Enfant je n'aimais pas ce film. C'était une énigme. Je l'ai revu il y a peu : LE CHOC.
Ce film annonce Tarentino : violence et humour décalé. Une histoire d'amour, un road movie.
Personnages glauques et hilarants tant ils sont méchants : la scène de la bataille d'ailerons de poulet dans la voiture est anthologique. C'est la liberté de ton à l'état pur. Le décalage total. Génial.
Et la musique de Quincy Jones est… je ne trouve pas les mots.
Cher LaurentS. Je suis d'accord à 100% sur tes choix de polars : Les pirates du métro est un bijou et Matthau
y est inoubliable, quant à Getaway,
il a effectivement bien vieilli et paraît meilleur qu'il n'était à sa sortie. Par contre, dire qu'ils "annoncent Tarantino
", je suis moins d'accord… C'est un peu réducteur pour ces films cités. L'ami Quentin s'est tout bonnement contenté de les piller allègrement, sans complexe, ni vergogne, en y ajoutant heureusement son décalage et son univers personnel. Mais les idées étaient déjà toutes présentes dans les années 70, dans les séries B de Pam Grier
ou dans Mr. Majestyk.
Yeap ! Un film moderne et atypique (pour l'époque), qui influencera un nombre incalculable de polars à venir, même Spielberg (Sugarland express).
Juste une interrogation : la digression dans le train se justifie-t-elle ?
Bah, elle se justifie, affirmatif. Sinon, ils l'auraient coupée. Et s'il l'avaient coupé, il n'y aurait pas eu l'identification par le gosse et le voleur, qu'il y croise !! Maintenant elle est aussi bonne… moi j'aime bien cette sensation d'avancer en aveugle que procure le montage. T'as exactement ce sentiment quand tu te lances dans une aventure dont tu ne maîtrises pas tous les paramètres. Et Mac Queen avance, sans sourciller. C'est une tres bonne scène. Je ne sais pas ce qui t'a gêné.
Pour ma part, je serai un peu moins enthousiaste … Certes c'est un film de Peckinpah, donc ça reste largement au dessus de la moyenne, mais le rythme m'a semblé un peu chaotique, entre longues plages de dialogues et brusques explosions de violence ( c'est bien sûr une figure de style récurrente chez le cinéaste, mais cela passe mieux selon moi dans Pat Garrett et Billy le Kid par exemple). Quant à Ali Mcgraw, elle m'a semblé un peu fade. Par contre Mcqueen est impérial, sobre, tendu comme un arc et la séquence où il tire au shotgun sur des voitures de flics ou celle où il frappe sa femme démontrent un magnétisme animal qui n'appartient qu'à lui.
Oser dire du mal de l'émouvante Ali McGraw alors qu'on s'appelle Steve McQueen… Ah, quelle ingratitude…
Désolé, Arca, mais je trouve qu'Ali Mcgraw limite son jeu à deux expressions et qu'elle ne donne strictement aucune intensité à son jeu. Elle était mièvre dans Love Story et a joué dans un des moins bons Peckinpah, le Convoi.
Quant à mon pseudo, s'il peut déplaire, je l'ai simplement choisi parce que j'adore cet acteur. Il n'y a là aucune vanité ni ambition, je pense qu'il vaut mieux qu'un pseudo choisi au hasard comme il en pullule sur le forum.
Au fait tout le monde est méchant, dans Guet-apens ; c'est assez rare, les films où il n'y a pas de personnage positif ; même dans le ramassis de canailles qui forment La horde sauvage,
il y a quelques moments de tendresse amicale, par exemple le bavardage dans la nuit paisible d'un corral mexicain entre Pike (William Holden)
et Dutch (Ernest Borgnine)
… Là, rien du tout ! Même les relations entre les amants, Doc (McQueen)
et Carol (MacGraw)
sont tendues, difficiles, soupçonneuses, inquiètes.
Doc est libéré. Les retrouvailles avec sa femme sont un peu timides, un peu empruntées. On peut aussi penser que la longue incarcération, de quatre ou cinq ans, a cassé un ressort entre les deux époux. À tout le moins l'a endommagé. Et voilà que le film commence à accélérer ; Beynon présente à Doc les acolytes qui effectueront le hold-up avec lui et Carol. On voit d'emblée que ça ne va pas coller et que ni Rudy Butler (Al Lettieri) ni Frank Jackson (Bo Hopkins) ne vont être des partenaires fiables.
Dans le même style, mais un peu plus barge : Killer Elite. Peckinpah était soumis à l'héroïne, la mise en scène de ce film de 1975 est en conséquence.
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