…et fort injustement, car Elvira Madigan est un des plus beaux films d'amour jamais réalisés, transposé d'un tragique fait divers qui défraya la chronique scandinave vers la fin du XIXème siècle. « Incandescent », c'est le premier mot qui me vient à l'esprit. Et Pia Degermark
est belle à faire damner un saint… et c'est bien ce qui arriva, en somme.
Eh bien, elle a raison, votre Annick. Au catalogue Deutsche Gramophon, le 21ème Concerto pour piano de Mozart est catalogué : « Mozart Piano Concerto in C major, K467 'Elvira Madigan' ». C'est dire…
Parlez d'une déveine ! Outre une première adaptation, intitulée La Tragédie du cirque, en 1943, il y a eu une autre version concurrente d'Elvira Madigan réalisée en Suède la même année (1967). Le coffret idéal pourrait contenir les deux films… mais je crois que l'autre Elvira Madigan
n'est jamais sorti de son pays d'origine. Peut-être le méritait-il, pourtant ? Qui sait…
Bo Widerberg a recu le Grand Prix Spécial du Jury (1969)à Cannes pour Adalen 31 et n'a même pas droit à une édition en francais de ce film désormais invisible :scandaleux !!!
De lui j'ai vu aussi Un Flic sur le toit, très bon drame policier au réalisme percutant. L'éclectisme semble la marque de fabrique de Bo Widerberg,
qui reprochait à son compatriote Bergman
de toujours refaire le même film.
Et, également, dans La maison des bories de Jacques Doniol-Valcroze. Dans la séquence la plus impressionniste – et la plus réussie- du film, il accompagne avec délicatesse les élégantes arabesques d'un avion en modèle réduit qui virevolte sur un arrière-plan de ciel et de paysages de Haute-Provence.
J'ai bien hâte de réentendre ce concerto 'Elvira Madigan' dans le tragique contexte du film. Toujours aucun film de Bo Widerberg sur DVD, même pas Le Quartier du corbeau (1963). C'est une injustice. Il n'y a pas qu'Ingmar Bergman
dans la vie !
Bonjour ; je suis bien d'accord et partage totalement votre enthousiasme , ainsi que votre engouement pour la "divine" Pia Degermark. J'ai découvert ce film en 1974 et ce fut un choc……esthétique et sentimental.Il est devenu un film-culte dans mon panthéon personnel et je l'ai vu ensuite à chaque programmation ( rare ). Et un jour, j'ai pu me procurer le DVD sur internet et la magie opère toujours. Ce film est beau comme un rêve, la véritable quintessence du romantisme à l'écran , sûrement en décalage avec notre époque. Il renvoie à la peinture impressionniste en permanence et la musique de Mozart en accentue la réelle magie. De ce cinéaste un peu méconnu et oublié, j'ai adoré par ailleurs " Adalen 31 " et " Joe Hill" , deux chefs-d'oeuvre du cinéma suédois. L' arbre ( immense, j'en conviens ) Ingmar Bergman a caché la belle forêt suédoise qui comprenait de splendides clairières comme Bo Widerberg. Cordialement
Eh bien, j'entends des bruit… moult rumeurs parviennent à mes oreilles… Elvira Madigan sortirait bientôt en DVD que je n'en serais pas autrement surpris…
Et j'ajoute que – fait rarissime – la FNAC.com offre toujours à la vente en ligne un VHS (!) d'un autre film de Widerberg, Le Chemin du serpent avec Stellan Skarsgard.
Pas connu à mon bataillon.
OOOOOOOOUI !!!
J'ai trouvé confirmation des rumeurs entendues ! L'éditeur Malavida Films va sortir en France 4 films de Bo Widerberg en novembre 2009, dont le magnifique Elvira Madigan.
Les trois autres seront l'excellent drame policier Un Flic sur le toit,
le classique du film de grève Ådalen '31
et nfin, de 1963… eh non, pas Le Quartier du corbeau,
mais plutôt le premier film du maestro, Le Péché suédois (Barnvagne).
On croit deviner que la principale motivation de cet éditeur n'est pas la recherche du profit… cependant rappelons qu'Elvira Madigan connut un grand succès mondial à sa sortie, et au-delà du cercle habituel des cinéphiles car c'est d'abord une bouleversante histoire d'amour. Espérons donc que la VF sera aussi incluse dans le deal, histoire de ne pas faire exprès de ne pas vendre…
Merci pour la précieuse information…..et merci à Malativa pour les DVD à venir. Que des raretés, pour certaines, des perles, comme ADALEN 31 ; Dommage que le magnifique JOE HILL avec Tommy Bergreen ne fasse pas l'objet de sortie DVD. Peut-être une autre fois. Vous avez raison de souligner le succès rencontré à sa sortie par ELVIRA MADIGAN et le prix d'interprétation féminine décerné à Pia Degermark en 1967 à Cannes. Il y avait à cette époque une nouvelle vague du cinéma suédois dont Bo Widerberg était le chef de file, avec des auteurs talentueux tels Jan Troëll, Kjell Grede, Vilgot Sjoman, Jorn Dorner, Maï Zetterlin…..face à la statue du commandeur Ingmar Bergman. Mais face à ses collègues, qui pour certains oeuvraient dans un érotisme assez torride pour l'époque, Widerberg tournait à contre-courant , affichant un romantisme des plus lyriques. Cordialement
À ce moment-là, si l'on est un minimum bon public, on a presque oublié le carton qui ouvre le film et qui a indiqué d’emblée que les deux jeunes gens se sont suicidés le 19 juillet 1889.
J'ai presque songé au BonheurLa vie, la vie courante, la vie commune, la vie quotidienne se resserre autour d'eux ; presque plus d'argent, des moyens de fortune pour s'en procurer. Et au bout du compte, l'évidence qu'il n'y a pas d'autre issue que le suicide. Qui survient.
Quoi d'autre ? Je conçois facilement que le réalisateur se soit refusé à porter le moindre jugement moral, vertueux sur l'histoire – tout à fait exacte, au demeurant – de cette passion folle, mortifère, aveugle : on croirait voir des enfants inconscients jouer avec la beauté d'un été qui ne décide pas à se jeter dans l'automne. Vont revenir les frimas ; les coups de feu claquent ; arrêt sur l'image ensoleillée d'Elvira qui vient de recevoir la balle et Sixten retourne son arme contre lui.Le film a connu un certain succès et l'actrice (dont la vie fut assez épouvantable ; se reporter à Wikipédia) a reçu le prix d'interprétation féminine à Cannes en 1967. Je ne l'ai regardé que grâce à l'absolue euphonie du titre, chose qui me prédispose toujours bien, mais qui me fait essuyer de grandes déceptions. Pas de regrets parce qu'il y a une douce sensualité dans le parcours des deux bêtas illuminés. Mais voilà un film à ne pas proposer à une adolescente romantique…
5,4.
Une lumière impressionniste (très beau travail de Jörgen Persson), mais aussi un esprit impressionniste : les deux personnages regardent le monde comme s'ils ouvraient les yeux pour la première fois. Ils découvrent la beauté de la nature éclairée par le soleil et balayée par le vent. La dureté des lois sociales des adultes -l'argent fait la loi-, alors que l'univers des enfants est doux. Une touche énigmatique donne un cachet particulier à Elvira Madigan.Page générée en 0.0053 s. - 5 requêtes effectuées
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