Comme souvent pour les grands films de guerre, Attack! n'en est pas seulement un : c'est avant tout une réflexion sur les luttes de pouvoir entre les hommes, sur la corruption, sur le courage et la lâcheté, sur le dilemme que représente le choix entre se faire justice soi-même et faire appel à la justice des hommes.
« L'habit fait le moine !»
Il s'agit sans doute d'un film à voir et à revoir pour bien en dépasser l'austérité et en apprécier l'ambiance et le traitement. Les acteurs, assez peu connus à l'époque, deviendront des stars à cette occasion : Lee Marvin« Comment le savez-vous ?
– Je ne sais pas ! »
L'interview en deux parties de William Bourton, auteur du livre Robert Aldrich : Violence et rédemption, est très instructive et utile : L'histoire de Attack retrace l'histoire du film et Vivre dangereusement jusqu'au bout est une biographie très documentée de Robert Aldrich.
On aurait aimé avoir des séquences illustratives des autres films d'Aldrich cités à cette occasion.
De mémoire, il est proche de Côte 465 (1957) d'Anthony Mann, par son descriptif des psychologies, et son côté épuré (quelques ennemis simplement). Nombre de films de guerre de grande qualité ont bien évidemment été tournés au cours des années 1950 aux Etats-Unis. J'aurais tendance à préférer dans le genre Okinawa
de Lewis Milestone (1950) -bien réalisé, avec un Richard Widmark formidable- et surtout The naked and the dead
de Raoul Walsh (1958), un des chefs d'oeuvre incontestables de Walsh. Les diables de Guadalcanal
(1952) de Nicholas Ray est très intéressant.
Les documentaires de guerre réalisés par William Wyler, John Huston,
John Ford,
John Sturges,
regroupés dans le coffret paru aux éditions Montparnasse, sont tous remarquables.
Nombre de films de fiction très réussis du cinéma de guerre américain concernent le théâtre du Pacifique : Les maraudeurs attaquent (1962) de Samuel Fuller est un autre classique inloupable. Je n'ai pas encore vu Iwo Jima
(1949) d'Allan Dwan : cela viendra… A noter aussi les films de William A. Wellman comme Bastogne
(1949), une semi-réussite.
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