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Forum - Guet-apens - incontournable
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Forum : Guet-apens

Sujet : incontournable


De laurentS, le 16 décembre 2005 à 11:20

Enfant je n'aimais pas ce film. C'était une énigme. Je l'ai revu il y a peu : LE CHOC.

Ce film annonce Tarentino : violence et humour décalé. Une histoire d'amour, un road movie.

Personnages glauques et hilarants tant ils sont méchants : la scène de la bataille d'ailerons de poulet dans la voiture est anthologique. C'est la liberté de ton à l'état pur. Le décalage total. Génial.

Et la musique de Quincy Jones est… je ne trouve pas les mots.


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De PM Jarriq, le 16 décembre 2005 à 13:09

Cher LaurentS. Je suis d'accord à 100% sur tes choix de polars : Les pirates du métro est un bijou et Matthau y est inoubliable, quant à Getaway, il a effectivement bien vieilli et paraît meilleur qu'il n'était à sa sortie. Par contre, dire qu'ils "annoncent Tarantino", je suis moins d'accord… C'est un peu réducteur pour ces films cités. L'ami Quentin s'est tout bonnement contenté de les piller allègrement, sans complexe, ni vergogne, en y ajoutant heureusement son décalage et son univers personnel. Mais les idées étaient déjà toutes présentes dans les années 70, dans les séries B de Pam Grier ou dans Mr. Majestyk.


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De vincentp, le 16 décembre 2005 à 13:43
Note du film : 5/6

Yeap ! Un film moderne et atypique (pour l'époque), qui influencera un nombre incalculable de polars à venir, même Spielberg (Sugarland express).

Juste une interrogation : la digression dans le train se justifie-t-elle ?


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De Tribeca, le 16 juin 2008 à 00:39

Bah, elle se justifie, affirmatif. Sinon, ils l'auraient coupée. Et s'il l'avaient coupé, il n'y aurait pas eu l'identification par le gosse et le voleur, qu'il y croise !! Maintenant elle est aussi bonne… moi j'aime bien cette sensation d'avancer en aveugle que procure le montage. T'as exactement ce sentiment quand tu te lances dans une aventure dont tu ne maîtrises pas tous les paramètres. Et Mac Queen avance, sans sourciller. C'est une tres bonne scène. Je ne sais pas ce qui t'a gêné.


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De Steve Mcqueen, le 6 janvier 2011 à 08:59
Note du film : 4/6

Pour ma part, je serai un peu moins enthousiaste … Certes c'est un film de Peckinpah, donc ça reste largement au dessus de la moyenne, mais le rythme m'a semblé un peu chaotique, entre longues plages de dialogues et brusques explosions de violence ( c'est bien sûr une figure de style récurrente chez le cinéaste, mais cela passe mieux selon moi dans Pat Garrett et Billy le Kid par exemple). Quant à Ali Mcgraw, elle m'a semblé un peu fade. Par contre Mcqueen est impérial, sobre, tendu comme un arc et la séquence où il tire au shotgun sur des voitures de flics ou celle où il frappe sa femme démontrent un magnétisme animal qui n'appartient qu'à lui.


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De Arca1943, le 6 janvier 2011 à 13:48

Oser dire du mal de l'émouvante Ali McGraw alors qu'on s'appelle Steve McQueen… Ah, quelle ingratitude…


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De Steve Mcqueen, le 6 janvier 2011 à 16:01
Note du film : 4/6

Désolé, Arca, mais je trouve qu'Ali Mcgraw limite son jeu à deux expressions et qu'elle ne donne strictement aucune intensité à son jeu. Elle était mièvre dans Love Story et a joué dans un des moins bons Peckinpah, le Convoi.

Quant à mon pseudo, s'il peut déplaire, je l'ai simplement choisi parce que j'adore cet acteur. Il n'y a là aucune vanité ni ambition, je pense qu'il vaut mieux qu'un pseudo choisi au hasard comme il en pullule sur le forum.


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De Impétueux, le 9 décembre 2023 à 15:58
Note du film : 4/6

Il y a longtemps que je ne m'étais pas régalé devant un film ! Ce qui ne veut pas dire que j'ai trouvé sans défauts Guet-apens dont le scénario est emberlificoté, souvent absolument invraisemblable et qui repose presque exclusivement sur les épaules de Steve McQueen qui, il est vrai, sont de grandes et belles dimensions. Car Ali MacGraw est bien jolie, mais son jeu est plutôt diaphane : en tout cas, elle ne laisse pas grande trace dans l'imaginaire. Quant au reste des acteurs, s'il y a quelques trognes redoutables (Ben Johnson ou Al Lettieri) ils n'accrochent pas vraiment la lumière, ce qui est bien dommage pour les rôles de méchants.

Au fait tout le monde est méchant, dans Guet-apens ; c'est assez rare, les films où il n'y a pas de personnage positif ; même dans le ramassis de canailles qui forment La horde sauvage, il y a quelques moments de tendresse amicale, par exemple le bavardage dans la nuit paisible d'un corral mexicain entre Pike (William Holden) et Dutch (Ernest Borgnine)… Là, rien du tout ! Même les relations entre les amants, Doc (McQueen) et Carol (MacGraw) sont tendues, difficiles, soupçonneuses, inquiètes.

Malgré cela, ça marche du tonnerre et on roule à tombeau ouvert. Ce qui est dû, sans doute au rythme imposé par Sam Peckinpah, réalisateur qui sait faire succéder avec virtuosité les moments d'extrême tension aux séquences les plus statiques. Assez long début du film, qui commence dans le sévère pénitencier du Texas où Doc purge une longue peine de dix ans pour vol à main armée. Il se voit refuser une libération conditionnelle et, accablé, supplie sa femme Carol de le faire libérer par tous les moyens grâce à l'entregent d'un potentat véreux, Jack Benyon (Ben Johnson). Benyon souhaite en effet bénéficier des talents de braqueur de Doc pour réaliser un hold-up dans une petite banque, ce à quoi Doc s'est semble-t-il, refusé jusqu'alors. Mais il faudrait être un spectateur bien obtus pour ne pas voir que, lorsque Carol rend visite à Benyon, sa chemise est largement ouverte et qu'elle ne porte rien en-dessous.

Doc est libéré. Les retrouvailles avec sa femme sont un peu timides, un peu empruntées. On peut aussi penser que la longue incarcération, de quatre ou cinq ans, a cassé un ressort entre les deux époux. À tout le moins l'a endommagé. Et voilà que le film commence à accélérer ; Beynon présente à Doc les acolytes qui effectueront le hold-up avec lui et Carol. On voit d'emblée que ça ne va pas coller et que ni Rudy Butler (Al Lettieri) ni Frank Jackson (Bo Hopkins) ne vont être des partenaires fiables.

La tension monte encore lors de la préparation détaillée du casse, d'accord exécuté comme un mouvement d'horlogerie mais que, naturellement, un grain de sable fait dérailler. Le bandit crétin Frank, perdant ses nerfs, tue le gardien de la banque. Fuite éperdue de tout le monde. Le bandit cruel Rudy tue le bandit crétin, puis essaye de tuer Doc, qui tire le premier, le laisse pour mort… mais ne prend pas la précaution de s'en assurer. On voit se profiler la suite, qui va être folle, souvent farfelue, souvent sanglante, marquée par dix péripéties qui ponctuent la course folle de Doc et Carol vers El Paso à la frontière du Mexique où doit avoir lieu le partage du butin avec Benyon. Benyon que Carol tue lors d'une rencontre où Doc comprend enfin que sa femme s'est vendue à l'affairiste corrompu. Pour le faire sortir de prison ? Sans doute, évidemment, bien sûr. N'empêche que…

Peckinpah n'a pas levé le pied, bien au contraire. Fuites menées à tombeau ouvert, violences, sadisme, méchancetés gratuites : ainsi les séquences où le bandit Rudy, blessé et soigné par un petit médecin souffreteux, Harold Clinton (Jack Dodson), lui pique sa femme Fran (Sally Struthers) et la saute devant le mari ligoté chaque soir avant que le pauvre homme parvienne à se détacher… pour se suicider. Et au milieu de tout cela, sur les routes plates et ennuyeuses du Texas, il y a une extraordinaire séquence dans un train, lorsque Doc est à la recherche d'un pâle voleur (Richard Bright) qui, par un coup de hasard, s'est emparé des 500.000 $ du butin. Poursuite sur les quais de la gare, perte de vue, exploration des wagons dans la cohue des voyageurs… jusqu'à ce qu'on craigne que le magot soit définitivement perdu pour ses (illégitimes) possesseurs… jusqu'à ce qu'on se réjouisse de voir réapparaître Doc qui reprend les dollars.

On a suivi cette recherche ferroviaire comme on a suivi les péripéties de la poursuite en étant du côté de Doc et de Carol : on a complétement oublié que ce sont deux canailles, voleurs et tueurs sans états d'âme ; un peu comme dans Bonnie and Clyde. C'est bien le propre des bons films : faire oublier au spectateur que les héros dont il suit les aventures à l'écran sont des criminels. Et de ne pas être indigné lorsque, après un massacre sanglant presque aussi bruyant que dans La horde sauvage Doc et Carol parviennent à filer au Mexique !


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De vincentp, le 9 décembre 2023 à 18:16
Note du film : 5/6

Dans le même style, mais un peu plus barge : Killer Elite. Peckinpah était soumis à l'héroïne, la mise en scène de ce film de 1975 est en conséquence.


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