N'ayant pas revu cet excellent film depuis sa sortie en salle en france, je souhaiterais sa reedition en DVD.
Je viens de le revoir en zone 1 et c'est hallucinant à quel point ce film annonce "Impitoyable" ! C'est un western très sous-estimé et McQueen
est génial, vieilli, meurtri, comme un Josh Randall au bout du rouleau.
Très beau portrait d'un cow-boy en bout de course, à l'image de son interprête, très malade à l'époque. Le film enterre la mythologie du western et annonce effectivement Impitoyable, mais aussi préalablement la porte du paradis
de Cimino car abordant comme ce dernier film les méthodes expéditives des éleveurs, et toutes leurs contradictions. Il annonce aussi pale rider
par certains aspects visuels : les paysages montagneux et sauvages du Wyoming, et la petite ville copie conforme de celle de Eatswood.
Certainement un film à redécouvrir.
Le réalisateur Wiard, un tâcheron de la télé, était un homme de paille servant à calmer le syndicat des réalisateurs. C'est en fait McQueen qui a réalisé l'essentiel de Tom Horn.
J'espère qu'un jour, ce film à la réputation désastreuse et très injustifiée, trouvera sa place dans l'histoire du western, parce qu'il le mérite.
Par ailleurs, le titre français est "Tom Horn, sa véritable histoire", et non pas "Tom Horn, le hors-la-loi".
C'est vrai que ce western n'a guère de défauts, surtout qu'à cette époque de la fin des années 70 le genre western n'était plus trop en vogue. C'est peut-être pour cela qu'il n'a pas la place qu'il mérite, enfin je ne sais pas…
Dans tous les cas, cela reste un très beau film, très bien filmé avec Steve McQueen magistral dans un rôle testamentaire, très émouvant dans la superbe scène finale: "de toute ma vie, je n'ai jamais vu de shérifs aussi pâles".
Ce film m'a fait penser à au d'autres films très ambigus comme le mercenaire de minuit ou encore L'homme de la loi.
A chaque fois un mercenaire est engagé pour débarasser un village d'éléments perturbateurs, et lorsque ce mercenaire commence à avoir trop d'imporatnce ces mêmes personnes le conduisent à sa perte.
Ce même thème était magistralement développé dans L'homme aux colts d'or et L'homme des hautes plaines,
et d'une certaine manière dans Les sept mercenaires
(à la fin, mission accomplie, les villageois n'attendent qu'une chose : le départ de leurs "sauveurs").
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