans en 533, des évêques d'Auvergne, régton en pleín soulevement«7 11y a deux enjeux majeurs dons les rapporb entre .I'Eglise et la royauté mérovingienneà partir' de 533 : les nortes d'élection des évêquesainsi que les conséquencesdes partages sur les biens ecclésiastiques.C'est autour de ccs deux questionsque la politique <<impéride >>des premiersrois mérovmgtens. peut etre mieux observée.Bien que ces'deux élémentssoient plus ou moins viés,il será question dons ce chapitre notamment du problême des ordinations épiscopales, et, dons le chapitre suivant, des enjeux concemant les biens ecclésiastiques. d(®ncto Tbeodoms et Proculm episc@i, qü de partibzls BuRilPzdiae aduetnrmt, oidimattte Cbrodi@He re$m, tTibm atttü' Toronicam wxetllttl eclesiam». \ss }listoiws \XX,'l, p. 98 .« 1b lutem baec atldientes, ApoUottanm ad moem dirigunl. QÜ abiens, obLatismulas mllttedbns in ®isc(Datt{ sllccessil}>. wóOrléansll (533),P.62 4ó7 Odéansll (533),PP.64-65 758 r'l 'n /'1 Le deuxiême concile d'Orléans a été marqué par une premiêre réactlon de I'Eglise Faceà la pratique de la nomination des évêquespar.le roi. Le clergé apparalssait alors plus déterminé que sous le rêgne de Clovis à Fere vdoir les nomes canoniquespour I'électiondes évêques.L'absenced'un roi untquepour tout le w2// m l;Za//fama,comme en 511, pouvait éventuellement jouer en Eaveur des évêqueset de leurs revendications.Sur les vingt et un canons du concile de 533, les sept premiers constituaient des rappelssur les droits et les obligations des eveques r'3 r') ''3 :<Ne quis q)isc®onnz de quibuslibetcat4sis el @isc onlm ordiRationibus ;eterommque clericomnz aliquid praestlnia{ accWere, quis sacerütet?i ltqas est ci@iütatis iienalitate com4Tl@i>>ma. Ce troisiême canon interdisait à ces derniers de se laisser corrompre pour accepter .les ordinations d'évêques et d'autres clercs qui nc se déroulaient pas selon '3 r') '3 les rêgles ecclésiastiques. Le quatriême est allé plus loin .( Si anis sacetdoütlm per l)ecLttiiae nit+ndiBt4?tiexecrabili anihtiotle quasieüt, lbiciattlr ut wl)mbKS,qt4iaapostólicasenktüa üli lti Dei essepraecil)it pecll?time tmtiTla minimze c07}4)al'a?idem»wn. ''1 '3 ') '1 '') '') '1 ') '1 ''3 'n 3 'n '1 ''1 11menaçait de destitution teus les évêques et autres clercs parvenus au sacerdoce grâce à un trafic d'mgent. Finalement, le septiême canon insistait sur la formule de nomination des évêquesmétropolitains par les évêques de la province, le clerc et le peuple, tout en déplorant qu'elle était tombée en désuétude <<lTt ordinandis mzetTopalitaltis@iscoPisattüquanz iRsütuüonis jomit4lam mtlouamüs, qt+anl }el inctiliam onmimodis t4idemKS amassam. ataque ?ietT®obtallus @iscoPus a cot»loninciaLLbtis, ctericis fiel l)oPwlis electus, :ongmgatis in u u+n] omnibus comi)lonincialibus Qiscopis, Olünetur, ut tatis l)eo pT'sitio adgadtim bKiusdignitdis accedat, Pu quemngub eccbsiae in menusainLaPLusjzored». En efFet, si les rapports assez tendus enfie princes franca aprês la mort de Clovis rcndaient les frontiêres politiques assez instables, avec des conséqucnces né©.aves pour les biens ecclésiastiques, ils ont paradoxalement permis à I'Eglise de micux résister à I'assautde I'autorité royale. A partir d'Orléans ll, les conciles ont critiqué ouvertement les príncipes qui avaient été tacitement radGíésen 511 et qui favodsaient I'ingérence de I'autorité royale dans les affhres internet de I'Eglise. Du concile d'Orléans 11, en 533, en passant par ló8Odéansll (533),c. 2, p. 62 4ó9Orléans ll (533), c. 4, p. 62 !noIbid.,c. l,t). 62 759 ] X ) l ) celui de Clermont de 535, d'Orléans 111,en 538, jusqu'à celui d'Orléans IV, en 541, les évêques n'ont ) ) b pas cessé d'afHmer leur .indépendance et leurs préroy.tiver en matiêre d'ordination épiscopale. C'étzit I'esquisse d'une premiel.e réaction épiscopaleà I'empdse de I'autorité royale. Le canon 21 par.cxemple: ressemble bien à une victoire de ceux qui quelques décennies plus tõt avaent critiqué Remaau sujet de I'ordination de Claude ) 3 ) :(Placuit etiani, at sacmpi quis pont©cii boTtotenz Hall llotis quaerat,sed mentis, nec diailulm t+ideat14r pnlllus obus c0714)arar,sed motibus, atque 3minentLssiniae ügnitatis cQice7zz electio \e cotlscendat ottntitlm, llon fauate ) paKcomlmi. Sit in elegendis sacerütibt+scurapraz(@Ha? chia inr lwbeltsibiles ) essecontienit, qt40st)raeesse Regesseest corügettdis ; üligettta ) ) quisqtle iRQtnat lmtit4m d07tzinici gw@s, wt sdat, quod ?tieütHm consütt+etl& deceat esse l)astoTis. E:!.ptsc®att4m WO üsiüratts ebcüolte clcricontni tlel ciuium, canse?lsu eram ?netTIWolitaui eiusüm proililtciae t)OTttÍo( orüllettir ; non patmctBta ) potenttlni adbibeat, no?l calüditate stibdola ad cottsmibendamücretuni altos l boüetur plaemiis, anos timom col$eUat.QJlod si quis jecMt, eccksiae,CKi .Rüyle praeesse a4)it, c07tmittTtione pdaabitur)>4n~ ) l Ce deuxiême canon réafHtrmeles rêgles sur les élecdons épiscopales qui avaient déjà été énoncéesà Orléans ll : celui qui désirait I'épiscopat devait être ordonné pontife seulement aprês I'élection des clercs et des habitznts de la até et avec le consentement du métropolitain de la province. ll lui était expressément ) l ] interdit d'avoir recours au patronagedes puissants.Ceux quí agimlent aínsl seraient punis par I'excommunication. Ce canon du concile de Clermont l constitue, pour le Vle siêcle, I'une des plus longues condamnations de la pratique d'ordinadon par le patronage du roi ou d'auües puissants laics. ll se peut que la \ participation des évêquesburgondes ait eu un rale dons cette percepdon des rapports enfie la royauté et I'Eglise qui allait dans le seno de cedequi avait triomphé à Epaone en 517. Les participants de ce concile étaient majontatrement l des évêques qui n'avaient pas participé à des rassemblementsantédeurs de I'Eglise ) dispositions desréunions conciliaires d'Agde, d'Epaone, et d'Orléans l et ll. mérovingtenne.Sur les seize'canonsadoptés à Clermont,.sept ont repris les ] Cette volonté d'indépendance du clergé peut être remarquée dons les formulei utilisées dons les préambules des canons pour indiquei les circonstances des rassemblementsconciliaires.En 535, à Clermont, il était questlon non pas d'un ordre royal, mais d'un consentement,celui de Théodebert ler : ) l :( Ct+m in ?domineDomine congwgante sancto SPiTitu, cotlsentietite donmo tostão glodosissimo $issimot4e wÚ Tbet4debeTtbo iR -Anlerna lide sarda Dltodtis co?tuenisset,ibique jleús itt tmanl genibt4slwo longaeuitate,pro popub Domintttti delmcanmtir, ut, qui nobis c07igwgationistTibt4erat ) ) ) 47íClemlont (535), c. 2, pp. 66-67 ) 760 potestatem, wglulm Bílis domint4s nostn JehcitaLe aüolbret, iTIQerio mgeret, iustitia /') guber'ltaret. . . }>4nl . Les évêques admettaient tout de mêmequ'il leur avaitdonnéla possibilité de se réunir. Par contre, les canons du concile d'Orléans 111ne mentionnaient même pas une éventuelleconvocation ou un assentimentroyal, de la même Eaçonque ceux du concile d'Orléans IV. Cela pourrait signiGlerque les princes Francs se sont progressivement désintéressés des questions ecclésiastiques aprês le concile d'Orléans 11.Néanmoins, s'ils n'ont pas été, au moins jusqu'à 549, /'h à I'origine d'un grand rassemblement de I'épiscopatmérovingien,les princes franca ne sont pas moins intervenus dons les élections épiscopales.Clodomir, Childebert Clotaire ler et Thierry ler ont cherchéà afRnmerleur emprisesur le pouvoir ecclésiastique,même si les moyens, les stratégies utilisées n'étaient pas les mêmes. 'lbierry ler, engagé dons une politique expansionniste, choisit une stratégie qui visait à pourvoir les siêges importants d'évêques dociles. C'est le cas, par exemple, de Ga11(525-551), qui a succédé à saint Quintien comme évêquc de Clermont, d'aprêsGrégoire de Tours, avec I'appui du roi «Deniqlte cupi beatlls Qt4intia71tis,sicut st@ra cliúnzus, ab boc pzultclo nngratus est, sattctus GaLLtls iTt eiras caLbedram, rege opituhnLe, substitutos CSt>yAn\ '[théodebert [er et Théodeba]d ]er ont poursuivi ]a po]itique de Thierry dons les dioceses situés à I'ouest de leur royaume. A I'est, ils ont encouragéla venue de clercs aquitains et la reconstiuction des dioceses abandonnés aprês les invasions474. Dons le royaumede Childebert ler, la nominationpar le roi a eu raison de I'élecdon par le clergé et le peuple, même si les normas ecclésiastiques ''1 '3 ont été respectéesdons quelques cas, comme loas de I'élection de saint Gemlain (v. 555-576)à Paras"s.Clotaire, dont la vie témoignait de son peu d'attrait pour les questions religieuses4'ó,a eu des rapports souvent difHiciles avec les évêques. ll a préféré mener la politique du siêge vede, délaissant les cités plus septentrionales, ou nommant à des siêges importante des personnages éphémêres. Ainsi, aprês la '1 r'l mort d'lnjuriosus (529-546),c'est Baudin, désignépar Grégoire de Tours d'une Eaçonironique comme un membre de la domesticité de Clotaire, qui est devenu 472 Clermont(535),p. 66 í'l '3 47sJ:ãk/oz'mJ IV, 5, P. 138 474'VoirJ. Heuclin, liam,mer de /)z'ew,JaxíZfa//z z el d# mz pp- 70-71 '1 '3 475VenmaceForhinat, l,/zZa(;e/mapagmcu@z./wnbmz, p. 14 47óll a été excommuniépar Nicetius de Traves (526-v.561),peut-êtreà causede son mariage aves Wãldrade (Grégoire Cblotbatitlm temltas}>b . WHempro iüus de Tours, l,/züe Pa/n/m, 17, 2, p. 730 : {(.fed e/ operibus saepitls excommunicauit, 767 eúli mqKe minitaTlü tulnlqttam est '') r'3 I'évêque de Tours477.L'implication de ce roi dons le choix des évêquesapparait clairement lors des disputesqui ont opposé I'évêquede Clermont, Caton, au prêtre Cautin « F'ande 7tobis uolantatem tuani, nt sdamKS, quis debeamus seqi4i ; alioquitt r'l r') mueüimur ad pToPTia. }qolt ettim mostra te uotuntate oq)eüúmlus, sed w@s t)raecePüolie )}AnB. Sollicité à devenir évêque de Tours, Cautin aurait voulu, d'aprês Grégoire, différer sa réponse pour quelques Jours. La .réponse des clercs tourangeauxqui étaient allés le chercherest révélatricedu rale joué par Clotaire Les évêques afHirment clairement que ce n'était pas de leur propre volonté qu'ils I'avaient sollicité, mais par ordre du roi. L'nutre événement qui illustre I'attitude de '') Clotaire est la successionde Damnolus, évêque du Mans. Tombé gravement malade aprês un pontiGícat de vingt-deux ans, il a choisi pour le remplacer I'abbé Theodulfüs, choix auquel le roi a donné son accord. Peu de temps aprês, précise Grégoire de Tours, Clotzire a changéd'civis, et a choisi comme nouvel évêquedu Maná [e madredu pa]aisroya], Badegisi]us.C'est flnalement c'est demier qui a eu la charge épiscopale, au détrunent du candidat choisi par Dâmnolus47ç ''3 ''] ''] '') S'il y a un assouplissementdes termes désignantla participation royale dans les convocations des conciles à partir d'Orléans 11, c'est parce que, effecdvement, les rois mérovingiens n'avaient pas un grand intérêt à que cc genre de réunions se multiplie. ll était beaucoup plus Eacilede mdtriser une Eglise qui subissait le poids des partages.Cet assouplissement contraste avec les termes assez virulents employés par les évêques conciliaires pour dénoncer la mainmise du '3 '3 pouvoir civil sur les électionsépiscopales.Les rois intervenaienttoujours donsles afEMes ecclésiast-iques soft en pourvoyant les siêgesépiscopaux avec leurs propres candidata, soft en les laissant vacants. C'est dana le préambule du cinquiême concile d'Orléans, de 549, que la fomlule employéepour indiquei le rale de la royauté a 6ãt sa réapparition ; les évêquesat:tribuaientà la grâce divine le fMt que leurs sendmentss'accordaientainsi avecles vmux du prince r'] '1 '1 '1 4nl Histoins V'+, 3, p. 'L3n l« Obiit aillenzl7tiudosus@bc@ns rbs I'umücae dedmoet sétimo ') @scoPatussü atino ; nil BaudiRus ex domesÉcoCbloüacbari regbsllccessit,húmus senusPost obtilm bealiM.arüú>> . 178l:ZÜ/o/mf IV, 11, P. 142 ) ) l ]9 \:Listoins'q\, q, p. 2]9 .«QüpostXX\l ®iscopati atlnos,dtlm se cementmail)o leão calmloqtie Hraússime fatigati, 'TbeodtiKum abatem in loco silo praeelegt. Cuius assetlssllmmx l)raebuil uohntaLem, sed tlon mtthiim l»st tempos, mittata sentencia, in Bade@sibtnl domtls wgim mtíonm .rangert r ekctio. Qpi tottsorattls,grada duos clerid sortilltttur ascettdem,post qttadra@ntadiebw, ) ml8Tntlte sacel'dote, sttccesstt)}. ') Í62 r'l .(Ad dioinam gabam wlferetidum est, qtiattdo Dota pTin(@um concordaTlt animis sacmdotum, t4t, dupz jtt poTlti©cale coxdlium, r'b ?ioiman t4it4eTldi teneat recapiLulaLio antiqua calionam. . . )}xw. C'est un changement considérable de ton : désormas, c'était le roi qui devrait apprendre des évêquesce qu'ils proposaient pour le.gouvernementde I'Eglise. A' titre de comparaison, dans le concile d'Orléans l, les évêquesavaíent mis I'accent sur le fàit qu'ils s'étaient rassemblés sous I'ordre du roi, en rappelant aussi que les mesures qu'ils ont prises devraient être observées uniquement dons la r'3 mesura oü celles-ci étaient reconnuesfustes par le jugement royal. Quelques décenniesplus tard, tout en reconnaissantque I'assemblées'était réunie sous I'initiativedu roi Childebertler, les évêquesont próssom de préciserqu'il I'avait fãt pour I'amour de la sainte 6oi et le statut de la religion, dais le but d apprendre de la bouche des Pores ce qu'ils proposaient pour le gouvemement de I'Eglise. Le lugement du roi n'était plus une condition r'3 préalable à I'adoption des mesuras approuvées par le concile. Le prince était tout simplement invité à fãire confiance aux évêques,à écouter leurs conseils et à suivre leurs prescripüons <{ \gti4r cun! clmzeHtissimüs pTincQs dottlTuls tnomPbonlni ütalis ultnlictissimusCblldebeüas wx pro amorfasacrasjtdel et statt{ nliÚonis in r AtliehaneHsi uüe cotigwgasset in nnllm Dominó sacerütes,ct4)ieRS m ore patmn] ai[dim, qt40d sacn{ ] est et qnod pm ecchiasüco orülte atictoTitate p'onleLurpastorali, ut uenientibKSsit ttol'nla et t)raeselttibtls üsc4)tina. . . )>'ll Malgré la volonté afHtchéepar les évêquesréunis à Orléans en 549 de préserver au moins dons la forme I'autonomie de I'Eglise, c'est dons ce concile qu'ils ont reconnu pour la premiêre bois les prérogatives royales en matiêre de nomination à la charge épiscopale r') .( Ut ll Ui QiscoPatllm l)raeniiis at4t co?Qaratione bceat adipisci, sed ciim ,{oLtintate WWS itlxta ebctioneR cleü ac l)kbis, sicut in antiquis cattonibus tenetur scT$ttim, a nietToPolitanonel, quem in vice sala paemiserit, cum ;otQrotlindalibus ponti#u coTtsecwtur.QJlod si quis pu coemptione7nband egulapi buitls satlctae constitHtionis excessetit,enm, qui Pa praemia mdi?talt4s fueü.L, statllimos Cet:te fomaule I'emonetldum )>m . est un compromis : elle veut concilier la tradition canonique,qui supposeà I'électionpar le clergéet le peuplede la até, avec I'ingérence de I'autorité royale, en y ajoutant le príncipe du.consentement du ince. Dons la pratique, I'accord royal était déjà la clef des ordinations épiscopales.Au-dela du compromis voulu par les évêques,ce cinquiême concile r Í 480 OrléansV (549),p. 100 4$\ ibid. 18zOrléans V (549), c. 10, pp. 103-104 ( r ( ( 763 ''3 r') '') d'Orléans a marqué un affemiissement de I'attitude de la royauté Faceà I'Eglisc Le roi se présentait commc le chef de I'épiscopat, et à I'instar de Jusünten, il intervenait dons la querelle desTrois Chapitres'os.La réunion de 549 a fermé ainsi la parcnthêse ouverte avec le deuxiême concile de 533, tout en reloignant celui de 511. A I'instigation de Childeben, les évêquesà Orléans ont condamné I'hérésie d'Eutychês et de Nestorius avant même la tenue du concile mcuméniqueà Constmdnople Au-delades ingérences dont I'Eglisemérovingienne a été lobjet, ''3 plusieurs dispositions des conciles de la premiêre moitié du Vle siêcle cherchaient a assurer aux évêques la mainmise sur le clergé, dana la lignée des dispositions d'Orléans 1.Le concile d'Orléans 111,par exemple, interdisait aux clercsle droit de ater un laic devant la lustice séculiêresons I'assentiment de I'évêque,de la même Eaçon,qu'i] défendait aux lalques de ater un clerc sons la pemnssion de I'évêque48' À'titre de comparaison, le concile d'Epaone, de 517, s'il interdisait aux clercs de recourir ou d'en appeler au tribunal civil sons I'autorisadonde I'évêque,les obligeait à y comparátre dons le cas oü ils seraient cités, sons menüonncr une elconque autorisation de I'autorité épiscopaleas. Cela montre bien que dais le royaumc des Francs, la position de I'Eglise était malgré tout moins â:igile que dons le royaume des Burgondes deux décennies auparavant. De plus, Ot-léans IV a confirmé les dispositions d'Orléans 111en madêre de privilêges juridiques des clercs, en ajoutant deux rêgles: premiêrement, aucun lalc ne devait contraindre, lugarou condamnerun clerc au nom de sa seuleautorité,sonsen référerau '') ''1 r') pontife ou au prévât de I'Eglise ; deuxiêmement, toutes les bois que se déroulerait un procês entre un clerc et un séculier, le /#züx ne devait pas instruire I'affMe sons la présenced'un prêtre,d'un archidiacreou d'un prévât+u.En plus de ces 48sLa dénomination « Trois Chapitres)>est accordée à Théodore de Mopsueste (v.350 428), à Théodoret de Cyr (v.393 - v.466) et à lbas d'Edesse (m.457), évêquesdont les critiques ''1 du monophysisme filrent vivement condamnées par le concile de Constantinople en 553, sous I'instigi,tion de I'empereur Justinien. Les réactions en Occidentftirent négatives,plusieursévêquesen I'AfHquedu Nord, en Italie et en Gaule prenant position pour les Trois Chapiües. Mais lorsque le pape Viigile s'est raUié, malgré lui, au concile de 553, une pat:tie du clergé franc ne I'a pas suivi. ll a Elüu à son successeur, 'n '"\ '3 'n le pape Pélage, échangerune longue correspondanceavec le roi Childebert et avec I'évêque Sapaudusd'Artes. Le schisme ne prit 6ünque vei-s 689, à la suite d'un concile qui s'est réuni à Pavie sous I'instigation du roi Cunipert et du pape Sege1" (687-701). Sur les <(Trois Chapitres )>,voir L Duechesne, L7Ü <(L'Edise du Reg//m lu fe zz// 1/7e #êc&, p. 191 ; et aussi, L. Pieüi, mmm)>,PP.745-799. -t4 Qàê:asas \XX (5SSà, c. '3S, g3 .« Cleticiis cuimlibet g'aduz sittelnttti#tck stILI)et'niisst{ ttaUum ad iaecalaw ittdidKm paesumat adira- gere nestelaico incotlsitlh swerdoLecletimm in saemlate iKdhum liceal exbiben )>. B: VQaone ÇSX:D,c. \\, p. 22 -. <(Cbricisilte oMitlatiotie e»scoPisuiadia aeLm tevpUanpublictlm rlotlpraesnmattt;sed sipukatiltteTinl, seqü ad saemlan iudidtlm tiotl monnttir». 48ó Orléans IV(541), c. 20, pp. 91-92 : {? U/ ##.(hr laca/ün /m.pata an/m.pme/e/mZfso.Pa//i2@m seupra4osito eccksiae qttemqaam cleàcomm pro sua l»testate constrittgen, disctitew andeat aill damttam 764 GU=H=;:==HHX=:'z== adduxerit, ati?tllali exmo mn4 icatioRi SHbdütt4f»'8* :;:HEESl=U;%K E \ être réêxaminées selon les anciens statuts canoníques '') «Nana ü ante edis ordinationibtls poHtÜmpzita c07iíienit, Ht co i ?icti -"etmpoüs .:l«i suis co«@«,uinúalibHS. @iscopis uel duos uiÚn.' !sc®os bligew uolerit, itt loco, tiU cor«eneíit, i14Ha attüqua Eonmu4 i cmtsilio et selttettüa d8ceFHaHtur)>'sn '3 'n 'n .'n '3 '3 ') 'n r""\ ) b '1 babew>> . 188 Orléans111(538),c. 34,P.83. m/ra'&r mápü#g/e/u, PP. 151-154) . 765 statuta cabo tnni 07tztua d'un demo-siêcledons lequel les princcs francs avaient essayéde eãire de I'Eglise un instrument de la royauté, que ce soft du point de vue politique ou économtque. ''3 ''b '') '') Ce décalageentre I'autorité royale et I'épiscopat, qui persiste tout au long de la premiêre moidé du Vle siêcle, montre. bien que I'Eglise mémvingtenne n'était pas un instrument dana les mains des princes. Une volonté d'indépendance s'afHirme déjà sous Clovis. La lettre de Rema aux évêques Héraclius, Léon et Théodose, ainsi que la comparaison entre Clovis et Constantin, sont peut-être les premiêres réactions à la politique <<impériale» mise en oeuvrepar,la dynastie mérovingienne. Au cours des 'décennies suivantes ce sentiment n'a cessé de s'ampli6ter, jusqu'à gagner le ton d'une dénonciation ouverte et vigoureuse de I'altitude de I'autorité royale. Clovis avait en sa faveur le fãit d'avoir été le premier à se converter au catholicisme. ll disposait d'un <<sursis >>que ses successeurs n'avaient pas En outro, contrairement à eux, Clovis était le seul.roi de la Gaule mérovingienne. Les partages ont probablement donné de la force à la contestaüon ecclésimtique,tout en rendant reladf le pouvoir du P»#r@í.Toujours est:il que ces conflits entre les évêqueset les princes mérovingiens recouvre une réahté plus compjexe qu'on ne le croit. On a trop longtemps afHírméque ce que les rois mérovingiens voulaient défendre face aux évêques était leur pouvoir persofnel, ]eurs privilêges. Les évêques apparaissent ainsi comme les seuls défenseurs d'une certame notion de I'intérêt public, tandis que les princes mérovtngtens demeureraientdes bois privés, flui traitaient le royaume comme s'il était un bien privé. Le conflit d'intérêts entre la royauté .et I'épiscopat était I'expression d un notion de I'/7//ÓZm.pwóóaa. '3 '1 766 CHAPITRE3 LA SURVIE DE L' U'7:1Z./24S .PZ.JIBZ.,/(1:4 AU VIE SIECLE 767 intérêts personnels du prince ni avec les intérêts de I'Eglisc 768 :( SUBI enim Fraltci no?l camPestms utjm pleTiqtie barbaromm, sed et policia, atlE)luTinzllm,utt4nturB.oniana et leglbus iisdem; eandemieüani colttractuntti et rlt@tiarüni ationeni et diútti ttumiTtis eultum teRe7tt.Cbtistiani enim onines swTtt,ncüssenzeqme de Deo sentiuHt.Habettt et ma$strattlsin Küibus et ;acerdotes; .PistaetiamipeTindeatqt4e lias cekbmnt, et pro baüara natioRe balde mih üdemtnr ciuiieset tlüani; nibiZoquea 7toUs dêem, quanz soUmmodo bailarico uestitt4 et littguae pmpTietate >>4m. Agathias (v. 530-v. 580), dais son livre oü il tnaitait des conflits de I'Empire avec les Gotas, les Penses et les Francs, prétendait que ces derniers continuaient à utiliser I'administration et les loas romaines. lls auraient cn commun avec les Romains le droit du commerce et du manage,ainsi que le cure de Doeu. Peuple cultivé et civilisé, ils ne se disdngueraient des Romains que par leur langue et leurs vêtements. On n'a pas assezprêté attention à ce texte d'Agathias, de la lesquelles'les Francs croyaient ne pas pouvoir .garder la mainmise sur la Provínce sons I'assentimentde I'Empire. Et pourtant, l alysedes sourcesde la période mérovingienne montra que le m2/y//a7 l;hn//ra?v/m était beaucoup.molas germantque que ne lesse supposer les images, surchatgées de passions idéologiques que les manuels scolaires et les tmvaux universitaires n'ont cesséde difftiser depuis le XIXe siêcle. Les textes légtslatifs, les formules administratives ou les chroniques ne sont pas três <(bavardes>>,c'est le moins qu'on. puisse direi au sujet d'une supposée empdse gemtanique sur les constructions institutionnelles du royaume des Franca.Ce qu'on volt par contre, et en abondance,c'est la survie de I'administration romaine. Três peu d'auteurs soutiennent que les Francs sont parvenus à déuuire la civilisation gallo-romaine. Le débat aujourd'hui a changé de nature il ne s'agít plus de savoir si les institutions franques sont originairesde la (l;ermanie ou de Rome, mais jusqu'à quel point les Mérovingiens ont utilisé et même réinterprété I'héritage romain, et si cet héritage avait un << contenu )>,c'est-adire, si les Francs étaient capablesde donner un sens aux pradques et aux idées politiques romaines. Certains historiens, tout en admettant que les Francs se sont appuyés sur des structures héritées de Rome, prennent som de préciser qu'il .sagíssait d'embanagesvides de leur contenu, de concepts qui recouvraient .une réahtébien différente de celle du Bas-Empire. lls opposent ainsi la rusdcité.des peuples germaniques à la capacité romaine à élaborer les abstmctions politiques les.paus complexes à partir de leur expérience sociale. Cela revient à dure,comme le.fàt JI Ellul, que s'il y avait encore en Gaule mérovingienne des noms romains désignant les réalités institutionnelles, I'esprit n'était plus là. ll estime que le legs de Rome à I'Occident n'a pas consisté en une persistance matériellede certamesinsütuüons romaines dans la vie sociale de la Gaule mérovingienne, mais à des éléments plus 400Ag.teias, r:Z /o amw lzh.Q#zagwe,1, 2, P.17 769 /'3 /'3 ou moins efFacésqui, du Ve au Xlle siàcle, auraient gardé assez de force dans la mémoire collective et dons la réflexion des clercs pour suscitemregrets et admiration4PI. Cette opinion se trouve dans plusieurstravaux à propos de la monarchie franque publiés à la Rín du lIXe et durant le XXe siêcle.Toute notion d'autorité publique ayant disparu, les institutions politiques héritéesde Rome auraient été dénaturées.Elles ne servaient plus aux nobles dessinsd'autrefois, c'est-à-dure,I'intérêt de la communauté de citoyens, mais à la seule satisfacdon des ambitions personnelles du roi et de I'aristocratie. Jusqu'à la ãín des guerres civiles, I'obéissancedes grande au roi serait déterminéc par la capacité de ce dernier à leur offl-k des compensations matérielles, sous la forme de terres, d'immunités ou d'or. D'oü I'importance de la guerre comme moyen de permettre aux princes 'a 'a ,') '3 d'accumulerles biens nécessaires à raf6ermir leur position Faceà leurs fidêles. Monarque absolu, le prince mérovingien aurait fait disparaiue toute différence ente le trésor public et son trésor privé. L'argent qui provenait des impâts, était soit udlisé pour conquérir et maintenir la Hdélité de ses hommes, soit se trouvait entassé dons ses palais. Tout le riche héritage impérial aurait été ainsi sous-utilisé par ces Barbares qui n'auraient rien compras au Goncdonnemcnt des institutions romaines, et pour qui, de toute Eaçon,celles-ci n'auraient été d'aucune utilité4m. /'1 r') '3 '') '3 '3 '3 'n ") '3 '1 ') '3 '1 '1 'n '1 19iJ. Ellul, f#f/o ? defz//ízz /zb/7í.l.eM©e/zHge, p 18 492P. Geary aMinllait que dais le royaume des Francs, seuls les clercs avaient su gmder quelque seno de la wr.pxóóm, de la chore publique( Naliaxa? de & lih#a, p- 147). Et pounant les études récentesont montré que les clercs ne constituaient pas I'épine dorsale de I'administration mérovingienne au Vle siêcle. Dons la chancellerie mérovingienne, au moins jusqu'au milieu du Vlle siêcle, les référendaires qui la didgeaient, aussi bien que les notaires et les scribes qui y travainaient, étaient des lafcs, con-ime au tempo de I'administration romaine(P. Riché, Edacu/zae/ mZZ//n, p 75). ll n'est pas rale de volt dana la 6onction de conseillers des princes métovingiens, des lalcs pourvus d'une 6omaation intellectuelle remarquable.Les clercs ne détenaient pas davantagele monopole du savoir. 11y avait par exemplo ce qu'on a appelé le <<cercle littéraire austraso-provençal)>,un groupe d'érudits qui a vécu seus le rêgne de Sigebert et de Childebei-t 11,et qui était versé dais le latin et attiré pm' la culture classique.Les figuresles plus [eprésentativesde ce groupe étaient le patrice Dynamíus de Marseille, cortespondant de Venance Fortunas (Fomrnat, Canmza VI, 10, pp. 150-152), ainsi que Andarchius et le sénateurFélix, loués par Grégoire de Touro pour leur connaissancedes lemes,du droit et du calcul (F:ülf f?f V'1, 4G, yp. 'L 8n- \8\ . <(De Andarcbi verointeriLu lomLzims,Friasgettusordinphcet etpattiam. Hic i@tur, ut adsentnt, Filices setiatoris sentis fuit ; guia ad obseqt4iumdominó dq)obus, liüeramm cllm eo l)ositHS, bette in.stitutKS emimit. Nam de operibus Vit$1ii ad sLildia le8b Tt)eodosiattae libti.s an/ewg//eanZw&.P&//een/dz2aiel/p). On pourrait ater également le référendaire Asclepiodus, qui a rédigéI'édit de Gontran, de 585, et qui aprês la mort de celui-ci, s'estmis au servíce de Childebert ll soir Cló/Heóe/ü xrayxdz deóp?z2a, 7, p. 17 : {(.Híí:%üad//i óuK oaZ)P. K.A. Ecldlmdt estime que c'est bien Asdepiodus I'auteur du petit prologue de la loi salique (éd. Pac///ré2zlfíaóam,p. 171)]. Frédégaire Eàt aussi I'éloge de I'érudidon de Claudius, choisi domine ínaire du palais de la Burgondie, en 606(CZm/zz4//ex. IV, 28, p. 132 : {?Poí/ dkapíi//m Protadiaz, aturo XL ngú Te abri(i sulmRaLur odor domtts Chudius genes B.omattKS,homopnldms, ioctlndus in Jaboüs, stmntuls itt mttcüs, paciettcim dedittls, l)ktlitudittem cottsiliae babtlttdatts, littenim emdiLts, jMe Plüttls, amiciciam mm omttibtls secLam,pTionlm exemplometuensunem se et padentem ) blli gradaascemus ostetldit)b. ) 170 La filiation romaine des institutions franquesest un sujet dont la complexité et I'étendue méritent à lui seusun travail à part. De nombreux travaux sont perus sur ce sujet depuis la Rindu XIXe siêcle493. Dons les pages qui suivent, I'analysedes survivancesromaines constitue plutât un moyen qu'une 6ín en soi. EHe nous intéressera dons la mesure oü elle pourra éclairer les condidons du maintien, aprês la fondation du w2#//PP l;nn/zramw,du caracterepublic de I'autorité royale en Gaule. L'objectif de ce chapiü'e est de comprendre comment et seus quelles formes la notion de I' << intérêt public », distinct et au-dessusdes intérêts particuliers des rois a été préservée dons la royauté mérovingienne au Vle siêcle r'3 Les textes royaux r'3 ('n <<Dominós saltüis et al)ostolica seü dignissimis ®iscq)is Cblotbot;ecbt4s mx. Enutitiante, janta qnod actua JueTit wl praec@tum onini exercitui ?lastro, pTiusqtlam in partia Gotomm ingwderennit, beatitt+üni uestraepraeterim llon potuit. llt primo queque de ministeTio ecelesianlnz ominit4ni l)raecqimnts, tit tluLlus ad s IMpieTldum in aliquo coltaretur, Reqtlede saTlcti#in?lialiblls neqne ü tÀdKis que se in nli$one dominó devotas essel)Tobarelitur; si ini cotiüdone et de cleücis eljtliis st$radictomni, tam cleücow4mqtiam üdtianlm, qt4i mni, iüs iti domzuipsomm consistele údebantur;idem et ü sel'ús eccksiamm, qt40s do ecebsiistractor per qisc®omm sacramentoconstiteíit,praec@ti4m est obsemaw, tit ttuLLusM »sis aliqtia, úolenüa uel damnum patewtiir. Qpod ita ad integram agnusceRdum,t4t ex bis st@radictissi aliqtiis iím cq)tiútatis r'3 peütllisset, sine in eceLesiis sine extra eccbsia,omnino si?tealiqua ditatione made?talos essepraec»ianzlis. l.)e caeteTisquidem caPtiús laicas qni extraPace sttnt captiuati etjueriRt a@robaü, al)ostomia cui uolueàtisaüitrii uestTiest llo?i negattdupl. F-iam de bis qtli i?t Face ltostra tapa cletici qual laia sul)r@ü fuissent, si ueTaciter agnoscitis mestras 4istuLas ü aTtt+lo Destro irra signatas, sic ad ios oninimadis diTigatitur et a pare Ttostra pTaec4tioTteni Í'3 Latamz tloueàtis essejtmlatldan]. Sic taniel! }oPtiLms ttosta l)etit, ut, ctiicuinque ®istutas mestraspraestam fueritis digltati, cnm sacranzenttlmper Detini et benedieüoHet;ostras digere tios tardetis, wm istani qt4ae])oscitur ueralti esse: quis niullon+m uarietates wl.fakitates i uentaes ntt at conpmebe?idatar,sicüt 49s Voar, par exemple, J.M. Lehuêron, r'3 l::ZÜ/ozn dei / lüü/ a i #lúpze ge ei e/ d# .ga//z/en/ewe/ des Mémún8Misjnsqti'à Pédit de 615 qsib , ]. Tavdxi, Etudes sur bs institt+tiomsl)oliÉques el admitüLratiues de la Frattce. EI)oque méroütt$mne , M-. nêxelÇn,'Textos íehtijs atou imliLutions pnz'êr e/ .p#ódg ef a/w @agaei méh&úgze e e/ cn/p'É/zgze //e; N.D. Fustel de Coulang:s, l.# ma//a/tgzbJxu g//e; F.L. Ganshoff. <(Les traits généraux du systême d'institutions de la monarchie franque)>,pp. 91-127 ; Ch. P6iester,« Gaul under the Merovingian Franks. Institutions )>,pp.132-158 ; E. Ewig, <<Das Fordeben rõmischer Institutionen in Gallien und Gemlamen )>,pp. 561-598 ; K.F. Wemer, <(La place du Vlle siêcle dons I'évolution politique et institutionnelle de la Gaule franque )>,pp. 173-211. 777 sn»tt4ni est: 'Peút itistHS cam ímpio'. C)rate l)lo pie, dominó sancti et. a>ostolica sededignissimipapal >Pn'. La lettre de Clovis aux évêquesest le seul texte authentique de ce roi qui soft parvenu jusqu'à naus. Elle traite de I'entrée des troup.esFranquesen Aquitaine r'\ r'3 r'> /'1 /'1 loas de la guerre menée centre les wisigoths, en 507..Ecrite peu de tempo aprês la Rn de ladite campagne'9s,la missive voulait assurer les évêques catholiques de la validité des mestres prevues par un précepte publié à I'attention de I'amée franque avant la campagnecontre les Wisigoths. Dons sa lettre, Clovis précisat enclavesdes que les moniales, les veuves,les clercs et leurs enÊants,ainsi que les elJises ne seraient pas victimes d'enlêvement ou de toute forme violence, car ils se la <<paix du roi». Cette notion correspond à une sorte de éventuels protection juridique, (pl met:tait ccux à qui elle s'adressaità I'abri des abus commis par les représentants de I'autorité roya]e. La ]etüe menüonnatt aussl des laics, non concemés par la <<paix du roi», et qui se Uouvaient éventuellement pnsonnters de I'armée franque. Leur libération pouvait être obtenue par I'envoi de documentaprouvant qu'ils'se trouvaient effectivement dais la <<paix du roi» et puaspar I'cnvoi d'une lettre pour demander leur libération. Clovis ajoutalt que son « peuple >>,c'est-à-dure,I'armée franque, demandait aux évêques de,ne pas tardei à entamer la procédure, en certi6íant à travers un serment la véracité des demandes envoyées. Cette <{paix du roi», telle qu'elle est formulée dons la lettre de Clovis, et clui mppelle par ailleurs les privilêges octroyés aux évêques par les, empereuTS romains, ne peut qu'être le produit d'une <<autorité publique ». Ce n'était pas la volonté ' du roi qui déterminait tout. C'est bien une puissance publique qui s'adressaitaux évêques.Clovis ne grati6iait pas les évêquesde la libération de teus t94Trd. M. Rotlcbe,CloiÁs,pp.4Aü-AA\ 1<<Cloús roi alo( seignenrs sdKtset anx étiêqmstrêsdigtes /n. par le üge apostoliqm. la Pmniàt?mml '3 Roam étant mttottcée concemattt ce qü a étéJcit et oMonné à tarte Hotn armée,auant que mm mtriom.sdons la patTie àesGotas, celatl'a PK écbapPn'à Vota Béatittide. notas oMonnons, eti ce qui cottceme le sen)ice de Lotltes bs éHüses, que prsotttte tie s' force ü'mlewr de quequemaniên ü bs saiotesmottiaks ü bs wnuesàont oti sair qa'ebs ont étÉ uonées au serüce dt{ Seigtteur ; qa'il en soir de mime tour ,.uw. üont ml sdt qu'ils dddml il será proHüPat bs cleTcs el ks mÍants des susdits, tant des cbTcs qm àes auecellx da«s bt": md"tts ; tle mime, »ur h,uchues. üs é8hes àottl les semente des étêqHesqu'ik otlt été anacbh üs égüses,I'oMn à obsemeresl de n'ewmr aiicun dommageú üobnm à btlr égad. C'est])ourquoi ltoils oràonn(ms,(Ott quetour celasoir ã'n 'ott"n, q«e quimMtle pa«ni ks sllsdit' "i{,. s.bi i. tiobnw de b ?q'tiüté, soir dali: 1« é@ses.sdt bonsde['égbe, soir totabmetl] et safesdélai wncla. Polir les atum pTisottúns latcs qü auronl étél)ris bonsdetapar et quecelaaum étéPlollü, otl lte Museu pas ks bttres écüLes sllr voltedécidonPour qui Donsk désinn% Ett ©et, l)our ceux qü allmnt été sdsis dais ttotn pcix tattt cbrcs qaeIdcs, si Dons jantes cottllaitw en üíité par uos bum signéesde uoln atineaH, qK'elles tlolls soient entqées üe louve matiitn et pausaj4)mtdnR. qKenoite ot'dn bst{ de norasddt b conFtt'mei'. -/àinsi ttotn petQb demande lue, poHr tons cew que uousjttgeR.dites d'acootüa' uos lettns, polis tle tardieR.Pm à din seussermettt aü nom de Dieta et auecuotw Unédicàon qt4eceLLe cboseest uraie qü réchme d'êtnproilúe, ptlkqlte les paliations et bsjald$cations de beanco4)ont été àêcoiiuerüsan lúnt àecol@T'endnque, commeil est !cdt' 'k bastel)édt auecPinte. PMR.tour moi, seiWetirs;aitiLs el Fins Íris dignospar le üge apostolique)>. 495Sur la datation de cette lettre, voir M. Rouche, Cbzú, pp. 441-442 172 les prisonniers. ll leur demandait de suivre un certain nombre de rêgles juridiques administratives pour arriver à leur but, de s'adresserà des fonctionnaires compétents pour présenter leurs requêtes.Plus. d'un demo-siàcleaprês cette lettre, on retrouve' dons un nutre document mérovingien la mention d'une catégoric juridique qui fHt appel égalcmentà une protecdon de I'autorité royale r'l f') 'n x Si quis cansam maLhre debet et sic atlü tÀcinascausam sllam Rotamfaciat Et sic ante racbDmbul$is úderedum donet: et si si boc, duhtant, «t 7tlaLleLur ;ousam. Nam a?tteamalhre Bon l)msnmimat; et si a?ttemal re presKml)seTit, ;attsampndat. Nam si ceüefuerit malas homo qui mab ilt pagofaciat et tlon babed ubi cotlsistattiec ws iltlü c07$oRatet per situamuadit et in l)resentianec ;trens lnec])areRtes @sa?tzaddacue possunt, tKltc agens ib et cui mzalefecit nobiscum adcusent et Qsttm miUemusjoras Bosta smmoae, ut qutcumque eum í'n inueneTit,quomadosic anLepaúdo iltte$ttiat»4m. À la difFérencc dc la lettre de Clovis, cet édit de Chilpéric mentionnc non pas la paix du roi, mais la .pnueie##a royale La réalité exprímée.par cette demiêre notion semble être néanmoins la mime qu'on retrouve derriêre la notion de <<paix du roi >>.L'impor-tance accordée à la dimension <<sacrée » de la <<présence royale >> a beaucoup obscura sa dimension luridique4P7lln efEet,la .pmeiemZ/a représe.ntat aussi, et pcut-être surtout, la protection légale accordée à un. ou à plusieurs individuo Faceaux abus de toute autorité non-royale. Elle était le dédoublementde r'"'\ ''b '3 '1 ') '3 la .Pózx du roi, même si, contrairement à celle-ci, elle n'associait pas les.évêquesà son exécution. Malgré leurs différences, ces deux documents parlent d'un même phénomêne. En effet, que ce soft le roi qui s'adresse aux évêques pour les assurer de la protection légalede ]a royauté ou que cc soft le roi qui mppelle à ses sujets qu'en dehors de sa.pnueieZzales rêglesluridiques ne s'appliquent pas, c.estbien.de la survie de I'autorité publique chez les Mérovingiensdont il s'agit.L'afHmation sb Chtperici HdicLilm, 4, p. \q .. <{Si quelqn'm uent traíner utl auto enjustice,.qu'il commetice par faia pwuue àeuanl bs uoisins qu'ilpossêde, et qa'ild@ose préalabkmmt Pamendekgab mtw ks màm desP.acbimbuqs, c©às qtloi iLpouYm ater soz aduersain ; et qu'il n'ait Huên la pdsotlQthn üe k citei' ians cela.S'il s'@prête à ater auattt d'auoir accompli cesÍormalités, iLped son.pToàs. Car si c'étdt un mécbaKt bomme çújit du mal dais le l)agua, qtà tt'eütpoint de àemeam à hi, «i de biens l)ot4r I'êPant' ;esméfcüLs, et qü uécütdam bsforêts, safesqueson aduersain ou ses)Tq)ws l)awttts pússent mettn la maia sur mail)our b cottduin etlEqotw PtÉsexce,abra son adwrsain et tons cemçà qui ilatira caKsédes lommagespKuettt Faccuserat4jMs de tqotts, et Notas bs meLtrottsbon de Nota parolo: cÜn que gW/üo/q#e é m aPX/mm.pane é / ef la i a /mlormede.p/ocàp.Sur I'édit de Chilpéric,voir F Beyerle, <(Das legislative Werk Chilperichs 1 )>,pp. 1-38. 497M. Reydellet estimo que la.pnneimda équivalait à une {<absolution )>,volte une une sorte ,'b de sécurité assutée par la puissance de protection efEícaceet sacrée(quasi magique) de la <{présence )> royale' Vens' le mot .pnueie#a convergent, dit-il, toutes les idées sur le cmactêre sacré du pouvoir héritées de Rome et du monde gennamque. De surcroit, il '"''\ '''\ s'attacherait à ce teime des résonances chrétiennes, tout au moins du <(christianisme mérovingien», << de portée supetHicielleet chmgé de superstidons»: La .pmefexü? sermt ainsi synonyme de z'zl':cKf, au bens de puissance mirculeuse(N4. Reydellet, Lz /Wa/l# dú/zréz éhâzz/#mÜ/üe, PP. 380-381). Í73 /'\ /'"'\ par le roi de I'existence d'un domaine oü les rêgles luridiques ne sont pas valables suppose I'existence d'un nutre domaine oü les rêgles s'appliquent bel et bien. Encore une bois, ces rêglesne sont pas le simple produit de I'arbitre du roi : en afHímlant que certains accusésdevraient être mis en dehors de Sa parole, aGmque quiconque le rencontrera puissele tuer sons nutre forme de procês, le roi admet implicitement que ceux qui se trouvent dans Sa parolo bénéficient d'un procês qui suit lesnormes dictéespar la loi49s. Dons la lettre de Clovis aux évêqueset dons I'édit de Chilpéric, les princes agissentcomme les dépositairesd'une autorité supérieure, comme les garanta de la justice. On peut parler de survie de I'autorité -''x f"''\ publique lorsque dons les mesuresprises par le pouvoir royal I'intérêt de la collectivité ou de la royauté prime sur toute nutre considération d'ordre privé. Or, tout dons ces documents semble indiquer I'existence d'un domaine en dehors de la volonté personnelle du roi dons lequel les afEMes de la royauté sont traitées. Les índices de I'existence d'un intérêt supérieur que les rois mérovingiens .'b ,''\ ''b b sont censésdéfendreet qui ne se confond pas avec leurs intérêts privés apparaissent également dons les diplâmes royaux mérovingiens. On peut prendre comme exemple un acte de Théodebert 11, de 596, le seul pour tout le Vle siêcle pour lequel il ne reste aucun doute sur son authenticité, même s'il s'agit d'un texte interpolé .( IÚtt4r ür inLt4ster Eolaàu!.}pwshter et Bat4domalla'll)eo quota dimch petitione clementiaewgni ?lostTidetulemnt ia Ttotitia, eo qt+odante bos àes in ama il)som?7i in$ra miuraRia Cenamannis oratoTio iTt batiam sana Mattini ;onstmxem7tt et loceUallo?lc@antes sitas iR pago Caenoniattttico : Moliniaco, JiUa Levaste, Po>iliaca,Aciaco, tierTiciaco,PotiHS,CWidns cwm omltib s acüacetitiis eamni wl cQpendiciis, cuni om7tire inexqt4isita <t;e» 4)se aratoTio <ad ecclesiamsaltcti Geruasii et Prototbasii pzaTt)tis wl domTloDomnolo $isc®o, qui ilude?ti ad pmsens ctlstos pwesse údettir> usas ws l)er eolum ;tmnienta deLegatierünt.Idempetierunt cekittidini nostrae, t4t <Per» boc l)er rtostra?ti auctoTitate#i pknit s colÚmzam deburemnts.Ctiitls l)etitio?le gratanti ntimo jmsütisse et in omnibus colÚmlassecognoscitte).T'sapientes ettim, t4t sicwt cottstat iamdictt+s EoLadi s et Bat4domaLh »sa bca Moliniaco, villa Levaste, Popiliaco, .4ciaco, Ueridaco, Poüus, Cuido u?ia cllni tetas, domibt4s,aedi#tciis,maTic+iis, úteis, silos, praxis, pasciiis, aquis aqnammue leci4Tsibas,faTinaTiis, peculiis, l)raesiüis, nlobbbüs et imniohbbt4s wl wliqllis ]t4ibuscuttique bette$tciis ad »sa casa Dei Pu ratio?habilita eon4ni instmmetltu7ti it4ste et dekHassent, et boc ad pwse71sibidem meto orüne üdetnr esse possessum wl domiTlatt4m, ita et inaztea infecta iPsa pistola donaüonisper loc pncQtumi pknius in Dei nomilte colÚmiatu7ti:»sa bca sq)úus ?tommatacllm OpinaiRteglitaLeeamnl ad »sa casa <saticti Geruasii et Protbmii matTis eccksiae>nostris et futuTis temPoTibws iixte jtmlissi itlni l)m$tcia?it. ad augmettttlm. Et tit baec paec@tio jtmior babeattlr et in 49aComme on veria paus loin, le procês de I'évêque Ptetextatus, accusé du ciúme de trahison,montre bien I'attachementpour le moins 6oímelde Chilpéricà la procédure (Fíhü/mf V, 18, PP. 216-225). 174 omttibns cotlse etur, nlatlüs Ttostraesubscí$tionibus ean! subLn decmúmtls roborare. Tbeodebertt s t x Françom z sitas. .Adalglimits iussns obtalPzt](N. T.). Dat]tlm] diasactoqnodjacit qwsetis> niensBzs] IHni]ws],an7ioV'H regni Ttostn, caPtiniaco, iR CbTisti Tlominefehcitm <.üwcH>»'w . Ce diplâme nous est connu par une copíe carolingienne du IXe siêcle (857-862),qui à son tour n'est connuc que par un manuscrit du Xlle siêcle (entre 1143-1165)no.L'objet de ce document est la con6ínnation de la part du roi d'une donation efFectuéepar Eoladius, un prêtre, et Baudomdla, une religieuse. lls avaient octroyé à I'Eglise Saint-Gervais et à I'Eglise Saint-Protzis, au Mlans, un certain nombre de biens, localisés eux aussi dans le.paK#idu Mans : des torres avec des vignes, des prés, et tous les droits qui allaient avec ses torres. Une pente chapelle (ann/o»aÜ, consacréeà saint Martin, et que les donateurs avaient fondé dons I'enceinte de la ville du Mais, faisait é@.lementperde de ladite donation. La partie essentiellede ce document est celle oü les donateurssollicitent Théodebert 11 et oü celui-ci con6ume leur donation : « -rüa .pe#mr/// c?á/Z#r# / //oi/nue, w/<?er> aocper mostramaildoTitat.enipbxius colÚmiaw debetemils>>. Ces\ bten elwenàu, à. pmüt d'une demande des donateurs que le roi est intervenu. Cependant, cc n'est pas la seule raison invoquée par le roi. C'est bien son autorité que ce dernier prétexte pour JustiGícrson intervention. Eoladius et Baudomalla semblent persuadésquc sons cet acte, la donation n'aurait pas de vdeur légale. Le mot <(autorité >>désigne dons ce document une puissance publique qui dépassele cadre strict des relations privées et qui s'impose à cesdemiêres tout en leur donnant une légitimité qu'elles sont incapables de créer elles-mêmes. Le <<public >>dons les sources mérovingiennes La principie difHícultéposéepar I'étudede la survie de la notion d' <<intérêt public >>sous les Nlérovingiens concerne le vocabulaire des sourccssoi.La 499 l)z) U/ÉwxdeH dera em;lzHKer, t. 1, PP.69-70 500 Voir Z)ze UTÉ de derÀ4em7zlãaKer, éd.T. Kõlzer,t. 1,pp.68-69 so] En outre, compte menudu caracterefragmentaire des sources, il est pratiquement impossible de déãinir les spécificités du gouvemement mérovingien dais chacun des w2#a issus des partages. ll n'est pas aisé non plus, et pour les mêmes raisons, de suivre I'évolution desinstitutions mérovingiennesde la 6m du Ve jusqu'audébut du Vale siêcle. Les changements qui vraisemblablement ont eu lieu sono par6ois à peine petceptibles. Comme à I'epoque romaine, les pré6etset les patdces étaient encore des personnagesclefs dmls I'administration de la Gaule au Vle siêcle (líhü/wi VI, 7, pp. 276-277 : « Paí/ mim obitum ÁU)ituls ex pral$cto per Dinamillm pbcopatum )> , tlistoins\J\, lui moú rectonm T'íoúnciae extra ngb cottsililtm susc@it '3S, p. 'bq5 '.« 1)Hm aiiLeni bate egeretlLtlrtumttatltur ngtnae, ptlentm, sjnerat, ma]fjiciis et incalttatiotiibtlsljüsse subdlidum ibqtie MummolKm])radectHm,quem uam dia wÜm intüum babebat, cottscitim essel> ,Ibid., p. '3q6. {( Et sic Conpendio ÚLlam alia cum 'egesecessit il2iqnetlniuersanÚ qual depra<ectoaudieral muelaút)>, \:iistoiiesV'í, 42, p. lla. ( 175 ( façon par laquelle certains teimes se présentent peut poster à croire qu'il y avait bel et bien une conftision entre I' <(intérêt public )>et les intérêts personnels du prince. Par exemple, les mots .pa&&#a7et üm#i servaient à désigner non seulement les demeures royales et le personnel attaché à sa personne, mais aussí I'administration royale avec ses dignitaires et ses eonctionnaires « ibi et'trudul#us palatii Sana}pnz. wÚs canis ceciüt, et nnilü de boc exerciti4 pmstraü « CbiUebeübltspelo rex üscr»tons iBPedauo, ixútante Ma"ouça@isc®o, itissit abiw, id est Flora?ltiant47tz maiorettt donius mWnae etB.oniü4um l)alatii sui cometem,ut scibcet u s celisnm, quemte77®ore l)atvis mddiderat,jhcta rati07ie,im7iouataw, wdüle debewt >P . (ACHA lêem dana }qalttilde qtlem Dagobmwswliquerat, a?lhoIMmo wgni =blodoiiiae, secllndo et i me tente tereis eiusdem wgni an 10 coltdigne pahcium pobenlat et T'egTlum)Pm . La conftision physiquc enfie la demeure royale et le centre du gouvernementa vraisemblablementcontribué à conforter I'idée que la période mérovingienne était celle du triomphe du régime paüimonia]. Le << panais», qu'il soft la résidence du roi ou le centre de I'administration royale, les diverses catégodes de personnel qui en Eãsaient partie étaient désignéesselon des formules latines et elles exptimaient dons leur malorité des fonctions dont les origines remontaient à I'époque romaine. Nonobstant ce phénomêne d'immixdon physique entre les deux domaines, le service public et le service domestique du roi E tKitts qiloquecognomettto EAitmmoUsa nge GantcbramnopatTiciatlm promemit)$ çl $)1:rtüanl peu à peu ces dignités ont cédé la place aux éveques et aux comtes, qui sont devenus les représentants de I'autorité royale dons les cités (Voir D. Claude, <<Untersuchungen zum frãnkischen Coínitat», pp. 1-79). Cette évolution, une sorte de mouvement de « francisation» de I'héritageromain, traduit I'un des aspectode la capacitédes Fíancs à intelpréter et à adaptei le leis romain à leurs propres besoins. C'est bien cette originalitélà qui a été la principale victime de la polémique entre les t:omanisteset les geímanistes. süzHishires \X, 'L2, p. 42] :« Là lomba Tmdug, conte dupahs d mi, e] bealtcozpd'bommesde I'arntéefurent tenassés )>. ns Histoins \X,'àq, p. A48 \ {<Le roi Cbildebert ordotuza, snr I'iKülation de I'éuêqlle Méroüe, à ses )en;q)teHrs, à sauoir Flontttim, wcüR dti Falais de la rdne, et V.omiiK, conte de sotl pal(üs, de se wndn à Poitien l)otlr qKe la l)®alatiott ne pcúe PiiiQ6L qu'elb auaitpgê àu te17QSde son pên qa'ajÉs qu't4K tecemementaum étéjait et qtle le T6k atira étéréüsé)}. ,OAFtêdêg?lte 'lV, 8Ç),ip. 'L6'L '.« Q.uaízt à-f4ega, en co/pzPagwede la m17ze }qanthilde qwe DagobeTt luait Idsée,petldant b p'emita attnéedt{ êgne de Cloüs, pttclattt la hein:iÊmeet alors qu'arriuait la LToisiême attnéedn mime àgne, iLgoiluerttedignemetttk Falais el k TUatlme)}. \)uvs XesçnDnÃakes, on tetrouve les expressions{r De.pa&üa ai/m nf ex//?eaT2D.(Demüb CZz#e&ene 2, c. 2, p. ab, <{Si elhcoPllsdepalatio eli&tatl> qBdictumCblotaM,q,c. 'L, p. ZZã. 776 ne se confondaient pas : chacun avait sa hiérarchie de dignitaires et scs responsabilitésrespectivos.Le Panaisétait avant tout le centre du gouvernemcnt royal, et les termos utilisés pour désigner ceux qui en fãsaient panie reflétaient bien cette particularité.Les termos a #g//eou .pabz!#servaient,au We et Wle siêcles,à dé6inir les membres de I'administration royalem, tandis que les titres miar zü#7//fou .gKóem7a/orpózZúzzy désignaient les personnagesqui étaient à la tête de ladite administradonm. D'un nutre câté, ayant la charmedes afEairesde la maison s05 Volt, par exemple, Frédégmre IV, 36, pp. 135-136 : « Oór?ln@emxdf zgZ//r axé m2Üe perstlasionib s misew Únae.. . Atlligum simul consola ttoceuoü promp@unl, se baben tloti ueLlehis in loas qú omytibtls nota societurl>. [-]ktoiKs'q\, q, p. 2]q .« Caias assetlsllmTupraebui] uo]unhLem,sednom maLtt4m ])ost tendas, mtlbh setitetttia,itt Bade8bihm domt+sregiam maiowm tmnsleüarebctio)} , }:lktoims\l:L'3Q, P. 448 <Chldebertbus vero rex dbcriptores itt Pectauo,inultanLe Mamueo Qisc(Oo, imsit abin, id est Flonntianllm maiowm donas wÚnae... )} , }\istoims MX, 2B, p. 3Ó.G ..« Cum iam, ilt stQra clidum esl, adbaeseranldtn( Deddetitis et Blaidmü mm Waddone maior domus Bigunths wglnael>. \-a <(maitie )>était une institution générale,commlule aux maisoíls des riches et aux panaisdes souverahls,mais qu'on retrouvait égalementchez les eínpereurset les bois romalogermaniques. Chez les Mérovingiens, du moins au Vle siêcle, le m4or domarétait désiglé pm le souverainpour être le régsseurde I'admidstration centrale,le responsablede tour les Gonctionnairesroyaux. Aucune source de la période mérovingienne ne donne une leste exhaustivedes attributions du ma#ofdomarau Vle siêcle.Tout au plus, nous pouvons imaginei qu'en tant que <(régtsseur)> de I'administration royale, il exerçait une prééminence sur ceux qui étaient directement attachés au service du roi dons le palais, mms aussi sur les ducs et comtes qui administraient les provinces, enRmsur tous les personnaÍFSqui étaient revêtus d'une dignité octroyée par le souverain. Fustel de Coulanges, qui avait le goüt des 6ormules modenaespour qualifier la monmchie franque, '''\ mail\àêt:&t \e mqor domtis cotíme {<iln ministro de FitüéTiear,le Premiar miústn, et mime le m tnstn tztqttede cettenona ble absohle)} QqiE). Fus\e\ àe (].x)\ÂanW;s,]..a motlanbtejranque, ç). 176). Puisque, pour lui, la royauté franque était absolue, le plus haut 6onctionnahe aprês le roi ne pouvait qu'exercer une mainmíse complete sur tout I'appareil administratif(7Z'ü., p' 173). Le pouvoir réel et la nature exactedes fonctions du maybrdom f sont difRícilesà dé6inir, il est vrai, mais cela ne signi6te pas que ses compétencess'étendaient à teus les domaines de I'adminisuation mérovingienne. Dana les chroniques ou dons les textes administratifs du Vle siêcle, il n'y a riem qui puisse cmactériser un pouvoir absolu du ma#b/' ,'1 r') ') '3 '1 ') '1 '1 '3 dam/u.ll était toujours cantonné à des tâchesadministratives comme la levée d'impâts ou [a surveiUancedu pauimoine roya]. Ce]a étant, ]eur 6otce pouvait éventuellement croitre selon le roi qui était en place, ou pendant les periodesde minorité royale, assez nombreuses pendant la deuxiême moidé du Vle siêcle, mais ils n'ont jamais exercé un pouvoir suprême sur ceux qu'ils étaient censés surveiUer. Le domaine de la jusdce, entre autres, n'était en aucunemaniêrele monopole du <(madredu panais)>.C'était une affhre du roi et des grande qui I'entouraient, plus pí:écisément des <(comtes du palais )>.Sous le rêgie de Childebert ll, lorsqu'il était question de la ré6omle 6iscaleà Poitiers, par exemple, c'est le« comte du pdais )>,accompagné du madredu panaisde la reine, mais pas du malte du palaisdu roi, qui s'est rendu sur place: «CZzüe&er!/u i em/zx zllKm@/a/?f z# T'ecLauo,inütatlLe Matoüeo @kcol)o, imsit abin, id est Vlorentiatlum maiowm domus wgHae et B-omKtfum palatii sui cometem,tlt scilicet ]xQalus censltm, quem tempos partis wddideral,fma ralione, Ú apnü n, amem dele /)o(FÍzkü/ni IX, 30, p. 4't8). Sur le ro /ef qui exerçait à la bois la 6onction d'administrateur et de auge,voir R.Sprandel (<(Duxund comesin der Merowingerzeit )>,pp. 58-68), et D. Claude(<(Untersuchungen zum ErãnkischenComitab>, Í77 du roi, il y avaient les échansons ou .pZ#re-#eZ, les mz@paZ, ceux qui tendaient la servíetteau roi lorsqu'il se mettait à table, ou encore les c#ümúaml,qui avaient la tarde et le som de la chambre royalen7. r'3 L'administration mérovingiennen'était pas une stl-ucturearchalquequi tournait autour de la personne du roi et qui servait exclusivementà satisEãireses entre mterêts personnels. ll'ne faut pas sous-estimei les difHrences hiérarchiques sesmembres, ainsi que le rale politique qu'ils pouvaient jouers08. Les membres de ''3 r'3 r') I'administration mérovingienne, issus souvent de famillcs ayant une longue tradition de service éütique, se devaient d'assurer la conduite des afEMes publiques,et non de pourvoir aux caprices. personnelsdu p:mce. Pour cela,,jl y avat les có.zm&/!e/3m, les mz#Pa/ü.les mó;méz!zBto, les rege.frczúÉtt, les mczmiruáPU. TI s'agissaitlà de deux tâches distinctes. PP. 1-79). Dignité créée par les Frnncs, le armei.paZzü était surtout le responsable de I'exercice de la justice à la cour. 507Citei Grégoite de Touro. VoirJ. Tmdif. E/wder J r &f /izs#/ üo fJ ÚÜg ef e/ MmÜzlf/ru#zuf r') clela France -- période méroützgzetztze,p. AQ el sq. '') s08C'est ce que fãit, pm exemplo,Fustesde Coulanges.Pour lui, toutes ces 6omtules r') désigiaient le gangle plus élevé enfie les hommes du Palais, celui des Grands. IHsuíte, ü af6me qu'ils étaient nommés différemment dans les sources narratives Go/z#í@ü .PM. '') '') '3 ''3 pnM de & n /i8h P/Ía/ @#d mZea, maVonx azx n2m), et dons les textes administratifb Pmanx .paüdl et íg)#hMK)(N.D. Fustel de Coulanges, l-a wonlzüzeJxulyxe, P;.t.:iu). Contmirement à ce qu'affim)e cet auteur, il n'y a pas de diHérence de traitement selou les sources pour ce qui est de la titulature des Grands du Palais. L'évocation des q)ü»a/zv: par exemple, se trouve chez Grégoire de Touro, chez Frédégaite, et dons d'autres sources «arratives(ü)/oüi 4"am, ;«;.Mm W1, 21, P 340 : «T##r mx / numaaw7/ÓaJ @Ü a#hí p«g«úem' ;«, i« "'«"'' ge««tio«'m '1 ihak eez nu r') ;'L c. 'bG, p. \3G -. <<..4d baec mrsitm pauta '3 r') '1 '3 '') M b«'«m «e«m 'o«:«.t«do /eP«müf«; <l@arm.mor«t«.pdn«Ps, ..siü. .btimat«m silo«'«- ':@?üü,$1ib «4is. "gm diüdit» , nêdêBxxe cotttra nemm Deipenurbaritit-. vln, 2, P 271 : « oirmw. . :Pímmz a =1:uKm,'zTnT Bntnecbildb, nÚs aTtinmm cdKersam Colombmum intetldit, oraturqtle procetis, aaligm, ol)timatis omnia t4t ngs anLmum )b. sa9Hishiws WI, 'L3 . <{His qzloque}ion adqüsceHtibKS Gar(úms de dúíate egwditur, quaseexerdtHm addactut'üs,tn uüe veroBbn'oneraml)imhritim Cbildebertbiwgkmlitlqtiens )}. 510Frédégaite, CZ/ /@#er, c. 38, P. 139 {(Tbeudericüs dirigens urra üetlum post teWum 'tt)eudeberti Bertbanlm mbimlamm )>. sw FoTmulaeMavtnWi,\, '3 s\z Histoiws \\\, '1 luasiPm ) '1 dek«t,.«t a@n?z#f /mg#a, xe n2n a@é2'J !xcitat omntque conatu peNuüan l#rü!,«f g#'Ü xox T5, p. S9 . {( ...ilüs domesticas,illis sitiiscalcis, iH cohcahriis. .. )>. 32, p. 'L28 1« Ctlmque imperador üüssel, qKod Bebuad m peru cometemstalmZI bKmilitate'»' \listoiws X, '5, p. 48n . <(}ts atltem diebm Cbtq»a: qui quoMam comes ;üó#d CZz#e/zóz n2z)#werw/ io; Frédégake, CZm Ú#eí, c. 2, P. 124 , Frédégure, CZ/omg ef, c. 30, P. 132 : ór-He#an' m mmelfa& Óm. . . »- 778 r'3 Par ailleurs, I'accession à I'adminisüation royale ne dépendait pas uniquement de la volonté du roi. lssus souvent de grandesEamillesgallo-romaines, ils possédaient une connaissancc de la conduite des afEaires du gouvemement dont les rois 6-ancsne pouvaientse passer.Bien sür, pour devenirun haut fonctionnaire, il n'était pas indispensabled'appartenir à une noblc lignée. Le cas d'Andarchiusest ftappant. Ancien enclaved'un sénateur,il est devenu un <( homme dons les honneurs >>au servlce de I'administration royale. Mais son succês est dü avant-toutau Eãitqu'il se distinguaitpar sa bonne instruction: Grégoire souligne qu'il connaissait parEãtement les oeuvres de Virgile, les livres du cede Théodosien et I'art du calcul <(... qui ad obsequi m domiBi d@otatt4s, adsttidia littuarum gene iBstitt4tus emicuit. Na7ti ü operibt4s Vit$1ii, cüm eol)ositt4s, k$s TbeodosiaTtae bbTis artemiqne calcula a>bne enlditus est >PÀS. 11y avait aussiLeudaste.D'origine servile, il est devenu comte de Tours sous le rêgne de Caribert. Grégoire ne lui reconnait aucune compétence,aucune Í'3 r'3 vdeur. ll suggêremêmeque son ascension seraitdue à la ruse et à la malhonnêtetési4. La maitrise des af6ãires publiquei n'était donc pas I'apanage des clercs.Paroules conseillers de Théodebertler, Grégoirede Tours loue I'instruction et la connaissance de la rhétorique d'Asteriolus et de Secundinussís. Ce demier avait été par ailleurs envoyé comme ambassadeurà Byzancesló. Ces camêres se fondaient, certes, sur la loyauté envers I'un ou I'nutre prince mérovingien, mais avant tout sur la connaissance que possédaient ces hommes de la conduitedes afEaires publiques.Ainsi, lorsqueI'évêquede Tours signalela destitution du patrice -Agrícolaet la nomination de Celse, les raisons de cette désignation pour lui sont évidentes; il avait des connaissancesrhétoriques, mais surtout il s'agissaitd'un expert dons la science du droit <<Ctim lutem Gt4Tttbcbramnus wx wgnltnz panemi, sicut fratíis sui, obtenuisset,anata AgmecoolapaLíicio, Celst4mpatriciattis bottod dotlatÀt, sn HlfiozmÍly, 46, P. 181 r') r'3 s14 l::lbtoiws 'q, 4$, pp. 2Sn-258 -. <<Debittc ülm notam inlbctam co4oTi occnbn milita atlctoTitaLe ualent, ad Marcouãjam nÚtlam, qmm Cbariberttlnsru nimium diligms in locosentis toro adsciueral, Íugtt. Qual libetiter eum coUgens,plouocal equolumqtiemehomm d©utal essecustodem.l-littc iam obsessusuatiitah ac síQeüiae deditus, comiLaLtlmanUI stabulomm ; qtlo accWto, nlttclos deficit ac posWoüt, inljjatilr t;aütate, hxuTia dksoMtur, ctQidiLatesuccendituret in cailsk patrottae ahm uls priori s buc illticqtle ddutllr>>. 5x5 l-ibtoins ('3 r \T1, 33, pp. 'L28-'L29 : {{..'!Mdohs [u7zc et Secitllditlns cum nge babebali nr ; eram s16llãd., p. 'L29 . <{Sed Semtüiniisplemmque bgationemipil:>et'atoua nge miss s intulit, cl ob boc iwtatitia su17©set'at ac notttultla cottLra ratiotlem exencebat )>. r 779 r magna andem uLerqlle scpims et mtodcis inb tus litteTis )}. úmm procenlni statK, in scc»ralis ualidtim, bcett.w robustum, ix pedis tt+midum, in reQoBsis q)OTtlni{ z, iuíis ledione pei-ittimi )+xn. La cour mérovingienne ne peut pas être considérée une simple maisonnée gem)anique, sur la foi de quelques titres d'origine germaníque, comme m7amirózZ#í et íe eiraZwr. Le Pa&#wa7n'était pas simplement une grande maison, une résidence, il était aussi et peut-êüe surtout le locus du pouvoir politiquest8. 11 ne sufht pas, bien entendu, de trouver quelque bois le mot <<public.)> dons les sourccs pour afHrmer que pendant la période mérovingienne le pouvoir royal n'était pasconsidéré comme le prolongement desbiens privés du prince. Le fHt qu'il y ait de nombreuses références dana les sources à des institutions romaines et à des teimes romains désignant une sphêre du domaine public distinct de celle des intérêts privés des souverains pourraient éventuellement recouvt.ir une réalité radicalementdiferente. On a souvent at:tribué aux Mérovingíens une incapacitéataviqueà comprendreou à utiliserles notions essentielles de la vie politique romdne. Toute la question réside dono dons le Eãt de savoir dais quelle mesura les concepts eux-mêmes reflêtent une << réahté >>pausou moins proche de celle du monde romain de I'Antiquité tardive, dons daquelleil y avait une dimension <<publique » de I'action du gouvernement. C'est-à-dure,que le but du pouvoir royal mérovingien,et par-là même les basesde sa légitimité, ne se conséquent que les <<mots )>soient en accord avec les <<choses >>qu'ils sont censés expnmer. Aucun nutre domaine de I'administradon mérovingienne n'a été I'objet d'aussi ') .'3 nombreuses polémiques sur la nature de I'autorité des princes mérovingiens que la fiscalité. Celle-ci a toujours été au cmur des argumentations sur le caracterepatrimonial de la royauté mérovingienne. Pour les défenseursde cette thêse, le EHtqu'il n'y aurait pas eu de distinction entre le trésor public et le trésor privé des rois scrait la preuve que le royaume était dirigé comme s'il était la propriété de la dynastie régnante. Cette vision de la monarchie tanque, qui n'a pas complêtement disparue, est en panie le résultat, on I'a vu antérieurement, de ces passions nationales qui au moins jusqu'au milieu du XXe siêcle ont eu une influcnce non négligeable sur le débat historiographique. La conhsion sémantique qu'on retrouve dons les fBTZo/mi, pcut expliquerencore une boisle prestigede la thêsepatrimonide. Quelquefois, Grégoire de Tours parlc du <<trésor du roi )>,mais en analysant le contexte dons lequel I'expression est employée, on peut se rendre compte qu'il fãit référenceau trésor public. C'est le cas par exempledu chapitre 45 du sixiàme livre, lorsqu'il est question d'une ambassadeenvoyée par Childebert à Chilpéric pour dissuaderce dernier de prélever dons les trésors du roi Sigebert pourla dotde sa file sn IÜ)/a/af ly, 24, P. 156 5i8Voar à ce sulet, K.F. Wemer, <{la place du Vlle siêcledons I'évolution politique et institutionnelle de la Gaule franque )>,pp. 173-211,ici p. 177. 780 « Intera legati mgts Cbildebeübi Parisius aduenenint, contestantesCbilpeíico wge, ut nibil de ciútatibws, qt+asde reúnol)ates sai telLebat,a«etwt aut de tbesauíis eitts in aliquo Fila?n minxerawt ac ?lo?lmanei»a, 110?1 eqliites, nox fuga bomm neqtie aliquLd buii4sceniodiü bis auürtt adtingew )pxs. r'l r') On pourrait pensei que Grégoire Eàt référence au trésor personnel du roi, ce qui n'était pas le cas,car, au début du même chapitre,il afGím)eque Chilpéric avait arraché de nombreux domestiques aux domaines du Gíscpour les expédier en EspWe avec sa Rille.ll est fort probable que le souci de Childebert était d'empêcher à Chilpéric de prendre possession des trésors du 6isc dons les cités ayant appartenu à son pare. En outre, dans le même chapitre, la reine Frédégonde parle des <(trésors des anciens bois>>comme synonyme de « trésor public>> K ]qe potitis, üà, quicqtiambic de tbesa14Tis anteTiommi wgum babere. 'tta#i bic ü tbesauris blids nibil babetur)W'. Quoi qu'il en soir, il est vrai que le teime <<trésor » employépar I'évêque de Tours est parfois assezambigu et il prête à une certame conftision. Dms les sources mérovingiennes, notamment dons les JlãZo/wf, trois acceptions distinctes de ce terme se dégigent : la premiêre correspond à la caíssedu trésor public ou I'aennn#m, c'est-à-dure, I'endroit conserves : oü I'or et I'argent accumulés par le roi étaient «Pt4etivero,qui missaa wgejuüant ad wqtiirendas ws eit+s,tanta ilt tbetlsauTisiUus @Perienlnt, qtla?lta nec in $so aeralii publico re$stm l)oterant iltuenire >> nx K Resqtte ei[[s lmünus diT@tae, aerario publico, in qwantum ]@eüt]p] est. salta i%htae >Fzz. sx9 Histoims \r\, A5, p. 3\] : {(Etltn te?2@sdes ambassadelln du mi Cbiüiebeü arviuêrmt à Talk l)otlt' inteMin au Toi CbilpéTic de riem ettkuer watts les citas dti TWaume de soft pên qa'iLoccupait, de riett prettdre des tréson de cela-ci lnur dotei sajiLb et de se permettn de tollcber aios esclaues,aiu cbeuanx, attx anel.ages de btzWsoa à tiett d'mti'e }>. 5zü Hbtoit?s W., 45, p. 3'L8 .«Ne crqeR.pas, Euerders, qK'ilJ ait ici Hen des trÉsors des rok précédenb. . . car il n'J a Tiett ici des tdsors publica )>. slx 'E:lktoims \X., 9, p. 423 . <<Qttattt ain( serüLetlrs qai auaimt étéeni;qésPar b íoiPour ncbercber ks biens de cet bomme, ils en décoi+uriwnt de si cottsidémbbs dana sestdsors qu'ik tl'eH aurdentpt{ tTouuet aKtant dons ks caissesdu tdsorlmblic>>. iza }lktoins WXX,'b6, Q. Aq4 .«QaatLLà sesriem, ikfuwnl immédiatemeTlt$Ués et ce qtl'on en mLmiluajât uerséat{ tdsorpliblic >>. 787 La deuxiêmeacception conceme le lieu oü étaient déposésles diplõmes ofGíciels,les actos publics, ainsi que les copies des lettres royales « ScT$ta etiim isto itl wgestum Cbi»etici reis in utn4m scíiniomni pariter sunt l@eüa ac tuRC ad et4m peruetienint, guardo, interenDto CbitpeTico, tbesaud eiws de Cahxsi Paüsicae urbes úlLa abhti ad e ?idem üiati SUBI )FU. <Á'\iba bic a wÚs tbesat4m delatus volt est lnecumqi4aPZPu lot canuaLuit all,}ttlS.. . ' >}szA. /') r'3 r') '') EnRm,le termo « trésor >>pcut désigner aussi le trésor personnel du roi ou d'autres membres de la Êãmilleroyale, ou encore la dot d'une princessesz.Le fisc, ou le trésor public, comprenait I'zze/an#av et les <<archives)>royaux, mais pas les biens personnelsdu roi. Dons plusieurs événementsrelatés par Grégoire de Touro, il est bel et bien question d'un trésor public qui ne se confondait pas avec les biens personnels des princes. Le cas de I'évêque Eunius, ambassadeurdes Bretons, est un exemple. Empêché par Chilpéric de rentrer dons sa até, il aurait été entretenu à Anvers, et Grégoire le dit clairement, aux oraisdu trésor public <(...ad ciútaten} stlam wgmdi non pemlsst4s,t&tA?tdecamspasceret14r de pt4blico,a wgepraec@tl+mGst)Ém. L'évêque de Tours mentionne par ailleurs le cas dc certains personnages dont les biens ont été versés au Riscaprês leur moftu7. ll est question aussi du roi Clotaire, qui a imposé à toutes les églises de son royaume I'obligation de verter la troisiême partie de leurs Fruits au 6ísc su listoims'bk, \9, Q. 5\2 . <( Cescboses I'éuêqlte neptttles der, carnes êcrits ont étédécoltueü àam ün tdsor d mi Chbéüc, t-étltisdanaun dosesécdns,et ils hijmrünrmt (à Cbildeben)lonqueafãs I'asassinat de CbibéTicbs tHsorsde ce demierfu n enbt;ésde la uRNade Cbebs, qui appartietttà la até de Paria,l)ourlui êtn nmis». sl\ llisLoiws\X,'3q, p. 4:49 .« 'Ce Mle tl'a pas été al)portodu tTÉsordu toi etpettdattthett desannées LL«''j'mds été«. úgi«"'. . . ». 'u }:listoiws'{,'\4, monilibus p. 2aB .« Numqtiid tlon erant tbesailri lz#erti anjo, aWettto, la»dibus praeciods, wl t'eliqnis im])erialibus omametltis ?l} , 'l-lisLoiws \n., '3'S, p. '3qG . <(Post baec nana, adpmebensopiieroli tbesailm, Lam vestimenta unam mliqms specics,t;el ex sirico aut quommqKeuellere inuettin potuit, tbesaKfns )>. igtte cottsumPsit>> , \-!istoiws \N, 2R, p. 'L(© .«Detalnat ettim secílm magros 52ól:blrüzhf V, 40, P. 248 5z7l:Ü/oÓrf 111,14, P. 112 : rr.Q/raha!Peca, f eÜf#íra m Üüzef// /JP; liam 295 -. <<. . .s»rüum exataút, nsqttc eimjtsco conlatae sant>> ,}listoiws eonlm taco conlataesunt>>. {82 \N,'L3, J VI, 28, P. Q. \4b . <<Rfs taman ,'n p'''\. ''b <<Debique CbhtbacbatiKS mx indixerat, ut omties eclesiaewgni sui temiam paüettifntcttitlmftsco dissolwwnt>É". Grégoire de Tours n'est pasle seul auteur dont les écrits contiennent des n'étaent pas exemples oü le 6ísc et le trésor personnel. du roi mérovingten . l.. ..'. ;l ..]. identíques. Chez Frédégaire,on retrouve également plusieurs exemples oü il est f''q. ''1 question d'un trésor publica'9 r'l 11 reste néanmoins à savoir si le mot <<Gísc>>tel qu'il apparaít dana.les sources avait réellement la signification d'une caíssepublique distincte de la caísse f:l/fzoimi illustre mleux ,'3 personnelle des bois mérovingiens. Aucun passlagedes . L-l= n - nHnnn I'existence d'un trésor public indépendant que celui oü il est question du mariage de la fille de Chilpéric et de Frédégonde avec un prince.wisigoth. D'aprês (;régoire, la reine Frédégonde aurait. essayéde convaincre les Franca que les trésõrs 'qui composment la dot de la princesse n'appartenaient pas au trésor public, mais à son trésor personnel :<lqe l)oütis, üri, qnicqnanzbic de tbesaHTis a?iteHomnz wgum baben ; oninta Bati qual cernetisde mea proPTietate obl(úa sunt, guia niibi HbTiosissitntlswx oit+lla laí@tHS est, et ego lionltnUa de }T®ão co gagati hbow et de domibHS inibi cottcessis tamz de fmctibus plHTinia wl)arati. Sed et uos t)knlmqtie me nzi4Tieíibus uestHsditastis, de quibtls st4Htisto qHaenntlc coruni üdeüs ; ?iam bic detbesai4ris publicasnibil babett4r)$m. La réaction néW.tivede la foule Faceau grand nombre.de biens qui ont été attribués à la fille de Chilpéric mostre qu'il y avait une rêgle d'apt-êslaquelle les princes ne pouvaient pas utiliser les biens du fisc comme s'il s'agíssaitde leur propneté privée. Les lusti6lcations de la reine devant ses sujets est par ailleurs un Z;;;i'ã:'l:; ;.iã.li,l: d.:ép'«'l-. r'édég-d. «'«,"i' p"n'l':?f.;r .! son trésors du mariagede Rigonthe n'appartenaient pas autrésor .public, mais à trésor"personnel si cela n'était pas motimde scandale.Tout cela ne veut pas.gire que la période mérovingienne n'a pas connu de conhsion entre les biens publica 5z8F:! üz'wf IV, 2, P. 136 zn Ftêdêg;ake [V, 21., p.'L29 . <{.'\t]tzo 7a ngtzi TbeKdetici de conmbinia .pliHS timcitur tzomell )gebertils. ct -Ae©b patricim, nula cubo eHantibas, imtiga Bmmchilü, bgdus inti4cetur, tM Lantuincttpiditdkinstincb,t+tJacKlütem elasjucKSadsumeút )>, Vti:üê8?weVq, c. l\, P \SG\ «''De ülZ et (4xb jud qHodbabuerat CI)mtbariHS ei nstallrawptaeci»t, quod Ksq#eriem obetusSKi Btgcdum digtietah et ®esplanlntis dieta Tido cllltopostjelicitn' tetiuil». sm Histoiws \J\=, 45, p. '3'L8 . <<Ne croyeR.Pa, guerviers, qu'ilJ p'É'édm" \.Kt'« ait ici rim des trÉsors des Pois à"' ""; "o.R...- m'h.';.pãÜé'é, .«b ''ünÜ'i"'rriT.'.f:l'11T:=!.!; =::='.=Jl==:á.T!=,n..'==qpüH=nh=:AGIR jait beatlco@ depdsmts, auec lesqxelsj'ai comPoséce qae polis ug'\deuant trésorspublics >> . ) \ 783 voas, cariLn'Ja riett ici des et les biens personnelsdesrois. La proximité géographiqueentre les deux trésors, qui se trouvaicnt dons le Panais,a dü safesdoute facilitem des éventuels amdgames. De la même façon, des fonctionnairesvéreux pourraent confondre les biens du Rtscavec les leurs, d'autant plus que certames rêgles s'y prêtaient. Unc pratique répandue et légale sous les Mérovingiens, au moins en ce qut concerne I'administration locale, prévoyait qu'une partie des impâts prélevés était ainsi appropriéepar le fonctionnúe responsablede leur prélêvemcnt,en forme de rémunération, tandis qu'une nutre perde allait au fiscs3t.Malgré tous les éventuels amalgames, et c'est bien cela qu'il faut se rappeler, il y avait dons les esprits et dons la pratique une rêgle de séparation,qui s'est manifestéepar exemple três clairement dons la réaction indignée des Francs lors du mariage de la Rille de Chilpéric, ainsi que dons le discours de Frédégonde pour se JustiGíer. En poursuivant le récit sur Celse, nommé au pat:riciat par Gontran, Grégoire de Tours indique qu'i] s'est révé]é d'une cupidité te]]e qu'i] con6isquaitles biens des églisesà son profit personnel K ...cni tanta dãBcQs babencli clQiditas enitit, ut sa@ius aecbsiantni ws aqerens suis ütionibi.{s silbiugamt. Nana cnni andissel qlladam úce lsúae plx$betae bdionem in aecksia b$, dopntm et agn.tni ad agem ix qtia ait: 'Vae coPolant tisqt4e ad temiixuni bis qni coniaRgultt hci', excLapiasse Jertur : lltcongntae boc ; uaenzibi etjlliis pneus'>PZ. La réaction négative de Grégoire montre une bois encore que ]a confusion enfie les biens privés et les biens publics n'était pas considéréecomme quelque chose de normal. C'était une anomalie que les clercs n'ont pas hésité à combattre, surtout lorsque les malversations concemaient les biens ecclésiastiques. L'abondance d'exemplesde séparation entre le trésor public et le trésor privé des princes ne signifie pas que les historicns qui ont soutenu la thêse de la <<royauté pata.imoniale>>ont volontairement négligé ou altéré les événements pour que leurs conclusions soient démontrées.Tout simplement, la dimension anecdotiquedes récita concemant les rois mérovingiens, par tour ce qu'ils montraient de la cruauté 5sl La même chore se passait pour les amendes : J. Dudiat rappelle qu'au moins en Baviêre, la personne choisie par le comte pour tendre la justice recevait un neuviême de la valeur totale des amendesen guise de íémunération(L '3 '3 'n ''] Baz'.2, 15, até pm[)urliat, ]-,ef .P#a//a?i.p//ó4l7xQp. 120, n. 205). Le reste allait en partie à la petsoime lésée et en partie à la royauté, dons le cas des jugements entre particuliers, ou en totalité à la royauté, dons le cas de manquement à des obligations pul)leques, en particulier Uedui///z2 é cgzaóü, t. 11,p. 290, até par J. Durliat, lzf# militaires(G. certainement pas de cela qu'il s'agit ici, mais de I'appropriation ,st }listoiteslV, Waitz, Dea/íage a//ref.pwóagxeK. p. 120). Ce n'est des biens ecclésiastiques . 2\, p. \SG . <(ILdeuitlt ettsuite d'Hne leite ct©idité que souuetttiLratüsait bs hem des Êgksesl)Olti' les cot$sqzter à sonptn$t. Ott raj$oü mime qn' Wanl enLend lim ilnejois dais une égkse b uersetdt{ propbête lsate dana leqilel ceLlli-ci dit : 'M.ahetlr à cear qllijoigmenl bs maisotts aio( maisons et rétl?lissetLtles ct)alas aax cbal@s,jusqu'ali bout dK PQS !', iLse serait écdé: '(:'est incottHm ; mabeur à moi et à mes tk !' }>. 184 et de la soir de pouvoir de ces personnages, a EMt oublier que les dérives autocratiques ou I'ambition personnelle ne sont pas forcément incompatibles avec une administration publique censéede surcroit agir au nom d'un intérêt supérieur, distinct des intérêts privés de ceux qui gouvernent. l-.a conhsion entre le Riscet les biens des róis chcz les Francs est en grande panie un mythe romandque dont la vigueur a dépassélargement les limites du fIXe siêclesss.Comme pour les autres domaines de leur administration, les Mérovingiens ont su utiliser à leur proRít un systême fiscal géré par des foncdonnaires et des curvesformées aux méthodes /'3 ro mâincsss4. 53sDes auteurs comme HI. Pirenne avaient soutenu un point de vue contraire, mais ses idées sont restées sons écho. Pour Pirenne, la conservation de I'impõe romain et du tonlieu était la sourceessentielledu pouvoir des boisfranca (H. Pireíule,« Liberté et propriété en Flandre du Vlle au Xle siêcle», p. 522-523).La royauté,dit-il, n'a pourtant pas un caractereaussi privé qu'on I'a soutenu, et le roi distingue sa 6oí:tuneprivée du 6tsc public(H. Phenne, À4aóa/e/ e/ CZaxú/aK//e,p- 34). Plus récemment, I'hypothêse d'H. Pirenne a été <(revisitée >>pm.des trawauxqui ont mis en reliefque le systême6íscalmis en plane par les Romains avait survécu aux invasions et sei.vait encore aux besohls des rois mérovingiens ILa bibliographie à cet égard est nombreuse. On compte les travaux de J. Barbier, <{ Panais et 6ísc à I'époque '') cmolingienne : Attigny )>,pp.132-162 ; du même auteur, <(Aspects du fisc en Neustlie (Vle-Xe siêcles).Résultatsd'une rechercheen cours )>,pp. 129-142; d'E. Magnou-Nortier, il y a le livre intitulé Fa/ e/.,#c/ZB/él Recgemóei í//r /émZw/zadef óe//r.Feria/zxeá cgfZér Fxu//cxd# 1,'7/ea JXê izêcú; ainsi que les articles <(La gestion publique en Neustrie : Les moyens et les hommes (Vlle-lXe siêcles) )>,pp. 271-320 ; et 6malement, <(Les l)ageHiaf. notables et 6ermiersdu Híscdurant le haut moyen âge )>,pp. 237-256; il y a aussiles conüibutions de W. GofEm (<(Old madNew in Merovingian taxation)>,pp.2132Stà et de ]. \)uó\at (Les.Pnaizwspubliqtles deDiocbtien aio( Camlilz$nlsà. '''') '3 '3 '3 r'] ss4Voir J. Durliat, lzr#/z xc?f.pw&Z'grei, p 98 et sq. Sur les critiques à I'ceuvre de J. Durliat, voir suHout C. Wickhaín, <(La chute de Rime n'aura pas lieu )>,pp 107-126. Même si I'ouvrage de J. Durliat a été I'objet de nombreuses critiques, dont la valeur mériterait une étude à part, I'idée Fondamentalequ'il véhicule, c'est-à-dure,que les structures fiscales de I'époque romaine ont survécuaux invasions, ne me semblepas avoir été temie par ses détracteurs. Volt aussi ]'ouvrage récent et érudit d'A. Stoc]et, oü i] met en évidence la continuité du tonlieu pendant I'époque franque(A. Stoclet, /mm ef aó a#v/ /eóxeaÜ. La survie de la distinction romahle entre le trésor public et le trésor privé des gouvemants ne signine pas que le systême 6íscalen Gaule est resté inchangé aprês la fondation du w2/zxw Fxu//mmmcomme I'estimait pourtant F. Dahn à la Rm du XIXe siêcle(<<Zum merowingischen Finanzrecht )>,p. 345). L'opinion de cet auteur ne prend pas en compre 'n '3 '3 '3 que les Mérovingiens ont [rans6ormé le legs romain selon les besoins et les spéciíicités de '1 siêcle qui montrent, paus que n'importe quelle nutre source du Vle siêcle, le contraste enfie la 6iscalité romaine et la fiscalité mérovingiemle. La premiêre concerne les diplâmes [a Gau[e au V]e et au V]]e siêc]e. Bien que ]'origine romaine du systême 6isca] mérovingiensoft indiscutable,on ne peut pas dureque les taxesétaientles mêmesà I'époque de Clovis, de Clotaire, de Chilpéric, de Gontran qu'à I'époque de Dioclétien et de Constantin( Voir W. GofFw <{Old and New in MerovingianTaxation)>,p. 213). D'aprês W. GofE® ce sono surtout deux catégories de documents du Vlle et du Vllle d'ímmunité -- des documenta royaux qui interdisaient aux agente du roi I'accêsà certains domaines 6oncierspour collecter les impâts ou pour exercer les 6onctionsde justice -- et la deuxiême catégorie de documenta, les registres des domaines lalques et ecclésiastiques. De la lecture des diplâmes d'ímmunité du Vlle siêcle, il ressort selon W. GofEm que leur IB5 Les partages du royaume On peut en tout état de chosesafflrmer que derriêre la survie de la titulature des honneurs et des institutions romaines au Vle siêcle, il y avait .une notion selon laquelle la fonction du pouvoir roya] n était pas de servir les intérêts personnels des souverains, mais I'w##Zm .p#&&óu,dont le ,sens .on essayera de comprendre dons les pages qui suivent Aucun autre phénomêne de I'histoire mérovingienne n'illustre mieux la survie de I'#d#üf.pwó#anque les partagesdont le 7r2zz//a7 1%u//ramym a été I'objet durant le Vle siêcle. En sachant quellc logique se tmuvait derriêre les partages,il est possible de mieux comprendre ]a sature de ]a royauté mérovingienne et les idées sous-lacentes à I'exercice de I'autorité royale. ll Vle slagit donc d'essayerde déceler une logque politique dons les partagesdu siêcle, et par-là de montrer I'existence dons le m2zl//aP l u//ra/7/mp d'un décalageentre la sphêre des intérêts privés des souverains et celle des <<intérêts publica >>.Et de montrer aussi que I' ##zaip ó#aan'a pas touJours eu sous les Mérovingiens le sons qui lui était donné par les évêques.Tel est, du moins, I'objectif essentieldes pages suivantes. « Defutlcto i@tt4r Cbbdot;echo wÚ, quaüor $1i Bílis, id est 'TbeKdoricKS, :blodonieTis, Cbildebeübt+s arque Cblotbacbaíit+s, mH?iumBílis ac(4tanl et anta' se aequa hntia diüdí4mt»sss. Le premier partage du m2/y//#v1; u//rom/pzdont Grégoire de Tours Eãit mendon dons le Hziü/wi, est celui qui a eu lieu aprês la mort de Clovis. Ses quatre Rtls, Thieny (v.484-539, Clodomir (v.495-524), Childebert.(v.497-558) .et Clotaire (v.499-561), ont chacun obtenu une partie du royaume. Selon l.expression udlisée par I'auteur, il se serait agi d'un partage aeg a &z óa, à <(balance égale »m. La.même expression revient dons le récit de I'évêque de Tours lorsqu'il est quesúon de vocabulairecontaste vivement avec celui des immunités tomaines: dms ces derniêres, nulle part les taxesseraientinvoquées; il s'agirait surtout de libéter les béné6íciaires des immLmités de toutes les chmges publiquei (lb2., p. 219. ss5 Histoiws \l\, 'L, P. g1 . <(-.4pàs b décêsdK t'oi Clotü, ses qwatrejtk, c'est-à-din,.T})ferry, =lodomi,, Cbitdebat et Clotain, reclieihtlt sotl nDaume et k pattagent enLn etu etl Lettatttb balance Eçab>>. sb6Histoires \\l, 'L8, P. \'L9 \ {(Qübils i tedech, CblotbacbaÉHS, ascetzsis equiülms, absmssit,pafü pndens de intedectiolle ncPotum ; sed et CbildebeNbm .blodomeru enter se aeqtla lance dtimentnt )>. 186 iK subuüana concessit...}\i qaoqae íeHnttm r') ') '3 I'assassinat par Clotaire et par Childebertdes Gtlsde Clodomir, mort durant la guerre conde les Burgondes. Aprês le meurtre de leurs neveux, les Gílsde Cloüs se sont partagéle royaumede leur frêre tenant la balanceégaleentre euxT. mais /') ''] ,') í'l r'3 '3 Grégoire laisse entendre que Thieny n'a pas .bénéficié .de ce partage. lldevenu est à nouveau question d'équilibre dons le récit de la successionde Clotaire, seul roi desFrancs de 558 à 561. Aprês sa mort, I'un de sesRtls,Chilpéric, a voulu accaparer la plupart de I'héritage paternel. ll s'est empressé de prendre possessíon du trésor royal et de Paras,prestigteuxcentre politique du royaume,oü Clovis était enseveli. Ses frêres s'étant associés contre lui, ils ont procédé, ajoute Grégoire, à cette un partageéquitabledu royaumeu'.Bon nombre d'historiensont interprêté équité comme la preuve la plus éclatantedu caracterepatrimonial de la royauté mérovingiennes'. Contre I'argumentation présentée par les partisans de I'approche r') ''3 r') pat:rimoniale, i] y a ]e fàt que ]a succession royde chez les Francs ne s'est pas toujours Ente de pêxeen flls. Les chroniques du Ve et du Vle siêcleabondent en situations oü le partage du royaume entre tous les héritiers males d'un souveraín ssn Histoit?s [y, 22, PP. 'L5A--'L55 : <(Ex mox Paddns i gnditnr sedemqtleCbildeberth n#s )ccttpat ; sed tiotl' dta et boc lictltt posse(lerá, liam cotililttcEtftuttts etils ei tn e)arde Tllpulerlmt, et stc,lttter ') r') '') ie bii quattor, id est CbildebeNbm, Gmtbramnm, Cbi4)elims alque Si8»erüus, ditpisionemk@timam {aciuR{ )>. 5s8Certains auteurs comme I'abbé Le Beuf. ont vu dons le temae mexa ZzH/zb la preuve que les pal:tages mérovin#ens obéissaient à une logtque géogmphique, selon laquelle les territoires obtenus par chequeprince étaient équivalentsdu point.de vue de I'extension teta!\\olàAe q. Le Sede, Dissertation dons laqueb on ncbet'cbe d@tlis qHel te/?Ps b bom de Fratzce a '3 Ê m Ksagetour désigturme poüon des gat+lu, I'étmdHede ceM portion aifú àhommêe,ses ''1 ''1 85). Cette idée est par ailleurs le point de dépaa de la thêse de Fustel de Coulanges,pour accnússemmts et su plm mcimnes diúsiotts dQuis I'établbsemm de la monarüie jrmçaise, QP. B4- qui le royaumeà I'epoquemerovingienne était un bien privé des souverains, un 'n '3 '3 patrimoine, qui se tlmlsmettait suivant les rêdes otdinaires, pouvant même être léguéepar testament ou par simple déclmation de volonté(N. D. Fustel de Coulanges, l-.a ,max.z/ró/e Jznwgwe, PP. 6'i9-651).'D'autres historiens, par contre, ont eu souvent le plus grand mal à Dana volt une quelconque cohérence dais les arrangements territonaux mérovindms. ') ÓÜ/a/:ígwe de b linn//ür Oatu en 1907), A. Longnon [éfüte vigoureusement I'idée d'une '3 '1 ') '1 '1 '1 deux ouvrages,Gág/tl0Áue de b Ga é a 14e í#rú(publié à Pais, en 1878),et .4/Zn logque geographique des partages 'mérovingiens,et il met ainsi en échecI'un.des aíguments principaux de I'approche <(patrimoniale)>de la monarchle tranquel U se démmque des idéesexprimées par I'abbé Lebeuf en montrant la discontinuité territoriale des domaines hérités par les 6Hsde Clovis. A. Longnon fait remarquer?non sons un cenain étonnement, qu'à la mort de Clovis, les [erritokes de la Gaule qui appartenaíent aux Franca avant 507 ont été partagésd'une façon plus ou moins réguliêre, tandis que I'Aquitaine,.conquise aprês cette date, a été morcelée entre tous les hédtiers sons rmson parente. À son civis,cela ne peut avoir qu'une expjication:.si dlacun des 6Hsde (covis a voulu béné6ícietd'une portion du territoire aquitain, c'était à cause de ses <(vigiobles Eameux)>(A. Longnon, Gá:gr@ó;edeZzGa é a We nêaútp 90). Ce serait donc le goüt du vm et non une quelconque logtque géographique ou politique qui se trouverait à I'origine du partagede 511. 787 ''1 n'a pas lieu. Le roi Ragnacarius,par exemple, est reconnu en tant que tel par Grégoire de Tours, mais pas son frêre «Atib üücttlm cemens exercia m s nz,fuga lahPaiat, sedas exeldtumz conprabe?lstlsac bgatis l)oskUumi mattibt4s itt coTtq)ectuCbbdovecbi tÍlIa ciini V,icbaíio.Fato suoperdlnetnn$an . Chez les Burgondes, au moment de la mort du roi Gondebaud, c'est son 6llsSigismond qui lui a succédéen 516 : le royaume n'a pasété partagéentre celuici et son frêre Godomaruo. Le troisiême livre des chroniques de Frédégmre .'3 '') sulBêre qu'il soft devenu roi par la volonté de son pêreu:' Vens 523, 1orsquela Eaussenouvelle de la mort de Thieny est anivé à Clermont, c'est envers son demifrêre Childebert que les habitants de la até se sont toumés, au détriment de son RHslégitime, le prince Théodebert <(Cuni at4temiadbt4cTbeadoticus in 'TboTin$am esses,Aít;er7tus soln4it, el.lni '') intdectum fuisse. Arcbaditls r'3 Cbildebeübt4m <<Dum intitat, qtlaque, unns ex smlaloTibwsAruentis, ut wgonem baec agewtlttlr tnlllciat ilha debmt acc$ew )PZ . r Tbeodeberto, ->atmni sllumi gratÀter egrotare, et ad quemnisi uelociustmQnamt, ut etim inue?liwtúwm, a l)ateus seus excluderett4r r') ') '3 r'l ,'1 '') '1 '1 ''3 '3 }ion mdiwt )Pb . Seul le soutien des leudes,qu'il avait gagnés par des présents, lui a permis d'être le successeurde son pare < Co?lsi4WeTttes atltem CbiUebertbns et CblotbacbaTius contra TbetldeberLltm, '') '') ''1 ''1 et ilLtra illuc egnttm Bílis aqmt uoLuelunt, sed i nntneTibus placatis a koübtls st4is deÍensaLnsest el in ng?ttlm stabllitus )PU. La rébellion de Chramn et ]a mainmise de Chi]péric sur ]e üésor roya] et la até de Parass'expliquent peut-être par le Fãit qu'ils craignaientd'être évincésde la succession royde loas de la mort de leur pêxe Clotaire. La prise de possession 539lÍh/aZwJ11,42, P. 92 540HzíÜ/af 111,5, P. 100 « lgtLur mortuo Gundobcüo, wgltum eitls Si$ml+tldllsjiliiis obtetulit. .» 54i Frédégaire, C18m/zq ar, 111, 33, P. 104 : ír (; #de&aüz.,#&wJ Sz@,mmz#r l@ld Ge az/e//Jzm óem mZb.Q//a/n/zda z a.pa/rü íxózühaürü n2/zam...». D'aprês K. Binding, Frédégmrea tenu cette inEormation M«Ü«,'ó, -l. de la chronique de Mmius 1, p. ':5, n.779). 542/:ÍÜÜ/ J 111,9, 106 513l:ZÜ/a/mx 111,23, P. 122 544/üd, p. 123 788 d'Avanches(Dm Z'# //zücÚ-ro,ma zlage '') ''n des trésors royaux n'était pas toujours concomitante avec la prise de possession du royaume.Lors de la mort de Caribert,Gontrana accaparéla plupaí-tdes trésors de celui-ci, mais il n'a pas prós possessionde son royaumeus.Ces r'3 r'3 événements n'étaient pas les exceptions à une t'êgle selon laquclle le royaume était chez les Franca un patrimoine qui se transmettait de pêxe en Rils, mais plutât le digne que cette rêgle n'existait pas. La formule employéepar Grégoire de Tours, selon laquelle tous les enEmts nés de róis sont appelésprinces royauxw, doit être considérablement nuancée : le droit de succéder au roi n'était pas garanti automatiquement à tous ses fils. Si tel a été le cas en 511 et en 561, c'est parce que les Mérovingiens avaient trouvé un arrangementqui pouvait, selon ce qu'ils r') Í') r'3 '') '') croyaient,maintenirI'unité et la force du mZ/v//#7 F/ //rama,non au nom de quelques convenances personnelles, mais pour la survie de la royauté franque. Un nutre argument mis en avant par ceux qui soutiennent la logique patrjmoniale des partages est que les mêmes rêgles qui présidaient les partages des biens privés concernaient aussiles divisions du royaume parmi les fils du roi. La loi Salique établissait que le droit d'héritage des biens parentaux revenait 2ux enEants,et dons le cas oü ceux-ci n'existaient pas, au pare ou à la more du défiint. Faute de parenta, c'était aux frêres et aux soeursdu déftlnt, et ensuite à sa tente matemelleet à sa tente paternelleque revenaitI'héritageu7. Pour les biens mobiliers, les femmesn'étaient pourtant pas excluesde I'héritage.En ce qui concernaitla torre, pm contre, la loi Saliqueleur interdisaitle droit d'hériter de la moindre parcelle, privilêge qui revenait exclusivement aux males. La terre, symboledu pouvoir dons les sociétésgermaniques,était un atout de la ligne ,'3 ''1 '3 '') '3 r'l patemelle. Le royaume aussi était tou)ours pat'tagéentre les Gílsdu roi, les femmes en éunt exclues. Néanmoins, en ce qui concerne le droit privé, dons la pratique, les alleux se transmettaient en ligne masculino et féminine. Les parents avaient donc la possibilité de tester en faveur de leurs filões.Au sem du ménage,I'épouse conservait donc la jouissancede ses biens propres, hérités ou acquis au moment 5ASHistoires I'V, 26, p. LS9 -.«Q.uod cernemrex, ait: 'R.ecLitlsest etlim, ut hi tbesanripüies me babeatltt4r,quaml)ostbmc, qliaei tdigneger?zlaümei tonta adiül'. Tuxc, ablatis multo, patick wlictb, \ htitlsi eammotlaslbitio dista!auit )>, s4b Histoiws'{, 2n, p. 22]-. <( ... reclamam pl:utima de wge coQit ac dicen, qnodlilii eilts wgtutm cadete notapossint, eo quod matei eonlm exfamilia MaWacbarii qtl07üam adscita n@s totlttpl adisset, i8?foram, qtlod,praeteY'12zksis xtlttc gettcribusjeminamm, n8b uocitatttur libeti, qü de nÚbu.sfuerant procnaü>> qx... tese mit à racontertotltessobesde cbosesal+ sÜel du mi et à din qKebslik de ce dernhr ne l»nuaietit occiOerb tUaume parco que btlr mên appanenait à la domesticitéde jet{ Magltacaiw lorsqtl'eLbfut appeke à pétiétwr dons la coucbedu roi ;il igltordt qtl'on cQpeLleftlsde mi '3 ceux qü ont étêPtocréesPar desrok satls menircompre désormds de lajamib desfemmes)à. s4n Pactual.e$s Salicae, VXX, QQ. 222.223-. De alodis. 1. Si qüs mort4islueri etftlios tlotl dimiseTit,sipater, si matei sna si®eduerit, ipsa itl benditatem si4ccedat. 2. Sipater aat matei 10 fuerit etlratmm aul soromm dimiserit, ipso in benditatem sucmdant. 3. Si isto tlon jlledt, ttlnc sarar matTis in bemditatemsuccedat. 4. Si uemsoronsmatriz notafuerint, sic sorores patris in benditakm sucedattt. 5 E.t indosi palris sorosnonjuerit, sic de illis generationibns, qücamque pmúmiorIrei.it, iLlein bereditakm snccedat, qü exPatertto gettewveúunt. 789 r'l du mariagew. La possibilité pour les femmes d'hériter du domaine foncier était d'ailleurs prévue dans un édit de Chilpéric établissantqu'en absencede mole, les Rillespouvaient hériter de la terra à la place des collatéraux .{Simili modo placuit atql.le conueBit, t4t si quicumque üciltos babas antjilios aütftlias post obitu#i snuni sl@erstitasjueTit, quanidit4 jllii adtiixetint, tma r'3 r'3 babeant, sicat et Im Salina babet. Et si subidojtlios d(®ncü fuúnt, jtlia :imili ntodo acci»alta tinas tPsas, sicut etjtlii si siú fuisseltt at4t babaisseRt. B.t si moütur, frater ahn stQerstitutusjuwit, .bater tmm acc»iant, tlo?l icini. Et souto frater nioriellsfrater Bati dewlinqnerit st$emtttem, Lunt soros ad ten'a ®sa accedatpossidenda)#n. r'3 Or, les rêgles de succession dynastique ne prévoyment nulle part .le droit r') pour les femmes d'êüe à la tête de la royauté, même si, à quelques reprises, les r') avait donc, sous les Mérovingiens une différence fondamentale entre la succession des biens privés et le partage du royaume, et cela montre que le droit public n'était pasun simple prolongement du droit privé r'] ') Conscient des limites de I'explication patrimoniale, M. Rouche est allé chercher dais la tradition germanique une explication pour les partages. Selon lui, la succession de 511 était une condnuation des coutumes matrilinéaires de I'ancienne Germanieui. De même, le partage des territoires de Clodomir, en 524, r') femrnes ont exercé une influence prépondérante dons les afEaires politiquessso. ll y 6ormerait une combinaison de deux costumes germaniques ancestrales : la Zaa/íZP, qui accordaitI'héritagedu roi déftint à sesfrêresplut8t qu'à sesfils, et la succession mata.ilinéaire,qui excluait Thierry, par sa condidon de demo-&êre du déhnt, de tout droit à l;héritagesu. C'est sur le récit de Grégoire de Tours qu'il se r'l 5ABR. \Ê ]wl, Familk '3 'n 'a etpozluoir dalts b mondelrutlc, pp.2:33-213n 549 CZ/#en'a' edz'c///m, 4, PP.8 10 550Sur les reinesmérovingiennes,volt ]. Wood(<<Roya] Women : Fredegund,Brunhild and Radegund)>, dons TZe À4e/o&lügzbK &/ZKda ís pp' 120-139) et N. Pancer(ça/zi.pex/" e/ ía//r . De Fbotttteut' el desjemmes allxpwmim ,s\ bÃ..Roxxüxe, Clouk, QQ.'55n.3b\ .«Cloüs temos mét'oútt8ji:mà. auait dottc Doamqt+eses$1s lü succédassmt, safes l)dciserdauanta#. Sil'on aiiaitpraliqaéla hnistO à la matar de Genséric,'TbierU, b.Fls óiné, â@ alors d'aa moins úngt el u l am anrait leal dü nceuoir k title de íei el didger ell laissatil successiwment -'1 kpouuoir à cbactln de ses gemi-jMs, Clodomir, CbildebeH et Clotaiw. M(üs ala aitrdt été cotLsidéú :omme utl aHmtltlail à ClotiUe qKede nkguer au secottàl)lax les mfattts dtt madame (l$iael ai{ l)m#tl dK ©elon d'une ztnion arltéheuw'Ê secaraÜng la ütÜtOJut bofes étaimt qnasimentlaites, do»c simulMée Ç:..) Ponr TbierU, bs en íuisott dK dmit de la mên (Mututecbt) (. . .) Ce ntour aux collLtlmes gemaúqnes matTilitlêains auait des auantqes si la successiott nimait aH derüerlàw a ssz/&zd.,pp.360-361 790 qü Hunifdt r'3 aondepour démontrer I'exclusion de Thieny de I'hédtagede Clodomirsn. ll estime que la tradition ancestraleétait pratiquementle seul mobile de Childebertet r'] f') r') Clotaire pour le mcurtre de leurs neveux. Néanmoins, dcs índices montrent que Thierry a en effet bénéGíciéd'unc parcelledes territoires de son demi-frêresu.A plusieurs reprises d'ailleurs, les héritiers mérovingiens ont Eãilli être exclus par leurs oncles de la successionpatemelle. L'hypothêse d'un arrangement politique est plus vraisemblable que celle du recours au passégermanique. Le partage du royaume d'Orléans entre les Rílsde Clodomtr, comme apparemment le souhaitait la reine Clotilde aurait pu provoquer un tel éclatementdu m2//apIf;ku//ran/ap que Clotaire, Childebert et Thierry n'étaient probablement pas disposés à accepter. Si les partages mérovingiens n'étaient pas le résultat d'une perception patrimoniale du royaume, ni d'une quelconque üadition issue de I'ancienne r'3 r') Gemaanie, il reste I'hypothêse selon laquelle ils seraient, compte tenu du manque d'homogénéitégéographique,le 6mit du pur hasard,du caprice desprinces francs. Rien n'est moins sür. L'existence d'une certame logique dons les partagesne Eãit pas de doutes dons la mestre oü ces partitions répétéesn'ont pas conduit à I'éclatement du royaume des Francs en nombreuses endtés politiques indépendantes.Dons le sens contraire, il y a même eu des moments oü il retrouvait son unité politique. De I'arrivée au pouvoir de Clovis jusqu'au milieu du Vllle siêcle, le mg m F/u rama a été gouvcmé par un seul roi à plusieurs reprises et durant environ 72 ans.Même si on considerequ'à partir du milieu du Vale ''3 siêcle,le pouvoir des madresdu palais n'a cessé de croitre, et que le particularisme régionaln'était pas non plus négligeable,I'éclatementn'a pas eu lieu. Les Mérovingiens n'ont pas légué à leurs successeurspippinides plusieurs entités politico-administradves, r'] '') r'l mais un seul royaume. L'ceuvre majeure de Charlemagne, c'est-à-direla constitution d'un Empire qui réunissaitune perde considérablede I'Occident européen, n'aurait pas été possible sonscette unité de la Gaule léguée par la période précédente. En plus de cela, il Faut rappeler que lors du partage de 511, le m2//;/#7l;nw//ramaa été divisé en deux blocs, I'un situé au Nord de la Loire, le domaine le plus ancien des Franca, et I'nutre constitué de I'Aquitaine 'n í'l '') sss }listoims \XX, \ B . <(Qübus intedecü, CblotbacbaTius, ascettü equitibus, abscesdt, paY'ú pettdens de intetÍectiotle ttePotum; sed el CbildebeHbils in suburbatta cottcessit.. . t\i queque ngtttlm Cblodometis ittter seaeqtialattcedithemtlt )>. 55' Le partage du royaume de Clodomir rapporta aussi à Tbierry au moins une partie de la '1 ''1 até de Seis, comprenantla ville métropolitaine,ainsi que la até d'Auxerre et de Troyes. Une letue écrite en 538 par I'évêque Leo de bens à Childebert montre que la ville épiscopalede ce prélat dépendait de Théodebert(iliba/oZz 3, 3, p. 437 : (!gaum /?,%pape admiratus tios Hhria Destracognuscat,qtlod primllm sine imst{ ghtioüdmi domni IMncijü TiosLri,JiU uestri,'Tbeudobet'tbi wgts, çüm somtis regti ordenatiotte slll)iecti, iniungetis, at ea, qual anteacto ü17Pom facto non sllnt, tiiltlc )t'aesetttla mostra aut consttlsllm debeanl txman )> ). Rn oxxlte, à.alas \a. Vve àe '1 saint Phal, les historiens ont trouvé des índices de I'appartenance de Troyes à Théodebert jcité par A. Longnon, Gíig/t@,ózb deü Ga//ó a l,«e a2óü.p. 98 et p. 105, n. 2 ; voir aussi,E. Ewig, « Die frãnkische Teilung:n und Teilreiche (511-613))>,pp.651-715] r') wisigothique. Compte tenu de ces évidenceslil est difRtciled'imagtner que les partínons'du m2 /vavl;hu//ra/wmpendant le Vle siêcle étaient aléatoires. r') L'organisation politique de I'espace C'est en Ajlemagne à partir du début des années1950?.grâceaux travaux d'E. Ewig, qu'une nouveUeinterprétation de la géographiepolitique de la Gaule mérovingienne a vu le )our. D'aprês lj:wig, les partages -- ou Te/&#ge# -- qui ont eu lieu en Gaule entre 511 et 714, et les créations des royaumesqui en dérivêrent -r'3 Tb#ücóe raient été inspiréspar un <<compromis politique»,unc réglementation ad óorsafesaucun rapport avec le passégermaniquesss. Si le travail d'E. Ewig n'a pas bouleversé les connaissances à propos des Rontiêres internes du /'3 /3 f') r'3 ''3 ''1 ''1 '3 ''3 r'3 ') '3 '1 ''1 '3 royaume des Francs -- car I'ouvrílge d'A. Longnon n'a pas.perdu de son actuahté -il a apporté une vision nouvelle des mécanismcs de partition territoriale chez les Mérovingiens. Les thêses d'E. Ewig sont largement acceptéesaulourd'huis«. Le livre de F. Cardot a aussi contribué au développement d'une approche nouvelle des partnges, plus ou moins éloignée des interprétations traditionnelles. Elle est rsuadée qu'i] y avait dons la succession des princes mérovingiens une logique tenitoriale, c'est-à-durela prédominance des particularités régiondes sur le nombre d'héritiers. Néanmoins, cette logque n'aurait triomphé qu'à partir de la fin du We iéde, \otsque sa7}s mi <(à h ménioiw du potluoir d'un bomme se s14bsütueb coltsciettced'tlz regnum >Psn Certos, c'est à partir du Vlle siêcle quc les parties du territoire franc? issuesdes partages,se sont converties en entités durables ayant une personnalité propõe, exprimee par une aristocratie représentant des intérêts plus ou moins régonaux. Pourunt, I'affim\ation d'une logique tenitoriale ou politique au détriment d'une logtque purement dynasdque n'est pas un phénomêne aussi tmdif quele croit F. Cardot.Elle était dé)àprésentealors queles Hs de Clovis obtinrent chacun une partie du m2z7//aP l;xn//ra/wm. Prenons I'exemple de I'héritage de nieny en 511 ; c'étzit I'ancien royaume de Cologne, dont I'aristocratieavait élevé Clovis sur le pavois aprês sa guerre contra les Wisigoths, accru de.la füture.Champagne, de Reims et de I'Auvergne. Son nom, TZeozü mi, rappelle celui des bois rhénans du IVe siêcle: '.['héodeba]d et Ricimer.Les descendants directade Thieny ont continué à régner pendant plusieurs années aprês sa mora. Même aprês le décêsde ss5E. Ewig, <{Die frãnkischeTeilungen und Teilreiche (511-613)», pp.651-715 55óK. F. Wemer, l.#f o/Üz ei ; apõe//b// mz4PP. 358-361 ; P. Geary, N;züia//mde ü l+u#m. 1,? monde má'pa#@m,PP. 117-118 ; S. Lebecq, -bf a/:lgz#alxu g er P' {l3 ;. 1.N. Wood volt dons le partagede 511 un arrangementpolitique entre d'une part Clotilde et ses 6Hset d'auge part Thierry, auquel auraient participé les évêqueset les grands du royaume (« Kings, I'(ingdom and Consent», pp. 6-29). m F. ç;uàob \.'eQacee blmuuoir.E.tartes surI'Atistt'adiemérüútt$etlne, p. \2S 792 son petit:Gíls Théodebald, en 555, le roi mérovingien qui s'assurede la succession prend bien som que le Rílsqui lui succédera en Austrasie porte le nom de I'ancien roi de Cologne, Sigebertss8.Sauf pour les trois derniêres années qui ont précédé,sa mort en 561, pendant lesquelles Clotaire ler a pu gouverner I'Est, et jusqu'à la Gín du Vlle siêcle, cette partie orientale du monde franc avait ses propres rois dont les noms évoquaient ceux des anciens bois de Cologness9. Le Eàitque les écrivains mérovingiens du We siêcle n'aient eu recours à des temaes géogmphiquesque dons un exercice de t-hétorique destiné à flatter certains monarquesm,ne veut pas dire que toute perception politique de I'espace était absente du m2//a7l;nu//ron/mP durant cette époque.Contrairementà ce que suggêre F. Cardot, il n'y avait pas au début du Vle siêcle en Gaule mérovingiennc une conception patrimoniale du royaume à laquelle s'est substituée plus .tard une concepdon territoriale. Bien évidemment, nul ne saurait contester la dimension onnelle de I'exercicede I'autorité politique chez les Francs : la géographie.des partagesprenait en compte le nombre de princes héritiersuí. Comme I'a souligné 1. Wood, I'un des soucis principaux du partage de 511 était peut-être d'éviter que Thierry, 6Hsd'une premiêreunion, füt le seul héritier de Clovis, au détriment des 6ílsde ClotildeKZ.(12uoiqu'il en soft, la mise en (puvre des partitions tenitoriales répondait autant à des enjeux territoriaux et surtout politiques qu'à des enjeux dynastiques.Le fãit, par exemple, que la totalité de la l;huxaa Ró;#exiü soft revenue à un seul roi et que celui-ci I'ait üansmise intégralement à ses successeursmontre bien que les partagesprenaienten compte les susceptibilités politiquesdes aristocraties galão-tanques. Três tât, chequepai'tie du royaume se déGínit,certes, par la personne du roi qui est à sa tête, mais aussi par sa capitalesõset ses cités. En efFet, à plusieurs 558K. F. Wemer, Lef onW#ex apu/7//b À4z4P. 360 559Thierry ler (511-533), Théodebert ler (534-54'D, Théodebald (547-555), Sigebert ler (561-575), Childebert ll (575-592), Théodebert ll (595-613), Dagobert ler (623-629), Sigebert 'lll (v. 633-656), Dagobert ll (656-v. 660), Childebert I'Adopté (656/61-662), Childéricll (662-675)et Dagobertll (676-679) . 5óoPar exemple,la lettre de Théodebert ler à Justinien(EPÚ/aZz-J//í//mzüe,20, P. 133) { Id vero, quod dignamiú essesoLhciü, iR qübns pr'oúnciis babitemtls aat qual gentesnostrae dnt, Dco adiuLon, diciotte stlbiecte : Dei tlostTi mbericoMiam jeliciter subactis 'Tbotin8iis et eonlm proúTlciis ]dqtlidtis, extiKcü ipsomm [uttc tempos ngtbm, tqorsat;atum ataque gentes nobk Placata m(Éestaü, ;oUa SHbdentibtts edictis ideoque, Deo lmPitio, Wesigob, ittcolomes qui se Rabis uol:ntlLaLe própria ,radidemnt, per watt htlm et limitem Patnowiae tlsqtle in oceattislitoTibits mstodine Deo domitlatio nastro l»mgetur ». 5ói E. 5óz Ewig, <( Die Frãnkische Teilungen und Teilreiche (511-613) )>, pp.651-715 l.N. 'Wood, <( Kings, kingdoms and consent )>, pp.6-29 sõsVolt A. Dierkens, P. Périn, <(1-esfederm2zae mérovingiennesentre Seineet Rhin )>,pp 267-304. 793 reprises dana les H;i/a;mi, les m2#asont déGínispar leurs capitales ou pa' les .cités qui les composcnlm.C'était la reconnaissance d'unc situationque les princes francs avaient déjà trouvée au moment de la fondation du mg////mFnu//ram#P. Les cités de la Gaule, devant I'afFhblissementde I'autorité impériale en Occident au Ve siêcle, ont voulu assurerune plus grande indépendanceà leur vie municipale face à la suzerainetéd'une autorité impériale lointaine. Elles s'étaient habituéesà être gouvemées de façon autonome par leurs évêques,à garder le plus posslj?le d'impâts qu'elles payaicnt et à être ]ugées par les leursus. Dons les guerres qu'il a menées en Gaule aprês la défãte de Syagnus en 486, Clovis a dü obtenir I'adhésion de chacune d'entre elles, par la force mais probablement aussien leur permettant de garder certamesde leurs prérogativesm. Lorsque les Fmncs et les Romains étaient appelés à se rassembler pour prêter serment sur les renques à un nouveauroi, c'était dons chequeaté que I'évênementavait lieus7.Si une partle só4Ainsi, dons sa description du partage qui a suivi la mort de Clotaire ler, Grégoire de Touro précise chacune des pal:nesde I'héritage de ce roi par leurs capítales(F#l/azar IV, !2, p. \Sb . « DeditqnesonsCbaribeTt})oWHntimCbiUeberth sedemque babenParisitls, Gtitttbramno )el'o tegnum C]odomet'isac [etiemcedemAtlri]ianensem, Cbi]pei'im vero ngnKm ChhtaTi,])atTis .elas, ;aüedramque Susionas baseie, SJgibenbo qwoquenglulm 'Tbmderici sedemquebabarenmettsim)à. Voir C. Lepelley,<< Avant-propos. De la até classique à la até tmdive: contínuntés et ruptures )>,pp. $13, ici, p. 6 ; E. Ewí& <<Volkstum und Volksbewusstein im Frankenreich des 7. Jahdiunderts : Cz'z&ãcm PaKwi,D cü i und N;üa )>,pp' 231-273 ; E. Magoou-Notlier, << Du toyaume des a&2bzüx au royaume des óo owr.l#úaPa/wf, aonzüüi a&&Madans le royaume franc(Vle-lXe siêcle) )>,pp. 311-344. Sur la notion de frontiêre dons le haut Moyen-Age en Occident, volt H.-W. Goetz,«(l:oncepts of realm and Erontiersfrom late antiquity to the eady Middle Ages>>,dons W. Pohl, 1. Wood, H. Reimitz(éd.), TZe i.raNormatiotl ofFroltüen. Ft'om l-ale AntlquiD to tbe CaelinBans, QP.'l'\-82', et Qus«, \l). Harrison, <{Invisible boundaries and places of power : Notions of liminarity and Centrality in the earlyMiddle Ages)>,pp. 83-93. Sur les vices comme lieux du pouvoir, voir C. Bííihl, <(Die Stãttender Herrschaftsaustibungin der flühmittelalterlichenStadt )>, PP.621-640. 5õ5N.D. Fustelde Coulanges, L3'epuxz'a .ge/mzlzzz#we e/&.P#de/:ElzlPzn, P.493 % Vira Remi@iepismPiRemellsisaifçtor?HiKcmaro, 'L'L, p. 29'L 1<<Eo tempos mot'Lótus estEgidius, ! successitin primPatttm Romatlottim, qü bahtabanl in GaUik, jtlim eills Sia81iw. M.orttlo ankm :bilderico, qni ./LimliaMs et Atldegaús ciÚtaks cum silo exeMtu Frattcim occi©amlalque uashmt, rlladoMcm, jtlius eiras, sagaciter Francomm ngnum snscepit. .Atttto qünto Cbludolúco ngnattte, Siagnas, jtlias E@dii, dux B.omattotttm, qui itl GalEis babitabmt, in Stlessioús ciüLate, qtlam paper eirastenueral, wsidebat >>. scnFormubs de matatjf, \, 4Ç], p. Gb . <(Dum et nos alia cum consetlsi{procenlm ttostmnlm ttl ngtto lastro iUo Hhrioso jilio ttostro iUo ngnan pMPemus, adio iubemtls, ut omtles pa@nsis uesttos, tam Práticos, Romattos wl nliqm tiatioTLedegentibtls, battttin et loas cottgmis per ciútates, ecos et caskUa :otiHmgatefaciaü, qttatenilsptesetttembso nostTO,inlasLris vetoiUo, caemex ttostto laten iUKcPio boc liwúmm,jUelitakm pnmko lítio ttostt'ouel Rabiset budesamioper laca sanctommwLpiHnom, qual illucper eodemdireúmus, dibeatitPropü et coútira )}; Histoiws m1, 26, P. 345 . {(in iútaübt4s enlm, qual Si©beTtbi wgbfuermt, ex nomitte ngb CbildebeHh saca'ametlta st4sc®iebd; in eliqtü uem, qKae atlt Gtintl)cbramü aul ChbeTici Juerant, domine sito, qnod quem sematent, iKrabalzt )>. Í94 r'3 considérable de I'armée franque se trouvait en service auprês du roi, susceptible d'être rapidement engagéeau combat en cas de nécessitéimmédiate, une nutre partie, une sorte d'armée de réserve, était rassemblée sur ordre royal par le comte dons cheque até (l@tt4rjtdens in promissis eomm Cbibeücus, conimoto wgni sui exerdtum, ?arisiüs uenit. Ubi cllmi msedisset,#iaytum disPetidiani remmziRcolis iTttulit. BerKgus cepodux cuni Totu7iicis, Pectaüs.Andecaúsqtle atque }qani7ieticis ad temi? r'3 Bitaümm UGRÜ)$a. L'accord auquelsont anivésGontran et Childebertll lors de I'affaire Gondovald,tel qu'il est décrit par Grégoire de Tours, témoignelui ausside la place des cités dons I'orglnisation politique du m2//z/PP If;huram/a7. Gontran aurat afHrmé à Childebert que c'est dons cheque até que ce dernier devait recueillir les serments de 6ldélité des habitants du royaumes'P.Lorsqu'il a fait état de la re6orme 5ó8F:bkrozhr VI, 31, pp. 299-300. En ce qui concerne I'année à I'époque mérovingienne, I'imag: traditionnelle qui ressort est celle d'une bonde amlée vivant du pillage et de I'exploitation des populationsciviles. C'est grâce ãux récitade Grégoirede Tours sur ce genro d'exaction que cette image s'est développée.« Rois privés)>, les Mérovingiens auraient été soutenus pm des milices de mercenaires engagés souvent en dehors des frontiàres de la Gaule, peu respectueusesde ses habitante et de leurs biens. Loin d'avoir ''1 ÍX. '1 /'] une structure rudimentaire, I'amiée mérovingienne était I'héritiêre des traditions militaires romaines, pour ce qui concemait sa hiérarchie, ses techniques et sa discipline. Sa puissance,loin d'être I'expression d'une quelconque force bmbate, est le résultat de I'incotporadon des éléments franca au sem de I'année impériale qui se situe à partir du IVe siêcle. Elle était composée de diversos troupes placées sous les ordres des comtes et 6omlées de soldats si bien installés dons leur régton qu'on les quali6íede paKe#se4. habitants ou notables du .pag//í.lls étaient payés par les revenus fiscaux, à raison d'une somme 6wéepar la loi, vmiable pour cheque homme en 6onctionde son grade(J. Durliat, l.er #xa//r?r.pwóógweK. p 127). Une partie de cette armée se trouvait aupràs du roi, tandis que I'autle, vivant dais les comtés, était rassemblée par le comte seus les ordres du souverain dmls le cas des conflits(B.S. Bachrach, À4emml'72üMlóZap O«a#zlíiüm, 48/-75/, p. 123 et sv.). Les Mérovingiens ont été capables de mede sur pied et d'entretenir une administration qui assurait le [avitaiUement et le rassemblement sut les champô de bataille de ces soldats désignésselon les cités d'oü ils venaient(Hz)/azarVI, 31, p. 299 : {r/gz/#r jtdens in promksk eonlm ChilpeTictts oommoto glu sü exercitixm, Parisitls ueüt. Ubi mm sedisset, magnttm di9ettdiilm wmm intKlil. BentKus vero dux cam Toronicis, PecLaüs-A)tdecatisqueatqne Nbmxe/zalr zü mzb m Bzbnmwmm/p). L'approvisionnement,au moins en 6ourrage,était assuíépm les évêqueset les agentedu amei iüó##. Les récits d'excês commls pm les soldats semblent avoir aKiré I'attention des contemporains, notaminent de Grégoire de Tours, par le fàt même qu'i]s étaient des événementsexceptionne]s.De ]a même Façon,i] serait erroné d'opposer I'mmée royale aux amaées des grande du royaume, puisque ces derniers étaient en Êàt les chefe de I'armée royale. Comme pour le trésor public, il est aussi question pour I'organisation militaire mérovingienne,d'une certame conhsion sémantique. Lorsqu'un ofHícier supérieur parle de<( ses)>hommes, il fàit ré6érenceen réalité à ceux du roi dont il a la chmge avec des ressourcespubliques. 5ú9 Histoins W1,'33, p. 353 : {( 'Hoc est itzdiciam, qKod tih opine mezim ng)tnm ü'aderi. Ex et omnes ciútates meus tamquam tuas l)rul)üm sttb tili iuús domlttaliotte stlhce. . .'». 795 boç tinta( des rcgistres fiscaux de Tours, Grégoire de Tours a mentionné que sa population, aprêsla mort de Clotaire ler, avait prêté sermentde Ridélitéà Caribert: « Pof/ moüen! uem CbLataTi m$s CbaTibMbo nge pol)14hs bic sacta7tlettt.nmdBàt)$nü. P\aches sons la double autorité du comte et de I'évêque, les cités mérovingiennes constítuatent -'3 I'unité Fondamentaledes partitions dont le m2#z/#v l;hn//ron7/a? a EaitI'objet entre la mort de Cloviset le traitéd'.Andelot,au moins.Les partiesdu royaumequi revenaient à cheque héritier du roi défünt étaient déHíniespar les aze/a/eiqui les composaient. '') Et cela parce que la ãüZaf était, du moins au Vle siàcle, I'unité Gíscale fondamentale du royaume des Francss7í.Clette situation ne se modi6íe que plus tard, lorsque le .pagarse substitue à la até pour I'essentieldes activités civiles et militaires. Le nombre de circonscriptions en Gaule estpasséainsi d'une centaine à la fin du Ve siecle, à environ 600 ou 700 unités au 'Vale siêcles7z. r'3 Lors du partage de 511, chacun des princes a obtenu des cités à la bois au Sud et au Nord de la l-oire. On remarque par ailleurs la reladve homogénéité des portions de cités qui revenaient à chaque prince, preuvc que les partages mérovingiens constituaient un arrangement qui était loin d'être aléatoire(voar carte l)573.Le léger avantagede Thierry n'altere pasle fãt quela stabilité du 570F:bk/a/'wfIX, 30, P. 448 nl \. \)ul$\al L-esjztiatzcespKbliqlies de Dioclétien aux Carolingiens(284-889), S\WmmWn, '199Q, p. 100 ; HI.H. Anton quant à lui, voit en Traves I'exemple d'une até qui reste, jusqu'au Vllle siêc]e, une partia essentie]]e du dispositif 6isca] (<< Veúassungsgeschichtliche Kontinuitãt und Wandlungen von der Spãtantike zum hohen Mittelalter : das Beispiel Trier », pp. 1-25, até par J. Durliat, l.ef.P#axc?f.pK&&gmK, p. 100, n. 21) ; voar aussi E. Magoou-Nortier, 57z K. F. <(Du royaume des ózm2a/er au royaume des óo//omf)>,p 324. Wemer. <{Missus-Marchio-Comes. Entre I'administration centrde et I'administration locale )>,pp. 191-239, notamment p- 191. 57sGrâce à des sources vmiées comme les ükloz/?f de Grégoire de Touro, les Clbm/z4//efde Frédégaire ou les <(piesde saints»,la critiquemodere a pu mieuxcomprendre les partagesmérovingiens. Toulours est-il que la rareté des témoignagesrend difHícile,voire impossible, la reconstitution des contours exacta des territoires atüibués à claque prince 6ranc loas des partages qui ont eu lieu aprês 511. ll convient aussi d'être prudent sur le témoignage des sources. Des travaux anciens, comme celui d'A. Longnon, ou plus récents, comme ceux d'E. Ewig (<(Die FrãnkischeTeilungen und Teilreiche (511-613))}), de M. Heinzelmann (Gw2or z,a To//m) et d'l. Wood (<<Gregory of Touro and Clovis )>,pp- 249-272), ont mis en évidence les erreurs, volontaires ou non, contenues dons le récit de :ê Eque àe Touxs.'Ve.K Gdgoin de Towrs et I'eWacegauhs: acresdu congÊsititernational. Ln plupart de I'ímmense travail de reconstitution des contours des partagesmérovíngtens a été entrepris par A. Longion et actualiséquelques décenniesplus tmd par E. Ewig. C'est sur leurs ouvrages qu'on s'appuiera au long des pages suivantes dons la juxtaposition de chacunedes cités avec les bois qui les ont gouvemés.ll se peut que de nouvelles rechetches sur le sulet viennent contredit-e I'appartenance de telle ou telle até à un tel ou tel roi. Mais I'essentieln'est pas ]à. ]] s'ligit surtout de comprendrequemou quelles logiques présidaientles partitions dont le n8x//m Fxuf/mn/wa été I'objet au long du Vle siêcle r P Carte l P P n f í'b + Tournai f' a eok)gne Maastlicht ,9' .+Thérouanne. Cambrai Arras Amiens Rouen Vemlont l .a }ayeuxn iCoutancesLisieux + Laon Soissonsa HSenlis Beauvaíêea N}»oni SSéez País ; \. q..aToul Q sêh o Auxerré -'%,'!«,g$ ;<)(;iígE# .$ Poitierso \ (~ \ <= {.,.j { "Ê':à ÊF*:g B Limoges Saiotes élermonb e Angoulêmü---.. \ '@''y j P( =l:l:::} rdeaux aJavols D Cahors Lepartagede 511 B Clotaireler Ciodomir R ChiidebeRler Ü Thiery ler d'aprês A. Longnon, Géogmphle de ia Gauie au Vle siêcle, e\ E. Ew\g. Die frãnkischen Tellungen und ]eilnbhe @ Caía. D.Atlgcíd.CNRS - U}UR 5648, Lym 3 l l l ) 797 '\ / $ aspire / loura jantes ) ÜWorms fi Metz A l rnvpç ,p..grléans Angers a Chalons\ !s,', qeaux Le Maná Vannes \ ajMayence / aReims Awanches RennesR #Ú'; :aVerdun {.,\u Carte 2 o}.Cologne ! Tournai 9/ 0 Boulogne q aAmiens X$ }'R UnThérouannen Cambrai 'Arrasn :,d$\t' & Maastric$t dMayence L Vermont a Soissnns o Laon cM«s v'Nu", 1.:;".,..J-''"* '..;.;--,«p*";;'% + Avranches Rentes+ .A o Reims éwo,ms ,bMetz Chartres Séez e weü''üw'Ê. Le Maná B SeÊ8 ,..pü'": bt.a«ares Auxerre Angers © To"X:: l lances Poitierse '1 .q«.@ Nevers/ytun ''\ g h:{:) {.J! ?'f;\. Ê[} = Çimoges Saintes ClermQnF' 8 Angoulêrnh~. .'3 0/ ü/elas r') ''3 0 Périgueux+ L eLectoure gire eÉãil?e Béarne Auch\ e ©Albi :nToulouse e Cauberans .Oloron e Bigorre Le partage de 56'1 '1 '1 n '3 3 a Chilpéric Slgebertleí Gontran ./Ü Genêv&' :PP,..j;i3eH.y #/tende á«..J'" } Sion H Avenches H Grenoble Die Ürarentaiqg oJavols .'õrangehêlÜêaux (IP aEmbÜfi eCahors oRodez IPaisan., H Sisteron GlandeveÊll 'iu''"'78:1 'vazas r'3 \ Trois Berdeau. ©Dax ME. 11%4 MâcoÀ \80Ê:j!:! : ! '') aBesançon .# Comminges q uãês ltAvignon aDigne Vencer Ad",Z1 ':21BlilÍ:i HAix ./ d'aprês A Longnon, Géographie de fa Caule au Vle siêcle, et E. Ewig, l)b fMnkbchen neilungenund büeilreiche Caribed kart. D..AuUeíd.ClfRS - UIHR5648, Z.yon. ') l '1 ) ) l 200 B \ \ Í'3 r') r'3 r') royaume a été le but poursuivi par ce partage. Les cités de Clodomir étaient les seules à s'étendre d'une Eaçonininterrompue des deux câtés du fleuve. C'était peut-être un moyen de compenser le nombre légêrementplus réduit de cités qui étaient soumisesà son gouvernement.Quoi qu'il en soft, les enclavesétaent visiblement une soludon visant à favoriser la cohésion entre les .princes mérovingiens. Pour parvenir à une administration optimale, de leurs pomo=sLdu royaume, pour menor des campagnes contre un ennemi extédeur, ou pour etabhr une défense efHcace,les héritiers de Clovis se voyaient contraints de trouver un terrain d'entente. En 511, la proximité terdtoriale des capitães choisies -- Paras, Reims. Soissonset Orléans'- un morcellement particulier du royaume -- les tertitoires attribués à cheque prince, à I'exception de. ceux? éphémêres, de Paria Clodomir, ne possédaientpas de territoire continu - ainsi que le choix de itale commune,montrent qu'il y avait chez les Ft-ancsune vrae r'3 politique de rassemblement. Les frontiêres issuesdes partagesétaient souvent três instables.Avec la mora de Clodomir en 524,et à la suite de la conquêtede la Bouqogneet de la Provcnce, on assisteà la redistribution des cités. L'.héritagede Clodomir s'est partagé de la Eaçonsuivante : Thierry a obtenu Seno,Auxerre, Troyes et peut-eüe Bourges,ce qui a créé une cont:inuitétenitoriale entre sescités auvergnates et r') ceUesde I'Est ; Childebert, les cités d'Orléans et de Chartres ; quant à Clotaire, c'étaient Tours et Poitiers. Comme récompense de sa participation dons la campagnecontre les Burgondes, Théodebert a pu étendre son gouvemement sur Avenches, Autun, Châlons-sur-Saâne,Sion, Besançon, Vienne, Viviers et Lances. À cette occasion, Childebert a annexé les cités de Mâcon, Lyon et Genêve. Clotaire a fãt de même pour Grenoble et Die. Finalement, dons la demiêre étape cités d'expansion du m2/z#m l;ia rama, en 536, avec I'annexion de la Provence, les J--. d'Aix, de Digne, d'Avignon, de Glandêves, d'Uzês et de Senezsont tombéesdans les mains de Théodebert. Childebert a pais le controle de Marseille,Artes, Toulon, Fréjus, Vence, Ant:ibes et Nice, tandis que Clotaire.a acquis Embrun, Gap, Carpentras, Sisteron, Vaison, Sisteron, Orange et trois Châteaux. Le m2wwwp l;hn//ram,w a retrouvéI'unité politiquedu tempsde.Clovislors r') r'l r'3 de la mort de Childebert, en 558. Ce dernier n'ayant pas d'hédtier mâle, c'est son frêre Clotaire qui lui a succédé.ll s'est emparé égalementdes trésors du déftint roi et il a exilé son épouseet ses filles. L'union de teus les <<royaumes»sous I'autorité d'un seul roi a été néanmoins éphémêre. Au bout de trois ans, aprêsc.le décês de Clotaire, un nouveau partage du royaume a eu lieu. Le fãit qu'entre 511 et 561 le royaume d'un roi défiint revienne soft à ses 6ils soft à sesftêres a créé I'idée d'une certame anarchie.Plutât que par une réglementation, on a supposé parfois que les partagesétaient dirigés par la conJoncture, .c'est-à.dure, par la leurs frêres. disposition meurtriàre des rois mérovingiens envers les héritiers de L'unlté' retrouvée entre 558 et 561 ne serait dons ce cas qu'une colncidence Cependant, le compromis auquel est arrivé Chilpédc avec ses demi-frêres à propos de I'héritage patemel est une preuve supplémentaire que les partages étaient le fruir d'un arrangementpolitique. En 561, alors que I'étenduedu royaume des Franca était beaucoup pausimportante qu'auparavant, ses héritiers se 798 r'3 r') r') sont tournée verá le modêle du partagede 511 (voarcarte 2). Gontran a hérité des cités de I'ancien royaume des Burgondes. Le grand perdant était Chilpéric, pum par ses frêrespour avoir voulu prendrepossession de la majeurepartie de I'héritagepaternel. Alors que I'Aquitaine était pantagéeentre Gontran et Cariben. et que I'Auvergne revenait à Sigebert,Chilpéric a eu probablement droit dons la portion méridionaledu m2z7wm 1%z//rama à la até de Toulouse.La portion du royaumequ'il s'est vu attribuer en 561 était la moins importante pa'mi les trois parts issuesde I'héritagede Clotaire.La mort de Caribert en 567, sonslaisser d'héritier, conduisit à un nouvel arrangement territorial (volt cabe 3)5". En 573, conlme punition du meudre de sa femme Galswinthe, Chilpéric a dü remettre à Sigebert les cités de Bordeaux, Limoges, Béam et Cahors"'. r'l L'équité suggéréepar I'expressionde Grégoire de Touro, aegwa&#zfa,n'a pasla connotation d'une division symétlique du territoire du m2 w If;huram#7que veulent bien lui donner quelques historiens. ll s'agissaitplutât d'une division approximative des revenus Gíscauxperçus par cheque héritier à partir des cités qui leur étzient accordées.Grégoirede Tours cite par exemplele cas de la reine Frédégonde, qui connaissait le total de ses revenus en additionnant les revenus r') r') r') Í') enregistrés dons chacune de ses citéss7ó. Les partagesobéissaientà des impératifs d'ordrc politique, c'est-à-dire aux besoins matériels de cheque prince hérider de créer et d'entretenir des structures étatiques dons ses tenitoires. Les registres administratifs, plus particuliêrement celui des impâts, ont dü jouer un r81e fondamental dons les pat'tagcs.Lc témoignage de Grégoire de Tours à ce sujet est capital. ll mentionne les craintes de la reine Frédégonde, qui croyait que la mort de ses enfants était un châtimentdivin à causede la lourde 6íscalitédu roi Chilpéric.Elle aurait alors invité le roi Chilpéric à brüler les livres d'imposition concernant les taxasqu'il r'l 574Ceaains historiens voient dons I'atrmlgement de 567 la preuve que les Mérovingiens r'3 n'avaient ni les connaissances ni les moyens nécessaires pour ériger une puissance publique. Volt à ce propôs, F. Lot, Nazlrfa m de & l#u#a, p.55 : «L%)afaz'aga méwed# parhge de 568 [sicÜfait c017©tmdn d'tltte mantêm saisissaTtteI'itlcapacité])olitique l-ES phs elesMéroún@ens. siml)les cotluenancesgêogrcDbiqnes el éçonomiqnes n'mtmttt pas etl digne de c017DLedons ce parhHe,véritable Olitrage at{ sonscommutl. Sesincmünietits sontphsgrades encowqu'onwejnunait emite, car de ré@on à ré8iott le parcotln n'estpas hbw. E.Lbs soKLentollrées defmntiêws qu'il n'es pas r'3 facik defranchir (.. .) IL tia satis din quecettemosalquen'étaitpas colide.L-esconlPtsétaimt inéútabbs, aumme.pmz,ag ár 2 /'az,a m ». G. Tessier émet un civis semblable sur la question. Les enclaves créées alors auraient été le g:mae des revendications et des discordes ultérieures (l-/ &@/êwede Ch&ü, P-190). r'l r'l 575Sur les efFets des partam:s en Aquitaine, voir M. Rouche, L:4g /&zz»e zln l+?:liça/gr.z/m ..árabes,418-781 nG tlistoiws'{,'34, y. '24q . {{ tlaec bata mana, P anis IPeüeransl)ectus, iassit \lbd exbiben, qui cle ciútaübus suisperMarcitm uetteraKL, pmiectosque in iene.. .}>q( Ceb dit, la rum, sefrappancdesl)oings star!a poiüne, se$tprésenter les livres qtti auaienlétér@Poítésdes citésparMaTC et, bs a)atlLjetésaw #«. «) 799 r') Carte 3 r'l o} Coloane j Maastricht 9 ?...\ !:;«{ Tournai Ü Boulogne ': } üThérouannen Cambrai Arras ü aAmiens Vermont n RouenD Soissons o Laon a a . :;'ehé=: Chartres xH.Melun Séez Avíanches e ,bMetz Cilâj?ns Velqun:,) \ H !Landres Auxene Touro ; \ RBesançon Lolm antes :':"g+...,:&'" \ Poitiers o Ê Saintes H {'l.Q l i'-.Í g \ ymoges \. iüqiíRa:#aí Clermont, H Angoulêüe-t?.L 0/' t PérigueuxS Bo.rdeau. oJavols nCahors oRodez áBazas.? n Lectoure de 567 a Chiipéric '1 Sigebertler Gontran Abren Êãüze 0 oAlbi Auch oDax Béarnü D bloulouse o Ca@erans Oloron H . Bigorre / uCómminges d'aprêsA. Longnon, Géagnphie de la Caule au Vle siêcie. et E. Ewig,Db #ãnk/schen ne#ungen und ]eilniche e Division tripartite Paria: até tletltn Cd. D.Áuged CNRS 207 ÍChalon Mâcoh i Welay Le partage k . H Seb Í)rléans Anaers. P Trovas LeMais Rennes D p.q' .3ç©'Íêves Q Relms eSenlis {R # ./aGenêvê-' :X"n'"\.T;Belley #/íenne Vigiers 1?)d / H Grenoble HValence / / R Avenches Die Ülarentaísé '"--«É4Ê,«Ã..'Ê= 'a U2ês'F. AviaDoR aDigneSisteron Glandt! AH",il ':ilg:liga 9R...@,,:.OAix Vencer r'] r') avait instaurées,safesque cela conceme toutefois les prélêvementsqui dataient du temps de Clotaire lers77.ll y a également la révision de I'impât 6oncier en Portou Childebert 11.Celui-ci a ordonné à sespercepteursde.serendre à ]l)oitiers pour quc I'impât dü par les habitants ne soft payé qu'aprês ISur recensement.Aprês avoir rétabli la justicede I'imposition à Poitiers, ils sont allésà Tours, pour exlgcr de la population le paiement de I'impât dü selon un registre.qu'ils avaient entre leurs mains. Grégoire, alors évêque de Tours, leur répondit en rappejant que Clotaire ler avait Fãitbrüler I'exemplaire du cadastrequ'on lui avait remiss'8.Les agents royaux lui présentêrent le registre de I'impât en question, mais il répliqua en meKant en causesavalidité même : ce serait un exemplaireconservépar un des notables de Tours, et non un document issu du trésor public, ce qu'un miracle Ginit par demontreP7P. 11est important tout de même de souligller que les considérations 6íscales n'étaient pas les seulesà prévaloir loas des partagesmérovingiens.Les velléités régonales ont pu êüe parfois un facteur déterminant  cet é@rd, on a mentionné paushaut le respectde I'intégdté tenitoriale de I'ancienroyaumede Cologne Outre leur valeur Gtscale,certamescités pouvaient avoir une importance mihtzire qui était prise en compte au moment des partitions. ll se peut.que Clovis ait été également guidé dons sa succession par I'impératif de I'l?pllãdlol?ygbe7#. Le droit de tous les héritiers males de succéder à leur pare s'est développé dana I'Empire à partir du llle siêcle. En Espagne wisigothique, le désir des souverains d'associei leur pouvoir au souvenir de I'Empire était tou)ouroprflsentà la fin du Vle siêcle Le roi Léovigild, en suivant I'exemple et le modêle de Constantin, a fãit consüuire snn }[istoiws V, 34, p. 2«]-. {('...lbesatlriqamus, /'] 'n '3 '3 llescientn,cni conHnHamt4s ea. Ecce tbesauvi emanmt a possessosuacú, r(4)ittis ac maledictionibuspbni !Numquid ttotl ewlttdabatttpmtl©ttlalia )isto ? Numqiiid tlotl Lama vQlebantllrlrnmettto ? Namquid non erant thesatiri n#h auto, aWetito, k$idibtts l)raeciosis,moHilibtls wl nliqüs in4)eTialibKSontametitis? Ecce qKodpulcbtiKS babebamtis l)erüim s ! Nuns, dplacet, ueük ;incendamt4somtlesdkcrii:Ptionbittiquas, stl$iciaquejum nastro, quod sWidtPatri ngque Cbloüario. Haec exala reÚm, pug7u-swüel'ansPctm, iussil líbios exbil9en,qui de clwtatibits stlis per Mamlm uettei'ant,l)Toiecnsquein iene, itmlm ad regecottuena: 'Qllid tu, inqüd, moraria ! Fac quod tidas a me jleri, ut, etsi duas Halos prdimus, wLlmenam l)eQetttam euadamKs'. [atlc t'ex, cotPunctus conde, tfadedit omtles litros discriptiontlm iWe ; con]Ílagiattlsque,misit qüÍutiiras prohibemttt disctiptiones». ns Hbtoiws \lX, 3n, Q. ó.A8-. <(Et sic'Toronus suttt üelati. Seà cuml)opnh tàbuLariam#nctionem 'n 'n '1 '3 'n .nçPgenwUmt, decentes, qtlia libnlm praz manibusbabermt, qi+alitersab antefiomm ngum teí7Qon lissoLüssent, rt$onditnus tios, dicettles: 'Discriptam unem 'toronicam Cblotbaíi wÓs tepnPon,. malújestttmesselilnique ilh ad w8ispraesmtiam abierlint ; sed,conPtlttcto Pr timowm sancti Martint atitestitk rege, incettsi sttttl )}. ,lo Ibid., p. 4A9 . {( Haecme dicmle, nQotlderKltt : 'Ecce Zil)r'llmptue matzibusbabemas,itt qwocensils )uic l)oPulo est in4licttis'.Et egoaio : 'Liber hic a n8b tbesaurodelatu.stios est nectlmqtlam per tot ;onualait annus. }qoR est miram enim, si pt'o iltimicitiü bomm ciuitim in cútlscnmqne dono nsematils :sl. ladicaül enim Deus siiPer eos,qui Pm sPoliis ciúum ttostronlm buttc l)ost tanta te17®onstransad.o ratio protubnmt'. Dtlm auLem baec agefmtur, At4diüftlim, fel)n coTvl©ttts die ternaaxptraút )>. 202 qü libntm iPsllm pToLubrat, ipso die a une nouvelle capitale, Recopolis, et il a aussi associéà la royauté ses deux fils, Reccaredet Hermenégildes8". ll n'est pasimpossible que Clovis, dont la camêre a été marquée par une admiration et par une fidélité pratiquement sons f:lide vis-àvis de I'Empire, ait été tenté de reproduire des schémasromains, comme il I'avait déjà Eait lors de la cérémonie de Tours, loas du concile d'Orléans et en construisant une basilique dédiée aux saints Apâtres. D'autres raisons peuvent aussi être évoquéespour expliquei la décision de Clovis d'octroyer à chacun de ses fiasune partie du royaume. ll y a d'un câté des bensprivilégiés qui I'unissaient à Thierry, que ses prouesses militaires ont auréolés d'un certain prestige. On peut pensei également aux pressions de la reine Clotilde, pour qui I'exclusion de ses RHs de I'héritage patemel aurait été une humiliâtions8i Ce ne sont cependantlà que des facteursconjoncturels,qui peuvent expliquer ponctuellement les circonstancesd'un partage,celui de 511, mais non le phénomêne dons sa continuité et dons sa complexité, en 561, en 567 ou en 587. L'unité pérennedu mgx#aP l;hw//ram/#7 résultadu fãit quesespartagesont constltué un arrangement structurel, de nature politique, dons lequel il était surtout question de mettre sur pied une autorité publique efHícace.La logique temtodale qui s'est esquisséeà partir du partage de 511 et dont des índices étaient encore plus manifestos dans les partagesde 561 et dons celui de 567 - était en partie fondée sur un souci d'équi]ibre fiscal. Chacun des rois cherchait à se dotar de moyens propres pour assurer son autorité sur les populations. ll s'agssait de procurer à I'autorité royale, dons toutes les portions du royaume des Francs, des moyens d'action lui permettant d'alimenter I'administration civile ainsi que I'armée. On peut afHrmer que cette solution, loin d'avoir conduit à I'éclatement du m2zzaa7 Fnw//rama,a contribué au maintien de son unité, y compôs lors des guerres civiles, quand les rivalités entre les bois franca ont atteint un point culminant. Qu'elle qu'ait été la responsabilité des partagesdons I'éclosion des guerres civiles qui ont opposé les rois francs jusqu'en 613, on ne peut pas der la logíque et la persistance de la méthode consacréepar le partage de 511. Conçus comme un atout de stabilité pour le monde franc, les arrangementstenitoriaux fondés sur les appoí-ts 6íscauxdes cités avaient plus ou moins accompli leur rale dons la premiêre moitié du Vlc siêcle. L'établissement des enclaves, tout en créant ef6ectivement une situation d'interdépendance, était censé en outre garantir la coopéradon au sem du monde franc. De même, I'excenüicité des capitales dons le partage de 567 avait été compensée par la création d'un ra//ümza/wapcomprenant les cités de País, Senlis et Ressons-sur-Matz,et soumis à I'autorité des trois boisà la bois.Bien que tout cela n'ait pas garanti une harmonie totale entre les princes mérovingiens, aucun conflit généralisé n'a été déc]enché jusqu'à ]a mort de C]otaire ]er. S'i] Fautfãire le constat de I'échec de cette même formule en 567, on ne peut pas der qu'elle poursuivait alors I'établissement de I'équilibrepolitique, plus encorequ'en 561. Pour contradictoire que cela puisse paraítre, les partagesn'étaient pas un élément de s80Voar A. lula Frei, <{Las relacionesentre el reino visigodo y los reyesmerovingios a 6malesdel siglo VI )>,pp.11-32. 58i T.N. 'Wood, <(King$, kingdoms and consent )>,pp.6-29 203 division. mais d'union. Néanmoins, les arrangements tenitoriaux étaíent incapables de promouvoir la stabilité politique d'un royaumc oü les prolets politiques des bois en placa étaient devenus de plus en plus concurrents et oü la personnalité politique des m2//as'était considérablement accrue durant le Vle siêcle.Les considérations d'ordre fiscal ont dü Fure Facealors à une nutre logique, celle du particularisme régional. Le but de cette 6íscalitéétait de foumir à la royauté ses moyens d'action, de permettre I'entretien de I'administration. Les buts militaires de cette Ríscaliténe sont pas non paus négligeables : il s'agissait de donner aux bois les moyens de dever une armée et de I'entretenir. La mise en ceuvre de la <<royauté impériale )>n'est pas allée safesprovoquei quelquesconflits nés d'une lourde Híscalité.L'évêque de Tours mentionne ]e cas de Parthenius, nonimé .Pa/ampar Théodebert ler, et qui a péri à Traves vicdme des habitante désireux de se venger des lourds tributa qu'il leur avait imposésdurant le rêgne de ce roisu. Une Gíscalitéqui peut s'expliquer par les campagnesd'ltalie enpgées par Théodebert, qui devaient être financées par la levée de nouvelles taxes en Gaule. Grégoire de Touro Eãitégalement état de la levée par Chilpéric de nouveaux et lourds impâts C'est pour cette cause, dit-il, que beaucoup, délaissant leurs cités et leurs propres possessíons, @gnêrent d'autres royaumes, estimant qu'il valait mieux séjourner à I'étranger que s'exposer à un teldanaers" Les partagesmérovingiens,du moins durant le We siêcle,ont été orientés par une sorte de << raison d'Etat >>qui ne se réduisait pas aux íntérêts privés du roi ou de I'un ou de I'nutre membre des élitesgallo-franques.lls ont signiRíéle triomphe desintérêts de la monarchie, au détriment de la logique propre à la géographie ecclésiastique.Les canons du concile de Clermont, de 535, sont suivis d'une lettre que les évêques adressêrent au roi, dans laquelle ils suppliêrent Théodebert de nc pas pem)ettre qu'une personne soit dépouillée de ses biens et de ses possessions lorsqu'ellese trouve séparéed'eux en vertu du partagedu SBZ }listoins \\1, 36, p. 'l'à'L-.<<Fmrlci Deramm Padbenizlmiz oüa magrobaberent, Pm eoqüd eis :rüi{ a atltedicti n@s tempos inlfliússet, eito l)erseqü coq)emtlt. . . Ttlnc caedetlteseilm pngnis Qntisqlle pernQuetites, unctts jnstelWim mantbus, ad colomttam \aQ\â:h:)xxsobrileri#nl )>. w Histoiws'{, 2B, yp. 233.234... <(Cbibedcus uem wx discriptiones Rodas et g'aús in onze nono ;ilo .Êeíiimsit. giba de cansamtlb nllqwentes ciuiLates iUm wl possessiotles pnÜtias, alia nWa püntnt, bati«.s decentesálibi pemHdnan qmm dali pericolo stlbiacete. Statutum ettim fKerat, ut possessos del)n©Tia tematltiam mloram útti per arte:>etntem ndderit. Sed el aliilntlctionm in@gebmur mn[ü Lam de m]iqnis terras qnatlz de matlcbiis ; qnod imp]et'e tloti ])oterat. L-zmoúcinils qlloqtle ])®nlas, nlm secemeüttalifasci g'auati, congngaLlls in KalettdasMaTtiasMarttlmqne tqnndariilm, qü baec agemiusstls Íueia!, inte$cen uolüt; et jecisse! ataque, nh eum @bcoPnsFeneolm ab ittmineTM liscrimine liberaset. ETQtk qtioqtlelilltk discT$tionum,incendiomubittldo coúuttcta cnmatit. ande militam mobsLils tex, diriggns de latere silo persottm, inmettsis damttis l)opublm adjliút st4»licbque :otltemit, more mtlkaút. Fenlnt etiam, Lunc abbatis alque pnsbitems ad stiPiÉs exkttsiis diwrsis stlbiacüsse ht'mentis, cahmniantibils tegalibt4smksis, quod in sidiÉonepoPttli atl i7tcettdendus litros sateLlitisaiijMsmt, acerhotaqltoqtledeinceps in$hgentes tlibitta». 204 royaumes84. La situationcomplexeengendrée par les partagesconstituaitde surcroít un obstacle maleur pour que I'ordination des évêquessuaveles rêgles canoniques établies au Ve siêcle, c'est-à-dure,I'élection par le clergé et le peuple. On peut s'apercevoir dons le quatriême concile d'Orléans, en 549, de I'imponance que prenait le détournement, la con6íscation des biens ecclésiastiquespar les bois et autres puissants. Comme loas du concile de Clermont en 535, les évêques ont brandi la menaced'excommunionsà I'encontrede ceux qui prenaent arbitrairement possession des biens ou des ressourcesde I'Eglise, et qu'ils qualiRíaient,à I'instar du concile d'Agde en 506, de //ecn/ar.pa@'emm : :çNe cui liceal ws ueLfacubales eccbsiis ant mzonasteriis uel exettodociis Po ãuacnmqueelemosina cilm iHstitia dehgatas mtetttam, alienate atqlie silbtrabere. QFod qt4isque.fecerit, tanquani ttecator )at@emlm anüquorüm canoBtlpisenteTitiiscoTlstTiúusab eccesiaeliminibus excludattir, quanlüw ab çso ea, qual sllnt ablata uel wtttta, wddattLt4r)}sss. Le quatorziême canon est une mise en arde dirigée contre des évêques et des clercs de tout rang qui pourraient vouloir proRíter du morcellement temtorial issu des partages pour accaparer les biens d'une église qui n'était pas la leur x Ut ttaüus 4iscoPonlpi aut miuslibet ordinis cLerimswl alia qtiaemmqKe persotta quibuslibet condidonibíls seioin t{ to wgno setaiR ano positus aüerius ct4iusct4piqneeccbsiae ws at4t Fetal Útil l)raestlmat accOere. Qtiod si jeçerit, Lamüu babeatt4r a conimnnione aLtaTis nel ab ommiHm fratmni ac jtlionlm ss4(.]etinont Ç53S),t].putos íü regemTlieodebertnm,p. l\ .. {{ Dilm in /{rwr7ia H7bead rlplicatzda catlotuim institata wl stiidio elucidaTtdae ügb ecchsiasticae bk, qt4i dubietak ngettÜae ütae proptiae joTsiün pwmebantHr,cubons uestri,ecçbsiammuestranlmepbcoPi,patiter sedeTmLIPUrimolnlm ad nos silae deQeratioús wmeditim jlagtmtiam ttlüa conlflliút, sPerantn, ut nota mituls pto nWt uestn '3 felicitate, ') z[ietttlmDietas Destrapemittent, Kt, dum afim w$s qtiisqtle])okstati ac domittio stlbiacet,in alteTüs sobe]nsitam cüliscttmque, tlt adsobt, ilQetitiotn lton amiMlet facnltatem}> Ç<'tadis quesiêgeaietit '1 qnam pt'o sua cottsolaüotle pietaüm uestram )iosü'a bumihtas exorat'et, n Pr s Westionem nostt'amiastitiae et @eLatisuestraemdbus itltimamLut', t t ttllhtm àe wbtls wLI)ossessiKncuh pn4lriis 3nsembb etl la útb d'}«vetnx uosjidàlu, bs éúquesde uosé81ises, en wle de TÉitéwrbs stattlts ;attottiqtteset d'élaciderla hi ecclésiastique l)our ceux qmi se troutieraietll @Pwssés par k doKtewattsla ;ottdtlü de ktlr úe pwsonttelb, iltlcfoub tàs ttomb e deBensiiQ)lot'attl utl mmêcleà ktlr désespoh' a ;on$tlé uers ttous. lls dematldaient que ttotn }itimilité st4ppliât ootw Pitié, atlssi hen ett wle de laÍélicitê ie uotn êgne qtt'en untede bi4rPtl sollhgement : que l)ar nota itltermédiàn soir sugÉTÉaio( omilles le uoLwjustice et de t;olhe $tié de tle permeün qüe l)ersonne se trotlue exala de ses bits etpossessions prof s, et que, lorsque qmlqt4'un se trouxe sons la l)aissattce el Fatltorité de I'tltt des tok, il ne peMepas, commeil anil,par la muettdicaüox d'aultxà, untepmPriété sitKée dons le tessoü d'tln anttn à. s85Or]éans V(549), c. 13, p. 104 : «.e#]/ //a soü.perm&'à.penux/ze de m/exzr.a#her e/ ía//l/mz bs bits et iessotll'wsaLtrünés kgabment, sons lixe jomte on Pat4tn d'atlmõne, ailx é8kses,aux monastêres oi{ azn( bospices.Qlle qúcottque I'a jüt, condamné qH'il esl par bs sentettcesdes ancietts ;atiotiscommeassasdttdesl)auur'es,soir tetut éloigté du seül de I'églkejHsqa'à ce qK'il dt restituacequi a étéPTK ou wtetltt )>. 205 caritate su9e istls, do?lec®si ecclesiae,caitls diwch arda?teiuTis est, abl.ata wstitaat >Pw'~ Au-delà d'un compromis qui consacrait,au moins en théorie, son indépendance,I'Eglise a été obligée de se plier à la logtque des partages.Les frontiêres des provinces, les luridictions des évêquesmétropolitains, n'étzient pas respectées par les partidons qui ont eu lied plusieurs bois au long du Vle siêcle.Le concile menuà Paris peu de temps aprês la mort de Clotaire ler, peut être considéré comme lc meilleur témoin de la situation de I'Eglisc mérovingienne au moment oü une nouvelle génération de bois a accédé au pouvoir. A travers ses canons, on s'aperçoit que les menaces constantes contra I'intégrité du patrimo.ine ecclésiastiqueet les interventions royales en matiêre de discipline et d'organisation interno de I'Eglise étaient, peut être même plus qu'auparavant, d'actualité (Neqne qt4isqtiamperinteT"regra resDei tWensamnitatttr, qt4iaDei potetitia mnctamm wgnompz hmzinas si?tgulat'i dominatiolle cottcLt4dit )psn Face a ceux qui lustiRlaientleur mainmise sur les biens ecclésiastiquesà partir des partages du royaume, les évêques mérovingiens, à deux reprises, à Pauis, verá 562, et à Touro, en 567, ont opposé I'argumentde I'universahtéde la puissance du Christ. Comme on I'a vu antérieurement, les termes employés par les évêquesde Paria111pour qualifierla situation de I'Eglise,pour dénoncerles voleurs des biens ecclésiastiques, qui selon les évêques agtssaient sous couvert des partages et des libéralités royales, étaient d'une gravité inédito,s88.Même si les évêques ou les grands du royaume ont pu éventuellement participer à leur organisation, les partagesmérovingiens au Vle siêcle ont été surtout Favorablesà la royauté. Les difHcultés dons lesquelles I'Eglisc s'est trouvée à la suite des partages et de la politique interventionniste menée par Clovis, et puis par Clotaire, '-lbierry et ses héritiers, ne font pas de doute. On ne peut pas pour autant pmler 6 Ibid., c. '14, p. 'LQ41 {(É2K'mattl éüque, ozi cbm de qilelqlte gang qH'i! soir, on persotznage luelco»que, eti quelqiie sittlation qu'iLsoit, qn'iLse ttouue dons nli tUaume ot{ watts PanLre, ne wuendiqtle )u n'ose acc®ter des hms de n'iíptpoüe quere auto é8he. S'il leÍait, qu'il soir tens à I'écaH de la ;ommuttion de I'auLel et de b communatlté de totts sesfâms et$1s,jmqu'à ce qn'il nstitlle ce qú a été prós à I'église qü bpossêàe de bon àroit )>. 587 Pauis lll (v. 561-562), c. 1, p. 142 ; Tours ll (56'7), c. 26, pp. 134-135 : í( E/ g//e.perxa#//e «lelente de w ettdiqtler ks biBEsde Dica en se rÉclamatil despai'fogesente tUatlmes, car la paissattcede Dieta embrassesonssotl uttiqtle domiltation loas bs nDaumes >>. s8a Pauis lll(v. 561-562), c. 1, P. 142 : ór.2wod n.pní// plen/, e/ »irai q@/fiam e/.pmez#crae lamttaü07ü peümhm tücüolü in®onimm, qüjamlütes ecclesiae sub specielaT$taü n@aeiliQioba stQt@tionepmaserint; será ttamqtiede bis watts pmnitudiw commonemnr, ctlm iam ante actas ue17il)oribus contra bütlsmodi petsottas cationum st©ulüpraesidio se sacerdotes l)omini erigere rebússent? aü tlon mansttetKdoindt+kentiaead similia peQetranda iml)tobontm atldaciam adbtic cotidie bm ecatet)>. 206 d'éclatemcnt de I'Eglise mérovingienne : les diverses mesures poses par. les évêquesvisant à renforcer la cohésion inteme de cette institution sont le meilleur índice de cette cohérence et de cette solidarité qui n'a jamais entiêrement disparu au sem de I'Eglise en Gaule. Le premier canon du concile de 538 rappelait I'obligation de teus les évêquesde participer à la réunion annuelle, et dénonçaitles excusesde ceux qui étaient absentss8P. En 549, 1'appelà tous les évêquesde participei au synodeannuel est renouvelés90. Les évêquesréunis en concile ont adopté aussiune même orglnisation de I'année liturgique pour toute la Gaule, avec ses temps de pénitence précédant les grandes fêtes religieusess9'.lls ont rappelé I'obligation, avant les fêtes pascdes, d'une période.d'abstinence dona la durée est strictement limitée à quarante Jours, durant lesquels le Jeüne,sauf pour les dimanches, et aussi les samedis pour les malades, est obligatoire. lls ont aussi proscrit d'autresusagesétendant la période du jeüne à une cinquantane ou à une soixantaine de jourss'z. En 541, les Pores rassemblésà Orléans ont décidé que Pâquesdevait être célébréeau mêmemoment dons toute la Gaule593. De même que I'unité fondamentale du a2##a7l;Zn//ram#7 n'avait pas disparu, " englouti» par les partitions, celle de I'Eglise mérovingienne demcurait indemne. ll n'y avait pas 589Orléans 111(538), c. 1, p. 73 : « PrzW//m,#/ Jg zkg e wezriPoúü// J /#.pm;a#ÍÜ J a a/m :ot©roi4incialibKsins sitigulis anãs Unodak debeat@onmlo tetnPonhadem concilium.Quod si.ihm illif'ntitm atll necessitas certatenilerit,ul ad a]ittm co ütnttlm locumadense nota])ossit,ad suam ;iilitatem silos euocet fratms. Ç2uoà si item btettnium diuinittls temPomm LranqüUitate condessa admodüs conproKincialibtisa metropoliLalo Unodus indiM }iotl jKerit, mettupotitanus ipso pro !nocatioús tclrüüte atltlo iTtteglomissasfmw tion praesumat. Ç2uodsi ellocaüntllh corpotali in#Lmitate leteTiti adensesida abtlsione deão«rins, simili settLenüaesuhacebi4nt; qü tatliett et band o(ülsationem subitlouednt essestlblaum, si absentiamsuamditiisiottesois cndidelizt exatsatidam}}. 190Qt\êans V (>4qh, c. 'L8, p. 'LQ6 l <<ld aliam hüc deneto cndidimus in.setmdum,ut, si qlü de :otQrotiindalibuspisco»s a metn4)olitattosilo ad concilitimitltia silatll ptwindam fuerit etlocatllset praeler euidetttemit$T'niilalem ad cottcLliiin iienin distulerit aqae de yttodali conlletttn, anteqxani cuncLa con eTliant, situe commeaLu concilii bsitts diswden cortasse praesumPserit, sicut est pmecedentüils regueistattlLtlm,sex mettsibtlsa mksarum olHiciost+Qetüatt4r.Quod si cottciliilmfacimdtlm quaemmqtle wiecessitas enlata distnkrit, a metnÜolitano sito tleniam l»stKlatts ad mksamm faàmàanlnz Hratiam mitocetltíer » . 591L Pietri, <(L'Eglise du Rpg////m If#w ann/m)>,PP. 745-799, ici P. 756 9 Odêalxs \ ÇS'ttà, c. 24, p. 8 . <(Id a samMotib#s amnib s est deitam, #t atltePascae soUemútate uon qzlinqziadtnima sed qlladmgttMma telteatilr)> Ot\êans 54\, can. 2, pp. gn-88, l {<id etüm lecetnintus obsenlattdurn ul qncdragettsimamab ontnibus ecclesiisaeqKaliter tetleatttt' neqtie luiRquagensimum atlt sexagettsimttmattte pascba qülüet sacerdospraesumat ittdicen ; seà neqtle l)er ;abbata absqlle in$7'niitde qtiisqiü absolutas qKadraHettsimabeiltttitim, nisi Latttum die domiúco prattdeat ; qxodjieri specialim'patntm statuta sanxerünt. Si quis bmc ngulam inri@erit, tamqtíam Ltansgnssot disciplinam a sacerdotibKSwnseaturj>. q QÜêms \N (:)4Xb, c. \, p. 8n ..«Placitit ataque Deo l»x»itio, ul sanctum pascba sectlttdtlm lateTwhm Victoii ab omttihis sacedotil)usuno tempos cekbwttlr; qtlaejestiütm attnis singuh !FMaúomm&e in eccbsia lx$tllis nutltietitr.De quasoUemütate qtlotietls aliqüd dubitaLnr, inqttisita Llelagnttal)ef mcLmpolitattos a sedeapostólica sacra coKstttutio tnteattlr)>. 207 une Eglise austrasienne,une Eglise neustrienne ou .une Eglise burgonde. Les communautés ecclésialesde la Gaule franque demeuraient unies dons le sendment d'appartenance à un même organisme politique, le royaume des,Francs?ayant à sa têtl: 'les héritiers et successeursde Clovis. Le morcellement de I'Eglise n'aurait d'adleurs pas servi à I'intérêt de la monarchie. Índice majeur de cette cohésion ecclésiastique, les róis ne sont pas toulours parvenus à créer par leur seule volonté un nouvel'évêché, con6ontés qu'ils étaient à une forte opposidon de ]a part de I'épiscopat. C'est précisément ce qui est arrivé à Childebert ler lorsque celui-ci a essayéde converter Nlelun en évêché : sitât mis devant I'opposiüon vigoureuse de I'évêque de Sens,dont dépendait até, il est revenu sur sa décisions94. Les évêques de claque <<royaume»,en tant que fonctionnairesdu pouvoir royal, devaent obéissanceà leurs souverainsrespectifs, mais il ne Eautpas con6ondreune Eglise soumise à une logtque politique et aussi à I'arbitraire du pouvoir royal avec une Eglise morcelée. Le <(concordat>>de 511, qui I'a transfomtée en une Eglise du r2a az l;nn//ran/w, n'a pas été mis en cause par les partages. Elle a conttnué d'exister comme une entité indivisible, malgré toutes les difHicultésque les évêques de tout le royaume n'ont pas cessé de rappeler lors des conciles. La logique politique des partagesa pu éventueUementprévaloir sur la volonté d'union des évêques. Malgré leurs efForts, ils n'ont pas toulours réussi à empêcher, vens le milieu du Vle siêcle, I'éclatement de quelques provinces ecclésiastiques et la division de dioceses entre les royaumes issus des partagessPS. Le traité d'Andelot comporte une originalité majeure en matiêre de rapports entre la royautéet I'Eglise.C'est bien la premiêreboisqu'un texto mérovingien Eãitréférence à la participation des évêquesdons un partagedu mglt 1 1 FTQltCOWWnG 594 Zg )ánÜe aemmemia#Wa duZhrfae, Vl1, 3, PP.437-438 s95]. k\eud\n, HommesdeDieta etjollçtioti iíins du roi, P. 13 .'1 59óLe pacte d'-Andelot pose aussi une question de taille. On peut se demander quere était la raison pour laquelle Brunehaut, de la même Êaçon que Galswinthe avant elle, avait droit a une compensatlon fiscale. Elles n'étaient pas à la tête d'un Tb#wüe. Cela pourrait donc être inteíprété comme une preuve du cmactêre privé, << patrimonial )>,si on veut, des ents terútoriaux mérovingiens. Compte tenu de son intérêt et de sa complexité, le statut des reines mérovingiennes mériterait une étude à part. Ces reinos n'éüaientpas des personnagesaussi« privés)>qu'on le croit. ll sufRiraitde ater le cas de Clotilde, de Frédégondeou de Brunehautpour qu'on se rende comptedu t61epolilíquemajeur 'elles ont Jouédons I'histoire mérovingienne jusqu'à I'epoque de Clotaire ll(A propos des teines mérovingiennes, voar 1. Wood,« Royal Women : Fredegund, Brunihild and Radegund )>, TZe À4em&lEEgm K2/WdaaJ,pp' 120-139; mms aussi I'étude récente de N PQsvcet, Satts Feri et satls «'Wogne. Õe l?bon;letal'et desjemmes atlxpixmien klq)s méroúttgim$. N\us important encore, elles étaient souvent à la tête d'wle structure administrativeassez développée.On peut observei chez Grég)ire de Tours que les reines,franquesavaíent, elles aussi, un réíérendaireà leur service(l:üróazwiVl11, 32, P. 400 : ürNbw l)am/zob,n&óü ittottdam BuWuliü, qual fuit filia VictKTi Redottenskelhcq)i: qKam bqectariwniathmotiio copulauerat, itztmtiotie de ü7ids alm Bobolmo, rl$rmdado 2.#) .«Seà FndeguTtdis, babebat )> , }:listoins V, 42, P. mm QisaQatum eiKSmula nq)etemnt,tPsc UtshTtnm, qü quondam deiendarit4s 208 <(Cum ix CbTisti domine }raecenentissimi ümni Güntcbramnt+s et =biLdebMas Tereswl gbàosissima dorna Brünecbilüs mÚza Andetao ;atitatis stwdio coKt;enissent, ut omnia qt4aeundemmqne enter usos scanühm l)otuaRt general pleniow consilio (Wtniwnt, id iria eos medianübKS sacerdotibus atque pmceTibtis, Deo metro, caritaüs stwdio sedit, phcuit atqae ;onuenit, ut, quancüu eos Deus omn oteKS iz praese7tti saecub si@ewsse ;oLt4eTit,jtdem et caíitatem l)tiram et siT?©licem silo debeant consemalE )pn' La participation des évêquesà la délibération pléniêre dons laquelle le pacte a été débattu et prépwé atteste d'une probable diminudon de tensions entre le pouvoir royal et I'épiscopat au sujet des paí-tages.Néanmoins, c'est dons son avant-derniêre disposidon que le pacte a consacré explicitement la réussite des orientations épiscopales en matiêre de partages ( SimibM quicquid a7tü$ati ages ecelesiis aatftdehbtis suis coBtuLm47tt aut ldbuc conÚeme c m iKstitia T)eoproPitiante uoLueTint, stabilitu coRseruetur. Et lt4icqaid unimiqae jidelium in utvitisqtie nono per fogem et iwstitiam redebetur,BKUamei praeiliüdt+m pariat14r,sed liceal res debitampossidew üqKe w(Wew. Et si aliquid cuimmqt4e er inteT"regra sine capa twltnm est, a?lüentia habita wstauwtur. Et ü eo qt40dPer muni$tceKtiam.praece&ntium egum ubi4squisqt4e t4sque ad transitam gloàosae memoüae domlti :bbtbacbaüi nÜs possedit, cum secuTitatepossideat, et qnod eúndejtdelibus pwsonis abLatum est, de praesenti reci@at)$n'. 11a été donc décidé que tout ce que les rois avaient conféré aux églises ou à leurs fidêles devait être respecté.Le traité veut efEacerles dommages causes par les guerres civiles en restituant les biens à ceux qui les avaient .perdu en vertu de leur ralliement à I'une desparties en lutte. Les princes mérovingiens se pliaient ici à I'une des plaintes les plus fréquentes des évêques, celle des conséquences négatives pour les biens ecclésiastiques des partages du royaume. U#mKozgang/ mlxenu/, e4g})ü).D'oü la nécessité pour elles d'avoir. une source de revenus able de pourvoir aux besoins de cet appmeil, bien qu'on Imagine qu'il étzit beaucoup moins important et complexeque I'administration royale. On ne peut pas pmler à.leur sujet de deux structures <(étatiques )>concurrentes, mais de deux entités complémentaires. s97 .fÜÍ/azar IX, 20, PP. 434-'}35 : {?-4# om d# CZ/ü/ úl z#f exfeZb # íeÜ e zx Ga/züu e/ :hildebert mis et la tàs glorieusegame Bmnebaut mine se soft Hu ü à Atldelot wattsun sentirem ['c©ecüott tour résottdTea])às une dé]ibération plhiên toutes ks qnestiom, àe quelque ttatt4n qu'elles jmsent, quipotiuaient engettünrentreein( Htt conjlit et dais cesentimmt d'(©ecüoail a étéameté,décidé eç convexa etttm elnq auecb concours des étÂqueset desg'mds et grade à la médiation de DieH que tmt late Dieta lot4t püssattt cottsmürcút à bur sul'úe dana b mottde l)resent, ils dewunt se garder une joio et üne 4ecüonPuws etstttcewsl}. s9sibd. 209 Les partages et I'unité du royaume Tout en croyant qu'il y avait une logtque politique dons les partitions mérovingiennes, E. Ewig et K.F. Wemersont plut8t enclinsà y voit' dês le Vle siêcle une esquissede I'autonomie de chacune des régions constitutives du royaume des Francs. Cela aurait conduit à une régionahsation.telle, disent-ils: que I'unité du m2////PZ 1; zzran/#pn'était plus qu'une Gíctionau début du Vale siêcle Aprês la mort de Clotaire 11, et durant les décennies suivantes, on assiste à la consolidation de trois grands blocs tenitoriaux dont I'intégrité n'a pas été par la suite mise en question. En efFet,c'est à partir de cette époque que I'association nominale entre ces entités et les princes qui les didgeaient a commencé à tomber en désuétude.Le royaume de Sigebertler a été appeléAustrasie,celui de Gontran a repris le nom de Burgondie.'Vens le miheudu Wle siêcle,les territoiresdu Nord-Ouest de la Gaule, oü avait régné Chilpéric, ont reçu la désignationde Neustries99 Les partages n'ont pas brisé I'unité fondamentale du mg m l;hu//rama, du moins au 'Vle siêcleóoo.Même si les lois, les édits et les ordonnances mérovingiennes préparées depuis le Vle siêcle ne s'appliquaient que dana le étaient me du roi qui lesavait émisesóoi, il ne faut pasnégligerle fait quils élaborés souvent dais le cadre de concertations entre les divers souverains francs. Dans certains manuscrits de la Loi salique, on retrouve un épilogue dont la rédaction est postérieure à la loi elle-même.L'auteur, probablement un légistedu Vlle siêcle, mentionne la concertation qui avait lieu entre les princes francs pour I'adoption de quelques loisóoz.Aucun des princes qui régnêrent en Burgondie, en s99Les tégions du nord de la Lote testaientle cenue de gmvité du m2x//P7 Fzu ran/a,et ondaient à peu prós à I'ancien <<royaume de Syagrius )>. Faute d'une dé6tnition précise jusqu'au milieu du Vlle siêcle, on les détemtine par.élimination, comme étant teus les territoires qui tle 6ont pas partie ni de I'Austrasie, ni de la Burgondie, ni de I'Aquitaine, et on le nomme come le <(royaume de Soissons )>. La dénomination de Neustrie appmait pour la premiêre Sois dons' la l,qü CaZwmóam, écrite vens 643 par Jogas de Bobbio (1, 24, PP. 6'-:56). ,w 'Vo\t KF. 'Wemet, L-es ot\gnes, p. 36Ç) l <{1--e7Uanme du Frattcs estlottdé silo z dnaüsme ]Hgjne!. Ce qmexous çottstatom, cen'estpas !'absenced'Hne idéed'Etat, ç'est an coHtraiw íltl senüment uüsjoü de PaTlitédt{ setlls, ont k Wum Fmncomm : b seuLgaratlt de cetteutiité, c'est la +pasüe dona les membns, àmit d'êtn roi à I'B.st comme à FOnesl >>. óolK.F. Wemer, <(Paire revivre le souvenir d'un pays oublié : La Neustrie )>,xix süz E:,©lidt ügb salicae liber HI, p. 2S3 . <( Pvim s rex Francomm stattü a pano duro) Ksque digosüt iuücat"e;Post mota(icmàlutem tel@us ctlm obtimatisslüs a \X(\OI üuKo) wque ]d add©dit. Sic ileso CbildebeHws nxl)ost muÜllm ankm tenOtls IHrtractaüt, qnid ddm [leb(e)r(e)t; ita a l-XX\''lll usque ad LXXXlll pri nerit, qnod.jbd(e)m date,i@?sidsse -X(\O \XXv]]] R(o)snlntur, et sicfratri sito CloLaTiobaecscdpta tiansmisit. T'ostLnecItem Clotaarim,. cum bos.titHKoÜs : germana silo settiow g'atetlter exc@t, sic post(eàa ütm «e)gtttlm stlilm pau'mtauit, 270 at qtiid addete Neustrie ou en Austrasie,teus issusde la même Famillejusqu'à751, n'a prósles titres respecti6s de /zx B x//z#ae, zzx Nê l/rüe ou rex '"üi#uflm, mais chacun d'entre eux était également appelé / x l;nu//rommPos. Les Mérovingiens ont façonné I'espacepolitique de la Gaule d'une maniêre telle que I'existence des pordons du me' de plus en plus structurées n'a pas troublé I'unité du m2#//#p 1%zz#roxz/P7. Lorsque le dernier roi mérovingien füt déposé en 751, son successeurn'hérita int'd'un royaume morcelé, signe que I'unité fondamentale de la Gaule a pu être maintenue. Force est de reconnaitre que les partagessuccessifsdu royaume des Francs, qui se sont poursuivis jusqu'au IXe siêcle, n'ont pas provoque sa f''\. désagrégation tenitoriale. La conscience de I'unité du royaume apparait aussidons les sources de I'époque. Re2/l pp .f;hn//ro/wa70u l;nn//da ont continué à être les temles traditionnellement utilisés par les chroniqueurs mérovingiens pour désigner le mondefrancõo'.On a voulu pairede I'historiographiefraque, du Vle au Wle siêcle,un témoin privilégié de cette régonalisation du m2////aP l;ha//rama.Ainsi, on pourrait être tenté de comparei les rÊifa/m4,dont le récit avait pour cadre et pour objet I'ensemblede la Gaule mérovingienne,aux chroniquesde Frédégaire,qui seraient davantage centrées sur une vision régionale des événements, avec en plus ãeb(.)«e)t ibd(e)«,, quis a«:pli«. d(e)b(e)at "nst«.bew, ab l)(XXllll tit(n)[l') lasque d ]-XL)]]] statHit prmattan ; et dc jnsteajiatw suo resMPLadinút. Et iu enter ds cona(eànit,ut (esta omnia sicüt attteriore cottsLntcLa stanttt)> Ç( L-z pnmia' roi des Frattcs a imtiLaé la loi üQtü le tiLw ljmqu'at{ Lit LXll...le même roi J .Pt des addiliom, jmqK'at{ tigre l-XXL''lll, de concert auec ses $timaks. ]'las tatd, continuel?autei4r,b roi CbildebeTtexctminace qu'iLdeuait cÜoKter, et pomposabs üws LXXIX à LXXXill, en les meüatzl d'accoM aueç la bi, apant de commltlztqzlerses additioTzs à ;onjân Clotdn. Cela-ci atlrait alors dbmté de lenr cotttetutauecks garesde son tUatlme l)owr ensuiü ks intégnr à ta loi. Finahmmt, les LroisTokdéddênnl quetotlt w qü audt étééübli demeilnrait stable à bef$ét '1 ité>>à, úosEn ce qui concernela fiscalitéégalement,la volonté d'assurerI'uníté du royaumeétait de mime. Lotsqu'ils se sont installésen Gaule, les Franca avaient,en ef6et, ti:ouvé un systême 6íscalqui utilisait partout lm barême identique, même si I'application de la loi présentait des difHcultés et si certahas estimaient, à tort ou à raison, être déEavorisés. L'impât était sensiblement identique sur I'ensemb]e du mexam]lru mnfm,qu'i] füt unifié '3 '] l l 'x ou divisé(Volt J. Durliat, l.n#// // i.px&ó#wer, P. IM). -üq'L-\istoiws\N, q, p. \«q ..« Sub eo ettim et Buccelmus,cllm rolam ILaliam in Frattcomm regra edigkset->>,Histoins N, P. \9'b .. {('Tmdit tne bellorum ciúlium diuersitah, qtleFrattcommgentes et 'egntlm unido piotenmt, memoi'aw )> , }listoiws'Í\, 2A, pp. '29'L-'X)2 .« GKntbcbramms vero dttx idpTaebmsttm'tbeodomm e»scWum in custodia ppo hac cansa deLnlsit, rtPoUns, ctn Ç-. ) t;oluisset Frattcom#i gtltlm ilvQertalibns Pr baec szlbdew diliotiib11s» , Histoiws W1, 2], P. 3A6 rrV xmg e el/ e«o,g ad/z//ZürdeiiG.@e ajam l;l'w//ron/m p; FrédégaireIV, 42, p. 142 : ír Firmatiim est omitem ngHtlm Franconlm sicut a pliowm Cblotbariam futt'at üomimtttm.. }> Frédégaire, IV, 45, p. 143 : « #íog//e /rapam é..J .per ócu z a2 o lu ron/m .Pm/7@aw/z/ ILangobarül>> , Ftêdêg;a e \V, GB, p. \5S : <dü [tisl)ost baec uecebnsWiüdi iK Torilzgja et rekqHospastandnmpaguein Francorzimngmtnz inmntzt }> , Ftêdêg$te [V, ]B, p. 'L6q. \ {<]bque iacrametlüs \Vascones jirmantes, semul ct lmmiitentes, se amei tempos DaHobenoeiuiqtte$1üs regnumqueFmncontm esse .bldilis.. . >>. 2Í7 f""'*. r' / une vision partisane des rois mérovingiensóos.Or, même Grégoire de Tours avait donné à sa région natale, I'Auvergne, un poids disproportionné à son importance, et il n'avait pas hésité à prendre parti pour Sigebert ler contre Chilpéric ou pour Brunehaut contre Frédégonde. Et pourtant, ces prises de position n'étaient guêre le reflet de la régionalisation du royaume des Francs, de I'appartenance de I'auteur à un << parti ausüasien ». Elles étaient plutât le fluit d'un choix théologiquede I'auteur pour des princes qui traduisaient à ses yeux mieux que d'autres son modêle idéal de gouvernement. Cela ne I'a pas empêché de voir le m2x/zav l;hu//rama? au Vle siêcletel qu'il était, c'est-à-dize,une entité politiqueplus ou moins cohérente, composée d'un ensemble de ólz/a/?i qui constituaient la base de ses panages successi6s. Cede logique <<politico-ãscale>> des partages a été durement mise à I'épreuve par les antagonismes qui ont opposé, surtout entre 561 et 613, les membresde la dynastiemérovingienne,et par I'émergencede trois grandes entités politiques au sem du royaume, la Neustrie, I'Austrasie et la Burgondie. À partir du début du Vlle siêcle, on a assistéà une augmentation de ['importance du particu]arisme régiona] et de ]a géographie ecc]ésiastique dons ]e dispositif des partages.La politique des bois mérovingiens jusqu'à la fin du Vle siêcleavait été caractérisée par une centralisationet par une autonomiefaceau corps ecclésiastique que leurs successeurs ont progressivement abandonné. Utillitas publica Lcs princesmérovingiens en voulant,notamment au courode la premiêre moidé du Vle siêcle, associerleur autorité à celle des empereurs romains, ne menaient pas une politique <<nostalgique». Le monde auquel ils s'identifiaient n'était pas un monde révolu. Si cette /?l?z22z#a zl?2@e/# a vu le tour, c'est parce qu'elle était le meilleur moyen pour ces pnnces d'asseoir leur légitimité, en d'autres mots, d'assurer I'obéissancedes populations gallo-romaines. L'utüisation par les rois ftzncs de la titulaturc et des symbolesromains n'était pas un caprice de <(Barbares parvenus >>.Ces óo/lama et ces insignesromains n'étaientpas non plus des «excentlicités )> sorties d'un temps révolu, mais des vrais instrumentsde gouvernement. La basede la légitimité des premiers bois mérovingiens se trouvait moins dons un quelconque droit de conquête que dais la << publicisation >>de la condnuité entre leur autorité et celle des empereurs romains. C'est par ce biais qu'ils ont conquis le soutien des elites galão-romaines. L'/ap//a#aZ?Pe/z/n'était pas uniquement une afEhre de titulature. ll n'est jamais supetflu de rappeler que pour maia'iser les terdtoires et les populations qu'ils avaient sous leur responsabilité, les rois Êrancs,de même que leurs confrêres burgondes,wisigoths ou ostrogoths n'ont pas apporté pas avec eux des 6orêts de la Germanie des formules ou des construcdons institutionnelles originales. Les prédécesseursde Childéric et de Clovis avaient abandonné les forets germaniques õ05C'est le cas notamment de F. Cmdot, Llzpaap e/ é./»xmit pp. 123-131 272 r. Ó f'\ depuis longtemps. ll était compréhensible qu'ils. aient recours aux structures administradves léguées par Romã, au lieu d'ériger un systême administratif fonciêrement nouveau.La question de I'altemative au legs de I'Empire ne se posait vraisemblablementpas aux chefe francs. Qu'aumient-ilspu paire d'nutre qu'utiliser le cadre politique et institutionnel déjà mis en place par les Romains et que d'ailleurs, ils connaissaient depuis longtemps? Importar les constructions institutionnelles de leur Germanie natde ? Lesquelles? On n'a toujours pas pu trouver une réponse afHmlative à cette derniêre question. Si les rois mérovingtens ont maintenu les institutions romaines, c'était moins par admimtion ou pz nostalgleque par consciencede leur efRcacité.Pour gouverner de Eaçonef6ícaceI'étendue de leur royaume, ils n'auraient pas pu,:c passer des constructions institutionnelles et .des notions de gouvemement déjà mêsesen place par les Galão-Romains.Les Franca n'étaient pas pour autant des étrangers « subjugués >> par les institutions romaines : ils étaient plon$es .à I'intérieur de cet univers'depuis au moins le IVe siêcle.Childéric et puis Clovis r r' r r r' ( r' r' Í' r'. r Í'. f'. r r' r. ( avaient pu se démarquer des autres roitelets francs dons la mcsurc oü ils se sont monüés comme les'plus 6tdêlescontinuateurs de I'autorité impériale.C'est en gmnde partie grâce à eux que la Gaule n'était pas considéréecomme perdue pour I'Empire au début du Vle siêcle. C'est dons ce contexte que doit être comprime I'affirmadon de Procope de Césarée selon laquelle les Francs n'étaicnt pas sürs de pouvoir arder la mainmisesur la Gaule sonsque I'empereurne donneson accord. La cérémonic de Tours apparait ainsi comme la reconnaíssancepar Anastase et par Clovis des bens hiérarchiques entre les Franca et I'Empire. C'est de ce point de vue qu'il Êautcomprendre la conversion de Clovis : cn acceptantle baptême, il fãisait le choix d'une religion qui était égalementcelle de I'empereur chrétien depuis Constantin. Les auteurs de I'époque ne manqueront pas de souligner cette vraisemblance.La comparaison fãte entre Clovis et Constantin, qu'on retrouve chez Rémi, chez Avit, mais aussichez Grégoire de Tours, montre que I'maloge entre les rois francs et les empereurs romains n'était pas absente des esprits. Bien sür, c'est d'abord par leur conversion à la foi catholique que les deux pcrsonnages ont été rapprochés pm les évêques. Néanmoins, il parait y avoir dons le tableau brossé par Grég)ire une certame ironie : Constantin n'apparait guêre comme le champion de la Foi chrétienne, ou celui par lequel la paix aurait été rendue aux églises.Cependant, le modêle constantinien semble avoir dépasséle cadre d'unc allégorie littéraire : la convocation du concile d'Orléans, en 511, et plus important encore,la construction d'une églisedes saintsApâtres qui devmit abriter sa dépouille indiquent que I'analogte avec le premier empereur chrétien avait ptobablementun sens politique pour Clovis. C'était à bien des égards I'aboutissementd'une longue camêre dons I'administrationimpériale,dans daquelleon le voit à la mort de son pare, gouverneurde la BelgiqueSeconde,et quelques annéespaus tard, aprês sa victoire sur les Wisigoths, recevant les honneurs du consulat honori6ique. L'efRtcacitéde cette politique d'zm/Zaóo /ilPe/# peut être évaluéepar sa durée. De Childéric, en passantpar Clovis, Théodebert ler ou Chilpéric, dont le cas será abordé plus loin, paul n'en ater que quelques-uns, les rois mérovingiens n'ont pas cesséd'essayer dc combler le lide laissé en Gaule par I'effondremcnt de I'Empire d'Occident. 2Í3 ''] La survie d'une administration héritée de I'époque romaine qui entourait le roi et dont le but était de régler les afEMes publiques, I'existence d'un trésor public distinct du trésor personnel desbois, ainsi que le Eãt que le royaumen'était pasautomatiquement transmis de pare en fias, montrent que la royauté n'était pas la <<propriété )>de la dynastie mérovingienne. Plus important que la pérennité de quelques institutions ou des tiües romains, ce qui constituí I'originalité majeure du Vle siêclemérovingien est la survie de I'idée selon laquellele but du gouvernement n'était pas de pourvoir aux intérêts pdvés des souverains, mais à la satisEaction de I' << intérêt public». Le meilleurargumenten Eaveurd'une telle afnmation, ce sont les pat-Uses du m2##,ml;hu//romaPau Vle siêcle. Ces partages devaient concilier trois príncipes distincts, c'est-à-dize I'unité générale du royaume, les particularismesrégtonaux et la viabilité politique et administrative de cheque domaine princier. C'est-à-dize,des buts qui orientaient les mesures de r') ') ) l l n gouvemement et qui se trouvaient três éloignés d'une quelconque perception patrimoniale du royaume. La création d'enclaves,tout autant que I'existence pendant plusieurs annéesd'une capitale commune, étaient censéesfournir au royaume des Franca la cohésion dont il avait besoin pour EãireFaceâux dangers extérieurs. En ce qui concerne le deuxiême príncipe, les partagesont respecté I'intégrité tenitoriale des régions conquisespar les Franca sous Clovis et ses successeurs.Les intérêts de I'aristocrade de I'ancien royaume de Cologne, qui allait devenir I'Austrasie, ont été vraisemblablement prós en considération. Peut-être aussi que des raisons stratégiques poussaient ]es Mérovingiens à maintenir I'unité politique et administrative de cette région frontaliêre. Finalement, en ce qui concerne le troisiêmc príncipe, le royaume était partagé entre les héritiers de façon à accorderà chacund'eux un nombre de cités qui pourraientleur 6ournir des revenus6íscauxplus ou moins équivalents.Ce systêmeétait pendant la plus grande partie du Vle siêcle en contradiction avec une logique parallêle d'organisation de I'espace mérovingien, celle de I'épiscopat. Les frontiêres des partages ne coíncidaient pas toujours avec les limites des provinces ecclésiastiques, la royauté prenant três peu en compte les intérêts de I'Eglise. Les partages montrent que la transmission du royaume de pare en Rílsne se fãisait pas selon une [ogique de droit privé, mais en suivant un impératif primordial, ce]ui de ]a viabilité de I'exercice de I'autorité publique dans chacune des parties du m2z7 ap l;hn//ramal.Cet impératif s'est heurté en efFet à la logique ecclésiastiquedes partages, comme le montrent les conflits constants entre les bois et les évêques au sujet des biens des églises. l ) l ) ) l En mettant en lumiêre cette contradiction entre la logique « ecclésiastique>>et la logique <<monarchique >>des partages,on a des éléments qui permettent de parler d'une sorte de rzüo politique chez les Mérovingiens. Comment appeler ce príncipe qui mettait, pendant la plupart du Vle siêcle,les intérêts de la royauté au-dessusdes intérêts privés des bois et les intérêts de I'épiscopat ? La formule appartenant au vocabulaire mérovingien qui traduit le mieux cet:telogique propõe à la monarchie 6ranqueest I';/z/éáai.p#ó#ca.Elle peut être traduite par I'<(intérêtpublic)>,que ce soft celui de I'<<Etat>> ou de la communauté d'individus placée sous I'autorité de ce demier. L'idée selon laquelle 274 le but d'une sociétépolitique est de promouvoir I'intérêt de la collectivité est aussi ancienne que la polidque elle-même, et elle a été exprimée pour la premiêre bois dans la Grêce ancienne.Cependant, c'est à Rome qu'elle a trouvé un terratn propice à son développement et qu'elle subit .aussi les plus profondes modifications. L'w##Zai '.pwó#cu est devenue en efFet une des. composantes essentiellesde la vie politique romainem. D'unc portée assaz latge, le mot pouvat désigner I'##&/#i aü/lm, ,bam/ /#w, roa7az##ii, c'est-à-dure, I'intérêt .de I'ensemble des citojlens, ou encore I'utilité de I'Etat -- envisagécomme une entité autonome avec ses besoins, sinos ses fins, propres. Les auteurs romains durant la période républicaine,notamment Cicéron, avaient privilégié les. obli@.bonsdes gouvernants' envers les gouvernés. Le triomphe. de la monarchie absolue chez les Sévêres a marqué une évolution importante de la nodon d'#ã#Zm, dorénavant identiRléecomme une sorte de raison d'Etat qui a jeté dons I'oubli la notion d'#d#üf roam,ww#ly". Ainsi, dana le Codc Théodosien,par exemple,le mot ## âígureà 69 reprises,dont 31 sous la forme d' ## .p#&#au. Dons le Code Justinien, sur les 83 mentions de I'a##üi, 32 concernentI'wó#üK.p#ó#aa, et seulement6 mentions I'#ZfZ'/afro#7 ##/idos.La fréquence avec laquelle I'x#ó/ar .pxódcuapparait dons les constitutions du Bas-Empire prouve qu'elle répondait alors à une préoccupation maleure, la défense de I'intégrité de I'Empirem. Son utilisation s'insérait vens cette époque dans un mouvement de renforcement de I'autodté impériale, qui ne voyait que les besoins de I'Etat et pour qui I'Etat s'incarnait davantagedaíls les services publica et dons la volonté du souverain que dons la comrnunauté de citoyens. La « révolution )> religieuse déclenchée par I'émergence de la foi chrétienne, a eu de conséquencesnon négligeablessur la notion d'w#óXar .p#&#aa. Dons le Code Justinien, I'w&&Zai.px&'gca appmait combinée avec I'idée d'une mission et d'une responsabilité conRtéepar Doeu aux gouvernants. Dans I'optíque de cette théologie politique qui s'est développé sousJustinien, Doeu aurait con6ié à I'empereur les sujets pour qu'il veille sur leurs intérêtsóio.Justiníen se voyat lnvesü d'une fonction con6íéepar Doeu pour le bien de ses sujets. L opposíüon entre ces deux formes d'##éür ne s'est pas restreinte à I'époque romaine. Elle est au cceur de I'histoire polidque du m2/zz/#p F/zz//romav au Vle siêcle. '1 !'"') óoóPour ce qui conceme I'évolution du concept d'wü&ür.pK&.gcu à I'époque romaine, voir M. Steinwentet, <(Uüó/ar .pw&Óm,wõaür n#g ómm )>,PP 84-102; J. Gaudemet, <(Uü&ba .pw&êau )>,PP 465499 ; il y a aussi le livre plus récent de P. Hlibst, oü I'auKur étudie les 6omles médiévales du concept d' üóüi .pwó&an(«U#êbK Pw&&üulo- Geneüa' N#/Z -=emeinwohl UnLel'silc})ntigetiR r lüee dites politiscbm \-eitbeHàfespoli der ,Atttike bis RumsPüten ) ) '1 ]WzmhZ#r,pp.1-6 et pp. 142-160). ó07 J. Gaudemet, {( U#ó/ fP Óúra)>,p 465 et sq õ08/óz'd,p. 480 ú09M. Steinwenter,<<U#&üf.px#&an,##ÓZízf J zg ón/m )>,PP.84-102 õioVolt CodeJustinien W, 5, 1, 14a 275 ( k { r3. r'n r') Chez Grégoire de Tours, le mot ###Zaf.p/r&#cn sert à caractériserle but des actions menées par I'autorité royale. La Eaçonpar laquelle il est employé par lui dans les rÍZí/a/mi, suggêreà la premiêre vue une conhsion entre la personne du roi et la royauté. En efFet dons certains passares,I'intérêt du roi et I'intérêt public semblent se confondre. C'est ainsi lorsque Weroc, promettait de ne jamais contrarier les intérêts du roi Gontran <(...tattie?t ad E.bracbarinm t;e?bens, l)agem petiit obsedesqne mm ttn4üis mt4neTibt4s tradidit, lmmittens se numqnamcontrautilitaLeniGnntbcbramni wçlis esseuenttlmml )>aw Dons le même chapitre, I'évêque de Vannes afHmait ne jamais avoir eu la prétention de s'opposer à I'intérêt desrois francs <<tqibil lhos üminis tlostTis w@btls cwbabelis sumos lnec ttmquani contra utilitatem eonlmslQeüi extitimus, sedin captiütateBlittatlomm llosiü, grau luxo subditi sumnls »sm . Ou encore lorsque I'évêque de Reims Egidius avouait devant un tribunal ecclésiastiqueêtre toulours allé à I'encontre de I'intérêt du roi Childebert ll <'QpodjueTim amictts mÚs Cbiberici, ?legamnon potro, Rali tamett contra 4ülitatem wÚs CbiLdebntbi baec amidüapt4lliilaút' Parte-t-il uniquement de I'intérêt )í'w privé ou personnel du roi? -AHeurs dans les fl;i/a/f?i on peut apercevoir une différentiation entre I'intérêt public et I'intérêt privé du roi. Mis en pt-ésence de Childebert11,par exemple,Gontmn Boson a avoué avoir agi contre la volonté du roi, maisaussicontre I'wZüm.pw&#cw : <<Peccaü üb ac Renetdce[í4ae, liam obedie7idopraec@tioniblls uestris, red agettdo colttra uolulitate t;entram atque utilitatepz t)t4blicam'#~~. Deux chores sont à retenk dansce documcnt. D'abord, en contrariant la volonté de Childebert,le duc Gontran serait aussiallé à I'encontrede I'intérêt svl HistoinsX. 9, p. 492 ,«Mds quanàiLüttt trouuerEbracbain, iLinDlora lapcüx, livra desotages ainsi quede nombnwPrésmts enptomeuattt denejamais t'ettiren Ltauersdesintédts dt Toi Gotttrat )>. sxl Ibid. . <<'No1tsnesonhes etl ienjaaqs à Pagamdes?'oktios maíms', dit Pévêqt4e, 'etjamais tloils .t'auottseu la pdsomPtiott de noils ®lPosei'à bnr itltéút, mais conqüspar les Bwtotts nowsauonsétê soumb à unjoll8, qü estdur' ». \ \- stoiwsX, \9, p. 5\\ . « jenesauraisütrquej'aiétéFaíúda roiCbil@Tic;tollüjoiscen'est pas à I'etlcontw des itttéúts dti roi Cbildebert que cette amitié s'est déoeloppêe' }> sw }listoites \X, B, p. A:Z\ -. {( I'aipécbécotltw toi el ta mêT'e,ett tt'obüsantl)a en a@ssant mntn poLI'ewlotité et lltKtérêl pi+blic )>. 276 à uosPücQtes, mak r'\. public. Cela signi6teque pour Grégoire de Tours la volonté du roi Childebert ll personni6te I' ##zai .pxó#cn. Un prince peut ainsi, lorsqu'il est un roi .Pm .p#ó&óú ó#í#dó#i, Erre coTnciderses intérêts avec ceux du plus grand nombre. D'autre pan, en mentionnant à la boisla volonté du roi et I'intérêt public, Grégoire suggêre que les deux phénomênes ne se conÊondent pas toulours. La distinction entre la volonté ou I'intérêt du roi et I'intérêt public n'est pas un simple caprice de langage ou une formule de rhétorique. On la retrouve dons les documents ofHíciels,par exemplele traité d'Andelot.Le textedu traité prévoyaitle droit de passage à travers le royaume à ceux qui voulaient se déplacer pour leurs intérêts privés ou pour les <(afEMes publiques >> «Et qt+iailtterPra4atiis wÚs pura et sina)bx est in Dei tlonien concórdia .TlbHata colwenit, tit ilt pt4blicis qtxam pduaüs lltmque wgno utTitisque jtdelibus, tam Pm canais quicunique uoherit anibKlan, per'üi4ni ttuUs EempoTibtis detlegett4r)$xs. Grégoire de Touro mentionneaussi une ambassadeenvoyéepar le roi Gontran à Childebert ll avec le messageselon lequel ils devraient se rencontrer, dons I'intérêt de la vie de ce demier, mais aussi pour I'//zy&Zai.pxó#cn : « 'Morde onities abscedaRt, et t;eni, t4t te üdeanl. Est ettim çMae tiecessitatis causa tam pto útae uestrae conittzoda qüani pro titihtatibt4s pt4bhcis, 14t údea !ttr a ltobs >É\'. Cette différenciation chez Grégoire de Tours est apparemment neutre, dons la mesure oü, dons la plupart des cas, il ne semble pas attribuer un seis moral ou chréüen à I' <<intérêt public ». ll s'agirait donc de I'intérêt de la monarchie, qui ne se conEondrait pas avec les intérêts personnels de I'un ou I'nutre membre des élites lasque ou ecclésiastique ou encore avec I'intérêt de I'Eglise ftanque. C'est en comparant le portmit que I'évêque de Touro brosse de Chilpéric, avec celui qu'il Faitde Gontran, qu'on peut se rendrecompte qu'il y a tout de même donsles J:.l/rzo/miune interprétation <(idéologiquement orientée>> de I'/v##Zar.pxó#cn.Une interprétation qui présente ce phénomêne conunc étant étroitement assoctéà une éthique chrétienne du pouvoir. A deux reprises, lorsqu'il s'agit de Chilpéric, Grégoire évoque les intérêts personnels qui le guidaient. ll commence le chapitre sur le procês de Pretextatus en parlant des motivations de Chilpéric õxs }:htoires \X, 2n, pp. 438-439 '. {tEt comme une coticoMepKre et sincêre a étésceiiéeau liam de Dieta etttw bsdits bois, iLa étÉconueltt{qtle le passara à travem b riUattme de Ptltt et de Pauta tle seta jamds r#nsê auxlidêbs de I'un ni de Fatltíe quattd ik uoildmtit se d+lacer soir l)our àes a©ains pKbliques,soitPotlrdesiTttéútsprioés>>. s\G Hktoit'es X:lk'tb, p. 424 . <<'gue tons bs obstackscêdetitet úetis Doar qiteje te tMe. C'est une tléwssité certame, [attt watts I'intéHt de uoLmüe quePoar I'intédLpt]blic, 2Í7 que tloils notas txDiotts)>. Kl:lis ita Hostis, anüells Cbibericus, qtlod PreteMaltis B.otbomageTlsis Qisc(4)us contra litilitat.ez?i sllam pal)mis mlinera dawt, ellni ad se arcessiw t)raecebtt )f' \n Dons le bilan de son rêgne, Grégoire se contente de mentionner qu'il gouvernait «.Pml/y/r ##/kzZzó i )róis.ll veut montrer que Chilpéric n'avait en aucun cas le sens de la responsabilitépublique : il gouvernait prenant en compte uniquement scs intérêts personnels.S'il Eallait une preuve supplémentairedu caractere fonciêrement chrétien qui Grégoire octroyait à ]'xã#Zaf .pw&óón, on ]a retrouve dons le fàit que cette expression n'apparait dons les Hzr/a/m.íuniquement à pai-ü des derniers livres, la plupart du temps donsles chapitres qui concernent Gontran, et une seule boisdons un chapitre concemant Childebert 11.Si Grégoire n'a pas employéle teime en questionlorsqu'il traitait des rêgnesdes princes mérovingiensavant Gontran, c'est bien pace qu'il les trouvait tout à fãt incapables de représenter cet idéal de gouvernement. ll s'aglt là d'une interprétationpersonne[[ede ['histoire de ]a part de ]'évêquede Tours, ou ]es mentions à I'aza/ai.px&écarecouvrent-elles une réalité plus complexe ? C'est plutât vers la deuxiêmepossibilité qu'il faut se tourner. Les ll/í/ú/mi ne sont pas la seule source à employer I'expression xã&Zm.p#&&cu et à souligner la difíérenciation entre les afFhres privées et les afEMes publiquei. Les canons des conciles mérovingiens témoignent, eux aussi,de cette notion : c'est ce qu'on peut voar dons la lettre envoyée par les évêques du concile de Paras,de 573, à I'évêque Egidius de Reims «Dtlm Pm miorawplur. . . canais l)ublids pTiatommque qtiaeleUs T'arisius >ysw. Ou encore dons le préambule du concile de Mâcon l « Ctim ad inianctionemgLoíiosissimi do?tzni Ganhapmi reis taxi pro cattsis ptlblicis qt4ani Pm nie&ocãtas llecessitaübt4s )al@enlnz iR íxrbe Matiscensi ttostra collvenisset. . . >$an Comme dans les Hzr/o/mT. les mots désignantI'intérêt public ont à un premier abord un contenu neutre : il ne s'agírait pas d'une interprétation chrétienne de ce que pourrait constituer I'intérêt général. Pourtant, ce que les évêquesdésignaient dons les canons des conciles comme I'##&zaT.p#óécn n'avait pas su }\btoiws N, \%, p. 2\G-.« Ces acres accot7Qh, Chia!)étic aj$retlatlt Rouen, distTibtlcút des présetlLs auxpopulatiotts])otlr Ruir à ses ititédts bjtt que Pntextatm, óls F:bí/a/mJ 'VI, 46, P. 321 $x9Paxxs \N Qí]Sà, EPistoh ynodi adEgjdimm Remelzsem@isa4)nm,p. 'L4] ó20Mâcon 1 (581-583), pp. 155-1 56 2Í8 l:éuêqtle de conuoquet' crer. IHi >>. un senoaussi neutre qu'on pourrait le croire. Cette expressiond:signait plutât leurs attentes envers ce que devrait être I'action du pouvoir royal. C'est ce qu'on peut remarquer en lisant les canons de ces conciles ; les évêques statuaient sur des I'omaines les plus vanés,que ce soient les mpponts.enfie les clercs.et les lalcs, I'application de la justice ou encore la nomination .de juges séculiers. lls insistaient r') leurs complices par I'interdicdon de témoigner à nouveaudons.un nutre procêsm. lxs mesures prevucs par les pores concihaires à Mâcon étaient ,p:ro6ondément r'l marquées par le souci de réfomler la société selon les préceptes chrétiens. 11y avait dans la royauté mérovingienne, au moins dons la. premíere moitié du Vle siêcle, une notion d'autorité publique qui ne se réduisait pas,aux avec les intérêts intérêts privés des róis et qui ne se confondait pas non plus ecdésiastiques, commeon I'a pu soir dais les partages. A. mesurequ'onse rapproche de la Gm du Vle siêcle, I'#//é/#f .p#&#raparait avoir progressívement ,"'is3 d,«s la littérat«re mérovingienne mssÍ bien qÚe d,ns les teH:es ofHciejs, un sens chrétien. C'est de cette mutation dans le bensde I' w##zar.p#&&ca dont tl será question dons les chapitres suivants. En opposant.les rois qui gouvernalent «Pm í#lT /fz2#üdó//i)oà ceux qui gouvernaient {?Pmpo@# íaáazloz/e )o,Grégoire de,Tours opposait deux formes de royauté..Ce. demier .teime, consacrépar la; littérature ecdésiastique de la deuxiêmemoitié du Vle siêcle,a marqué,du post. de vue littémire l émergence de la <<royauté chrétienne >>.C'est bien cette idée chrétienne de I'#d#üf.px&#auqu'on retrouve dana le préambule du diplâme de Théodebert ll, de 596 :<Si petitio iib!!s apdiZariinz Dei pel sacndotibKS,i?t qHo<d> ?tostrisallHbws fuedntlmlata, ad ©Ectt4m paducimus bocRabisad aeterttae salutewl stahlitde (3 \ 0 wgni tiostTi in Dei Romeil perüzem con#tdimus )$m Théodebert 1] invoque ici deux thêmes qui reviennent souvent dons les documents royaux de cette Gtnde Vle siêde.. ll s'aglt du .salut .éternel.et de la srabilité du royaume Le document af6trme clairement que si le roi intervient dons le domaine des relations entre les individuo c'est parceque son autorité a.pour but d'assurerces deux biens pour toute la communauté qui lui est soumise.Cette ózl Mâcon 1 (581-583), c. 13, p. 158 : írNe /aduz C»/íümÚ./)@#Ü /azar d@ a / r bnaTii essepcn"niitLatltur,]m' qaoàiUk, quodDeus auenat, Cbristimi ü(leantur essesubiecti)}. a/ mna ll2id., c.'L$, P, \S9.. {(Id etia17tpariconiaentiaPlactàt, tlt, guia, in uniuersoP®ulo mi4lüpto -m', ~ ''' r "' ' " "' ' 'intiis iltntiü, Ht, si qtü cotluh#sjuerit anosad pccaü esse dicuKtur, qHiambiüotttls i ünctn snntperit : .. :. ..- ;.......J''. B=;=i::i;=iiii:'=i'l,Ü-.i«« a'"ú'"'"'i'''' q««,«.«q«.«««pü'r'T:"iw"'::',!':-q«ü«« usquead cútum tton cohmlltlicet; hü pelo, qtli ei in l)ttit+tio consentisse ptobantar,l)ostab omú sunt :estimitonioprobhmdi )> . 6u /éE'2., PP.69-70 ( 279 L r'3 transformation du vocabulaire politique mérovingien semble être le résultat d'une évolution de la royautéelle-même,et qui parait avoir marqué la transition d'une <<royauté impéride» vers une <<royauté chrétienne». Telle est, en I'occurrence, I'idée principie qui será développée dons la deuxiême partie de ce travail. r'3 r'l 220 Seconde paftie Regem pro populi salvatione r'''l 227 CHAPITREI LE TEMPS DES EXHORTATIONS : REMI, AVIT, ') AURELIEN, FORTUNAT ET I.ES DEVOIRS '1 INHERENTSALACHARGEROYALE ''1 ''n ''1 '') Í') l '') ''1 '') 222 Depuis saint Remi, les évêques catholiques en Gaule n'ont pas cesséde présenter aux pdnces mérovingiens un modêle idéd de gouvernement. A travers leurs écrits, ils ont cherchéà déGinirla peaceet le rale d'un pouvoir tenu pm un roí converti au caüolicisme à I'intérieur de la communauté chrétienne. ll n'a pas fdlu atteindre le ponti6ícatde Grégoire lc Grand pour que I'épiscopatfranc amorce une réflexion sur les devoirs <(chrédens >>des róis Rancs à I'égard de leurs sujetse' Sous plusieurs aspecto,I'idée d'un gouvcmement chrétien, développée par le pape Grégoire le Grand dans ses let+es à Brunehaut, Frédégonde,Childebert ll, Clotaire 11,Théodebert et Thierry, avait été dé)à énoncée par Rema,Avit, Aurélien d'Arles, Venance Fortunat ou Grégoire de Tours (qui será üaité dons le chapitre suivant). En Gaule, au cours du We siêcle, les écrits épiscopaux sont marquês, à des degrés variés, par deux idées principales. D'un câté, la défense acharnée du príncipe selon lequel les bois étaient tenrasd'apprendre de la bouche des évêquesla façon la plus fuste de gouvemer le royaume. De I'autre, I'afHrmation selon laquelle le but de la royauté était de créer les conditions favofisant le salut des âmes. L'objectif de ce chapitre est moins d'analyserles doctrines de ces auteurs,que de comprendre comment, dons leurs écrits, ils ont cherché à attacher à la royauté mérovingienne ces deux príncipes. óz4Contre M. Reydellet,l.z /?7aa/éda//rZzúzMrzz/wm &&#f, p. 441 et sq 223 ''1 r') r'l Dês les débuts de I'histoire de I'Eglise, les auteurs chréticns n'ont jamais développé une opposition systématiquevis-à-vis du pouvoir politique, même lorsque les détenteurs de ce pouvoir s'appelaient Néron ou Dioclétien. Bons ou mauvais,les gouvernantsauraientété établis par la volonté de Doeu,et ils devraient par conséquent béné6ícier de I'obéissance de teus les chrédens. Toute6ois, les auteurs chrétiens n'ont pas tout de suite élaboré une doctrine sur la ''3 place du pouvoir polidque à I'intérieur de la communautéchrétienne.Dons sa version plus positive, ces doctrines présentaient le pouvoir comme une réalité provisoire de I'homme, et dana sa vision négative comme le produit de la chute de I'homme en état de péché. Même si dons les écrits des premiers siêcles le pouvoir était considéré comme un instrument de la coldre divine, il a minipar devenir une piêce essentielle de I'accomplissement des prophéties bibliques. En formulant I'idée selon laquelle le pouvoir politique est établi par Dieu pour fãire régner I'ordre et la justice, les premicrs auteurs chrétiens ont ouvert une voie qui serait assaz exploitée au Moyen-Àge, qui a consisté à octroyer aux détenteurs d'une chame publique un certain nombre de devoirs inspirés de la tradition biblique. L'autorité du prince s'imposait ainsi au respect et à I'obéissanceparce qu'elle serait I'instrument de Doeu pour promouvoir le bien et t-éfréner le mal. De simple instrument de punition des pécheurs, le pouvoir polidque est devenu un acteur de la rédemption humaine. L'édit de Milan, qui a accordé aux chrétiens la liberté de cure, et surtout I'édit de '-rhéodose,qui a donné à I'Eglise le status de rehgion ofHcielle de I'Empireó2s,ont profondément contribué à cette évolutionaó. La vision traditionneUequi Easait de I'Etat un instrument de punition des méchants n'était plus capable à elle seule de répondre aux questiona soulevées par le nouvel état des choses. Le problême auquel sc conFrontaient désormais les auteurs chrétiensétait celui de déGínirla place d'un pouvoir civil fraichement christianisé dons le monde et par rappoí-t à I'Eglise. Si cela a constitué effectivement une ruptura avec son attitude <(pre-constandnienne », c'est parce que les auteurs chrétiens ont su 6ãirecolncider ses croyances eschatologiquesavec une participadondons les afEMesdu monde. lls sont parvenusà élaborerune doctrine sur le comportement polit:ique des gouvemés et des gouvemants, oü la réalité terrestre était tou)ouroconçue comme provisoire, mais oü désormaisle óz N.H. an l/a úhe Baynes, Cb//í/a ó e /Éf (;na/ a#d /ge cg/úóa Cló///rú; P. Batti6ol, l.# e e/ & cu/goóííízye; E. Becker, {( Konstantin der Grosse, der 'neue Moses' )>, pp.161-171; S. Bradbury,<(Constanthe and the problem of anta-paganlegislation in üe 6ourth century)>,pp.120-139. ózóVoar S. Calderone, Cbr/# zzo e # ca//o.êapn»a, Firenze, p. 304; du même autew, << Teologia politica, successionedinástica e 'consecratio' in età costantiniana)>,pp. 213261 ; M. Pavan, <(Cdstianesimo e impero romano nel IV secolo d.C. )>,pp. 1-16 ; G. Bonamente, <<Potere politico ed autorità religiosa nel 'De obitu Theodosii' di Ambrogio )>, vol. 1, pp. 83-133; du mêmeauteur, << Apoteosi e imperatori cristiani )>,pp. 107-142. 224 q pouvoir politiqueparticipaità I'économiedu salutar.Les 6onctionsattzchéesau pouvoir politique' concemaient dons le siêcle qui a suivi la .conversion de Constantin la réahsationde la paix et de la justice. La nouvelle religion comptait désormais avec I'Empire dons la réalisation de sa mission spirituelleas. La période des invasions n'a pas laissé d'engendrer un certain pessimisme,une perte de confiancedons la capacitéde I'Empire d'être I'instrument de la réalisationde la «Jérusalem terrestre )>.L'ceuvre de saint Augustin, -ZI.# zz# deD/ewest par ailleurs le témoinle plus remarquable de ce désenchantement. La <{découverte» de I'Occident par I'Eglise a ouvert une nouvelle êre d'optimisme. Le fossé qui existait entre I'autorité des premiers bois mérovingiens et I'Eglise était beaucoup moíns important que celui qui avait existé entre cette derniêre et I'Empire. En se rapprochant des Mérovingiens, les évêques gallo-romains .ne se sont pas confrontés à une Forme de gouvernement oü le pdnce espérait être adoré en dieu, comme I'était le souverain du Bas-EmpireaP. En ce qui concerne la royauté ó27Sur I'impact de la conversion de Constmltin, i] y a ]'ouvmge c]assique d'A. A]Rõldi, Tlk Ca pe/J/a a# Ca /a e a/zd caem Robe; sur la dimension <<ecclésiologique)>du personnage, volt I'al:tide de M. Agies, <(ll mito 'teologico' (ü Costantino )>,pp-183-192. ó2aA propos de la sacralisationdu pouvoir civil danaI'Antiquité tmdlve, voar les travaux de P. Brown, notamment ReZkzaa dáoaegü üe aKeo#ae.ça#/-H/«//i/üe, et aussi<(Eastern and westem christendom in late antiquity : a parting ofthe ways )>,pp. 1-24; 1.a io##é e/ é sacra datas !'.4titÜtlité tanliue , Gntêse de r 4Fldquité bidit;e \ ei ünAement Tbe Riso of\Vestem CZ/úa dam 7}zb/z@,8 a/zdDzwxJ/@, .4.-D. 2(70-/OOO. Le grand mérite des travaux de P Brown a été d'admeme que d'autres autorités que politiques peuvent s'empmerde.s esprits, devenir enjeux de conflits, comme I'autorité ecclésiastique, et que cette autonté, avec les agltations et les passions qu'elle provoque, n'est pas réductible à la seuleautoiité décrétée rationnelle, celle de la politique(P. Veyne,<( PéEace )>,dons P. Brown, Gmêíe de /:4xügm# TaMzw,vii-xxii, ici ix ; P. Brown,<< Religious dissent in the Later Roman Empire », pp. 83-101). õz9 Voir R. Deniel, <<Omidf .Po/er/ a Dea. L'origine du pouvoir civil et sa relation à I'EFJise)>,pp.43-85. Si le pouvoir politique n'était plus un adversaire de I'Eglise, une bois que les persécutions ont cesséet que les empereurs se sont convertia au chíistianisme, les conflito quant à eux ne dispmaissaientpas- L'Etat romain s'est révélé être un partenaíre aussi encombrant que puissant.La littérature sur les rapports, souvent difHciles, entre I'Eglise et I'Etat romain, est abondante. L'ouvrage de H. Rahner(L7#aír e/ /llü/ dzxi é cg/ú&mzlímep/zh/)@ est incontoumable. On pourrait ater aussi quelques titres plus récents. KF. Morrison, TZe Tiz,o K2egdami : EzzüjzaZ7W / Cam#Pglm .@d#au/ TZo/«,b/; du même xuteut, Tradilionand.'\itüofiçy ix tbelwsteniCburcb,300-1140 , et HoüKess aKdPolilicsiz Earb À4edePU/ T7uo/ g,b/.Volt aussi, Ch. Thomas, C»/zlíüz/zz# ü /óe Rama/zBn@b Ü .H.1). .5tD ; G.G. Archi, <<Inteúerenze tra cristimlesimo e ímpeto rommlo (V e VI secoli))>,pp.317- 323. Sur le cure impérial dons I'Empke, volt E. Beurlier, Eíia í//r ,b a/ü w/zdaa/o( e/pen/7rx mwazzJ; E. Bréhier, P. Batif6ol, l.er íx/zzpu/zJ d# c7/#ei32@é/Ü/ fomlzz; M.P. Charlesworth, <('llle Vemlesof a RomanEmperor.Propa@nda as dle Creationof Belief)>, pp.105-133; P. Brezzi, <(L'idem d'lmpero nel IV secolo )>,pp265279 ;J. Beauleu, « Les apologêteset le cure du souverain )>,pp.IO1-142 ; aussi, G.W. Bowersock, <<Greek intellectuals and the imperial cult in the second century )>,pp.177-212 ; L Cracco RuWini, <(Imperatori romana e uomini divini(l-VI secolo d.C.) )>,pp.9-91 ; et J. B. Aufhauser, <(Die sakinle Kaiseridee in Byzanz », pp. 531-542. 225 franque, la méfiance et I'hostilité, typiques, selon la Gormuledé)àclassique de P.M. }.tçraú, de <(L'iltcontro ü lllia relidtone troPPo Úouatle cota u?io stato tmPPo ueccbioj$--'ü, n'étzient pas de mise. Les écrits de Rema,d'Avit, d'Aurélien et de Fortunat témoignent de la placa accordée par les doctrines chrétiennesà ce pouvoir fl-úchement converti au catholicismeou qui était en vale de I'être. Dons leurs études sur les doctrines chrédennes, les historiens des idées se sont pendant longtempsintéressésdavantageaux écrits pontificauxai. Néanmoins,ce sont les évêques qui pendant tour le Vle siêcle ont été les interlocuteurs pdvilégiés de r') I'autorité royale en Gaule mérovingienne,en plus d'être déjà un corps de fonctionnaires au scrvicc du roi632. « RHntar ad nos mag[tt[m pewenit, administraüoTien] uos SecK]tdt]m Bel@ce stlscQi,sse. No1t est Rabi.im, t4t co@eris esse, sicutParentes tui senda juert4nt : bacitQrimisagendum, t4t Dominóiudicitlma te tioli uaciLlet, ubi tui meriü, qui l)w iTtdustTiam bumilitaüs tule ad sunlniupz cnhtinisque pemenit, quis, qtiod unlgusüdtur, [ex jttte] actua bomiinisprobatnr. Cottsiliatios tib adbibem bebes, qui jaezanz tuanz l)ossettt OIPtare.Et ben$cium ruam castumz et bonesLu?pl essedebet, et sacerdotibus quis debebisd(gem et ad eomm cottsilia senil)n wculle ; quoüi übi gene cllpi iUs coltueneit, pmúncia l)otest co?tstare. Cimos tt40s auge, adPctos wkua, tiduasjoue, tua mzelit4s odanos biltre, si potius est, qtlam enldies,ut opmeste atnentet tinieant. Itislitia ex ow Destro pmcedat, nibil sit ópera?idu7}ide )at@eres uell)ewgnnis ; ne baús douta aut aliquid ac(4em ueLlis; }raetoTiunz tuuni onllübt4spatetattlr, ut ?iLILLus eúnü tTistis abscedat. PaLenlas quascnnque @espossides,c@tiuos eú71debberabs et a jugo seT'útt4tisabsoLuas: si anis in conWeçtnDestrot;enerit,pewg$nt+nzse esse r'l ') ''1 '1 ''] ?polisentiam.Cttm i14uenibusfoca, cum seltibus traria, si üs wgnare nabilis indicam ó30 P.MI >>õss . hlç;?\«, Ideme smtimentpolitici time'.'\ltoMedioeuo,p 53 óslC'est le cas,par exemple, de F. Cavallera,<(La doctrine sur le prince chrétien dons les lemes ponti6ícales du Ve siêcle », pp. 67-78, pp. 1 19-135, pp. 167-178. '3 '1 '1 ús2 Sur les évêques en Gaule, volt n l de M. Heinzelmann, qlücbett Kõügtum und FiiTstetlmacbt:Studiett R1lr líscbõjjhbeti Stadtbemscbc4t im wu#rãnkiscbJxnlziÜãízlrcóe/z Rezamzh@l/oex '1 l I'étude incontoumable J3ZccgaÓ»emxaú.@ z Gaüfx; F.D. Gilliard, <(The senatorsof sixth centuty Gaul )>,pp.685GDn , üu {nEme alà\ew, Tbe Social Oti@ns ojBishops in tbe FouNb CmtaU , BiscboÍsbenscbcdt d a e Àüaeb&r ; E. Magnou-Nortier,« Du royaume des ózaü/eTau royaume des óo//aml.EPúrapa/7/rcom/h/xr aóóuzüz dais le royaume franc )>,pp. 311-344 ; W. Liebeschuetz,<< Administration and Polidcs in the Cities of üe 5th and 6th Centuries with specialreHerenceto the Circus Factions )>,p- 161-182. óss .E%5ü/onze.,4//íf/nzcae, 2, pp. 1 12-113(trad. M. Rouche, (:ãnà pp.387-388) : õr tll#e.gm#de nlmeur tlous estPametnle, uolls awR.prós Padmiüstration de h Seconde Bel$qtle. Cela tt'estpas nouueau car tn auras commencéPar êtm ce qtle Lespannü onl [oÜotlrs été. XUaut d'abordjbin etl sobe qtle le jttgementde Dieta net'abatidotlnepoitit h oit tou mériü parüentpar tou actiúté deton t)umilité à cetrês paul sommet. Car, comme I'ott dit ualgainment, c'est aux actos qti'on TwcotltlaitPhomme. l-K dds 226 Cette lettre, envoyéepar I'évêquede Reims à Clovis lorsque celui-ci a succédéà son pare, vers 482, est le premier témoignage écdt de I'entente entre un membre de la dynastie mérovingienne et les évêquesmét-ovingiens: Tout d'abord, il Eautse poser la question de la nature de cette ]ettre. S.aglt-i] d'un texte purement formei, I'usagehabituei d'un haut fonctionnaire romain s'adressantà un de ses paira qui venait d'être nommé gouverncur de la Belgique Seconde, ou d'un texte ayant une valeur <{politique )>a'? Selon M. Rouche, adepte de la. premiêre opuon, íl n'y aurait qu'un seul conseil <<politique )>donné par Saint,Remaà Cloús, lorsqu'il lui recommande d'entretenir de bons rappon avec I'épiscopatdebehs de .sa l)taNwçe -. {(Et bett@cium taum casttlni et bonestum essedebet, et sacerdotibtis tais zk/bw eí ad eom#pra//f/2a Jejçpa mr#/?r}o. Clovis était le plus haut responsable de I'administration romaine dons la Belgique Seconde : rien de pausnaturel que Rema attende de lui qu'il ait recours aux évêques, eux aussi membros de ladite administration. Néanmoins, toute tentative de distinguer les propor " politiques » de saint Rema de ses propos <<religieux >>est pour le moins hasardeuse. Cette distinction est le reflet d'une vision modems qui ne correspondguêreà. unc sensibilité qui était celle de I'évêquede Reims. ll..n y avait .pas.chezRemi des frontiêres clairement délimitées entre les dlêmes politiques et les thêmes religieux. A aucun moment dans sa lettre, il ne Eãitune nette discrimination entre ce qut étnit politique et ce qui ne I'était pas. Dans la logque qui était la sienne cela n'aumít pas eu de seis. Ses conseils sur le .bon gouvernement.de la.provhce étaient profondément imprégnés, indissociablement viés à une vision chrétienne du monde en généra]et du gouvernement en particulier. Si tel messageétait en partie, une formahté d'usageentre.deux hauts membres de la hiérarchie romaine, il Eauttout de même se rendre à I'évidence que son contenu est plus riche qu'on ne le conçoit. Remi semble conscient que Clovis n'était pas seulement un haut Fonctionnaire romain, putsque son message se termine par « 1/ zdrm2zzm //oüáí / z#fózN }o.S'il le prenait uniquement poul-.un haut fonctionnaire romain. il se serait contenté de rappeler, comme il Fàt au début de la lettre, que Clovis avait prós la tête de I'adminisüation de la Belgique Seconde.En ajoutant le verbe {?m2//a/? }o,Remi prcnd en considération la double,?ppartenance de Clovis à la boisà I'administration romaine et à une lignée royale. Comme on I'a fadjoiMn desconseLLlers qúPolinont obterta renommêe. 'Ton cadeat{ doisêtn ittàgn et boxnête.Tt{ et/rm t'm r(«)oMr à teséiiêquu et noottrir toÜoun à btlt's cottseib.Car si lu t'mtends bim awc eioq Eaproünce Re !)Oltna qti'm êtn cottsolidée. Rmds courageaios citQem, nlêw h (1llli@s.jauorise h ntlws, ttatlMs oQbelin.s ;Plutõt qne de bs échm', qtle tons t'aimettt et e n$ecmt. Que bjmth h sorte de uoLie boticbesam tien aMndn despaums et des étrangers 4tn que ttt ne ueltiUesl)oint d'acc@ler 3tlpias des cadeallx ot{ qKelqtlecbosede bKrpatt. Qi4e ton l)dtoin soir otiuert à teus cÜtl quepersontte tle s'm mtotu-tte triste. 'Tt{ l)ossêdescertaitles ticbessespatemebs awc ]esqueUesttt libéwras bs ])risottttier's 3t tu bs délierasdajou&de la serútude. Si qt4elqu'un est cümk en uotm púsence, qu'il ne sentet)oint la'ilesa n éLratlger. I'hsante augelesjet+nes, délilÊn augebs úeiUaMs,et si tt{ uettxrégter,jtlHeen nobk» Ó ús4M. Rouche, Cbziu. pp.391-392 227 vu dans la premiêre partie de ce üavail, cette double appartenancene supposait pas une double autorité, sur les Gado-Romains et les Franca. Remi ne conseille pas différemment le roi et le haut fonctionnaire. Sesavertissementssont valables pour I'un comme pour I'autre. Ce document constitue, cn ef6et,une premiêre tentative d'inculquer à un personnagequi était à la boisroi franc et haut membro de I'administration romaine, une notion chrétienne du gouvemement. Comment procédait-i] ? ll commence sa lettre par un constat : la position occupée par Clovis ne diminue cn riem ses obligations mordes, au contraire, elle ne Êãt que les dourdir. C'est aux actes qu'on reconnaít I'homme. En afHrmant que le pouvoir n'était pas un privilêge en soi, et que c'était dans sesactes que le gouvemant devait chercher sa vdeur, Rema propose une interpréution du fondement de la légitimité politique qui trouve ses racines dons la tmdition chrétienne. Le pouvoir est ainsi conçu comme un devoir devant être rempli par celui ou ceux qui le détenaient au bénéRicedes gouvemés. La conséquencede cette assertion était pour lui évidente : la meilleure Eaçonpour Clovis de mener à bon terme ces obligations serait d'avoir recours aux évêques.Ces derniers apparaissent aux yeux de Rema comme les seuls capables de donner au roi les conseils qui s'imposent pour qu'il accomplissesa tâche. La préoccupation fondamentale de Remi, qui se manifeste tout au long de la lettre, est le renforcement des bens entre le pouvoir civil et I'épiscopat. En affirmant à Clovis qu'il avait commencé par être ce que ses parents avaent toujours été, il voulait peut-êüe lui rappeler aussiqu'il devait être le continuateur de cette concorde entre la royauté et I'Eglise qui existait du temps de Childéric. De la bonne entente du roi avec I'épiscopat, soulignc Rema,dépendrait la force de '3 '3 '3 'n 3 '3 \aDtovxnce . {(Quodsi tibigene cilniilllsconenelit, ploúncia tuaPielit+s potest constate )>.\\ Eautcomprendre par là non une force matérielle, mais une vigueur morde, qui ne pourrait qu'être renForcéepar I'attitude du roi à I'égard des Faibles,comme I'indique la phrase qui suit cette assertion. Le contenu du programme moral dessiné par Remi pour xd@ctos recua, üdtlasjow, la royauté mérovingienne vient ensuite : ü{ (21.'ar Zxoí eage, odanos ttnm, si l)obus est, qtiam enidies, ut omnes te anient et doze /)o. Voilà ce qu'on attend de Clovis. ll était question égalementde la justice I'évêque de Reims conseille à Clovis de rendre la justice sons rien attendre en échange des pauvres et des étrangers, de maniêre à conquérir leur amour et leur respcct. ll I'exhorte aussi à libérer les captifs, à plaisanteravec les jeunes, à délibérer avec les vieillards. Son demier conseil résumebien I'esprit de la missive '1 Remi afHímleà Clovis que s'il veut régner, il doit juger en noble. Voilà un '1 'n l siêcle en Gaule : I'acte de gouverner ne serait jamais légitime s'il ne se Eondait pas sur une rectitude qui lui serait inspirée par les évêques.Face à ce chef militaire doublé d'un roi et d'un haut fonctionnú-e romain, I'évêquede Reims rappelle que argument qui será essentiel dons les exhortations des évêques pendant tout le Vle la force n'est pour rien dons I'actede gouvemer : il n'y aui-aitque la justice,dons son seno chrétien, pour caractériser le bon gouvemement. ] Les exhortations de saint Remi contiennent des thêmes qui seraient chers aux auteurs qui dons les décenniessuivantes ont développé I'idée du pouvoir au 228 r''\. service de la foi. Salettre est le premier témoignage écrit qui nous soit parvenu oü il est question d'essayerd'attacher 2ux rois francs une idée chrétienne de I' ##Zaf .pxó#ca.Même si le mot n'apparait pas explicitement dons le texte, c'est à lui que Rema fãsait référence lorsqu'il mentionnait les obligations de Clovis de rendre courage aux citoyens, de relever les affligés, de favoriser les veuves, de nourrir les orphelins. Néanmoins, c'est dons sa deuxiême lettre à Clovis que Remaa franchi un pas important, en associantaux tâches du roi pour la premiêre bois, et d'une Eaçonexplicite, I'obligation de veiller au salut de teus 1{Domitttis nleHS,tt>elle de tno condetTisütiam ; animo cite col$osito, regnuni sagaciusgubeniate, erectiora sementes sLtldio snTenitatis consilia. Lael.llni comiembra coltfoüa ; nleruTistoTPom discurso,a(bus iltú@labitis ad saLntem pliattet t;obus wgn m administrando et, Deo at4Qice, Flui)eranü. PoPllLomm caPtlt esüset wúpieli st4süneüs: acerbitateni lie te tÀdeantitt L cEtIm,ctlFici, qui per tefebcta utílerecoTtst4eunT"tira )Ébs. La conversion et le baptême de Clovis venaient d'avoir lieu. Rema, qui a eu un rale non négligeable dons les événements, est devenu son parrain spidtuel. D'oü son souci de lui écrire pour le consoler de la perte de sa soeur.Cependant, sesmots ne se restreignentpas au domaine du réconfort spirituel.L'interlocuteur de I'évêquen'était pas un 6tdêlecomme les autres.Le changementde ton par rapport à la premiàre lettre est perceptible : Remi suggêre que la conversion a Eãt de Clovis un héros,un gouvemantqui se trouvedésormais à la <<têtedes peuples)>.ll afflmie qu'au-delade sesamertumespersonnelles, et en vertu de la \ /'"'\ ,"'''\ position qu'il occupe dons le royaume, Clovis a un devoir vis-à-vis de son peuple il doit veiHer pour le salut de tous avec plus d'acuité. Tandis que dons la premiêre lettre il rappellc à Clovis les devoirs inhérents à sa chape vis-à-vis des sujets avec le soutien des évêquesdons la deuxiême, il octroi à Clovis une responsabilité capitale dons le salut de ses sujets. ll n'y avait pas de bens de rappeler ce devoir à un gouvemant encore pólen. C'est un thême qui n'aurait pu être dévcloppé que face à un prince qui avait adopté la foi chrétienne. Reman'a pas été d'ailleurs le seul contemporain de Clovis à se dirigemà lui dons sestermos.On retrouve une agumentation analogucdons la lettre qui lui r''\ a été envoyéepar Avit, I'évêquede Vienne (494-518)"',pour le féliciter d'avoir óss EPüiaZze ..'Í#i/rn#üue, 1, p. 1 12(trad. ..P«sse de [o« c«, 1. t'i't'«e ;go««n« M. Rouche, (:bzek. pp.393-394) : rr .A4ax lpÜ//e//r /}lzg. I' «ya«me d. m«iêw PI«: #«ét««t., d'« eQ,itju:t'me«[ mattrisé, ett l)nnatlt des déddotlsplas hardiesgrace au $k de la sérÉnité. Récon#oüetes membres grade à wn cuurj(Deite. La to$eur de Paper timesecouée, polis cottsacnreR. uosueiLbsau sUbI [de toma awcplas à'aculté.Que b rqattmedemellieetl uoLnmdtt ])oar êtw adminbtrÉet, awc Pode de Dieta,])Olli prosPénr. Voas êlesla tête despetQbs el Donspoder. le gouuenlement. Püssetlt cem( qü onl íris I'babitKde de uoirg'ace à toi dons bslélicités ne l)oint t'cq)eTceuoir accabbpar I'at8mur dn deül)>. ó3óSur Avia. voar H. Goelzer, 1,? üüb de ía;e/ .,4mZ,d iêg//ede lle //e éq.50? i2ó g; M. Burckhmdt, l)ü B/zb@3aw,mó/Hg der/3üaóa@ .,4wZzí; et aussi, M. Reydellet, <<Avit de Vienne et la royauté chrétienne >>,dana l-a /Wa #da i & &Zã/u/ /? ü/z»e, pp. 87-137. 229 choisi la foi catholique,et qui par ailleursest le seul document contemporún du baptême qui nous sou parvenu K ...Dtlm r') isto nos aetemitati commi ipius, dtlm, quis real u?tttsquisque setlüat, futuro examiBi wsel'uapius, etiam i?t praeseRtibBS inteíücells rachas ueHtaLisemimit. IRwrite qniPPe ten@od nastro arbitmm quendaia üúna l)mlisio. Dt4m uobis eli@üs, oni tiblls iwdicatis; uestrajtdes ttostra tíctorla est. Solenepleüque iR bac hademcausa si pTOo.:j:legenda sanitate credeRdiatlt iacerdotumbortatti aut qtlolumicumqaesodaliu?tzad suWestione?ti moueanttlr, Go?lsuett+àaem Henetis et Titt4pi palemae obseTuationis ol»o?\ere; ita sahti üacentw wwctlndiam l)raejem?tüs, dum parentib s in incredalitah custodia fuülem wuerentiam savuant,con$ttentur, se quodam#iodo ?lesar, quis ebgant. Discedat i$tur ab bac excnsatioTlepost talasfacto miracuLnninoras pudor. /os de toh priscae oti$nis stenimate sola tioUhtate colttelttt4s,quicqt4idOlti?le potest jastig147ti geneinsitaüs onlare, pros4iae wstrae a t'obus uoUisüs emUm. Habeüs bottorzini az4çtons, polwisüs essenieüompz. MQondeüs ptoaus, qtiod wgnatis iTt saecwlo; instituistk posteTis, ut Wnetis itt caem... Coltfmbamns namqt+enobisctlnl tracta bamusque, qual essesiUa& ]dJlnatorum tlumerusa pottt@cum malHAs sancti cimbitiotle seT'útil nlembla regia Hndis ütalibus co?!fouaTet, m l se sel'üs de iltfkctmt time?idem ge?tüb s apta t: ci+msub cassidectinis nntdtus sahtamni gabam sacrasuttcttonts Ittd emt: c14mlinteTmisso tegmilte bdcamm im?ttacutaü aüus simili vestilim ;andamfulgerent. Faciet, sicut cwdiüs, wgl4m.jlowlüissime,Jaciet inqt4am Lnd }tientorwm isto niollities, ut uobis üincQs pLt4suakat ligar armonlm; et luicqz+id JeücitasHsqKebiç pruestiterat,addet biç sanctitas.Weüm t;elu pmec07iiis uest is qüddam exbodationis adltectm, si aliqHid uesttam wl obsemantiam l)raetednt. Numquidjtdem wl sciemtianl peÜeüo praeücabimus, ruam ante pedectiolle7tisinepraedicatow údistis?Anfoüe bumibtatem, quem lam dt4duni nobis deuotio?le impenüüs, qnami tiullc jmpiatti W$essione debeüs? All miseãcorüam, ruam solt4ttis a vaus adbuc Bt$a poP%lus ;a>üws gat4diismundoinsiltnat, LacümisDeo 2 VBtim est, qt40dwlinius auge: ut, quia Det4s gentetti uestram per tios M tolo sllam.faciet, t4llerioTibt4s luoqtie gmübus, qnas iTI ILatHrah adbuç ignoratltia consütutm nt4Ua}ruuoltlpi hgmatum germtlta corrt®emnt, de bobo tbesauro uestTicorais jtdei parrigaüs: tlec t)udeat pigeatqlle etia7}i dinüs país in Temilegdlonib%s semita adstnlere Dei, qui tat\tum wstrm emút. Qpatenus o<terni qHiqaet)oPuli t)aga?tonlmpro mli@oltis uobis pTimitus iTIQeTioserütHri, dupi adbtlc aliam uidentur babere l)TuPlietatem, discertlantllrpotit4s õs7.,4m/af @úW//l CbdoüecúonZZ, PP. 75-76(uad. gellte quatti pdnciPe )isbn M. Rouchf, PP. 397'400): «HÓn gwe//o//l n.tis m étions wnüs à têtmiité et que tiolls aMndimis diijugemenLJt4tt+r qne soir dit.u qü'ill) a de d dt iates ce qt+ecbamtt settt, t;oici qu'a briUpaxmi ks bommes d'myottrd'bKi iltl rqott de lpélité éclairatlt. La iiúne Proúdence a enjtn trouué lltl aT%lnpoür ttotm @oq14e. L-&cbo& que uom.fdtesPar voas-mimeesl tIResentettcequi uaü l)ottr tons. Vota .loi est noite úctoin. Certaim.datasce mime débat, alors qtnk p,«à«.' êtn m«s««: k üé,i, d. Úsai«e «Oa«« 'oit Pa. tub"L.tios üs é@«H, soir.Pa,b suWedondeçeHainsdeb r enLourage, ol,posentb coutttmedeburpeq'b et b riu obserüpat bnr])àn, ii bien jutib qu'ils l)réFennt enDetsburs»tes de mattiên )tociue'la ptuiUaúmitá ai{ salKt, tattdis qu'ils cottset'umt time réuérettce pai' k maintien watts [incrÉdulité. ]k auouent en qt+elqt4esorte qu'ik lie sauettl ce 230 r'l On remarquera d'abord le ton grandiloquent avec lequel Avit commence . <<ltlue?ltequiPPete72©oãnostm atbitmtti quendaix üúBa ploÚsio>>. N\ esk conscient des conséquencesdu baptême sur la légitimité de Clovis. Selon I'évêque de Vicnne, le pouvoir de Clovis ne découlerait plus uniquement du prestige de ses ancêtres, mais surtout du EHt qu'il était devenu un roi chrétienóõs.Avit considere \a \Cite que les implicationsde cette conversionouüepassaient les limites d'une pro6essionde foi individuelle. ll dit clairement à propôs de Clovis que la divine Providence a enRintrouvé un arbitre pour son époque. ll est persuadé que le choix du roi estune sentencequi vaut pour tousós9. ll resteà déRínirI'ampleurque I'évêque de Vienne octroi au mot << teus )>.Le mot désignait, vraisemblablement, non seulementles habitants du w2zz;/#P l;nu//rama,mais tour les catholiques. Pour deux raisons ; d'abord, Avit est un évêque étranger, dont le siêge épiscopd se trouvait sous I'autorité des rois burgondes.Lorsqu'il écrivait ses mots, il est peu probablequ'il avait en tête exclusivementles habitantsdu m2z7aa? l;huxramm. ll qt4'ils cboishsmt. Que s'éloiHme donc, afãs un tel éüHemmt niracubtnq la timüité ttociue d'HHe ))aMb exmse! Votos, de htlk ltne #néalo@e d'attüqtle OTi@ne,Dons polis êles contento de sa seKk ttobbsse et Dons ater. uotilajdn s %ltrde uotlsPonr uotre descendatce totlt ce qüput onler de g@émdtéce paul gang. l/ous ater.desjotldateltrs,bommesde lün, polisawR.uotlh ettjà t aíLmde meiLbun. Véus êlesà la bautellt de ms bsdeiu, en ce qtle polis HglteR.watts b siêcle; Dons êks tlttjotidateurl)Ollr uotn descettdance lonque polis tÉgtteteR. dana le del. . . Notas discutidasel tloils méditiotls auecno s-mime l)our sat;oir anel serait cet éuênement, alors qtle la m tl mail»le des éüques rmsemblés,mue])ar b $bpour b seniice saint, raMmait bs memlmsd« roi pal' bs ottdesde la uie, alar quesa dêlendotltabk aux pet4)bs s'inclincit deuatlt bs serútenrs de DieK, alors qtle h cbeuehm etttntett e sons b casqtle deter nuêtait le casqtle saLutdn de rottMott saiote, alors qKe, déúLus l)onr un kmPS de la ctlirasse, ses ntemlms safes Lambe büLlaientde la mime bhncbetlr qt4esa mbe de b@tisé.gire celtadoilcet4rde ce úkme t, â bl)l:üs jloTbsant desiok, commeDonsle crie% dis-le, uousProcltmUetttâtplits delone qtle la ri8Pité desat'mes; et qtle tour ce qzle lajaueilr d soft t;ous accordajmque-là, ce soir désot'tlzab la sailtteté qui [augmente. ]'auras poRIa Qotlter à Lotasuos éloges qilelques exboi'htions, s'il auait manqné quelque chore à uotn science et à uotn nli@on. It'ons-nuas ptecber la joi az{ chdtim coRuerü accoplDli, ceLLe Jói qu'auatlt cet accomplissement opus aoeR.me gang ptédicatellr ? Ot{ biett Fbilmilité que dQub longtelnps polis Ralis témoigmR.augedéuotion,alon qlle polis ne nozesla dewR.d'aboMqu'l4)üs uotn pmjessiondeloi ? Ou bien la miséticorde qu'Ktt petq)le récemment ccPü{, déliwépar uous, ajàt connaitn au mottdepar sescús dejoie, à Dieupar seslemes. iLJ a tIRe choreau motuledotll noils ooadrionsqu'eb [a17©]i$at: à sauoir qtle Dieujasse sien, pat' oons, tour uoLn petQb et que despetQbs pUs éloignéspas encore cowomPns, en b r igltorance ttatamb, par les germes des dormes matluak, nçoiwnt de uettt{ h semetlm de hjoi, pTise al{ botatHsor de uotmcatar: tl'a)eR.ni botite,ni entiü d consttuin,par [ettuoi d'ambassades sltt' cesÜet, k nDatlme àe Dica, lü qai a touLllüt Voar êd$er le útm. Dana ta mesun oü cespetDbs extérieun patins seronLprêLs à Donsremir d'aborü sonsle commandemetll de!a mli8hn, alors on s'cOewt»'aencore file mla a lute autnPvoPnété. On la discemeraplaspar [al»artenattce à tlt peiQ]e qzl'à nttptince)>. ós8ll est dono difRicile d'afHímler, comme le Fàt W. von den Steinen, qu'il n'y avait de la part de I'évêquede Vienne aucuneconsciencede la portée politique du baptêmede Clovis (W. von den Steinen,<(Chlodowilp Ubergangzum Christentum)>,pp. 417 501). -bq Alcimi Ecdicii Aiiü Vimnends E@scoPi,4G Ç4th, p. 15 -. <<1nueút qtt@peteti®ori ttostm arbitmm qttettdamdigna prol;isto. Dum uobk eli@tk, omnüils i dicatk; uestmjnes tlostra iütoria » 237 s'inquiétait du sort de tour les catholiques,y compris ceux qui se üouvaient gouvemés' pz des rois hérétiques. Avit accordait. une valeur immense à la conversion de Clovis, non seulement parce qu'elle faciliterait la conversion des Francs placés sous I'autorité de ce dernier, mais aussi parce.qu'elle Eãsait de ce t-oi [e fer'(]e ]ance de ]a eoi catholique. Quelques lignes plus loin, les ngument= de I'évêque deviennent encore plus incisifs dans ce seno: « L/a//a7ei/, g ad t4gM t4t, qüa Delas ge7ttenz wstrapz per uos ex tolo suam jaciet, ulteriovibKS quoque gentibus, luas in natlirali adbucignorantia constittltasBulia.prauornni ügmatum 89milta comQemlh tie Dono tbesazito pesem cordas .Fdei seniima por71igatis...»b40. Cloús est \d\ cetvsê êUe I'« évangélisateur» dont I'acdon dépasserait les frontiêres de son. propre royaum#'. Cela explique peut-être I'adressequi ouvre la lettre en question dana laqueUe Avit désigne Clovis avec le seul titre de roi(Hzüwi @ÜcWJ CZÓ&wcÉo ?2z) Si cette appellation a quelque chose d'intri@nt, c'est parce .qu'Amt, étant responsable d'un diocese et d'une province situés au royaume dcs Burgondes, devrait s'adresser à lui en le désignant comme rex l;ha ranym,ce qui était I'usage courant [orsqu'i] s':3gissaitd'un prince étranger. En I'appelant /ex, il lui attribue une mission qui dépasseles limites du m2zz/va7 F/w//roma7.Le titre de roi dons la lettre d Aüt a une portéeévangélisat:vice, il désignecelui qui se.trouxe à la tête des peuples, dont I'obligation est de conduire ces demiers sur le chemin de Dieu. Avit donne au baptême de Clovis une portée universelle : dons sa letue, les frontiêres polidques traditionnelles cêdent la place à une nouveUeforme d'identification collective fondée sur I'appartenance à une même foi catholique et sur la loyauté à un gouvemant qui I'incamerait. Cette lettre est moíns marquée que celles de Remi par I'idée que le pouvoir retire sa légttimité de l pide âux Eâbleset de la promotion du salut. Néanmoins, et c'est bien.pour cela qu'elle naus intéresse ici, c'est le premier document à mentionner explicitement le changementopéré dons la légítimité des rois mérovingiens. Selos Avit, c'est de la propa@tion de la foi catholique et de la conversion des peuples pajens que Clovis tire sa Force .( . . . necpi4deat l)igeatqlle etiam directas iR mm kgatiottibus adstmere l)ages Dei, qui taTttuni ueshasereút. Qpatenils mtemi quiqtte poPt+lipaganonlm i71@erio serútuTi, üm aüHC alia?ti babempTWTietatern, discenia71ttirPotiws geTlte quem P i (We »ma pm nliÉonis uobis pTimittls ,AÜIbid., ç). IG . {(llJ üüntur a !fne cboseai{ monde dottt }loHS uoudrions qn'eb a17©B$âl : à sauoir qne Doeu fms'Ú'", P" ««s,t.ut"t« P.«Pk't q"' d" P.«Pb. PI«séhiWés,.P'.; ""'w."maus: '" kutgn.,anm ttattltzb,pa' lu germesdesdogmasmanuais,wçoiwnt dewu.s la semetlce de lajoi,ptise au bon Irésorde uotrecazlr.N'qcR. Ki boné, tti enltü à constmiw,par ['enuoid'ambmsades szlr cesÜet,le nUatlme de Dieta, ]ai qui a toiltjait])oar éüilier le uâtm». sw ihd. .« Ç2uatettusextemi quequel)oPuli l)aganomm pro t'eli@oúsvobisl)Timitus in©etio seruLtiM, àum ad})KCaliam tidetlLnrbàe l)n ietatem,discenmt rl)otias gnlte qüamPnttctPe». 4 Ibid., Q.'lG . <(.. .n'(OeR.d ponte, d ettnui de con.stmin,par [enuoi d'ambassades silo cesqetlk me de Dieta, lü qü a total.faitPoilr êdi$er b. útn. Dalts la mesilw oi{ cespt@ks extérimTsPatetls «m..L pHÜ à "',"s s.;i, a-.u.,ã..l.: k ..,im«de«:e«L d' h '.ü@», 'Ü"T" g."p'"'''' e««,* q"e wb l une autnpn©Tiété. On la discemeraplKsPar[al»artenattce à ntl ])etQk qu'à lttl ]Mtlce». 232 Avit volt probablement en Clovis celui qui pourrait retirer I'Eglise en Gaule des troubles incessantsoccasionnéspar les invasions.A cõté de ces impératifs plus immédiats, il avait un prolet politique majeur. ll appelait le roi à se placer à la tête de cette chrétienté catholique en Occident. Lorsqu'il parlait des conséquences du baptêmede Clovis, c'est le progês de la christianisationque I'intéressait.Plus conceméque Remapar le combat aux hérésies? notamment I'arianisme, Avit était vraisemblablement paussensible à la nécessité de propager la foi catholique Les lettres de Rema et d'Avit montrent que la conversion et le baptême de Clovis n'étaient pas uniquement les événements-clefs d'une politique délibérément <<nostalgíque >>,ayant pour but de rapprocher le gouvernement mérovingien du modê]e impéria] de' gouvemement, comme .on I'a vu .dons la premtere perde de ce travail La portée de. ces événements.aUait au-dela du cadre de I'/m/Z12üa /?lpenz. C'était la premiêre bois qu'un roi occidenta]adoptaitla foi catholique, dons un moment oü la propagation de I'arianisme risquait de mettre en échec I'orthodoxie nicéenneus. Les évêques catholiques ont compras la signification religieusede I'acte de Clovis, et ils I'ont Eàt savoir dons les letues qu'on vient de ater. Le baptême ne doit pas être considété comme ayant tnaugure la <<royauté chrétienne»«' ]l a tout simplement ouvert la vote à une plus grande ó4sL'arianisme opposait ceux qui comme Arius, un PTêtred Alexandrie, soutenaient,que Jésus n'était pas ]e 6]s de Doeu, aux pardsans.du Concile de Nicée, qui avat cond?mné les idéesd'Arius comme hérétiqueset proclamé le dorme de la Trinité. Les divisions n'ont pas tardé à atteindre les ariens eux-mêmes. Pour les paus radicaux, le Christ était a óoz aí] d UHCnutre substance que celle de Doeu; une deuxiàme tendance pro6essmt qu'il était áamaraí.c'est-à-ílire, semblable à Lui; les ariens qui étaient plus proches de I'orthodoxie proclamaient le Christ cama/a//naí, semblablepar la substmce.,Toujours est:ü qu'une diffiéi.ence subsistait : le Concile de Nicée avait éubli que le Fila était de même substance que le Pote(Sur I'arianisme, volt H.G. Opitz, UTÉ /zzÍm ?lr GefcÓzcÓ zÜJ analÜíÜe .Ç/m;ÜI ; M. Simonetti, l.a mZ ana/za #e/ .rl,/ íeroá; Ch. Pieüi, <(L'épanouissement du débat théologique et ses difHtcultés seus Constantin : Arius et le Concile de Nicée)>, p.p249-, 288 ; M. Meslin /}'' br.Hnexi d'OMdm/, J.3.f-4.iO ; vok aussi, M. Sknonetti, l.a mn an'a a e/ Je.«áÜ . ó41L'étude des ritos et des cérémonies a pu quelquefois élargirle domaine de la recherche en histoire politique, néanmoins ils ne sont pas en mesurede tout expliquei. lls sont là mFÜ;=!'1:'=.:':' .='z"='=mrnnn=a.=u perception tour en lui donnant un aspectconcret et.vivant, mais ils ne I'enFantentpoint L lmportance politique de la conversion et du baptême du roi des Francs ne doit donc pas etre surestimée.L'Eglise 6ranqueet le pouvoir mérovingienn'étaient pas deu:x partenaires qui venaient de se découvrir. ll est néanmoins vrai que la conversion de Clovis of6ícialisait et appro6ondissait les benstout en ouvnintde grandesopportunités à la propagtion de la 6oi proclaméepar les prêtres au concile de Nicée(Voar R. Aigran, <(L'Eglise franque sous les Mérovingiens», pp329-390; aussi, L Pieüi, <(L'Egise du Rz2////m Frn//rnm >>,PP.745-799). 233 interacdon entre I'épiscopat et la royauté, en permettant à quelques évêques de développer dana leurs eldiortations des thêmes qu'y étaient jusqu'alors absents, comme le devoir du prince de promouvoir I'évangélisationet son obligation envers le salut de sessujets.Toutefois, I'idée du pouvoir comme un servíce,et celle qui prânait la nécessitépour lz prince de chercherconseil auprês de ses évêques, avaient été abordées par saint Remi avant le baptême de Clovis. Par ailleurs,'il a Fdlu longtemps avant qu'elles ne prennent corpo dons la législation royde mérovingienne. Aprês les missivasde Remaet d'Avit, le meilleur et le. plus complet exemple, dons la premiêre moitié du Vle siêcle, d'une exhodztion épiscopale adresséeà la royauté est la lettre d'Aurélien d'Artes au roi Théodebert ler, écrite vens546-548,à I'époqueoü la ville avait passésois le controle de ce roió's.Le programme moral contenu dons ce document s'explique par I'importance accrue d'Artes comme métropole des Gaules et comme centre politique et religieux de la Gaule du sud-est au début du Vle siêcleów.Devenu en 502-503 1'évêquede la villa, Césairea eu d'abord à subir comme d'autres membresde I'épiscopat provençalles exactionsdu pouvoir wisigoth. Exilé à Bordeaux par Naric ll (503-50'7),et réhabilité par la suite«7, il a connu le même sort une bois la ville d'Arles passée seus domination des Ostrogoths, en 508, suite à la défHte d'Alaric Face à CIOViS'aa õ4sllÜ ú/oüe..,4xí/rujjóm,10, pp. 124-126. W. Gundlach, qu] a édité le texte de cette legue dons les ]WGH, estimait que son auteur était I'évêque Aurélien d'Arles(546-551), cat il est le seul évêque dont le nom est mentionné dons les .Entesépiscopaux comme ét2nt un raia de Théodebert ler(<( Die Sammlung der l#ü/oüe.,4xx/ftancne )>,PP' 365-387, notamment p. 39'D. Cette opinion est partageepm la plupart des historiens qui ont analysé le docuínent ; c'est le cas, pm exemple, de M. Heinzelmann(Biíóo#úe 7 ó@ / GaZim, pp 149-152). Elle est néanmoins refüsée par R. Collins, paul qui, du point de vue littéraite et stylistique,cette lettre ne pourrait pas êue d'Aurélien d'Arles. Compra-antla Re2w&écrite par Aurélien avec la lettre qui lui est att:ribuée,R. Collins soutien que ces deux tentes ne peuvent pas avoir été du même auteur, car le premíer aurait été écrit dons un mauvais latin, contrairement à la lem.e à Théodebert, composée dons un style soigné et avec une rhétorique élaborée. L'auteur de cette leme, afHumeR. Collins, pradquait le latim tel qu'un Ennodius ou un Cassiodore,tandis que la R«#& autait été rédigée dons une <<simplicité barbare )>.ll estime que I'auteur de la lettre à 'lthéodebert ler était un nutre évêque appeléAurélien, dont I'identité du siêgedemeure incertahle et qui aurait vécu duas le Sud de la Gaule, probablement en Provence («Theodebert 1, 'Rex Magnus Francos-um')>,pp.7-33, notamment pp. 19-20). P. Riché, de son cõté, ne partage pas I'opinion de Collins à propos de I'érudition d'Aulrélien d'Artes. ll le place, avec Cyprien de Toulon et Férreol d'Urzes comme le membre d'une derniêre génération d'évêqueslettrés en Gaule du Sud(Ed//cuüaxe/ cz/am dú#J/'Oíúde///Z'aN'an,p. 220). Un nutre argument en Eaveurd'Aurélien d'Ades est I'impotlance et le prestigede son siêge. On volt mal un obscur évêqueprovençal écrire au roi dons les teimes d'une exhoaation morde. 64ó R. Collins, <<Théodebert l 'Rex Magnus Franconim' )>, pp 7-33 ; voir Heinzelmann, B/ícúa®e/71aúa@Z z# GaZZe#, p. 149 et sq. ó47l,üz/z/a Cheia/zz 1,21 26, pp. 465-466 ó48l,/zÜ CaelanÜ' 1,36, PP.470-471 234 aussi M Césaire a eu un rale important dons plusieurs conciles provinciaux, de celui d'-Agde, en 506, jusqu'à celui de Marseille, en 533. ll a présidé également.au concile d'Orange, en 529, oü il a Eãitadopter les dlêsesaugusdniennessur la gí-âce et la prédestination. En 514 le pape Symmaque lui a accotdé le.paüawPu9, et I'année suivante une lettre pontificde I'a nommé << vicaire apostolique» pour la Provence, pour la Narbonnaise et pour I'Espagne. Pour la premiêre bois dons I'histoire de la religion chrétienne, lepaüwP7 était accordé en dehors de la péninsule Italienne'iso Plus que les textes antérieursde Remaet d'Avit, la lettre d'Aurélien constituait explicitement une sorte de << miroir de prince », destinéeà montrer au roi les vertus qui devraient être les siennes : :(Ostendaüs ibi q)wa, miseücordie, it+stitiae, concorüae, pietaüs, manstletliaiBis, bt4militatis et itt bis onlBibus cettteneplenituditiis, ctimi bic impbueritis saLt4lMta' numerl+m,i11ucwc»iates in petpetwofmcttim )ps*. Presquetoutes les vertus employées par Aurélien à I'adressedu roi Théodebert appartenaientau vocabulaire politique romain : c'était le cas de la miséricorde, de la justice, de la concorde, de la douceur et de la générosité. Rien de plus naturel, lorsque ont sait qu'il s'adressaità un prince dont les pretentions impériales n'étaient pas négligeables.Parmi les vertus présentéespar Aurélien, il y avait une qui ne possédaitpas de racinesdans la penséeromaine sécuhêre.C'était I',bwm/#ür,vertu idéale de I'empereur pour Ambroise et pour Augustin, mais qut était inconcevable pour les auteurs pajens. L'ó#a7;óür avait été associéeà Clovis donsles leM-esqui lui avaient adresséRemaet Avit. Elle signiâíepout' Aurélien que le prince devait reconndtre le pouvoir de Doeu et se soumettre ã ses commandements. La mention à cette vertu a une implication non négligeable: la crainte du pouvoir de Doeu.Verte diamétralementopposéeà la i/perua (valeur particuliêrementchoreaux Romains)I'ó m/#üi du có íóa J p cWIouvre aux évêques la possibilité d'apprendre aux bois ce qui est correcte et ce qui ne I'est pasl Aurélien mppelle à Théodebert ler les punitions qu'il évite en se conduisant comme un pnnce chrétien. ll insiste sur le tour du Jugementdemier, thême cher à Gélase et à'Césaire d'Arles, et présent aussi, malgré le paganisme de Clovis, dana la premiêre lebre de Rema (Conta semPn, sacratissime l)raest+l. dienz iwdicii, dica ino?iarrabilis,' dêem Jumús Domi7ti, dienl termais m zí47icratioHis instomm, dêem aeteTltae laetitiae et t)e$etuae poente, direi i4b danmatio non acc@iet [emiinam, ?]u?]c iomnditas babet occasnm, &em, iRqtiam, iLlum, Kbi 07tmes angeb,pTinc»atesel potestatesdo e:x4)ectatione iudicii conta'miescent, ubi tlon 3Tit üscwtio Rataliuni, sed meíitomm, nbi l oti semns et bbu, }at$er et pajens, ó49U'Ü CaelanÜ'1, 42, P. 473 ó50L. Duchesne,LIRgdlrrax t,le aêcú,p.532; P. Batiffol, .çóeh/ G/@ozn é Gmpzd, P.512 ó5il#Ü/oÜe H/fJ/nu 'aae,10, P. 126 235 sed omnia et in om?tabusCbTisttis, tibi acc®tio persottamnl Hallftet, ubi dltÀtiaexo?lprotiem7tt,nisi plaemisse,uh etiani et co@tationes corei m disçziÊie71de su?it >PU. A Théodebert, qu'il nomme iamuZ íZepxi.pnwei#4 Aurélien rappelle le def zez7uni/ e//zz/xnü#i,le derl#m f Z)omz//aaP dons leques les bons et les mauvais seront jugés, punis ou condamnés à une peine étemelle sons le moindre égard pour. leurs ilustres origines ou leur condition sociale,mais uniquement à partir du mérite de chacun. .Ainsi, être roi n'est pas un privilêge en soi. Au contraire, dons sa relation avec Doeu,la responsabilité'du roi' est d;autant pauslourde compte tenu de la posidon que ce dernieroccupe xNunc in temporariisjixemtoldasmercedibHS laborandt4ni, tattLt4m edisbaús lebitor, quantu7tico»ositisacc®isü, et tantum uit wddendaratiolle nnlÚs peücalum, quatltnmianiplius wgltutn. A ctMstia?lalúBciPe inestimabilis ratio Deo wddeHdaest)#u. L'asseüion d'Aurélien selon laquelle le détenteur dc I'autorité doit répondre à Dieu en tant que dirigeant est ici particuliêrement intéressante.Pausil a reçu, plus il doit rendre ; plus son m2////#7 est gt-and,plus il est en danger lors du rêglement de comptes. En estimant qu'il est impossible de mesurer le indissociable le pouvoir reçu de Dieu par le prince à une responsabilité encourue devant Lui. Pour Aurélien, comme pour Rema et pour Avit, le gouvernement est une charge, un ministêre, exercé au nom de Doeu et au bénéGicedes gouvernés. Cette perception du pouvoir va à I'encontre de ce que pendant longtemps les rs chrétiens ont souligné comme étant la caractéristiqueessentiellede toute forme 'n '1 d'autodté : la punition. En prêchant I'obéissance aux autontés parce qu'elles ont été voulues par Dieu, les premiers auteurs chrétiens avaient vu dons le pouvoir politique un simple organisme punitif. dont I'existence était Justifiéepar le châtiment des méchantsós'.En insistant davantage sur les implications <<posttlves )> du rale de I'autorité politique que sur ses moyens punitifs, les évêques accordent au prince le rale de « pare >>plutât que celui de jugeóss. ú5z1%üf/oZz ,4wi//nwaue, 10, p. 125 6ss Ibid. sb\ Rom., \3, \4-. <(veto(-tt{ ttePm auoü'à craittdw [antoüté,cais ]e bien et tn en auras deséloges,car E[[ees]k mixistm deDim ])otlrton hett. Mais si tKjás ]e ma]. crains-Ce ti'est]ns etl uain qu'eLle])oM E gl.üue : eUe est mi:nisto de Dieta, Pin.slnlmenl de sa cobre cottLre qü commet b maLl>. ó55Les évêques eux-mêmes sont devenus graduellement, et à la peacede I'adstocratie sénatoriale,le symbolede la patemité, par le biais d'une Eglise bien conscientede sa mission-. comme I'a monUé M. }leinzelmann dais sa Thêse publiée en 1976. A travers I'étude de nombteuses épitaphes et éloges écrits aux Ve et Vle siêcles, il montra que les évêques appmaissent à cette époque comme pêxe des pauvres ou de leur église?et de maniêre plus systématique -- coínme pare du peuple, pêxe ou amour de la até, pare, salut 236 Le thême du roi surpassant]a qua]ité et ]a rigueur d'un simple augepar sa bonté ou par ses ceuvres patemelles' se retrouvé également au couro de la deuxíêmemoitié du We siêcle en Gaule, chez Venance Fortunat. Dons le polme qu'il a consacré à Caribert, Fortunat parle du roi comme le seigneur de Paris par le droit, mais son pare par la bonté <(\l.uttcmodohetafatiens atlidis aml)kctemT)almisl qui ium estdomziltt4s, sed l)ietaLe l)aM' )$m . Fortunat développe dons ses poêmes une notion sur le role du pouvoir qui va dons le sens de ce qui était soutenu par Grégoire de Tours Le premier des poêmes que Fortunat a 'consacrés à la royauté avait pour oblet Sigebert et Brunehaut. Chez Sigebert,il loue les gloires et les vertus de son rêgne, tandis que chez Brunehaut le motif principal des louanges est son choix de la religion catholique. L'auteur commence par mentionner les mérites gueniers de Sigebert, dont la renommée est, selon lui, aussi grande en Occident qu'en Orient : <{Vector ab occasil qKemzhus eMeTldit in orttlml !sse c@ut,l qtlis tibi etfacit egw@u#l t)tiRcPts dignafwat ? Nana nie fiel digere }allcal EDIL trabit jorsita?i esses .Ttgenium, sed teus tlQuet amor.l Si ntlllc Vet$b«s, si \lopiems,l nomitte de t+estroiam bgewtur oPtls>yw Ensuite, entre les lignes 7 et 14, Fortunat précisede quel exploit militaire il s'agíssait : les campagnes contre les Saxons et les ThuringiensósB.Clen'est pas le ou flerté de la patrie. Cet ensemble de valeurs qui associait I'exelüce. du pouvoir.public à un monopole des vertus, le christianisme s'est contenté, selon M. Heinzelmann, de puiser dons I'univers de I'aristocratie romaine(M. Heinzelmann, BüagaÜ/ue/7icó.@ ü GaZBe#, notamment pp. 185-246). ó5óCb/mz#a, VI, 2, p. 131, lignes 12-13 ó57(2/m/#a, VI, la, Jam deJzkeóerlow8ee/ Bn/ zcúzaem2zxa,ligues 1-6, p. 129 : {qQm./M#/7m/ l )ous donner ce que polis méTiteR] Donsle uicbrieto( qae la mttomméeÍait naitn üe IDccidmt à POriettt et dottt elb nnd iUastn la tête pnndàn ? ../\Hssi hett K'est-ce Pm mon taknt qü m'amêtte à pmttoncer lnelqKesmais, mais c'est meti alfectionl)otir t;ons qú m'm passe. Si tloits aúotls un ViÜtle, oupellL-êtn un \\omên, on lirait aqa npnêmePar nt uoLnnom >>. BSIbid., l;tWes ç\ b '. <(Si$benel»ten.s,getteroskclan triumPlJk1l btttc nova te tànusplatdicat, indo Hmm.I' Cuills rapto senti saí@sit VictoTia@tlnasl et tm uuhatldoprosperajbcu uolat.l Saxone tborittgo nsonat : sua damtia moiletltes,l tlttiKS ad laadem tot ceçidisseút'os.l Qtlo(l tuttc ante agem pedibusl)dor omttibilskti,l hittc modo te ages i4ttdesequantt4rhahs.l. T'rospefitate?latial)atem üla bebadedmlntl etl)epeM81adius gaudiaceN'ta tuils.l Phs tamett KtPlacm?cKm dt uictoriaiacutls,l :u ma8F medesubts, mlüor andemaltes )> Ç$Puusattt Stgebert qn'LLlwtnnt des trionipbes éclatants, uotn )abur ttonl)anilb et uotm ltaissaTlcelotl uoLn gloin. Unte jok mküepar t;ous, la ViMin a tús ses aios et imk en v@etidant panout sesl2imjaisants e:q)loits.Elle dsottnedestlomsdu Suor et àt{ [britt$en : qite debéros,prouoquat]t burpmpre pente,sonotombos])otlr la ghin d'un seKLlPottt'auoir manhã à la têk destmtQes, àpied, púcédant toW b monde, polis Quer.aÜotlrü'bui lttie scorLede mk. Par 237 guerrier germanique qui est loué dons ces versósP, mais le chef romain victorieux, comme le monde d'ailleurs les monnaies frappées par Sigebert représentant une Victoire ailée, un motif dédvé des piêcesdc Théodebert ler, de Valentinien et de Gratien«o. Fortunat n'a vraisemblablement pas été indifFérent à cette sensibilité présente dons la cour austrasienne qui voulait associer le roi à un souverain romain. La dimension << romaine>>de I'éloge continue par I'évocation d'un paradoxe; malgré toute la gloire que lui procuraient les Fãitsd'armes, Sigebert aurait été capable de se Roeruniquement en ses vertus : la piété, la justice, I'éloquence, le courage, la bonté, I'intelligence et le charmeut. Les idées et même le vocabulaire appartiennent à la tradition de la philosophie polidque romaine et les rapprochements avec le Paxlky g e de 'rli@z#par exemple scmient aisés,safesqu'on puisse pour autant se risquei à afHrmer qu'il y a bien eu une Glliation directe entre les deux textes"' La dimension proprement <<chrétienne >>de I'éloge à Sigebert apparait entreles lignes 25 et 29 1<Cil?lctoninicailsasentratt4a-Pectoracorais,l pra P®uli reqt4iete pia erra tenet :l omi?tib!s tília saltasdatt4s es qt4ibusOlüne sacros ten®orepraesenü gaüdiat)riscarqmt"s )g' . xalepro©éíitê inoute, uosguems otltPromré la pak et uotw $ée alait mltn utl bottbeurassKd. Polir oiettn b çomble à uotm charme, abra qtle la tütoit'e est oantaMe, polis demeutes<J)lasdotlx à mesilw que m//f mox/e{)p).Sigebert a dü prêter main-corte à son pêxequi s'était con6rontéà une révolte des Saxons, bidés par les Thuringiens (r:ülazl?r IV, 10, P. 141 : {(Ea a o wbeLlantibus Snmttibiis, Cllbtbacbaritls nx, commoto cotttm eos exeMto, maúmam eomm partem dcbút,pemagans Lotam'l.borin8iam ac deumtans,pro eo qnod Snaombus solatiumptwbwssettt ú59Contre J.W. George, l,/exa /ür Fa )b. a/ar..,4 1-##b Poe/; Ã4emz fl gb// Gaw4PP' 39-40 óóoVolt Blanchetet Dieudonné, À4a //e/de////clima/zg//eira//fuzke, P 201 óói Carmina, VI, la, .íüw de Jzke&en nge e/ Bmmbó/#e snmmus bolor, sed metaspraecessit bottonm,l n2ãa, lignes 19-24, p. moíibus ut iiestíis debitou extet q)ex.l 130 : {?-Eí/ ZzÜ lastitiae calor, pietaü amai'e conlscas :l qKod te pias habeat, cei'tat titmmque l)oniim.l Lingm, decus, ürtm, htlitas, mms, gratial)obnt,l ontarml ctlndos dttgula tlesLra Kiros>> Ç<Votos Quer.I'bonttetlr sl@Hme, mais ootn ime a su7PasséI'bonneilr qtá est k útn, ajKstice, Dons l9ülkR. de uotw amourPour au l)oint que uotn ratio,eslk débitetir de uos uerttis. CHlüuaKt la pitié : L'unte el PaKtn uertu riuahent l»tn sauoir laqHeUe ;olls l)ossêde dauatüage.Eloquente, setasde conuellatlces, cotirage, bonté, itlteUigmce, chame s'ill©oseKt etl z,a#J P) óó2 VoarM. Reydellet,l.z /?7ór//# da i b ÓZ/úu///m üübe,P. 321 úó3 Cb/mzea, VI, la, /üm de .ÇÜeóe#a nZe e/ Bm z2ó/#e /rg//a,ligues 25-29, 130 :« Po//r # rigDaK IKpetQle ttpieux souci polis Éettt. Vaus awR.été dottné à Loas commeI'uniqtle saUt, et, selos I'odre de Dita, uotls kKr tametteR.dons le tetpDsprésent lesjoies dupassé». 238 Ces verá peuvent être décomposés en trois panies à la bois distinctes et fonciêrementliéesles unemaux autres.D'abord, Fortunat souligneque le roi agissait dons I'intérêt et pour ]e repôs de son peup]e. Ensuite, i] déclare que le roi a été donné à son peuple par une raison déterminée, qu'il révêle dons la troisiême partie: il était le salut de tous. Le roi se trouve ansí étroítement assoctéã son po@#Z#f. Fortunat exprime dons cette partie de son polme I'idée mMtressede la dléologie politique en Gaule au Vle siêcle, selon laquelleI'intérêt généralse confond avecun bien non matériel,le salut des âmes,et que le but de la royauté était de pourvoir à cet intérêt.En outre, I'imaged'un roi qui a été donnéà son peuple évoque la tradition vétérotestamentairedes rois d'lsraêl, qui ont été atuibués aux douze tribus par Doeu selon leur volonté. L'association entre les descendants de Clovis et les róis de I'Ancien Testament a quelquefois été vue d'un angle assaz négi.tif. Pour F. Lot, lorsque les théoriciens de I'Eglise se sont inquiétés de trouver dons le passéun modêle au roi 6-anc, ils ne I'ont pas cherché dons le passégermanique ou dons le passé romain, mais dons le roi d'lsraêl. C'est, d'aprês F. Int, ]e modê]e du << despote oriental )Pm.Or, en évoquant la tradition vétérotestamentaire.les auteurs du Vle siêcle conçoivent la royauté, cortes, comme I'accomplissementde la volonté divine, mais ayant son origine ultime dons un besoinde la communautéde 6ídêles. Dieu n'aurait-ilpas donnéun roi aux douze tribus d'lsraêl cn raison de leur propre souhait? Plus que I'imagedu despotc oriental, les références aux bois vétérotestamentares évoquent probablement donsI'esprit de Fortunat, ainsi que dons celui d'autresévêquesde la Gaule, les bens étroits entre le roi et son peuple. Cette conception hybride de ['origine de ]a royauté, à ]a bois <<ascendente )> et <<descendante », pour udhser un teime consact-épar W. Ullrnann, parait avoir trouvé en Gaule mérovingienne un terrain propicens. Probablement ''n '1 satisEãisante pour I'aristocratie lasque, car elle úó4 F. l.ot, IVa)ía redeZzFixa, P. 167 óó5W. Ullmann. était persuadé que les príncipes de gouvernement au Moyen-Age seraient dirigés par deux conceptions sur I'origine du pouvoir, I'une ascendente,<<populaire», I'auge descendante,<(théocratique )>.Cette demiêre, appelée<(conception descendentede pouvoir et de droit )>supposeraitque I'origine de toute capacitéde réglementation de I'espace public se trouve dana un organe suprême, souvent une entité spidtuelle, de façon \ à ce que les attributs de ceux qui exercentle pouvoir ne soient pas oagnmres, mas simplement le résultat,de la volonté de cet agent placé au-dessusde tout. La premiêíe, appelée<(conception ascendentede pouvoir et de droit )>,envisageraitla rédementation de I'espacepublic commeun attribut de la communautéde citoyens,le ./)exül entité juridique, sourcede la légitimité et de I'autorité du gouvemement.La chute de Rome,le progrês de la religion chrétienneet la constitution des royaumesbarbmesauíaienteu comme résultat la disparition de la notion selon laquelle c'est le peuple qui détient la souveraineté,la capacitéde constituemune autorité politique. A sa place aurait triomphé la notion chrétienneet orientale qui fãisait de cette autorité le produit de la seulevolonté divine. Seulement à partir du Xlle siêcle, avec le développement du Droit romain et en 6onction de I'expériencepolitique des cités italiennes, la conception ascendanteaurait récupéré son prestige(W. Ullmann, Pn#c#úv a#goxz'en/mm/ aHd.@dócl z# /úe .A4zdU» HgeJ, P' 24 et sq.). Le schémad'Ullmann n'est pas le meilleur instrument pour expliquei les différences entre les conceptions politiques du Haut Empire et celles du Bas-Empire. Les contrastes entre le Haut Empire et le Bas-Empire sonopar ailleurs de plus en paus 239 plaçait le .P@xhí dons une position pdvilégté, elle I'était .sürementpour le clergé, puísqu'elle plaçait le roi comme une piêce essentiellede I'économie du salut, sons aller lusqu'à le présenter comme le représentant de Doeu sur terre. í'n Le thême de la royauté biblique chez Fortunat apparaít aussl.dons le polme sur Caribertm, et aussi dons un nutre polme sur I'Eglise de Saint-Vincent : :(MeLcbisedecbttostw, nieTito rex atque sacerdosl coTlpletiit laicas nli@onis )pt4s.l T'ublicairra wge?ts accekal)abatiasenla+is :l UxicaPontiPcum gjoãa tlolma fuit »mn Puisque Melchisédech représente dons I'Ancien Testament la figure du « roi-prêtre», on pourrait conclure que Fortunat assimile la monarchie mérovingienne à une royauté sacerdotale. Ou encore qu'il répercute I'existence au sem de la royauté mérovingienne de prétentions théocratiquessimilúes à celles de la monarchie byzantine«8. La compxaison avec Melchisédech semble avoir un nutre sons, celui du roi qui s'intéresse aux affhres ecclésiastiques,qui se soucie de ses évêques ; d'oü I'af6mation r'3 r'* : {( /////ca.pa#z@mm.gb/Ü xozm7a)#í/ )o. Elle n'a pas le atténués par des études récentes, qui montrent que le .pouvoir impérial aux llle-lVe siêclesétait moins autocratiqueet moins contraigiant qu'on I'a supposé}usqu'ici(vo.nJ. Dudiat, <<Bulletin d'études protomédiévales. Les institutions et les hommes »l pp' 231244). En ce qui conceme la royauté mérovingienne, le schéma d'Ullmann se révêle encore paus réducteur. Le service au peuple chrétien peut être..interprété .comme un élément « proto contractuel)}, pour utiliser la logque de W. Ullmann,qui .donneau pouvotr politique une base de légitimité à mi-chemin entre le príncipe de I'origine divine et celui de I'origine populaire. Bien entendu, pour les hommes du We et du Vlle siêcle,c'est Doeu qui instituait toute dorme d'autonté; en même temps, le pouvoir politique répondait a un impératif spirituel : il s'agissait d'arder au salut de ceux qui lui sont soumís. Le pouvoir, loin de constiruerun acquispouvant être exetcéde Eaçon.iHimitée,est donc rest:reintpar un ensemble de devoirsqui lui sontatuchés.La légitimitédu pútce ne :'3 dépendait pas umquement d'un mandat diM, mais aussi: et .peut-être surtout, de I'accomplissement d'une tâche surnaturelle dont le P@ úK est le principal béné6tciaire.Le service du peuple chrétien devient ainsi la raison d'êtl-e du pouvotr' GGGCarlllim, '-l\,'2,].XWes 'l'l-S\, Q. \3B . {çÇ2aodhm mid$m.jlont patiettüa mltti,l est üh àaüticae mattst4ctMotàtae.l l.i4sütiaeactor, tlenemndiiutis amador,l iMicit4m sapiettsde Salomotte Lrabis,l tt{ meliorjUei mento» çS(Ç2umd Donsp'atiqKeR.la)atimte dejaçon si oilueüeel admit'abre,otl »ut din queDonsawR.b m«,isütMe de Dália ett ;a «ie. Güde de lajtlstice, amouwm du tlroit úttêrabb, c'estdeSahmon qneDonsLetleR. uotnjagementsabe}à. 667 Campina, ll, lO, lignes 21-24, p. 40 : {? Na/m À4eágàádecg, à Zux d/úl /w e/Jb/ii#rJ a aímj?@&l ltl latc, unteantrodenligba. Maitw deI'Etat, bsl)etix tottrnêsuersb Falaisdêste,iLjlt dela gloin des l»tltiles son lltiiqtle àgle». óó8C'est pm exempleI'opiniond'O. von Simpson(Sanalü#rexi Bpqaz# e .Hd md .ç&@ón92 ü R.zz'e##.aÕ, et de j.W. George(l/mapzó#T Fa a/wf. ,4 1Mlz Pm/ Ü ]We/ummgü#, P 43). Sur les réíérencesà Mlelchisédechdons les premierssiêclesde Ihistoire de I'Edise, voar G. Bardy, <(Melchisédech dons la tradition patristique )>,pp496-509. 240 sens de la défense d'une <<royauté sacerdotale >>.Pour Fortunat, c'est une allégorie qui sert à souligner I'aspect indissociable de I'image du bob roi dons la vision de Fortunat, I'attention dispenséeà I'épiscopat, y comprasaux conseils que celui-ci étzit prêt à prodiguer«P. Le deuxiême polme de Fortunatendêrement consacré à un roi mérovingien a été dédié à Caribert. C'est à Parasque le polme de Fortunat a été prononcé, probablement à I'occasion d'un adpezz/xi royal, à en juger par les lignes 7 12 !( l::linc cui baüaües, iUac B.amaria }bt+ditl diuetsis liltguis lans sottat a?ia uiTi.l Dirige wgna?itemcelta, Parisius, atcel et cob tt4towniqui tibi }raebet üpemi.l \lt4nc modo baeta.fauens at4idis att@kctempaLmisl qt4i it4re est lomint s, senil)ietatePaLenbsno. 11est 6-appantde soir que tout au long de ce polme, et à traversses louanges, Fortunas met I'accent sur les aspecto <<romains >>de la royauté de Caribert. Cependant,la dimension chrétienne n'est pas absente. D'abord dais la comparaisonavec David et Salomon, lorsqu'il évoquait la mansuétudeet la sagessede Caribert. FoMlnat reprend égalementles arguments de saint Avit lorsque celui-ci, dons sa letüe à Clovis, lui parlait de la signiHícationde son baptême l(Magma progenies, geTterosaLumecomscans,Imit4s ab excekis gloria cLlrrit quis.l Napa qnoscamqt4euehpi ueteluml nieniatale palentuml süq)is bonoü#tcaewÚus Oldojlait,l cuins cekajtdes ediiút ad ostra cacunieTtlatque st4)er ge?res itittllit ilha pe&s,l calcauit hostes tuniicLos, eteút amzicos,l fotiit subiectoscontemitqnejeros }Pn\. '] r'\ 669Par ailleurs, le patallêle entre les bois francs et les souverains de I'Ancien Testament n'est nullement I'apanage des sources dites <{laudatives )>.Dmls les Hz)/DzaTon retrouve une référence aux bois d'lsraêl lorsque Grégoire montre le roi Clotaire, avançant tel un nouveauDavid, prêt à se battre contre Absalon, son RHs,en se lamentantet en disant : i( Domitte, de caelo et radica callsam mean, qüa inillste aftlio iniHTiaspatior. B.espace, Domine, et indica itiste, iUtldqne itlpotle iudicium, quod qKondamintet' Ábsalottem etPatnm eitls Dauid ]«s«kti» QHi'tom: \N, 2n, p. \S3 . «]'"' "« fiXaM Seio?««, d« baKL da del 'tj«ge m« .a««,p'"" qKec'est inylistement quej'ntdure des otlLraHesde la pa-t de mon Jils. ]ette ult leRaM SeiWeur eLjt'ge justemetlt et nnds b mêmejugenzenl quejadb ti{ asPronotlcécontnÀbsalotl el sonpên Dauid >b. )no Canina\f\,'l, p. \3\ -. <(lci Fcil»landisse»t les Baüans, là bs Romaim : en diwrses langues, c'est itle mime lotlangede cebéros qtli wtetldl. .mime, Parti, cedi qü àgne dam ta ptàssatttecitadeUe,et uénêrek protecteur qü te )mete asdstatlce. Embmsse-le adourd'bü,jqet4se FIeiRas de dédt's : iLestpar b droil ton seigltet4r,mcispar ón Ca/mzha VI, 2, lignes 27-34, pp. 131-132 : ü? et eltLbousiaste,de tes mdtts la bonté ton pêro )>. Z)ei da / de z f óa/// ÓÜ age é/z)z éz / d%a7e nobre lamiêre, sa Xhin IKi úettt de sublimes atetlx. Car qi4elsque soienl cei de sesantiqHes@res quere leiiiLb menüonner, c'est la suite des bois d'une face gjorieuse qt4i se dérotlb et dottt ntlejoi três t)allte a poilssé la cimejKsqu'aa fiel C'est eUe qü bttr a mk le pies star la tête des tlatiom, qui btn ajdtfoaln 247 /r Fortunat rappelle la <<noble ascendance» de Caribert, mais i] ne se privo r''\ pas de préciser que c'est sa foi três haute quj a pousséson. presügelusquau sommet. Pour le' reste, et à commencer par I'évocation de I'az&e#/wí,c'est un portrait assezromainqui se déW.gedu polme à Cadbert.Fortunatsouligne la Eaute capacité de Caribert à maintenir la paix et la prospénté de son royaume, peut-être d'une réputation militaire, comme celle que Sigebert avait acquise dons Ín. Ín. les champs de bataille à câté de Clotaire leró7z.ll a brossé un portrait des vertus de Caribert qui est typique des panégyriques latins, oü I'on trouve la.p/ezm, la í@ze/rala. I'/wi#i'la,la .pa#e##a, la #yodé/2ZZld7a. Comparé à Tralan pour sa bonté et à Fabius pour sa gravité,le roi est aussiloué par sa maitrise de la languedes Romainsó74 et par sa capacité à être le défenseur et le guide de son peuple"s /"'"~ r"l b$ ennemisHonlflés d'oRueil et nbt;er letlrs ates, qui leur a .fdtprotéger caio( qú sesotimeEentet écraser ks wbeks )> r r f' r r'3 nl 'Ibid., kWtes 3n-44, p. T3'Z-. {cllü aitxere armkpatriam, sedsatlgütiefmo,l ;ine clave tx$s.l Qtlos pàm inlestis Imsamtlt belgapniclisl duplas adqüris qü hs modo semitas.pack amo«efores..l.. omnia baetacanwntleliciatemi»ra n@sl cttlusin aus»ciisjlont cima qiàes,l Pr quemtranquille ten'antrofmÉs abiltldatl deKotisl)opillisestLulaüu beges )}. cn3 Ibid., \tWes GX-qG, QP. T3'Z-\3'b .«Semita lal pntiosa lides.l 'TmnqKillis atlimis iKsliüae, HmKitdb Romã Mukesl modem'alialixa tmettlr,l qú l)orttlm in ptl»tio et specnlum íátae pctow bafos.l TenQesm nlllh ))enetral tua coma tumKhn,l tle sensi{ titubu, attcbom melttis adest ;jconítmtes ânimos ttoti nentild arfa susun'anal nec leuiter jacili #ioblitate trabit.l fn. \ 0 # ( seplijm' k\inc gene iisposito comitatnrgloria clIPs,l quodse matun meus moderamgerir.l Cmtsilium ÜÉlatts alu radica mtt'actasl et reschzisaanis estmm@sta tibi.l Publica ctlra mouen.sProcetes si cottHmgel omnesl sPfsest ;ottdlii k motiitoreseqü.l Hinc quoüemjelix legMo deúqitepeT$t,l ingnditar cattteqmm Ua língua 'e$t.l Quoà Um fitid$tcojlowt paüenÉã cura,l est tih datáthaematlsueti4àoüm.l IKstitiae wchr, uetterandiiKü abalar,I'Ludicium sl4)ims de Salomonetrabis,l Lnmeliorjidd mento. Nam princilis amplia Traimi ingettitlm de pietaLe Mm.l guia rEpmm matunlm attimt4m, qü Lep7Qonltnostrol antiqüFaM de gluilime placas?l á iletihnt a%uae ttaíiato mun«uw caltsae,l pudera qox legam. agiuab o,zJhult.l Qua«-uis conÍma njerant «rta,«itta uoms,l xodosaelitü sob«mjib.pot's..l 0 3btinet adHnliensfntctam cum bastapetlçnur :l quem sua cansalowet praepúa tlictor babct.l r"'\ mlltabilk acLt{:l l)oLlicitatasemeLpeQetuata matient.l IUa dommpíoPriodepondenttlta tettettlrl qual Ctáas ;brajzdes valida mdiceLettetur:l attka monomigmt qtlam tua ueüa cadmt.l SPs pmmissastar ttaUo Ínndamento star gene.jüa silo >>. nq Ibid., l.XWes qn-\qn, 0 (') p. \33-. {( Cum üpfogmitus ó75.rhd, lignes 111-114, p. 134 : írPmüZa/Om##»Ü JPze/aÜfm e n2alm/e/dama m len/e/ dedit essepatim.l Cites te ç©iant, ttt gaudia ciübus adia,l ('~ ( ( ( C C ( clara üe gente SiRamba':l Jlont in eloquio Ittgua latitta trio.l Qmlis esin pn4)ria doctoseríltotleloqtleLla,l qui tios B.omanost+incisitl eloqtlio?». 242 pbbs Placeaija171ulans,wxpietate Í ''- r' /n. f''''\ r'l /"'''\ Le troisiême polme de Fortunat a été adresséà Chilpéric à I'occasion du concile réuni par ce roi à Bemy en 580ó7ó, dons le but de juger Grégoire de Touro. Ce dernier avait été accusépar le comte de Touro, Leudaste, d'avoir cdomnié la reine Frédégondeen prétendant qu'elle entretenait des relations adultêresavec I'évêquemétropolitain de Bordeâuxó77. C'est peut-êü-ele polme de Fortunas qui a géré le plus de polémiques parmi les historiens modernes : on comprend mal qu'en étant un proche de I'évêque de Touro, il ait accepté de proférer I'éloge de son accusateur, r' qui Grégoire décrit comme I'incamation même du mauvais roió78. Ef6ectivement, les termesutiliséspar VenanceFortunatsont, à la premiêre vue, três élogieux à I'égard de Chilpéric et de la reine Frédégonde.Tout opposele témoignagede I'évêquede Tours qui tournait en dérision les vens <<boiteux » de ce roi ignorant qui p]açait « ]es sy]]abes breves à ]a place des longues r' et des longuesà la place des breves» -- et celui de Fortunat, qui ne se provepas de souligner les tdents littéraires de Chilpéric « de uiTtute pata, TEParatur at;üncnLus ow,l doctúnae sttiüo úncis et onde getlus.l re@bnsaequabs de cat"?71ine maior babeTis,l ügnzate wl quais no l fuit ante PaPeRs.l te amajumutt metem z wgumPar ge?tetasinzikni, sed burra praqwt:l sic simml atqtxe pTioT >Pn9. r'L, Celui qui avait pour habitude de punir des hommes <<injustement à cause de leurs richesses», selon Grégoire de Touro, devient dons les écrits de Fortunat un amant de la jusdce 1<qtiid de iustitiae m#wam moderaniine, IMncQs?l gene itista l)etit,l que mole tiemlo reàt, si caias in ow pvobo nzensürale líbia tetleturl wdaqne ó7óCb/mzha IX, 1, pp. 201-205.Sur les discussionsà proposde la date et du lieu de ce concile, voar CJ. Heâele et H. Leclercq, l:Zã/o/ def ruxózór d:@/ü dei domine ü a/ZZz#aax.paf (:l/. lied?é,t. 111,p. 200, n. l. na \hsbiws r''A '' \ V, 49, p. 2Gn . <(Tunc BeTtbram its BuMegalntsis ciütatis elüa$us, ctli boc cttm wgtna ximen itWactnmfuerat, causamPr(@onilleque inte@ellal,dicens,a me subi ac nÚtlae (ámen obiectHm )>. ó78S. Dill volt en Fortunat un manipulateurdes mots sanaaucun nutre souci que son propõe intérêt(Ramal .çoaePz# À4ema#gü Gaw4p. 333). Pour R. Koebner, il s'aglt, bien entendu, d'un comportement oppot'mniste de la pare de Fortunat, mais avant tour c'est le gente littéraire pratiqué par lui qui est en cause ; il serait paí.ticuliêrement susceptible à la 3k<\nl;Âxhnn qVenanlius ForLutLatm. Beitrãge Wlr KabltWescbicbtedes M.itLelalters tina der Rexúxaxa,P. 95). ln9 Cata., IX, \,'LqB-'lqB -. {( Vota cotlragerappeLlet;otnPên, ootn éloqtience, uoLmottcb ;mais paus su4'assar.liotnjamilb enliên par uotn enthousimmeà apl)nttdn. Paf'121i loas bs bois,uoségaax, polis awR.unePhs baste estimei)our uotw uers,auc n de uosabeto(tteuousa égabclansFappmtitissage.Vos qttalités de guerriu' uoits ottt jait à I'image de uotte .famib, mak volte littératllre Donsa nttdH exc@tioxKet)>. 243 caitsanlmlittea cnrrit item.l Nec nzola$t velo,jakus nibil e: licat et"tDrl iudiciisque tuisfransju$t, arda wüb>sm. Célébrant la science stratégíque de Chilpéric, Fortunat I'appelle le mur, la tour, le rempart, ce qui était d'un câté une maniêre pour Fortunat de rappeler comment Chilpéric a su résister aux attaques de ses írêres, et de I'nutre, le moyen de souligner son rale comme le protecteur de son peuple <<in te, motor, babet wÚo drcumdata nltimml ac buat excekt4mjerrea poeta caputl tu t)atTiaeraças adamaTILi?ta tuwis ab austTol et soutostahli publica Data teçlis )É ~ Findement, dons les lignes 50-54 du panégyriquedédié à Chilpéric, on retrouve un passageconcemant le rapport du roi avecsesévêques <(ubima quaejueratjtt tibi prima dias.l lloúa dwmctQemxthostestibi bela parara, }ro te ptlgltaútjoHis it amlajtdes.l }roQera itldicium si?te te tt4a caitsa l)er'eglt, et reüit t)TI»Tio cepa catbedra loco)faz. r') Le texte mentionne une occasion dons daquelleChilpéric aurait été en danger de mon, ]ors de ]'attaque de puissants ennemis. A ce moment, afHírme Fortunat, la foi, forte devant les armes, aurait combattu pour le roi. A causede cela la victoire aurait été acquise et le « siêge» serait revenu à sa fuste place. Le mot <<siêge », ou cuZ»e12Cpu, dons ce dernier passage doit être interprété dons le seno du siêge épiscopd. Le Eàt qu'il soft revenu à sa fuste place est une évocation du Jugementde Pretextatus. En le jugeantet en le bannissant du royaume,le roi aurait agi correctement. Néanmoins, il se tromperait en cherchant des ennemis là oü il n'y avait point, c'est-à-dure,chez I'évêque de Toursó8s.C'est également des /'1 évêquesdont il s'agit lorsque Fortunat décrit la << foi >>combattant pour son prince. ll loue ainsi leur loyauté envers Chilpéric. Mais surtout il associe la victoire de ce demier au soutien apporté par eux. Maniêre habite de rappeler ce que le roi leur doit et dons quellc mestre son gouvemement doit s'épauler sur les évêques. GWCam., EK., \, 8S-qQ . <çQueclirui-je de uotw administratiott dejstice, o püttce ? I'ersonnene '1 ') '1 s'tttdt9ose auec polis s'tl cbenbe m'atmettt lajtlsttce, car dana uotn bottnete ducotln se?tl tendes bs éc})elles dejilste meslln et k courodejttstice continue.l.a uérité tt'estpas gêüe, le mettsonge el [e,«ür tL'artangent .ie«, b d«pe,ieJ«it «a«L «.Lnj«gem'«í .l Po,dn m«in:' ». bRXCarro., VK.,\,'tvWes 'lq-82-. <(Par ceLLe toque mettace, pausdoer.été ransloTlné etl obet de ramoarpmÜottd. E.tt uom, ttotm gotluemeur,bpgs a un mílr de dqenseéLabli autollrde lü et unPmt L l l dejn' soulàuesa [êtetês battt. Votos büLbR.et] auat]t, une tot]r adamatttim.e l)ottr uotrePqs dw snd e] '1 GbzCar'í7z.,tK., \,\xWes SÜ.5Ó..« ...bjour opus alMüR. ks esfola dtlpelll,b seus utl boilclierfetple )>. qui a été uoLmdenúerestdeuetutuotwpwmier. Qmnd ks ettttemischeTüaient à sottleueriltie quer'redestmctiw cotttn polis, lafoi,cone deuantbs al'l?ies,a combattlt ) l"'" ««s. Vota .a«« « aM«t a«c :«c.ês«j«ge«':"'t ;'"; "«., et le üge él'ué m«i"t à :aj«ste ) ) õ8sJ. Georges, Ue/z / Fax/ a///l. .,4 1.a/z».@e/ü.A4emzezgüw Gaw4 pp. 51-52 ) l l 244 ) ) l Une explicadon possible du ton employé par Fortunat tour au long de son panégyrique est que I'éloge était destiné à Fere flancher Chilpéric, le persuader de soutenirI'évêquede Touro face aux accusationsqui lui étaient Elitespar Leudaste dans le cadre du jugement de Bemy. Néanmoins, ces vers d'une bienveillanceinoule, si on les compareau poruait de Chilpéric brossé par Grégoire, ne s'expliquent pas seulementpar un choix <(tactique >>de I'auteur. En efFet,lorsque Fortunat attribue des vertus qu'il est probablement persuadéque Chilpéric ne possêdepas, par exemple I'amour de la iustice, il présente au roi un modêle à suivre. Le panégyriquede Chilpéric, paus qu'une description de la royauté de Chilpéric, porte le <<programme>>de sa transformation. En montrant les évêques comme des fidêles du roi et comme des garants du succês de son gouvemement, Fortunat se trouve assezproche de la vision de Grégoire de Tours sur ce que devait être le rale de la royauté dons le monde. Cet ouvrage constitue? certes, à premiêre vue, un pomait assezcomp]aisant des rois francs, mais i] présenteaussi et peut-être surtout un modêle pour I'avenir de la monarchie franque Les panégyriquesroyaux de Fortunat ne manquent pas d'une certame hétérogénéité.En effet, les poruaits qu'il brossede Sigebert,de Chilpéric,de Caribert sono assezdissemblablesóu.Ati-dela des éloges dont les trois bois sont I'objet, les adjecdfs employés de Fortunat ne sont pas tout à fãit les mêmes et lorsque c'est le cas, ils ne sont pm utilisés avec la même intensité pour chacun d'entre eux. Le panégynque de Sigebert est três marqué par les qualités militaires, mais aussipar son rale dons le salut du peuple.Les traits romains prédominent dana le panégyrique de Cariben, même si les éléments chrédens ne sont pas absents. Et 6malement, dons le panégyrique de Chilpéric, il ressort I'image d'un roi qui gouverne le royaume avec justice et avec le soutien des évêques. Ces nuances peuvent être expliquées par une évolution du style chez I'auteur, par les dil:férentes circonstancesauxquellesil était confronté, et même par le Eãitque sa conception de la royauté évoluait au hr et à mesurequ'il produisait son muvre. Mais n'a-t-on pas accordé trop d'importance aux Eacteurslittérúes pour expliquer les différences entre les panégynquesroyaux ? Dons ses portraits des bois, Fortunat essaiede s'adapter aux particularités politiques des m2//a.Ainsi, par exemple, son poruait << romain >>de Sigebert a pu s'accorder avec une sensibilité assez romaine de la cour de Metz. Toujours est-il qu'en Gínde comptes, derriêre ces louangesà premiêre vue assezdissemblables, il existait une même perception de la << royauté chrétienne». Le roi idéal dons la perspective de Fortunat est celui qui, comme Caribert,est le maitre par le droit et le pêro par sa bonté, et dont le plus grand souci est la gloire des évêques.Et que de la même Eaçonque Sigebertest le responsable du salut du peuple, et que comme Chilpéric déeend la justice, épaulé par les conseils des évêques. ó84Sons aller lusqu'à afRmaer, comme le fhit M. Reydellet : r?17el/ zh ü& de agenóerda i ForLtitlat ce qui dktiTlgue Sigeben el Caiibut, et cesdetlx souuerains de Cbilpéric. Tons bs LToissottt des mk égalemelttjustes, bom el uertuctoo>(}'a rUallté dam la littéraLlln latim, p. 3Znb. 245 Le Eãit qu'à plusieurs reprises, les souverains mérovingiens aient été harangués par les évêques avec des arguments portant sur la nécessité d'exercer un gouvernement chrétien,avecle soutienépiscopal, et dont le but ultimeest I'accomplissemcnt du sdut, n'explique pas à lui seul I'émergence de la << royauté chrétienne». Car il ne Eaut pas confondre ce que les évêquesattendaient de I'autorité royale avec la nature et les buts ultimes afHíchéspar cette même autortté 11reste à savoir dons quelle mesure les exhortations des évêquesont atteint leur objectif. c'est-à-dure,si elles sont parvenuesà influencer la conduite par Clovis et ses successeurs des afEaires publiquei. sutvants. Tel 246 est I'objectif des deux chapitres CHAPITRE2 LE TEMPS DES CHAN'GEMEN'TS : LA ROYAUTE DANS LA TOUjiMENTE 247 L'apport de Remi, d'Avit, de Fortunat ou de Grégoirede Tours à la christianisation de la notion d'wüózai .px&#cu au Vle siêcle est indiscutable. Néanmoins, les exhortations épiscopalesà elles seulesne peuvent pas expliquei les transformations survenuesdons la royauté mérovingienne au cours du Vle siêcle. Les idées soutenues par les évêques golo-Rancs ont pu avoir des répercussionssur I'autorité royale uniquement à partir du moment oü celle-ci a été capabled'octroyer un rale politique majeur aux évêques.Sonsvouloir établir une relation de causeà effet entre les guerres civiles et la christianisation de I'autodté royde mérovingienne,on peut penderque ces conHits ont ouvert la vote à une modiGlcadon sensibledes rapportsentre la royautéet I'épiscopat, tout en contribuant à I'augmentation de I'importance des évêques dons le systême politique ftanc. Ce deuxiêmechapitrea pour objet I'évolution de la politique royale à I'égard de I'épiscopat dana chacune des parties du m2//xaP -f;nu//roma7 dons le contexte des guerres civiles. Le recours à I'épiscopat apparait, en effet, surtout à partir de cette époque,comme une source non négligeablede la légitimité royale mérovingienne. A partir de cette époque on volt I'autorité royale hésiter entre deux vozesdistinctesd'afHírmationde sa légitimité : la mise en valeur de la proximité avec I'Empire et son idéologied'une part et I'identi6lcationavec les valeurspolitico mordes de I'épiscopatd'nutre part. Les guerresciviles sonoau centre de ce grand changement politique qu'on peut situar dons les années 580, et '') qui a consacré I'émergencede la <<royauté chrétienne )>comme un projet politique viable, au même titre que la« royauté impériale >>. 248 Des guerres civiles (561-613) :<Taedit me behmm ciúlium[ diuersitaüs, qt4eFrancomnz genten] et regnuni )aUe protei'ünt, meniolam; iTt que, qtiod perus est, tenQore iUud qaod )ominHSde dolomniplaedi)dtinitiuni iam úümus: 'CollsulWtpata itl jihtim, .aliasin l)atmnz,jraLuinJtatem, ptoúmus in pn$inqtlitm'. Debebanl 3nim eosexeplQlaanteüonlm wgu l tente, qui, ut ütÀsi, statimzab iximicis s t interemPti. (2potiens et ipso tiros nüiunl et totitls niu?tdi capuz imgens )eLlacitilia dixit ; quae cessante,mrsum qKasi ab bumzostiTrtút. Uü?tam et Dos,o wgs, in bis proelia, iTt quibus pamTitesuestíi destidauenlnt, exercimini, Ktgetites, tiestraPace conterritae, uestüs üàbt4s praeminiwtitt4r !)WS. Ces quelques lignes constituent vraisemblablement le constat le plus pcssimiste dressé par Grégoire de Tours sur la situation politique du m2zz;/a? 1;1'u//romaP au VTe siêcle, mais elles sont également un avertissement. A travers I'exemplo de Rome, I'évêque de Touro voulait mettre en garde les rois mérovingienscontre le danger des quere]]esintestinos.E]]es afEhb]issent]e royaume, disait-d, et absorbent toute ]'énergíe qui aurút pu être uti]isée contre ]es ennemis extérieurs. Dons les l:l)i@/r?x.Grégoire a sons cesse relaté les disputes au semde la dynastie mérovingienne, que ce soit la tentative d'assassinatde Clotaire ler par son demo-frêreThierry lerá, ou encore la rébellion de Chramn contre son pêro Clotaire leéB7.Cependant,en écrivant le texto ci-dessus,Grégoire était conscient qu'aucun de ces afRontements n'avait eu la même durée ni la même intensité de ces conflits qui ont vu le tour aprêsle décêsde Clotaire ler, en 561. D'oü la véhémence de sa mimeen garde. En efFet,la Rindu rêgnede Clotaire ler a constituéun toumant dons I'histoire du m2z7x#P l:#u//ranwav : c'était le début d'une série de conflits endémiques, entrecoupés par des périodes de paix reladve, et qui ont opposé les princes fmncs pendant plus de cinquante ans. D'oü la nécessité de pwler des « guerres civiles >> au pluriel. Nonobstant toutes ces dissensions, la deuxiême moitié du Vle siêcle n'a pas été marquée par la <<décadence>>du m2////aP l:;nu//ram/PP. Au contraire, c'est une sbql-\btoins''l,prol, p. \9'5 . {<1Lmer4uglie de rappelu bs ücksitudes desguems ciübs qui épllketlt lbrt la nation et b ÍWaume desFrattcs. NotisJ tJ9otts aqà, ce qtà est pis, aTviuerce teíi®s dona b ;eigHeilr a pKdit qu'il serait 'b commenwmetttdes douleun' : 'L-z pêxe se dissera conLreb$1s, le$k ontw le pên, kÍTÊw centrebjân, leprocbain consteb l)tocbain'. lls deodml, en ©et, êtn ©raDéspar n exe124)ksdu roisprécédmts qai, sitât qt4'ils ont été ditüés, ottt été ttlés par bs enttemk. 'Toutes bsjok tussi qztela ÜLledes ÚUeselle-mime,la capitaleda mottde etltiu s'estlottfl;qée wattsdesguems dêles Ues'ut (IÍfondrée; qtlattd ellesottt cesso, eUeest denoutleau,l)otlr aitú din, sortiede km. PtüsieR:vaus iussi, â bois, Dons entraitier watts des combata ük qtle cear que uos ancêtns ottt litWs à la sueur de leal fmntPotlr qneles la loas, ©raDéesparlap(Éx réWatlt etüw lioHS,soietil sul4uguéesparuotnjotce !)>. õ8ól#lZaz'f?J 111,7, P. 105 ú87.llá#z'aJIV, 16,PP. 147-150 ; .Fíhzo/r?f IV, 17, P. 150 ; -FÍh/azmf IV, 20, PP. 152-154. 249 période proli6íque en ce qui concerne la mise en ceuvre de projets politiques distincts et concurrents. Le ton pessimíste employé par Grégoire de Touro était celui du clerc qui croyait à une déchéanceinéluctable du monde annonçant la 6in des temps et la venue prochaine du Messie. A câté de I'historien qui était persuadé du caractereéphémêre de I'histoire humaine sur terre, il y avait I'homme d'Etat qui s'inquiétait de la puissance temporelle de sa patrie, le royaume des Francs. Son ouvrage témoigne px ailleurs du Fãt que les guerras civiles n'ont pas absorbé toutes les énergtesdes rois mérovingiens. A ce titre, il mentionne les campWes menées pz Sigebert contre les Avars, par Gontran contre les Wisigoths ou encore par Childebert ll en Itahe. Ces activités milita-es se doublaient par ailleurs d'initiativcs diplomatiques,par exemploles ambassades envoyéespar la cour de Meta et par celle de Soissonsà Byzance's's.L'expédition de Gondovald en Gaule, dans laquelle le rale de la cour Byzance a été pour le moins ambigu, illustre mieux que n'importe quel nutre événement I'effervescence politique de cette fin de Vle siêc[e. Le m2/7aa]];nu//fan/aP demeurait, mdgré les guerras civiles, une puissance à I'échelle <<européenne>>avec laquelle il Eallait compter, comme le montrent les démarches de I'Empit-e mais aussi des Lombards pour que les princes merowngtens tnterwennent Heureusement en Italíeó89. pour les historiens des guerres civiles, les sources narratives sont pausloquacessur les petits-fils de Clovis que sur sesRtls.Grâce notamment à Grégoire de Tours, la période comprimeentre 561 et jusqu'au début des années590 a moins de cones d'ombre que celle qui va de la mort de Clovis à celle de Clotaire ler. Par contre, en ce qui conceme le dénouement du connit, le principal témoignageest le quatriême livre des chroniques de Frédég.ire. Au-dela des différentes appréciations sur les acteurs du conflit de la part de Grégoire de Tours et de Frédégaire,I'étude des guerres civiles comporte une difRicultéde t2illeó90.Les nombreux revirementsde la situation militaire, ainsi que les retoumements constants d'alliances, rendent cette période extrêmement trouble, et la reconstitution chronologtqueassezdifRcileó9i.Cet.'taíns, comme G. Tessier, ó88 Volt P. Goubert, B7qa//r? a#u/// L:lí&za, t. 11 BORattceet FOccidetit soíls bs swccesseun de Jxí/z)zze, /, Bpqa m e/ ér Francs, p. 16 et sq. ús9 Volt, à ce sulet, P. Goubeil, BWZa#reapa / L7íÜm, t. 2 : BWqn#r? e/ /'Oandm/ .ío//r Úr r cmJJerx dzlwJ/hzbx, /, Bgqa #?e/ &r Fnn//cx, p. 82 et sq.; et aussi, E. Ewig, l)af À4epuiza#Ker tinadaslfl@eritm,p.26et sçl. ú90Dans ces deux textos, en paus de la description des événements, il y a une prime de position des auteurs face à la personnalité des belligérants et à leur cause. L'évêque de Touro ne coche pas sa pro6onde aversion pour Chilpéric et pour son épouse Frédégonde, tour en prenant le parti de Sigebert et ensuite de Brunehaut et de Childebert 11,tandis que I'auteur du quatriême livre des chroniques de Frédégaire adopte une attitude assez complaisante vis-à-vis des princes neustriens. 250 Faceà la complexité de cette chronologie, se contentent de renvoyer à d'auües textes : « OTt $rollue queque scrt@t+leà enttm duns bs détaik d'u?tebistoiTepuwnzent âü enientieLk, t07}ibée aqotird'btli à toü ou à raison dana b pLtis comPlet üscrédit, et à raPPoüa par le menu Leslaits etgestesdepersomiages qt4i ont si peu iB©écbi le vesti?t de !'buda?tité et qKi lle doiuent L'beur ou b malbeltr ü n'êtw pas coltQDtenzent atlbliés qu'à la ct4dosité d'tnl témoiR, cuTieux et bauard,de knrs a@tationsstéübs. ..'4.t4ssi est-07tpais de L'entrede wnmyer ptlmmeatet si77ij:lknie?tt b kctetir à .AllXustinTbien) et à ses' B.écitsdes temas méroú?t$etts' >Pm. Cependant, malgré leur aspect à premiêre vue désordonné ou <<stérile », ces << agitations)> peuvent aider à comprendre I'évolution de I'autodté royde mérovingienne au Vle siêcle. ll est possible, en effet, de découper les guerres civi[es en quatre périodes principa]es correspondant chacune à ]a prééminence d'un ou de plusieurs a2//a. La premiêre, aUant de 561 à 575, est marquée par la puissance austrasienne. La deuxiême phase, située entre 575 et 584, est dominée par la Neustrie. La troisiême, qui va de 584 à 592, est celle durant laquelle I'hégémonie de la Burgondie s'est afHírmé, et Ríndement, la phase comprise entre 592 et 613, a été marquéepar I'axe Austrasie-Burgondic et puis par le triomphe de la Neusüie. En examinant chacune de ces périodes, notamment les trois premiêres, par le prisme des m2//a,il est possible de mieux suivre les particularités des bens de pouvoir dans cheque perde du m2/z//aP .l;haxromw,mais également de comprendreleur contribution à I'évolution politique qui a eu lieu en Gaule mérovingienne dons la deuxiême moitié du Vle siêcle. L'<( ambiguíté )> austrasienne (561-575) Pendant les premiêres années de son rêgne, Sigebert était occupé à défendre les õ'ontiêres orientales de son royaume contre les Avarsóç', mais aussi quelques-unesde sescités contra Chilpéric, qui s'estimút lésépar le partagede 561. Sesvictoires militaires, à la boiscontre Chilpéric et contre les Avara, ainsi que le fHt que son royaume compor:tait les plus importants territoires frontaliers, le qualiãaient pour exercer un r81e dominant au sem du m2 //a7l;hn//rama?,de même qu'autrefoisThierry ler et surtout 'll'héodebertler. Le mariage,en 565, avec Brunehaut, Rílledu roi wisigothique Athanagild ( v. 554-56'7), témoigne pa- ailleurs ó9íEn ce qui concerne la chronologie des guerres civiles, voir I'article de M. Weidemann, <(Zur Chronologie der Merowinger im 6. Jahrhundert )>,pp. 471-513. ;9z Le bcptêmede Cloüs, p. 'L95 ó9sSur les campagnes cont:re les Avars, voir l:lü/az t?iIV, 23, pp. 155-156, .f:íZTHzmx IV, 29, PP.161-162. 257 f'n r'l de la portée de ses ambitions. ll y avait dana cette union à la bois une composante de politique étrangêreet une nutre de politique intérieure. C'était pour Sigebert.le moyen de concrédserune alliance avec I'une des plus puissantesmonarchies d'Occident. Ce mariage lui permettait égalementde marquei clairement une différence par rapport à ses ftêres qui, comme le rappelleGrégoire, étaent manos à des femmes í{ /zzzl@//ei d'g/w)oó94. Au moins en ce qui concemait ce demier objectifs la stratégíe de Sigebert a bien réussi. L'évêque de Tours ne s'est pas privo de le comparer au « óo// m; Ga /nn )o,qui avait prósen concubinage une servente'9s, r') r'3 à Caribert, qui avait répudiésa femme pour la Rtlled'un artisande lainerie,et puas pour la Gtlled'un bergeNW. Sigeben, lui, avait próscomme épouscune pnncesse dont Grégoire n'a pas hésité à louer les vertus : «Ennf e#Zn.p#eZheÜ2az71 aP ? )enüstaaQectt{, honestamot'ibtls atque ücora, l)nldens cottsilioet branda coUoquto )P'. X.a réaction de Chilpéric, qui s'est empressé de solliciter au roi Adlanagild '3 I'autorisation d'épouser la sceur de Brunehaut, indique que le mariagc de Sigebert a marqué les esprits. En efFet,le mariage de Sigebert ne pouvait que renforcer les bonnesdispositionsde la cour ausüasienne à I'égardde I'Empire.La cour de Tolêde était, par ailleurs, la pausromaniséede tous les royaumesoccidentaux. Point culminant d'une polidque pro-byzandne, le roi Athanagild avait fãt appel aux Byzantins, en 550, pour qu'ils interviennent en Espagne'9'.Une ambassadea été envoyée par Sigebert à Constantinople vens 571-573. Les ambassadeurs étaient le íranc Warmarius et le duc de Clermont, Firminus, qui avait, vens 567, au nom du roi austrasien, essayé de conquédr la até d'Arles à Gontranó99. Sigebert cherchait auprês de I'empereur un soutien politique et peut-être même mihtaire contre Gontran. Três informé par sa propre cxpériencede la situation de la Provence, Firminus pouvait mieux que n'importe quel auü-eémissaire, exposer les revendicationsde Sigebertsur la vallée du Rhâne et ses gnefs centre le roi et I'épiscopat burgondes700. D'aprês Grégoire de Tours, aprês un long voyage,les )n4 ]-]istoims']'V, 2], p. 'L6Q . {{ Pano Si©benbns r ( ctlm üdent, quodjmtns d s indignas sibimet Hxowsacc»etenl etWr úlitatemsuameramanciLlain matàmoúo sociaietlt, bHalionettl in l-:li»ajam mittit et cllm multasmtitleribusBnntecbildem,..z\tbanagldewgufLliam, l)ctiil )>. ó95 /:iZÍío/nK, IV, 25, p. 156, lignes 13-14 : {?G /z/gaómm/z//f alitem rex botuls primo vetterattdam, mimdam suonlm anciUam,Pm concubina tolo subLlltlút. . . }} ú9óF:ZZfü/aJ,IV, 26, p. 157, lignes 6-7 : « in qltamnzamamwx baldedeue71ebatur. Erant ettim, nl di)amas, aü#tck bnariaeftliae )>. ''' Hktoim: \N, 2], p. 'Lan-. «C'étàt, e« e$et,«eje"ej'Ue éléga«te de «:a,:iê"s,joh d'"pe'b hotlnête et distinyiée de matln, saga watts sa cotldllite e! agHabb dana sa conuersation». ó9aVoir P. Goubert,Bpqaxm e/ &r ]:0uHól. p 18; et aussi,E. Ewig, l)af À4emlliEega' axdz/m /lpg)e/Üm, PP.26 27. n9 \-listoires \-V,'3b, p. 'LG2 . {<SI betüts pelo rw /\nlatinsim afiem caPew(nl)ims, '4meinns ;ommouetel)raecipil. Emt ettim ttlticFiT'17iinascomesuüis iLli:üs,qü mm ipso tn capoteahit)>. 700P. Goubert, BWZU cee/ &fFru//ób p. 17 252 ambassadeursaustrasiensont été introduits dans la ville de Constantinople, et aprês s'être entretenus avec I'empereur, ils ont obtenu la paix qu'ils demandaient <(DeniqHeSiWbmbus lex k8atus ad IHstitium i?l@eraLolemz misit, paceni petens, id est Warmariunl tirancum et Fil"ptliRumi .4menttlml. Qui eu?itis euedt4nauak, CoTlstalttin®olitanatti st4nt lidem ingwssi, locuüqt4etaplen cilm iH@eratow, qtiae petierant obtenllemnt )9at. Ce texte étant assezHou sur ce sujem,den ne permet de dize que cette '''1 {<paix )> avec I'Empire s'est suivie d'une pide militaire ou Rínanciêre à I'Austrasie. Quoi qu'il en soft, cette ambassadeest anivée à Constantinople au moment oü les rapports entre Sigebert et Gontran étaient assez tendus. En 573, 1ors de la mort de /'h ') I'évêque de Charües, Chaleüicus, Pappolus a été élu comme son successeurselon les rêgles canoniques. Avec I'accord d'Aegidius, évêque métropolitain de Reims, il a nommé le prêtre Promotius évêquede Châteaudun, dons le but de soustrairela ville, qui fãsait partie de son <<royaume», au diocesede Chartes, qui appartenaità Gontran depuis la mort de Caribert. La constitution de cet évêché à Châteaudun permettait à Sigebert de mieux défendre son enclave tenitoriale, mais elle menaçait également les possessionsde Gontran. Gontran avait alors convoqué un concile à País, pour essayer d'obtenir des évêques la condamnation de Sigebert702. C'est du câté des populations d'ouse-Rhin que Sigebert est allé chercher le soutien militaire dont il avait besoin pour fere face à la coalition neustroburgonde. Durant tout son rêgne, la politique étrangêre de la cour de Metz s'est montrée hésitante entre d'une part le rapprochement avec I'EspWe wisigothique et I'Empire, et d'nutre part I'alliance avecla Burgondie. Le conflit avecChilpéric a Ríni par avoir raison des tractations diplomatiques avec Constantinople, et I'entente avec Gontran se rendait indispensable à I'Austrasie pour venir à bout des agressionsneustriennes. L'incapacité mihtaire de I'Empire, débordé par I'invasion lombarde à partir de 567, de venir en aide de I'Austrasie, a pu convaincre Sigebert de la nécessité d'une alliance avec Gontran. Néanmoins, les échanges avec I'Orient ont été repris et intensiGléssous le rêgne de Childebert 11,par I'initiative de Brunehaut et de ses partisans. ü\ Hbtoi s iV, 4Q, p. '112 :«Le lemattder la paio; mi Sjgebertinunda des ambassadeilrsà I'empenerJzíititt ])our cefuwnt b Franc Wamón el 1'.4meme Fi liitt. lls ixDagentit snr lln trattsPort taual, .Fwnt leur etttrÉe dais la ÚLb de Constatitin@b, pais aptos s'êtn etttnEetuls auec I'enQenur, ils )btinnnt w qtl'ik auaietLtdemanda)}. OI Histoites\''{, 4], pp. \ 83- \ P,A; -. <(Cum atlLemintetitio enterGutltbcbramtnm et Si©benhum mÓs uertentur, GtlTitbcbramtnls roç cq)udPadsius omnes@iscoPilsngú sui cotlHmgat,ut intet' iltmsqtte qüd peritasbabeTitedicenttt)} q<Mds commeun con$t s'était éhú ente bs rok Gotitratl et Sigebeü,le ml Gontran TÉKtlit à Patas teus ks éúqKes de sotl nDaiime tour qtl'ils déddassenl qü d'etttte eiu auait /laia/zlu). F. Maassen estime que cette assembléeconciliaire correspond au concile de Paras,de 573(Ca aókaeü.A4emaeg/á p 146) 253 Le dessem par Sigebert d'une politique étrangêre assez ambitieuse semble avoir été compromis par les besoinsmijitaires du conflit avec la Neustrie70s. Les années qui ont suivies son mariage avec Brunehaut ont été pour ce dernier d'une intense activité militaire. Cela s'est traduit par une certame négligence à I'égard de I'Eglise et des afFMesreligieuses.En efFet,aucun concile n'a été convoqué par lui, ni même une assembléeconciliaire régionale. ll ne Eautpas pour autant parler d'une diminution de I'ingérence dons les afEãres ecclésiastiques,comme le montre la création d'un évêché à Châteaudun. Sigebert n'a pas hésité alors à transgresser les rêgles conciliaires qui interdisaient à un évêque de s'tmmiscer dons les afEãires d'un diocese étranger, en poussant I'évêque Aegtdius à ordonner Promotius704. '3 Si la cour de Metz a eu des conflits ponctuels avec Gontran, c'est avec Chilpéric qu'ils ont été les pausâ-équents.Aprês la mort de Galswinthe, soeurde Brunehaut, Sigebertet Gontran se sont réunis et ont déclaréChilpéric coupable de meurtre. S'il n'était pas le chef de cette coalition << anta-Chilpéric >> ce qui n'est pas improbable -- Sigebert était au moins son paus grand bénéRíciaire. Pratiquementtoutes les cités de Chilpéric en Aquitaine revenaientainsi aux princes austrasiens. Dons les années qui ont suivies, Sigebert a été contraint de Eãireface aux assautsde Chilpéric, qui voulait récupérerles cités perdues,et aussi conquérir Poitiers et Tours. Pour contrer I'avancéede I'envahisseur,il a eu le soutien de Gontran, qui a envoyé son meilleur général,le patrice Nlummolus, en Aquitaine afin de combattre les amlées de Chilpéric et de libérer les cités que ces derniêres avaient occupées.Dans la derniêre partie de son rêgne, Sigeberta aussi fHt appel à des Francs de la Meuse, de la Moselle et du Rhin, ainsi qu'à des mana transrhénanes(Alamans,Bava-ois,ctc.). Le fàt qu'il ait puiséau moins à deux reprises dons ce réservoir d'hommes, montre bien que I'inHuence austrasienne dépassait les limites du w2zz//av l;h rama', comme c'était le cas autrefois de Théodebert ler. Entre-tempo, ces troupes de mercenaires qui avaient été engagées en dehors de la Gaule ont incendié et pillé la plupart des tenitoires des environs de Pauis, et capturé plusieurs de leurs habitants. Bien qu'il ait condamné quelques mutins, Sigebert s'est montré incapable de mestre fin aux exactions70s. 70sGrégoire de Tours sembleI'avoir compraslorsqu'il regretteque les guerresciviles \ ,,; :l empêchent les bois franca de poursuivre les conquêtes iútiées par leurs ancêtres : « Uzz/ m el uos, o reis, in bi.s pmelia, in qübtlspaietttes uest i des datieiwnt, exercimiü, ut gentes, Destra Face [onterritm, uesris üribuspraemiúntü r !>>qtbstoiws N, p. V9Sà. lo\ Vol\t Pafxs\N (:;lSb, E.l)istiila!yttodiad E8idium B.emeltsem Qisc(pum,et Bil)tslalas)nodoaà JzkeZ'edz/m agem,pp. 147-148. Volt aussi, Hiíüzl,ZT VI, 1, p. 266 : úrJP d lagíãm//m nzzod//f ©iscoponlm cotLilltt$tlir, diuenatum causaram alü7'cationisittcidms ne81mgetiomsqtle indicio damtutts. Sinodus ad regemnuertitur, mKlla delega Mummoli duas, nottnuUa de discordiis tractans». los Histoins \N, 49, p. 'LI,G-.«Vices qtloqne qü dt'ca Patisiits erattl maúme tuncllamma cottsumPsit; et tam domtls qual ms wliqnae ab t)opte diT@ti stittt, ul eram et captiú duceretltHr. =)btntabat ettim wx, tle haccjiewnt ;sed.fumam gentium, qme de tlhedoteRbeú amnkparte oetterant, sí4berawno ! bateram }>. 254 Aprês avoir à nouveau engagédes troupes d'outre-Rhin, en réaction à une attaque combinée de Gontran et de Chilpéric, Sigebert s'est établi à Paras"ó La déEãte que les arméesausüasiennesont infligée à Chilpéric a provoqué une boisde plus I'abandon par Gontran de I'alliance.Le rêgne de Sigebertatteignait alors son apogée. Son avancée paraissait irrésistible, face à Chilpéric qui a été contraint de chercher refüge à Toumai. Les cités se sont livrées les unes aprês les autrcs sons aucune résistance,et finalement à Viüy les grands du royaume de Chilpéric I'ont élevésur le bouclier et I'ont acclaméroi'07.Peu de tempo aprês, il a péri assassiné, três probablement par des émissaires envoyés par la reine Frédégonde708. Occupé pendant la plupart de ses quatorze annéesde rêgne à combattre les menacesqui pesaient sur I'intégrité tenitoriale de son royaume, Sigebert est resté prisonnier d'un calcul politique qui le contraignait à composer avec une Burgondie anta-wisigothiqueet anti-byzantine et en même temps essayer de constituer une a]]ianceavec ]'EspWe et avec I'Empire. À sa mort, la puissance -'"'l r austrasiennesemblait déãnitivement compromise, mais elle a été sauvéede lustesse: I'intervention de Gontran, mais aussile soutien d'au moins une partie de I'aristocratie austrasiennea permis à Childebert ll de succéder à son pare. Par la suite, I'initiative a changé dc camp : elle appartenait désormais, et jusqu'à la mort de Chilpéric, à la cour de Soissons. f' \ Le << conservatisme )> neustrien (575-584) En 561, dons les lours qui ont succédéà la mort de Clotaire ler, Chilpéric s'est empressé de fere main bassesur le trésor royal ainsi que sur Paris709. D'aprês A. Thiet'ry, la conquête de Paraspar Chilpéric avait pour seusobjectif de lui assurer la possessiondu palais impérial dont les bâtiments et les jardins bordaient la rive méridionale de la Seine, en dehors de la até. « Ce#?í/@Poil#a#)o, dit-il, {?//'a e// d'improbabb, car bs otles ambtieuses des loisfraTlks 71'aLlaietilguàre an-dela de h per9ectiue inG HisloiresW, S\, pp- 'L8n-'L8e, :«Si©berüus uem, obkntis ciütatibiis leis, qnae cima Padsins ;antpositae, asque Rhotomagtlsem Hüem accessit,voam easdemurbes bostibns ceder. Quod neÍacent, l suispmbibu.s est. B.egFssm indo, T'arisitls esl tnHwssus, il)tque ad eum BT'tínic})ildis aimjiliis lül ibid. \ <{Tuttç Fratlci, qni quotzdam ad Cbiklebertbunz aQouraltt t;enit)>. senionm, (d Si©beNhilm ZRationem mittHnt, i4t ad eos uenims, denlich Cbi4)erico, sliPr se iPsum agem stabiliTYnt. .. Veúente auLemiLlo ad ruam mi nomes est VictilTiaco, coLlectusest ad ellm omttis exercitKS,itQositumque stlPer cbpellm dbi moem stattllml )>. inB Ibid. .. <{T tn dito ptteTi mm cnltris ualidk, qtios aliam causam stiggerin simularent, i4LTaqileei latet'a tefian{ )> . lüDHbtoi7es,\N, 22, p. T54.-. {{ Chibericns Deral)ost patTisjmera tbesaums, qni ix aLIa Brmnacnm Brattl cotigtegati, acc@it et ad Frattcos lltihonsptüt tPsusqne miltteriblls moUiLus sül subdidit. Et mox Parisüls ingwditHr sedemque CbiUebertbi reis occl@at.. . )>. 255 r' r' r'l r'3 r"'l r' r''\ « '"n Z#z' Üdaxm.pnaeÓ'&uz/ Z@@""" "aZo, d'Ü.pdo«, Zam.« 'Ü" "mü .f' Í"") .paznf aa#/l '""' .P@e#d!, /e/m &/.»7nlmF lzr Í'n r' r' ;i=lÍll::l."""'''' '""' «",""" r' ' ""mm mm./ -Pf«""m.p"'""' "*"'''"« er./ae@"'7n,Zmm./ be@? Üm «,&ã, r~. r'. r-''~ r'. 7ioA. Thierry, Mnh du /e/lg)fmapa)®ãezr, P. 30. =#=Z:==3Z%âHz3L':ZSH zh'=W:,s 256 '') AfRímler qu'il a obtenu le ralliement d'une partia des aristocratesfranca uniquement par la distribution de cadeaux reviendrait à montrer la royauté 6ranque plus barbare qu'elle ne I'était. L'intervention simultanéede ses demi-frêresa contraint Chilpéric à abandonner les positions qu'il avait acquises par la force, et dons le nouveau partage qui a suivi, il a eu droit à un nombre beaucoupmoins important de amü/ei que ses frêres (Voir carte 2). Toute la politique de Chilpéric, jusqu'àla mort de Cariben, en 567, a été marquée par des initiatives militaires visant à récupérer les cités perdues lors de ce premier partage. En 562, exploitant les difHícultésde Sigeben, occupé à combattre les Avara à I'est du Rhin, Chilpéric a envahi Reims et d'autres cités sous I'autorité de son frêre. Peu de temps aprês, il a subi la contre. attaque de Sigebcrt qui, revenu victorieux de la guerre avec les Avars, a pais Soissons, capitale de son royaume'n. Un nouveau partage du m2////aP l;la//rama, survenu aprês la mort de Caribert, en 567, semblait redonner un peu de stabilité au royaume : grand perdant du partage de 561, Chilpéric a réussi à obtenir des compensadons, notamment en Aquitaine (Voar carte 3). Les 61'ictions n'ont pas pour autant diminué. Elles ont tour simplement gagné une nutre dimension. Peu de tempo aprês Sigebert, Chilpéric s'est marié à une princesse wisigothique, Galswinthe, la sceurde Brunehaut. Comme condition préajableau maria$e,il s'est engagé auprês d'Athanagild à renvoyer ses femmes, ce qu'il n'a pas fàt. Á I'arrivée de Galswintheà Soissons,de grandehonneurs lui ont été réservés7i4. Comme Brunehaut, lors de son marlage, elle avait abandonné I'adanisme pour se converter ''] '3 '1 à la Foi catholique. Grégoirede Tours laisseentendreque c'estle reftJSde Chilpéric de se séparerde sesautres épouses,ainsi que sa crainte que Galswinthe nc centre en EspWe emportant Aprês I'avoir pleuré pendant quelqueslours, ajoute I'évêque de Touro, Chilpéric a prós Frédégonde pour épouse. Gontran et Sigeben, jugeant que c'était par I'instigation de Frédégondeque Chilpéric avait ordonné le meurtre de Galswinüe, ont envahi dors son royaume.ll a été par la suite contraint à rendre à Sigebertles cités qui constituaient ') '1 ') 'n '1 '1 ) avec elle sa dot, qui I'a encouragé à I'assassiner. lxs 'l-!istoiws\N, oca©at. . . le <<douaire >>de Galswinthe7is. 23, p. 'LSb -.«Rediem atltem Si©beübns üctnr a Cbtinb, Sessionasciütatem >>. i14 }ibtoiws\V, 2R, Q.'\.Gn . {(Qual ülm ad Cbilpericilm agem i;enisset,cnmgrattdehonon stscW iilsqtle est sociata coüuÚo ; a que eram magro anzol diligebatur. Detllbral ettim secilm magros tbesaums )} . l\s Ibid., yp. '\.Gn-\G\ . {clam ettim itt lego catbolica conuetsafuerat el chrismata.(,ilmqne se nHt qHaemt'ettir assidnaeiniuTias prÍeT're dicet'etqae,mudam se digmitatem cum modemhaben, petüt, ut, ) Elictis tbesainis qtlos seülm deüllerat, libera din pemitteretur ad patriam. Quod iLle per ingeüa àissimtllam, ueMs eam bnibus demulsit. .4d extf'emum eüm mg@Llariiasdt a preto, mortilamque @peritin strato silo.. .Post qzlodÍactlim vWtlutttes ei jratws, qmd sua emhotte atl edictan@naluerit ) ) ü/?t#zcü,eaa a w2 a dúíz#w/P.Si Grégoire de Touro et Venance Fortunas(Cam/Ka IX, l, ) \gpes 4\--44, y. 2n'Z . {{ seàmentis Lanh surto sonsirada nrum,l prtllüaie parans regra quieta ibi,l conciltiensaúmos P(4)ttlommet joedet'aÍratmm,l laeden dam uoluit, prospritate Íawt>à su@erent que Chilpéric a été destitué, dana le l-z&erHlfn/zm l n aumm,la version des Eãts ) ) \ est assez différente. L'auteur affirme que Gontrml et Sigebert voulaient tout simplement ) l ) ) ) 257 La <{vengeance >>du meurtrede Galswinthea été parfoismiseen avant pour .expliquei les causes des guerres civiles. Celles-ci ne s'expliqueraient que par la haine vouée par Brunehaut à I'égard de Chilpédc et de Frédégonde:lió. Les privées au sem de la dynastie régnante seraient ainsi à I'origine de plus d'un demo-siêclede conflito endémiques. C'est comme si, toutes propomons gardées,la Premiêre Guerre Mondiale s'expliquait uniquement par le désir de vengeancede I'Empire Austro-Hongrois Faceà I'assassinatde I'archiduc François Ferdinand par un jeune étudiantserbe.Cet événementn'était qu'un élémentdéclencheur,une causeimmédiate du conflit mondid. En ce qui concerne les décenniesde conflits en Gaule, il est nécessaire d'dler plus loin dons la recherche des <(causes proHondes», sans se contenter de les expliquei par la haine que se vouaient deux 6emmes.Les pdnces mérovingiens avaient d'autres mobiles'dans leurs querelles que leur ambition personnene ou leurs intérêts égolstes.En dehors du Êãt que I'autorité royale au Vle siêcle n'était pas fondée exclusivementsur les intérêts privés des dirigeants, il convient de rappeler que les conflits entre les héritiers de Clotaire ont débuté immédiatement apràs le décêsde celui-ci. C'est à ce moment qu'il faut situei le début des guerresciviles, et non en 567. L'assassinat de Galswinthe n'a Eàitqu'accroitre une tension qui était dé)à vive entre Chilpéric et ses 6rêres.Cette tenson üouvait ses racines dans la tentative de ce premier d'accaparerla plupart ou la totalité de I'héritage de Clotaire ler. A I'origine de ces confjits se trouvait surtout le prolet polidque <(impérial>>de Chilpéric,la volonté de celui-ci d'occuper une place dons le ngzu//#7 l;hu//ramm7 que ses'sêres n'étaient pasdisposes à lui accorder ll ne s'agissaitpas d'un simple'égolsme de la part du roi, mais dun projet politique dons la lignée de celui'que Clovis avait mis en muvre au début du Vle siêcle.Celui-ci était fondé sur la mani6estationéclatantede la puissance royale de façon à la rapprocher le paus parfãitement possible de l autorité impédale,non seulementsur le plan symboliquemais aussisur celui de I'étendue des prérogadves du prince. La plupart des ef6orts de Chilpéric, jusqu'à la 6in des années 570, ont eu pour but de récupérer ]es cités qu'i] avait été contraint de rendre à Sigebertaprês I'assassinat de Galswinthe. TouteÊois, il n'a pas abandonné unc politique <(conservatrtce»,qut consístmtà se posei, à I'instar de son grand-pêxe,en détr6ner Chilpéric, sons qu il soft question du succês de I'entreprise : ír.Qao#mü,Jxw?nT '1 '1 l CZ@'na' Üf /Mk"'"üx "'« dznz#. gZ«. «,Zx.n.«/«(Lz'@c. 31, p a2). Qual qu;Ü«- soft, (]üpéric a été contraint de rendre à Brunehaut, sceurde la victime, les cités de Botdeaux. Cahors, Limoges, Béarn et Bigorre(Voir /{üüz/?l IX, 20, P. 437 : r{ Z)ea&2lE@&af pem,áorel/ \Hvdegala, Lemouecas,Cadarcus, Bettanto et Begorra, qtlae Gdkstlittda, germatta domttae Bmttecbildc, am itt dote qual itt moRane©ba, boc est maLiltimle donum, in Frattcia ueniem certttm est adqilisisse, '1 ') l Luas etiam per.iHdicittm ghrioüsimi :bibericilm et Si©benbiim agem. . . >à. doma Gmthcbramni 7ió L'idée selon laquelle la vengeance contre(:hilpéric ) ) 258 \ r serait à I'origine des guerres civiles a étéabordée, pm exemple,par J.M. WaUace-Hadí:iU(«Tbe blood6eud of the Franks)>,pp ) ) rede wl Frattcomm, s@eKtitibus successeurdes empereurs romains en Gaule. En 573, Chilpéric a envoyé une premiêre armée commandée par Clovis, pour conquérir Tours, Poitiers et d'autres cités situées au Sud de la Logre, qui a 6tni par êüe battue. Peu de temps aprês, Théodebert a traversé la Logre avec une amlée plus nombreuse encore, pour s'attaqueraux cités aquitaines de Sigebert7i7. Abandonné par Gontran, avec qui il avait signé un traité de secours mutuel, Chilpéric a dü restituer à Sigebertles tenitoires dont son 6HsThéodebert s'étaitemparé7i8. ll se trouvait au bord de la déEãite,abandonné par les grands de la Neustrie, lorsque Sigebert a été assassinéà Vitry. Parvenu à Paris, il s'est emparé à la bois de la femme, des Rílleset du üésor de son fràre7tP.Bien que sa victoire n'ait pas été complete, Chilpédc avait échappé à ce qui aurait pu être une défãite sanglante,et il avait aussiréussi à capturer la reine Brunehaut.Toutefois, il n'est pas parvenu à battre définitivement les Austrasiens : le fias de Sigebert, Childebert 11, agé de cinq ans, a été enlevé secrêtement par le duc Gondobald et reconnu roi à Noêl par 575 par I'aristocratie austrasienne,avecle soutien du roi GontTân720. De plus, Mérovée, Gílsde Chilpéric avecAudovêre, qui se trouvait à la tête d'une armée qui devrait conquérir Poitiers, Limoges, Cahors et Bordeaux, a gagné Rouen, oü était captive la reine Brunehaut, et I'a épousé vens Piques 5767zt Entre 579 et 581 a eu lieu le plus spectaculairerevirement polidque de Chilpéric Aprês la mort de ses fila, se trouvant sonshéritier, il s'est rapproché à son tour de Childebert 11,vraisemblablement sons adoption, ce qui a mis Gmà 7i7 F:ürü&exIV, 45, p. 180 et l:lhüzmi IV, 47, pp 183-184. Vok L. Pietri, l..# &llZ»de To//n d# /IZe a// 1,'7e.aêcÚ,PP. 210-211, PP. 265-268. xs l.{ktoiws \N, q9, p. '18G. <(Ç2Kem Si©bertbasimecutus,caIU)llmsihprl;t@ararepeüt.Ih vero amem: ne, contigoutroqlle exefútt4, etiam ngnum eonlm conmerit, l)atem peüt dútaksque eiras,qam [beodoberüq.s mate pemaserü, mddidit, dq)raecans, ut tnlLb cmo cubawtttut eanlm babitatons, qaos ille iniuste ignejen'oqneol»wmens adqltisierat». 719/{hÜzErer, V, 1-2,P. 194-196 In LlistoinsV, \, Q. \94 . {(T$Lilrilttewmpto tHLna cum jiüis Pat'isitls wsedebat. Quodfactt4m Si©benbo nge (4)M Viúuriacnm ÚLlam, Bnmicbildis nlm ad eam ]mlatltm fwsset et, catttnüaLa dolon ac acto, guia ageret iBtotatg, GKndoualdas clax adpraebenst4m(,1)ildebertbum,jzlitim Bílis pamolHm, furtam abstnli er@tumque ab immenettte morte, coUectkqilegentibus slQer quis bater eiKS feRRam etttlerat, moemitlstitüt, ipü Imtro aeLatislÍtIo iam l»facto. QÜ die dominicis naLah ngnam oo@it)>. 7zíl:üíHzkzTV, 2. Cette union, pourtant incestueuseaux yeux de I'Eglise les dispositions de la loi canoniqueinterdisaientà un homme de se marier avecla 6emmede son onde .. a été bénie par Pretextatus,I'évêque de Rouen. Cmignant la réaction de Chilpéric, Mérovée et Brunehaut sont allés chercher asile dais une église édi6iée en I'honneur de Saint Martin de Touro. lls ont õínl par se livrei à Chilpéric, qui a renvoyé Brunehaut à Meta auprês de Childebert ll et qui a amené Mérovée à Soissons(F:hüzlfu, V. 2), avant de le fere eJécuterquelques mais plus tard, en I'accusantde conspitation (FülrM/mfV, 18). Son autre 6HsClovis, suspectélui aussi de trahison, a connu le même soH. Envoyé en prison à Noisy-le-Grand, et puasà Pauis,il a été assassinéen 581(Hhzozhr V, 22). 259 I'alliance que ce dernier avait établie avec GoHtrân7z. Ce rapprochement entre la Neustrieet I'Austrasiea cohcidé avecune ambassade envoyéepar Chilpéricà Byzance, pratiquement une dizaine d'années aprês celle qui a été envoyée par Sigebert ler. Byzance avait intérêt à I'alliance neustro-austrasienne dons la mesure oü celle-ci pouvait ainsi affaiblir la Burgondie et sa politique pro lombarde7a. Les trois annéesqui ont suivi ont été achesen manoeuvres de toutes sortes, qui ont culminé dons le rétablissement de I'entente entre Gontran et Childebert 11, tandis que Chilpéric se retranchait dans une stratégiedéfensive.En ef6et, en 583 chez les Austrasiens, un soulêvement du m/xar.P@)wZwf avait chassé I'évêque Aegidius de Reims et les grands leudes panisans de I'alliance avec la Neustrie724.Une bois rompue I'alliance avec les Austrasiens, Chilpéric s'est tourné lva 'l-\istoires \J\, 3, p. 2Gn -. <<Dettiqlle mm aptid eandem ditam commorawtur, B.gPiiis Remensis q)isc(@uscum primas ChildebertbijmceTibusin kgati07temad Cbibericum agem üenit; ibiqite conlociltiottejacLa, tlt ablato GunLbcbramü m@ste81to,bi se coniHttgewdebeant in pam, ait Chbericus rex : Tilii rabi, peccatis incwscentibtis, xon t'emanser'ant, nec mih nilnc aliás stlPtest bens nisi jraLrk mei SI)gLbmbijllius, id est Cbildebertbtts wx, ideoquein omtiibus qtlae lahraw })ottlet'obic bü'es exktat ; tantum dum adúxero liceal inibi sine scTllFFulo aut dkc®Latione cttttcta Letlere'.At illi g'abas agetües, pactionibns stlscT'iPtis, ea quae locuti jtlerant jtrmauentnt et ad Chldebertbtlm cllm magttis mtlneribtlsstlnl ng!.essa. Qübns discedentibits, Chbedals wx \,eudoualdum Qisc®umcnmprimasngni stii diriút. QÜ, data susc@taquedepace sanametttapactioMbilsque.Ftlliatb, munerati nHnssi sunt )>. In Hhtoins ''a\, 2, p. 2GG-. <<lnterea bgati Chiberici m@s, qui attte tTimüunz ad'Tibetit4m imPeratorem abierant, ngnssi suttt tlotl situegrade damão atqtle hbom >>.De ce 'laBaHe, e xmê etx 578, et conclu trois ans plus tard, les ambassadeuts ont amené une série d'objets ptêC\eux-. '1 {(Tuna ego EqoügenLilm ÚLla ad octirsum m@s abieram ; il)imite Rabis lu magluim, qtlod u aillo Hemmisqne JabTicauelat in qilinquagenLa lilxanlm missKtium l)onden, osLendit, cliscens: 'B.go baec ad exomattdam atqtte tiobilitattdam Frattconlm gentes jeci. Sed et pllltima adbuc, si úta minis jnerit, jazam'. Aureus etiam sinytlanlm lilzranlm pottden, quos ompi'atar misit, ostetldit, ''1 '1 '1 ') ] babetites ab ilha pare iconicam iílperatoris pictam et scr$Lum in circulo : Tibeíii C(1)WH-..4}Ç'l-TNI PERPETUI .AUGUSTl; ab alia uetv paw habetítes qudrigam et ascensowm contetielltesqne scdptnm: GLJI)l\L4 ROM..'\NORUM. Milita etzimet alia omametzta, qual a bgaü suntexbihta oiü//dznp(7ózd).Cesmonnmes,aves un poids insolite d'une livre, étaient probablement des médaiUes commémoratives de I'avénement impérial de Tibêre(soir P. Goubert, Bpqaxme/ êx linu//cx p. 23). Notons que lorsque Chilpéric présente à Grégoire I'un des objets qu'il avait Eabriquésavec ]'or et ]es pierres précieuses, i] afHmle qu'i] avait fHt cela pour honorer et ennoblir la nation des Francs. ll ne fHsait três probablement pas référenceà la valeur rnatérielle de ces objets, mais au Eàit qu'ils avaient été Eabriqués avec I'or envoyé pa- I'empereur. L'honneur et I'ennol)lissement dona il est question dons les propos tenus par Chilpéric étaient étroitement liés à la mani6estation avec éclat de la proximité avec I'empereur. ) n\ Hk iws'J\,'3'L , p. '3Ç]'L . <(Sed duna baec aHentttur, Cbildeberüus x mm exeMto silo ratioin loco resedebat.tqocte lutem qtladam commtitus exerúlKS, maglttlm murmor cotttm E@di«m Qiscq)Hm et àttcibztsn$s minorl)opllhs ekuaüt ac uodfcraw co@it etpublicae proclamam : ToLlantur ajbúae wÚs, qui ngtutm eirasuenttndant, ciútates itens dominatione alüri stibdilnt, l)oPulHSiPdus piiTtcbis aLterius llidoübus [raduM'. Dum bate et bb similia uo4erandopm$errmt,jacto malte,adpraebettso amon]m aparato, ad ktlLnãtim nguPrl»erant, scilicet ut adpraebensis @kc@um ueLsenioübtts ü ol»raemcwtlt, 260 verá I'Espagne wisigothique. L'échange d'ambassadesa culminé avec le projet de mariageentre la Ríllede Chilpéric,la princesseRigonthe,et Reccared,fiasdu roi Liuvigild7z. L'assassinatde Chilpéric, en 584, a empêchéla concrétisationdu mariage, et a marqué en même tempo I'afFermissementde la Burgondie dons I'échiquier politique du a2/7/yap .f;nn/rrom/iF". Avec deux princes en basâge à la tête du royaumede Soissonset de celui de Meta, Gontran devenaitI'arbitre de la politique mérovingienne. ueüeriblts adFtcemlt,gl(üiis laceramtlt. Quod cotDerto, sacerdusjuram inüt, ascensoqne eqztitae,ad ilüem prol)tia tetlclit ». u l-lishires\Í\, '\4-, p. '3q4 .« \.egati itemm ab Hi®ania uettentnt, deÍentltes miitlera et placitum ac(4imtes cilm Cbiberico nge, titjiliam stlanz sectlndum conuetlentiam anteTionm ftlio mÓs l.enticbildi Lrademdebent in maLrittioúo. Dettique data planto et omniapeüt'actata, ágatas iUe reuersusesl». 72óLes historiens se sont longtemps demandé qui était derriêre ce meurtre : Grégoire de Tours Eàitétat des suspíctonsqui pesaent sur Frédégonde (líhfo/af Vl1, 7, pp. 329-330 :(QpiU s dbcedentibus,bgati itemm CbildebeHbiad atitedidllm tngemuetlimt, Fndeg1lttdemreúnam rtqaintües atque discenks: 'Rendebomicidam,qual emitam meanzsu8@Lhiit,qual patim intetÍêcit et patntttm, qual ipsns quoqtle consotMntlsmeus ghdio ante mi }b.h. pteMkte we, Gtêgdtte semble ne pas prendre position Faceà cette hypothêse.Cependantet d'une façon sumoise, il semble accuser la reine elle-même, en afbmant, à propos d'une enquête \e tax Goxxl:an . <(...mana ctimen stQer t.benltfnm col7icuhrium it4)osaissit)> (l-#rü/wi Vl1, 21, p. 339). Examinée en lien avec I'image que I'évêque de Tours donne de cwet\êe pm Frédégonde une 6emmequi n'auraitpas hésitéà utdiserla uaitriseet qui était '') '] '1 responsable du meurtre de Galswindle et de Sigebert cette phrase parait vouloir réveler au lecteur non sons une certame ironie I'identité du meurtrier. (12uelquesdécennies plus tard, Frédégaire accuse Palco, selon lui un émissaire de la reine Btnnehaut(Frédégaire lll, 9'5,'p. 'L \ B-. <(Cbibeàcus et Fwdegundisjiliam eotlim ctim maglü tbinsatnk et mnLtitudinemfamiliae in eiu metikterillm dinút ; qt+am$tlius l.etlhldo uxonm accipit. Nec l)ost mora extattte Chlperims ] Calam t,ruamtiecpt'oml a Paridtls ab dominenometl Falmtte, qui mksm a BmnecbildeÍurat, est '1 personnages quu avaient tout à gagner du meurtre de Chilpéric. ll ne Eaut pas écarter la l l l l z üPc/ fr a deéhzhaz« abzm dzk//a wo e ym'm2«). ll Eaut ajouter aussi deus aurres possibilité que Gontran fiasseà I'origine du meurtre. ll aurait craint qu'une alliance des Neust=riens,des Austrasiens et de Byzance ne soit fata]e à ]a Burgondie. Aprês la mort de Chi[péric, Gontran devenait ]e seusroi fmnc dais ]a force d'âge et à peu prós maitle de ]a situation. Le décêsde Chilpéric empêchait également le projet de marialF entre Rigonthe et Reccared. ll y avait aussi Gondovald, qui se prétendant I'héritier légitime de Clotaire ler, avait débmqué en Provence en 582 disposé à réclamer par la force, sa part de I'héritage. La disparition de Chilpéric a ouvert la voie en Aquitaine aux 6ídêlesde Gondovald, dont les colonnes ont été ren6orcéespar I'adhésion du comte Didier, de Waddon et d'Ebmlf. des anciens 6idêlesdu roi défiint (Hz)/azarVl1, 28, p. 346 : « Ch /aa, ) l wl stQra dictltm est,dbaeseratlt dtocDesideriKSel Bladasüscllm \Vaddonemaior domtlsRigutlLhb ngtttae.Ei'Útil etiim prima mm eo Sa$ttaTius@iscoPus et Mummolus. Sa@üariasenim iam r@romkdone de QisaDatu Tbolosano accbemt>à. 267 Chilpéric r'] .'''"\ Parou les membresde la deuxiêmegénérationd'héritiers,de Clovis: temps » <<His itaqí4e crlpi baec l)raeda peQentibns, Cbibãms:..Neto Et Hetudis, ad ülbm Cab7tsim, qnae üstat ?iostri tenll;lodo ab tirl2e Parisiaca qt+asi centram stadlis, accedt ibque uetiatioltes exeüt»'" Observons comment I'évêque de Tours décrit ces pe'sonnagesdont les ; lç ...conmiotus co?tira eos, ct4r CbTistt4m, jtliHm Dei, l)raedicawtlt et idos abram conte?7Ozewnt,Petnlm m cem, Pat+hni ghdio iubet iltt©tce Wm Quant à Hérode, il est I'objet d'un jugement sons équúvoque.ll a mis à mort les nouveaux-nés, car il était, dit Grégoire, <{jaloux de la royauté du Christ» : <<F:lüfudesDera ob Zlo wgni sui, dtlni Deunz Cbdsttin] l)erseqtli Ttitittir, pamoLusinfantes inteíimit )9zn. 11n'est probablement pas anodin que Grégoire ait comparé Chilpl'nc ;a I'assassindes apâtres et à celui qui se prenait pour un. roi pausgrand qu i] ne I'état ãÜU}NU liga'HBMBXS3 in Histoins'\J\, A6, P. '319 1<<PmdaHt qtle cesgem poilrsztitmt bttr ForteauecbHr btüiK, Chl!)éfic, b Nérolt et FHérode de tiotn temos se nnd à la uilb de CbeUs qü esl distante de la ÜUe de Paria d'ettürott cettl stades eLs'Jexene à la classe)>. B }listoins \, 2S,Q. 2n . {(Fuíieiu( centreew(1)an'ce qtl'ilsl)têcbaimtk Cbristjils deDietaet qtl'ik àédatgndent d'adorar bs idoles, fqéron maill)érir Pient s r la croix et PARIpar I'éPée)}. lzn }=]istoires \, 19, P. T] . <(Hérodejaloilx de sa rllyauté et qui tâcbe depersécmterle Cbrist-Diez{ mel à moü lespetits-mjants ». 262 üait de personnage de Chilpéric qu'il ne se prove pas de souligner tout au long de son ouvrage: son manqued'égardspour les évêqueset les conseilsqu'ils pourraient lui prodiguer. Grégoire ne se contente pas d'une comparaisonavec Néron et Hérode. ll énumêre aussiles innombrables pêchés de Chilpéric, même s'il veut au début du qumante-sixiêmechapitre du livre VI renvoyer le lecteur aux parties précédentesde son texte, pour qu'i] s'informe du ma] Eãt par Chilpéric íí©waa7 z.'em#vad&aaPgeiied/, iWenar üó#a zücp/)o. l-,e chapiüe un bilan du rêgne de Chilpéric, et I'inventaire est lourd 46 constituí avant tout «NuLLumque subi ackmbat esse])tt+deTitiowni.Col$citque dt40sbbTos, qt4asi Sidalittni mecEtatus, qtiontm uersiculi debilis ?ttlUs pediu s snbsisterepossllat, /'] in qtlibt4s,dum notaintebgebd, l)to lonas siLlabasbrevesposuit etPlo blues longas staLllebat, et alia opuscuLaueLJmnttls si e nzissas, qaae tttllla ratiotle sascbi bassunt )>nbo. Grégoire remarque d'abord la vanité de celui qui croit être plus sage que quiconque, et qui a composé, à I'imiütion de Sédule,deux livres dont les vens boiteux ne peuventtenorsur pieds.Dons son ignomnce,i] aurait mis des syllabes breves à la place des longues et placé des longues à la place des breves. ll ridiculise ainsi les incursions de Chilpéric dons le domaine de la littérature et de la liturgie. Ce demier aurait fãit des opuscules, des hymnes ou des messesinadmissibles sous teus les points de vue. Des ambitions <(culturelles>>qui renforcent par ailleurs I'ímage d'un prince dona la référence était les empereurs romains. Cependant, il n'est pas quesdon pour Grégoire de reconna:tre dons ces actes une quelconque <<stature impériale ». lls ne sont à sesyeux qu'une imposture, le fruit de I'ambition démesurée d'un roi qui ose mêmeintervenir donsun domainelitutgiqueavecde piêtres résultats. ll est question également de la cruauté,vice qui ne pourrait pas manquer dons le portrait d'un mauvais prince «Qt4am t;ero pialitiani gesserit, st@edm lecüo doces.}qaPti wÚotles pLt4Timas s@ius det;astaút atque succelldit; de quibt.{s ibid dolotis, sed Letitia mais babebat, sicHt qt40?tdamHera, cllm iria' incendia paLaLii Lra$dias doca? tawt Wb\ , « si quos boc tenQore CKbahlis T@l)Msset, óculos eis iobebat m4i>9sz. Le fãit que Chilpéric voulait paraitre aux yeux de ses sujets comme un digne successeurdes empereurs romains, n'a pas échappé à Grégoire. Néanmoins, pour lui, I'empereur à qui Chilpéric ressemblait le plus était sons aucun doute 7sol:Zhüz'mf VI, 46, P.320 IL\ \lÀd. . <<\l a en e$el, dêuasté el incendiésotluettt de três nombntlses rÉÚons. ll ti'en $mnuait aucnne lloulenr, mas plutât de la joio commeantMois Néron lorsqu'il déclamdt des tragédiaspetldant bs tncettdtes du l)alats )>. 7sz /ó2'd, p. 321 : ír s'il décoiltJmit de sotl temos des cotQables,il karlcüait 263 anncber bsletu >> \ '] '] l ) í'l (""} Néron. C'était une maniêre habile de discréditer la politique d'/m/ía#aZ? Pe/# de ce roi, sons s'attaquer pour autant à la fonction impériale en général. A titre d'exemple, Tibêre représente pour Grégoire le cas d'un bon empereur. D'autres vices venaient compléter le poruait soir de Chilpédc. C'est le cas de la gourmandise, mais aussi de la débauche, de la luxure et de la cupidité <(E.rat ettim gulae deditus, cuius deus vetwexfuit>9w. <(lam de libidi7te atqtle Itnmtia non potest tej$erire in co@Latione, qt40dno?l l)e»etrasset in perquaeT'ebat oPu"e, Houaqt4ae sellOn ad éden(h?tz poPulMmz ingenia »]u . <(PersclQe bomiinisprojacz4Ltatibils eommienitlsteP niút)ybs. r3 Toujours est-il que le vice de Chilpéric qui occupe la plus grandeplace dons le texte de Grégoire est le manque de respect envers les évêques <(in cilius ten®owPand qwodamznzodo (pise($atuni cletici mietuem?tt)}nK <(Sacerdotes Dominó assidt4ae blaWbemabat, nec akunü madts, duna secíicius lidicola uel locos quaPti de ecksiammi e»sco»s. \llunzlmbat quem, alitlPI si@eüum, iLlum babunda7ikm, istinl Lt moTiosllm; illuni esses, exercebat r- adseTvbat eld[[m, bunc tumidnm, nuüt]n] l)It4s odio qwanz eclesias subi tratlsEatae.. .Haec ageHS,adsiduae testanienta, qual iR ecksias c07ismPtaerant (''\ f'' pkmmque disTlq)it, +sasqnel)at7is sui praec@tiones, potans, qtlod non mmaneTit qni uohntatem Bílis seniant, sabe cahaút)pba. É') Chilpédcétait d'abordcoupable,2ux yeux de Grégoire,de ne pas r'] r . f . r pourvoir comme il Edlait les siêgesépiscopaux En ef6et, le roi se méfiait de ces hommes qui <<usurpaient>>les prérogatives de I'autorité royale. ll est donc compréhensible qu'il ait pratiqué la politique du << siêge vede)>, de maniêre à 7ss,r&z'd, p. 320 K \létdt ettclin à la ghutotltteriehli donab le uetttre êíàt k sela àiei >> }34ll)id. .«Qnattt à la débaticbeet à la blxun, on nePeut ima$tterutt excêsqu'iLtt'aitpas comeis eti réalité et [o Üoun il cbercbaitde ttoiluebs inuettüottspoar nüre ail mottde». ]ss Ihã. <<Tàs souüettt ila ptmi des bommes iÜnstement lsG !bid. sn Ibid. à cause de let4rs richesses » <(De sotl tet7®suns sonohs éúques qui ont rénssi à obknir titl éuêc})é» .« IL bhspbémait cotltinlleUemetll conLm bspretws du Súgneur et tiett ne hiplakait dat;antaHe qiiandiLétait dam rintimité qile deTidicn erec deplaisanter h éüques desé81ües. ILLraitàt cela-ci de éter, cet aula'eàe uaüteioq celui-h de ticbafd, cet auto de débatlché,iLpdtettddt quecela-ci étaitlier, :flui-h gonlPd'oiXueil ; rietl ne lü était pias odletoc qite ks é81ises. . .'ramais qil'il Letiait cesPtlWos, iene cessaitde cassar de tàs nombt'ettx kstaments qü auaimt été rédi8ês ettjaueur des égkseset il.foBIa mime sotluenl aloc »elas des püo©tes de sotl pêro en @nsant qu'il ne mstait l)etsotttte potlrjàn teQecter ses oolotltés)>. 264 réduire leur influence. Chilpéric parlait clairement, selon Grégoire, de sescraintes vis-à-vis de I'accroissement de I'influence politique des évêques (Ecce pat®er wmansit ftscus poster, eccediütiae nostrae ad eccbsias suBt transhtae ; nulo peBitus nisi sob @iscoPi wgnant ; peTiet babar poster et LranslatKSest ad eMscoPt4s dútatum >9". Dons ce texte, Chilpéric reprochait à I'épiscopat de gouvemer à sa place, de prendre possession des richesses de ]a royauté. ]] voulait certainement récupérer la place qu'il croyait être celle de I'autorité royale dons le systême politique franc, tout en diminuant I'influence des évêquesdons les cités. Si le pro)et politique de Chilpédc comportait la réduction de I'influence des évêques c'était pour lui une Éaçonde récupérerles prérogadvesde la royauté. ll a combateu durement I'épiscopat parce que I'un de ses soucis primordiaux était de garder pour la royauté et pour sesreprésentantslalcs le monopole de I'autorité publique. Ces représentants allaient jusqu'à prendre possessiondes prérogatives üaditionnelles des évêques,d'oü leur << méchanceté>>tant dénoncée par Grégoire de Touro. Le premier de ces hauts foncdonnaires à être mentionné par I'évêque est Raccolêne, venu à Touro avec I'ordre de capturer Gontran Boson, qui s'était réügié dons la basi[ique.]])our venir à bout de sa mission, i] menaçait d'incendier la ville et tour ses Eaubourgs7'9. Le cas de Leudaste, comte de Touro illustre aussi le genre de contentieux existant entre Grégoire et les représentantsde Chilpéric. Le Tourangeau critique chez Leudaste des Eautesqu'il reproche à Chilpéric lui-même, comme I'orgueil, la vanité, la cruauté et le marque d'égards vis-à-vis des évêques. ] 3 ) Dons son récit, il ressort I'image d'un comte qui n'hésitait pas à dépouiller les églises et à s'attaquer aux clercs dons le but d'accroitre son pouvoK et ses dchesses,aux dépens même des intérêts du roi740.Ces hommes avaient été, soft nommés par Chi[péric pour occuperune fonction précise(]].eudaste),soft avaient reçu de lui une mission précise (Raccolêne).Leur mort brutale, de la même Eaçon que celle de Chilpéric, apparaít dons le texte de Grégoire comme la punition, méritée par ailleurs,de leurs fautes7':.Même si, comme c'était le cas de Leudaste, ils allaient parfois même au-deladesinjonctions de Chilpéric, c'est I'autorité royale qu'ils représentaient,et c'était en son nom qu'ds ont commis les exactions qui lui soft reprochées. ]s$i})M. rs9 Histoires V, 4, p. 'L98 '. <{Hh diebz+s Raccoienm,ab Cbi4)edcomisstls,Tomnus adtpenitmm magra Laamüa, et tlbraLegewm castraponetts,ltutltios ad nosdiTiút, ut scilidt GtttltbcbramKum,qui tatlc de moM TbendobeTtbii7®etebatur,a basílica smüta debewmts extraben. Qxod d nota.facerimus,et ciütatem et omnia saburbma elas abewtinceK&o conwmawl>.. 740HzkZoz mrV, 48-49,PP.257-263 74]Sur la mort de Leudaste, voir l:ZüzazafVI, 32, pp. 302-304 265 Chilpéric n'a pascesséde Eournir aux historiens modernesles « preuves)> de la barbárie des temps mérovingiens. Le tableau noir peint par I'évêque de Tours a Ríni par triompher dons la plupart d'ouvrages écrits sur la période mérovingienne durant le XXe siêcle :(À Cõté de GoxtraB, Cbibérlc.fdtjtgum d'imPukif, xoR seakment çrtiel et débancbé,mais amhtieux et ctQide,imPatient de toute àgle. OK diraitP(dais übe bruto décbainée.Bien que sl@ersütiet4x, il se coque des éúques etjait mdn passe sur kpatTimoixe ecclésiastique, ce qui ne I'e7}4)êcbepas de }mssurer sessqets Idqnes en recourantà mateiTl@itoDabbjtscalité.Ce üséquilibH, ce gemi-sanuage x'en audtPm moins despTétentioxsinteüctueLlesqui tradwisent 14ngoüt müme7ttdw, mais peu écLüré, tour bs cboses de !'eQdb>]4z . Bien qu'il reconnaisse que les sentimentopersonnelsde I'évêquede Tours à I'égard de Chilpéric aient pu intervenir dons le portrait sons indulgence qu'il dresse de ce souverain, G. Tessier croit que dons I'ensemble, il décrit bien la personnalité de ce roi74s.Dons I'historiographie traditionnelle, Chilpéric représente I'archétype de la dégénérescencedes Mérovingiens. Toute6ois, il n'y a pas d'unanimité. Certains, comme W. Meyer, doutent tout símplement de I'authenticité de ce récit de Grégoire de Toufs7". Ce point de vue peut paraitre séduisant, d'autant plus qu'à un moment de son récit, Grégoire loue la << sagesse >> et la << patience >> de Chilpéric, lors du concile de Berny : {rMznu# .rx#/ om ef m2Éi z,ez' .pmde#úzzm Pe/.paz/e #aw i/m /)ü745. ll est vrai aussi que dons d'autres sout'cesde I'époque mérovingienne -- Frédégmre et le LóerHziáa#ae .f%u#ramm,par exemple -Chilpéric est présentésous un tour assezpositif. et même si elles ne louent pas toujours chez lui les vertus d'un grand souverain, elles ne le présentent pas d'un point de vue aussinégatif. Les poêmes de Venance Fortunat ne manquent pas de louanges à Chilpéric7«. Toujours est-il qu'il n'y a pas de raison de mettre en doute I'authenticitédu chapitre46. Celui-cine vient que résumeret ren6orcerI'image que Grégoire de Tours transmet de Chilpéric tour au long de son oeuvre.ll n'y a pas de rupture du récit. Celui-ci est présenté comme un mauvais roi dans plusieurs autres parties des HziZo/ai.Déjà dons le premier chapiü'e oü il est quesdon de Chilpéric, I'évêque de Touro le montre con)me un usurpateur et un corrupteur : ) 3 '\ 742G. Tessier, 1.? &z#)/éhede Cbaí, p.192 IAS \ b ibd. 7mW. Meyer s'étonne que nulle part ailleurs dons les lízkznzmfon ne retrouve une telle critique de Chilpéric, ce qui I'amêne à soutenir que le chapitre XLVI a été I'(ruvre d'un interpolateur(1)er Ge&2e ez ãMz?fFadw a/wr,p. 310, n. 53) 7451:1 zazaiV, 49, p. 261, lignes 5-6 7# Volt B. Brennan, <(Tbhe image of the Frankish Fozz a/wf >>, PP.l-ll. 266 Kings in the Poetry of l./e#axdm K CbibeTicus veropostPatrisjunera tbesaurns, q14iin tíLIa Brabbamm erant. angmgati, acc®it et ad Fra lhos utilioms petiz @st+sqnenntttMblls moULiis subi subdidit >>nAn ll le décrit aussi comme cupido i<...a qt40 etiani tbesauros ttiagno apiole diligebatur. DetllLera enim secura ntagnos W4R . 11suígêre que Chilpéric était I'assassinde sa propre 6emme «.'\d eMwni nz eltim sugülad it4ssit a pttero, moüt4amquewl)pevit in strato #© . 11Eãit aussi état de sa cruauté (ütlssitqtlemx, ut sl deTetura medias, qttodadusque ab bis ictibus sattatus, diuttinlo sl4)pliciam cmciaretur)>nn. Dana la vision de Grégoire, Chilpéric est aussicelui qui n'avait aucun respect pour la parole donnée7st.En somme, rien qui puisse être en désaccord avec le chapiüe 46. Quelle que soit la pari de vérité du portrait brossé pm Grégoire, force est de constater que les l:Í;izo/wi constituent une précieuse source de renseignements sur I'autorité royde sous Chilpéric. ll paraít évident que le conflit entre celui-ci et Grégoire était d'ordre théologique et même politique, plutât que personnel. Dons [es chapitres des /]/l/a/mi oü i] est question de ce « tyran débauché,crue] et cupide », Grégoire identifie chez Chilpéric une sensibilité impériale dons I'exercice de I'autorité royale, et c'est dans ce constat que se trouve la clef de son opposition à ce roi. ll rappelle qu'il a légiFéréen matiêre de théologie (Justinienavait fãit de même); qu'il a introduit des nouvellesleH'es donsI'dphabet (comme par ailleurs I'empereur Claude) ; qu'il a construir des cirques à Soissons et à País. La pratique r') INn}hstoiws \N, 22, p. \çA'.«Após hsfunéraiUesde sou Pn, CbibéTicl)rit bs tréson qui étaimt funis wattsla úlh de Bemy, quis il s'aboucbaauecbs Francabs pias inlÍhenb et, bs a)ant.flécbisauec desptésettb, il lessoKmit)>. 748/]ZIZozhfIV, 28, P. 160 « IL $rouuail aussi])our etb un gattd amotlr, car elh auait apportéat;ec elb degrande trésors)>. IA9 ibd. {(Ftnalementtl lajLt égoWerPatun esclaue et on la ttonüamot'tedanason lit )> lm t\istoims\Í\, n 32, p. '3q'\ .«Lz n)i ordottna qu'iLjal soiWépar desmédecitisjusqtl'à ce qu'iLÍüt guéri de cesbkssuiesl)onr êLmettsüte martyMépar lln lottg,suPPlh )>. 75íVolt, à ce sujet, le procês de Pretexratus fã3zoznxV, 18, pp. 216-225 t ( ( 267 ( Ç qui consistait à pairecrever les yeux aux ennemis, dont Grégoire accuseChilpéric étmt courante dons I'Orient byzantin7u.Plus que son ignorance de la littérature, des dogmas et de la métrique, ou encore le manque à la parole donnée ou la cruauté,ce que rendait Chilpéric I'archétypedu mauvaisprince aux yeux de I'évêque de Tours c'était ]a relation que ce premier entretenait avec les eveques. En efFet,les rapports enfie un roi dont la perception de sespropres prérogatives le poussait à légiférer même en matiêre docüinaire, et un'évêque 'pardsan de llndépendance r') r'3 r'3 r'3 du pouvoir ecclésiastique, ne pouvaient être ' que difHciles. Comment ne pas voir chez Chilpéric un souverain possédant une haute nodon de ses prérogatives, dont la foi dons les symboles et la volonté de se rapprocher des empe'eursromainsa amenéd'ailleursà orginiser des jeux de cirque? Dês le moment oü il s'est emparé de Paria, en passant par ses revendications sur les domaines de sesfrêres?Chilpéric en quête'd'un nouveau statut politique, voulant établir un royaume puissant, voir même hégémonique au sem du monde õanc. accomplir son prolet, il n'a pas reculé devant la perspective d'afErontements avec le cleqé. Les noms qu'il a choisis pour ]es enÉants qu;i] a eus avec Audovem. Mérovée, Clovis et Basine,reflêtent d'ailleurs sa volonté de renouer avec un passe gloTeux, celui de la fondaüon de la dynastie7ss. En somme, il est légítime de pmler de Chilpéric comme le plus important représentantdans la deuxiêmemoitié du Vle siêcle du courant politique << constantinien >>. C'est dons la politique religieusede Chilpédc que cette ambition <<unpériale» a pris toute son ampleut. Plus que Sigebert, et 'dons la lignée d'un Clovis et d'un Tbéodebert,il a comprasqu'un projet d'hégémonie au sem du m2/u//a7l nnz7foMWpassait non seulement par I'adoption des symboles unpenaux, mais égalementpm une.mise au pas du pouvoir ecclésiastique. lxs deux assembléesconciliaires qui ont eu lieu pendant son rêgne avaient pour but de juger des évêquesaccusésde trahison. Le premier s'est tenu à Paris en 577. et il devait juger I'évêquePretextatus de Rouen«Le roi a participé aux débats et c'est lui qui a penonnellement formulé les accusationsà I'encontre de I'évêque de Rouen. Chilpéric reprochait à I'évêqued'avoir célébréle mariagede Mérovée avec Brunehaut, au détriment de ce que prévoyaient les canons, mais aussid'avoir distdbué des largesses aux populadons « ra#/nn /vzz2ZaZe,w iwam)o pour rendre r'3 Mérovée roi à sa peace r') 75zVoar M. Reydellet,l.a /graw&Í/azf& &2Záu///m Üãze,P. 41g. nux 7ssll serait précipité de voir dons ]es noms des 6]s de Chilpéric I'influence d'anciennes trad bons sacréesgermaniques à la royauté. Comme I'a montlé E. Ewig, Chilpéric '') '3 '3 an.=:áaü! "''l-''- ' lmíter les traditions romaines de gouvernement.' Rappelons-nous que s'il y avaít une íntention de récupérer une légende à travers le nom de Mérovée, ce n'ét2it peut-être pas tule légendegemlamque.]] s'agissaitprobablementde rappelerI'un des âondateursde la dynastie,comme pour son auge HHsClovis. 268 !<\:Lis ita gentis, at+dielts Cbibericus, quod PraeteMatus B.otbomageHsis ©isc®t4s cotttra lltibtatem l)raec»it... Cui i.ex ait: silani poPulis mz llela 'Quidtibi úst?t] darei, eunz ad se arcessire est, a Qiscol)e, ut inimicu#i mzenm Wemt;ecbum, qiiijtLiKS essedebuerat, cilni anzitia sua, id estPatmi sni iixow, otiungems ? -Am sa?tcsoãsse?l{ ?'»u. iytanls eras, quae Pm bac cansa callollllm statata Grégoire veut d'abord monüer au lecteur que Chilpéric n'était pas le défenseur de I'a#ózaf .p#ó#ó%et que seuls ses intérêts personnels I'intéresseraient. Mais au-delà d'un parti pais en Eaveurd'une notion d'/lzlêzaf.px&'gcn qui est synonyme de prééminence épiscopale et de gouvernement chrétien, la description dons les Hã/a/mi du jugement Pretextatus reste assezobjective. On y voit, paexemple, que tout au long du jugement, Chilpéric est resté attaché à la formalité juridique. C'est d'ailleurs en utilisant des arguments retirés des canons des conciles qu'il a essayé de Êaue condamner Pretextatus. ll s'est posé en défenseur respectueux des normes canoniques en s'adressant à I'évêque de Rouen loas du début du jugement et en lui reprochant d'avoir marié Mérovée et Brunehaut. En efFet,les canons interdisaient formellement le mariage entre un homme et la veuve de son oncle7ss.l,orsque le roi a 6ormulé la deuxiême accusation, celle de trahison, la foule a voulu lapiderPretextatus, ce qu'il a interdit de fure. ll n'y a pasde doutes qu'il voulait punir I'évêque de Rouen, mais il a préféré le paire condamner par ses pairs. Chilpéric voulait certainement Eauede Pretextatus un exemple. Cependant, si pour la 6orrne, il est resté soucieux des rêgles canoniques, sur le Fond,il n'a pas hésité à les détourner en sa Faveur.Elles n'étaient pour lui qu'un instrument qu'il utilisait et Edsi6íaitselon ses intentions, par exemple à la 6in du )ugement, pour JustiGíerla déposition et I'excommunication de I'évêque7«.Le plus important était probablementde créer un précédent,d'udliser la justice ecclésiastique pour meta-e au pas un épiscopat qui ne se montrait pas assezloyd dana un contexte politique délicat. L'accusation selon daquellePretextatus avait transgresséles canons en unissant par le mariage un homme et la veuve de son 5\ ]-\istoiws N,'LB, PP. 2\ç-2i\] '.« Cn acresaccollDh, Chilpéric aj4)nnant quePntextatm, éoêqlle LeRoi4m, distTibuait despdsents alo( ])q)tllaüotts l)our ntlin à sesitllérÊts b Jit cottuoqttercrer. Ui. -4Pàs I'auoir qwestionné iLdécouuht qtle deshetts de la mine Bnltlebaut lü auait étéconvéset, c4)àsles auoir con$tsqüés, il ordontta qu'on b münt eti eúljusqu'à une audimceéPsc®ab. l-at'sqile le cottcibse fKt rÉtmi,otl lejlt comParaitn. ..l.e roi Ui dit : 'aMeImoças-ti{ eu, â éuêqtte, pttr unir mor mtteml \Áéroüe,qui aarait dâ se cottdün commeutt$1s, à sa tarte c'est-à-dinà I'époltsede sobottck? -81lot'ais-tKks sanctiotis qti'ont édictéesks cationsl)our cetk çbose? Du riste ce n'est pas seKlemetlten cch qu'il est prouü Fttsse assassst.ne >>. '55 Epaone(517), qtle Lt{ asPcbé, tu as aussi collDlotÉ auec lai m dotltiant des prÉsetlts potlt' qiteje c. 30, pp. 116-117 : ó?/ cuf/zf //e/u ef //% au//zl%d /7amz#e.pmePU.b#d//J.pme/m Lhos, quis wl dominam futtestum est, hos essecetisemus . . .si quis relictae auuncali mkceatllr Útil paLnii...» Q(nt tlous considérons comme incestes, qui tte l)euuettt nuUemml se püualoir du bom de mariage-- satlsparar de ceux qu'il estjuttestede nommer-- bs cas suiuants...si quelqtl'ntt s'ndt à la ;eilue de soft ottcb matemel OH paümel)à. 75óHz)Üz'wr V, 18, PP.222-223 269 onde, était la premiêre partie d'une plaidoirie dont le but était de prouver que v-----',, '- r'-''-' e le roi. C'est cela qui a provoqué le I'évêque avait participé' à' un complot' conte . . . , . ,'L.. ''l..;i-x..idéchainement de la foule, et c'est cela aussi qui a dominé tout le débat. Chilpéric attendait des évêquesqu'ils condamnent de façon unânime la trahison de Pretextatus. De ce point de vue, i] ramenait ]'épiscopat sur le plan polidque, mais pas de la même Eaçon que.Gonüan, comme on le veria,plu OT Les évêques n'étaient plus pour lui que des fonctionnaires de la royauté, et qui par consequent devúent une obéissancesons Eaillesau roi et à ses représentants.Cette politique qui consistait à reftiser à I'épiscopat un rale politique majeur au sem du royaume n'a peut-être de précédent que chez Clovis. Le centre-point théologique et politique de cette, vision ntinienne », dont Chilpédc s'est fãit I'héraut, est .donné par. Grégoire de Tours lui-même. l.orsque les prêtres se sont réunis pour siéger dons la sacristie de la basilique, I'évêque de Tours les a exhortés à ne pas laisser le roi condamner Pretextatus ( BWO llobte sikw, seà praeàcate et l)omite allte ocnlos w$s peccata eiras,lte .fode ei ahquid Hall contigat et t;os rei sins pTOanemiaeiras)i'sn C'est 11a invité les évêquesà exercerauprês du roi le.rale de conseiHer. de cette maniêre que Grégoire envisageait la royauté idéale, celle qu'il louait chez Gontran. Pour illustrer ses propos, il donnait I'exemple de. Clodomir et de I'usurpateur Maxime, clui auraient trouvé la mort pour avoir respectívement dédaigné les conseils d un évêque et pour avoir outragé un .autre7s8. Grégotre a -----'' ?artialité des évêques essayé d'obtenirl'im. .. face aux, pressions . . royales, : n..i---mais, dénoncé par quelques-unsd'entre eux, il est amené auprês du roi. ll a alors défendu le même príncipe lsn \Àistoiws'{, \B, Q. 2XR .« T'w conséqtimt,uetlilleR.ne Pa wster silmcien« mais pt$cbet b voi et oietteR. deuant ses Jetlx ses Wcbés tour qu'un mal ne lü stn't;ienne pas et qne Dons tle sqeR.Pm m9ottsabbsdesotlãme)>. !ss Ibid. : {{-.'h igHomÜs, qitid ttoDilm gutttílt juerit Cblodomeris wtnlsit in canewm, B«W.«üa«, pti"ü, [ellOon ? QiÍomodo M4)ruebmsilm Si©milHdum üútqtie ei .4üttis Dei saceMw : 'Ne inicias maa m in co, et CHm "id«M«:' .bt..h'. lb ««. 'b"""" .q«m d. ' 'a«Mot. din Jue,«h d.I'üt )SHmqueCHmionn et liliis iatewfüt lxtiitqtte Bt{«urdiam, ibiqHe o14)raessHS ab ocemlH, htenll©Em nt. Qtlid MaúmKS i17iPratm' ? Cim beaum MartiTt#m col@Hhset committncan ctitúam nomcmt m'Atit, é@«e'de DÜ«, h a M : 'Ne «:'t' Pm b «-d«'.«r M et qHa«d t« i,a .« B#W-Ü,. t" obüetidrasb uictoin'. Mais cela-Zà,t.q)omsatttcequi hi audt étédit pa I'êtêqHe,l)a7üt, asmsina ledtt ;ãl;lo=-.É='q,.I'lã.ill..'«;$k .. gaHú b M«wg« l""k là ?«lyJ.i'".:Tll..=!',.11fu!. tIRemoü mleUe)b. 270 « Si quis de Rabis, o mx, iustitiae tramitem tratlscetldae tioluedt, a te corria patest; si velo tt4 excessetis,quis te coTT+iet ?L-nqtlimllr enim tibi; sed si uolueris, ardis; si alltem nalueris, quis te cottümttaút, nisi is qui se pTuttt4ntiaüt esse it+sütiam ? )9». 11s'agit là d'une plaidoirie, peut-être I'une des plus vigoureusesjamais prononcées en présence d'un roi mérovingien, en Eaveur de la <<royauté chrétienne ». L'évêque de Tours invitait le roi à accepter le conseil des évêques, à gouverner le royaumeavec eux, plus précisémentavec leur pide spirituelle, en proGítant de leur connaissancc de ce qui était fuste et de cc qui ne I'était pas, dc cc qui plaisaità Doeuet de ce qui Lui déplaisait.Lc sermoncomportaitaussiune menace: si le roi s'écartaitdu droit chemlnet s'il ne voulait pasécouterles évêques, il encouraitla punidondivine.Chilpéricétait prié de metUeen conHormité son gouvemement avec les príncipes moraux qui devraient lui être inspirés par les évêques. Chilpéric a cherché, apparemment en vain, à convaincre Grégoire de la lustesse de sa position face à Pretextatus. De son câté, I'évêque de Rouen a réussi à apporter la preuve de son innocence au sujet de I'accusation royale selon laquelle il aurait volé de I'or et des omements précieux dons le but de corrompre les fonctionnaires royaux. ll a níni, cependant,par être convaincu par le roi qu'il pourrait obtenir son pardon s'il se déclarmt coupable devant les évêques, ce qu'il a Eãit7óo. Chilpéric, d'aprês Grégoire, au lieu d'agir comme il était convenu, a demandé aux évêquesla déposition et I'excommunication de Pretextatus,tout en leur présentant une collection fdsifiée de canonsqui devait servir de baseà sa requête. L'évêque de Rouen a été alors exilé, selon la volonté du roi7ót. Le )ugement de Pretextatus a été un moment privilégié dc I'opposition entre ces deux pro)ets politiques : celui d'une <<royauté impériale>>,dont Chilpéric étzit le plus isn Ibid., y. 2N9 . <(Si l?utt de ttous, õ Roi, a uoz+la s'écarkrdu senüetde lajtlstice, iLpetlt êtm ramené wattsb dT'oilcheminpar toi ;mais si c'esttoi qÜ t'en écarks, qÚ te ttprendra ? }qotls teparlotts et, d tu le uetoq tu écoiltes; mas si tt{ ne pelo(1)as, qú te condamtterasi cett'estpas Gemiqü a déçlarÉqü'ilesa bj«;tia » . IGÜIbid., p- 222 -. <(Mare atltemjacto, con enimtls ad consuetilmloctlm ; adueüensqtleel le>(ait ad QkcoPtlm: 'SI milnera pto muneribusbk bomitti {s es laf$tus, qtulr samamelttal)ostalasti, ul jLdem Memuecbo semarent ?' R.esPotidit ®isc(Üas = 'Pedi,jateor, amicitias eonlm babam cum eo, et non sobem dominem, seà,sijaslaisset, attHeLumde cactoeuocaueram,qui essesadilltot, dtls ;.hlins enim inibi epal, ut sabe di=à, sPritalis o( lauacro'. Cllmqtte haec abrcatio aléns toLlemtztr,Pntextatzls ®isa®us, prostrattts solo, ait : 'Peccaü in caelo, et coram te, o rex misericordksime ; ego sílm homicida nejandlls ; agote intetfmn uohi etftho tuo in sono tt+oelegem'.l:laec eo dente, prostemitut' tex col'ampedibus saceMotum, dimns : '.lâ«elite, o püsimi sacerdotes, rena crimett exsecrabile con4itetlEem'.Czlmqile nos Jlenus moemeleuassemtts a solo, iussit eum basilicam egndi)>. iGI Ibid., QP. 222-2:Z3 . <<1pse vero ad meLattlmdiscessit,Lransmittenslibntm canonilm, in qt+oeram quatemio llowls adni)ats, babenscationesquase@ostolicits,cotltitlentesbaec: 'Epbcoptls in homicídio, adultério etperinrio d@raebmsus,a sacerdotiodiúlhtur' )>. 277 Emouche dé6enseur,et aussi I'un des demiers, et celui d'une royauté fondée sur les príncipes chrétiens et sur le rale politique des évêques. Le deuxiêmeconcile convoqué par Chilpéric s'est réuni à Berny en 580. 11s'aglssaitégalementde juger Grégoire de Touro, accusépm-Leudaste,comte de Tours, d'avoir suggéréque la reine Frédégondeeüt une liaison adultêreavec I'évêque de Bordeaux. Comme lors du précêdent concile, seulsles évêques du royaume de Chilpéric y ont participé. Puisque I'accusation se fondait sur le témoignage d'un prêtre, donc quelqu'un hiérarchiquement inférieur à I'évêque, la procédure a été annuléeet Leudaste excommunié pour avoír porto sur un évêque une Eausseaccusation.Cependant,Grégoire a été contraint de se disculper par un serment aprêsavoir dit des messessur trois autels762. Bien que ces mesuresfussent conüalres aux canons, precise Grégoire, {tPm cn//iaZaa7e# /PKlx Z?zp.bza i##/ }o7õs. Une bois de plus, le but du procês était de déceler I'existenced'un complot contre I'autorité royale. En efFet,Leudasteavait éW.lementreproché à Grégoire de vouloir livrer la até de Tours à Childebert 11, ce qui n'a pas été prouvé'ó4.Soumis à la torture, le prêtre qui avait incriminé I'évêque de Touro a avoué avoir participé à une conspiration dans le but de chasserla reine Frédégondepar le roi Chilpéric aGmque Clovis, le RHsde ce dernier, accêde à la royauté7õs. Lcs deux conciles en question, celui de Paraset cclui de Berny, portent à croire que Chilpéric se méGíait considérablement des évêques de son royaume. ll craignait que certains d'entre eux puissent à un moment donné reloindre la cause d'un autre prince franc. D'oü iGZ \:listoins '{, 49, p. 2SD . <<\dtttlr t)ost Hitita mala qual in me meisqtle ittttllit, post mttlMs ditWtiones mnim eccbsimticanim,adiitncto sih RimKo pteshtero simili malitia pet'verso,ad boc erl®it, al dicent, me crimett inFndegundem teÚtla dixkse. . .» ]u'il m'audtlbites, q<.Ainsi dottc afãs les nombreitses mécbancétés à moi et allx miens, qTts de nomlmtlxpiLlages de bietts de I'E.gjise, il s'aÜoiHnit Ncou, pHtn pemersd'u?temaliceégak à b simne, et s'enbarditjKsqtl'à din quem'Quais incdminé la ,eim tirédégonde. . ./\loas tons Oant déclatÉ qu'on tle poutiait doeu'Joi à iltlt persottne de rattg, inlérieul :ottLre tln éúque, Fa$ain se Lemitla de cette mattitvu :je dus me üctlbet cq)às auotr àlt des messesstar tTotsaiitek )i)7ós /ÜZ., .n p 261, lignes 8-9 :« ott les accol?4)limpar égarüput de cespamlespar un serment le toi » lm tEsloires'{, 4n, Q.2Sn. <(Deúqtie \-zudastiscenietisset'emotum, d Cbil»rictlm diri$t, dicens: Usque nuns, o liisSinle íu, cltstodiú ciútatem Turotticam ; nuns alttem, me ab actionewmoto, úde qilaliter mst.odiatur. i)qam noueTis,qúa GwHorius @isaÜus eam atl$1ium SJgbevtbi hacleredestinam'» J<1.eudmte se iWant dqinitit;emenl ícaTté se wnd crer. ChibéricPotlr hi din : IHsqil'à cejour, 6 tàs pieux Roi, j'ai dqetldHla até de Totlrs, m.is mdntetlatlt qtiej'ai été destitiié de ma jonMon, t;ois ;omment eUeest défmdtle,car tu sátira que Féúque Grégoln se pnPose àe la liuter al{ jils de Sigebeü'>b. iGS Histoins'V, rcbatta 49, Qlp. 2G\-262 . <(Ctlnt atltem iam in db(úmine esses,Ltlnc apentit ueritatem et doE publicam lnü#ecit. Dicebat enim ob boç mÚnae crimett olãectum, t(L, erecta de reúno, LKterfeüsfraLribtlsetl)an, Cblodouec})tis ngnum acc®ent. .. )> Ç(Or tatidis qK'il étal aéjõ wattsiene iituation criüqzte, il réuéh la ürité et déuoila ptlbliquemettt bs secnb da complot. \l racottLa, etl ©et, lu'on auait hctimixé la cine cÜn qu'eüjât cbassé du myaumeel quelorsqllesesjâreset sonpên aiirait étéassassinos, Clotü s'etlDaratdu nUaume.. . }b. 272 sa détermination à surveiller strictement le clergé, et à aaacher des conciles la condamnation safeséquivoque de ceux notamment des évêques qu'il suspectait de trahison. Dons le chapitreconsacréau jugementde Pretextatus,GrégoireEãt référence au but poursuivi par Chilpéric à travers ses mesuresde gouvemement, en uülisant le mot xZzóbfet en associant à ses intérêts personnels7u.l-,e même mot apparait dans ce chapitre XLIVI, et il constitue I'élément central du poruait noir peint par I'évêquede Tours. L'argumentation de Grégoire se divise en deux parties : dons la premiêre, il soutient que Chilpéric an i f.Pz@emm exai i .ó#ógózz/. La deuxiêmepartie comporte unc accusationplus incisive KEt itt IPraecq)üottibt4s qtias ad itidicis Pm suis utilitatibt4s diTigebat, bac addebat: ' Si ptulíetur' Vcn. quis paec@ta ltostra cottten@serit, ocuLompl amki07te 11y a entre ces deux constats une corrélation fondamentale. ll est normal, dans la perspective de I'évêque de Tours, qu'un roi qui tient en aversion I'intérêt des pauvres ne s'occupe dons ses actes de gouvernement que de ses propres intérêts et de ses propres afEMes. ll y a chez Grégoire de Tours une opposition idéologiquement bâtie entre deux modêlesde gouvemement.A travers son poruait de Chilpéric, il présente une antithêse du roi idéal. Les intérêts de Chilpéric, auxquels il attribuait une connotation personnelleet péjorative, s'opposeraient à I'//ú&ür.p#ó#an,celle que le bon prince est censé üaduire à travers sesactes. Le cas de Chilpéric, tel qu'il est décrit par Grégoire, illustre, par « contre exemple)>, 1'idéaldu gouvernementchréden. Lorsque I'évêquequalifiait de strictement personnelles les motivadons des actes de Chilpéric, il Eaisaitun lugement de valeur. ll s'agissaitpour lui de condamner I'xZyóZai conçue comme une raison d'Etat, étrangêre à toute considération morde. Cette vision négative véhicu[ée par [es HÜ/o/mi ne doit pas amener à croire que ]'autorité roya]e sous Chilpéric correspondait rigoureusementau poruait brossé par Grégoire. Les moyens que ce demier a employéspour parvenir à ses fins indique par ailleurs I'existence de cette scnsibilité <<impériale >>qu'on avait identi6íée antédeurement chez Clovis et chez Théodebert. Le but poursuivi par Chilpéric, comme on I'a vu lõ6 Histoiws V, '18, p. 2\6 1<( Hk ita gesta, azldiem Cbi4)erimi, qttod PraeteMatzls Rotbomagelzsis ©iscoPuscotttt'a iltilitatem saem l)oPttlis milnera dama, eum ad se amssin praecipit>> ÇxCes acres accop2©hs,Chbéric aPPnttattt file Pwtextattls, éuêqile de Roam, distribllait des pTésetitsain( poPti [ions])ourtt i à sesintéHts lejtt conuoqitercbeR.lü)à. 7ó7 La traduction frmtçaise et la traducdon anglaise des l:Zzlrzo/wf donnent des seno sensiblementdifférents à cette même phrase. R. Latouche la traduit de la Eaçonsuivante, K ...et dana bspréc@tes qu'iLadnssait aiujtlgesPour ses a©dns iLajot4Mt cette clallse.. . >> (e. naã, tandis que Thorpe préRere la 6omlule r?/# úe zbí/f7/cüa//i ;wcú ,8e zíx//ed /a JadEef ]of üe maz}/ü#axr? a#,8&demei... IP(p. 380). La traduction de R. Latouche est celle qui parút la paus adéquate, car avec le mot /r &bf Grégoire semble désigner les <<intérêts >>du roi, davantageque ses<(décrets)>. 273 antérieurement, était de maintenir une royauté puissante,dotée du monopole de I'autorité publique dons tout le royaume. C'est Justement ce ca-actêre << public.>> que I'évêquede Touro niait à I'autorité royale en Neustrie.L'#&#ím.pxó#aa, telle pauvres,les fãbles, mais surtout enversI'Eglise et sesévêques.A ce dtre, cette << royauté impéride )>dont Chilpéric était le meilleur représentant jusqu'à sa mort, ne pouvait être aux yeux de Grégoire que I'incarnation d'un pouvoir coupé du monde, et par conséquent, de ses obligations envers les Chrétiens. L'évêque de Touro retirait à I'autorité toute dimension publique,et par conséquenttoutc légidmité, larsqu'elle n'était pas fondée sur ce souci <(chrétien» de I'intérêt général7ó8. La comparaisonavec le pomait de Gontranbrossépar Grégoireest saisissante. Les diFFérences de traitement dons les H2íZo/mi entre Chilpéric et Gontran ne proviennent pas de raisons personnelles,d'une sympathie de son auteur à I'é@rd de ce demier, suivie d'une antipathie non dissimuléevis-à-vis du premier. C'étzient les politiques religieuses de chacun d'entre eux qui étaient en jeu, des Eaçonsdisünctes de concevoir le rale de I'Eglise,et par conséquentde 7ó8Selon H.-X. Arquilliêre, la penséepolitique du haut Moyen-Age a été le &a/r de graduelle de I' <(augustinisme politique )>,une dé6ormation de la doctrine augustinienne,c'est-à-dure, de I'incoq)oration du droit naturel de I'Etat dana I'Edise, la prepaíation de la théocratie ponti6tcale Ü:i.-X. Arquilliêre, Lb#g#M3ziEmf / éügwe,PP 117169. Bien qu'il soft probablement exagéréde présenterI'évêque de Touro comme un I'aflimution partísan de 1;<(augustinisme politique )>,il est vrai que les positions prises pm Grégoire de Touro à propos du rale et de la sature du pouvoir politique étaient Fonciêrement différentes de cellesde Saint Augustin. Ce dernier a adopté face à I'Etat une position qu'on peut qualiãer de neutre, à la bois distincte de ceux, notamment parmi les premiers chrétiens, qui I'avaient conspué, et de ceux qui à partir de I'Edit de Milan et de I'Edil de Théodose avaient appris à entourer d'un respect qui n'était égalé que pm leur croyance dons sa mission eschatologique. L'Etat selon Augustin n'était ni I'instrument indispensable au salut, ni une puissance étrangere et hostile au sem de daquelleI'Edise chtétienne était apparuecomme une élite choisie pn Doeu.Les deux cités, la << até de Doeu )> et la <(até tenestre )>, n'avaient pas comme correspondants sur berre respectivementI'Eglise et I'Empire. A I'intéúeur de ce demier, il y aurait à la bois des saints et des non fustes, des orgueiEeux et des humbles, des pieux et des impies, c'est-àdire, des élus et desréprouvés,de ceuxqui sont destinésau salut ou à la damnation(De ap. l)a., XV, 1, 1). L'idée que I'Edise pourrait collaboreravec le pouvoir civil dons I'accomplissementd'une tâche spirituelle ne peut être, par rapport à la penséede saint Augustin, qu'un contresens. Le champ des institutions politiques étant celui des amours relaüfs des'biens intemlédiaites, elles ne pourraient pas s'associei à une valeur absolue, celle du triomphe de la até de Doeu. S'il a été le premier des Pores de I'Eglise à élaboter une doctline sur le pouvoir politique, il ne lui a pasoctroyéun rale spécifiquedons I'économie du salut. L'Etat disposait d'aprês lui d'une existence indépendante, ce qui serait d'ailleurs aussiune condition pour la manutentionde la paix temporelle(sur saint PuuBlsún, vok P.D. Baütoty, Poütical Tbeory as Pltblic C07®sdolt:Tbe Social apta Politicas ç.bougbt o$St. .Ailgítstineo$thPPo , \:L.}... De:uve , l- }le Pohtical and Social'ldeasofSt. Atlgustintle , GJ. Lavere, <<The Influence of Saint Augustin on Eady Medieval Politicas Theory», pp 1-9 ; 274 f''\. '-) I'épiscopat, dons le systêmepolitique mérovingien'ó'. Cela est bien visible lorsque Grégoire de Tours montre Chilpéric se plaignant d'une.influencejugée trop excessive des évêques, ou encore dans I'accusation qui est dressée à ce roi, selon laquelle il considérait qu'il n'y avait personne plus intelligent que lui. Par là, ce que Grégoire lui reproche est son reais d'accepter le conseil de I'épiscopat..L'idée qui guidait Grégoire de Tours était celle de I'inclusion totale des églisesépiscopales dans la vie politique du royaume. ll estimait que si les évêques pouvaient disposer sons restrictions des moyens de I'autorité publique, ils pourraient accomplir leur tâche en Eaveurdes pauvres et des faibles. Ce modêle de société n'était pas, bien entendu,une créationde Grégoirede Tours ni de Gontran: décritpar I'historiographie allemande par le teime Búcód 'óemcg.@,il prcnd ses racines dons la Gaule de'la deuxiême moitié du Ve siêcle. Ses opposants parmi les Edis étaient Caribert et surtout Chilpéric, mais égalementcertains évêques,méfiants d'une union trop importante entre le politique et le religieux"o. r') Héritier du <<royaume>>qui avait été celui de Childebert ler, et puis de Clotaire ler, Caribert avait installé sa capitale à Paris.Dons son court rêgne d'environ six ans, ses rapports avec I'Eglise ont été ponctués par des afFrontements, d'abord avec I'évêque Léonce de Bordeaux, et ensuite avec Germain, I'évêque de Paras.Le premiet a réuni un synode à Saintes pour appliquer les décisions du troisiême concile de Paris, et il a démis de ses fonctions I'évêque Emerius, consacré par Clotaire ler sans le consentement du métropolitain. Une élection canonique a eu lieu, à la suite de laquelle Héraclius est devenu le nouvel évêquede Saintes.Comme sdpulait le dixiême canon du concile d'Orléans (549), les évêquesont demandé la con6lm)ation de cet acteau roi Caribert, qui a rétabli Emerius dons son ancien poste, et envoyé Héraclius, accablant Leontius et les autres avec de lourdes amendes7n.Quant à saint Gemlain, il a excommunié le roi, qui s'était marié avec la s(Eur de sa propõe femme'7z.Le concile qui a eu lieu à Touro, peu avant la mort de Caribert et avec son assenüment"', étmt marque par 7ó9Volt M. l leinzelmann, Bàaóa@úe/7icgzgt zb(;aZZe#,p- 158 770/&z2.,PP.166-167 n\ }listoins \'{,'Z6, p. 'LSn -.« \ruim nÓs tendem apHd unem Satlctonicmi l..eontias, congmgaü ptouinciae sllae Qbcolü, Emedum ab ®iscoPati{dQulit, adseretts,ttott cattonh e m jiàsse bule bottore donactlm. Decntum ettim reis CbloLbaM babuerat, ut absquc metros)oliscotMliuni bmediceretar, qüa ttott erat>taesens. nl Ibid. , py. '\ 5B-\SD .« T'ostbaecMamoMlfa, MenlPdis scilicelsorowm,conitt$o c®ilhút. Pro qtla cansa a sattcto Germana ePisc(©oexcomKtticatlts tiLerqtie est )>. a\ Touts \X ÇS(i;b, Q. 'L22 . <cQucq)TI»ter CbüLo auspice in Ititnttica no<ta coüumtiam gbrioüsilú dominóCbaribeü iegb adntieTltis)} 275 ciüLate constlio concodatite la volonté des évêquesde corrigemles obus et de limiter les ingérenccs du pouvoir royal"-. Comme lorsqu'il a comparé Clovis à Constantin, il n'y avait rien d'anodin dans le fãt que Grégoire de Touro ait érigé Chilpéric en modêle du mauvais prince et Gontran comme son contrepoint. C'est cette comparaisonentre les deux Eaçons de traiter I'épiscopat qui ressort des explications de Grégoire sur les origines des guenes civiles. À la fin du quatriême livre des l:ÍliZo/mf,aprês avoir, dons le chapitre 27, décrit la situation dramatique dons laquelle se trouvait I'Eglise face aux troubles, dons le chapitre 28 Grégoire de Tours s'est interrogé sur les raisons pour lesquelles tant de plaies se soft abattues sur les princes merovingtens <Et adbuc obstí4)iscimLlset admiramur, cur tanLaesl@n eosplaHaeinnterint. Sed wcilnamtls ad iUud qtiod pamntes eonlm egmlnt et isü peQetrant. \Lli post praechcationem sacerdott47ti de .fmis ad eccLesiasSKRt conumi ; isü cotidie ie eccksiis praedm detrabuTlt. ILLI sacerdotes Donzini ex loto conde ue?lelati stlnt et atlüemnt; isto sola?7i io 7tionasteTia et eccbsias ditauenlnt allditlnt, sed eüa7?ipetsecü?ltut. ILli ; isto eas dimiint ac sub eüunt )Fns. Sa réponse est d'abord une comparaison enfie les premiers princes mérovingiens et ceux de son époque : tandis que les premiers avaient quitté les temples pour les églises aprês la prédication des évêques, les derniers tiraient quotidiennement du butin des églises; les premiers ont vénéré de tout leur coeur et écouté les évêques du Seigneur, les derniers sont coupables à ses yeux de ne pas vouloir écouter les évêqueset en plus de les persécuter; les premiers ont enrichi les monastêrcs et églises, tandis que ceux-ci les démolissent et dilapident leurs biens. Dana ce texte, c'est Chilpéric que Grégoire a désigné, sons néanmoins le ater formellement. Grégoire ne condamnait pas chez Chilpéric une quelconque volonté dc se débarrasser de I'Eglise, ou la tentadon de vouloir séparer radicalement le domaine ecclésiastiquedu domaine politique. Plusieurs exemplos dons les H/i/o/mi montrent par ailleurs I'attachement de Chilpéric aux príncipes chrétiens: les largessesfHtes aux égliseset aux pauvres,la liberté accordéeaux prisonniers, I'amnistie Gíscdeou son intérêt pour la question des dogtnes et pour la liturgie77ó. C'estbien la naturede cet at-uchement qui posaitun problêmcà I'évêque de Tours : il s'agissait bel et bien d'une maniêre d'empiéter les préro@.tives épiscopdes. Grégoire encensait chez Gontran un modêle de société n4 Ihd. .« . . .tlt mLitndantllr noxia, l)nQagentur optara, ne tadtnrütate silettü aiciosomm criminum riutTiti t+idenLur licencianotaabscidi et, qttae oportuna eratttl)ro qnalitate Lep7®oris adia, non patemtt ur negb@, senil)rocuratetttur ii©leü >>. 775}:lÜÜ/nf IV, 48, P. 184 77óVoar,par exemple,l::ür/azmi V, 44, pp. 252-253,oü I'attention dispenséepar Cllilpéric aux questiona théologiques appmaít nettement, ou encore f:ü)/ozn VI, 46, p. 320, au sujet de son intérêt pour la liturgie. 276 et d'autorité politique, celle oü la participation de I'épiscopat.est une étape importante, indispensablemême, dons la construction d'une société chrétienne. EUe s'oppose directement à la subordination complete des évêquesà I'autodté royale, telle que la souhaitait Chilpéric. La description des conditions de la mort de Chilpéric qui se trouve dan.s le chapitre46 du sixiêmelivre est en quelquesorte I'aboutissementdu ponrat <<grégorien>>de ce roi xNt+LLtln! nmqt4ani l)tlw dikút, a 7tüUo dilectos est, ideoqt4e,cw7nQiTitüm 3xalasset, opztles eum nliqnenltlt sui. MaUaKus atitenz Siluatteüe?tais. . . quia iam terna die in tenturio recedebatet ipsum videre non poterat eum iltkle7@tnpi aüàtÀt, adwnit; abluttlmqt4e uestinienüs melioribtis induit, ltoctem in bmnis deductam, i7t nade kuaút et in basílica saticü Vinca?iti, qtíae est Padsius, s@eüüt, Fwdegnmde wgjna im ecclesia dewlictay" . Ironie du son, celui qui n'avait jamais eu pendant son rêgne le moindrc égard envers les évêques, et qui I'a démontré même dons ses derniers momento, obligeantI'évêquede Senlisà attendre trois jours pour une audience,n'aurait trouvé une bois mora que celui-ci pour s'occuper de sa dépouille et de son enterrement. L'anecdote a três probablement un sens aussi moral que politique pour I'évêquedeTours : elle veut monüer le triomphe de I'épiscopatsur son paus grand ennemi parou les princes â-ancs.Face à un Chilpéric dont la mort marque le triomphe symbolique de I'épiscopat,Grégoire oppose Gontran, qui ne meurt pas, en tout cas dont la mort n'est pas mentionnée dons les H/rZo/mr] même si Grégoire a prósconnaissancede ce décêsavant de 6ínir la rédaction de son ouvrage. (Des miracles de saint Martin, IV, 3'7). La <<révolution burgonde >>(567-592) Pendant trop longtemps considéré comme un barbare safesscrupules, un roi brutal et primitif. Chilpéric a dépasséles princes â-ancsde son époquedons la mise en ceuvred'une <<royauté impéride )>.ll a été le meilleur représentantdons la deuxiême moitié du Vle siêcle du modêle constantinien. Avcc Gontran et la Burgondie, nous rentrons dons un univers politique sensiblementdifférent de m Hktoiws y\, 4G, P. '52'L 1 {(11 tl'ajamab dméPersolitle d'unte maüêwPili'e et iln'a été aimé de persottne; c'est])onrquoi, lonqu'il a o(bak soft dernin' sotiPi'r,tons bs dons Foltt abandottné.Maus... Péúque de Senlü, qKi adia d@uis tnüjoan demeilrail dms b tarte safespouuoir b soir, at'dua dês qa'il 4Pnt son assassinar. .Afãs I'aiúr laú, il le l.euêtitde sesmeiUettrsútemeTtts.et.qantlmsê la tu+it à ;manterdes bmttes, iLle il4osa àatu utl natin et I'enseuelitclattsla basiliqlle de Saint.Vitlcetit qü està Ralis, tattdis que la mine Frédégontle était laisséewatts L'é81isecaLbédrak». Ç celui de la Neustrie de Chilpéric. S'il Edlait résumerle rale de la Burgondie lors desguenes civiles, il faudrait prcndre en compte les deux traits essentielsdu rêgne de Gontran. Le premier est le rale d'arbiüe joué par le roi dons les conflito qui ont d'abord opposé Chilpéric à Sigebert, et puas Clotaire ll à Childebert 11. Le deuxiême, et le plus important en ce qui concerne ce travam, est ]a placa accordée aux évêques dons les afEãres politiques. Aprês la mort de Caribert, en 567, Gontran a adopté une position pour la moins ambiguê face au conflit qui a éclaté alors entre Chilpéric et Sigebert, soutenant I'un ou I'nutre des belligérantsen 6onction de la con)oncture. En effet, Gontran a voulu empêcher à tout prix que la cour de Soissons ou celle de Meta prenne un avantage décisif dans les conflits. ll estimait uês probablement que la constitudon d'une puissanceaustrasienneou neustrienne était une menacepour la Burgondie. C'est ainsi qu'au lendemain de la mort de Sigebert, il avait presque immédiatement soutenu Childebert ll comme son successeur.Lorsque les troupes de Chilpéric, voulant s'emparerdes cités de I'Aquitaine qui FHsaientpartie de I'héritage de Sigebert, avaient occupé Saintes,c'est une armée burgonde sous le commandement du patrice Mummolus qui les a mises en déroutenB.La mort de Sigebert,et puascelle de Chilpéric, en laissantdeux enEantsà la tête de I'Ausüasie et de la Neustrie, ne pouvait que renforcer le statut de Gontran comme arbitre de I'échiquier politique en Gaule mérovingienne. En 577, se trouvant privé d'héritiers, Gontran a envoyé des ambassadeurs a6n de proposer une alliance aux grands de I'Austrasie qui exerçaient la régence de Childebert 11. Une rencontre entre les deux souverains a eu lieu alors à Pompierre (Vosges),oü Gontran adopta le Jeuneroi et Gítde lui son héritier. Selon Grégoire de Touro, il lui aurait légué tout son royaume en afHímlant <<Una nos pamza ]notegat txnaqi4eesta defendam.Quod si jílims babuem, te nibiLbomillüs tamquam i4nu?ti ex bis T@t4Labo,t4t ilha comi eis kct+mque pcTwlalteatcantas, quanl tibi bodie egopoLlicior, teste Deo»nns. Ensuite, c'était le tour des grands dc prendreau nom dc leur roi des engagements semblables envers Gontran <<T'mcedsDera Cbilübedbi similitu pro n\ }\istoins V, \3, p. 2nn .«EWO tlt adl)ropositum nuertamar, Cbilpeücm nx Cblodot;ecbltmji.bum SHilmTorotuls Lratlsmisil.QÚ, cottHwgdüo, exertitn, enter terminam Toroücum el Attdecawtni tlsque Sanchnas transÜt eamqtlepemasit. Mummolas pelopatridKS Gtlntbcramú nÓs cnm manto exeútt{ nqae l--zmotlhttum tralsiit et cotttm Desideritlm durem Chlperici n8b beUxmgessit.In que proelio :ecidentnt de exercita elas quittqtle mina, de DesideTii t;ero ú@nti qitattuormilia. fu8kns uix et;anil. MtlmmoUs vero patTidus per -Amemtlm rdiit deuastaüt. Et sic in BuWundiam peracmsdt }>. ll)se qlloque DesideTim eamque per Ioga exeftitns eiras nq [:]ist.iws N, ]], p. 2\ G. {<gu'un set+L bottc]ier nousl)rotÊHe et qn'ut]eseablattcettoiisduende. Sije ütls à auoir dujtk,je aÜouM'hü te cotúdéntui néattmoim commellutt ü'emPout' qíte Pamiüé queje te prometa etl pwnant Dieta comme témoin demeaíe ente eux et tob>. eodpm.poZZó# i//#/)P780.L'alliance a prós Rín en 581, 1orsque Childebert ll s'est rapproché de Chilpéric, qui I'a reconnu comme son héritier, de la même Eaçonque Gontran à Pompierre7st. Une rébellion des aristocrates austrasiens7u, en 583, et la mort de Chilpéric7ü, un an plus tard, ont rééquilibréla situationau pro6ítde Gontran. La situadon politique lui paraissaitalors plus favorable que jamais. C'était sanacompter avec I'expédition menée par Gondovald, prétendant à ]a successionroyale qui se disait être le Gílsde Clotaire ler784. L'amvée en Gaule de Gondovald a bouleversépendant plus de bois ans la situation politiquc du m2//m l;ha//razw#P. Grégoire de Tours afHtrmeque ce personnage,ayant reçu I'éducation due à un prince, a été mis sous la protection de Childebert ler. Réclamé et releté of6iciellement par Clotaire ler, aprês la mort de celui-ci, il est allé chercher reftige auprês de Narsês, gouvemeur byzantin de I'ltalie, et puasà la cour de Constantinople. Quelque temps aprês, il a débarqué en Provence, menaçant directement les territoires appartenant à Gontran78s.De plus, il s'est lié avec le patrice Mummolus qui avait entre-temps déserté les rangs burgondes. Peut-être que la cour impériale comptait tirer pro6it de Gondovald. ll aurait pu être une 780.r&zd,Itgnes9 10 ix\ \\btoins'ü., '\, QP. 26b-2GG . Atttto i@tur sexto ngú sú Cbildebettbusnx, reiectampajem l;Hntbcbramni m@s,mm Cbibeüco coniattctHS est. Non Post multum tet@HSGago morit r ; in mi bala Waltdelenus silbTogatur. M.tltttmolas a wgnoGHntcbramü jura dihhtilr et seidm milronim 4ue?! tiçomm nlotliüelte cetlc ài{ >>. 782F:hüzhJVI, 31, PP.299-302 78sHz)/azlwf VI, 46, PP.319-321 784Sur I'expédition de Gondovald, il y a I'ouvrage de P. Goubert, Bpqn// e/ &r Francs, pp' 27-68; voar aussi, E. Ewig, Z)ai /Wemil!#ger d íZm/zlpe/z)zm,pp. 33-42 ; B.S. Bachrach, TZe ..4ttatorU oja \-itte War. A Dblomatic and MiEtaU }\isLoU oftbe GutldoualdA8air (568-586), W. GofFw << Byzanthe Policy in the West under Tiberius ll and Maudce: llle PretenderáHemlenegild and Gundovald (579-585))>,pp.73-118 ; 1'un des travaux les plus récentsest celui de C. Zuckerman, « (12uia rappelé en Gaule le &aZb,mer Gondovald )>,pp. 1-18 RStlhtoiws'J\, 24, yp. 29'\..2çyZ. <cHic cllm natasesses in Galikel diligentectlratulttiLus, t g1lm Lslomm mos est, cdnium jlageUs per tWa dimksis, litteris emditm, CbLldebMbo nge a mata @raesentatKr,decente ea: 'Ecce,ittquid, nq)otemLtntm,Cblotbari te8bjtlium ; et guia inuisusbabetur parti, stlsciP eum, guia cat'o Ua est'. Quem iUe, eo qtiod ei jtli nota essent,acci@etls, I'etenibatsecllm. }qilnLimtur baecnÓ CbloLbaTio, misitquaet'abri nutitius, dicens: 'Dimiüe ptienim, tlt ueüat ad mc'. Ne moiatusLLleitluenem fmüi dinút. Quo üso, Cblotbcúu.simsit titüi comamcaFÉseiras,àimtts: Htlnc eHOnotageneral'. l@tur l)ost CbbtbaTi te8b obitum a CbaTibMbo nge stlscq)LHS est. Qtlem Si©benbus aiwssitum itenlm at@utaüt comamc@ib Bílis el mht eilm in Agdpinettsim ciútaüm, lttae nutlc Colotúadicitur. llle quoqueab eolocodillQstis,dimksk itenlm capiUb,adNarsitem abüt, lü lnec .Aetalim pt'aeerat.lbi acc@taiixon, $1iosprocmaüt et ad Cottstatttiltopolimaccessit.Ittàe, ut Juemnt,l)ost multa temperaa quodaminiiLatm, ut ue71intin GaLlik, massiliaadpulsm,a'Ebeodoro Okco>osuscQtttsest)>. 279 carte utilc dons la politique étrangêre de I'Empire. Le moment est venu loas de I'arrivée à Byzance d'une ambassade austrasienne. Selon C. Zuckerman, les Grands austrasiens n'ont pas lancé I'appel au prince exilé à Constantinople pour entamer une guerre contre la Bourgogne et, éventuellement,la Neustrie au nom de I'uniRication de I'ancien royaume de Clotaire ler. Cette ambassadeaurait eu pour but de convaincre Gondovald de venir en Gaule pour se marier avec Brunehaut et devenir roi au moment oü le pripce héritier Childebert ll se trouvait três afEãbli par une maladie78ó. EfFectivement, I'appel à Gondovald a recueilli un veste consensus parmi les aristocrates austrasiens, à en croire Grégoire de Tours ( Qsnm qt40que agemab omi?ribas piaioTibusnata CbiUebMbi reis o$etitum esse #sn. \3n U\ prolet ne pouvaitque recueillirla dermeoppositionde Gontran.Pour lui, I'ingérence tmpériale comptait avec la complicité des grands austrasiens,voir même de la reine Brunehaut788. La venue des Austrasiens à Byzance a coTncidé avec I'avênement de Maurice, dont la politique étrangêre était résolument toumée verá I'Occident. L'Empire n'avait pas renoncé à sesprétentions sur I'Occident, et Maurice a cherché justement à reprendrela grande politique de Justinien789. Cela signifiait une ingérence exteme que le roi burgonde n'était pas disposé à accepter. Débarqué à MarsciHeen 583, Gondovald a reçu le soutien de I'évêqueThéodore ainsi que celui de I'évêque Epiphane de Fréjus. A peine avait-il réussi à rejoindre Mummolus à Avignon, que le duc Gontran, dana un brusquerevirement, a EHt emprisonner I'évêqueThéodore en I'accusant d'avoir voulu introduire en Gaule un homme étrangeret voulu par ce moyen soumettre le royaumedes Francaà la domination impéride790.Cette volte-face Eãisaitsuite au soulêvementdons les gangsaustrasiens.Dês loas, I'dliance entre I'Austrasie et la Bmgondie a succédéà celle de la Neustrie et de I'Austrasie79i. Aprês la trahison du duc Gontran, Gondevald, s'est réfügié dons une ile des cites de la Gaule, pour y attendre les événements7m. Le meurtre de Chilpéric a néanmoinsredonné de la force à I'insurrection didgée par Gondovald. Avec le soutien des anciens Gtdêlesde 7sóC. Zuckerman, <(Qui a rappelé en Gaule le &aZbmerGondovald)>,p. 7 7s7Hz Í/ozmJVl1, 32, P. 353 l\s Ibid. . <(E.otel@on Gutltbct)ramtu4swx mht liteiras d GattdouaUtlm ex ttomine Bmücbildis -eÚnae,in qtàlms trai scnPtllm, tlt, nlüto exeTütu et in Iogasna abin itlsstlm, tese remotior @ud l\tltüegalittsem Hüem bbelna dedttcedt. ScrQserat enim baec doloso,ut de eoplenias, quis agerit, l)ossit ag?iosce7t >>. 7s9Voar R. Lizop, <(1-a6ln de Gondova]d et ]a destruction de ]lagda //m Cb pean/,men 585)>,PP 402-423. 9ü Hbtoiws'ü.,'2â., ;llstodia p. 29\ . <(Gmtbcbtamttus ue7'0dto( adpTaebettsttm 'Theodomm Qisc®um in pro hac calosa àethsit, tWotans, cilr dominem exLfatteum itltToniissit h GaUs uohissetqKe Pranconlm ngntlm in et'ialibtisper baecsilbdereditioübus )}. 79i /a'/o/f?r VI, 31, PP. 299-302 uemin ittsolantaüssecessit, exPecmm euentllmtti » 79zF:l áaz'mJ VI, 24, P. 292 <<Gt+ndoualdm 280 f' Chilpéric, les ducs Didier et Bledaste,il s'est lancé alors sur les cités ayant appartenuau royaume de Soissons.Pattant d'Avignon avec une armée, il a traverséle sud de la Gaule en direction d'Angoulême, de Périgueux,de Toulouse et de Bordeaux.ll a cherchéaussila confrontation avec Gontran, en prenant possessiondes cités qui appartenaient à son royaume'9s,et égdement en menaçant d'attaquer directement la Burgondie794. L'entende avec Childebert ll a pemlis à Gontran de réunir les moyens nécessaires pour barre Gondovald aprêsquelquesmois de campagne.La mort de celui-ci, en 585, n'a pas mis fin aux troubles dons le m2/y//ap l;nn//ro/wa,quelques grands de I'Austrasie et de la Neusüie ayant organisé un complot pour destituer Childebert ll et Gontran795.Une bois la conjuration brutalement écrasée,Gontran s'estrapprochéde Childebertll et de Brunehaut,et a signéavec eux le traité d'Andelot7n. Ce traité a consacré I'entente enfie I'Austrasie et la Burgondie, une entendepaussolide que celle qui avait été établie à Pompiene une décennie plus tot i9\ i:listoims'\l\l,'Z6, p. 345 -. {iln dútatibus ettim, qtlae Si©benbi nÉslilerant, ex ttomitte ngb =biUebeNhi saoamenLa suscbiebat ; in nliqüs wío, qtlae anl GntlLbcbramni aKt Cbiberid juerant, nomitte suo, qllodjldem seruarent,iarabanLl> \«En eBet,wattsbs dtés qui auaiml al»anetn{ al{ mi Sigeben, iLt'ectteiLlait bs set'mettts(deJidéliüà au nom da roi Cbildebeú ;mais dais les autos qü auainlt @Panenn soir à Gonban, soir à CbibéTic c'est en son nom qu'onjurait qu'on Ui wsterait.Fdêle)N. 19q\:listoiws W1,'32, p, '352 -,« 'Gwtdoualdtis, qü, nlPer ab Oriente uettiem, dicit sejtlium essepatris uestrinÚs Chlot})acbarii, misit tios, zlt dehüm l)ortionemngti stli wcbiat. Silo lutem a vobk non mdditur, tlouedtb, eum in bk padbzis cum exeTlitu esseuetttttnlm. Omttesenim üíifoftissimi N@ottis ILliKS, qltae fibra Domttoúam sita ad GaUias pertinet, ei coúiltlcti sunt' }> kx 'C'est Gondouald, qui, uettattt TÉcemmetttde I'Orient, se dit bjtb de uotw »n le Toi Clotain, qtli llous a enixUésPout' ncoicur'er la portiott de son nUatime qü lü est due. Or si Donstte la lü fender.l)as, sacbeR.qu'il úendra dana ce Pa)s auec tIRe arf7iée. En e$ct, t«is les Hueniers bsphspt+issanb de h ré@otl qnilaitpaTtie des Gallks aa-dela de la DordoWe sesonorahês à lai' )à. 9s }:lktoiws\X, Jiti Cbiberici, 9, pp. 42\422 ,« Post baecRaticbi gus uttctuscumprioàbtls ngú Cblotbati, conlingez se quase tracLaLums, consilium babucniM, tlt sdlicet, intelecto Cbildebet'tbo nge, Rattcbingm cilm 1-beodebeübo, settion eimjilia, Campatliae iegtuimtetlent, Ursió peloac Bertb(lfwdits, luúotem Jilium ni®er geúlum, qú Tbeodovict4s cogtlominaLur, in se sllsc@tllm, excluso GHxtbchramno rege,nliquum mini tmewt, multa eü(m contra BmnecbildenÚtlam jnme+lks, ut eamin cotitllmiliam mdigemnt, sicílt])rimjeceratlt in oiduetate sua )>. 79ólÍhZa»erIX, 20, PP.434-'t39 287 r'l Gontran et I'épiscopat /'1 /n L'atitude des bois mérovingiens à I'égard de I'Empire durant la deuxiême moitié du Vle siêcle a eu des répercussions non négligeables sur leur politique intérieure. La politique étrangêre de Gontran était rydlmée par une opposition Earoucheà I'Empire. De la même façon, durant son rêgne, I'/m//aZIa i?2@e/# n'a jamais eu une place comparable à celle qu'elle occupa sous Clovis, Théodebert ler r') ou Chilpéric. On connait une seule ambassadeenvoyée par Gontran à Constzntinople, probablement aprês la conclusion du traité d'Andelot7P7. Les motivations d'empêcher de cette ambassade sont assez obscures : s'aglssait-il la concrétisation ou le mariage entre Brunehaut r') d'essayer de I'alliance enfie Recca.red et la cour ausüasienne7P8, et I'un de 6Hs de Gondovald, réftigié en Espagne'PP, ou encore de tenter de libérer le 6ils de sa niêce, Athanagild, prisonnier à Constantinople, qu'il aurait pu utiliser pour s'assurerde la loyauté de la cour de Metz ? ll est difRíciled'y répondre. Ce qui est sür c'est que cette ambassaden'a pas conduit à une alliance, ni sur des échanges durables entre la Burgondie et I'Empire. Loin despiliers üaditionnels de I'autorité royale mérovingienne,Gontran n'a pas hésité à chercher le soutien politique de I'épiscopat. C'est de ce point de vue qu'il faut parler d'une << révolution >>burgonde. Cette <<révolution » a été le résultat d'une quête d'appui idéologique et polidque de la part de I'autorité royalc IV, e p. 797 Frédégaue, C18m g//e 6, 125 : {? /pide /zo SWaKn//r ra,mex Cb r&z ü#@»& /#na =tinüramniin kHationel)ev$t il)iquefmudePatriciKS ordmatut'. CQtilm qtlidem, sed adpedeaiotle bate j'aos ttonperaccessit» q( Cede attttée amai, le conte S:yagnws, wr l?otan cleGontmn, ua eti ambassade à Constantinol)k ; là, il estparlouüerie promt{ patrice. CeÍut en total cas ourüi, mais attejotlüerie nejut pm cotlduitõjt4squ'à son derme)à. i98 Hisloiws \X, 2Q, p. 434 . <(Haec eodicetite,Files dt : 'Pewmisseadgiorianz t;estmmando, qud B.icbaredtis leHationem ad nePotem uestnlm diTeút, qtli n@Lem uestram C})loüosündam, .aliam Íratris )estai,ei in matrimoüo postolant. SediLb absqueDestroconsilioTtibilexindejmmittem uolüt'. Rex ait : Non est oPtimumettim, ut illuc tl@tesmea ambukl, que soar sua est intedecta.Sed nec iLltld rationabiliter coTWlacet,tll nota ulúscatitr ttiors n®tis mean IRHtlttde. Fibx nspondit : 'Mllltltm r') se odttde :xmsan uohlnt aKt sacramntüs aut quibuslibet abs cotiditionibus iKsseritis ; tanLtim uos consetlsilm praebete ul d Cblodosltittda, sicat t)ostttla, di4osetttur'. Rex dt : 'SI ettim nq)lls meus ili®let, qual in pactiontbus consct'ib voli4it, et ego de bispado uoluntatem eiras'». 'n Histoins\X, miram maWiLudilü 2X, yp. AAGW;l .«Bntnecbildis quequereúna iussitjabricaTi u atiro acHemmis clipum ipsiimque ülm duabus pateris hdemqtte simthter ex gemmislalxicab et aillo, in Hiqattia ligteis, qual uuuko bacchinott uocant, n& tüMt ; in qua N ElmWsiltlm, qià sabe ad usam n@ottembgationisg'aba accesserat, diT'eút. alto abeuttte,n ntiatllm est m@ =utltbcbramtlo, decentequodam, quia Bnlttecbildk wÚna ad jtlias Gundoualdi mlliera dih@t... B.bTeg)sins ueT'oPatisius accedensciim bis spciebus, ü Eb cbatium date conpnbmsm, ad lntbcbramni4m dedt4ciür. Di)ãtqíle ã x: 'NoK ml$cil, o il$1icissimebomittum, quod ilQudico cottsilio BaLlomenm iUum, quem Gmtdoualdum uocitab, ad coittiu$um aTcessistis,quem natais mea stlbeHtt, qui uoluit ditioni suamngm tLostri si®etan potetltiam )}. 282 auprês des évêques. En ce sens, le rêgne de Gontran a contribué, plus..qu'aucun nutre de cette deuxiême moitié du Vle siêcle, à I'augmentation de I'influence politique de I'épiscopatsoo. C'est dans les canons des conciles burgondes que ce phénomêne peut être le mieux observé. D'une maniêre génét-de, les conciles de la deuxiême moidé du Vle siêcle ont traité davantage des thêmes politiques que des afFàresinternet de I'Eglisesoi.Les évêquesont été introduits, bon gré, mal gré, dons la mêlée des conHíts qui ont opposé les rois franca de maniêre endémique entre 573 et 613. Gontran a eu sons cesserecours aux conciles dons I'espoir qu'ils puissent afRirmer son autorité sur son royaume, mais aussi servir comme médiateurs dons les querelles qui I'opposaient à ses frêres. En Burgondie, .les évêques sont devenus plus qu'ailleurs dons le mgxwaP l;hw//r0/7/a7des partenalres dans I'administration publique, des conseillers que le roi apostrophait pour menor à bon terme le gouvemement du royaume. L'édit que Gontran a publié en 585 s'adressaitaux jvêques de son royaume, responsablesde la même façon que les ;wdcPI,de I'application des mesures prévues par le texte « Gt+ntbramtlus mx Franca ll?tl omttibus poTttiPdbus ac ttnium"sissacerdotibtls et cutldis iKdicibtls iR w$one }tostra co+tstitutis»m . A en juger par I'adressedu document, les évêquessemblent avoir occupé dons I'administration royale en Burgondie une place comparable à celle des /wdrer lalcs. De la même Façon,dons le préambule du pacte d'Andelot, il est Eãt mention d'une délibération réalisée avec le concours des évêques et des grands =<mediantibus sacerdotibtis atqt+e pmcedbHS»"'. Ce soft sons des exenxpXes de I'accroissementdu rale polidque des évêquesau cours de la deuxiême moitié du Vle siêcle. A titre de comparaison, dons son é(üt, Chilpéric mentionne uniquement comme la participation s'il avait voulu de ses {{ ün a7ag @re/l#rJ2w/ oÓ#eva/?Jw/ exprimer ///ml#a//eJ )om, par là que ses seuls interlocuteurs dans I'administration du royaume'étaient ses hauts fonctionnaires lalcs. L'idée de la participation ecclésiastique dana le gouvernement du royaume imprêgne à un tel point I'édit de Gontran de 585 qu'on aurait pu dire que c'est Grégoire qut en portait la plumeõos. En efFet,il y a une convergence non-négligeable entre la aooVoar à ce sulet, G. Tabbaco, <<Re Gontrano et il suor Vescovi nella Gallia di Gregorio di Tours )>,pp. 327-354. soíVoirJ. Heuclin, Hammer de l)ü elmo//cüa/z//mwJ d# m4 p' 89 et sq süt Gt+tttcbramü rede edictum, '5, p. 'L'\. ..« Gontran, t'oi desTrattcs, à tons bs éúques, ]Htns dana TtoLrerQaume ». 803/:iZí@znfIX, 20, p. 435, lignes 2-3 sü\ Cbibericiedictum,4, p. B 805M. Heinzelmann, Bzllzúa#úe/xxcúa@Z / Ga&e#, PP. 162-166 283 etjtlges r' r'3 r' politique religieusede Gontran et la théologie politique de Grégoire. D'un nutre cõté, le contrasteentre la politique religieusede Chilpéric et celle de Gontran est saisissant.Bien qu'il lui soft arrivé de réunir pendantson rêgnedes concilesdona le but était de juger quelquesévêques conlme c'était le cas du jugement de Sdonius d'Embrun et Saglttariusde Gap, accusésde meurtre et d'adultêresoó le comportement de Gontran à I'égard de I'épiscopat était extrêmement difFérent de Büc\[ktoires'{, 2n, p. 22] -. {<1ÚE]]rcontraSa]oüum SaÚttaTiumqiie®kcoPost]]m]4Ltusexoritilr. }\i enim a sattctoFqicetioLagdtlnensi q)bcoPOeducati, diaconatusoficio stlnt soTtiti ; bulltsqite ü17Dom Salonitis Í'3 Bbnduttetlsis utbk, Sa@ttarins lutem Vappi?tü ecclesiae sacerdotes stattlttntur. Sed, adsuí2pto epkcopatu inpn$1ionlati arhtTio,co@emnt in petuasbnibils, caedibtls, bomicidiis, adubos dize saque in sceleribtlsitlsattojuron crassari,ita ut quodam teta)ore,cekbratite VicLoTeTdcmsinonlm @iscoPO soUemnitatem naLalicii sui, emksa coborte,cum ghdik et sa@Ubittnlewnl super eilm. Venintesqtlesddenltlt tJestimetlta eiu.s,mitütTos cecidemnt,uma wl omite aPParatttmprandii adentttes, nlinquentes WiscoPumin gattdi contumelia. QFoà cilm wx Gutltcbramntls conDetisset, aP#g/?2an!y/od//m @ d em laKd// e//iZw// xw/ 10.La majorité des éditeurs des coUections conciliaires ont identi6iéle concile até par Grégoire de Touro comme étant celui qui a eu lieu à Lyon quelquepareentre 567 et 570, et dont le compte rendu a été publié par la ptemiêre O,mxü, bois pat Surius à partir l-VI, Cologne, 1567, até d'un manuscrit par CJ. He6ele, perdu depuis(L IA/azh Surius, dei m#ózóx d:@#í Co#óüa/nm ér dam,mex/T o/Üz»azoc, 111,trad. française,notes critiques et bibliographiquespar Dom H. Leclerq, Paria, 1909, p. 182, n. 2). Pour sa part, C. De Clercq estime qu'il s'agissait de deux conciles différents, car les évêquesde Gap, d'Embrun et de Trois-Châteaux étant soumís à I'évêque métropolitain d'Ai:les ne pouvaient pas être jugos à Lyon, sons même la présence d'un teprésentant de leur supérieur hiérarchique(Caxózéa GaZZbe, ..4. i/ / ó9-5, p. r' 200).Je pense,conune De Clercq, que le concile mentionné pw Grégoire de Tours n'est pas le même dont est issu le compte rendu até par Surius, mais pas pour les mêmes raisons qu'il avance. O. Pontal montra que I'argument de De Clercq n'est pas valable car I'afEàre des évêques Salonius et Sagittarius est reprimedons le concile de ChaJon, tou)ours f''x dons le diocesede Lyon, en 579(F:lzk/az def au aór mápmH#e//í, p- 167). Le canon 4 du concile est en contradiction âvcc la mesure primepar les évêquesà I'égmd de Vector dais le concile mendonné par Grégoire de Touro : ils I'ont excommunié aprês qu'il a accepté Salonius et Saglttarius en communion. lls se 6ondaient pour cela dons le huitiême canoa /'- r'l du concile de Tours 11(56'7) qui stipulait que celui qui a été excommunié pm un évêque doit être tenu comme tel pm teus les autres, sous peine de subir la même punltion jusqu'à la tenue d'un prochain concile. Le quatriême canon du concile trmlsmis par Surius confimle cette rêgle: si un évêquea, pour quelquefaute, suspenduquelqu'un de la communion, celui-ci doit êti-e menupm teus les évêques comme étranger à la communion; mais en même temps, il prévoit que I'excommunié puisse être réintégré par le lugementde celui par qui il avait été exclu de la communion de I'Eglise. C'est exactement ce que Victor a Eàt, et il n'aurait pas été sanctionné si le quatriême canoa avait été publié avant qu'il ne réintêgre Salonius et Sagittarius dana la communion. Ce quatriême canon sonhe comme un compromis et aussi comme une justi6ícation a posteriori du comportement de Vector. ll ne peut donc pas s'agir du même concile. Le concile de Lyon dont les canons ont été transmis pm Sutius est postérieur au concile dont fHt état Grégoire de Tours dana [e chapitre vingt du cinquiême livre. Le premier a eu ]ieu probablement vens 569-570, et le deuxiême, vens 567-568. D'aiHeurs, tandis que Grégoire de Tours afHímle que le concile qui devait juger Salonius et Sagittarius a été convoqué par Gontran, dana la préEacedu compte rendu du concile até pm' Surius, le nom du roi n'est mime pas cítê. 284 /'"'- r' celui de Chilpéric. D'abord, les deux évêquesétaient incriminés par des actes perpétrés envet-sI'un de leurs paios, et non envers le pouvoir royal807.D'autre part, leur condamnationa été prononcéepar les autresévêques,et non par le roi. Une r' Ín. 4 r' bois déchus de la charge épiscopale, Salonius et Sagittarius sont allés en présence du roi pour se plaindre de cette punition. lls lui ont demandéI'autorisation de se rendre auprês du pape à Rome pour plaider leur cause.Munis de lettres royales, ils sont arrivés à Rime oü le pape Jean 111(561-574)leur a accordé le droit d'être rétablis sur leurs siêges.Aprês avoir longuement été réprimandés par Gontran, ils ont retrouvé leurs siêges808. Devant la [equête des évêques,le roi n'est pas intervenu directementen ordonnant qu'ils hssent intégrésà nouveaudons la hiérarchie ecclésiastique. Son attitude est beaucoup plus nuancée. Les lettres royales n'étaient pas une plaidoirie en leur Eaveuret à la destination de Jean lll, maisune autorisationpour qu'ils puissentprésenterleur afEàreà une instance supérieure. En outre, en les rétablissant dans leurs évêchés, comme le dit clairement Grégoire, le roi n'a fãit que suivre les recommandations du pape. Peu de tempo aprês, Vector a Eãit ]a paix avec Salonius et Sagíttarius, avant d'être à son tour excommunié par les évêques,mécontents de n'avoir pas été consultés. Par une Eaveur de Gontran, il a fmi par être gracié809. 807Selon le récit de Grégoire de Touro, ils ont envoyé une bande amlée à la demeure de Victor, évêque de Trois-Châteaux, qui a pillé la maison et maltraité I'évêque et ses /''\ sewsSeuts V[:]btdws V, 2n, p. 22] .« CoüilticLique e@scoPi cumpatrialhaNicetio r'l cattsk, inuenenlnt eosde hk smLeribusqúbas accusabanttn baldecottúctos ;Praec@emntque,tlt qui filia co?ltlntserattt el)tscoPattls honore pnuartttttlt'. z4t tUt, cílm (zd})ttc l)toPtün?tt sib tingem esse Ttossettt, ad eltp?t ./' /'x. accedunt, iTQlot'atttes se iüuste remotos, silãqae übui beato,dismssb licenciam, tlt ad ptWam urss g.omae accedete debeant.B,nc uel'oatittltms petitionhus eonlm, ralis ®islolis, eosabin permisit. QÜ accedmkscoram papa lobanneex>ontlntsettuLlitls ratiotlis eús itilms catlsisdimotos.llle velo ad moemejhtolas diri@t, in qnibus loas stlis eosdemmstitü ilíbet. Quod rex sine mom, casügatos p7im w7Us mnliis, in@leüt. Sed tulLla, quodpeius est, jui emendadosubsemtal> q(Les éúqnes rmsembbscrer. b patrianbe b bimtletit'euxNi:@r, aPTosauoir dkmté de Fa#dtu, tmttuêntlt qtle les incn4)ésétaimt cottuaittcus des crimes dona ils éLaimt acmsés et ordontiêw)it qtle cetn( qui auaienl comeis de telsjolÍaitsjKssetitptiüs de la dignité de I'épbcx®at. Mais cesdemiers, qai saucliml que le roi auait etnole l)OKr elo( de I'ittdttlHmce, uottt b tíot{ er ett seplaignanl d'ainir étéinyustementdestittléset ett demandatit qu'oKbtlr accoMâtla pmksion de lmtluoir se rettdn al®rts dn pape de la ÚLle de nome. L-e mi dono, accuelllatil burs Ntiüons, '') latir dorna des bttns et burpeTzlzit de ])agir. Ett se pTÉsentanl deuant le pcQe ]eatl, cettx-ci e:'(posentqtl'ils ont étédestituéssatls allmne raisott ?iotable.Celui-là adnssealors au toi des kLLresdana bsqtle s il ordottneque lesdih (êúqtles)soienl ÜLablis sur leKrssüges.Le roi exéctltesafestardei cet oMn afãs bs auoir longuementréj:Primandés ;mab m qtti estpl jacbeiu, aHçttnamendemmtne s'en rÜwZp] Z 'ü9 Thd. .« Tamm VictoTis @isc®i maceml)etiemnt, tradih bominibtls qtlos itt seditiotte dinxeratit. SediLle recoldatllspraecQti dominici, notabebemnddi iümicis mala pro mala, 7tibil bk mail facims, libemsabnpei'mht. Utule inl)ostemm a commtlniottestlQensusut,pro eoqKod,publicoaccnsans, chm Inimicü PQertissetabsqae condlio quibt4sacmsaueraljratmm. Sed Pr jauomm nÓs itenlm in cotttmtlniottenuocatas est )> q( TollLdob ik demattdêntlt à I'éúqne Vector deÍcin lapaix após lü auoir liiH bs bommes qu'ils auainlt enu(UésPonrPvouoqtlerla sêditioti. Mais ce dernier, s'étatlt sonuenndw l)récWtedu Sdgneitr schn bqlteLon ne doiLpas mttdn atix et ttemk mattxl»ttr abr en liberto, watts leutjain de mal. Aussifut-il matlx, learpet"niit de s'en dana la suü suspenda de l.a commttttion l)Oltr aodr, 285 r'l .'''\ /''\ C'est dana ce contexte qu'il Faut placer le concile de Lyon ll dont les canons ont été transmis notamment par Surius. C'est avant tout un rappel à I'unité de I'épiscopat : « Primo in loco tiTtitatem sacerdotum, qt+a7tlet DomittKS üli$t et scüPtura ;ompietldat et co?tcordiacbaTitaüs e:©oscit, conuenit ab om tíbias mstodiTi ; ita Kt ilt ovni tractatti wl (h#tltitione lÍTio $iàtu, tília settteTitia sacerdotl{7tz cotlstatltiaPcneuewt >Pxn . En outre, les évêques ont essayé de circonsctire leurs conflito, d'empêcher que des personnages étrangers à I'épiscopat interviennent ; ils Easaient ut-êtreréférence' au roi Gontran,ou au pape.Jeanlll,..qui réalisalà pratiquement la seule intervention connue d'un pape dons une afere inteme de I'Eglise franque durant le Vle siêcle. Les adversairesétaient pdés par les Pores conciliaires de se remettre au jugement du métropolitain et de leurs comprovinciaux, au cas oü ils appartenaient à une même province, et à leurs métropolitains t-éunis,au cas oü ils étaient originaires de provinces difFérentes .(Et si guiaiBtn't'ates, id estcoq)isco)os ltostvos, contentionis oüu7tz fuú,t, si ü una proúncia st4nt, pietmpohtani cup] c07@müncialibus suis it4dicio sina ;o?tteltü ; si vero dit;mae pmt;inciae dt40fueTiltt sacerdotes,anta duos ahqua , :'\ ]isc@taüo oüatt4r, coltuenietübns i n?rim metvlWolitaltis »soma onz?tis aomni acho iLLonlm iadido termiRetur, ita ut, si utlils ex @iscoPisab ano lf''"'-.. ®isc®o at4t a quacnltque persa?tailtiqwefuedt aWrat;ates, conlnztinifratmpi stltüo cnmDei sohtio d4ensettir>$w. ,''\ Le compromis auquel sont at-dvésles évêquesréunis à Lyon témoigne des rapports entretenus par I'épiscopat avec I'autorité royale en Burgondie. Les canons de ce concile traduisaient, bien entendu, un certain désir d'autonomia de la part de I'épiscopat. Ce n'est pas un souhait nouveau; on le remarque en Gaule depuis le début du Vle siêcle. lls ont néanmoins entériné la décision primepar ;ll)âs iltle acnlsation l)ublique, Jait g'ace à ses ennemis secàtemetil watts consKlür bsfâns deuatil qü il ludtPoM Facctlsation ;maispar imelaueKrdu roi iLÍut à nouueat{ réitltê81É. duns la commuttion )à. Bio Lyon lll (v. 570), c. 1, PP. 139-140 : « Ezz.praz'm óew,# úu//lzm/ g//e /3llzü e#M á'@//m imée du Seigteur, ncommanàée par IEcüLtin, réclamée))ar Punida duns la cbarité, soir gadée l)ar tias, !i hen qu'm Lottte délibération e décbion FaccoM entre éúqHes se maintientle watts iitl udque esPTit, tln ttniquesettttmmt}}. w ll)id. . <(Et si quelqtle con$t sllT$t enLw ttoslrtns, c'esL-à-üin nos coUêHues watts F$kc®at: qu'ik ;''« "metLeKt, « .as oü il; ««t d'«t« «-ê«.e Pm«i«m, a« j«gem."t d« mêü"polia«i« et de b"" :017Omúnciatnç; et aa cas oü bs detn( étÂquesetttn lesquek sttv$1 un débat sono d.mte pmúnce li$érmk, qKeImãs métn)l)olitaiHSse íéunissmt et qtle o t k rProcês soir trancbéParbjugemmt :eílx-ci. De cettelaçon, si utl éúque a été aLtaqué i4uskmetitPar ltle m soir, iLsera dé#ettda, auec k secotas de Dieta, par I'intementiotl commutle de seslàms )>. 286 de un atlLm éuêque ow qtlelqlle l)enonne Victor de pmdonnerà sesagresseurs tout en les acceptanten communion.A travers cet acte, ils radfiaient la décision du roi qui a muvré pour la levée de la sanction qui pesait sur I'évêque de Trois-Châteauxsu. Un nutre concile a été convoqué à Paria par Gontran en 573, à la suite de son conflit avec Sigebert à propos de la création de I'évêché de Châteaudun.Ce demier avait voulu, comme on I'a vu précédemment,constituemun évêché à Châteaudun avec la connivence de I'évêque Aegidius. En convoquant les évêques, Gontran voulait obtenir leur soutien dons le conflit qui I'opposait à Sigebert,ce qu'il a réussi. Dana une let#e à Aegidius les évêques I'informaient de la déposidon de Promotius8is,et donsune nutre lettre envoyéeà Sigebert,avecun ton três diplomatique, ils afRírmaient ne pas croire que c'était avec son consentement qu'une telle injustice a pu êüe commise. lls lui priaient de Eaue cesser cet abusaí4. Cette deuxiême lettre montre que I'autorité morde du clergé transcendaitles limitesgéographiques issuesdespartages : les évêques qui ont participéà ce concile de Pauis étaient certes, du seusroyaume de Gontransis, mais cela ne les a pas empêché d'adresserune admonestationà Sigebert.C'est sur cet épiscopat dont I'autorité morde transcendait les limites des m2#aque Gontran s'est appuyé durantson rêgne. Gonüan comptait sur I'autorité morde des évêquespour régler les disputes au sem du m2//p7Fnuxrumm,ce que montre encore une bois le concile qu'il a convoqué à Lyon, en 581. Inquiet de la toumure prise par les événements, avec I'alliance que Childebert ll cherchait à nouer avec Chilpéric au détriment de I'accord conclu avec lui, Gontran a eu recours une bois encore à I'arbitrage des évêquespour essayerd'arrêter les guerres civiles et en même temps pour luger la trahison du duc Mummolussió.Gontran a convoqué un nutre concile en 589 pour lz Ihd.g. \4b, c. 4 . <<111tld etiam, quod saticti patas saLabriterorditianlnt, pl.acttit itemri, t4t, si qutcmque QiscoPus pto mata altqtlo quenquam a commnüotle st+»mdeTit, aptld omttes sacerdotes Calmas a commltnione babeatilr alimus usqueqllo eitls indicio debeat wcl@, a qtto menleratPro waLu suo a chat'itateecclesiasüca seqnestraTi )>. 8isPais IV(573), 1#ú/7fb9 odz'.dEKüzhmReme#lem gbm@#a,PP147-148 s14 Ibid., ElistKta Unodi ad Sigeberlzím agem, pp 'L49-'L5Q 8í5Dons la leste d'évêques qui ont soussigné lesdites letües, on peut remarquer que seuls les diocesesde la province d'Artes situésau nord de la Durance, et donc appartenantau w2#ade Gontran, étaient représentés. 'lG Hbtoiws ''ü,'L, yp. 2Gb-2(b .«Anho i@ttlr sexto mgM sü Cbildebrtbus wx, niecLammacem G nthçbramú m$s, cum Cbi4)trigo coniunchsest.. . Mtlmmolus a nono Gutttbcbramüfuga dihlãttlr !t se itlfra mllromm Auettnicomm moüdotte conclHdil. .Apud L-aHdttntlm sittodus @bcoPomm coninngltílt', diuersanlm caitsamm aüercatiotlis inddnts neHhHenlioresqtle indicio damnatts. Sinodns ad regemmuerLitur,multa deÍuAa Mttmmoli dKcü, nottntll de discoMiistrachns)> ÇS( Pendatitla siúànte attnéede sotl àgm, CbildebeH, qant 8eté la pdx cottcbleauecb roi Gontmtl, s'aUa à Cbibéric. .. Mllmmolas s'écbappe par lalüte du rUatlme de Gon ran el s'enleie à I'itúétieí4rdesmuro de la placa 287 '3 '3 que les évêques arbitrent ses disputes avec Childebert 11.11soupçonnait celui-ci de chercher une alliance avec les Wisigoths et de vouloir enlever son royaume,. alnsí queBrunehaut,qu'il accusaitd'avoir été à I'originede la venueen (;bule de (;ondovdd. Le concile n'a pas eu lieu, car la reine Brunehauta réftlté ces ac(nsations à travers un serment :<...i4nde eüani s)nodu#l @iscoPonim itt calendas }qouembíis congwgam praec®it. Mulüqt4e de extremis partibus GaUiariim ad boc conuenttlpi pTI»falantesü úa wgltssi sunt, lm eo qtiod Brtlnicbildis mana se ab boc cümini owü saa'ame?tais )}Bx] C'est néanmoins dons les conciles législatifs qui ont eu lieu pendant les années580 à Mâcon, à Lyon et à Auxerre qu'on peut remarquer le mieux les mutations de I'autorité royale, du moins en Burgondie. Dons le préambuledu premier concile de Mâcon'(581-583), les évêques r'l '] qu'ils se sont convoqué {{ ad ; !@cZzoe#p.' . G/////nwaP#/ m21Í)o, rassemblés {{ /amv .Pm ca//J# .p#&dóü gwaaz ,Pm /22zZyówr .pal@en/#7 )o. Cette assertion illustre remarquablement bien la tournure que prenaient les assemblées conciliaires sous .le rêgne de Gontran,: les évêques exprímaent clairement, et pour la premiêre boisdons un concile mérovingien, le désir de s'occuper des <<afEMes publiques ». On verra plus loin .que les mesures adoptées '3 écrivent pendant ce concile concernaient des thêmes qui étaient busque-là I'apan%e de I'autorité royde. Paus révélateur encore, ils associaient aussi pour la emigre bois les afEMes publiques et le besoin des pauvresl Jamais ils n'étaient allés aussiloin. Dons les conciles précédents, il est question de {?Paree/ / l/mcüa e ercúi/ae )>8is,d'í{ onb eróêilae)oBO, et de f{ .P(F) # íaZPaüa//aos20. Si les eveques se sont '') accaparésun terrain qui ne leur appartenaitpas busque-là, cela est d'abord visible dans les mesuresqui favorisaient les clercs au détriment des juges séculiers: le '1 '3 dPexcommunication le augequi oseraitréprimanderou mede en prison un clerc septiême canon établissait qu'aucun clerc ne devait être mis en pnson, ou víctíme de I'injustice commise par un )uge séculier. Les pores conciliaires menaçaient sonsavoir consulté I'évêque auquel ce dernier était soumís '1 '3 :çUt nuUHS cleticus ü ''1 Lt4du cuittsctmque clellcllm absqt+ecausacüminale, id est bomiddio,fuU.o et qnalibet calosa empa discussionezti @isc(»i sui a ;eculateit+diceincutiam patiatnr aut cüstodiaed@t4tettlr.Quod si qui cumiqtle \ l l joW d'.Aúgnon. A L8on est üuni tl Unoàe d'éúqties l)oiir tratlcber diuersesquestionalili&e14ses et ) oondamner ksphs m@abbspar Knjugement>b ] Bi7F:lh/o;nJ IX, 32, P. 451 l ns Touts ll (56'D,P. 122 ') .à ] l 80Lyon]ll (v.570),P.139 \ $20 }bd. ] ) ') '1 288 nlab$tcio, bocjacerejoTtasse praesun4)selim, quamchu q)iscoPu loa @sit4s istlm fueTit, ab eccksiaelimiBibus aFccütHT)WX . Les clercs étaient interdits d'accuser devant un auge séculier un nutre de leurs confrêres. C'est surtout dons les mesures prises à I'encontre desJuiFsqu'on peut remarquer cette tendance des évêques à accaparerdes thêmes qui étaient busque-làle monopole de I'autorité royale et de donner un senochrétien à la conduite des « afEdrespubliquei ». lls ont voulu par exempleinterdire auxJuifs de circuler librement dansles ruas durant Piques <{ Ut itldaeis a ce?la Dominó iisqKe prima pascba secundam ediüt4m bo?tae recordationis üm i Cbildebwti wÚs Pu plateas autjomm qtiasi ixst4ltationis calosa dea#ibulandi licelttia üTteHetur et tit wllerentiam cu7ictis sacerdotibus Dottzini t4el clericis itipelldant nec ante sacerdotesconsesstlmi ?tisi ordlttati baba jmesilnlant. Qui si .facerejogasse praesu7}@serit, a indicibus locomltn, prut4tpersoltafuerit, distdllgatur>>"z. lls voulaient également empêcher que les Juifs soient nommés juges '') «lqe iudaei pemittattttir, cbTistiatlis poPulis iaüces d®ute?ltur at4t kloliaTii esse pu' qtlod iüs, qKod Detls atler'tat, cbrisüaRi t4ideaTitHr»m. L'épiscopat burgonde, principal agent de cette << révolution >>dons la culture politique mérovingienne, empiétait sur un terrmn qut appartenat '3 '1 ') traditionnellement à la royauté, et il se posait dors comme le garant de la recütude des << afEMes publiquei >>.Cette tendance n'a fãt que s'accentuer dons les conciles ultérieurs. Le concile de hÍâcon 11,qui a eu lieu en 585, est de ce point de vue le plus politique des conciles mérovingiens de la deuxiêmemoitié du Vle siêcle.Les thêmes développés par les évêquesconstituaient un véritable programme pour la royauté chrétienne. Notons au passageque les Pores conciliaires n'ont pas afHírmé que le roi les avait convoqués,mais qu'ils se sont rassemblésde leur propre :ll]\6:abre '1 . <(...tios opines qt+i membro sumtls uniiis [corporis] st4b nostTO cq)ite g oad#//aú)p.lls excluaient ainsi I'hypothêse de la convocation royale. ll est '1 surprenant de voar qu'un concile aussi politique que celui de Mâcon en 585 a pu se b même temps, les évêques prenaient som de préciser que ce rassemblement avait '1 tenor sons que la moindre mention à une convocation royale ne soft Ente. En pour but de réaliser ce qui plaisait au roi : «... /üz //ai oPennmrazlre(&z/,g ae iem ;Za/z 'zr a7aei/a# eür náera#@&ü?a#/;P. Cela aurait pu sauver les apparences. Cependant, en ) l l l ) l BzlMâcon 1(581-583), c. 7, p. 157 : úr.Qxbxm#cún .P/rra//a/ molig e Jazz, la//í exame//deb kart de sotl éúqtle, üctime de PiNusticed'unjt+ge séculierozl mk etl prisott. Si ttnji4ge sepemet tle traiu' dnsi k clercde qtlektl'an, bon le cas d'unteafFaiR (dminelb, à sauoir rbomicide, b uol el le mah$m, qu'iLsoit êcartédu se iLde I'é8jise atlssi longte17©sque I'éuêqtle dt{ lied lejHHera bonl>. 82z/&z'2., c. 14,P. 158 ) l l BU.rZgd., c. 13, p. 158 ] ) ] 289 se posant comme les interpretes de la volonté du roi, les évêquess'octroient une rcsponsabilité publique, conGirmantainsi les príncipes exposés dons le premiar concile de Mâcon, quelques années plus tât. lls se donnent comme mission de veda en úàe à.vaus, <(ltejoüe tadttlrnitas mostraet RabispraiellüciHm Dit4initatis c©eratet i ó/er/o.r/# /em/2üa//e ; dica/ )o. Noras sommes bien loin de I'esprit du premier concile d'Orléans, oü les évêquess'étaient humblemcnt remisà Clovis pour que ce demier applique les dispositions qu'ils avaient prises, y compris en matiêre d'organisation interne de I'Eglisea24. L'intérêt public censé être garanti par les évêquesde h4âcon ll avait un senoproHondémentchrétien. Dons le premier canon, ils statuaient I'obligation de respecter le repor durant le dimanchem. Le deuxiême canon concemait I'obligadon de fêter Pâques82'.l-,e cinquiême canon établissait la nécessité du paiement de la dimeu7. Les évêques établissaient des rêgles dont I'ampleur dépassaitle cadre des afFhres strictement ecclésiastiques,âanchissant une limite que leurs prédécesseursn'avaient pas osé franchir. lls se posaient en gardiens des intérêts (###Zm)de tous. Ce mot revêt ici le même sens qu'il avait dons les écdts 8z4Orléans 1(51 1), 11Pu/aüad /?2em, p. 2 8z5 Mâcon 11(585), c.l, p. 165 : {r Uzdem//i e/zzm@p bm cúnlr/ü m /emenn/zb mam alem tlomi7úcamcon mini Lradenet sicat in priuatis diebtls aferidas cotttitlüs induben. Pri»terça l)er hanc sittoladem ttosLram epistolar decemimas, tlt uttttsqtlbqne ttosttllm in sacrosatictis ecclesiisadmotieal sib silbditam pbbcm ; et si qüdem admoútioú consensumpraebllerint, slüs pt'oderlmt alilitatibus, sin auLem, subiacebutlt poenk a ttobs di iniLtls de#tnih. Omnes itaqlle cbristiaü, nomitte f+ümiü, '1 ''] ''1 lltilitati tlestt'aepmspiceie el a ralis opetibtts cobra'cet'e }> Ç<Notls mDotts etl ©et que b petQb cbrétietl a hf&}«s. babit«d. d. m®,is« bjo«, d« S.ign.« el de s'J li««- '-u '"""x ""'"t' «mme l.sjo«n otdittains. C'esl l)Ollrquoi norasdécidonspat malteprésetite letM ynodab que cbamtt d'mtm tious auertisse data bs saitites églbes le pelQle qui d@etld de lú : si les bens ajOoüttt bür cottsentementà cet auertbsemetlt, ils aÚiontl)our bur hen ;mds s'ils tle lejontl)as, ik subirontbs peixesd$ttiespat' nuns sonsPin»imlion diúHe. .Alta, DonsLoas,bs chréthis qü tlel)obter.pas etl uaitt ce ttom,púteR.I'oreiLle à ttott'e aoertksement, sacballt qu'il est de ttot ') l qni nom incassKm boc )tostrae admonilioni atirem accomodate, scinites, quoniam ttostrae est atlcLoritatis fdn b mal)Ü. QotlsabiliLé de túlkr à uotte bien et de paus empêcber de bu llüd., c. 'Z, p. 'LGG.« Pascbaitaqlle ttostt'um,in qtio s mmils saçerdos acponüjmpro tlostrb delicü \ EMItam babas olmmçiationem peccati immohtus est, debemus omnes fcsüsime colei'e et sedt+he bsematiotles sinceNate in omttib s ) b enerari, ut iüs satictissimis sex diebtls ntltltls semib oPtls aildeat Jacere, sed omtles simttl opus audeat .Faces, sed omttes simttl quocdumti bimmis pasçbalibiu iTzdulgmtes prseueratiatü nostraepraesentiam coüdiatü sacd#tcik ostetldamlls,laKdantesmatowm ac regetieratomm ttosLnlm KesPete,pnatie et me dte)}. ) l Bz] \bid., c. 5, p. 'LGR. <(Urge statilimos ac decemimtis,nl mos atltiqnus a jidelibtls TWantitr et décimas eccbsiasticb famuhlttibKS cetemonüs ])oPulm omnb injerat, qtlas samrdotes aut in ]mlQenlm tabus ant c@tiunmm nden©tiotlempnT'ogatltessiü oratiodbm poPulo macemac salntem impetTmt)> ) ) '\ Q<(Aussi ttoils statuotts et décHtons qtle I'usage attciex soir leais en })onnetlrpar bsjUtles, paUL )à ) ) 290 ) ) et qtle toat b petQb t;errebs limes à celta qt4i s'acqllittetlt du mhe de t'B.alise: ks prêtns, m bs d@ensantlntlr les besoinsdespautas on l)our b racial des capüÍs,obtiendrotll au l)etQb par kurs priêms la pa& el b épiscopaux depuis le début du V[e siêc]e : i] s'ag]ssait de veiUer au bien-être spirituel des Chrédens. Ce que les évêquesétaient censésdéfendre, et qui peut être resu'mé par deux thêmes principaux, la paix et le salut, Justifierait leur empnlsesur les afEairespubliques. Puisque c'était leur devoir d'accomplir ces deux tâches, ils n'hésitaient pas à proclamer leur supériorité devant les comtes et les autres représentants lalcs 'de I'autorité royale. Compmativement, les conciles de la premiêre moitié du We siêcle sono moins ambitieux, moins marqués par les préoccupations politiques <(D m in .Amena lide ad wl)licatlda cationuni instituía wl stt+üo l düttdae leis eccksiasticae bis, qui dt4bietate ngendae ütae pmPTiae JorsitaTIpwmebatltt4r,cnLlolesuestti, ecclesiantnz uesüalum @iscoPi,pahM sedmnt, pLnümomm ad nos stlae deQuaüonis wmedit4mjla$tatlüum tuba COt©tlÚt )>wx. Dons ce premier concile de Clemlont, de 535, les évêquesafHchaient conlme souci primordial de réitérer les statuts canoniqueset d'élucider la loi ecclésiastique pour ceux qui se trouvemient oppressés par le .doute dana la conduite de leur vie personnelle. Rien ne transparaissaitd'un quelconque intérêt pour les afEMes publiques. C'est en tznt que pasteurs des âmes que les évêques agissaient. Si I'on compare, à titre d'exemple, les mesures de gouvernement de Chilpéric avec les mesuresprisespar Gontran, il est possibled'observerune différence non négligeable.Elle ne correspond guêre à un simple contraste entre la <<cruauté » du premier et la <<bonté » du deuxiême. Ce qui avant tout semble les opposer c'est leur Eaçonde concevoir I'exercice de I'autorité royale. Gontran a cherché auprês de l;Eglise, plus précisément auprês de I'épiscopat, la .source principale de sa légtimité. C'est dana son rêgne qu'on peut observer I'affaiblissement de cet élément caractéristique de la vie politique franque au moins depuis Childéric, c'est-à-dure,la politique d'/m;Zuêo i?7@e/#. Ce n'était pas, bien entendu, un abandon intégral de la référence impériale. ll n'y avait pas un choix exclusifentre d'une part la légtimation ecclésiastique ou épiscopale, et ) ) d'une nutre part la légltimation par les symbolesromains.Les princesfmncs ont continué à avoir recours au passéromain même lorsque la dimension chrétienne de la légitimité royalea prósle dessus.ll y a eu lieu, en revanche,à un certain mélan8: des symboles romains et chrétiens. Grégoire de Tours témoigne, par exemple, de I'entrée triomphde de Gontran à Orléans ( Digmssus vero a Eqeuentoad At4ilianensem t4rbemzuenit, PIAR?ttlttise tt+nc ;itÀbus suis l)raebetts. }qani Pa domibtls eonlni intitatt4s aUbat et t)ranüa üta libabat ; miHltüni ab bis mutteratus Tntltieraque»sis pm$ua beignitate LalWttlsest. Sed cu7?iad tlüem -Auüliatte?tremuenisset,erat ea die sokmnit blB(letp:tiont \ ÇSSSà, Epístola ad agem Tbeodebedzim,ç).l\ -. <(Tandis quesiêgeaient elzsembb epzla ;ib d'Ê\wetna uosfidêks, bs êúqKes de uos églisn, eti une de Tüténr bs stattits cattoúqueset d'élacida' b loi eccksiastiqzle ]»itr ceuxqü setrottuetdettt oPPwssés par b doiitewattsla condtlite debtlr úe pnsontte , ltnejoKle tàs Ttombnilsedegem in®lorant lttt wmêdeà kur déseQoira con$néuersnoils)>. 297 beata MaMni, id est quaüo Noras 7}zensis quinta. Processttqtie itt obúanz eit+s Lnmensa P®t4li inda cilnl sigBisadqne uiúllis, carentesbt+des)W' L'entrée triomphale de Gontran à Orléans était une cérémoTe plus ') f''x. ''3 La fin des guerres civiles et le cinquiême concile de Paras (592-614) Loas de la mort de Gontran, en 592, c'est Childebert ll qui,a hérité.du E:;=..:m!:,nnEIT$:JI.= \ ] ) \ ) la célébration de Pâques(Fãí/ozwi W, 27, P 295) 8so Frédégaire, kítlmdasAPtih CZm/1lgwev. IV, 14, P. 127 .: {r..4#/zo XXXlTr n2#z (;x#rÉnum#/. Eo a##a, gmPzü Ü)senx mofittir. . .ReBulm eiwtlem CbildebMm adsumsit)>. 292 I'Ausüasieet sur la Burgondiessí.Ensembles,les deux bois ont engagédes hostilités contre Clotaire 11,dont le royaumes'était réduit à une maigre portion de terre entre la Seine, I'Ouse et la Merõu. La concorde entre les deux frêrcs a été de courte durée, et leurs disputas ont âíni par absorber presque toutes leurs énergtes pendant prós de deux décennies.A en croire Frédégaire,à I'instigation de la reine Brunehaut,Thierty a attaquéet tué Théodebert en 6128's.Par la suite, il est tombé maladeet il est mort en essayant de battreClotaire11.Abandonnée par I'aristocratie,Brunehaut a été brutalement assassinéeen 613 par celui-ci. Et pour la premiêre bois depuis 558, le regnum l;nu#ron/avétait à nouveau gouverné par un seul rolss4 Les années qui ont succédéla mort de Gontran ont été marquéespar une acdvité conciliaire assez faible. En outre le fãt que la radicalisation des luttes intestines ne Eavorisaitguêre la convocation de ces conciles, la reine Brunehaut, qui tenait les rênesdu pouvoir en Austrasieet en Burgondiejusqu'audébut du Vale siêcle, hésitait à réunir un conci]e nadona] du m8 #v l;hn roma7.Et cela malgré les demandes répétées du pape Grégoire le Grand. Les difHcultés rencontrées par Grégoire le Grand dons ses rapports avec la Gaule mérovingienne ont été immenses8ss D'abord, il n'a pas trouvé dons le monde franc un réseau de 8n Frédégaire, Clóm/z4aes,IV, 16, P. 127 : {?.gxa/Ío a //a i 1/ g ad oz#e&ed 3 n2//m ltbtamtli aaiperat ddumtm est, wgnamque dais .Flui stà 'TeudeberLilset 'Telldeãcus adsumllnt. Te debertiis sortitus est suster cedem hadem M.ittensem, 'Teuderims accWit ngntim Giintbramü i8 Bu%zlridia cedembabetis .4uriüatles }}. 83z Frédégaire, (:l#m/dg//ef IV, 20, P. 128 : írJPíag//e a //a Te dele/!ar e/ Te de/zmJ /Egef ro///nu :lotbarium teremmouht o«t'cltum et stQerjlaiào Aioantta tiecptocul a Doromelb üco pvilitim nn$gmtes imio«mtlt. llàque exellitils Cbtbavio gratikdme tnicidatm est. IPsoqtn cllm bk qHi emaxsemnt in fera vero, pague et ciuitates r$a Sig!)m qü se ad Clothario trmdimtlt, dQ@alattt el }asLant.Cititates iQüas,tiinüplaritas captiuommab exerüto'tbeilderici et Tbetldebertiodnde ducetur. :h[otbarius o]»wsstls lleL]it ttoL]it pr])actiottes aitlcillumft7z7iaút, at enter Segntta et \-egen usqae maw l)cianilm et Brittatlomm limite pan teiidedd baberil, et Pr Smtta el Eset'a docatum integram l l l l)etltebtlo usque Odantlm mare Tbeudebeüws m(@el'it. Dttodicem tattLtlm pa@itltet' usara et Secotta et mamlitons Oãatli Cbhíbatio wmatlsemKt)>. 8ssFrédégaire CZm/z;g ei IV, 27, 37 et 38 s31Frédégaireom /g//eiIV, 39-42 8s5La bibliographie sur Grégoire le Grand est considérable.On se contenterade donner ici un simple aperçu de cette ímmense production littémke. ll y a d abord les ouvi:ages classiques de Th. Bonsmann, G/z8af der Gmíre. Ez# .bóei&za ; P. Batti6ol? .çab/ G/@o#r é Gxuxd; C. Dagens, .ça#/ G/@az'm & Gm#d ; sur son ponti6icat et son activité misstonnaíre, voar HI. GrismJ .çax Gw2a/fa Mag/za éSP0-ó049; L Bréhier et R. Aigran, G/@ozn ü Gmizd, &r á&Ü Óa/Óu f e/ Zz ru//g éye annóe éS90-ZJg; E. Demougeot, <<Grégoire le Gmnd et la conversion du roi gemlain au Vle siêde )>,pp.191-203 ; G.R. Evans, TZeTZo;gó/a#Gn2o úe G a/ ; H. Chadwick,« Gtegory the Great and the mission to the Anglo-Saxons )>, pp.199-212; sur sa doctline, C. Dagens, <<Saint Gtégoim le Grand, Ca#rx/ Da. La mission prophétique d'un pasteur )>, pp.33-45 ; F.E. Consolino, <(ll papa e le retine : potere fêmminile e politica ecclesiasticanell'epistolario di Gregário Magro», pp225-249 ; du 293 représentants ou de correspondants attitrés du Siêge apostolíque. ll n'a pas pu y avoir en Gaule un interlocuteur comme Léandre de Séville en I'Espagne wisigothique. Avec I'évêque Sapaudus d'Artes, en 586, disparaissait le dernier vicaire de I'Eglise de Rome dans le royaume des Francs. gire encore, c'était désomlais à Lyon, sons que le Siêge romain soit consulté, que les évêques prenaient le titre de patriarche et présidaient aux conciles de I'Eglise h.anque. L'intérêt manifesté par Grégoire envers la Gaule n'était pas étranger à la volonté de reprendre en maia les afEàres de I'Eglise et en même temps de chercher auprês des souverains francs un soutien politique face à la menace lombarde. D'un nutre câté, I'indépendancede I'Eglise franque face à Rome n'étzit pas contraire aux intérêts des rois francs. Ces derniers ont maintes bois utilisé le droit qui leur était reconnu de convoquei des conciles et d'approuver les élections épiscopales. Cette pratique qui consistait à remplir les siêgesvacants par des fidêles qui payaient leur no mination ne pouvait qu'accroitre face aux contraintes de la guerre civile. Un clergé fragihsé par les partnges ne pouvait pas constituem un rempart assez puíssant centre les ingérences royales.Jusqu'à la Gmdu We siêcle,les bois trancs ne se sono pas heurtés à une quelconque <<autoritémorde)> du pontife romain : tout simplement elle ne s'exerçait pas. l-orsqu'ils avaient besoin de tracter avec Byzance ou avec son représentant en Occídent -- I'exarque de Ravenne -- les souverainsfrancs ne recourraient pas à I'évêque de Rome. C'était le cas de Sigebert ll en 585, dont les interlocuteurs auprês de I'empereur Maurice ont été I'évêquede Milan, Laurentius, le patrice Venantius et son épouseItalicaüó Les informations reçuespar le pape au sujet de la situadon de I'Eglise franque, de source inconnue, Eãsaientétat de I'élévation des laics à I'épiscopat ainsi que I'octroi des ordres en échanged'argentu7.A partir de 595, les rapports épistolaires entre Grégoire et les grands de la Gaule mérovingienne, clercs et lalcs, même auteur,<(1 doveri del príncipe christiano nel R«ü/n/m l#irnZm/m di Gregorio Magro», pp.57-82 ; B. Judic,<(Grégoke le Grand et son influence sur le haut Moyen Age occidental )>,pp. 09-32; D.V. Ribeko, <<A sacralização do poder temoord na -Alta Idade Média Ocidental: Grégorio Magno et lsidoro de Sevilha)>,pp'. 91.112. Pour une bibliographie exhaustive sur Grégohe, voir R. Godding, B;óéaE/t@a z# G/?8u»oMagia Í78a)./98g,(Open d G/E«/ü ]\4aEno. Ca,l:g)&«7e/zü, 1) ; du même auteur,« Cento a«li di ricerche su Gtegorio Mogno : a proposito di una bibliogra6m»,pp'293-304. osóliÜ Ü/aZz?H f/mHcue,38, 39 et 46, pp.1'}4-145 ; PP.151-152 sn BP. V, SB, VP.'b«9.3nq.. <<Qül»tisdamttamqlle nanantibm agttoü, qtnd ilt GaUiamm uel =emattiae paMbns nillUs ad sacnim orüittem situe comnzodi datione pemeniat. guod si ita estl@ns fico, gemensdmunüo, quis, cum saceMotalis ordo itlttis cecidil,joü qnoqtle dita star tlotl l)oterit. Scimils catbedvas lu4)P ex euangelb,qtlid ndenQtor nosler per semetlPsllmjaccrit, qtàa ittgesstts templKm uetidmtium columbm euedt. Cohmbas enim uendereest de sPiTitu sattcto, quem Deus omnipotetts ;otLsabstantiabm sibt pa' impositionem matultlm bomitiillns tTibút, commodtm teq)orale peMpen...Alia quequenaus est ns baldedetesttüilis tuinLtiiata, qtlod qtádam ex l(ico habita lm' (4)ptiUm gloÉaeteíq)oralis d4ntlctis Qis«Üis tottstlTatlttlr et jitittt surto sacerdotesalia in w iam. üottlm est q«ah ad sacerdotiamueút, qw r®ettte de laico bahtK ad sacnlm tratút dHcatum; el qm malestule qnam extüt, dHX nli@osommJieri tiotl perümescit». 294 sont devenus fréquentssss. L'occasion pour lui d'exposer son prolet de ré6ormede I'Eglise s'est présentée par la premiêre bois lorsque Childebert ll lui a écrit pour soutenir [a can(]idature' de Vede d'Arles au poste de vicaire apostolique. La requête royale n'était d'ailleurs pas sons précédents, d'autres évêques d'Arles ayant par le passéla même distinction. Quoi qu'il en soft, la réponse posidve donnée par Grégoire paraít avoir été motivée surtout par la volonté de rétablir en Gaule un réseau de représentants du Siêge romain et aussi d'obtenir le soutien des princes austrasiensau moment oü les Lombarda menaçaientRome. Au mois d'aoüt de la cinquiême année de son ponti6lcat, il a Eait parvenir à Vkgile le .paZüw, stgne distinctif de sa nouvelle fonction en tant quc représentant du Siêge apostolique pour I'Austrasie, la Bourgogne et I'Aquitaine. L'évêqued'Arles pouvait alors par sa propre autorité, en ce qui concemait les afEHresecclésiastiqueset au nom du pape, régler les questiona dites « mineures». Pour les questions de plus grande importance, il était prié d'avoir recours soft à un synode de doure évêquessou au pape lui-mêmeüP.Grégoire s'arrogeaitainsi le droit de prendre parti dais les 8s8De la correspondancede Grégoire le Grand, quelquehuit cent cinquantelemes nous sont pan'enues.Rassembléesdons le R«ú/mm l;oúroümm, elles témoigient certes, de I'impotlance accordée par le pape à I'administration des affmres de I'Edise, n.ms sutlout d'une intense activité politique de I'évêquede Rime, de ses tractations diplomatiques avec Byzanceet avec les royautés occidentales.Grégoire a tinité avec I'empereT' Maurice vec son successeur Phocas, auxquels Rome était théoriquement assujettie. Durant les quatorze ansde son ponti6ícat,on dénombre égalementune cottespondance considérable avec les souverains de I'Occident : 'lbéodolinde et Aghiulf. bois lombatds, Ethelbert, roi .'3 des mlgles, Reccared,roi des wisigoths et Childebert 11, Brunehaut, Théodebert et Clotaire. Tous les intedocuteurs du pape en Occident, à I'exception du roi Aghiulf. avaient en commun la 6oi catholique. Le ton employé par Grégoire dans ses letues aux princes catholiques d'Occident n'est pas celui d'un sujet 6idêle,comme cela apparait dons les letttes à I'empereur, mais du pasteur qui attend de ses üoupeaux un comportement que soft dons teus les domaines, y comprasdmls celui de I'action politique, le reflet de leur 6oi.D . Norberg a récemmentsoulevéla quesdon de la pan pose pm Grégoke donsla composition de quelques-unesde ces lettres. Selon cet auteur, puisque Grégohe n'âvmt pas le souci de respecter les rêdes de 6orn.ution de clauses, seules les lemes oü précisément cette rêgle n'est pas appliquée - ce qui est déterminé pm des évaluations statistiques - ont été dictées de la bouche de Grégoire (<{(2ui a composé les lettres de saint Grégoire le Grand ? )>, pp. 1-1'7). Critique de la position assumée pat D. .Norberg,. M. Bannimd affil-me qu'il est vraiment difRtcilede trier au nom d'un simple critêre 6omaelles lem.es de Grégoire pour atb.ibuer la rédaction d'une partie d'entre elles à la seule chancellerie.D'aiHeurs, les lemes refüséespar D. Norberg porteraient toutes les signes d'une prise à parti personnelle du pape.Le critêre principal pour évaluerI'autorité de ces letues est leur contenu. Et de ce point de vue, i] ne parait pas qu'il reste de doutes quant au íàit que c'est Grégoire le Granc qui les a écrites(M. Banniard, <(Ze&ím üla?úo e au da : langageset styles de Grégoire le Grand dans sa correspondance)>,pp'4546 : sur les let:üesde Grégoire le Grand, voir aussi F. Emlini, <(Sull'Epistolario di s. Gregorio Mogno.Note cíitiche )>,pp. 538-556; M.B. Dunn, TZeS#é a#/geLema a#Gn8o /geGna4 R.M. Hauber, TZel.g/e l/acaów&p a#zgeLe#erxo#J/. Gn2aOi. \n EP. ''í, SB, Q. 3nç) . <(ltaqueF'aLemitati tule ices ttostrm in eccledis,qiKae sub iegno st{ pt'aemUenhsimi jtlü nostti Cbildeb;di imh atitiqllilm notem l)eo auctorecomMttimussittgulk siquidem metTI»olitk secnttdum pviscam cottsiletiditlem pnQTio bonore sel'pato. I'aUtlm 295 qttoque afEMes internes à I'Eglise franque dês que I'opportunité se présentait. Grégoire a renouvelé les appels aux souverains francs à plusieurs reprises lusqu'au début du Vlle siêcle. safessuccês. Dons toutes ces lettres, il n'a pas cessé de prier les princes mérovingiens de mettre 6m à la pratique de la simonie ainsi que de restaurer I'unité r'l de la foi, brisée par la controverse des Trois Chapitres Grégoire a exhorté également à la répression des prat:iques religieuses. paiennes ou d'inspiration paienne, comme le cure d'arbres ou le sacrifice d'mimaux. Les propos. de Grégoire en Eaveurde la réforme de I'Eglise franquese heuNaienttoujours à la pratique, courante en Gaule, de la nominadon des évêquespar les rois. Ce n'est qu'en 614, aprês la disparition de Brunehaut et de sesdescendantsqu'un concile national s'est réuni à Parassous les auspices du roi Clotaire ll. Le concilede PauisV (614) f'''x. Le cinquiême concile de Paras,réuni à la mi-octobre 614uo,a été la plus importante réunion conciliaire de la période mérovingienne,non seulementdu polnt de vue du nombre de participants-- ils étaient douze métropolitains,ainsi que soixante-sept évêques et un abbé venu d'Angleterre mais également en raison des sujets traités8'1.Les évêques voulaient cordger les Eàlles dons la hiérarchie ecclésiastiqueapparues pendant les guerres civiles, mais égdement contribuem à I'homogénéisadon de la législation ecclésiasdqueen Gaule mét.ovingienne.Clotaire 11,alors âgé d'une trentaine d'années,était le grand vainqueur des guerres civiles, et il était égdement, aprês plus de soixante ans, le premier mérovingien à gouverner les /zia m2#aà la bois.C'est sur I'inspiration du prince que le concile a eu lieu : « ex epacu#o//e .gü/ünJJzm; .P»ar@/fzÜM#/}:í&ünü /Pedi.. . )ouz. Les évêques invoquaient trois raisons d'ordre général qui auraient orienté leurs délibérations : I'intérêt du prince, le salut du peuple et le bon ordre Xe 'çE©tse . <(quis qt40mmodopTinc$is, quis saLuti poPali utilit4s caWeLent wl quis ercÜíÜl#mr onü 'iaZ#ódzmabre/ua /)o. La formule est presque identique à cellc que les évêques utilisent lors du troisiême concile de Lyon (v. 570) -- qui omettait pourtant toute référence à I'avantagedu prince. Les évêquesdc ParasV semblaient beaucoup plus soucieux que quelques années auparavant à Lyon de tout ce qui LransmisimKS, qllo fratemiLas tua entra ecclesiam ad sola missamm soLlemnia lltatttr. Sicuh ontem bn@tls ePscol)omm qtdsquatlt peWen Jotte uoUerit, situe tule satlctitatis anctoTitaLeei ad Ioga alia :tuttdn nota liceal. Si qtla Deraittquisiüo de $de wLjormse aliaram wnim enter ePiscoPns causa [merserit, qt]aediscemi diJJiciliaspossit, colbctis dKodecime»scopk episcoPisuentibtur atou decidatllr. Sin lutem decidinequii;edil,dbcz4ssa ueritak ad nostmm iudicium n$naLtn». s40La date du concile est donnée pm un manuscrit du Vllle siêcle (Munich, Staatsbibl Lat. 5508). s4íPaís V (614), pp. 190-192 B42 ParasV (614),p. 185 296 pouvaitconvenirà I'autoritéroyale.ll est légttimede s.interroger sur la significationde cettefomlule donsla mesureoü, par exemple,donsun thàme aussiimportant que les électionsépiscopales,le deuxiêmecanon de ParasV refiisait toute ingérencede I'autorité royale. La méthode choisie était celle de I'élection par le clergé et le peuple, suivie de I'ordination par le métropolitain et ses comprovinciaux. Ceux, precisaient les évêques,qui étaient parvenus à la charge épiscopale par <<empiêtement» du pouvoir. ou par une quelconque incurie, devaient avoir leur élection invdidée84s.l.es évêquesréunis à Pauis en 614, comme ceux de Mâcon quelques années plus tât, estimaient qu'ils étaient tout à fht qualifiés pour traduire ce qui était dons I'intérêt du prince; La fomaule sur I'avantagedu prince n'est pas une concessionfãte à la royauté : plus que jamais elle indique la volonté de I'épiscopat de prendre une partie active donsla conduite des afEãres publiques. Au-dela même de cette maüêre, les évêquesde ParasV, tout comme lors des conciles tenus à Mâcon dons les années 580, s'érigeaíenten groupe politique ayant son mot à dire sur le contenta de I'#ãaürpw&#cu. Dons les premiers canonsdu conci]e de ParasV, i] était surtout question du statut des évêques.ll leur était interdit de choisir leur succcsseurw ou de chasser sons raison canonique un abbéms.En même temps, ils recevaient des garanties comme I'interdiction aux clercs, quelle que soft leur dignité, de se rendre auprês du prince ou des puissants au mépris de leurs évêquesm. Cela assurait, bien entendu, la mainmise de I'épiscopat sur la hiérarchie ecclésiastique,comme I'ont Eãitplusieurs autres conciles au couro du Vle siêcle. Cependant, les canons de Paras V allaient plus loin encore, en affirmant les prérogatives épiscopales au détriment des üdrei lalcs. lls interdisaient à ces derniers de condamner un prêtre, ih c. 2, p. 'L8G\ {(Hoc est: t decedetite episc@o it! loco ipsiHS Cbristo.pT@itio debeat )dimari, quem ntetrujnlitatlas, a que oMinandas est, cnm coT®toúncialibusstlis, cbms wl poPtllHS iútatb iUu.s absque nUo qt40mmodow] datatiotle pecnüae e]egerint.Quod si alitet aKt ])otntatb &4s IUd., n4bT@liotleÚtil qaacumque mgbgentia absqneelectionemetropolitana, cleti cntisetisuuel ciuiilm fuerit in }cçlestattltmmissu.s, ordLnatto tPstulsse nndum stattltaPatnlm imita babeatnr)>. -\4 'Ibid., c.'b, P. 'LBG -.« Ut tulllKS q)iscoPonlm se ümnLe algum in loco sno tlon diga tlec qaaliscnmqae Demora iUo silFntik locllm ipso s sub quonimqueaqumento wl ittgettio ad®tam lwstlmal nec a quemquam debeat ordinati, nLsi carlae conditionesodterint, ttt ecckdant wgulam, ut OTüoo<Poscit, :otiseruaw.QKod si qtü cotttemP r constitutiotlb ruim boc adtemtan pnsumserit, canomcamsenouenl !xcePturllmsetttetttmm >>. b4s Ibid., c. 4-, p. \8n ..« Salubriter consilio ilttianimi institaimi4s obseluandtlm, ut, si QiscoPas,quod -lotacredinntsesseuetlnlum, aut per iracllttdiam, quodessetlml debet,ant perpecutúam abbMm, qúa fratns, nostri stlnt, de locosuo eieceritnml catloüce,ille abras metia'atad !yttodum.Et qiàajra$1is esse ttostrattattlra uidetur,si ePucopus,qú eameiecit,ab bac IHcemigmuefit, successor àKSdbiectumj'atam t emwt ad cedem }>. 4b \lãd., c. 5, P. Tgn .« Ut, si quis cbrims quolibel bonon milütus contemplo@kc®o suo ad primam wl adpotetitiores bomi7tes wl ubi ambKlate wlsüipatrotulm ebgerit,}iütl cePatilr,enter el veriam debeal promereti. Qliod si jeceTit, bü, qú ipsttm l)ost admodüoltem lnnti$cis sui ntitiere p t mpserit, tiouerinl se uLmmqtie l)rionlm canotuim setiLetltia esse damttattdos >>. 297 un diacre ou un nutre membre de I'églisecontre la volonté de leur évêque847. De la même façon, on excluait aux évêquesla possibilité de régler leurs éventuels contentieux devant un /wzúx: ils devaient s'en référer au jugement de leurs métropolitains84s. 11y a égalementun nutre terrain sur lequel les évêquesde ParasV ont voulu paireprévaloirleur volonté au détriment des préceptesroyaux ou de r'] /'] ''3 I'autorité des üdrPI lalcs. C'était celui de la défense des biens ecclésiastiques : le neuviême canon voulait assurer que les biens ayant appartenu à un clerc déftlnt ne seraient pas revendiquéspar quelqu'un étant en possessiond'une autorisation royale ou aglssantau nom d'un üzüx. Ceux qui commetlaient des tels actes sont désignés,comme dons le concile d'Orléans V, de 549, zlecu/omi pa/@mí?lpuP. A la sortie des guerras civiles, la volonté des pores conciliaires était de nom)aliser une situation marquée par de constantesviolations des biens ecclésiastiques. Les évêquesont voulu égalementinterdite aux Juifs le droit de solliciter ou d'exercer toute charge publique qui leur donnerait de I'autorité sur des Chrétiens8so. A üavers les canoas de ParasV, on peut apercevoir que I'épiscopat était devenu en 614 un groupe politique beaucoup plus puissant qu'au milieu du Vle siêcle.Cette influence politique était considérable,même si les mesuresqu'ils préconisaient n'étaient pas toulours prises en compte par I'autodté royale, comme on verra dons le chapitre suivant. Car il ne faut pas üop hâtivement con6ondreles exhortations conciliaires avec les mesures prises par I'autorité royale. Toujours est-il que le fãit que les évêquesaient pu s'exprimemà Pauisen 614 avec autant de liberté et sur un tel nombre de sujets témoigne de I'évolution accomplie depuis le premier concile d'Orléans, en 511. iAI ibid., c. 6, p. 'L8] . <lUt nn]bs i dic11mtteqHe })wsltyten]m tzeqHediaconem ant clericHm azlt it4nions eccbsiaesituescinttia potüi$ck Pe se üsLdn8 aKL cottdemttaw]wsumd. Qi40d dfeceril, ab !clesia,mi iüatiam ittrogan ditlosdttlr, tamdiu sit seqlíestratm,quamüu t'eatl{ sllllm cognoscat et emeltâet >> . '3 .4s Ihd., ç. 13, p. 'LWt) .« T'lamit etiam senlttdumconstitutionemanteTiot'em, Kt, si qtü @isc($omm =lm co®iscop suo quodmmquenegotitlmemeqKiuoltieTit,ad iudiciHmmeLrlopolitaüst4i)ealnal. Qtiod ii unto melropolihtlo uelwliqtlos cotiprouitlciabsiudicempublicam adieYit,tamdinproximum Uttodum '1 coramÍratribils fmti húus debeatreddere >}. '1 l '1 l l l - 9 Ihd., c. q, Q. \$8'. {( Hk etiam cotistitaÉotiibtlsadnectiplami , at de#uTlcto q)bcopo,pnsbtem uel diácono wl quemquamM iinon ordenecbdcnm tlon per pncQtum neqKePr iKdicem neqKeper ;lttabmmmqnePenonamns eccledae wl eonlml)nÜrieta, qnotisqneai4t de[estametttisaut qaabcumqne )bligationemjeceritcognoscatur, a nuLlopenitils slQ)tascdPüe ms cotltiTtgantur,seüab aicllidiacbonowl ;bro in omttibus de$ettdantut' et cottsemetttur. Qtlod si qtü inmemor d nitiotü botim temer aliqziid :úKde andem pnsull@serit at{ allsu ümet'ano in ms iPsas ingtessus fuerit el de dominatiotle eccLesiae aóf///é/zZ, / ecu/ar.W/pen/m a ra,mmaüa//e.pnw/xrP. Le diziême, le onziême et le douziême canon prenaient également des mesures pour empêcher que des évêques ou aux archidiacres ne prennent possession des biens des dercs défiints. ssü[[ãd., c. T], p. \9ç) .« Ut tutLUsittdaeommqt]a]emmmquemi]itiam aat afüottempublicam slQer :brbtianos aut adpetena IMncipe aut aderepwsumat. Quocl d Le17Dtauerit, ü QiscoPociútatis iLliKS, xbi actiotLem cotttta çatiotulm statllta conpeliit, cum omtiilamilia sala baptislú Hraüam coTLsequatur>>. 298 ,'\ r''\ Les guerres civiles ont cohcidé avec une pédode d'importantes mutations dons la culture politique et dons les bens de pouvoir au sem de la monarchiefranque.Ces conf]its ont contribuéde deux maniêresà ]a christianisation de I'#ó&zaf .p#ó#cn. Premiêrement, la Rín des guerres civiles a coTncidé avec la débâcle militaire et politique des demiers pardsans de la <<royauté impériale ». La mort de Chilpéric, suivie quelques années paus tard pm- celle de Brunehauta consacréla déEãite de cette Eaçond'envisager le rale et les prérogatives de la royauté, héritée du rêgne de Clovis et de ses successeurs immédiats. Deuxiêmement, donscctte deuxiême moitié du Vle siêcle,on a assisté à I'accroissement du rale politique de I'épiscopat gallo-íranc. Les évêques, notamment en Burgondie, sont devenusdes acteursde premier plan du proccssus politique. lls ont pu ainsi influencer de EaçondécisiveI'autodté royale, tout en lui su81érantune nouvelle notion sur I'exercice du gouvemcment et par conséquent une nouveUe source de légitimité. Les guerres civiles ont été plus qu'une dispute entre deux branches de la maison royale mérovingiennepour quelquesmofcezux de territoires. Elles n'étaient pas non plus le résultat du durcissement des haines pdvées entre les membres de la dynastie régnante, un conflit opposant le roi Chilpéric et ses descendantsà la reine Brunehaut et les siens. Par aillcurs, Chilpéric et Brunehaut avaient tous les deux une même et üês haute perception des prérogatives de la royauté. Si Chilpéric déplorait I'appauvdssementdu trésor public au bénéGícedes évêques8s:, Brunehaut avait exercéun pouvoir sut I'Ausüasie au nom de son Rtls Childebert ll et puasau nom de son petit-fils Théodebert qui n'était pas du goüt de I'aristocratiessz.Aprês la mort de Chilpéric, Brunehaut demeurait I'ultime avatar d'un pouvoir d'inspiration méditerranéenneou en tout casgalão-romaine,avidede puissance,et désireux de restaurei la 6iscalité directe85'.Leurs pratiques de gouvernement étaient marquées par une même perception « constantinienne » du pouvoir. ll n'y avait pas entre cux un quelconque duel idéologique, mais la volonté de garantir à leurs lignées respecdves I'hégémonie au sem du w2 ap.f;nu rom/w.S'il y avait un choc entre deux sensibilitésdifFérentesà I'égard de I'Empire, il n'était pas entre ceux que I'on croit. Le vrai clivage n'était pas entre Chilpéric et Brunehaut, ni entre Brunehaut et Frédégonde,mais entre Chilpéric et Gontran, et puasentre Brunehaut et Gontran, et finalement entre Brunehaut et Clotaire ll. C'était un clivage profondément politique. D'un câté la politique pro-byzantine et {<ímpéride >>menée par Chilpéric, mais aussi par Sigebertet par Childebert 11,et SS\ k\ktoins'n-, 4«, p. '32n . <('F.ccepat©er mmalLsit Jkcits ttoster, eccediútiae bottor ttoster et tratlslatus est ad e»scopits ciütaLtlm >>. 85zFrédégaire, Clóm zg//es,IV, 19, p. 128 B5sVoir J.U Nelson, <(Queens as Jezebels:dle Careers of Brunehild and Bathild in Merovingian History)>, dons Porá.maxd RÜ//a/zx Ean# À edzepu/ -Elx/uPe:, Londres, 1986, pp. 1-48; S. Lebecq, -bf o/Üàexlxn#g#a, p. 1 19 et sq. 299 de I'nutre, la vote <(nationale>>choisie pat' Gontran, et puaspar Clotaire 11, qui consistait en une politique résolument hostile vis-à-vis de Byzanceet de I'EspWe wisigothique. Ces différends politiques n'ont fàit que s'accentuervensla fin du Vle siêcle. Chacun des acteursdes guerres civiles a poursuivi une vote distincte. Pour Gontran, plus ou moins isolé sur le plan extérieur, le choix qui s'est imposé était celui du soutien de I'épiscopat, de sa participation au gouvernement du royaume. Pour Chilpéric, au contraire, il s'agtssaitd'assurer la mainmise absolue du roi sur I'administration lorde, et cela au détriment des évêques.La voie choisie pm Sigebert et puas par Childebert ll était plus soumoise. Tout en nouant des alliances, soft avec la Neustrie, soit avec la Burgondie, les Austrasiens n'ont pas cesséde se rapprocher de I'Empire. Les héritiers de Chilpéric sont sorris les vainqueurs des guerres civiles. Toutefois, le projet politique qu'ils incarnaient n'était pas celui de Chilpéric. Clotaire ll a repris les grandeslignes de la politique de Gontran, cherchant le soutien de I'aristocrade lasque et surtout ecclésiastique, ce qui lui a permis de remporter une victoire décisive sur sesrivaux. Même s'il est difHcile d'établir une relation de causeà efFet enü.e les deux phénomênes, force est de constatei que le changement d'at:titude de la royauté mérovingienne à I'égard des évêques s'est accompaglé d'une mutation dons les rapports de celle-ci avec I'Empire. Aprês I'échec de la politique de Justinien, I'autorité impériale est devenue moins pressente qu'elle ne I'était jusqu'alors, et cela mdgré une présencepolitique et militaire en Italie, qui a duré jusqu'au Xle siêcle.Bien qu'il n'y ait pas eu de rupture totale,des signesde tension sont apparus entre le royaume des Franca et I'Empire. Les campagnesd'ltalie, dons les années 540, ont opposé pour la premiêre bois les troupes du m2/T//#v .f;nw//romãà I'armée impériale. Sous Théodebert ler, on assiste à un accroissement de la méfiance de I'Empire envers cette Gaule dont les rois voulaient apparaitre comme les nouveauxempereurs tout au moins en Occident.Procopeest I'un des t k 0 ( (' meilleurs témoins de cette situation nouvelle à plusieurs égards,à en juger par I'entente qui avait régné entre Childéric, et puis Clovis, avcc I'Empire. Théodebert ler, tout en poursuivant une politiquc <(philo-impériale )>de ses prédécesseurs,a poussé jusqu'à un point insupportable pour I'Empire I'identification avec Romã. Une identiGication qui s'est traduite dons le domaine monétaire et dons le domaine militzire et qui allait jusqu'à la revendication d'une autorité sur I'Occident et peutêtre même au-dela-- si I'on croit au récit de Procope et si I'on considere que la descdption Elite par Théodebert de ses possessionsdons une lettre à I'empereur n'était pas une simple piêce de rhétotique. Bien sür, rien n'indique que Théodebert ]er a efFectivementconquis tous les tenitoires qu'il dit conuâler. Cependant le simple fãit de les revendiquer devant I'empereur témoigne de I'étendu des prétentions de ce roi Eranc et laisse envisager une réaction assaz négative au sem de la cour impériale. C Durant la dcuxlême moitié du Vle siêcle, I'incapacité des Ausüasiens à intervenir efRícacement en Italie centre les Lombards, comme le souhaitait I'empereur Maurice, mais aussi le pape Grégoire le Grand, n'a Fàt qu'accroítre I'abime existant entre la Gaule mérovingienne et Constantinople. Les lettres de Childebert ll et de Brunehaut marquent bien ce changement de ton. La forme 300 ( r' courante adoptéepour désignerI'Empire était mx.pxó&ca -- la même qu'on retrouve chez Grégoire de Tours8s'. Son udlisation semble avoir efFacé la hiérarchie contenuc dais la notion d'l?2@edww. Cette derniêre notion se trouve seulement dons les lettrcs numéro 37 et 43sss. Pour le reste, les lettres 29 et 30, dc 31 à 39 et de 45 à 47, c'estle termemi .pwZ'dcn qui prévautss'. AprêsJustinien, les róis mérovingiens ont cherché à être des partenaires davantageque des subordonnés d'un Empire qui avait par ailleursbesoin de leur soutienmilitaire contre les l.ombards. Dons le concile d'Orléans V, en 549, les évêquesappelaientleur roi .P»#r@í,peut-être un índice qu'ils voyaient en lui le chef de I'Eglise de la Gaule à la place de I'empereur8s7. f' Bsç\l.btoiws\-l\, 3n, p. 29B .« 'Ecce ! iam Of7®btosentia tenPm ütae mean;nuns comilio tuo alegam qui reiptlblicaeJvaeesse debeat. . .' >>. *s5 Epístola ..AKstrasicae, 3n, p. 'Lâ.a.-. <(Piaecekepote«.ati uestraegenerosapraecottia, qual uos tattttim extnlemtLt, diúdtate ptopitia, at de oesLrogemine ptocmantilrfelicicer, qü gubet'awtit@eria, nolü pmsPere nuntiataprouocat, ut, duos aÍfectt{ cohmus, mtssb etiam el)istolis ambiamus)>. 's' EPisto]m ..Atlstrasicm, 29, y. 'LA!].« ...ut de Destra nos laeü#tcaw incolomitate praecipiat, qtà singulomm desideriaet semtomm noút aTeaRa,sigHi$canclumcnraümus, ad senttisdmttml)dnciPem RomatteM4mblicaepraesetitiumtios.. . >>, E»stolae .Atlstrasicae,'3ç),p. 'L4\ .« TrmquiLliLab oestrae r st®ereminem digtiitm, qt4aecilrsl{ p70speriLatk uos extnb, eÍjtcaciter,si(,bristi \4\ (' r r P r 0 n 0 0 0 \ mml)ublicamJeliússime mgen, bortatur tios dictum l)lacuent, amicitiamm joederapropagam)} ,Eptstolae .Austrasicae,32, 'p. . <<. . . nouerit beatiti4do oestra, praesenüKm kgataÉos noslros, Domino pmsPerante, ad ptinciWm Romano rl:bwblicaecausajzltun cottcordieet commilüs utili Ailstrasicae,'3'5, tis pmúdmtiam dinússe. . . )>, EI)isnlae Q. \42 . <( . . .ltoLitüe uestrae dderimus, tios praesentiHm htoms, kgatarios ttostros, commutti pro atilitate ad tratlqüUissimum Romano reli;Publicam IMnc»e dimüsse...»', BI)istolae .Ailstrasicm, '54, p. \42 . <(...c m tratlqülüssimo Romatte tüpublice IMnciP caritatis aludia deliberauemTilucolere... )} , E$stolae Austrasicae,'35, p. '\43 . <{. ..ad tratlqnillssimilm principm Romatte tl:ilmblim... >>. BPsLotm .Austrasicm, 'bG, Q. \43-. <{...ad traltquiHssimnmjMncbem B.omanempublicaedeúnctissime destittasse... >>, Elütolm Áustrasicae,3n, Q. 'La.4.«...causa commulüs titilitah stlldioüsime destinasse. . . )> , Bpistolae Atlstrasicae, 3b, 'p. \A4 '. <{ . . .presenütlm kgamüos Rastrosad sewnissimiim IMncipem Romano Ttipub]icae.. .» , Bpisto]ae Austrasicm, ]D, p. \45-. <<...P senüum nostms bgatados ad ctemmthm sensbsimi IMnc@b distitlasse,Romanam fempub[icamgubematltes>> ,E].pkto]ae-AilsLrasicae,A5, p. '\. 5\ -.« . . . et »r hocitlter nos et Romattam rempKblicamsit diutltmae l)ack et qüetasjmctm, tios tert7zinus >>, Epktolae -AKsLrasicae, A6, Q. \ 5N <{...itoda uotilm Romanas Tllbtlblicae uel sacratissimi pauis nostTi illipevatotis in Italiappi dimxLmus adwrs m gmtemL-attgobadorumNk@oü acjMei iniqaissimaep$dam }>,EpktolaeAustradcae,qn <<. . .per qui wstmm ctlhett Romattam nmptlblicam longa.felicitar. . . }>. Bsn (1)t\êans inúctisdmus '{ ($A9b, p. 'Lq'\.-. <<l@tlr mm clemenüsimus pàtlcQs domttus ttiHmpbomm titula Cbildebertbus nxPro amor samaejUei et statt{ nliglottus. . . >>. Vdvt V..F.'$1eKvet, q( \.a notion de.pneó@r»,pp. 162-163. Fustel de Coulanges place en 539 le moment oü les bois Francaont rompu les bens de subordination vis-à-vis de I'Empire. C'est à partir de la l,/zü .ç. Tape/# qu'il aonde son argLunentation et le choix de cette date. Le texte raconte qu'en 539, les bois írancs, laissant de câté les droits de I'Empii:e et ne tenant plus compte de la souveraineté de la République romaine, ont gouvemé la Gaule en leur propõe nom(m/a \ r'\ f f .ç. Twz,e/z2;Bouquet, t. [ll, p. 41 1 : ú?.Q#//mGaZ»bn/m ]$u/zmmmg//emoer i óh/a J/s@eü/ /r e/ ])ostpositatl:ijmblicaedonlitlaliotle,pr@liafnlentlturPotestate. . . >>- Csvêpm VusU\ àe çnx=aaages, L%#z'max .genma/a#e e/ ü## de /E#@zh. p. 511, n. 1). 11 est vrai qu'à cette époque les campagies de Théodebert ler en Italie ont contribué à dégrader les relations entre les ( f r ( 307 Le mouvement entamé par la royauté mérovingienne durant la deuxtême moitié du Vle siêcle peut-être dé6mi comme une sorte de <<marchevens I'Occident )>,du même genre que celle entamée par la Papauté sous Grégoire le Grand. De même que I'Eglise de Rome est parvenue à vaincre sa méfiance à I'égard de ces nouvelles entités politiques qui s'étaient fomlées à partir du Ve siêcle, les Mérovingiens ont pour ainsi dize << découvert >>1'Eglise.Premiêre parmi les /da m2#a à rompre avec la politique d'/mzza#a /?lPe/ü, la Burgondie a été également à I'origine de la premiêre esquissed'une <(royauté chrétienne>>s58. Les Mérovingiens ont retrouvé auprês de I'épiscopat de la Gaule une source de légitimité que Childéric, Clovis, Théodeben ler avaient c autre6ois herché dons la miss en ceuvred'une <<royauté impériale ». La politique résolument anta-impériale et anta-wisigodliquede Gontran est allée de pair, safespour autant en être fonciêrement liée, avecI'accroissementdu rale politique des évêques. 11paraít évident que les guerres civiles ont pro6íté à I'aristocratie lasqueet à I'aristocratie ecclésiastiquedons la mesure oü elles ont vu s'accroitre leur influence politique. Durant la deuxtême moitié du Vle siêcle, les grands du royaume ont eu un rale beaucoupplus important dons la vie polidque du m2zzpp l;ku//ramalque pendant la période précédente.Les minorités répétéesde Childebert 11, de Clotaire 11,de Thierry 11, ainsi que de Théodebert ll leur ont donné une expérience accruedu pouvoir en Austrasie,en Neustrieet en Burgondie. Les Eactionsaristocradques s'étaient agitéescomme jamds auparavant. Pendant la premiêre moitié du Vle siêcle, ces minorités répétées-- des jeunes princes appelésà régner sous la tutelle et gt-âceau soutien des grands ont été beaucoup moins récurrentes. Cela ne veut pas dire que I'aristocrade golo-franque a Eãt une« irrupdon subite >>dans la vie politique du m2 w l;hu ruam. L'image des <<serviteurs » qui se trouvant subitement les maítres, se sont habitués à décider les afEMes du pays est assazcaricaturale. L'idée d'une longue et implacable lutte entre le corpo des grands et les rois semble plutât une création des historiens modemes. L'acquisidon d'un statut politique par les évêques golo-flancs ne peut donc pas être assimiléeà une quelconque<(révolution aristocratique>>.Dais un certain nombre d'ouvrages sur la Gaule mérovingienne, la Rtn des guerras civiles, Francset I'Empire.Néanmoins, il ne semblepas qu'il y a eu ruptura.C'estce que '3 démontrent les échangesépistolaires entre la cout de Metz, sous Childebert ll et Brunehaut, et I'Empire, ainsi que les diversos ambassadesenvoyéesà Constantinople par les princes franca dais la deuxiême moitié du Vle siêde. Sur la politique étrangêre de I'Empire, voir, par exemple, E. Chrysos, <(Byzmltine diplomacy, A.D. 300-800 : means ald ends )>,pp.2539. 858Dons le royaume des Burgondes,il y avait déjà à I'époque de Gondebaud une entente assezremarquable entre I'Eglise et le pouvoir toyd, comme le montre le concile d'Epaone (51'D. ll n'est pasimpossibleque cesantécédentsaient contribué au statut politique des évêques burgondes sous le rêgne de Gontran. 302 ''x en 613, coincide avec le début de I'emptise de I'aristocratie sur le pouvoir royal8sP. Cette date marquerait d'aprês les auteurs de ces ouvrages une coupure radicale dons I'histoire franque, le moment à partir duquel les prérogatives royales seraient devenuesde plus en plus réduites jusqu'à s'efEacerdevant la montée en puissance desgrands propriétaires tetTiens.Les guerres civiles sonosouvent jugéescomme si elles avaient accentué le caractere patrimonial de I'autorité royale. Trop occupés à se déchirer,les princesfranca auraientfmi par laisserla directiondu gouvernement entre les mains des hauts fonctionnaires, qui auraient d'une maniêre pausprononcée encore, traité le royaume commc s'il s'aglssaitd'un bien personnel. Les rois quant à eux, inférieurs à leurs prédécesseursen Fàitde vigueur morde et intellectuelle comme dons le domaine des aptitudes gouvemementales, auraient perdu le peu de vue d'ensemble qui leur restait pour des intérêts personnels. 11ne Eautpas exagérer la portée de la <<politisation )>de I'aristocratie dana la deuxiêmemoitié du Vle siêcle,pour mieux éviter une lecture schématiquede I'évolution de I'autorité royale mérovingienne. Cela équivaudraità divisei I'histoire politique mérovingienne en deus parties : la premiêre, dlant de Clovis jusqu'à Clotaire ll ou au plus tzrd Dagobert, marquée pa.run pouvoir royal illimité, et la deuxiême, du milieu du Vale jusqu'à la prise du pouvoir par les Pippinides, marquée l?u' le triomphe de I'aristocratie et par la privatisation de I'autorité publique. Á la question de savoir comment s'est déroulée cette mutation, il y a deux réponsescourantes ; la premiêre,parle d'une rupture brutale, d'une « révolution constitutionnelle >>qui aurait en 614 porté I'aristocratie au sommet du pouvoir, au détriment d'une autorité royale afEhblie par des décenniesde guerres civilesm. La deuxiême perspectiveparle d'une évolution à long temaeoü le poids s59 C'est ce que les histoíiens allemmlds P.-E. Falalbeck(l-a rWa//# e/ ,b d/w/ /?7a/ Iflnn//cx pettdmt h pTemiên pédode de I'e:àEenm dt{ TUaume,'p. 2n'b ex snb el G. 'WQhu qDeutscbe Hedui #Z có/agü,t. 11, p. 215) ont soutenu, à la 6nt du )(IXe siêcle. Bóo C'est notamment I'opinion de P.-E. Fahlbeck, l-a /Wa//#e/# dm# /Wa/ l+uxax.p. 208. 11 est intéressant de remarquer que les auteurs qui soutiennent ce point de vue sont presque /'''\ toujours les mêmes à considérer le gouvemement mérovingien comme une 6omle de monarchie abso]ue. ]] s'ágil de montrer I'année 613, celle de la victoire de Clotaire ll sur Btnnehaut, et I'année 614, celle de la publication de I'édit de Paras,comme un tournant dons I'histoire politique du mZ//m l;h rama : s'exerçantbusque-làpratiquement sans limitations, le pouvoir royal était devenu par la suite prisonnier de I'aristocratie. En devenant des acteurs politiques de premier ordre dais le n2x/vmlu roa/m,les grande du royaume auraient 6mi par con6ísquer aux tais mérovingiens durant le Vale siêcle, la substance de leur autorité publique(IZlü. pp. 211-212 : r? Cb/ .k zúax /e/pPr e/ 'b #a//z'e'z// temos, c'est I'andmne el guie rqaulé méroún$ettm, auec ses tradiLiotts et sespTétentiotis, pise etl présetlced'une rUatlté nouueUe,ttêeaii milieti de ltouuebs coTlditiotlssociais et l)olitiqucs. Trahie et abandottttée de tons, la úeiLle teme mettH d'me more ignomiüe se et mle go , et tour tln Ustême de emement descera auecelb dana la tombo. La période de golluetnementprsonnel et du l)otluoir absoLt{ et Bati diQuté des bois,est lemplacée par b ré@medes maias dK Falais el par iltle puissanm qecüue relatiuemetlt impuksante. l-.'aristorr'arie a uaittcu, et la nDauté se uoitlortée de plQer la tête deuant ses bmDwsseflatettrs >Ü. 303 de la tyrannie royale se serait de plus en plus fale sentir jusqu à ce.que les grands du royaume parviennent, dans le demier tiers du Vlle siêcle,à se libérer du poids de I'autoritéroyale. La christianisation de I'autorité publique chez les Francs est un processus assezlong et complexepour être réduit à une date « fondat].ice». ll est moins difficile, par contre, d'identiGíerles commencementsde cette mutation flui à long teime allait modifier les rapports entre ]e pouvoir roya] et les évêques.L'évolution commença vraisemblablementavcc la montée en puissancede I'aristocratie ecclésiastiqueau milieu du Vle siêcle.À partir de cette époque,on volt dc plus en plus les évêquesintervenir dons la politique intérieure du w2// m l;na roma7.lls se sont mêlésde la vie politique jusqu'àun point inconnuavant.Dons le cadrede I'adminisüation locale, ils gagnent alors de plus en plus de prestige et de pouvoir Faceaux comtes, avec qui ils partageaienttmditionnellement le gouvernement des cités. L'équilibre des forces devient à un tel point déEavorableaux comtes que, vers la fin du Vle siêcle,leur nomination était souvent soumiseà I'approbation des évêques dons cheque ville. A la Gtndu Vle et au début du Vale siêcle, plusieurs réunions conciliú.es ont traité davantagede thêmcs politiques que de sujets religieux, comme c'était le cas des conciles de Mâcon et du concile de Paras,de 614. Face aux troubles des guerres civiles, I'épiscopat a été appelé à exercer un rale politique de premier plan. Pour les rois, il n'était pausquesdon de s'opposer âux évêquesmais'de les associei à leurs décisions.C'est dana ce contexte que les évêques ont pu inspirer à la royauté une sensibilité <<chrétienne )>de I'exercice du uvoir. L'autorité royale dons la deuxiême moitié du Vle siêcle a été plus mérovingiens ont été tout à Eãt capables de constituemune société politique orientée vers la réalisation de I'xã#/czi.p#&éaw dons un seno chrétien. D'un nutre câté, la plus grande influence politique des évêquesprésenteun contrepolnt : I'ingérence royale dons leur élection n'a pas cesséde s'accroitre à mesure que leur importance politique grandissait. 304 . C]]APITRE3 LA LEGISI.ATION ROY.ALE MEROVINGIENNE ET LA CHIRISTIANISATION'DE L' Z./7Zt/24S PUBLICA 305 Les édits et les préceptes des rois mérovingiens constituent des témoins hors paira de la mutation dont a été I'objet la notion d'wzZÓ/ai.pxóóca durant le Vle siêcle. En ef6et, la législation royde de la deuxiême moitié de ce siêcle contrastait avec celle qui I'a précédéepar la place et les obligations de I'autorité royale face à ceux qu'elle était censéegouvemer. L'objectif de ce chapitre est d'accompagner, dons quelques édits et préceptes, I'émergence d'une notion chrétienne d'#zlózaf .px&óóa.qui associait I'acte de gouvemer à un ensemble de devoirs d'ordre moral et religieux vis-à-vis des gouvemés. ll s'agir égdement d'apporter quelqucs réflexions sur les possiblesrapports entre le changementdana le contenu de la notion d'w&óáaf.pxó&cn et la pérennité de la dynastie mérovingiennedurant le Vlle siêcleet la premiêre moitié du Vllle siêcle. 306 K'tbeudericus mx Francomm, cii l essesCatalaunis, ek@t tiros sa»entes qui Ln wglto suo k@b s aBtiquis emdit erant. Ipso autemi didante iussit coltscribere agemFralnontm et.A.l.amua?lttomm et BaioatiomniUTticuique mentiqual in úils potestate crat, seci47tdtlm cotas ettlünem stlam, addidit qaae addettda erant et i tjmüsa et iltcoPosita resecaút. Et quae uattt seca tdupi çolls14etudi?iem paganomm nlt4taüt seca?tdt4nikge7ti cbTistianonln] )F'''\ Le texte ci-dessasest une partie du prologue de la bx Bãwaüamw,que I'on retrouve aussi dans la Lm R@#a/ü. ll relaxe comment le roi Tbierry ler a choisi des hommes savants qui connaissaient les anciennes loas, et commcnt seus sa dictée. il leur a Eait écrire la Loi dcs Francs. celle des .Alamanset celle des Bavarois. Le texte précise qu'i] a réalisé cette tâche conFormément à la coutume de cheque nation qui était sous son gouvernement. ]] rappelle aussi que le roi a ajouté ce qu'il fallait a)outer, qu'il a changé ce qui était à changer, ayant un souci tout particulier à modi6íer, selon les préceptes de la loi chrétienne, ce qui était con6omie à la coutume palenne. L'attention donnée par le prince à imposer les príncipes de la foi chrétienne au détriment des pratiques paiennes ponctue tout le documcnt. Le roi voulait ainsi Eãireune sorte que les pradquesreligieusesdes habitants du a2x##Pl;hnz/ram/#P soient fondées sur les préceptes chrétiens, libérées de toute trace de paganisme.Cette forme d'ingérenceest une constantedons la législation royale mérovingienne au Vle siêcle : on la retrouve sous Childebert ler, sous Gontran ou sous Childebert 11%2. Elle constitue, certes, une dimension importantede la christianisation du m2#aaP -f;naxfPmm, mais en aucuncasla '') ''1 '') ''1 '1 '') '] \ seule.S'il y a eu pendant le Vle siêcleune christianisation de I'aó»/ai.pwó'góu, c'est d'abord parce que les bois mérovingiens sont devenus des chrétiens et que les Francs le sont devenus aussi. Mais surtout parce que ces princes ont accepté le príncipe de la participation des évêquesdana les afEHrespubliques, et que dons leurs actes de gouvernement, ils ont incorporé la nodon selon laquellele but de I'autorité royale était de favoriser le salut des âmes.Lc baptême de Clovis n'a pas amené automadquement à la christianisation de tous les Francs. De la même façon, il ne Eautpas confondre les actes des pdnces mérovingiens qui avaient pour but d'extirper les pratiques palennes en Eaveurde la Foi chrétienne avec I'octroi d'un rale politique aux évêquesou avec un quelconquesouci du salut des âmes-thêmes qui sont au cmur de la << royauté chrétienne >>. Le baptême de Clovis, la conversion des Francs et la christianisation de I'x##zaf.pwó#ca sont trois phénomênes distincts. Or, la conversion de Clovis ainsi que celle d'une partie de son armée marquait moins un changement dans le statut '1 '1 8óllzxBa'aunon/a, PP 202-203 só2Le quatorziêmechapitre du Décret de Childebert 11, par exemple, interdisait toute 6omle de travail pendant les dimanches(CZzaeóe/ü.S'ear//dz l)empa 7, c. 14, p. 17 : « 1)eoz#e tlomiüco similiter placuit obseman, al si quisülmque ingennus,excito quod ad coquettdumuel ad mattducandum pünet, alia opera in die domitiico Jazem praesnzz seria, si Salicils jneTit, sólidos quindecimcofiQonat;si Rnmattm, s®tem et dimiditlm solidi. Serrasvero aut tns polidosnddd, aut de ãom m suam comDozai». 307 of6iciel de I'Eglise catholique que dons cclui de la Foi chrétienne.Les clercs jouissaient depuis longtemps des privilêges dus à leur statut de membres de I'administration publique. Des fonctionnaires devenus indispensablesau fonctionnement de I'appareil d'Etat, que les princes mérovingiens,au moins depuis Childéric,avaientsu ménageret rallier à leur cause.Le vrai revirement concemait le statut de la foi chrétienne. Elle était dorénavant la religion ofHlcielle /'h du m2/ra7l;nn//rarww, tout au moins de ses rois. ll a faliu par conséquentque la religion du peupleímnc -- c'est-à-dure, tous les habitantsdu a2////mFhn/zfa/z/av -s'accorde avec celle de ses dirigeants. L'une des conclusions à tirer de cette chrisdanisation, qui restait encore inachevée à I'époque de Gt-égoirele Grande, et dont témoigne par ailleurs le document até ci-dessus,est qu'elle n'a pas été le seul EHt des évêques.Thierry ler, comme d'autres princes mérovingiens, n'a pas mesuré ses efforts pour combattre les survivances palennes et pour fãire accepter par ses sujets les coutumes et les dogmes chrétiens. Les mesures prévues par le prologue de la -ZI.mBawmomm7Fàsaient partie d'un efGort d'évangélisationdes peuplades palennes auquel les princes mérovingiens depuis Clovis ont apporté une contribution non-négligeable. Néanmoins, si I'idée du roi déÊenseurde la foi était ancrée dana I'activité législative des róis mérovingiens danala premiêremoitié du Vle siêcle,I'autoritéroyale n'avait pas incoq)oré I'idée d'un gouvernement selon les rêgles énoncéespar les évêques. Le roi s'inquiétait des réminiscences paiennes, voilà tout. De plus, les ingérences des premiers rois francs en matiêre d'évangélisation étaient fortement marquées par une percepdon << constantinienne >>des rapports entre I'Eglise et le pouvoir civil. C'estdonscet esprit queChildebert ler a publié un précepte,qui est parvenu incomplet jusqu'à nous et dont la date reste inconnuew4 « Credimusboc, Deo ptoPitio, et ad nostranz zercedem et cü saltem P®uli 'q Fere iene,si l)oPt4hs cüstianus, mlictanl idolomnz cuLtnram, Deo, cni integram pmmiisimius lidem, ilt qua?atum inQirare dignatt4s fabril, }tlrae deseTt;iw '1 sõsSur la christianisation de la Gaulemérovingienne, voir J. Imbert,<< 1'influence du '1 a christiamsme sur la législadon des peuples Franca et Gemlains )>, pp. 365-396 ; K.F. Werner, <<Le rale de I'aristocratie dons la christianisation du nord-est de la Gaule )>,pp. 4$73; il y a égalementle colloquede Nanterre,intitulé l.# CZ/úóa//z)aüb// z&r.POfe /m L-oin eÉRI)itz(IVe-t,'lle siêcZe)b R. Bu\zen, Die Mermúnger õstlicb des miüle it Rbeilzs : Stztdiett Rltr militãrisçbetl,politiscbetl, ncbtlicbm, nli@õsen,làrcblicben, kaüunUm Evjasilng. dar'cbKõnigtum /r/zd -Hde/ zm ó. ia;mf 7. Jaóxyu#de/í, notamínent p. 32 et sq. ; et aussi, A. Dierkens, <(Superstitions, christianisme et paganisme à la 6m de I'époque mérovingienne. A propos de I'Jmdz2 ür í/g)emübb/z//m .paKU/zün/m )>,pp 9-26. Pour une vision plus généínlesur les progrês de la 6oi chrétienneen Eutope Occidentaleà la Rmde I'Antiquité, voir A.H.M. Jones, <(The Social Background of the Stru{351ebetween Pagamsmmid Christianity )>,pp 17-37, notamment 22 et sq. ; P. Brown, <(Aspects of the Christianization of the Roman Aristocracy )>,pp. 1-11 ; G. Crivo, <(Romanizzazionee cristianizzazione.Certezzee dubbi in tema di rapporto tra cristiani e istituzioni )>,pp. 75-106 ; J.-M. Cmrié et A. Rousselle, L:Em$n mmain en mlttatiotl des Séüres à CoTlstatilin, pp. GGb-6nq. ] \õ4CbiHeberü 1.ReisPraec@tum, 2, p. 2 308 debeartzus. Et quia Regesse est,at }kbs, qual sacerütesl)raec®t.ttmtlolt ita ut ©ortit custodit, Rastro etLapi corTigatur iTl@erio, baltc caçam generalitn Pu )meia Ioga decmúmt4semiHendam, praec»ielttes nt quimnzqt4eadnloTliti de agm SHO,ubicKmquefueíint simalacra c07tstmctauel idos daemoni dedicaraab oomiltibus jactum, ' noR statim abieceTinl wl sacerdotebusboc distmeRübtis probibwe7iat, datisjideiKssoHbHSli07i aliter üscedant, 7zisiin nostds obtt4kbns praesetitelttti. QKalitn in sactili@is Dei incutia üxdicetur, nostnlni est pertractandam, et qt4ia .Füs mostra, tlt ueíbo de altaTio sacudote .facieltte, qMaecllmque de eliangelio, pT-®betis uel al)ostolo fuevit adniimtiaLtini, in ttt4m Deus dat intebçtu#i. Ad ?los quaemnzonial)mcessit, multa iacülega ilt l)calo jteri, nttde Bens ledatur et l)oPt+bs }er peccatt+mideclinei ld modem : ttoctesl)eni@bs mpz ebrietate, scülülitate wl cantecis, etiam itt pais sa(Êa üebuspascba,liatak Dominó et nliquis jestiütatibas wl adwnieTtte die donziHeco baíisatdces per ülZas ambulare. Deus ag1loscitur laeà, nuUatint4s jteri l. lnec oz7imia &lnde pemittimus. Quicumqtle post ;oPlnzoTlitioTlen] sacerdottlmwl nastro paecQto sactik$a isto l)e»etrare praesumPseüt, si sel'êles persoBa est, ce?ttuttt ictt4sjlageUonlmi ut susc»iat Lt4bemus; si uel'o inHetlutls ant bonoratiorloTtasse eno?ia est. . .»us L'objectif primordial af6iché par ce texte est le combat âux réminiscences du paganisme.Dons cette tâche,le roi assumele premier plan. ll se croit I'unique responsable devant Doeu de I'état moral de ..son royaume, et il interpelle vigoureusement I'épiscopat à ce suletm. Pour Childebert ler, le caractere chrétien :ús ChildebeNI 1. Rega Praec®tum, 2, yP. 2.3 -.«Notas crqom ced, Düu tloils jauoTisaw,. cela 4partimt à Nota Grâce et an salut da P@b, si bs Ct)dtiens, qattl mttoncéà [adoration du idoks, semettt à Dieta, à qü noras auotts l)Tomasla jidélité compete, pummmt, comme IL noils a itis»d. Et pubqtl'ilesa ttécessain qt+ein Bens, qui ne siliumt Pa bs pHcQtes des éúques comnie ilse dois, soiml coM8és amd selou Nota autoria,'Fqolls auons décüté qm mate bttte soir enuqée paHout Çdatts b mOaitmeà.Nome) oMottnotls que tons les bommes qni, tltte.b)b aueTtk, ne cbassemnl lns immédiatement In ímanesel bs idoks, consaNesau diabo, crÉés par desbommes,debKrs domdnes,OlfepWêcberont du. luêques de bs détmire,ne seronthbtesqu't4tte joio qu'ik atlmttt dottnédn caiitions,ruam qu'ils .ral»araissetll en Nobre PTÉsettce. Tour tidas c'est b mqett de unir commmt riltjracün cotttre Dita será jújiÉe ce qú est déclarÊ conLm le sacribge, cotl@rniémmt à notlnloi, àans rÉuatt@b, bspropbêtu, ow rAMtn comme réúqmProTtotim de tawl (la kLLn de celas-cÜ,watts la Emite de Nota compúhetúon. :ei'taittes])IdTitestiollspanientlenlseloslesquebsbeancoW desacülÊges seLroilwtttpari.b P@b. .A ;alisede cela,DieK est oHmséel bs getaspar k Wcbésottl passibbsde la moH, passant du nüts dons Fi««s« et da«. ks cha«:o«;Ws:üÚ, «Õmedais l..jo",: sd«t: de Paq««, de l.NM"ité d" S'ig!«« :t d'autws]êtes [ecc]ésiastiqKes], oii dansant le ]onr dH Seignenrà truuersh ÜUes.Noils iMerdisons absolHment totües ces chores par bsquelles otl mail qne DieK est bbssê. QKiconqHe, aPTas que la remotttrance des éúqnes et }qotn PHcWte, onera commeLtw as sacrilêges, s'il a utt i'an& serúb, Nona )Nottnotts qn'il nçoiue cettt cotos. S'ilesa libte ou de stattll boKorable [b riste estperduÜ. .. }>. Bóó ll y a donsla Uz/aCbKuüun porüait assezoptimiste de I'attitudede Childebertler :nvets VT.©he $1, 45, p. 49qb . <<. . .dumqile samfm impbt o8iciHm, adest Dei }ziftH, volt tridente .pso,ut criminabmtgr-Arviani, seà[ametl i14@M'corante l)m omnibust ctlm trunqt4ilütaleet qniett in Awlatetlsium ciúLateghriosissimi CbildebcM catbolicissinznm itt Cbrisü nomitte mgtutmcnm wrttlte mansueLum, cllm seueritate commune, cltm bumilitate con4icttam, saceMotesDomiü tlotl terTon oBncnetiens, sed uenerationecottstTingnts,in GaLliis eminetltitls omttibns in eccksiik mnctis aequali 309 '3 du royaume est dé)à acquis. ll ne veut pas torcer I'acceptadon de la foi chrétienne par des pajens, mais exttrper tout ce qui est incompatible avec celle foi dons le comportement deschrétiensaó7. ll ne s'agit pas non pausde puser comme objectif ultimo de la politique antipalennela réalisation du salut du peuple.Le précepte afHimaeseulement que la grâce du roi et le salut du peuple ne peuvent être atteints r') ,'3 que si ce dernier abandonneI'adoration des images.Les textes législatifsde Gontran, de Childebertll ou de Clotaire 11,écrits quelquesannéespaustard, associent beaucoup plus directement I'autorité royale à la réalisation du sdut des âmes. Dans son pt-écepte,Childebert ler constate I'inefHicacitédes évêques et prévoyait un plan d'action pour suppléerà leurs insufHísances. TIjustiRíesa pose de position par le poids de son autorité : f( a/ .P.üór.. .xoi/m eóaap ra7n2aMr Zi2@eno )o. Childebert s'estime égalementI'unique responsabledevant Doeu du comportement de ses sujets, le seul interlocuteur de la Providence divide r'l '3 <<Deo, CKiintegam promisimus .põem, iR quant mi inspirará digltatllsfueüt, ptlrae desewiw debeamlus )F" ''3 ptiúb@o cum celsitudineciuilitatembumaütus t'ecognoscens }> q( . . .et c'estl»ndant qu'il assilmait celta tâcbe sacrée que s'établil grâce à DieK, tlott l)as à cause de sa trai)isott, comme I'en acctlsettl les arietu, mais toiit sillq)bmmt par sa pTiêw contituleU, b àgne [üs catboliqltedK tàs ghtietn( Cbildebeü, au nom dt{ Cbrist, tour b calhe et la tratlqúllité de la ülk d'.Ares ; cePoi, dotlx awcjeri71eté,henudUatit auec rigueitr, émitient auec bumilité, ne TÉdnisanl pas par h temer les l)rêtws da Seigneür, mais se bs aUlacbait en bs nsPectattt ; s'il domiRdl [ont watts in Games, iLsejaisait FégaLde tons watts ]Eghse, en 'n '] '') '3 '3 '3 '1 ''1 'n recottnaksatll b pTiúbge de la Cito d'en-batiaparei les bommeslb. (:EI OQünüsnve ê\ak dü notamment au Fàitque la vive venait d'être libérée de la domination des Goths, et que les prêtres attendaient des Francs catholiques beaucoup plus que de leurs anciens maitres atiens. Comme le monde le cinquiême concile d'Odéans, de 549, Childebea ler n'a pas hésité à vouloir imposer sa volonté âux évêques non seulement en matiêre doctrinaire mas aussi en ce qui concemait leur élecdon. só7Voar K.F. Wemer, <(Le rale de I'aristocratie )>,pp. 56-57, n. 29. En efbet, plusieurs textos attestent de la survie des coutumes palennes en Gaule mérovingienne. Procope de Césaréementionne à cet égard I'usagedes victimes humaineset d'autres sacri6ícesà partir desquels les Francs tiraient des présages(DeBeZb.gaúzh11,25, pp. 248-249 : «H/ l;ü//á pottteocclq)ato, quosibi inuettew Gattbommlibeloset uxomsimmolamtlt, eommqlle coQora iltjUúum, tanquam belli ]Mmitim, l)Túecenint.}qatlt ita Cbristiaü sitnt isto Barbati, t4t milhospriscae ''1 ''3 stQerstitionisúttls obsemnt, btimattas bostiasaliaqlie ímpia sacti#tciadiúnaüoltib s adbibmtes>à.\.es '1 sono chrétiens que de nom >>[Mâcon ll (585), c. 1, pp. 165-166 : ürNar/ew g//og//e@xam, qtlae nos ins»ratas Lllci inaccessibili nddit, Qiíitalibm e>:tramasexctlbiis nec dor7}iiamtisin ea, ''] l l sources continuent à Eaueétat de la persistence des coutumes palennnes dias la deuxiême moitié du Vle siêcle. Le deuxiême concile de Mâcon, pm' exemple, fustigeait« ceux qui ne quaemadmodum doT'17:itant, qui ttomine Letttts cbàstiad essettoscnttttlt', sed oremils et táglemtls cÜetibus íaólü, #/ zlkw .óaóeaw//r ü m2 o óae zlln.Pe/z Juba/a/ú,P]. Dons une lettre à la reine Brunehaut datée de 597, le pape Grégoire le Grand s'indigna de I'idolatrie des Franca,et I'invita à la '1 '1 l l '1 combatüe CRER. U\\, 4, p. 1 . {( Hac qnoqztepariter boHamnr zlt et ceterossztbecüsziestrosszlb disciplinamdebeatisnloderatiotlems finge , Kt idolis non immolmt, cnlLoms aüoriim non exsktant,de animalium captibussacliFlciasacdbgattott ex})ibeant,qüapen+enit ad nos quodmttlü Cbristiatiomm el ad ecclesias ocmnant et, quod dia Hajas est, a culturas daemonum nota abscedatltlà. bG\ Cbildeberti 1. Reis Praec@tllm, 2, p. 'Z ) 370 ) r'''\ '3 Le concile d'Orléans, en 533, auquel avaient participé les évêques du royaumede Childebertler, a en effet établi I'exclusionde I'Eglisede ccux qut étaient retoumés au cure des idoles ou à d'autres pratlques palennes '') { Catbahci qt4iadiübnlm caLtu7nno?lcustoüta ad integram accQti bal)üsmi grafia mwtuntt4r, uel qui céus idohn4m cuhibt4simmolaLisHustll iltlicatae ''] praesw71ij:ltionisutunLur, ab ecclesiaecoetibt+satceaRtltr ; similiter et h, qni bestian4m niorsibt4s eWincta ael aescü?tttlr qtiolibet miorbo at+t casa st acata }bwn. Seulement,la peine prévue par le concile n'allait pas au-delad'une ''1 ''1 '3 sancdon ecclésiastique.Le précepte allait pausloin et menacede prison ceux quü persisteraient dons I'idolâtrie. L'autorité royale se disposait ainsi à utiliser la Force confie les entorses aux rêgles canoniques que les évêquessemblaient incapables de punir. Elle n'aglssait pas en complément à I'autorité des évêques.Elle s'imposait.à I'épiscopat, déterminant le chemin à suivre pour la punition des Eauti6s?. au.lieu de seulementsuivre les exhorütions de celui-ci en matiêrede combat de I'idolâtl-ie et des superstitions palennes. '3 '') 3 Le ton destexteslégslatifsroyauxde la deuxiêmemoitié du We siêcle est sensiblementdifférent de celui du préceptede Childebertler. Les deux documents qui illustrent le mieux ce changement d'atitude sont I'édit de Gontran et deux autres textes léglslati6s,un édit et un précepte,attribués à Clotaire ll. ''] ''1 ') '] '3 ') '') ') L'édit de Gontran (585) :<Idcirco bt+it+sderreti ac (h#tnitionis getteralis tÀgoledecemimt4s,tlt in onntibüs ]iebt+sdomLnicis,in quibus sa?lctae resurreüoRis 7Usteritl?ti uetleranitir, wl. in luibuscuTtque mliqKis sobmnitatibas, ) suQendaturlnec nelacausamnz praec@ue it4ÜtaRoucütltt4T»x ~. l l l '1 l l ) só9 Odéans ll (533), c. 20, P. 64 : í?.gxe ér cubo'üg ei g/á xe.gan/aPZ/P / Zzgih d# )c®Lême nçu, wtountmt aa caiu desidoles,ot{ ceux qtii, seplaisatlt à enjrnndn íln interdit,usmt d;alimencs'immoks at{ mate des idobs, soient exchu des assemblÉes de I'églke; de mime ceou qui cottsommettl des animattx mores se s la dent des botes on étot4#êspat qtlelqtte maladie oíl accidetlt)}. nçs GunkbramniReÚs EdiçLum, 5, p.\\ . <<Nous auons décrétê watts ceLLeloi genérab qne dmant bs !ouro da SeiXneut, datas bsquek naus bonotons le mDstên de h Saiote B-észlnectioKet Mdatlt d'auttes batiqitets qi4and bs gins entierssonobabitaebmetlt assembléswattsré8he, aualn trauailplDdqile tle dois ILnÍait, sa©ce qü est nécessainpot+rPT$anr [alimnltatiotl l 377 ) mom ad ueneraada l)raetü quod ad úctt4m pra@araTi conuetiit, ab amei co$orali oPm '3 ) qt4attdo o( :e71Qlommoracuh u tiuersaeplebis comi Ratio deootionis cotlgmgatln'studio, ;et otl tt'J dois etttettdn ailcun pTocês >>, 11est frappant d'observei que le texte de cet édit con6tmle le premier canon du concile de Mâcon ll (585).En effet, I'édit de Gontran radfie les mesures qui avaientété discutéeset approuvéespar les évêquesréunisà Mâcon donsla ;ç\Eme utnê;e \ <(Cubata WO qual btlius edicti tentem decreúmas, peQetualita uoLtlmt4s mstoüd, quis ilt sanita synodo Maüsc07tensibaec omnia, sicut nosüs, stt4duimus (k#tniw, qual .pnnerezza czoaüz?m@amxf)o8''.L'édit développe un thême qui revient plusieurs bois dons le discours des auteurs chrétiens, celui de la connexion entre le maintien de la justice et la volonté divine. Pour le roi, la stabilité et la prospérité de son royaume dépendraient de la réalisation de la justice (Per boc stWemaemdestatis auctowm. minis niuersa reguntur impelia, placari cwümus, si in l)oPulo nostTOiustiüae atira seruamus:et iLLel)itls bater et ümint4s, qui bumanae jra@litaüs st4bstantiam süo sell@er aditluaw ;onsüeút auúlio, menus dignabitt4r mnctomm %ecessitatib14s qual sunt oPPadt4naconceda, qnoscogBoscitl)raec@hmmsuomm moltita custodiw)f'z. Cependant,cela n'est pas tout à fmt I'objectif primordial de I'édit. La justice, conçue dons son benschrétien, n'est qu'un moyen d'atteindre un objectif maleur : «Dum Pm wgni eWO nostri stalãlitate et saLuaüoTtere$onis uel poPali sollicituüne peT'ágil attentius peüractammtis. . . )}sn\ . L'autorité royale place alors explicitement comme le centre de gravité de son action I'accomplissementd'une tâche spirituelle. Voilà le nouveau bens de I'w&&ZaT .pxó,gün en Gaule mérovingienneà partir de la deuxiêmemoitié du Vle siêcle : il s'agiraitd'atteindrele salut.La stabilitédu aZ m l;hnroamen dépendrait.C'est la premiêre Goêsseus les Mérovingiens qu'un document royal établit le salut des âmes comme le but de I'activité de gouvemement. Le précepte de Childebert ler fãsait lui aussi mention du salut. La difFérence essentielle se trouxe dms la forme et dms les moyensdéployéspour atteindrecet objectif. L'édit de Gontran prévoit, conlme condition préalableà I'accomplissementdu sdut, une coopération accrueentre I'autorité royale et I'épiscopat. Le législateurse contente de répéter, en les résumant, les dispositions conciliaires, tout en leur n\ \bià., p:\2.. {(Ces cbosesque tlous a axs dêcrétées dons ce décnt düuent êt peQétuebmettt )bsemées,car watts k !ynode scünt de Macon, comme polis sawn boas auotls cbercbéà d©ttir ce qüe notas publions maintenant selar la déclarationpresente>>. ]z Ibid., p. \\ .. <(Naus crUons quetAuteurde MayestéDiútle,par qui totltesles cboses sottt ditigÉes: !st beunt.nc si bs âgbs dejasticesonoobsewées pat'fni nota pet®k et queLÜ, b Pên Piam(et le :dg?tear, qtii a totdourspréserü lafra©lité btimáne par Son dde, daigneraaccotderles besoittsd'ente cozo( qu'lLsait qtl'ik üettnmt Ses commandements>>. SR3 Ibid. . <(1'ar conséqumt, tmdis quenorasdélibémKS tour la stahlité de nota rWaumeet b salHtàe notmPetipb. . .» . 372 donnant, il est vrai, plus de force. L'autorité royale ne va pas au'dela de ce qui avait été prévu par les évêques. A aucun moment dons son précepte, Gontran ne reproche directement ou indirectement aux évêquesleur incapacité à meUre un terme aux pratiquei palennes. ll reconnait les responsabihtés et les prérogatives de la royauté dons ce domaine. On peut même parler d'une responsabilité également partagée.Aux évêques,revient la tâche de corriger le peuple par la priêre et les gouverner avec la charité pastomle ÁAd vos eQO, samosaxdi }ont@ces, quiblis üüRa ckmentia potestatis palemae concessit o#tcit4m, i71Qàmis nostrae serenitatLs selltzo diTi@tt4r, Qera7ttesqtlod ita P®aLum uobis protÀdentia digna comissnmfmquenti praedicatione studeatis corrigem et l)astorali stadio gubemam, qnatenHS,dam Aniuersi diLigezdo iustitiam conuersaüone praecWua mm ovni bonestate studüeTint dure, mebt4s, mxcta wmm adt;arsitate wmata, coelesti ben®cio concedat14r traBquiLlitas tem>omm et congma saLuatiol)oPi4lomm. Et liceu absque mostra admonitione ad uos 4ecialiter l)raedicandi causa l)eTlitleat, auamen wliqt40mm }eccatis uos omnitto creümils essepari(4es, si jtliomm uestT'ommCubas non assidaa obit4WMione corri@tis sed silencio l)raeteTitis )Nq. Le roi s'adresseen premier lieu aux évêques.C'est à eux que la Divine Proúdence aurait donné la responsabilité de guider spirituellement le peuple. Le gouvernant n'a plus, comme dons le précepte de Childebert ler, le monopole de cette mission confiée par Dieu et qui concerne la paix et le salut du royaume. La responsabilité de I'autorité royale serait d'une tout nutre nature. Rendus responsables par Doeu du gouvernement du peuple, le roi doit prendre les mesures qui conviennent pour que I'ordre et la justice triomphent : «Nam nec nos, qt4ibHS.facaliatem wgnanü siQemi reis commisit awçtaTitas, eram eirasetladm possumt4s,si de subecto poPub sollidtuünem non babemas }NS La complémentarité entre les évêques et les /#drei était par adleurs expdmée avec un bensprofondément gélasien l\ Ibid., p. \ \ -. <<T'arcoméqumt, c'esta uous, les éüêqaesbsplassaittts, à qiii la cbmencepatemeb de ;)iea a dmné uotre clHtce,que nota discours est d'abod adnssé, dons [espoir que Dons éttldienR.piar ;orviger bs gene qtle ta PmúdeTtce Digne a mis sons uotm nsponsabilitéPar despdches jHqnents et les go"'m" a«. b cba.itépa:to«l.. -.a«ã, q««.d to«; l.s bomm«, ai«'a«t I'jH,ti'., «s©e"t 'l' "i«. botLtlêtemmt, la bonté célnte peut çoncéderla Lranqübté et le saht de teus les bommes. Et, IÀen qae la ptiàn soir nobmmmt de üotn nWonsahlité gang n'i71QoKe quelb nmoKtrance de nona ; tour de mime, ?loasCTUozsque ootlspartageR.dana bs pécbêsd'mtw d'antas si voasxe comigeR.pas assidümetltks lfaHLes de uosjtk, mds bs passei.phs danab siknce)>. B15Ibid., p. 'L'L : <(coar qwe7iett de celatt'atdue à nam, à qtli raatoritédK Roi Slq)dme a donné{e pouuoirde Hgnw, tour éllider Sa C.olên, si naus ne nuas sotuctonsPasdapelpk 373 qui notas est soumis)>. :<Seduos,cQostoliciponü#tces, iu agentes uobiscumconsaceTüotes uestmsetjtlios sento is eçeksiae ac índices bcamm qHoscwmqHeagnasdtis qKod ütae qHalitas boxestacommendal,ita uniwrsam t)®14li multLtudinemconstante el Deo planta iugtta paedicatione comete, üt et bebe uiwntes 7Usüms aüoüaüonis seno mubeat, et excedentesad úam meti iÜ edis comcüo pastorajis aMMcat;. qwatentis omnes uma imi &libnaü07te latldabiZita' stH&ant üt;m uet aequitatem et iKstitiam consumam, qualiter ab omtti t)eccatomm.faecelibelos suas sancta susctPiat ecclesta ctMSÜÜROS»snG K Convenit eUO,t t, i stitiae et aeqt4itatisin omnibHSúgore sewato, distriltgat ,egalis aUo iKdicum duos nox corTi@t caRORicapraeücdio sacadotllm >f'' Au roi, revient la tâche de régner sur le peuple, tandis.que les évêques IH:iHH&=-'M=:numa:=:'H$ l;nn#farwm.mais sois Gontran. Le dualismegélasien.appardt, aussidons I'édit de Gontran lors de la définition des attributions respectivesdes évequeset desüdü?r séculiers Le roi afHme que la punition appliquée par les /wdrei devait agir là oü la priêre des évêques n'a pas été efHicace =<Ctlncü itaqtle itldices itlsta, sicKt Deo pZacet,studeaTttdam indicia; nam non d hum est, quod acdus ilbs c07tdemmabit sente7itiamosto iHdicii, a qHibns non te7tetHr aeqHitas iwdicandi. Non ücarios aut quosmRque de btew ;uo t)er wÚo em subi commissamiastitwerevel destinampaesumant, qw, 4uod absit, maxis oPeTibusconsentieRdot;enalitatem exerceant, aut tntqaa ]Ribt4scumque spoliaiH$m praest4mant )$''* A premiêre vue, ]a nécessité de soumettre la .]usdce séculiêre aux préceptes chrétiens parat pourtant. réafHrmer la. supériorité de I'épiscopat. Cependant, il y a égalementun rappel à I'ordre des évêques 16 Ibid., PP. 'L\-12 . << Màs DONS, bs éúqKesapostoliqKes, jdglant awç ws conWapoltspHtres, les Jib aíttés de rEgUe et ZesjHges locato( et qtlicottqKe uom sawZ qm rboHTtêtetéde Za T .. 'l;=;É'pl.;=;1:i;';ãi,ii.,:'";p«. à« [...b««ÚÚ «0'Üq"' p"!!an p":l:=,'.!H. -'-E ' " l""r" -'-' "" r'""" "'""""' r ' déümt ensembk ;omüon l)aston(ü, peut rallletler Gelo( qü aubon cbemtx,.tour . . qw.tons . . " puissent -..:.........:,.. ;.tl$orcerde úlH'emsembb et púseruer tanitâ et la j«süce, et qw la Saiote Égbe pt+issenceuoir des =bTÉtiensliçrts de toutela saletadepécbé». ]a ll2id., Q. \2.. <tILest @ptl»tiê, dono, que lajtlsüce et réqútésoimt Et qw lal)tmitim appltqaées dana toutes bs cboses kgak dejuges a#sse sur ce que kspécbes canoTiiquesdes éúqt+es n' ontPas comge}>. Hn\llÀd. . <<'Tonsksjuges ?dorceront de donnerdesjugementsjustes, plaisattts à Dica,.pm' il n') ait l"õ" ' :"' ' Iene Gelo( qtti n'o?it xucundouteqmnotnscnüencecondamReraPlnsbmsqm . . .pas . jKgéselos ,..téquité.Lzs : ...... ...; Ji4ges tte l)oumKt l)as commander oa entWer des tl:PHsmtmts dons bs d$om exercent'lajtlsüçe uhab ou$Ua' ceqm est s rb rnsponsabilité)>. 374 coKsacréesà cetn( qm K Ckticomm transgwssiaxescum aduwsatio instigante coxtigeTint, qKa%tum LUs pro diúxo amorfa ret;erentia maior impendit14r, tantum conuenit ut acrius resecentur;quoniam si sancti pastores aat instituto iKdices, quod xtlfm est, s biectomm swomm acelerapotiws occKbam qtlam resecaretentauetint, se ex boc amplius wos esseuel nabos non ignorent>$ns. Les évêquessont priés de ne pas cacher les crimes de leurs sujets, car pausgrande est leur responsabilitédevant Doeu. Au même titre que les rois, ils sont reconnus comme des interlocuteurs de la Providence. Cet édit est le premier et le plus important document ofHíciel concemant le partage de responsabilités entre la royauté et I'épiscopat. ll n'est pas exagéréde dure qu'il marque le prélude de la <<royauté chrétienne )>chez les Francs. Avec ce document, on centre dons un univers de penséeoü dominent, pausque dons n'importe quel nutre texte législatif antérieur, les caractéristiquestypiques de la« royauté chrétienne )>.Le pdncipe gélasien de supériorité morde du pouvoir ecclésiastique apparait ici nettement. Pausimportant encore, il montre un roi soucieux d'adaptei sa conduite en tant que gouvemant à la volonté de Dieu et selon les préceptes des évêques. Pour qu'un roi plaise à Doeu, il doit maintenir la /wíãála.en ayant conscience que le mal peut se trouver partout. l-e péché, inhérent à I'homme, serait à I'origine des calamités terrestreset de la condamnationdes Eauteurs, même de ceux qui ignorent leurs Eautes.Le roi quant à lui se trouve indissociablementlié à son peuple. L'édit laisse entendre que s'il n'intervient pas pour éviter la difftision du péché, il encourre la moa., cm \ <(Nam nec Kos, quibusjacultatem wgnaBdi s14PeminÚs commisit auçtoTitas, imm eiras euadüT'e posst4mus, si de stibiecto poP14lo soüciüidinem lton babewus»sm. \x tax 'pmge ainsi avec les évêquesla responsabilité devant Dieu de la conduite de ses sujets. La solution au problême des üansgressionsaux rêgles chrétiennesest double : elle reposesur la prédicadonet la correction assuréespar le clergéet, en casd'échec, sur la dgueur de la loi, canoniqueou séculiêressí. Là oü par la force de la priêre, I'épiscopat est incapable de ramener dons le bon chemin les su)ets du royaume, le pouvoir roya] intervient avec ]a ]oi. Le préceptede Chi]debert ]er est lui aussi marqué par I'idée que I'autorité royale doit agr là oü I'autorité morde des évêques était impuissante.Cependant,et c'est bien là la différence essentielle,donsI'édit de Gontran cette coopération se place sous le signe de la responsabilité du roi devant Doeu. Rien de cela ne se reüouve dons le précepte de Childebert ler. Celui-ci entend intervenir <<par déEaut>>,en soulignant I'incapacité des clercs de le paire. Dons I'édit de 585 la royauté afHche comme objectif déclaré d'amener tour les !19 Ibid. . <<1.orsqae bs eccbnasüques transgwsseTtt, commeplasgrandeest Hué nce qpltleur estdue tour ramour de DieK, ils doiuentdonoêtw PUs l2rl+squementntettus. Si dessaints pasteurs ou desjuges jque Dica interdito essqent de cachetbs crimesde lera sxyetsplxtât qt4ebs nstrei71dn,ikpeat;mt sauoirqu'ik sonoeux-mêsescot®ables )>. , Ibid. '.«Noras aussi, à qt+i[autoTité du n)i cé]esLe a con#té]aÍoxction de gouüemef, ne l)oatl.otts éútw sa colên, si no s ne mmttonsPas de soLlicitudeà régaddul)el®b s81Voar P.D. l<ing, <<Les royaumesbmbmes )>,p.130 375 qtii naus est se mis>> sujets à aimer la / inda et à vivre honnêtement, et de cela découlerait deux biens essenüels: le premier, d'ordre terrestre, la paix, q le deuxiême, le salut. Les textes mérovingiens notamment aprês le miheu du Vle siêcle, n'ont.pas eu de cesse d'évoquer la paix comme valeur à être poursuivie dons I'activité de gouvernement La mention à la paix comme objectif de I'exercice de I'autorité politique est tout à Eat compréhensible dons cette' période marquée par des conOits endémiques Cependant, cette paix ne constitue pas une valeur en elle-même ; elle est enmsagée comme une condition préalable au salut des âmes. 11ne Eautpas oublier que bon nombre de mesuresprises par cet édit s'inspirent d'un idéal chrétien d'###&n .pw&éc#u. L'éptcentre,.de la <<royauté chrétienne >>sous les Mérovingiens dons la deuxiême moitié du Vle siêcle est cette responsabilitémorde partagéeentre les bois et les évêquesvis-à-vis du pe.au Le fondement de la ]égitimité royale ne se trouve plus uniquement dons les at:tributs du gang, ni dons les seulesconcessions de biens matériaxix, mais également et peut-etre surtout dons ce ministêre exercépar le roi avec le concours desdevenues évêques. Les exhortations épiscopalesconcemantI'importznce du.« salut» sono de plus en plus présentes,d'abord dons les textes IEgsladfs burgondes et ensutte dons ceux dont la validité concemait tout le nZ m l;na roam, et dont la meiEeure illustraüon est donnée, au début du Vlle siêcle,par I'édit de Clotaire ll. L'édit de Clotaire ll (614) Quelques lours à peine aprês le cinquiême concile de Paras,Clotaire ll a ou modifiaientles publié un édlt dont les dispositions con6umaient, précisaient f. : . .. .. .. .. de J. l>ÁJ;4.. I'édit canons qui avdent été discutés à Paras. Les motivations <( chrétiennes r- --... . .l . >> ressortent d'abord de son préambule, qui même en contenant une fomlule s'adressant à tout le peuple, précise qu'il a été publié lors du rassemblement des évêquesréunis au Synode de Paras 88zL'inspiration de ce document a été safes aucun doute ecclésiastiquel Néaílmoins, le fonctionnake qui I'a rédigé n'était pas un clerc. ll s'agtssaitd'Asdepiodotus, quí est également à l;origine du décret de Childebert 11. 11 s'agt probablement du .même Asclepiodotus qui étaitle n@r P»anil« enfie.599et 601 (volt.J.R Martínaaie,zae Pml@oB/2g)@ oÍ Lgür Ramal EJ?@/n, llIA, PP. 134-135).Cela n'était pas une exceptíon. Plusieurs des aristocratesqui ont assistéla production des édito et des décrets royaux avaient des noms romains. Une aristocratied'origine gallo-romaine était encore três active à la 6índu Vle siêcleet mêmedavantage(volt K..F.Wemer, <(Important noble fãmilies in the kingdom ofChademagie - a prosopogmphical sudy of the relationship between king and nobility in the Early Middle Ages )>,pp 137-202; et aussiP. Womlald, <(The dedine of the Westem Empire and the Survival of its adstocracy)>,pp. 217-226). 3Í6 «in(@it adtlam uel coBstitutioneminclDti l)Tinc@isCblotacbarii wÚs stQn )mnemPbbem in Qisc@omm in girado Pavisit4s adunata. . .>P*: Ces motivations ressortent aussi, et encore plus nettement, de la déclaration quisuit .{Feliútatem wgni nostn in boc ma$sqne diünt4m intncedentejWra@um succrescew nox dt4bi m est, si qt&a in regBO, l)eo pn4Àcio, nostm, bebe acta, ;tatt4a atqwe decwta swBt, iRúohbitn mostrostaduerimus te71@oreCKstadiw ; et 4uod contra ratLonis ordixem acta wl ordiTtata sunt, ne itla7ttea, quod aueTtat üünitas, coMtingat, di@ost4imos CbTisto l)raesok per buitls eücti nostri tenowm geKeraliter emendam )}xm. Le roi se donne pour but de préserver I'inviolabilité des actes, des statuts et des décrets déjà rendus sous I'inspiration divine, mais aussi de réformer, seus les auspicesdu Christ, tout ce qui avait été Eãitcontre le droit et la raison, en êchant que les mêmes erreurs ne soient commises dons le ftitur. ll ne s'aglt pas seulementde modiRierles pratiques palennesselon les príncipes de.la foi chrétienne, comme le proclamait le précepte de Childebert ler. Ce que I'édit de Clotaire ll propose est une <<réforme chrétienne » de la société et des mécanismes de gouvernement.ll afEtcheainsi le désir de reformuler toutes les disposittons présentes dons les préceptes et les édits antérieurs qui allaient à I'encontre d'une nnóodont le senoprofondément chrétien est dévoilé tout au long du texte. 11y a dons cet édit des mesures concernant le clergé, certames concemant les grands lalcs et d'autres quí concemaient d'une maniêre générale I'ensemble des sujets. A câté du but afHché visant à refomaer la société, I'édit a également un objectif <<conservateur)>: celui de maintenir et de conGírmerles dispositions des :ç;u QttcEàens-. <<Qpidquid pamntis xostTi anteTioTis l)TinciPis uel Ros Pm itlstiÚa .Üsi fuemus concessisse et coldiT'ltzasse, in omnibus debeat co©trmad»B's. Duns sa. \E6â:xÜon, Clotaire ll incorpore les príncipes moraux qui lui ont été inspirés par les évêques. La nadadont i] est questiondons]'édit n'est autreque ]a doctrinemorde qui Eãt du souverainle responsabledevant Dieu de la paix et de la justice : ú{U/.pa>fef üscblina in mananostri sit, Cbàsto l)rompante,pe4etua, et t4t wueUuswl iltsubntia maLamm bbCblotavül]. tLdictum,q, Q.2n.. <çLesaMs oucozstittltiozs àelnUastnprince,le mi Clotdn,lmur :out le pet®le dons le rassemblemmt deséúques dais ail SI)Rodede Paria }>. s4 Ibid., yp. 2b.2\ .. <(ILn'l)a aumn doure qKe b bonbeurde nota nlyaume gandit et lalaueur diuine ;e diiêb depLKS ea pias, si no s no s llÍÍoqotts dana nos te77tPsde présewer inúob tour ce qtti, augeta grâce de DüK, a été bien décidé, Hsoh et décrÉtédana tlotn 7'Uaume. NoKS auons amai décidé, auec Ze Cllrist comme l»'otecteltr, de conign g.hü'abmmtl)ar b contenta de nota décret tout ce qui a été décidé et itlstitt4é conta Fome de la r(úson, l)our qne dms [atle7tir i] n'afviw pas que Dica ne se détonme de noas>> s85Ibid., c. \G, p. 23 '. <(Tour ce qtle nosPaTmts,qü o [ dgnê atJaxtnotas,ou naus noHs-mêses,onl accordêcondor.r?lément à la loi et ont autorisé, seta cotar'mé à totts égards )>. 3Í7 óomz am fede/ZÍJime Zig)/Imczz#r)o88ó. ljln outre, I'edit con6ínne une serie de disposidonsdu concile de ParasV qui octroient au clergé,plus précisémentà I'épiscopat, des pdvilêges considérables.ll interdit âux clercs de passer outre I'autorité de leurs évêquespour demander le patronage du roi ou d'un grand du royaume KSI quis ckwcüs, quolibet bonom moTtittis, in contimtu @iscol)o suo uel praetemiso, ad prizc+em at4t ad potentioTis qtiasqi4el)ersonasembalam uel, subi patrocixia ekgelit o+etenüm, non rec»catar, praetn si l)m veriam uedettxrexl)etew. Et sil)ro qwalebit cansaadpTinc+em exl)etievit et cam »sitas iMnciPis pistola ad ®iscq)o suofueTit wuersas, excasatus rec@iatur. l::lis qui tPstim post admixitionem pont®ci sao reterem praesti7}$seTit, a sattcto commanionePTiuetur >>ssn Face aux /#z#rei,les clercs obtiennent, comme il était de leur souhait, un privilêge de juridiction : aucun /xzüx ne peut retenir ou condamner un clerc, sauf s'il n'y avait aucun doute sur sa responsabilité. Pour les clercs coupables d'un crime capital, il revient aux évêquesde les juger et de les mettre en prison selon les canons « Ut nt4LLi4m it+ücumde qwabbt arüxe clerecws ü ciúlibas causas, praeter Hminale Ttegucia,per se distringere aut damttare praesamat, nisi coxüdtur manifestas, excito pmsbtem aut üacono. Qpi c07tÜÜIjueTint de cdmine ca>itali, iíoda cânones distringantur et cam ponte#tcibns examine?tear»ss\. Dons le cas d'un procês entre un ofHcier public et un homme de I'Eglise, les /wórefdoivent juger I'affãre dansune audiencepublique en collaboration avec les doyens de I'EgliseBSP. Le clergé est aussi tenu responsable de la déFensedes sb6Ibid., c. 'L\, p. 22 -. {(QH'avesraide de Cbristl)tese régnertoÜoars ]apdx et [oMnpublic dms nota rQattme etl)vissela rébeLlionet ramugmcedu mauuús bommeêtw bpbs sêuê menur@rimées». sn ll7id.,c.'5, p. 2\ .. <(Sine ecckdastiquedett'iíp arte qneLranbdédaignantsonévêqueou ri@orant, iédde de s'adwsser aa l)tittce ou aln( Íotlcüonnaiws puissants Çlmtentiows) ou à n'i17@oüe queLbs personnesPour demanda' leur soKtim, il ne dois pas êtm nW, à moins qu'il tle cbercbele pardos. Et d l)our qaelqae raison, iLs'a>pmcbe dupànce et wtoume à son éúqtle aueç une lettn de ce pTince, qu'iLsoit acmeiLli et exmsé. Et que ceux qúpdtendent soir excommuKié >). h ntmir (4)TÊsqu'iLa nW atl auerüssement de son éuêque, 'x\ Ibid., c. â., p. 2\ .. <{.AnmtLjuge de qnehue gang qu'iLsoit ne l)ounajKger l»oPn chcÍdes eccbdastiques watts despi'ocos temponk (ciúks causal), saqdms ou cottdamtter de son bs qaestions cãmitteUes, [etÜ à motas qne Fecc]édastiqtiene soir matiijestementnconnu cotlpabb, des pHtws et des diacns étaKt excQtés. Cear qü sono nconnus cotQables d'un crime capitaLdoitmtfaire leurspwaues selos les canoas !t êínju@s enl)résexcedes êüêqttes )>. s89llãd., c. '5, p. 2\ '. <<Ç2pod si causa intu' personam l)ublicam et bominibus eccesiaesteteTit, patiter ab utraque Faltem pra@odü ecclesiamm et iadexptlblicus in audienüa publica positi eosdebeant iudicare >> é(S'ilha unPtocês ente qtlelqu'm dona le {(Jomml> est la <(coarpwblique>> $'usotlapubEca) et les 3Í8 affranchis face aux éventuellesdemandesdu 6ísc"". Clotaire ll con6nme le canon de ParasV qui interdit aux Juifs d'exercerune quelconqueautodté Chrétiens. ll menace avec la peine prévue par les canons sur les ceux qui ose.ratent enFreindrecette rêgle89t.De la même façon que dons le concile de Paras,on reuouve une mesurevoulant garantir I'inviolabilité des vierges, des veuves et des rehgieusessm. En outre, il est garanti aux õdêles et aux &#ür qui ont perdu leurs biens lors des guerres civiles, la restitution de ce qui leur a été soustrMt89: L'édit comporte égalementdes mesuresen Eaveurde I'intérêt général,qui prévoyaient par exemple que si le peuple proteste contre une nouvelle taxe, celle- llenonnes à chame de réghse @ominesmlesimà, bs fottóon7úns m cb4 des êgüses(praePosiü ' ecclesiamm)et b jugopublic pdsidmtit tons ks de msembbtlm at+dimcel)ublqm (aadimtia publhaÜ et lesjugera)N. nq \bid., c. 1 , Q. 22 .. <(\.ibeNus cuiuscumqm ingenuomm a saceüotibas, iloda d'dr«.'h' 'l;.;;T{Ü«e M«;t êtnj;gé;. «o«. PÚo« ]ehorsde deb:E vencede[ét,êqueOliÚfoxcüotttún :o««b à b;l".id«ti«. üs teNtaS cantar'ttm « m«:pub%«e: » '" encb4de [é@se}à. 9x Ibid., c. 'LQ, p. 22 . . <<1tldad s@er cl3ristimas müo isPKbücas aWW non debeatit. 2ümmque se ã;=nanl«..l«.p«d'i:«.É;:im«m agem «'l«-.«i'a Mmn''««.'«.'ia» ÇÜU';j"g::"F.. 1=:.'. iwnt pas exerceràe cbaqepubliqm quektlr octmieàe [at+toTitésur dts CbHtims. CelHi qü est si@posés'associei ... à.it enÜ;àr la pane laplm séün da d'Dit canonqtte>à. s9zlbd., c. 'L8, p. 23 . <tDepKelZmet tiidltas nkgiosas aat saKdaemÜaÜs qü seDeo uouerattt,tam ;.;'l;ib.,Mú'ü..:..«a«t q«.m i« m.««D'i' P«"' '"t, «U"'.":!!:l.!:lTt.==::'ül=,. )sorum pt@nclKk benàibt+s soctetur)> q<(S14r des jtUes déootes et sentes et bs WHws qKi se soft " aoRsacríes à Dieta, cellesqü àemeurmt àan.sbHn Pn)pns maisom amai bien que cellesl)lacres dons des .« «..O.« d'« @Ü otn pa't, P'''k,u OH léP.""''. Et d qwk«'« p Ó réassit à ol2üetiirHlt pdc@te de tious, qtt'il tt'tút mcwtzeualeur. Si qwlqH'H8 I'mZêw, PW. la jom OHpa' ill;l,;.;;='=i =;:':1;i.'i«';l«u; Ü tW«.«', q«'ü,Ú' ü«w épw«e m«da«'"b« à m.ü. s'ik ie soft mariésdons rég.Ueet si eUe,aba enbüe oa étmt sat b poittt d'êtn, comenteà cela,qa'tts sotew ;marés et batttüs et qw biirptül)Tiété soitpartagêe par7ú btinpawxts .ajü à m« «iene«.léããl:;«lli«t Ü';;;Úil,; Ê i.p«Mété 'b. « p..n«ge Ú «Da«,«e, «o« \Pulso«s « àé«-t ghé,al:.b« l«i l«i utj'Lt'"'ãt d«eãoit êtw Hübüe 'a«, «'« 379 i«m«é«ie«t 'à. kqwl ci doit Fere I'objet d'une enquêtede la part de I'autorité royale894. Ou encore la garantie que les possessionsdes églises,des prêtres et des pauvres qui ne peuvent pas se défendre par eux'mêmes, doivent être dé6endues par les /#drePPS.ll serait toutefois hâtif de considérercet édit comme le triomphe des évêquessur la royautés96.L'édit ne constitue pas, certes, un ensemble de décisions arbitraires prises en 6onction de la seule volonté du roi. Dons sa demiêre section, il prétend que les dispositions ont été prises par le roi en conseil synodal, avec le concours des prélats et des grands du royaume ( QpicKmqwe uem baec ülibwatioxem, quem claraponte#tdbus uel tam magnas Àtis q)tematibi4s at4t$debbt4s nostíis in s)nodaLe conàlio instmemt+s, temerare praesK?l$seüt, ilt 4)se c4itak senteRtia iudicett4r, qtlalita abi ltolt debeant similiaPeQetrare )>xm De là à le présentercomme une constitution arrachéeà la royauté par I'aristocratie il y a un long chemin. Clotaire ll n'a pasoctroyé aux évêquestous les privilêges que ceux-ci souhaitaient. A ce titre, I'édit présente quelques différences remarquables par rapport aux canons du cinquiême concile de Paras { Ideaque tll$nitiotiis zostrae, est i4t canonum status in omnibtts consement14r, !t quod per te17@owex boc l)raetermissKm est uel debaec pe@etaabter ;onseTuetHr;ita ut Qisc®o decedeRte iR loco 4)sins, qt4i a metro)obtaxo orünari debeat cam pmúndalibus, a clero et poPKlo elig@ur; 94 Ibid., c. %, p. 22'. «. Ut ttbcnmque censostloms im e Mdetus est al)calo si peTsona wclamatnr, itoda inquaesitione misedcorditer emendetur)>Ç(Partojít oü une ttouue11e taxa a été qoKlée d'ucttejaçon impe ãt+eb petQbldt ns %xà., ttdidbnsp c. 'L4, oyecüon, eUe dois être corvigéeaugel)ienueillattcepar une etlquête )à. çp. 23 .. <( Eccbsiamm ãuod eccbstaeautjntentum jtigespublics ms saceràotum etPat®emm qui se d4msan tlott l)ossunt, a bbds asque audimtiam Pr i stitiam defmsatur, salda emanitate praecidentium domnomm, doiumt wLcKicKmqne úsi sunt indtllsisse pro Face atqHe disctplinalfascicnda)} q<1..es dgmdn auec des m(Dons légaux lapnlpTiété àes éghses, des prêtTes et despaums qü mPeKueztPa seàqeMn,jwsqu'à ce qtlela cansesoft etiüettdue, satls qt+e[immunité bs roispécédmts )ltt accordê atl püssant @otenttes)à téghe, ou à qtliconqne, l)our [établissement de la l)aix et ]a püsemation deI'otanpubücnesoirrobe)b. 8póC'est ce que pense G. Waitz, pour qui à Parasen 614, 1'mistocratie a afRtmaésa victoire sur la royauté, en présentant au roi une série de disposidons qu'il ne pouvat que ratiíier compte tenu de sa fàblesse, et qui a msuré son indépendanceet ses intérêts pour I'avenir (DeKtscbe Vedassungsgescbicbte,'p. 2XSÜ. a97 ChlotariiTI. EdtictKm, 9,c. 2A, p. 23 . {(Si quelquiun essa)ede wobrcette Hsolation, qü noras luons rédi#auec bs éúques aussi biett qK'auec nos grande bommes et des discbks lqaux dana une nsembke ynodal, une condamnatiotl à moH dois êtn déclaüe coxtw lü ; dnsi, d'atitns ne commeHront pas la mime üolaüm )>. 320 condigna fuút, per ordinationem pTiRdpis ordinett+r ; ceTte si de pahtio !bgitur, l)a meütHm IE)usoxae et doctTixae ordinetur )W* En ce qui concerne les élections épiscopalesl.par exempje, le roi, bien qu'il acceptele príncipe de I'ordination par le Métropolitain et par l:s evequesde la provínce se garde le droit de choisir parou les candidats celui qu'il considere le paus « digne » ll indique même la possibilité que ce choix puisse.être Eãt i.. l;-es r'embres de I'adminisuation royale. Le fãit que les évêques aient inspiré les lignes << mordes >>de la politique de Clotaire ll ou qu'ils disposaient de .nombreuses prérogatives dons I'administration royale, ne signifie pas qu'ils ont pns Eossessíon du gouvemement. La <(royauté chrétienne» n'étmt pas sZ11onyme de régime « hiérocratique». L'édit illustre bien le genre d'équílibre que Clotaire ll a réussljà instaurer à la sortie des guerres civiles. ll avait bel et bien bénéâíciédu soutien de ces milieux aristocratiques de I'Austrasie et de la Burgondie. .C'est grâce aux manceuvres d'Arnoul, évêque de Metz (v. 611-641) et de Pépin (m. 640): chef de I'aristocratie austrasienne,qu'il est parvenu à pénétrer en Austrasie en 613 pour ensuite gagner I'adhésion des grands899. A I'issue des conflits, I'autorité myale demeurait la principale force du royaume, m:il©é les concessions Elites à I'aristocratie. On peut voar cela à travers deux prin.cipales mesures prêvues par É..Éiê«m..t, 1« g«.d; .t l l.K; é',i.«' P'': «-'k' -"* convocations desüdrei'"". En nutre, les grands étaient mis en garde contre les vols : i,ZãiÊ'ii. n\ \bà., c. \, y. 2\ ..«\La !gaM- et«x q«i '"t '' " êtê àonc àécidé qne ks êgbme?tts des canoas àoiuent êtn maintenm à teus M K«.'Ws:és pa- Ü p'':é ãoi«mt êtn t.qo«: maintenm.A la motad'att l f..A u ...n A--aHnMn \p rnr )êque,la pnonne qü ddt êm ordonnéeà sa planepar b métml)olitdRawc bs éuêques lwotÀtlcian( sa'a :} üãü par b cbqé et b pe@b. S'il est une p«sonhe dize, il seta o'üonnê selos [o'ün a« 'o'. à t ';' pab., bMm h.,üd.itêtn ;M«.«éà c«« d« «.Mt. de :aP«:orbe .t d. :ajo««'ü«' reli@ewse ». B99Frédégaire, Clóm/ag ef IV, 40, PP. 140-141 : « (:1bÓíúanüa .#lc#aee.,4/ml#ã e/ PêqUea w/ a'ün í.pmamÓ f.,'Í#rar z@nd'ür. Cxmgwe.H#üoz#aóu Jre 1lw/l e/ B/mean/Üzí ÓKm.Á&ZfTZe#Ün'a' vttmacia nsedent, kgahs nomeúhs CbadoiMo et Hen'oxlad CblotbaTiam.djroãtlcoTiüstatlsn, Ht "d.' ngn' 'Ueudú.i "q«e«. .PU nüq««nt, w«:o«dt. Cbht«du. ngoBdebat .t ]«, lhos bgat"s Bmmcbilde maildabat, iíldicio Francortm ebdamm quicquid, pncedenLeDoniHO, a FraKcis .iTtta' eosdem iHdicabatt+r, poUwtur esse! inpkn. ;lE;;l«;'m;1111;'ã;« w..,.i.«;«"",- Bmttecbildis ,'««. Si©beHKm, smiowm .t..ãu".«"" '"« 'iü TbeMerici, in .pZI m PT':!r:':'Í=fE. !entes que Kltm 'Bmwn dtraherht, qt+alitn Cblotba7io l)ottàssmt nsistm. Post tequm. dimUm diTudt W Abomu.s cum citeTbWartucbariKm itttedecelit, eo quoà se h wgno (-blotbanae WUet rarllljem. Qaod ittdicaZonbcto AlbKettus dm@um prúecit i?t tet'ra. Itttmtw Wa«!aüarü, sWer übab«- c",'«. 1.=.=1"'11" =t=;i;ÚI est a pHao anil«n ütiHO @ s;Zeddm. Quo indimlo nZech, WammbadKS t,Ü.w, aü«p. .bemmü, m$t.n m@t, qm P«'. i.U,:'tb.ud.Ü nPnmefmtm ern@tln Cblotbaiw aekgmt. Gentes, que iUic adtracua fuerant, c07úEo secnto de solatio BmmcbiUe et $1ionm 'ThtMuici ptocul jecü adense.EúRàe ngessi, CHmBmwcbilde et jtlit4s Tema«ÜBuq«Mh 'dPetu,tt,«ibsosp'' «Ride;se ..AKste, dis«'«.tes, exeàtumnove«'dt'bantut». )nn ChlotaTii 11. B.dtictam,c. \S, qP. 2\-22..« Si bomixeseccbsiammauto»tmtum autPotentnm de ;«ús «i«Ên.EhsÍaMnt wmsaü. agmt's eo«*m 'b age«tü«: m«hüã »sos i« a«de«üapK ';' !:fs admiti »soam adi ütiam nddeltda pmesentan no '"' "" ' ' ' . ' )raesetttan. Si tameK ab tPsis agmtibus antes Konjuerit emmdatum ita ut se auctontatem . . . . . ... 32Í ...; . qut iltt, et distHTtgintzlr, qHatentts eosdemdebeant et la violence conlmis par leurs agents9':.L'autorité royale n'avait rien perdu de ses attributions fondamentales.C'était toujours au roi de rendre la justice, de maintenir I'ordre dons le royaume. Nonobstant un accroissement incontestable de leur influence politique, les grande, lalcs et ecclésiastiques,étaient encore tenus de se soumettre à I'autorité royale. Le précepte de Clotaire ll (618 ?)"' Le précepte attribué par A. Borédus à Clotaire ll est le troisiême principal texte léglslatif de la période mérovingienne oü I'on trouve cette volonté manifeste d'accorder I'acte de gouverner, aux príncipes chrétiens. Parmi les neuf tentes qui constituent les (.@/Z#&#a7Wemzüng/óa, il est celui qui pose le plus de problêmes de datation et d'inteq)rétation. Montesquieu I'at:tribuait à Clotaire ll (584-628),ce qui allait à I'encontre de I'civiscourant de son époque,selon lequel le précepte en quesdon était de Clotaire ler. ll présente deux arguments principaux pour Justiãíerson point de vue. Premíêrement, selon Montesquieu, puisque I'un des manuscritsdu préceptementionneque son auteur aurait conservéles immunités accordéesaux églisespar son pare et son aleul. Or, argumente-t-il, < qnelbs immunités awraie?tt Pw accorder aax églises Cbildéüc, dewl de Clotaiw la, Ini qai I'étaitl)as cbHtielt, et qui úuait auant que la monarcbie eüt étéjondée ?)Wa. Son 'a»\eux ne pourrait être donc que Clotaire 11, dont I'aleul, Clotaire ler, avait Eàt des énormes dons aux églises pour expier la mort de son Gílsdont il s'était rendu responsable. Deuxiêmement, puisque les abus que le précepte voulait corrigem,c'est-à-dire les mesuresarbitraires du pouvoir royal, ont été surtout caractéristiquesdu demi siêclequi suivit la mort de Clotaire ler, celui-ciserait donc I'ceuvrede Clotaire [[.n4 Les opinions à ce sulet sont restées partagées au X]Xe siêcle : Savigny90s,ainsi lebeatlt . . . .. . . . . paneW$iciül> \( Si bspersonttesà cbaqe àes égEses OHdespüssants Q)otetltes) sottt lccnséesde úolaüons cãmineLbset bnrs aclMüstrateuT'snjüsent de ks liurer à atl trbunaLpublic tour qwelajustice soir nnd e-. en tleborsde burs proPíiétésune .boisclemandêpolirprocédn'aind par des jbnctiotlnainspublics, ils doiumt êtn cotttvútttsde bs lit/r'er-.)Ü. o'- Ibid., c. 2n, y. 23 . <(.Agentes i@ttr @iscol)omm ant pouetttum Feri)otesmtam nulüas ws coLlecta iolacia necaderant, nec cuiusmmquecontemPttlm per sejuew non l)twsumantj> Q{l-es .fonctionnciws les éuêquesoa desl)ubsants (1)otentes) ne doiumtpas reunir despetites trolQes et emPoür lal)mpTiétê de ãuelqu'unpar laÍone et bs laissn'pasPvÉsKmentPour caasercbacm le mal tottt seuls)b. 902Le texte de ce préceptea été conservo en deux manuscrita,le texte n' l(selon la terminologie d'A. Borétius) se trouve à Paras,à la Biblioüêque Nationale(man. latin S.Gem)ain,936, 12097 manuscritde Corbie).Le texte n' 2 se trouve égalementà la Bibliothêque Nationale(man. latin 10753, ancien supplément latin 215). 90sMontesquieu, l)e /'epal zíz .bn:,XXXI, 2, p. 366 p04.rb'd, PP. 366-367 p05F.C. von Savigny, Geicgzag der rõaz)cúe Rfcgü zh À42ãa&&pz,pp. 59-60 322 que Lehuêroum, croyaient qu'il s'agtssaitd'une constiution de Clotaire ler, rendue vers 560. P.-E. Fahlbeck, dans son ouvrage peru en France en 1883, a suivi I'civis de Montesquieu, et a attribué le précepte à Clotaire llç07. Le débat s'est poursuivi avec ardeur au long du XXe siêcle.M. Bloch90sa attribué le précepteà Clotaire ler, tandis que G. Tessierle voyait plutât comme I'ceuvrede Clotaire ll"', tout comme P. Riché9ioet J. Gaudemepn. F. Lot, Ch. Pfister et F.L. Ganshof quant à eux, n'ont pas tranché sur la question912. Certains ont vu dons ce précepte un prolet de décrets élaboré par les évêques aquitains et qui constituerait en quelque sorte le programme du concile de 614Pt'.G. Kocher, quant à lui, a daté le document du début du rêgne de Clotaire 11,verá 584914. l. Woll91s,en .Allemagne, et Wallace-HadrillPtó,en Angleterre, quant à eux, y voyaient un document de Clotaire ler. En France aujourd'hui, I'idée que ce précepte appan:enait à Clotaire ler compte encore quelques adeptes. On la retrouve, par exemple, dons les oeuvresd'O. Guillot9n ainsi que chez M. Rouche, du moins dons 90óJ.-M. Lehuêrou, l:ZilNa»?def /izsz2/azzo i e/ d# .gaxz,emewm/ def má'na/gzezf,p. 412. Par ailleurs, il date I'édit de Clotaire ll comme étant de 615, au lieu de 614, comme I'admettent teus les historiens. nn Cblotafii n. Praec@tio(584-629), CcQituhriaMeroMn$ca,'Q. 'L B 908M. Bloch, <(La conquête de la Gaule romaine pm les tais franca )>,pp. 166-168 909G. Tessier, .l)z#&maüge /gpa&lxuHpmke, p. 3 et sq )to P. nxc\xe,Ed camion et mltKn dana!'Occidmt barman,p. 491,n. 462 9íí J. Gaudemet,<(Suwivancesromainesdonsle droit de la monarchiefranque du Ve au Xe siêde )>,p.149-286, surtout p. 157. 912F. Lot, Ch. Pfister, F.L. Ganshof. ],ei dexüêf de/]:/mPZ/?, p. 301 91sM. Hlandelsmann, <(Le soi-disant précepte de 614 )>,pp. 121 et sq ; O. Pontal, l:ülr/oz» descondesmérooitt@ens, p.2n5. 9i4 G. Kocher, <<Pxneclpüb CZóázrü17>>, p- 1851 915 1. Woll, <( Untersuchungen zu t)berlieferung Kapitularien >>,pp. 17-29. und Eiginart der merovingischen 916 J.M. Wallace-Hladrill, TZel-.oxg-l:bandK2#Ksp. 194 9í7O. GuiUot, <(La justice dons le royaume Franc )>,pp- 673-676 ; voar aussi, O. Guillot, A. Ri@.udiêreet Y. Sassier,Poxz,azh ez z #z# a i da i ZzFnn c?máãüaé. /, l)ei ankzef zà I' $oquelféodale, p.'16. 323 son Cb&ü,publiéen 19969:'.L'argumentation O. Guillot est diviséeen deux parties. ll remarque d'abord qu'une phrase contenue dons la version d'un des manuscrits -- celle du plus ancien, le BN ms. lat. 12097-- fãt référence à des immunités accordées précédemment par tout frêre prédécesseur du roi, ce qui ne pourrait se comprendre que par Clotaire ler, puisque Clotaire ll n'a eu aucun â'êre qui ait pu régner dons le royaume des Francs. ll soutient aussi que la transcription la pios ancienne de ce document date de la fin du Vle siêcle, ce qui exclurait toute possibilité que son auteur ait été Clotaire 1190.Ce premier manuscrit utilisé par O. Guillot n'est pas pais en compte par son éditeur du fIXe siêcle,A. Borétius, quc considere les mots a#/.gema#i; comme apocryphes920. Comme I'a souligné M. Handelsmann, dons son article peru en 1926, il Eaut compter sur le fãt que le pausancien des textes conservés n'est pas toulours le plus rapproché du texteprimitif et que le textele plus correctn'estpas necessmrement le texteauthentiquea2i. Le m.anuscnt no 1, celuí que O. Gullot considerecomme authentique,bien qu'il soft une copie contemporaineou três rapprochée de I'original du précepte,contiendrait des altérations délibéréesdu bensdu texte primitif. Le manuscrit n' 2 serait une copie fãte au Xe siêcle d'un modêle que le copiste ne comprenait pas et qu'il n'a pas su déchiffrer en bien d'endroits. Ce manuscrit serait, malgré son origine tm-dize, une copie plus Gidêlede son modêleprimitifw. Ainsi, I'addition du mot .ge7maxwi dansle texte n' 1, et sur daquelle O. Guillot a fondé son argumentat:ion, serait un estai fãit en vue d'augmenter le nombre de bienfãiteurs de I'Eglise, ou même une modification du senodu texte à I'efFet de le rapporter délibérément à Clotaire lerá S. Esders, dons une thêse soutenue en 1993, a apporté d'autres arguments au débat. A travers une comparaison entre le précepte en question et les leis burgondes,I'auteura voulu montrer que le précepteétait I'(Euvrede Clotaire 11,parue en 616, aprêsqu'il était devenu le seul roi des Francaet qu'il avait réussi à afHírmerson pouvoir sur la Burgondieçz+. L'une des raisons données par S. Esders pour dé6inir le précepte comme une loi burgonde, c'est que les deux 9is Voir p.194; dons sa thêse sur I'Aquitaine, Rouche semblait plutât voir dons ce précepte, comme M. Handelsmann, une pétition des évêques aquitains(L:4gw e def mbkaar am-.4mZw, p. 501,n. 181). 9i9 0. GuiHot, <(La justice dana le royaume Franc )>,pp. 673-674, n. 63 et n. 64 920CZÓEam' 17. Pnueclgp#a,8, P. 19 92iM. Hlandelsmann, <<1.e soi-disant précepte de 614 )>,p. 124 922/&'d, P. 127 92s.ÍÉza., p. 128 et sq )14 S. Rsàet\, Rómiscbe RecbtstraditioK und me70Mltgbcbes Kõnigtum. Zum politiscba' H.enscb4t in BuRuttd im 6. und 7. ]abüaltdm, 324 ÇP. 'Lq5-'LQ8. Recbtscbarakta' manuscrits dons lesquels il nous est parvenu fHsaient partie de la lax B z#oxwm. ll se fende pareillement sur une analyse minutieuse des correspondances entre le loi romaine des Burgondes et le précepte en questíon9:s Une opinion semblable est soutenue par K. Kroeschell, qui souligne les empreintes romaine et burgonde du Pnaer@&a CZZoz»a/zyçz. S'il y a un point sur lequelles historiens et les érudits sont d'accordau sujet de ce préceptec'est I'influence qu'il a subie de la loi romaine, influence due três probablement au Bréviaire d'Alaric. En efFet,tout un passagedu préambule du précepte s'inspire d'une novelle de Valentinien lllç27 11y a deux arguments qu'on peut avancer, au-dela de la proximité avec la loi romaine, pour attribuer ce précepteà Clotaire 11.Le premier est la similitude de quelques-unes de ses dispositions avec celles de I'édit de 614. En efFet,les deux textes comportent une même condamnation du mariage avec des religieuses,des veuves et des vierges placéessous la protection de I'Eglise et de I'autorité royale : (Nwtlüs per auctoTitatem mostram matnmwniam úduae el Pt ellas sine »saram uoLtlntaLepraesumat expetin; negue per sngessionissutnWtitias rcQiantur <<Sancüm iniuste }»x . nialis nulLas sih in coTtiu$t4m awüat social )f'ç . Cela est un résumé d'une disposition de I'édit de Parasvisant à protéger les veuves, les vierges et les religieuses .( De paeLhs et tÀdtias rek@osas aat saxdaemuniatis qui se Deo uouera7tt, tam latein pn»Tiasdomusrese&ntqi4ami?t ionasUTial)osete st4nt,n ll s necPw i)raec@ttlm nostmm c07$etal nec subi itt conyu@osociare paeRitus praesumat. 9zs/üd, p.108 et sq 92óK. Kroeschell,<<Recht und Geíicht in den Merowingischen 'Kapitularien' )>,pp. 746- 748 etpp.760-761. 927O. GuiEot veut démontrerque si le préceptefüt bien I'ceuvrede Clotaireler, cela signiâíerait que Clovis avait lui-même déjà adopté le Bréviaire, probablement aprês sa victoire sur Alaric(<( La justice dons le royaume Franc», p. 676 : « 1'/a/Zàgm.@#?.àadmear? lu'àpaürprobablemmt àe la$n da âgne de Cloús, b BKI n ait éténçn dons le rUaamet'anc :ommeun caOSde àgks m pTinci@intangibbs... VoiLà qú uoudraau droit romain danale moTidefrmc 4nejiúté spéci$que : comme on b sair bim, iLtt'Jajamds eli de c@ittihn üaiqa la bi Tomai:ne qú att été b7b bar aacan mt traxc !>õà. )zx Cb]otavü ]l. Praec@tio, %, c. 1, Q. \9 .«Quepersonne n'ose cbenber k mariage auec une Detive ou iwc unte $1le conLw lettr uolonté, pat k mUaR d' ime de los dinctiues ; eüs tle doiuent pas êtw enleuées inyt+Mmexlau mgm desàemandes trot7Weuses tou éueTltueLlement desintimidationsjl}. p29.íó/d,c. 8, p. 19 «Qw persottne n'ose sejoindn en mariage à une jemme cozsacde à Dica jsanctimoüah)». 325 Et si quis eúnde }raec@tum ekgaerit, n ll m sorciatur ©ectum. E.t si ltimmqKe aut per úüute aut l)n qKolibetorüne asas detrabeíeaut sib in ;oniu@umpraeswmpseíitsocial'e,capital sententiafeTiatur. Et si in ecchsia co?ti gtim lfaceíint et ilha raE)ta aut ral)herda ix boc consentiu üdebit14r, sequestrati ab ixúcem in eúlio d@odezt14r, etjacKltas »soma pTl4inquis bew&bKS soàetur>9 Par ailleurs, le cinquiêmechapitre du préceptede Clotaire ll est la répédtion presquemot pour mot de la deuxiêmephrase du texte précédent : <<SI quis auctoTitatem mostram subT@titie contra Lerem elimeTit jalLendo ]mltcQem, non uakbit >9'\. Le deuxiême argument est plutât d'ordre <<historique». Les mesures adoptéespar le précepterépondaientà une situationspécifiquequi était plus proche de celle de la fin des guerres civiles que du milieu du Vle siêcle. De plus, elles ne s'encadrent pas dons la politique de Clotaire ler à I'égard de I'Eglise. La critique d'O. Guillot aux arguments de Montesquieu se concentre sur le premier argument de celui-ci -- qu'il considere d'ailleurs comme le pausimportant, mais à qui il ne répond pas directement, se contentant d'invoquer la référence à des frêres du roi ayant régné,ainsi que ]'âge du manuscrit ]e p]us ancien. Par contre, i] ne dit den à propos de son deuxiêmeargument,selon lequesle précepteen question est incompatible avec la politique rehgieusede Clotaire ler. C'était I'argument décisif dons I'esprit de Montesquieu, celui qui I'a poussé à attribuer le précepte à Clotaire 11.11a rappeléque ce que le texte voulait corriger c'étaient les meurtres de sang-Êroid,I'exécution d'accusésqui n'avaient même pas été entendus, les madages illicites ou encore les fraudes concemant le droit des héritiers. Un tel état de choses n'aurait été, selon lui, guêre caractéristique du rêgne de Clotaire ler, dont I'autorité était dé)àsufHísamment affemlie, mais des années de guerre civile qui ont suivi sa mort. Montesquieu n'a pas eu tort à vouloir comprendre I'édit à partir de la situadon qu'il voulait modifier. Au-dela du fãit que Clotaire ler n'avait pas la sympaüie de Grégoire de Touro, et que sa description de ce roi s'en ressent, force est de constater que son rêgne ne s'est pas caractérisé par des dispositions en Eaveurdes églises.Aprês la mort de la reine Clotilde, en 544, Clotaire ler n'a pas hésité à conGísquerune partie des revenus du clergé. ll a c. \B, p. 23 . <(Les utWes, bssainLes peRDes et bs nli@emes qü se some pouéeselas-mêsesà Dieta, sdt qtl'e s wstent dana bam pTlq)wsmaisons ou qu'elles üwnt wattsun )bn CblotaMll. Edictum, 9, monatên, qt+ePrsonne xe les demande, tle bs ettkue oa ne bs éPoaseen sepféuahnt d'Hnpraec®tum de nota maitt. Et si qaelqu'm obtients14brWEiceme7tt un sembhbbp'aec@twm,qu'iLxe soir d'awmn ©et. Et si quelqu'un, soitPar qu'iLsoitPi4ü de moü. Et lajorce ox par ux auto mQen, oser bs enleuer ot{ s'uúr à ebs en maàage, si k maíiage sejàit dais I'église, et que la.femme enkuée o Fêtn sembb donnerson accord, qw'on ks s$an, aPPartimnent à kKrsbéTitieT's ttatt k }}. ib\ CbbtaTiill. surbl)oint de qu'on les muoie en eúLet qu'm donde bs biens que leur Praet;@tio,\, c. 5, p. N9. <cSI quelqu'unrémdt à obLmirde mania douteuseetPar }aude un'ptaeceQn3m qü se betlüe à la h, iLdoit wster safes ejlêt >>. 326 ordonné alors à tous les diocesesde son royaume de verser au fisc le tiers de leurs revenus, ce qui a provoqué une vive réaction de I'éveque InJuriosus de ToursPs2 Grégoíre de Tours afHumeque peu avant sa mort, Clotaire ler avait étémesures pns de remords pour toutes ses<<acdons fautives », mais il ne mentionne pas,de prises en Eaveurde I'Eglise telles.qu'on peut en .trouver dons le precept :..,' Le bilan peut-etre le pausperspicacede'la politique religieusede Clotaire ler a été fút les évêques rassemblés à Paras peu aprês sa mort?.et I'unage qui en ressort n'est r' '''lfÚtteuse pour ce roi. lls ont'indirectement indiqué que les libémlités royde otaient à l'origine des dommages subis par les églises9a4. De tous les fils de Clovis, Clotare a été celui dont la politique religieuse était le pausclairement opposée aux intérêtsde I'épiscopat,par I'ingérencedonsleur élection,mais aussipar la conâíscation des ressources de I'Egliseç's.On volt mal comment Clotaire ler aurait pu ordonner que ses fonctionnaires soient punis par les évêquess'ils avaient condanmé injustement quelqu'un {SI index aLequemcontra legaminiaste damxauerit,in nostti absenüaab ®iscoPis castigetur, ut qt+od Pe»ere iKdicatit uersatLm meliws disctissione habita emexdawl)rocuwt }9u'. Une telle mesure est caractéristique de I'influence polidque que la deuxiême I'épiscopat a commencé à avoir dons le a2 m Fha z:ammà partir de :.l . .. .J .. moidé'ãu Vle siêcle.Les sourcessur Clotaire ler montrent un prince laloux des prérogatives de I'autodté royale et de sesfonctionnaires lalcs. C'est plutât sous le 9sz Histoiws !V, 2, 1). \36.. <(Debique CblotbacbadKS rex i?ldkerat, ítt omtzeseccledae wgni sü terttampartemfnlctnumjisco dtssoluemnt)>. \ istoiws\N, 2\, p. T5a.. <(Rex veTO CblotbaTiHS anho quinqna@mimoPTimo ng@sü cummulas munedbt+s limiTta beaü Made e:@etüt, et adimiens'Toronus cÜ s®abbmm antedicti antestaüs, cunçM acüottes,quasjoHassismgbgmteregnat, tQlicam et orais mm81ul?degema , tPvo siü cxbk beatas :on4essor Dotniú mbericordian ooraret et ea qme i:nratiomhlita' concisa'at sao obtmtn dilamt, 3únde ngnssus, qmaqmÉnsimo palmo TeHni sü atino, dum in Cotiam dluam uenatiotlem exerceret,a febw compitt4r,eteúnàe CmQendioalia ndiib. 934L.es évêques réunis à Pal:is au début des années 560 regtettaient qu'ils ne se soient que tmdivement réveillés face au poids accablant des injustices, forcés aussi pm les dommages venant de leurs seigneurs. IParis lll ;:;.i'íãiiaÚ;h.«i: i,à«ú,«., (v. 561-562), c. 1, P. 142 :. «Com@edad&falam Ói j««Ü«: ;c.kdm :;b :P.'i. b'$""i. n@m i«P«-b'l iubr@tionel)en;aserint; seta namqueàe bis naus paeútiüm commouemHt', mm im u!obus contra büasmodi personascazonum sdalãpaesidio ü KO mansaetndo indt4lgmÉae ad dmiliape@tranda ante wtts sesacMotes Domni úgen dehissmt. if@ro%mm at+daciam adbuc cotidiepmuocant. }qlittç tarte iniutiarüm mole tlelwssi damnis qaoqüedomiúcis c017©eUmtilms excitamur);\. 9s5Voil:J. Heuclin, Fíammeidel)/m gíria/züo aaJ d# mz, PP' 74-75 )b6Ct)lotaTiill. Praec@tio,%,c. G,'Q.19 .. << Si mjKge condamne idastemmt qaeku'14ncontrdwmM i la loi, qn'iLsoit blamépar in êúqms en noM absetm,tour qtl'iLfasseattentim (à Pinueneàdecoívign "« e«.« dej«ge".'"t q««ülH« «o«e"lj"''ê' est "i"x 327 t'" ». rêgne de Clotaire ll qu'une telle disposition prend tout son sens. ll est fort probable que la publication du précepte ait eu lieu lors de la reconnaissancepar Clotaire ll du statut de la Burgondie et de I'importance de son aristocratie,une Burgondie três marquée par I'empreinte romaine et oü le souvenir du Bréviaire d'-A]aric ne s'était pas efEacé.]] n'est pas improbable, loin s'en Eaut, que ce précepte ait été rendu public lors de la réunion tenue à Bonnueil, vers 6189". Cette assemblée présidée par le roi est considérée par certains comme purement politique938. Néanmoins, et à en ]uger par la mention fãte par Frédé@ire concernant la participation des évêques, cette réunion a été aussi I'occasion pour ces derniers de compléter et con6u-merles ordonnances du concile de 6149". On peut imaginei que les contestationsau moment oà les guerres civiles touchaient à leur Ginétaientconsidérables. Le momentétait venu de í-églerauprêsdes aristocraties austrasienneet neustrienne le prix de son précieux soutien en 613. C'est la défection des grands de la Bourgogne, à la tête desquelssi trouvait Warnachaire, qui a porté le coup fatal dons la capacité de résistancede la reine Brunehaut à I'avancéede Clotaire 11.Ce n'est pas anodin si en nommant ce même Warnachairemadre du palais de Bourgogne, Clotaire lui accorde le privilêge étonnant de I'inamovibilitéP'o.Toujours est-il qu'il y a eu, três vraisemblablement, la volonté de la part du roi de restaurei I'état de droit aprês les excês des décennies de guerres civiles. Le précepte de C[otaire ]l est constitué d'une série de treize artic]es re[atifs au droit civi], au droit crimine], à ]'Eghse et aussi aux lmpâts. L'une des parties essentiellesde ce précepte, en ce qui concerne ce travail, est son prologue ç{Chdacbalius, rex Fraxcomm, omttebas agentibtts. Usas est cbmentiae l)Tinc@alis nicessitatemproúncialitim uel subectomm subi ovni m )@t hmm pToü&t sobdcitls mente tractam, et Pm qniete eomm quaecnmqtleiKste st4nt abser't;andainata in titulis consütwtione consMbare: quibtis quaBttlm paus fueTit i14stitiae adqtle integntatis i?Qenswm, tantKm l)ronius amor cbwtionis i71cumbit.Ideaqt4epu bancgeneralem atlçtoàtatem praec»iextes i be7tias,t4t in ps7 Frédégaue, (:lbmmg#eí, IV, 44, p. 143 :«.,4 a )W7 /?Z / Clbó#Pa zm 112fzaaú nbm maiotis domKSmm miaersisponti#tcibusBaUmdiae seoet Buqmdaejaroús Bono$LloÚLlaad set e7tin pwciiü. Ihqtte cuncü iUomm iu.süpetioülms attnuenspwc@tionebmToboraút>>Ç<La twnk-troisiàme lnnée dK âgne de Clotdn, iLcommattda que Wamacbarias, b md dupalais, augetour les éuêquesde Bouqondie a:Hssibiett qu'avesseslFatons de BuWOTtdie, úmne b trouxer au domtine de Bottnaeil. L-a, acqüesçant à toutesbunjtisüsnquêtes, iLbs ualidaparédito)à. 938 F. Beyerle, <( 'Volksrechtliche Studien )>, p. 318 ;o). De Clercq, l.a #2árüZz'a ml@ü l? franqüe de Cloüs à Cbarbmagm, \. \. Etudes starbs acresdesconcikset ks capitalains, bs statKts dzoóíruáuef.êr /@éTmo agaer, p. 62; O. Pontal, líü/az d au a&fmá'uwrgzeaf, p. 198 et p. 211 939Voar CJ. He6ele, ,f:ü3zo/mzür au#ózas d%@/Êv éK damme Zi a/z#ba/OGt. 111,P. 256 940Frédégaire, (:lómmg e4 IV, 42, p. 141 : ürMamacúan f / maiordomi, sacrammLum a Cblotharinm acc@tHm ne 328 /z2 m B xdae i#&rüZ e/ r mqttam aitae suam temponlnis degradar'ettlr>>. omnibus causas antiqui iuTis tios-Fila sewetlir, et nu1la sententia a qt40lebet Lndicnm úm .Fíltiitatis obteneat, qKaemodem ages adqKe aequitatis excedia .»941 11est question de la nécessitépour le prince de pourvoir avec une <{paternelle sollicitude» aux besoins des provinces ainsi qu'aux besoins des peuplesqui lui étaientsoumis.La raisonde cettesollicitude,dont on ne peut pas ignorer le caracterechrétien, est que pausil agit dons le sens de la justice et de I'équité, plus il obtiendrait I'obéissanceet I'affecdon de ceux qu'il gouvemait. Voilà la source primordiale de I'obéissance aux princes, selon le précepte. Ce texte témoigne du changement qui s'est opéré dons la source de légitimité de la dynastie mérovingienne : pour être obéi, il ne sufHísait plus d'être un continuateur de I'Empke, il Edlait gouverner comme un prince chrétien. Ainsi, au teime d'une longue évolution qui avait débuté probablementvers le milieu du Vle siêcle,le prince apparait comme un pasteur ayant pour charge I'équilibre de son royaume et le bien-être spirituel de ses su)ets. « Sequiminime, et erit vobis bene »'«* On serait tentés de déduire que le processus de christianisation de I'azl&Zaf.pwóéaa durant le Vle siêcle a rapproché le prince de ceux qu'il gouvernait pm une série d'obligadonsmordes. << Tyran» donsla premiêremoidé du Vle siêcle, il se serait converti en « pdnce chrétien » avec Gontran et Clotaire 11.Une telle afHmlation n'est pas contradictoire avec I'idée soutenue par F. Lot selon laquelle les bois mérovingiens se sont posé comme les défenseursdes Eaibles,en « adoucissant»leur tyrannie comme un moyen pour mieux udliser le pouvoir polidque à ses fins privéesP4s. En guise de conclusion de ce chapitre, il faut rappeler que les princes mérovingiens, avant même qu'il ne s'amorce le processus de christianisation de I'#ó2zai.px&#óa,étaient attachés à leurs sujets par des bens qui n'ont pas cesséd'évoluer durant le Vle siêcle. Comme on Terra dons les pages suivantes, les princes mérovingiens et leurs sujets étaient déjà liés par I'obligadon des premiers d'accorder de la protection et des avantagesmatériels aux seconds. En ce seno, la légidmité apportée à la royauté par les doctrines chrétiennes n'a rien }41 CblotbariiTI. Prmcel)tlo, c. %, p. '\. $ '. <<Clotcún, n)i desFrattcs, à tour sesagente. IL.fdtpaTlie lbmence dn lince oesoim tle loas bsp@bs Fintérêt de tear rios de la del)oumdr aoecuxe patemelb soLhcitde atn( besoizsdespíoúnces ainsi qa'mx qui hi sono soumk, et del)nndn des mesuws en accord augelaj«stice et dana ; carolas il est aümé de ce sentiment dejtlstice et d'éqüté à Pagam desp©bs, pUs LLobtient bur obéissanceet tear ( ection.Dons cesexo,tlotts commandonset oMonnompar b l)tais de la pHsente constitt4tim gÉnérab, qt+e,dana toutes bs ciT'constantes,la àgb de I'axcien dT'oit sdt obsewée,et qu'attcun arda, s'il d$asse les limites de la loi et de I'êqüté, ne soir exémtÉPar bjuge }>. 942Hzlí&z'aJ 111,14, P. l lO 94sF. Lot, N afia/zre de ü IF#uxa, P 168 329 créé de nouveau. Et c'est dana le cadre de ces bens déjà existants qui s'est développée I'idée du amei.pm.P@wé Jaá4z#o#e. L'étendue de I'autorité des Caismérovingtensa été souvent exagérée.lls n'étaient pas ces souverainsde droit divin, propriétaires du royaume,.et dont la tyrannie ne trouvait des limites que dons la superstition et dons I'assâssinat9".Les documentslegtslatifs,ainsi que les chroniques,montrent que les grandedu royaume étaient étroitement associésaux pausimportantes décisions. A ce titre, les serments de fidélité de I'époque mérovingienne témoignent de I'existence d'un trait << contractuel»non négligeabledonsla monarchiefranque.Les propos que Grégoire de Tours attribue à I'usurpateur Mondéric exposent avec une étonnante transparente I'importance du .P@wZwí. Prétendant être de sang royal, il revendique son droit d'être roi: { guia inibi et'TbeadoTico mÓ 2 Sic enim inibi solit4m wgBi debetur, t4t ilb. Egwdiar et colhiam P uLnmmean atqiie o«gam sacramentumab ds, ut sciat'tbeuüTicws, qt4ia rex sum eHO,sicut et iUe >94s Le serment du .P@wZ#f sufRrait, dons le discours de Mondéric, à .prouve' son statut royal. ll y a dans ces parolesune reconnaissancetacite que le statut royal dépendait aussi de I'accord du peuple. Les détails livrés par les chroniques de 944 Le thême des rapports entre les gouvemés et les gouvemants dais le /rZ#am Fxa/zan/wm a été pendant longtemps prisonmer des idées énoncéesil y a plusieui:sdécenmesau sulet du caíactête absolu de la royauté mérovingienne. C'est à J.F. Niemlayer qu'on doit I'un des premiets travaux à proposer une intetptétation de la royauté ftanque qui étaít à confie-coutant desidéesdominantes.Dons un article publié à la 6mdes années1960,il a traité des rapports entre les gouvemants et les gouvemés sous les Mérovingens et sous les Cafolingiens. J.F. Niemlayer considérait que les souverains mérovíngtens ont ete limités pm un nutre élément que la peur de I'âu-dela ou la fãiblesse des moyens matériels dont ils disposaient, et que cet élément serait le.pa@xüí-- les grands.píopnétaues teínens, des les' dercs, et même les'humbles. ll voulait monüer I'existenceà I'époque franque, phénomênes d immixtion et de coopération des gouvemés à I'acdvité gouvemementale sur le plan du royaume dons son ensemble,ainsi que sur le.plan régtonal. Le ptinc?e de I'mgérencede teus (ou d'un grouperestreintqui'est censéparler au nom de tous).aux activités publiques autait été ptésent d'aprês lui dons tour les esprits Cela aucait donné un appui essentielà la persistancedes otpnes qui étaient.censés«pera.onniíiet)>la nation, La mime pendant les 'epoques oü le pouvoir' monmchique prédominait fortement les aHàires partlcípation active des <(grande du royaume>>,]alcs et.ecdésiastiquess.dais romalne et publiques, que s'inscrivmt selonJ.F. Niennayer à la bois dons les tíaditions germanique, se sei:ait maniâesté à travers deux phénomênes. princjpaux : la parüctpaüon des qbdma/?fdons la primede décisions par les bois, ainsi que I'élection de ces demiers par les mêmes @ühan(J.F. Niemaayer,<(Gouvernés et gouvernants dons la monarchie fraque )>,pp 421-438). soir aussi, P.W. Imínink, <(Gouvernés et gouvemants dans la société gemlantque )>,p. 330-393. 945l:iü/a/wí 111, 14, P. 110 : íí.ÉI)#'al/'ezàlm'n aporé /o/ TZ/e/Z)r? Le /M e d# /g/a e mlí/ zZé ;ommeà lü. ]e sodrai,je rassembkraimotape@le etj'eúguai de hi k sement, polir qKeTbien)sache qtieje suis roi de mime qm Uil}. 330 I'époque, y comprasà propos des luttes fraü-icidesqui três souvent entouraient la successionroyale, démontrent que I'assentimentpopulaire était une partie importante dons la légltimation du pouvoir royal. Deux pratiques courantes chez les Mérovingiens -- les cérémonies de I'installation des rois et les serments prêtés par les sulets envers eux -- sont symptomadques de la dépendance de la royauté par rapportà ceux qu'elleétait censéegouverner.Dons la cérémoniede I'installation, le nouveau roi était hissé sur un bouclier et porté sur les épaulesde quelques hommes, en public. La deuxíême cérémonie survenait aprês I'accession à la royauté. Chaque nouveau roi exigeait alors de son peuple un gamede fidélité à sa personne. Selos les Fonma&ede Marculf. les sujets, ftissent-ils Francs ou Romains, se rassemblaient pour prêter serment au nouveau roi, sur les renques, et en présence d'un fonctionnaire royaloa. La premiêre conséquencedu serment de Gldélitéest qu'il n'engageaitpas seulement les sujets vis-à-vis de leurs rois9". Ces demiers se liaient, eux aussi,à )qGMarcayi Forntalae, \, «), Q. 6B . {( Dum et nos UHa cam come7tsuprocemm mostromm in wgno nostto ib ghtioso .Feionostm iLlo ngnaw pwcipemus,adio iubemKS,14tomnespa$7ús uestms,tam Francos, Romattos t;el mliqua naüone degmtil?lts,banün et rock concluis per ciútaLes, ecos et cascella mngnRarefaciatis,qnateznsl)nsmtenisso nastro,inlastTis uel'oiUo, qtlem ex nostm laten iUacpro hoc clinúmus, jideliüaiemjmceko .Fila mostrowl nobis et laudesamiol)er bca sanctomm wLpiWora, qms iUHcpetmodem di7'e>imus, dibeantpt'omittenetconiuran}>. 947 Sur les sem)ente ?r Fom de 6ldélité à I'époque mérovingienne, voir U. Eckmdt, Ub/exx cga#Km /zdFx Éüo der Tm ellíbk/a#g zh memizCega)agel;nu Éexmaó, Marburg, 1976). Pour étudier la fomie. la fonction et le contenu du semaentde 6ídélitéet son évolution du Ve au Vllle siêcle, U. Eckmdt se concentre sur deux actes solennels qui comprennent un tel sem)ent. Le premier est I'assujettissement par les Mérovingiens des Wisigoths, Burgondes, .Namans,Thuringiens, Basquesou Bretons, qui se terminait souvent pm un acte de soumtssion dons leques le semaent de 6tdélité occupait une place majeure. Le deuxiême est I'avênement royal, dans lequel, à en juger pm le récit de Grégoire de Touro et aussi pm le traité d'Anddot, le semlent de fidélité des leudeset puasdes grands du royaume est une composante essentielle.La 6omlule de Mmcu16e1, 40 suíy#re, selon U. Eckmdt, que les boismérovingiensdu début du Vale siêcleont essayéd'élargir le cerclede ceux qui leur prêtaient semient de 6ídélité jusqu'à atteindre tous les sujets du royaume. Mais d'aprês U. Eckmdt i]s n'auraient pas réussi, et seus le semaent des grands du royaume aurait subsisté pendant la deuxiême moitié du Vlle siêcle. L'une des raisons de I'échec serait que les madresdu palais, s'appuyant eux-mêmes sur leurs propres groupes de #de&r-n'auraient pas eu intétêt à I'extension du sennent de f;délité à teus les su)etsdu roi mérovingien. En niant I'existence du semlent de ãdélité prêté par tous les sujets à I'époque mérovingienne,U. Eckmdt s'opposeà la vision de D. Claude(« Kõnigs- und Untertaneneid im Westgotenreich)>, pp. 358-378). En raisonde I'échecde la généralisationdu semlentde tous les sujetsà I'époquede Dagobert, U. Eckardt porte un jugement três né@.tifsur le rêgne de ce demier(U##xlxag #ge K Ham dFa &üb der Tn ezd»zlíza#g zh menu gücúe Enu ,éexmbú, p. 228 et sq). E. Magnou-Nortier s'appuie d'avantage sur les textes juridiques, âomlules ou loas. Elle insiste beaucoup sur le lied personnel et la subordination totale qu'entraine le serment de âídélité, subordination qui semble três atténuée dana la réalité politique telle qu'U. Eckardt la présente(E. Magnou- Nortier, <(Foi et âídélité.Recherchessur I'évolution des benspersonnelschez les Franca du Vlle au IXe siêcle)>,pp. 884-886). 337 leur peuple. Grégoire de Tours mentionne le serment fHt par les habitants de Tours au roi Caribert, et aussi I'engagement qu'il aurait prós à la même occasion de ne pas leur imposer de nouveaux tributs « Post modem vero CblotbaTi wÚs Cbatibntbo wge poPuLtisbic sacramentum dedit ; similitw eram et iLk cum ii4ramento pmmisit, i4t ages consetudinesque Rodas P@t+Lo noK in@gent, sed itt ih statu uixerant, in ipso que quondam sub patas bic eos deincQs reteneret; dominationem leque ullam Rodam orünationem se i?lPctumm super eos, quod peHineTit ad Qolium, Q®andit >>n4B . Ces cérémonies étaient plus que des simples <<mêsesen scêne». Elles montrent que même I'avênement d'un souverain pour lequel il n'y avait pas de doutes sur son appartenance à la lignée royale, ne pouvait pas se passer de la reconnaissance of6icielle du .poPwZ#i. En plus d'appartenir à la Êamille mérovingienne,pour devenir roi il Edlait aussi être reconnu comme tel par le .P@#Z#i, même si une telle reconnaissance n'était que formelle. ll ne faut pas confondre cette pratique avec un systême de<< souveraineté populaire >>.Le.paPxZ#f que I'on retrouve dons ces cérémonies publiques était vraisemblablement un ensemble de guerriers et des proches dont la 6ídélité au chef dépendait d'abord des atouts de sang de celui-ci. Celui, par contre, qui prétendait à la royauté sons être reconnu cornme Gllsd'un roi par les membres éminents de la Eamilleroyale, était contraint de conquérir à sa causeun certain nombre de personnesen les convaincant du bien fondé de sa revendicadon.Mondéric, à en croire I'évêque de Touro, semble conscient de ce Êãt. Dans sa harangue,il af6uma, f?P aWre a iaimpo, comme s'il voulait à travers I'argument dynastique démontrer son droit de régnerç4P.L'accord 6ormel du.po@#ürexprimé à ü-avers ces cérémonies n'avait pas à lui tout seulle pouvoir de créerle roi ; il est fort probablequ'il ne survenaitque pour reconnaitre une situation de fãt. C'est ainsi qu'en reconnaissant le fils de Sigebert âgé à peine de cinq ans comme leur souverain, les grands de I'Austrasie n'ont pas produit de toutes piêces un roi, mais reconnu ofHíciellement quelqu'un qui par ses bens dynastiquesavait le droit d'accéder à cette charge. Le texte est clair à ce sujet : Childebert ll a commencéà régnerà pat-drdu moment oü il a été acclamé roi pu cette assembléedu .poPwZa/se. D'autre part, le simple Eãt de se 948lãkzoz'mf IX, 30, pp. 448-449 : í?P#lü @Nr & ,ma# d# mz' Cbz2zn, ce//e.pl@#&óo# a.P/üí sement au toi Carüeü et ceh-ci a anssi et sembhblemmtpTomis et j14H qu'il x'in@gerdt Pa à la jxpulatim de noauebs lok ú de tlonue s couLumes, mais qu'ilha gozuemeraitauecle mime status que xhi auec bquel eLk auait uém seus k ãgne de son l)ên et il s'mgagea à ne LÜ inlPger attcune noKueLle iliQosiüon qui tendrait à la d$oüUa' )> 949lãküzhr 111,14, P. 110 -5t' Histoins'{, \, p. \9A,. <<lÚtur intenmpto Si©beNbo wge alma VicLudacum ÚLLam, Bmúcbildis regttta cumjtliis Pavio s wsedebat.É2Kodlactum cum ad eampahtum jtüset et, contmbda dolow ac facto,qüd agentignormet, Gt4ndoualdus dw( a@rabenslm Cbildebertbttm,jiliwn eiusparuohm,judo abstulit eTEPttlmque ab immmmte moM, coUecüsqne gentibassi@erqKaspapereles ngnum tmueral, regeminstitüt, uix lastv'oaetaü uno iam l)erach. Qtú die dominici natalis ngnate co®it >>. 332 proclamer Gílsd'un roi mort ou vivant ne sufRsait pas pour accéderà la royauté. L'nutre prétendant malheureux à la royauté chez les Mérovingiens au Vle siêcle, Gondovdd, s'est adresséaux habitante de la vílle de Comminges dons les teimes sutvants «Noueritis, me cum omnibus, qni itt wgno CbiLdebeübi babentur, electKmesse regemadque baba mecum nox ma(bcnm soLatiwm>Pst. 11 mentionne clairement ici le procédé d'une élection, qu'il Eaut comprendre comme une sorte d'engagement solennel du .poPxZ#ià câté de celui qui accédait à la royauté. Mais il n'y a là qu'une des implications de cette cérémonie. Le roi s'engageaitaussi vis-à-vis de ceux qui le suivaient : Mondéric a exprimé clairement ce príncipe, en insistant sur les conséquencespositives qui pouvaient advenir pour ceux qui le suivraent : {{ .feg /m/ / me, e/ e/ü paóü óe7ze )p52. Reste à savoir quelle était la nature de ces obligadons. Les diverses façons à travers lesquelles le .poP#Zwr appmait dons les sources de I'époque, notamment chez Grégoire de Tours, témoignent des bens étroits entre les << gouvernés» et les << gouvernants )>dons la monarchie franque. Le mot.paPwhr est safesdoute difRícile à cerner dana les Hzi/a/wf. Dons le chapitre 31 du livre ll des Hzizo/mF,Grégoire rapporte la réponse de Clovis à I'évêque Remalorsque celui-ci est venu lui prêchetI'Evangile « \.ibentw te, sancüssimepata', auüebam ; sed mstat t4num, quod PWutus, qui me seqt4iti4r, ?tolapaütt4r mhttque7e det4sst40s ; sed oado et Loquor eis iuüda uerbam tHHm »wb . Le roi des Francs ne présente pas à I'évêque de Reims d'argumenta d'ordre religieux ou personnels pour jusdGíer le choix premier de ne pas abandonner ses croyances. Ses rédcences proviennent du Eãit que son.pa@wZ#i, ceux qui le suivent, ne veulent pas délaisserleurs dieux, et il le dit clairement. Le sens du mot.popaZ#idans le texte de Grégoire est ambigu : il n'est pas clair qu'il soft purement militaire, ou qu'il désigneI'ensembledesfidêles du prince. Quoi qu'il en soit, Clovis est contraint d'admettre qu'il ne peut pas se passerde I'civis des siens pour prendre une décision aussiimportante9s4. La reine Clotilde et I'évêqueRema, 951FÍhzozhrVl1, 34, pp. 354-355. Le choix du souverain pm élection ne comptait pas avec la sympathie de Grégoire, qui I'assimilait à la <(détestablehabitude )>des Gotas, ennemis de Clovis, de se débarrasserd'un roi qui leur déplaisait et d'en prendre un auge qui était à teus Wüt . <<Sn?7®serantenim Gothi batLCdekstahlem cotlsttetadinem, M, si qtàs eis de n@bus on plactüset, ghdio et+madpetewnt,et qt4i libtüset animo, buttc dbi stataennt gem)} (}listoria l#u ruam111,30, P. 126). 052l:ZZfÜzmf 111,14, P. l lO 95sl::blíüz»r11,31, P. 76 954Grégoire de Tours mentionne un auge cas semblable et qui concerne la tentative de saint Avit de converter le roi Gondovald, adepte de I'arianisme. Aprês une tentative 333 les deux principaux acteurs de I'efFort pour la conversion, ont agi, d'aprês Grégoire, <<en secret». L'enjeu était d'importance: le << peuple qui le suivait» n'étant pas au courant de ce qui se passait, le roi risquait de perdre leur soutienPss. En efFet,le .poP#&r peut avoir dons I'ouvragede Grégoire de Touro des significations distinctes selon le contexte oü il est employéPS.Malgré cette multiplicitéde significations, il est tout à fãit possiblede disdnguerparmi les divers événements dons les Hziza/mroü il est question du .paP#Z#i, quelques infructueuse, le saint lui aurait dit que s'il ne voulait pas accepter la 6oi catholique c'était parce qu'il craignait une révolte de son peuple : ú{ T# aem mm iü /zx e/ a Zb ad@rneóeKdz joTmida, sediLimempaúscis l)OPuli,xe Cwatowm omttiam h publico .fateares.Relinque batlc stHLtiüam, !t quod conde te dias creden, om pmiferin pbbe \«Datas ta nainLe de lapoptllation, õ roi, ta i8?tons qu'il uautmieuxunir b pelQlecidWtertalos qnedete mirllatter lalaibbsselxPaldn, carttt esle cb4 üapetQb ;ce n'estpas lel)etQb qü estlon ch#>>(}\istoins \X, 34, p. SZbÀ. 955l:ZZítozwf11,3 1, p. 76. Selon I'avósde Reydellet, I'utüisation de I'expression@@a&r gm me reg#zzwr - qu'il traduit comme <<le peuple qui est sous mes ordres >>- montrerait bien qu'il s'agirait d'une notion mi]itaire p]utât que d'une notion du droit pub]ic. ]] ne serait donc pas question dons I'édiíice mérovingien de .p(px&r en tant qu'entité politique, participant activement aux afFàresdu royaume(La /Waw#da i b #áu/#m Zzübq.p. 390). Néanmoins, il est peu probable que Clovis dons son entretien fàsait référence à ses guerriers. On sait que lorsqu'il a été baptisé à Reims, paus de trois mime hommes de son a'mée I'ont été aussi, avec une Eacilité telle que cet-tains historiens pmlent d'un événement prépmé d'avance. Quoi qu'il en soft, I'adhésion du roi au christianisme n'a pas posé un problême à son année. Pm conséquent, il est vraisemblable que.papaúugazmeí?gazZwr exprime dons le discours de Clovis les personnagespanni les Francaqui pouvaient nutre à son autorité s'il adoptait la 6oi catholique, c'est-à-dure,les membres de I'aristocratie franque. 95óll peut désigner,pa- exemple,I'appartenancedes individus à tel ou tel groupe dé6íni par I'origine ethnique con.pune({? .çed e/ i & Heó)eam.pm@óezam, gwz mod#or abe arúzmZ e/ alia in lx©uh malta miramlalecit, quantasincemitiones,quaemisetiaebsum lsrabelitimm l)oPtthm (@y)naenem / iuIlhéu/ai 11,p. 36). Quelques bois aussi,Grégoire utilise le mot pour indiquei I'ensemble des guerriers qui étaient seus les ordres d'un roi, c'est-à-dke, sa force amlée S(Sed mm Eseram Juram exertitus hbodose transint, zulu Dei aümal amnem ingnditttr, oadtlm 3stendit,et sicl)ol:lalm [liberqilt alteàonm t$am egwditlin>}\ktoiws \N, AA, P. xnqb. 'pad(ivs, \e (not poPalm àê:iWe uusü \a toxÀe Ç(Processitqmin obúam dtts inmezsapopuli tziãa cumsi@is Mgwe &í»Zãk.cn e Zev& deflü lãí/azar Wll, 1, p. 370); les habitante d'une ville(rr ...gü i. OTonusuenims, jugdo odnde Cblodouecbo, Cbilpetici$1ium, exacta poPulo ad l)ar'tem w@s Si©bertbi raíPzzme#Za, Pec/azwmamei:n/)o, ükzo»?f IV, 45, p. 180); 1'ensemble des âtdêles rassemblés à l\l\xêúeux dme ê he Ç( U71defacLumest, ut qtladam dh domitüa, postquam diaconzs sibntium lx»uhs, ut mksae absmltawntur, indiút, mx cotluersusadpopa m dbcerit. . . >>,ElbtoiresUX, $,'p. 331) ; les sujets d'un prince («Me/ e i e zh./@wózm, o /m Ü oru i g zbíad f esÉ /./@#&f ;eqaatwjtdem ruam, quem ta il$t??zitaüÍaueasjx®alari. Ta enim es capudjxQnli, non lnlmlxs ccq)tid Zwam », lÍÜ/azar 11, 34, p. 82). Le mot peut désigner également les <(grands du royaume )>, ceux qun íncarnent un groupe politique de premier ordre. Le @pwóKici est une catégorie appartenant au dmit public, et pm conséquent restreinte à un cercle réduit de conseillers du roi et de grands du royaume(« Gím axila /xiübar z @eruzaanão le#lx, a'mmf @cZi ene/ ltPer saiam S@ham atlgustam elas iíi eíi m mglntur, P®ali, at in stlperion litro iam diúmKS, [ibetiKmcaesewm ebgert nt)>,}listoiws'V, T9, p. 2Ub. 334 exemples qui éclaircissent le contenu des biens échangés entre le roi et ses sujets. Le premier exemple est donné par I'épisode du vise de Soissons.Cet événement, qui a attiré I'attention de plus d'un historien, est resté pendant.longtemps dons les manuelsscolairescomme I'une des preuvesles plus irréhtables de la violence atavique du gouvemement mérovingien. Pour I'expliquer, les historiens ont parjé d'une royauté barbare vacillant enfie la fãblesse,comme semblaitle montrer le défi lancéau roi de la part d'un simpleguenier, et I'arbitre, représentédonsle meurtre perpétré par le roi lui-même. Lors du rassemblement, il demande à ses guerriers de ne pas s'opposer à ce que le vase lui revienne : < Rogo uos, ojoHissimi l)meliatows, t4t saüim inibi uas isttld' -- boc enim de xu'ceo st@ra memorato dicebal. - 'empa t)amem considere xon QbRHatis»wn Fait étonnant, le roi a prié publiquement pour I'obéissance de ses hommes. D'autre part, il y a aussiun guerrier üanc qui lui rappelle le príncipe égahtairequi commande la division du budn <<Cwm baec ita diüssent, UKus kús, intÀdt4s ac fadlis, ektlatam bbenKem urceo i?$uht, dicens : 'Nibil, cum Doce magna bibe acc»ies, nisi qual tibi son Dera hT$tur>inh . Ce qu'il y a de plus âappant dons ce récit n'est pas I'initiadve du guerder quí a osé contredire son roi -- s'il était vraiment I'homme <<léger», « jaloux >>et <<flivole >>dont parle Grégoire de Touro, cela peut rester un épisode exceptionnel -- mais la réaction du souverain.Le guerrier a payé de sa vie I'affront EHt au roi, mais cela n'a eu lieu qu'un an plus tard .(Ad Lnec obstt@e@dis omnibKS,lex itiuriam suam patientiae bnitate ;oermit, accQtumque tlueum ltuRüo eclesiastim reddiüt, semans abditHm sub peüow menus. 'transacto uem anão, iHssit, omnem cnm aTtlzomm a>Paratu aduettiw .faLangam, ostenst4ram in campo Março bomm al"?lzomm Ttitowm. i/'cww tib ct4nctuscarmim deliberar, uenit ad UT'ceipercwssowm; cui ait: :NKLhs tam inculta ut ta dettilit alí-tza ; nam negue tibi basta xeque Hhdias leque secuTisest utilis.' Et a4raebensam semrem eitis terrae (Mecit. .At iLk :am patilohm inclinatKS IÍüssent ad coLkgendt4m, wx, eleuatis maTtibKS, ;ecuremsuam c@ite elas a(ifiút. 'Sic', inqHid, 'tt+ SexoKas in urceo illojedsti.' Qua mútuo, retiqnos absceüw iubet, magnum subil)u band causam timoTem statuexs }9sn. 9sn]:iistoiws \1, 2], p. 12 .«]e sou concédé bonpart oonsprie, 6 tàs ualeanlo(guerriers, de nePm t;ows oPPoserà ce qzeeme ce vaso )>. sl Ibid. '. <<Or afãs qu'ils eurmt ainsi parlé, un bommebgn,jablo( etjTiuob, qanl kué sa bacbe, j'41)a le baseen cÊattt à baste voix : Ta n'auras riemici qnece quek soü t'attribuera wcúment)>. s9 Ibid. . {(A cesmota qt4i stiQéfüTenttotal b monde,le 70i contht sou nssetltimmt auecuntedoure patience et l)nxant b base il le Tmdit à PenuQé ecclésiastique en garda71t cacbéedana son catar cette bbssuw. Mais au boxe d'une annéeiLjtt dé#tlertoute sa pbahtLge m ar'771esl)our inQecter sur b Cbaml) 335 Clovis n'a pas pum le guenier au moment oü il I'a déGté,c'est-à-dire,lors de cette assembléedans laquellele butin était partagé. Même s'il Edlait expliquei cela par la <{douce patience>>du roi, on peut penser que cette patience a eu comme raison principale son manque de moyens pour punir I'un de sesguerriers dons un moment oü sa posidon n'était pas tellement supérieureà ces demiers. Le partage du butin comme un droit imprescripdble des soldats ayant participé à un combat victorieux était une loi militaire romaine, appliquée depuis longtemps partout dons I'Empire, qu'il s'agit de troupes barbaresou non. Par ailleurs, la revue militaire était, elle aussi,une institution romaine qui montre bien que la discipline militaire romaine avait survécu au pouvoir impérial en Gaule90. Que les gueniers <<d'esprit sain >>aient aFHirméleur soumission au roi ne modi6íe en rien au fãit qu'un guerrier a pu manifester son désaccord.ll Êautcroire que les défis à la volonté du souverain étaient assez fréquents au moment de tens rassemblements militaires et qu'ils étaientprotégéspar un droit strict. Le silencedu roi et son inacdon dons un premier moment mono'ent qu'il était tenu de respectercesrêgles, et aussi que sa vengeance ne pouvait pas survenir par n'importe quels moyens et à n'importe quemmoment. L'assemblée était le moment privilégié oü les bens entre le roi et les siens étaient les plus visibles: le prince apportait le butin accumulé dons les campagnesmilitaires pour qu'il soft partagé entre lui et ceux qui le suivaient. Voilà I'obligation qui le liait à ceux qui lui étaient soumis. En effet, à plusieurs moments au cours du Vle siêcle, I'octroi de biens matériauxapparaítcommeI'une des clefs décisivesde I'autorité des rois mérovingiens. D'oü, par exemple,I'impor-tancepour un prince héritier de prendre possession des trésors laisséspar son pare. ll y a plusieurs exemples de situations oü la Gídélité à un roi était maintenue à travers la concession des avantages matériels.Lorsque Thierry ler est more, Clotaire ler et Childebert ler se sont dressés contre son fils Théodebert ler, en essayant de prendre possession du royaume qui lui était dÜ. Selon Grégoire, Théodebert ler a pu maintenir son héritagegrâceà I'action des leudes,dont la fidélité avait été gagnéepar des présents üe Mais b pnPnté de sesarnzes.ç)r tatldis qu'il se disposeà puser en nwe tour bs bommes, il s'ailprocbe dK l)dseur dK baseà qu il dit: 'Personne n'a apPorté des aT'filesazlssi mal tendes qne les Eiennes,car 7ti ta lance, ni toz $ée, d ta sache tle sonoetl botaétat'. Et saisksant la bacbede I'bomme, il hjeü à tem. Mcãs tandis quecelui-cis'était un peu in.clinépourh ramasser,b mi buatlt bs mdns M :nuca salmPn bacbe datas la tête en disant : 'C'est ainsi qne tu asfait à Soissons avec b base'. Qm71d Fhommefut moH, b roi ordonna ai.o( autos de se retina et, par cet acü, il bur insere une grade crainte a sotlegard». 9óo K. F. Wemer, <( Conquête franque de la Gaule ou changement de régime? )>, pp.l-ll, l icíP.9 336 « ConstxWentes auüm CbildebMbus et Cblotbacbadas contra TbeudobeHHm, mgntim elas alijme uohemnt, sed iü mt+neTibtisplacatis a koübus suis d4ensatus est et in wgBum stabilitas }>nc\ C'est une atitude semblableà celle de Chilpéric, qui aprês les fünérailles de Clotaire ler, a pds possession du trésor royd, et comblant <<les Francs les plus influents » avec des présents, les a soumisPóz. Grégoire relate aussi qu'au moment oü Clotaireler et Childebertler ont attaquéla Bourgogne,ils ont appeléau secoursleur frêre Thierry ler, mais celui-ci n'a pas voulu pas y aller. Les Franca qui étaient sous les ordres de Thierry auraient alors exprimé leur désaccordavec lui, en le menaçant de I'abandonner et de suivre ses frêres s'il ne se disposait pas à le Erre. C'est seulementen promettant de les enrichir ailleurs qu'en Bourgogne que Thierry [er a réussi à convaincre ses hommes à ]ui rester ãde]es9ós.En ouse, ]a campagne de Clotaire ler contre les Saxons avait toumé au soulêvement parce que les gueniers voulaient torcer le roi à aller combattre avec eux, à son insu964. )b\ 'l:iistoiws \NX, 23, p. \23 . <<Sedwssant conta Tbéoclebeü,Cbildebert et Clotain uoKlu nt lü 3nkuerle 7Uaame,mais iLfut défeTtdt{ par sesbudas qt4'il auait gagnéspar desprésentsetfut stabilisé danasonrUaume)>. )GZ}\ntoires \;V, 22, Q. 'L 54. . <(Cbik)eTic:].IS Feto l)ost patTisfunera tbesaurln, qua in wLh i\rannactim eram congwgaü, acc@it et ad Francos utiliows petiit iMasque mutteribKSmobLus subi subdidit)> .f<.'\Pàs bsjanérdUes àe son pên, Cbibéricptit bs ttÉsors qui éLaimt dunas watts la ÚLh de BemD, pais il s'aboacbaaoecbsFrancs bs l)L s ittl ettts et, ks Qantjlécbb auecdespdsents, il les soumit)à. Ce comportement n'était pas restreint aux róis. Même les évêquesavaient pour habitude de conquérir une clientêle par le biais de I'attribution des béné6íces: r( Ca üb i a /em QiscoPxsúdens, eam nttUa ratione ])asseJkcti, ut sih essessubditus, tam ei qmm amicis eiraswl luicumque ei cotlsetltiebant Danes ns ecckdae abstulit nliqüdque eos iKanes ac vamos. Quicumqae tamett ex iPsis ad eum coTtumebantur, itemm qtlod l)erdidemnt wcipiebant)} (lLlktoins \N,'l, QP. 139-140). Cautin venait d'être nommé par le roi Tbéodebald évêque de Clemlont, mais son élection était contestéepat:le prêtre Caton. ll a alors attribué à sesamaset à teus ceux qui lui étaient Eavorablestour les biens d'Egise, en laissant dans la pauvreté et le dénouement ccux qui s'étaient ralliés à Caton. L'octroi de largessesapparait alors pour Cautin d'abord comme un moyen de punir ceux qui s'étaientrassemblésautour de Caton, mais aussi de con6orter sa position, à travers le rallieínent du plus grand nombre de ãídêles e ósHistoires 111, \l-, pp. \Qn-'LQ8-. <<Post baec CbloLbacbadKS et CbiZdebenhKS BuQ tzdü metem Lestimnt. Conuocatasque Tbeuãovicus in solatio eomm, in nolüt. Franca vero, qü ad eam as@ciebant, lixemnt: 'SI cam fratribus quis in BuRundiam i7e dispexeTis,te wlinquimm et lhos sequelatim praeoptamus.' ./\t ib i7$delis sih exhstimans .Amenas, dt : 'Me sequimini, et egouos indt+camitt partiam, t+biaumm et aWmtnmacapaüs, qnantumuestral)otestdesideran ct©iditas, de qKaPuora, de laa manci@a, de qt+a uesümentain abuttdantiam adsttmatis. Tantum bos ne seqaamini!' }hs prombsioübas bi inlecü suam uolantatefmew r@romittunt». bç Histoiws\N,'L4, »P. \AÇ'L4n . <(Et Cblotarius ait süs : 'Dissistete,quaeso,ab }ü bomiMlms, m ;i®u nos Dei ira concitetHr.Quod ilü tlon adqüeuemnt. Barsttm Saxonesobttllemnt uesümenta, pecou )el omtti coOHS lfamliatis suam, dicmks : 'H.aec omnia toLlite cnm medietatem lente nostrae, tantum omtis et parvolas noutrosnlinqttete libelos, et beLUmititer nos son committdtir.' Frattci autem zecboc adquiescere uoUemnt. Qülms ait Cblott)acbarius 7'ex : 'Desistite, qttaeso, desisLite ab hac iTitenüone. 337 Dons le sixiême livre des :ZÜ/o/mi. le roi Gontran. s'adressant à son peuple dans une église, lui demandait de lui rester Rídêle ;(Adiram uos,o oito cum mulieribus qui adestis,t4t mibi$dem inúolatam semaw ügnimibi nec, utjtatws meus ni@ajecisüs, interematis, liceatque inibi uel tripas a7tnis RQoüs meias, qui inibi adaptiü faca su7tt$bi, eRulhre, tle fere conüngat, qtlod DitÀnit;as aetema Monl)aüatur, ut iLlis paTuolis, me defuncto,sinal percatis, mm de generenostm robustas non fueTit qui defeRsit )WS . Dons les propos de Gontran, c'est bien de la protection militaire dont il s'agít. Lorsqu'il s'adresse à son peuple, il présente cette valeur comme la raison d'être du métier de roi : c'est elle qui doit permettre à ses sujets de lui garder une foi inviolable. Ce serait dons leur propre intérêt, ajoute-t-il, car ils risquaient de périr s'il ne restait aucun membro robuste de la fàmille royale tour les défendre. 7erbum eüm dedctumnotababemus;nolik ad beLlamin, in que di9erdamid. Tamm si ante uoltletitis, Qontania uohntate egonon sequaz.'Tuna illi ira commoticontra Cblotariltm agem, sl®er m i muKt, et sdttdettes knttid m ei s ipsumqueconiitiis exasPerantes ac ü detrabmLes,inte#tcem PoLuemtlt,si mm ibs abn àefemt. l:\aec údens Cblotarit+s,itlütKS abiit cum eis. ./b ib, itiito cntamine, magma ad aduersariüinterütione caedetltur,tatltaque ab utroqne exerdtu caecidit,ut tlec aestiman nec nltmeran paenitus possit. 'Tlxnc Cblotarias balde mllfususpacem peüit, dicens,senon saa pohntate s@er eos unisse. Qua oblenta, aapn©tiam mdütl> Q(E.t Clotdn dit amsims : 'L-dsseR,je Doesptie, cesbommestour qKela cobri de Dica ne sedécbaínepas sur noras'.Mais ei.o( n'J consentintit pas. De not+ueanbs Saxons ofriTmt uêtements, trol@ealu et tour ceb augela moitié de Roemtem, laisseR.settbment htms nos éPouses et nospeüts et quela quem tle soit])as déclaHeente tlotls'. Mais bs «e ««hw«tp«' da««tageJ co««ti.. L« mi Clotdn 1.« dit : '&«o-R,j' ««'PM, ""'-R. à ce desseitt.Noras n'auonspas b bon dn)it ; tl'aLleR.lm à un combat oü DonsàsqneR.uotn pente. :®.nda«t si ««' ««bR. «:anb«, j. «e ««s :«i«,d pa: d. «-a l,«©n «l«té'. ..Alo.: ««x-d, plã«, F""" ü'i«tudo" ««tw 1. mi Clotdn, sej.tt'«t :« l«i ;P«i: décbi««t :a t.«te, L'accabh«t M-,«ê«e à' @«w. 3t ]'entraínant de force, i]s tiouhnnt ]e quer s'i] ne consentait pas à partir auec elu. ]].n mDatlt cela =lotain panit aueceln( à son coq)s défendant. Mais qumd le combatfut engagê,ew( sejottt quer dms Hn gaTtd massacn par kurs aduenlins et la muhtude de Gelo( qai tombo ttl dana bs dettx av17téesÍut LeLleqtl'on ne l)ut d I'estimei ni la dézombrer exactement. Clotain tot4t conlus demande alors la aux Smons ell dbaTtt qii'iLn'aucitpm mavcbécentreeio( de sal)n©w uolotlté.Quattd il I'eut obtenue,il w /rn daw lama deme#a»).ll se peut que ce soulêvement soft une légende íabriquée par Clotaire et par son entourage pour pallier la sangante déEaitequ'il avait subie loas de cette campagne.Dans ce cas,I'événementdémontrerait le triomphe de la sagesseroyale sur I'imprudenceguerriêre.Bien que sabe,le roi apparaitici en se pliant à la volonté de ses gueraers GS}iistoins WX, B,-p.'à3\ . {( ]e pausconji4n,â bommesetjemmesqui sonoicipdsents, deme garder itlejoi inüolabk, et de ne pas me quer commeuo s aw:Jait derúêmment aüecmesjâws ; quejePuisse iu moinspendant trois ans êbuermeszeuel ( quem'ailcútmes$1sadopüÍs,depear qu'iLn'arviw, ce qne ieuiLk détoumet le Die14 étemel. qu'afãs ma mott, uous ne püsieR. aueccespeüts-enjants, car il ne rEsterait de notnjamiLb aucun bomme rodaste polir vaus déjtndn }>. 338 Au cours de la deuxiême moitié du Vle siêcle il y a eu une évolution non négligeable dons les sources de la légitimité royale chez les Mérovingiens. Les bens de pouvoir ne se fondaient plus seulementsur I'attribution d'avantagesmatériels, sur la protection militaire ou encore sur I'identi6ícation symbolique et matérielle avec I'Empire. Les textes légíslatifs examinésdons ce chapiüe montrent que I'autorité royale, et cela est particuliêrement visible en ce qui concerne le rêgne de Gontran et' celui de Clotaire 11,fondait sa légitimité égalementsur la mimeen aBuTred'un programme téléologiqueavec le soutien de I'épiscopat : la création de conditions pour le salut des âmes.ll est ainsi possible de décelerun troisiême genre de bens entre les <(gouvernés >>et les « gouvemants » qut a une autre orígtne que I'octroi de biens matérielsou I'attribution de la protection militairel Ce qui a changé durant le Vle siêcle est moins le príncipe <<prato-contractuel» lui-même, qui rapprochait I'autorité royale de ccux qu'elle gouvernait, que la nature des largessesaccordées par le roi à ses sujets. C'est dons ce contexte qu'il Eaut comprendre pourquoi Grégoire de Tours ne mentionne I'w##zm.pxóéca que dons les derniers livres des líZíü/wi, le plus souvent dons les parties oü il était question du rêgne de Gontran. ll s'agit pour lui de marquer le triomphe de ce modêle de royauté fondée sur la participation. des évêques,et oü le prince se soucied'avmtagede son peuf)leque de sesintérêts personnels.Cela ne veut absolument pas dire, comme on l.a vu dons la premiêre perde de ce travail, que I'idée du amei.Pm.p#&#óü ##üóó#r était inexistente durant la premiêre moitié du Vle siêcle en Gaule. C'est le contenu de I'expression m2ex.Pm .p#óéóü ##za&&wiqui a progressivement évolué jusqu'à concerner I'ocüoi des biens spirituels : la garante de la paix et de la justice, et surtout la créadon de condidons pour le salut des âmes. 339 Epilogue : le -rexuzílük et la survie de la dynastie r merovingienne :(Singulis pelo an?tis ilt kabnàs MaNiige7teraLe c m amnib s Francês secundamIMscomm constiett4ünemconcilium agebat, iTt que ob w$i xominis reuemntiam eum, quem subi »se l)TI»ter bumilitatis et mansuettidinis magnituüttem pae$cerat, l)raesitleTe iubebat, donec ab omnia s @timabus Frattcomm dottariis acc@tis, ueüoqüe Pm Face et defensioneecclesiarumDei et pl4)iLLomm et údwamm jacto, raPtHqt4e feminamm et ittcenüo LnterÜdo, exercitui qi40qtiepraecQto data, ut sólido decreto qaacumqt4eüe LLlisdenunciawtur,parati esseTtt in partem qual »se diQonewtpn$idsd - bis peractis agem iLltlm ad Mamaccas ülhm publicam custodiendnm cum bonom et wneraüa e miüebat>9«. Ce Fragmentdes -H# ameiÀ/eae#íei,mentionne la tenue, en 692, d'un ro i/# m rassemblanttous les Frmcs. L'auteur des -H##aZef commence pour dire qu'à cause de la révérence due à son titre, le madredu panaisPépin a eãt présider par le roi]Clovis 111(690-695)]la cérémonie.Ce dernier a alors reçu de tous les grands parmi les Francs des dons et des engagements Eãts pour la paix et pour la défense des églisesde Doeu, des orphelins et des veuves. Un décret a interdit le viol de femmes et I'incendie criminel. ll a été aussidonné I'ordre à I'armée de se préparerà partir à n'importe quel moment pour une région que Pépin avait choisie. Une bois le ro i/# m terminé, Pépin a envoyé le roi à la villa royale(ízZãzm .p#óéram)à Montmacq pour être gudé avec I'honneur et le respect. Ce qu'il y a de plus étonnant dons la descripdon de la cérémonie de 692 c'est le fãt qu'elle a été présidéepar le roi, Clovis 111,ce même roi dont les .,4xxaêf À/e#e#.fefP#amf ne cessent de rappeler la fãblesse vis-à-vis de Pépin et dont le nom n'est même pas mendonné. Les maires du panaispippinides occupent une place crucialetout au long des -.4##zzZ#f 7Weae ieTPnomi.Dês le début de ces annales, I'auteur met en évidence le prestige de cette fãímlle. ll mendonne la victoire remportée à Tertry par Pépin ll (687-718)sur ses opposants. ll rapporte comment Pépin a obtenu le .pn#ó#)amai, d'abord sur I'Austrasie et ensuite sur I'ensemble du m2am l;hn fome?zm7. Les bois mérovingiens, en revanche, sont montrés comme des instruments dans les mains des maltes du panais.Ce n'est donc pas un documentqui peut être suspectéd'une quelconquesympathieà I'égard des Mérovingiens et qui pourrait ainsi délibérément surévaluer leur rale à I'intérieur de I'édifice politique üanc. 9óó.,4m#a.êf À4eaeler Pnoni, 692, p. 320, ligues 29-40 }cn.Anna]esMettetLsesPrions, G9\, p. 32n, ]aWes G.a . <(lotar afino ab in.camationeDomiú nosth ;91. PilOittus singalanm Francomm obünüt prittnPatum)>. À. ptopos ües Annaks Mettenses Ph'a/zs. voir W. Levison,<<Zu dem.H##aés À4e#e lei )>,pp. 474-483;et P. Fouracreet R.l. Gerberding, « -HxmaéK .A4e#e íef P)üaf l#a#a,PP.370. (rhe Emlier 340 -Annals of Meta)», Z.a/? Ã4ema/ gü La Hn du Vlle et le début du Vllle siêcletémoígnenten ef6etd'une activité administrative vigoureuse de la part des rois mérovingiens. Plusieurs préceptesde Thierry 111ont été conservés. Pour le rêgnede Clovis lll, les diplâmes royaux sont égalementen nombre considérable,de même que pour Childebert 111.Ce demier, considérépar une certame historiographie comme le modêle du << roi Eãinéant», a condamnéun 6ílsde Pépin ll à restituer un bien à un monastêre et quelquesannéespaustard il a obligé un nutre 6íls de Pépin à rendre aux moines les tonlieux qu'il percevait durant la fête de saint Denis9ós.Les travaux récentssur les derniers rois mérovingiens montrent que si leur autorité se trouvait considérablement diminuée, elle n'avait pas pour autant disparuç'P.Cela mine à poser la question suivante : pour quelle raison les rois mérovingiens ont tenu aussi longtemps I'autorité royde, malgré une réducdon non négligeablede leurs prérogatives traditionnelles ? Le <<charisme gemtanique >>ne peut pas, comme on I'a vu, expliquei pourquoi, malgré la réduction considérable de leur pouvoir réel, les princes mérovingiens ont réussi à garder le titre royal jusqu'au milieu du Vllle siêcle. Si la réponse à cette question ne se trouve pas dons une quelconque sacralité germanique, il faut chercher ailleurs les causei de la pérennité de la dynastie méroúngienne. ll est vrai, le presdge octroyé par leur ralliement à la religion chrétienne ne peut pas être ignoré, mais pas au point de fere du roi mérovingien un /zx ef íaferzZoi. Dons le contexte des rapports entretenus entre I'Eglise catholique 9ó8 l.z&er ükzo 'ae Fxa#au/zw 49 50. soir aussi. E. Ewig, <(Studien zur merowingischen Dynastie )>,pp.15-59 )b9 VdK à ce 'etapas, \- mQlaz, l.e nDaamedesFraacs et Pascenslon l)olitzqnedesmaltes dttpalats at{ déclin dte'\,File siàcb (656-680). Contnbtttion à L'bistoin du«Regnum Francomm>>pe7tdantk zmádême gm# d# 147ei#cú ; 1. Heidrich, <<Les maltes du palais neustriens du milieu du Vlle au milieu du Vlll siêclo>,pp. 217-229; R. Kaiser, << Royautéet pouvoir épiscopalau nord de la Gaule (Vale-lXe siêcles))>, pp. 143-160; KF. Wemet:,<< La placedu Vlle siêcle dons I'évolution politique et institutionnelle de la Gaule franque )>,pp 173-211 ; M. Rouche, <<'ReékzamZ;zzaef zZEs:n#az# ou les premiêres sécularisationsde tearesd'Eglise pm Dagobert >>,pp. 236-249. Durant le Vale siêcle, les róis mérovingiens ont fàit des choix qui ont rendu possible la préservation de structures étatiques dans un cadre de réduction drastique de leurs moyens d'action. Cela s'est traduit par la dimhution du rayon de I'étendue du pouvoir royal, pm I'utüisation d'agents privés pour Eaueprévaloir I'autodté publique et pm une alliance d'un nouveau tape avec I'Eglise chrétienne. Pour analyser cette 6omle originale d'action de I'autotité royale, il Eautpeut-êue abandonner le concept de <(systême patrimonial )> comme étant la confüsion enfie la sphêre des afEhres publiquei et la sphêredes affhres privées. Une autre approche du problême serait de voar dons la <(patrimonialité >>1'utilisation pm un pouvoir central en mangue de ressources, d'agents privés aâín de geme en ceuvre d'une façon optimale la gestion des afEàres publiquei. Une telle Eaçonde visualiserles systêmespatrimoniauxest dé)àudliséepar exemple par les historiens qui étudient la colonisation portugmse en AfHque et au Brésil pendant le Xale et le XVlle siêcle(Volt R. Faoro, Od doxoí da .poder. .4 ]a/7maFõa da .pa//o#a/a.@.êêh &/usz»Im, Rio deJaneiro/Porto Alegre/São Paulo, 1958,2 voas. 347 et les détenteursde I'autorité politique, on I'a vu, la royautésacerdotaleétait une modahté inconcevableP70. Revenons aux ,4# aür À4eaeiei Pnaai et à la cérémonie de 692. Le rale de Clovis a consistéd'abordà recevoirde tous les grandsdu royaumeles donations annuelles, mais aussi des engagements de leur part concemant la paix, la défensedes églisesde Dieu, les orphelins et les veuves.Le roi, même s'il ne disposait paus de toutes ses prérogatives comme ses prédécesseursdu Vle siêcle, était encore une piêce non négligeable de I'édi6íce politique franc. Le .pn#r@r pippinide disposait de lui comme bon lui semblait, en prenant som, par exemple, de I'enfermer dons la villa royale une boisle ra d#wmterminé. Cependant,et c'est bien cela qu'il Eautretenir de ce document, le roi mérovingien avait encore une mission à accomplir dais I'édi6ícepolitique franc. Le ministêre chrétien que les prlnces mérovingíens étaent censésaccomplir depuis la 6ín du Vle siêcle comportait une série d'obligations vis-à-vis de leurs sujets, mais pausimportant encore, ces obligations étaient une condition i/#e g#'z xo# pour le maintien de I'ordre du monde et pour le salut des âmes.Les évêquesmérovingiens au cours du Vle siêcle avaient fourni aux princes une source de légitimité à travers une doctrine sur leur rale au sem de la société.Au-delad'une prééminencequi s'exerçait par la force des armes et par I'efHícacitédes loas, les bois mérovingiens étaient censés être les gardiens de I'intérêt général. Ainsi, s'ils sont parvenus à garder leur poste et certames de leurs prérogatives face à des madresdu panaisde plus en plus puissants, c'est probablement parce qu'ils ont dü apparaítre comme des piêces maítresses du systême politique franc. lls gouvemaient leur peuple, mas en même temps ils marchaientavec lui et le guidait verá I'au-dela.ll y avait entre eux une relation fondée sur des devoirs réciproques. Au sommet de la hiérarchie d'obligations, se trouvait le roi. ll était le responsabledevant Doeu de I'accomplissement de ces tâches, tandis que les fonctionnaires étaient, à leur tour responsables devant lui. Pour bien accomplir sa mission, il devait intégrer tous ses sujets dais leur quête de la jusüce chrétienne. En octroyant à ses fonctionnaires les mêmes responsabilitésqui étaient les siennes, le roi n'abandonnait pas complêtement ses prérogatives. ll dcmeurait toujours le garant de I'applicadon des mesures en faveur des faibles, comme Clovis lll loas de la cérémonie de 692. C'est aux évêques que la royauté mérovingienne doit ce prestige religieux qui était três probablementparmi les causesde sa survie dons un milieu oü proliféraient des dynasties aristocradques de plus en plus disposées à accaparer les prérogatives de l autorité royde. Les Pippinides,quant à eux, ont dü recourir à I'oncdon pê)ur égaleret peut-être même dépasserle ministêre chrétien de leurs prédécesseurs.Les raisons de la survie de la dynastie mérovingienne ne sont pas uniquement matérielles. Le roi demeurait le garant de la paio sociale, de la justice, en somme du salutdes âmes.Le roi mérovingienrestaitun wx aZ2#í, avecun ministêreà remplir à I'intérieur de la sociétéfranque.ll demeuraitencore le garant de la protection des églises, des orphelins et des veuves ainsi que de la répression des 970Volt à ce propos les actesdu colloque de Royaumont. Sur la royauté sacerdotale, voar aussi A. -Angenendt, <<Rex e/ raa/t/ai. Zur Genese der Kõnigssalbung >>,pp.100-1 18 342 crimes. Voilà les raisons de son prestige. ll était là aussipour symboliser I'unité du royaume, pour rappeler aux grands ieurs devoirs vis-à-vis de ceux qui leur étaient soumis. Dons ce sens, il est compréhensible que Pépin ll et quelques-uns de ses successeurs, pour plus puissants qu'ds aient été, n'aient pas pu écarter définitivement du pouvoir les descendantsde Clovis. Et que longtemps aprês qu'ils ne détenaientle pouvoir que de nom, ils continuaient à régner. S'ils ont survécu, c'est qu'ils avaient une mission à remplir à I'intérieur de la société Cependant, cela est une hypothêse à vérifier et elle mériterait une étude à part. 343 CONSIDERATIONSFINALES 344 Le moment est menud'essayerde répondre à la problématique posée dans I'introduction de ce travail, qui était de dé6ínir quelles ont été !es significations de I'expression amei.Pm.pw&,gdi #ã,!zlzzló#idurant la période comprise entre le rêgne de Clovis et celui de Clotaire 11. Ces difFérentes significations peuvent éclaircir le problême de la légidmité royale chez les Mérovingiens. Le principal problême auquel on est confronté vient du fait que cette expressionne se retrouve nullement dons les sources mérovingiennes de la premiêre moitié du Vle siêcle. Elle apparaít pour la premiêre bois dons une letxe envoyée par les évêques du concile de Paris, de 573: à I'évêque Egidius de Reims, sous la forme légêrement nuancée de ca#sã.pxólgói071. Elle ü-aduit alors la volonté de I'épiscopat mérovingien de veiller à I'intérêt général.Rien n'est (üt, par contre, au sujet d'un quelconque souci manifesté par I'autorité royale à I'égard de I'##ázaf.pxó#cn.C'est dons les écrits de Grégoire de Tours que cette expression apparait associée à la royauté. En revanche, les préceptes ou les édits royaux ne la mentionnent guêre. Cela paraít conForter, à premiêre vue, I'opinion de P. Geary, pour qui les clercs ont été les seuls pendant toute la période mérovingienne à garder le sens de la mi .pxóéón, c'est-à-dure,de I' << intérêt générai>>,en opposition aux prtnces,qut eux, seraient restés attachés à leurs intérêts personnels. Facile de déduire alors que la royauté mérovingicnne était une monarchie patrimoniale, et que le pouvoir exerce par ses rois n'avait nullement les caractéristiques d'une <( autorité publique >>. Néanmoins, toute la premiêre partie de ce travail s'est at:tachéeà montrer que si I'expression #ZzZür.pwó#can'est pa.s explicitement évoquée par les sources mérovingienncs de la premiêre moitié du Vle siêcle, il est tout à fãt possible de déceler dons le gouvernement franc à cette époque un certain sens de I' <(intérêt public» qui ne se confond pas avec les intérêtspersonnelsdes rois. Cette perception concemant la natura et les objecti6s de la royauté est alors la principale source de légitimité des premiers princes mérovingiens. Mais en quoi consistaite1le ? 11 est impossible de comprendre I'existence d'une notion d' <<autorité publique )>en Gaule mérovingienne dons les premiêres décennies du Vle siêcle sons se reportei âux bensentre les Francs et I'Empire. Autrement dit, c'est dons I'attitude des Mérovingiens envers le legs politique de Rome qu'il Eautchercher à décelerla placa et les prérogativesde I'autorité royale en Gaule. On a vu que I'installation de Clovis comme gouvemeur de la province de Belgique Seconde ne peut pas être considérée comme un índice de la 6in de la Romanité en Occident, loin s'en Faut.Bien plus que Syagrius,le fondateur du royaume des Francs a été un loyal continuateur de la politique de coopération avecI'Empire chrétien. ll est vrai qu'il s'agissait,à I'époque de Clovis, de bens paus théoriques que réels, la reconnaissancede la supériorité hiérarchique de I'Empire ne correspondant pas à une domination effective de I'empereur sur la Gaule. Cependant, I'indépendance de eàt dont bénéRiciaitle n2 m l;hn rama par rapport à I'Empire romain n'allait )l\ Pa1lS\N 6;lSà, E4)estola syKodidE@dium Remettsem eihmP#m,p. \4n 345 pas Jusqu'àun point oü I'on puissedureque les Mérovingiens tenaier.t leur autorité d'un pur droit de conquête.D'autre paí-t,le recours systématíqueaux titres et aux symboles romains montre que la légltimité royale à cette époque était indissociable d'une identi6ícation avec I'Empire. ll eaut soubgnerla dimension <(politiquement orientée >>de cette politique d'/a/za#al?2g)eny dana la mesure oü les princes flancs ne se sont pas contentés de reprendre les usares romains. Du point de vue fonctionnel c'était la solution la plus évidente,compte tenu du Éãitqu'ils étaient intégrés à cette romanité depuis déJàquelques siêcles,et aussi parco qu'il n'y avait pas d'alternative aux constructions institutionnelles léguées par I'Empire. Ces princes se sont efforcés ausside publiciser leur filiation à la monarchie romaine lls étaient probablementconscientsque leur légttimité serait d'autant plus consolidée dês lors qu'ils seraient capablesd'apparaítre devant leurs sujets GalloRomains comme les fidêles continuateurs d'un état de choses auquel ces demiers se sentaient pro6ondément liés. Dons ce sens, on aurait tort de sous-estimer la capacité des bois mérovingiens à reFormulerI'héritage politique romain. La polémique entre « germanistes >>et <(romanistes >>a obscura pendant longtemps les caractéristiques originales de I'édifice politique mérovingien. Le m2 m Fnu/zromma été souvent présenté comme le résultat d'une rupture par rapport au passéromain et latin, c'est-à-dire,un pur produit de la conquêtede la Gaule romainepar le peuple hanc. L'excês inverso consiste à présenter la Gaule mérovingienne comme la transposition de Rime. La ré-appropriation des symboles politiques romains, que ce soit la titulature ou le monnayage est un des aspects les plus importants de cettc capacité des Mérovingiens à façonner le legs romain. La cérémonie de Tours a été un moment privilégié oü I'on s'aperçoit que les dirigeants franca étaient parfãtement capables d'interpréter les symboles et la titulature romains et surtout de les détourner en leur 6aveur,en supposant,bien entendu,comme celaparait avoir été le cas,que le titre d'a#giZ#i soit le produit d'une initiative des Francsqui allait au-dela de ce qu'Anastaseavait octroyé à Clovis. Quoi qu'il en soft, seus Théodebert ler, I'/a7zZaZ2o /mpla/ est allé }usqu'à un point insupportable pour I'Empire. Le roi franc ne se contentait plus uniquement de reprendre la titulature et íes symboles romains, il revendiquait également une sorte de souveraineté sur I'Occident. Les territoires qu'il se vinte dc dominer dons une lettre à I'empereur, ainsí que ses campagnes en Italie et son monnayage pseudo-impérial, révêlent un roi persuadéd'incarner]'éga]de I'empereurromain,tout du moins en ce qui concerne I'Occident. La liaison atavique avec la romanité a eu de conséquencesfondamentales sur I'autorité des rois mérovingiens. Non seulement en ce qui concerne la continuité des structures politiques, mais aussi,ce qui est le plus important pour ce travail, dons la survie d'unc notion d' <<intérêt public >>.Cet intérêt concematt notamment la pérennité de la monarchie, le maintien d'un pouvoir central efhcace et capable de devancer des logiquesou dcs structures concurrentes, comme les bens familiaux traditionnels -- que la Loi salique a voulu substituer par un état de droit -- ou le pouvoir ecclésiastique. Le domaine dons leques la notion d'x#óZaf .Oxó#raest la pausvisible dons la royauté franque est celui de la politique religieuse 346 Dons leurs rapports avec I'épiscopat les princes mérovingiensde la premiêre moitié du Vle siêclen'ont pas cesséde vouloir imposerà ce demier un diktat qu'on peut qudiGíerde << constantinien ». La convocationpar Clovis du premier concile d'Orléans, en 511, et le choix par ce demier des questions à être discutées, aussibien que les nombreuses ingérencesde I'autorité royale dons les nominations des évêques et le contr81e des biens ecclésiastiques6orment un ensemble. lls étaient la conséquence de cede nodon qui voulait fãire de la royauté I'épicentre de la vie politique et sociale du w2exm .f;hnxramm,et en même temps reléguer I'épiscopat dans un rale subalteme. L'influence politique de ce demier, construite à partir de I'autoritémorde et desdonationspieuses,n'avaitpas cesséde s'accroitre au cours du Ve et du Vle siêcles,au point de menacet les prérogatives de la royauté et de ses représentantsdons les cités. L'exemple le plus radical d'une politique délibérément tournée vers la diminution de I'influence des évêquesest donné par la polidque de Chilpéric. Néanmoins, on peut observer d'autres cones de conflit dons le rêglement despartages.Ce sont des moments privilégiés oü I'on voit s'affronter une ]ogique de ]'organisation de ]'espace qui est ce]]e de ]'autorité royale et une nutre, celle de I'Eglise, attachée à préserver I'intégralité des évêchéset des biens ecclésiastiques. La premiêre est soucieuse de créer des bens d'interdépendanceentre les divers royaumesissus des partitions, et en même temps de permettre la viabilité de chacun de ces royaumes, souvent au déüiment de la géog-aphie ecclésiastiquede la Gaule. Le fãt que les princes mérovingíens ne se soient pas pliés âux admonestationsdes évêquesen ces matiêres, comme le montrent les protestadons répétées de ces derniers dons les canons et dons les lettres écrites aux rois loas des conciles, est un excellent indicateur de I'existence d'une <(autorité publique >>avec des exigenceset une logique particuliêres. Le Vle siêcle constitue unc période cruciale dons I'évolution de la monarchie franque. En effet, on assisteà cette époque à une transformation capitale dons les bens de pouvoir au sem de la monarchie franque et qui peut être déânie comme un changementdons le sens de I'xã2/ai,pxó#ca.C'est dons les exhortations des évêquesmérovingiensqu'on peut apercevoir en premier lieu ce phénomêne. ll est vrai que I'exercice du pouvoir a été souvent lié à I'idée de I' << intérêtgénéral». ll s'agíten Eaitd'un thêmerécurrentde la penséepolitique occidentale. Ce qui Fàit la spéciGícitédes réflexions des évêques catholiques à ce sulet est le Eãt que ces derniers ont étroitement associé I'zvzüzaf .pxó#caà I'accomplissementd'un bien spirituel, en accordantà I'autorité royale une placa importante dons le salut de ceux qui leur étaient soumis. Les princes mérovingens étaient les principaux destinatairesdes injonctions ecclésiast:iques : ils étaient appelés par les évêques à participer à la construction de la Jérusalem terrestre. Le roí mérovtngienapparait donsles épitresde Rema,d'Avit et d'Aurélien, et aussi dons les poêmes de Fortunat comme un véritable pastcur ayant pour charge le salut des âmes.Tou)ours est-il que les injonctions épiscopalessont à elles seules tncapables d'expliquer I'émergence d'une <(royauté chrétienne >> chez les Mérovingiens. ll fallait encore que I'autorité royale soft assez<<perméable >>à I'idée du gouvernement chrétien telle qu'elle était exprimée pm les évêques.C'est dons ce sens que I'étude de la période des guerres civiles s'avêre essentielle 347 Bon nombre des exempies qui ont servi pour attester le cmactêre despotiquede la royauté mérovingienneproviennent des demiers livres des l:Zh/a/ízT. oü il est quesdon des guerresciviles. Cette période est saturée,comme n'importe quelle nutre période du même genre, de méfãts comínis par les factions rivales. La Gaule mérovingienne, pas paus que la Rome de Sylla -- qui a institutionnahsé I'élimination physique de I'adversaire politique -- n'a pas échappé à cette rêgle. Dons le m2 m .f;nuruam, la période comprise entre 561 et 613, encore plus que les annéesprécédentes, a été marquée par I'utilisation de la force comme instrument de conquêteet de maintien du pouvoir à tous les niveaux. Cependant, cette violence ne pcut pas être élevée au rang d'un paradigma qui servirait à expliquer le fonctionnement du gouvemement mérovingien. Contrúement à ce qu'on pourrait pensei, la période des guerres civiles a été extrêmement proliâique pour I'autorité impériale, et cela à deux titres : d'abord, on a assisté à la défaite sanglante des derniers partisans de la royauté impériale. D'nutre part. il s'est produit un considérablerenForcementde I'influence politique des évêques, d'abord en Burgondie, et ensuite dms tout le royaume des Francs. Les évêquesont pu, à üavers les prérogativesqui leur étaient reconnuespar la royauté, notamment à partir du rêgne de Gonüan, intervenir de Façondécisive dons les afEairesdu royaume. L'épiscopat était porteur d'une notion chrétienne sur le but de la royauté, de ses obligations envers ses sujets. La deuxiême moitié du Vle siêcle est la période par excellence oü les conciles mérovingiens sont devenus une institution polidque davantagequ'une institution ecclésiastique. lls ont été pendant cette période I'une des sources les plus importantes de la << royauté chrédenne>>.Durant la premiêremoitié du Vle siêcle,les rois convoquaientles conciles, allant jusqu'à dicter aux évêques,cornme ce füt le cas de Clovis, les questions qu'ils devaient discuter, à la maniêre des empereurs chrétiens. Une bois plongés dons les guerras civiles, les rois mérovingiens, d'abord Gontran et ensuite Clotaire 11,ont eu recours aux conciles comme des instruments de rêglement de leurs disputes et du renforcement de leur autorité. Les évêques ne se contentaient pas de discuter les questions d'organisation interne de I'Eglise : ils étaient appelés, souvent par une convocation royale, à trancher politiquement pour I'un ou I'nutre parti en duel ou pour Jugerceux que les rois considéraient comme des tmítres. L'autorité des rois mérovingiensest devenue,à partir du milieu du Vle siêcle, de plus en paus imprégnée par les préceptes chrétiens. Bien entendo, ce n'état pas un mouvement linéaire et safesheuru. En príncipe, ce que les évêques considéraient être les fonctions du pouvoir royal ne correspondait pas forcément avec la pcrception que les rois francs avaient de leur propre dignité. La notion d'#üózaT .pxó#caa cesséd'avoir uniquemen.'le sens de la simple satisEactiondes nécessités matérielles de la monarchie, pour être progressivement associée, dons la deuxiême moitié du Vle siêcle, à la réalisation d'un but surnaturel : la création de conditions permettant le salut des âmes. La christianisationde la notion d'azz2zaf.pxóúca n'a pas apporté âux rois mérovingiens la notion de I'intérêt public. lls ne sont pas devenus m2ei.pro.pxó#ai #Ó&ÜZzówf sous I'influence des évêques.lls I'étaient déjà sous Clovis, sous Théodebert Ter ou sous Chilpéric, même si les évêques,à commencer par 348 Grégoire de Tours, ont tou)ours refiisé de I'admetüe. Sous I'influence de I'épiscopat, ce n'est que le contenu de cette notion..qui .s'est transformé, en prenant progressivement un sens proche de celui qui avait été donné par les doctrines chrédennes.C'était d'abord I'assistanceaux pauvres et aux fàbles, mais aussi I'pide à I'Eglise pour I'accomplissement du salut. La christianisation de I'w##üT.pxó.gaa a signifié non seulement une trans6omlation dans le contenu de ce qui était censé être le but ultime de I'autorité royale dons la promotion de I'intérêt public. C'est aussi la süatégtepour accomplir cette mission providentielle qui a changé : la participation des évêquesest devenue la clef de volte de cette nouvelle perception de ce qui était I'intérêt public Force est de constzter que les Carolingiens n'ont pas fãt renaítre I'idée de wi.pwZ'.gcu à travers la nQtion chrétienne selon laquelle le pouvoir est au servíce de la collectivité : il s'agissait là d'un héritage mérovingien. En regardant avec admiration I'ceuvre des gouvemants ftancs du Vllle et IXe siêcles, on a peut-être oublié combien I'ceuvre de Pépin le BrefJ ainsi que celle de Charlemagne, ont pu être redevables de I'expérience mérovingienne. L'influence de la monarchie wisigothique ou encore celle du monachisme irlandais sur la royauté carolingienne a attiré davantageI'attention des historiens que celle, beaucoup plus proche géographiquement, mais aussi culturellement et politiquement, des bois mérovingiens. Clovis et seshéritiers ne peuvent pas être considérés comme de simples chefe de clans qui gouvernaient par un simple droit de conquête. De la même façon, la royauté mérovingienne n'a pas été une parenthêse de totalitarisme et de bubarie entre I'Empire chrétien des Romainset I'Empire chrétien des Carolingiens. Les descendants de Charles Martel n'ont pas consüuit leur édi6tce politique de toutes piêces, comme parFoisnous le suggêrela lecture d'un grand nombre de travaux.Tel a été au fond, I'objectif ultime de ce travail, essayerde monüer que I'onction de Pépin le Bref n'a pas été à I'origine de la christianisation de la monarchiefranque,et que I'époquecarolingienne, contrarementà ce qu'afHírmeR. Mckitterick, n'a pas été le théâtre de la premiêre édiGícationd'une société chrétienne vraiment digne de ce HO=P72. L'hypothêse de la survie, durant la premiêre moitié du Vle siêcle, d'une notion d'z/óúzar .px&#cnqui n'était pas étroitement liée à la vision chrétienne de I'inté.êt général, pose le problême de la convenance de I'emploi de la notion d' << Etat >>dons la période mérovingienne. M. Senellart, dons un ouvrage oü il retrace I'histoire du concept de gouvernement en Occident, deputs ses ongtnes patristiques jusqu'au XVlle siêcle, croit que pendant le haut Moyen-Age le <<gouvemement» a existé en dehors du cadre de I'Etat. Toute la pensée médiévale,dit-il, à partir de saint Augustin jusqu'au Xllle siêcle, a été traversée 97z R. McKitterick, TZe l;)nx,éiíg Clóx/rg a/zd zge Cb/o##güK ReÉurmí, 789-895 349 par I'opposition entre agem(dirigem,gouvemer, commander) et dominer qui soustend I'andthêse du /zx et du tyran. Tandis que le gouvernement se rapportait à une 6ín ou à une pluralité de 6ms, extérieures à lui-même, la domination n'aurait d'nutre but que son propõe renforcement. ll loue chez Machiavel I'oubli de la thématique du gouvemement au profit d'une technologie, dolente ou habile, de la domination. Rgm, I'acdvité de régir, de conduire le peuple vers un horizon eschatologique,serait donc .le contraire de la domination. Dons la période médiévale,au moins jusqu'à saint Thomas d'Aquin, afhmle M. Senellart, le roi gouvernait plus qu'il ne régnait puisque son titre dépendait de la rectitude de ses actes.L'absence de toute notion de souverainetédu corps politique aurait privé le haut Moyen-Agedes audtentiquesstructuresd'Etat. ll Êaudraitdonc parler d' <<of6íce du gouvemement» pour définir les royautés mérovingtenne et carolingienne. ll s'agít selon lui d'une notion plus appropriée à I'étude de la période médiévaleque le mot<<Etat>>,qui par ailleurs ne 6eraitpas partie du vocabulaire politique du Moyen-ÂgeP". L' <<Etzt >>serait, d'aprês M. Senellart, indissociable de cette souveraineté que les doctrines médiévales,au moins jusqu'à saint Thomas d'Aquin, trop attachées à définir pour la société politique les meilleurs moyens d'atteindre le salut, ne lui accordaient pas. Dan! son étude, il a tout de même pais en compte I'hétérogénéité politique du Moyen--Age,ce qui n'est pas toulours le caslorsque il s'agít d'une description généralede la période. Pour le reste, M. Senellart développe un thême assazrécurrent dons la théorie politique du XXe siêcle, celui de la <<rupture >>entre la pensée politique médiévale et ia penséepolitique modere. D'autres intellectuelsavant lui, des historiens, des sociologues, des juristes, avaient agt pareillement07'.Les recherches menéespar J Ph. Genet et son équipe au sulet des originemde I'Etzt Modeme vont à peu prós dons le sens de ce que soutien M. .Senellart.L'Etzt, selon J.-Ph. Genet, a longtemps peru étranger au Moyen-Âge, réduit à une parenthêse d'anarchie féodale. C'était pourtant à cette époque que les appareils administratifs, le personnel administratif et la penséevalorisant le rale du prince comme source de la loi et une conceptiontenitorialc du pouvoir auraientfàt leur apparition.Mais cette apparition serait, d'aprês sesrecherches,un produit du Moyen-Àge tardif. L'Etat serait donc né entre 1280 et 1360 1orsque,confrontés à des guerres incessantes,les róis et les princes ont voulu fere appel à la contribution de ccux 973M]. Sene]]art, ]l,ef a#f de.g0/7zuenzer. ll)# regímen médzápa/ ra ó@)/dega//z/ememe/z/, pp.19-31 974A titre d'exemple, on pourrait ater le cas de L Weckmann. ll déâmit I'Etat, cornme une catégorie politique et géographique qui tout en disposant d'autonomie face aux valeurs et aux normes sociales,est capable de créer du droit. A partir de cette déÊmition, il conclut qu'il n'y a pas eu d'Etat au Moyen-Âge. Ce qu'on pourrait quali6ierd'<<Etat médiéval )>,dit-il, n'était pas une catégoriepolitique, ni une entité géographique.La souveraineté, t=raitessentiel de I'Etat modeme, lui serait étrangêre. Son existente d'ailleurs, serait justifiée dais les doctrines chrétiennes par la subordination à un príncipe absolu. ll ne s'agirait pas d'un Etat i/ncü íexlw,mais d'une abstíaction, un moyen d'accomp]ir ]'idéa] suprême de la chrétienté, la [éalisation du royaume de Doeu sur terre. La penséepolitique médiévale aurait été à son civis incapable d'élaborer une notion d'Etat(L. Weckmann, E/ petlsamienLo politico me&euaLJ las otigenes deLdencbo itltemacioml, 350 PQ.t49-'tSSà. qui résidaientsur leurs terres pour assurerla défenseet la proteciion de la communautéP7s. Malgré les progrês qu'elles apportent, les positions de M. Senellart et de J.-Ph. Genet reflétant au fond une opinion assazancienne dons I'historiographie, selon daquellela confüsion entre le domaine religieux et le domaine politique dons la période médiévale est en contre-sensavec le sentiment exprimé par la nodos d'Etat. Cette notion ainsi conçue, est sons douto un concept historiquement daté, un produit à la bois de la Renaissance et de la société bureaucratique. Le problême reste à savoir si, premiêrement, cette conhsion entre le polidque et le religieux était aussi parfãte qu'on veut le croire, et, deuxiêmement, si elle rendait inconcevable I'acte de régner, c'est-à-dize,la capacitédu prince de prendre des décisions politiques en dehors du cadre suict imposé par I'Eglise et par les príncipes moraux dopt les évêques étaient les porte-parole. En examinant les mesuresprises par les rois mérovingiens au cours de la deuxiême moitié du Vle siêcle, on est loin d'y voar un quelconque régime hiérocratique. L'analyse des actes des rois mérovingiens montre que même dons les moments oü la justi6ication religieuse se trouve derriêre I'une ou plusieurs mesuresde gouvernement,la conftlsion n'est jamaistotale entre la morde et la politique. Si on prend comme exempleles mesuresprisespour Gonüan et par Clotaire ll dons leurs édits respectifs, et si on les compare avec les mesuras prévues par les conciles qui ont précédé la publication de tels documenta, il devient évident qu'il existe une différence non négligeableentre elles. L'acte de gouverner sous les Mérovingiens,même avec le tdomphe de la << royauté chrétienne>>dons la deuxiême moitié du Vle siêcle, ne s'est jamais restreint à I'application des consignesdcs évêques.Le mg#xm-f;Xaxrumm n'était pas une hiérocratie. L'autorité royale retirait, notamment aprês Gontran, sa légiümité de I'associat:ion avec I'épiscopat et a],ec les préceptes qui étaient soutenus par ce dernier, mais il serait tout à fãt anachronique de parler à cet égard d' <(absorption du droit naturel de I'Etat à I'intérieur de I'Eglise >>. La vision de I'historien allemand K.F. Wemer à propos de I'utilisation de la notion d'Etat chez les Francs est pausoriginale et peut-être aussiplus adéquateà I'étude du três haut Moyen-Ãge que ceíle de M. Senellart. ll estime que I'Etat, qui avait reconnu le christianisme comme la religton of6ícielle, n'a pas disparu avec les invasions barbares97õ. ll aurait survécu à travers la seule hiérarchie' politique légitime reconnue de la chrétienté, la noblesse,à travers le .pa#r@r,mot-clé qui désignerait le chef et véritable 6ondateurde I'Etat, et se serait incamé dons le 975Voir J.-Ph. Genet, E/a/ maden/e:.ge#êfe,ózb/zre/.Pe/yeó#z'ei, notamment p.261 97óK..F. Werner n'est pas le seul à soutenir que la notion de wf.P//&ócan'a pas disparu avec les invasionsbarbares.C'est aussile cas de L. Genicot L. Genicot, <(Sur la survivancede la notion d'Etat )>,p. 162 sq.), et aussi de Y. Saissier (<{L'utilisation d'un concept romain aux tempo carolingiens : la aT.pxóúfaaux IXe et Xe siêcles )>,pp. 17-29). 35Í RzZ##iy7977.K.F. 'Werner emploie par ailleurs le mot <<llltat >> comme synonym.e d'une entité capable de se set-vir d'agente exerçant une foncdon publique correspondant à ce qu'on désigne aujourd'hui par «ofHce» ou «charge publique». ll ne faut pas pour autant réduire les difHérencesentre KF. Wemer et M. Senellart à la sentence suivante : I'un croit que le concept d' <<Eut » se coche derriêre le termo Re2#xw,tandis que I'nutre pense que I'absence du terme<<Etzt » dons les sources médiévales rend inexacte toute référence à un tel concept. ll y a surtout dons ces deux auteurs deux approches distinctes sur les maüices de la société politique moderne. M. Scnellart accorde beaucoup pausd'importznce que K.F. Werner à la théorie politique d'un Machiavel ou d'un Hobbes : c'est chez eux qu'il faudrait d'aprêslui chercherles débutsdu phénomêneétatique.La démarche de K.F. Werner consiste plutât à se toumer vers les termos ladns du IVe au XVle siêcles pour découvú' les origines romaines et chrétiennes de I'Etat. ll n'est pas quesdon pour ce demier d'af6mer des idées apolitiques quc I'Etat modems est né en se débarrassant gérées par la doctrine chrétienne, mais en les sécularisantP78. On pourrait rapprocher la démarche de K.F. Wemer du raisonnement d'un juriste que la deuxiême moitié du XXe siêcle a appris à honnir, C. Schmitt. Celui-ci estimait que teus les concepts prégnants de la théorie politique modere de I'Etat étaient des concepts sécularisésP7P. C'est cette même sensibilité <<généalogique» qui inspire KF. Werner, et qui s'oppose à la démarche pour ainsi {<évolutionniste >> de M. Senellart. Le problême avec I'interprétation dure de M. Senellart est qu'elle distingue radicdement le concept de <<gouvemement» du phénomêne de la <<domination >>.L'acte de gouvemer, même lorsqu'il s'inspire d'une notion d'intérêt public, n'est pas éloigné de la óezpcóWlpeüa d selon le sons qui lui est donné par M. Weber, c'est-à-dire, la chance de [rouver des personnes détemlinables prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé en fonction des rêglements en vigueurç80. Le gouvemement chrétien tel qu'on retrouve en Gaule à partir du Vle siêcle est plutât une forme de domination qui trouxe I'obéissa.nce entre autres du Êãt de la réalisadon d'une ceuvre eschatologique. Cependant, ceia n'enleve en rien sesattributs << étadques>>comme la capacité à imposer un certain nombre de loas à une population habitant un tenitoire déterminé, ou encore 977K.F. Wemer, <<L'historien et la notion d'Etat )>,pp. 29-41 volt aussi, du même auteur, Nahaxcz deZz o&éme, pp 145-186. )a \bid., Q. 'bG .«La cbréLienne se troque à conta-$reuue d'un monde qui tran#ort?za I'EmPin romain en une mottarcbie jtn de ce rltottde : qüaxd t'Anghis Tbomas ]'Cine dontte aio( .Américains, en rÉuoLte cotttn !a cotirontie,lajusti:Fcationde bwr action,iLpmlluepar la Bible quecen'êtaitpas Dica qui auait uoubi la rtDauté, nzais bel et ben bs ]uiÍs qúL-ai pajens ! IL$t auaient demanda d'auoir des mis comme des aussi s'écmuler la cotlstmction d'une mottarcbie de grace digne, et d'unte nobbssc éleuéeet con$ttméedons sotl gang,par les Tais». iRqÇ,. SdEMK, Politiscbe TbeoloÚe. Vier capitel Wlrl-.erre uon der Souoera71itàt,Poüüscbe'Tbeolo@e JI. Dze b2e de m def Erúzk #g feder Pa&blícgeTZeo&Kze ; nous utüisons ici I'édition française : TZÜZ«ze.poú#gxe, p-46. 980M. Weber, Eco onzee/ aózüqP. 56 I'existenced'un corps de fonctionnairesorganiséautour du roi et dont le but est I'accomplissement de I'intérêt public. A la question <(la Gaule-mérovingienne a-t-elle connu I'Etat?», on peut répondre afRrmativement, tout en évitant les anachronismes. L'utilisation du concept d'Etat n'est pas,bien entendu,vibrede dangers.D'abord, c'est un temae trop lié à I' <(Etat nation», et par-là indissociable des caractéristiquesattribuées à ce phénomêne historiquement daté. K.F. Wemer essaiede résoudre le problême en udlisant le concept d' <(Etat chrétien >>.Son attitude doit être comprise par sa volonté de réhabiliter une période pendant trop longtemps décriée par les historiens. D'oü I'utilisation de la notion d'Etat pour souligner le caracterestable, élaboréet efRcacedu pouvoir politiquesousles Mérovingiens.Si tout au long de cc travail, le quali6lcatif d' <<Etat >>n'a pas été employé pour caractériser la royauté mérovingienne ce n'est pas parce qu'on la croit « patrimoniale ». C'est plutõt parce que la not:ion d' <<áutorité publique >>semble mieux adaptée à une étude sur la légitimité royale, dons la mesura oü elle rappelle que le Fondement du pouvoir politique se Houve dons I'accomplissementd'un certzin nombre de devoirs en bénéGicede ceux qu'il est censégouverner. La notion d' <(autorité publique » peut aussi s'avérer être un instrument adéquat à une étude sur I'histoire politique de la Gaule franque. La notion d' <<autorité publique » permet, en outre, d'une façon plus efRícace que le concept d' <<ofHce du gouvemement>>, de traduire la signiGícationdu mot agemet en même temps de mieux comprendre les bases sur lesquelles s'asseyaient la pérennité et I'efHícacité du pouvoir politique dons la royauté mérovingienne.C'est cette notion qui peut traduire le mieux la prééminencepolitique exercéeau sem d'une collectivité par un pouvoir chargéde veiller à la réalisation du bien commun, quemque soft son contenu. Tout ce qui vient d'être afâtrmétout au long de ce üavail au sujet de la royautémérovingienne n'a pm pour but de substituem la <<légendenoite>>qui entoure t:raditionnellement Clovis et ses descendants par une << légende dorée >>, attirante par son masque de nouveauté, quoique égdement tendancteusepar son contenu. ll Faut néanmoins reconnaitre que le portrait de la royauté mérovingienne a été d'ordinaire brossé d'une façon excessivementsombre. Et que la « royauté chrétienne >>chez les Carolingiens est plus redevable qu'on ne le croit à I'expérience mérê)vingienne 353 SOURCES ET BIBLIOGRA.PnIE 354 Abréviations utilisées dons les réíérences bibliographiques ..{.4S5 : ,4da .Ça#damm g oq o/ /aZo óe aoZ##ZxG 1643-1894. MGH: MonzimeKta Gemaxiae bistoàca indo ab a.C. 500 wsqHead a. 1500. .A4G1:1.,4,4 =.&/Gf{.Hxcümi .H#óg /ri/m4,Berlin, 1877-1919. .A4(;1{Cl@.: À{(;lfí L2eJ. (:l@/zaáz a m2 m l;l'z?grama,Hanovre, 1883. ÀfGl:l Co#c.: .A4Glí b2ei. Coxd&a 1, Hlanovre, 1893. 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Coque Cbàsüaxomm ADipl :Arcbiujur D»bmatik, ScbTíftgescbicbte, Siegel-und p'appenkande AliP : -Arcbimm t-iistoriae Ponti$cae AJMH : -.4merica7t Jommal ofMedieual }listoU A[P :.AmeTican]oumal ofPhilolog) Annales \ An7taLes.Eco?tomies,sociétés,ciülisations AS :.AHgHSÜ Ia StHdIes BECO : Bibliotbêque de ['Ecoa des Cbaües. 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New Series KA : Kanomistiscbe -AbMhn& MIÕG :MittdLu7tgen des Itist. fur Obter. 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