J'aimerais que ce film soit édité en dvd zone 2, la vision de "infidèlement vôtre" m'a mis
l'eau à la bouche. De plus, Sturges n'est quasiment pas édité en France et c'est bien dommage.
Je vote aussi : il est sorti chez Criterion aux Etats-Unis, mais sans sous-titres français.
Célèbre comédie sociale, dont la réputation n'est pas usurpée : rythme soutenu, dialogues percutants, excellent casting, très bon scénario (explorant astucieusement le sujet). Une référence en la matière !
Il y a peu, j'ai découvert un réalisateur qui m'était totalement inconnu, Preston Sturges, grâce à trois œuvres majeures The Lady Eve,
The Palm Beach Story
et donc Les voyages de sullivan.
Indubitablement, les influences de Lubitsch
et de Capra
se font sentir sur ces films pétris d'un humour grinçant, d'une satire à la fois légère et corrosive et d'une réelle subtilité. Mais, Sturges
reste au final un créateur de comédie brillante dans la droite ligne des Wilder
ou Cukor.
Les voyages de Sullivan est aujourd'hui considéré comme un des classiques de la comédie américaine. De ce subtil mélange de burlesque, de beaux sentiments, de mélodrame et de critique de la société américaine, Sturges
tire un film proprement fascinant dont j'ai savouré chaque instant. La spirale de la misère n'est ici que prétexte à développer une intrigue percluse d'humanité mais le réalisateur n'oublie pas d'étriller l'establishment hollywoodien.
Par ce portrait intelligent et acerbe, le réalisateur rend hommage à ce cinéma dont l'unique but est de divertir les spectateurs sans chercher à se mettre martel en tête.
Dommage toutefois que Joel McCrea
ait été choisi pour le rôle principal, car s'il est certes séduisant, il reste un acteur assez mièvre et peu charismatique.
Ah ? Les suppléments de sept hommes à abattre vont dans le sens contraire, nous expliquant (c'est aussi mon point de vue) que Joel McCrea et Randolph Scott
ont bien tenu la barre, efficacement, dans l'ombre des grandes vedettes.
Vincent,
Joel McCrea est, à mon sens, un acteur assez froid voire monolithique. Il a tourné pour les plus grands (Howard Hawks,
William Wyler,
Alfred Hitchcock
ou Raoul Walsh)
sans jamais quitter la pénombre dans laquelle son manque de charisme et d'allant l'a engoncée. Je persiste à le trouver mièvre même si sa prestation dans ce film reste une de ses meilleures.
Bien sûr, physiquement, il a moins de défaut que dans ses interprétations.
De mémoire, je me souviens de deux films tournés dans la même période avec McCrea : Rue sans issue
(1937) de William Wyler
et Correspondant 17
(1940) d'Alfred Hitchcock
où, alors qu'il tient le rôle titre, il se fait voler la vedette d'une part par Bogart
en truand en goguette et d'autre part par le flegmatique George Sanders.
Page générée en 0.0029 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter