Bien sûr, la présence de Julianne Moore intrigue toujours. Elle n'a pas toujours tourné que des grands films, et a même récemment sombré dans le nanar (The forgotten)
, mais sa présence lumineuse et son jeu intense lui ont peu à peu permis de prendre la place de Meryl Streep
dans un emploi assez proche. Donc c'est avec curiosité qu'on s'intéresse à cette petite comédie biographique, située dans les années 50, et racontant le destin d'une mère de famille (très) nombreuse, qui parvient à joindre les deux bouts en faisant des concours de slogans, et ce malgré un mari alcoolique et vindicatif. Le scénario ? Il n'y en a pratiquement pas, et on suit cette chronique aimable avec un intérêt fluctuant. Prize winner
reste volontairement à la surface des choses, pour ne pas céder au film militant féministe, ou au drame domestique sordide, mais en fin de compte, y perd son identité. Pour quelques saynettes fortes (la mère tombant dans la cuisine, son sang se mêlant aux litres de lait renversé), on aligne les petits moments "sur le vif" en famille, les mini drames, les problèmes d'ados vus et revus dans tant de sitcoms télé. Heureusement, le cast est parfait : Julianne Moore
bien sûr, dont le physique correspond idéalement à l'époque décrite, et qui joue cette "sainte" malheureuse avec finesse, et Harrelson
affublé d'un faux ventre d'ivrogne, très bien aussi en loser décourageant. The prize winner
est un tout petit film, point déplaisant, mais très insipide. A noter le final, directement emprunté à Schindler's list
dans le concept.
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