LES
ANTIQUITÉS DE MYCÈNES
(deuxième et dernier article1.)
III.
Au point de vue du mérite du style et de la
science de l’exécution, les objets découverts dans
les tombeaux de Mycènes présentent entre eux des
différences singulières et une frappante inéga-
lité. Les uns sont d’un travail grossier et sauvage,
qui porte l’empreinte d’une véritable barbarie,
tout en présentant déjà un sentiment de grandeur
et la marque d’un génie naturellement porté vers
les arts, mais qui s’éveille à peine et en est encore à ses premiers bal-
butiements. Les autres appartiennent à une technique très avancée, à
un style d’art tout formé, complètement maître de lui-même et qui n’en
est plus à son coup d’essai. En même temps, ces derniers objets ren-
trent complètement, au point de vue du style comme à celui de l’exé-
cution, dans ce que nous connaissons des œuvres de l’art et de l’in-
dustrie de l’antique Asie, tandis que les premiers unissent à une large
part d’imitation de ces œuvres de mains plus expérimentées, des traits
d’une incontestable originalité.
11 y a donc là, confondus dans les mêmes dépôts funéraires, comme
ils l’étaient dans les trésors des monarques achéens de Mycènes, des
rois de la race des Pélopides, les produits de deux civilisations bien dis-
1. Voir Gazelle, 2e période, t. XIX, p. 105.
— 2° PÉRIODE.
XIX.
41
ANTIQUITÉS DE MYCÈNES
(deuxième et dernier article1.)
III.
Au point de vue du mérite du style et de la
science de l’exécution, les objets découverts dans
les tombeaux de Mycènes présentent entre eux des
différences singulières et une frappante inéga-
lité. Les uns sont d’un travail grossier et sauvage,
qui porte l’empreinte d’une véritable barbarie,
tout en présentant déjà un sentiment de grandeur
et la marque d’un génie naturellement porté vers
les arts, mais qui s’éveille à peine et en est encore à ses premiers bal-
butiements. Les autres appartiennent à une technique très avancée, à
un style d’art tout formé, complètement maître de lui-même et qui n’en
est plus à son coup d’essai. En même temps, ces derniers objets ren-
trent complètement, au point de vue du style comme à celui de l’exé-
cution, dans ce que nous connaissons des œuvres de l’art et de l’in-
dustrie de l’antique Asie, tandis que les premiers unissent à une large
part d’imitation de ces œuvres de mains plus expérimentées, des traits
d’une incontestable originalité.
11 y a donc là, confondus dans les mêmes dépôts funéraires, comme
ils l’étaient dans les trésors des monarques achéens de Mycènes, des
rois de la race des Pélopides, les produits de deux civilisations bien dis-
1. Voir Gazelle, 2e période, t. XIX, p. 105.
— 2° PÉRIODE.
XIX.
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