J'ai eu l'occasion de découvrir ce film lors d'une représentaion du festival du cinéma dans la ville de Alès, et j'ai su apprécier à sa juste valeur le talant incontestable de Fritz Lang, très bon réalisataur… Ce film nous fait part des actualités de l'époque en nous évoquant le mouvement nazi, et le tueur d'enfants…
La dernière scène nous laisse sur les dents, et nous bluffe, car il a su nous monter l'injustice dans ce monde…
Il n'y a rien de plus à dire, il a marqué l'histoire du cinéma et restera un des meilleurs films policiers…
Oui il est vrai qu'il est comparé à Metropolis, mais il reste tout de même un film hors pair…. et pour la petite anecdote cette histoire est tirée d'un article de presse de l'époque concernant un tueur d'enfant des année 30, sa nommant le vampire de Düsseldorf"…
Et pour anecdote, Fritz Lang a choisi comme acteur de véritables partisans de la pègre…. très perfectionniste.
Oui M le maudit fait partie de ces films incontournables qui se passent de commentaires. Un film à voir à revoir. Peter Lorre
y est à mon humble avis dans un de ses meilleurs rôles. Il parvient à nous imposer M avec une intensité dramatique énorme. Le scènario mérite d'être étudié dans le détail. Je suis d'autant plus un fan de M le maudit
que c'est un des premiers films que j'ai vu dans le ciné club de mon lycée. Une découverte cinématographique qui ne s'oublie pas. Depuis le je l'ai revu plusieurs fois, soufflé à chaque visionnage par sa force dramatique, par sa construction. Comment oublier ces images chocs : l'ombre de M qui se découpe sur la colonne Morris, le ballon de baudruche égaré de la petite fille, les images de réflexions tabagiques au commissariat (déclicieuse scène d'une époque révolue).
Que Fritz Lang fasse précisément référence à ce film dans Le Mépris
de Godard
n'a pas joué pour rien dans le fait que me sois penché sur le talentueux réalisateur Suisse.
Si l'invention du DVD devait être justifiée c'est bien pour ce type de chef d'oeuvre qu'elle peut l'être. Ceux qui ignoreraient encore ce film doivent d'urgence se ruer sur le bac à DVD de leur boutique favorite.
Les cinéastes s'étant cramponnés avec une telle hargne à décrire les pulsions les plus basse chez les hommes sont rares, Fritz Lang en ait certainement le plus représentatif.
Son cinéma a continuellement puisé son inspiration soit dans les grands drames sociaux du vingtième siècle, soit dans la violence de la société, les deux sujets étant par ailleurs confondants ou interchangeables.
M le maudit est construit à partir de ces deux critères, Lang
nous montre en premier lieu une Allemagne affamée qui a peur (au sens propre) avant de démonter les rouages d'une misère croissante qui aboutit inévitablement à la violence ou à la haine.
Dans son film la violence et la haine envahissent les protagonistes au même moment ou l'Allemagne croyait trouver en Adolf Hitler un juste leader.
Il y a dans M le maudit une démarche évidente à la Zola, le film est sans concession un film analytique, sur une période malsaine, mais plus grave sur le changement de comportements des foules face à l'insécurité.
Le lynchage final (et idiot) confirme explicitement ces données et en quelques minutes, Lang
juge ceux qui se voudraient juges.
Le film défend une justice républicaine, des hommes éduqués et des prisons propres.
Techniquement le film est magistral, noir et blanc que l'on dit poisseux, sert encore plus à rendre le film sombre et déstabilisant un peu comme dans Voici le temps des assassins de Duvivier
forçant ainsi sur les ombres de l'assassin.
Le genre de noir et blanc qui permettait à une œuvre de prendre en quelques plans l'imagination du spectateur et à rendre une ville, un personnage, une atmosphère encore plus étrange.
Chose que l'on ne retrouve que difficilement dans les films actuel en couleur.
Le film contient une force tragique rare, chaque personnage semble être salaud à tel point que l'assassin (Peter Lorre magnifique) donne l'image d'une victime faible devenu inhumain par le monde qui l'entoure.
On retrouve à la fin de L'homme qui en savait trop la même frayeur lorsque le même Peter Lorre
est encerclé par la police.
Parfait dans le rôle, il incarne à merveille un cas pathologique dément s'inspirant bien évidemment du cas de folie du Vampire de Dusseldorf.
Le premier titre Les assassins sont parmis nous déplut au parti National-Socialiste qui voyait là un pointage douteux.
Lang se sentant menacé changea son titre et à la prise de pouvoir d'Hitler quitta l'Allemagne.
Avec Le docteur Mabuse celui-ci avait déjà dit y avoir attaqué indirectement les Nazis.
Aux États-Unis Lang ne sera pas plus positif, la plupart de ses films se situeront encore autour des mêmes problèmes, on retrouvera le thème du lynchage dans Fury
avec Spencer Tracy
ainsi que ce regard desoeuvrant porté non pas sur les hommes, mais beaucoup plus sur les citoyens de chaque pays.
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