Yan Hamel
Yan Hamel est professeur à la TÉLUQ, où il conçoit des cours à distance multimédias portant sur les échanges entre littérature, culture et société. Ses recherches adoptent une perspective sociocritique sur le roman, l’essai et le théâtre français du XXe siècle. Il a publié dans son livre et dans différents articles des études portant notamment sur Marcel Proust, Louis-Ferdinand Céline, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Romain Gary, Jean Genet, Julien Gracq, Claude Simon, Jorge Semprun, Georges Perec, Patrick Modiano, Marguerite Duras, Michel Tournier et Lydie Salvayre. Dans le domaine des études québécoises, il s'est surtout intéressé à la littérature pour enfants et à Mordecai Richler.
Il poursuit un projet de recherche suvbentionné qui s'intitule Les mémoires contre la IIIe République. La critique du passé national français dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.
Il finalise actuellement son deuxième livre qui s'intitulera L'Amérique selon Sartre.
Il poursuit un projet de recherche suvbentionné qui s'intitule Les mémoires contre la IIIe République. La critique du passé national français dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.
Il finalise actuellement son deuxième livre qui s'intitulera L'Amérique selon Sartre.
less
InterestsView All (22)
Uploads
Books by Yan Hamel
Cette étude est nécessaire parce que plusieurs des plus grands écrivains contemporains ont essayé de donner un sens à ce qui ne paraissait pas en avoir. La bataille des mémoires fait entendre les voix de Vercors et de Julien Gracq, de Lydie Salvayre et de Marguerite Duras, de Romain Gary et de Louis-Ferdinand Céline, de Jorge Semprun et de Jean Rouaud, de Jean Genet et de Michel Tournier, sans oublier celles de Simone de Beauvoir, Roger Nimier, Roger Vailland, Marcel Aymé, Claude Simon et Patrick Modiano.
Il fallait aussi se pencher sur leurs œuvres, car elles soulèvent des problèmes fondamentaux. Comment arrive-t-on à dire ce qui paraît si difficile à dire : la guerre, la mort, l’oubli ? Que peut la littérature devant une tragédie comme celle des années 1939-1945 ? Les écrivains peuvent-ils rester à l’écart des drames de leur époque et ne pas s’engager ? Voici quelques-unes des questions difficiles, et essentielles, auxquelles La bataille des mémoires apporte des réponses.
Yan Hamel est chercheur post-doctoral au Département des lettres françaises de l’Université d’Ottawa. Il a publié plusieurs articles sur la littérature française contemporaine et il a coédité deux volumes collectifs : Victor Hugo (2003-1802) (2003) et Des mots et des muscles ! (2005).
Mention honorable, prix Raymond-Klibansky de la Fédération canadienne des sciences humaines (2007-2008)
Papers by Yan Hamel
During the twelve years in which he published short stories and novels (1937-1949), Jean-Paul Sartre also wrote articles of literary criticism and manifestos defending commitment in literature. In these articles and manifestos, the author of Situations focused his reflection on the poetics of fiction. In this part of his work, Sartre situated himself among other writers. He also defined implicitly, with his own conception of the novel, the literary, philosophic and political ambitions he was pursuing at this time. The works of fiction analyzed by Sartre in his articles and manifestos are characterized by a strict bipartition. On the one hand, he subjected his French predecessors and contemporaries like Jean Giraudoux, François Mauriac, Paul Nizan, Albert Camus and Maurice Blanchot to pretty harsh scrutiny, while works by novelists that Sartre lumped together [generally referred to] as the “Americans” (William Faulkner, John Dos Passos, Ernest Hemingway, John Steinbeck and Richard Wright) were enthusiastically praised and heralded as the models to inspire French writers. In this article, Sartre’s system of literary criticism is called forth in elucidating the meaning of this bipartition between American and French fiction.
In France, is it an offense to pretend someone’s comments are antiamerican ? This is the question the author of this paper intends to answer. To do so, he analyzes Jean-Paul Sartre’s play La putain respectueuse (The Respectful Prostitute) and the outcry started by its first representations in November 1946. The author also questions the particularly brutal kind of relationship Sartre’s theater, in its will to commitment, establishes with its audience.
Cette étude est nécessaire parce que plusieurs des plus grands écrivains contemporains ont essayé de donner un sens à ce qui ne paraissait pas en avoir. La bataille des mémoires fait entendre les voix de Vercors et de Julien Gracq, de Lydie Salvayre et de Marguerite Duras, de Romain Gary et de Louis-Ferdinand Céline, de Jorge Semprun et de Jean Rouaud, de Jean Genet et de Michel Tournier, sans oublier celles de Simone de Beauvoir, Roger Nimier, Roger Vailland, Marcel Aymé, Claude Simon et Patrick Modiano.
Il fallait aussi se pencher sur leurs œuvres, car elles soulèvent des problèmes fondamentaux. Comment arrive-t-on à dire ce qui paraît si difficile à dire : la guerre, la mort, l’oubli ? Que peut la littérature devant une tragédie comme celle des années 1939-1945 ? Les écrivains peuvent-ils rester à l’écart des drames de leur époque et ne pas s’engager ? Voici quelques-unes des questions difficiles, et essentielles, auxquelles La bataille des mémoires apporte des réponses.
Yan Hamel est chercheur post-doctoral au Département des lettres françaises de l’Université d’Ottawa. Il a publié plusieurs articles sur la littérature française contemporaine et il a coédité deux volumes collectifs : Victor Hugo (2003-1802) (2003) et Des mots et des muscles ! (2005).
Mention honorable, prix Raymond-Klibansky de la Fédération canadienne des sciences humaines (2007-2008)
During the twelve years in which he published short stories and novels (1937-1949), Jean-Paul Sartre also wrote articles of literary criticism and manifestos defending commitment in literature. In these articles and manifestos, the author of Situations focused his reflection on the poetics of fiction. In this part of his work, Sartre situated himself among other writers. He also defined implicitly, with his own conception of the novel, the literary, philosophic and political ambitions he was pursuing at this time. The works of fiction analyzed by Sartre in his articles and manifestos are characterized by a strict bipartition. On the one hand, he subjected his French predecessors and contemporaries like Jean Giraudoux, François Mauriac, Paul Nizan, Albert Camus and Maurice Blanchot to pretty harsh scrutiny, while works by novelists that Sartre lumped together [generally referred to] as the “Americans” (William Faulkner, John Dos Passos, Ernest Hemingway, John Steinbeck and Richard Wright) were enthusiastically praised and heralded as the models to inspire French writers. In this article, Sartre’s system of literary criticism is called forth in elucidating the meaning of this bipartition between American and French fiction.
In France, is it an offense to pretend someone’s comments are antiamerican ? This is the question the author of this paper intends to answer. To do so, he analyzes Jean-Paul Sartre’s play La putain respectueuse (The Respectful Prostitute) and the outcry started by its first representations in November 1946. The author also questions the particularly brutal kind of relationship Sartre’s theater, in its will to commitment, establishes with its audience.
Il ne s’agit pas d’« abuser » des « commodités du langage » identifiées par Soulier pour rabattre artificiellement la présidence du tribunal Russell du côté d’une fiction littéraire ou d’un spectacle artistique qu’elle n’est manifestement pas. Il est encore moins question de chercher à discréditer l’entreprise en lui donnant le caractère d’une « farce judiciaire » ou à prétendre qu’elle « mimait » seulement les procédures de la justice véritable. L’établissement d’un parallèle entre le théâtre engagé et le rôle de juge joué par Sartre en 1967 vise en fait à montrer que la participation aux sessions du tribunal Russell relève d’une conception fondamentale de la fonction sociale, politique et éthique que doit remplir la prise de la parole par l’écrivain. Comme la création de ses pièces de théâtre et, plus largement, comme sa pratique de la littérature engagée, la mise en accusation et le jugement des États-Unis laissent voir que, pour Sartre, « parler c’est agir » et que « ce mode d’action secondaire [peut être nommé] l’action par dévoilement . »
Se situant dans le domaine de la sociocritique des textes, cette communication propose essentiellement une analyse des interventions relatives au tribunal Russell que Sartre a réunies et republiées en 1972 dans le volume Situations, VIII. J'examine aussi le passage des mémoires de Simone de Beauvoir qui porte sur l’organisation et les travaux du tribunal, ainsi qu’une série de documents d’archives et d’études historiques permettant de retracer les principales étapes au terme desquelles des jurés non mandatés réunis une première fois à Stockholm et une seconde fois à Roskilde (Danemark) ont reconnu le gouvernement américain coupable d’avoir perpétré un génocide sur le peuple vietnamien.